Covid-19: Au Togo, 7 respirateurs viennent renforcer le dispositif de riposte

Les respirateurs sont enfin là. Ces machines dont la commande a été passée il y a quelques jours sont désormais disponible et vont aider le Togo à mieux prendre en charge les cas compliqués de Covid-19.

Sept respirateurs sont en cours d’installation, a indiqué le Prof Séraphin Adjoh, pneumologue, et membre de l’équipe responsable du CHR de Lomé, établissement dédié au covid. Ces respirateurs doivent servir aux patients atteints du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).

Dans le cas du Covid-19, les études ont montré que les symptômes décrits évoquent principalement une infection respiratoire fébrile qui guérit avec du repos. Mais certains patients, notamment des personnes fragiles, peuvent être amenés à être pris en charge dans une unité de réanimation en raison de complications d’ordre respiratoire. Au total, 250 respirateurs ont été commandés.

Sur les 70 malades officiellement recensés, 1/3 présentent des syndromes légers ou inexistants, a précisé le Pro Adjoh. En fonction de l’évolution de la pandémie, l’aménagement d’un hôpital dans l’enceinte du CETEF (Centre des expositions de Lomé) est envisagé. Il pourrait accueillir jusqu’à 500 malades.

Covid-19/ Olivier Adja « chercheurs et ingénieurs togolais, la nation a urgemment besoin de vous»

Le directeur générale de l’agence de presse afreepress.info , Olivier Adja, vient d’écrire une lettre aux chercheurs et aux ingénieurs togolais. Dans cette lettre, le journaliste fait appelle au génie des chercheurs et ingénieurs qui sont curieusement restés silencieux  face à la propagation sans cesse croissante de la pandémie du Covid-19 au Togo.

 

L’intégralité de la lettre

Togolais viens, bâtissons la Cité. C’est l’appel patriotique que nous lance notre hymne qui invite chaque fille et chaque fils de notre pays à apporter sa pierre, quelle que soit sa taille, à l’édification de notre nation, pour en faire l’or de l’humanité. Une nation que nous voulons prospère et riche par les apports de nous tous.
Oui, chers chercheurs et ingénieurs togolais, la nation a urgemment besoin de vous en ces temps difficiles.
Votre silence et apathie face à cette pandémie nous déconcertent et sont de nature à enlever le mythe et la considération que nous citoyens lambda, avions pour vous.

N’est-il pas une évidence qui ne relève pas du hasard que dans le mot « ingénieur », il y a le nom génie ? Oui nous croyons qu’il y a du génie en vous. Un génie que visiblement vous n’assumez pas et que vous refusez de mettre au service de la cause nationale.
Notre pays, pour ne pas dire le continent africain, est confronté à un grand défi : celui de trouver des solutions androgènes pour venir à bout du Covid-19. Le mal étant planétaire, peu de nations développées ont envie de consacrer leurs ressources et génies pour nous venir en aide.

Il faut les comprendre, elles ont leur propre crise sanitaire à gérer. Même avec de l’argent dans la main, nos pays éprouvent toutes les peines du monde à se procurer en matériel médical pour lutter contre ce virus vicieux et pernicieux qui met à mal les efforts de développement de nos nations.

Et c’est dans ces moments de grandes épreuves que doit se manifester votre génie pour changer le cours des événements et prouver à la face du monde entier, que les pays africains n’ont pas investi dans la formation de leurs ingénieurs et chercheurs pour rien. Que nos pays regorgent aussi de talents et de génies. Que nos universités, écoles et instituts ne forment pas que des bureaucrates aux diplômes ronflants dont l’efficacité se révèle malheureusement difficile à prouver.

Que pouvez-vous faire pour aider le pays à résoudre la question des respirateurs? Cela doit être par exemple votre actuelle occupation et préoccupation.
En Italie, de jeunes médecins ont pu apporter une réponse urgente à la pénurie de respirateurs au pic de la pandémie en transformant des casques de Decathlon en matériel médical pour le plus grand bonheur de plusieurs patients qui étaient condamnés à mourir sans cela.

Chers chercheurs et ingénieurs, je vous écris pour vous dire que nous croyons encore en vous, en votre génie. C’est en prévision à ces moments de crise et d’incertitude, que le pays n’a pas hésité à investir des millions de FCFA en vous.
Mesdames et Messieurs chers chercheurs, permettez-moi de vous confier un secret. Votre réputation est engagée avec cette pandémie de Coronavirus. Ne rien faire, ne rien proposer pour aider, enlèvera tout sérieux et crédit à vos titres et diplômes. Ils ne vaudront même plus un clou rouillé après cette crise.

Pendant que sous d’autres cieux, des chercheurs se bougent le popotin pour aider leur pays à trouver une solution à la pandémie, vous autres, avez attendu les injures d’un doctorant vous qualifiant d’incompétents, pour prendre une initiative qui jusqu’ici, peine à accoucher, ne serait-ce que d’une souris.

Mais que faites-vous alors depuis ces années que vous aviez obtenu vos diplômes et travaillez ? Que cherchez- vous au juste? Qu’avez-vous trouvé jusque-là ? Et pourquoi les résultats de vos recherches peinent à transformer le quotidien de nos concitoyens ? Que proposez-vous pour que le pays soit encore obligé de faire appel à l’expertise européenne avec toute l’impertinence que cela comporte de la part de quelques-uns de leurs médecins racistes à souhait?

Attention, je ne dis pas que grâce à vous, nous pouvons vivre en vase clos, en autarcie. Mais apportons à l’humanité et enrichissons le monde des fruits de notre labeur. C’est ce que je souhaite
C’est le moment chers ingénieurs et chercheurs, de nous prouver votre valeur. La nation a besoin de vous.

J’ai parlé.

Lomé, le 7 avril 2020
Le citoyen Olivier Adja

La barre des 70 cas positifs de Coronavirus vient d’être franchie

Le Togo compte à ce jour 70 cas confirmés ; 44 cas actifs ; 23 Personnes guérie(s) ; 3 décès. Ce sont les chiffres qu’affiche le site du gouvernement informant sur la situation de la maladie à Coronavirus. Le nombre de cas positifs ne cesse de grimper en flèche au fil des heures.

Selon le site officiel du gouvernement, Cinq (5) nouveaux patients ont été testés positifs ce matin sur 130 patients dépistés.

Il s’agit de :

Un homme de 35 ans, Togolais résidant à Lomé, ayant eu contact avec un cas confirmé. Une femme de 35 ans, Béninoise résidant à Lomé, revenue de Dubaï le 24 mars 2020. Un homme de 32 ans, Béninois résidant à Lomé, revenu de Dubaï le 24 mars 2020. Un homme de 39 ans, Togolais résidant à Lomé, ayant eu contact avec un cas confirmé. Un homme de 35 ans, Togolais résidant à Lomé, rentré du Niger le 19 mars 2020.

Les dépistages gratuits continuent sur toute l’étendue du territoire et l’on remarque un nombre important dans la ville de Sokodé. A ce jour, 1747 patients au total ont été dépistés.

CORONAVIRUS: L’Ambassade des USA montre comment faire un masque (vidéo)

Dans une vidéo qu’il vient de mettre en ligne, l’ambassade des USA à Lomé montre comment faire un maque sois-même à la maison. Très facile.

Voici  la vidéo. 

 

Deux enfants de 03 ans contrôlés positifs au Coronavirus

Aujourd’hui, le bilan actualisé donne 58 cas confirmés sur un total 1467 tests de dépistage au Covid-19. Heureusement, pour le moment le nombre de décès est limité à 3 depuis l’arrivée de la pandémie dans le pays. 23 patients ont également été guéris. Six (06) nouveaux patients viennent d’être confirmés positifs au coronavirus au Togo. Ce qui porte le nombre total de cas confirmés à 58. Parmi ce nombre, deux enfants de trois (03) ans chacun sont aussi comptés.
Si au début, ce sont des expatriés de retour de voyage qui sont, de façon générale, contaminés, on note que le coronavirus est en train de toucher lentement mais sûrement les populations locales.

Dans la seule journée de ce lundi 6 avril, 14 cas confirmés ont été annoncés parmi lesquels deux Togolais âgés de 40 ans et de 71 ans, tous les deux vivent à Lomé ; une Togolaise de de 36 ans résidant également dans la capitale, un Nigérian de 41 ans vivant aussi à Lomé… Eux tous ont eu contact avec un malade de Covid-19.

Covid- 19: Le Togo a l’un des meilleurs taux de guérison en Afrique (statistiques)

Le Togo fait partie des pays les moins touchés par la pandémie du coronavirus, mais le pays fait également partie de ceux qui ont enregistré les meilleurs taux de guérison En Afrique.

Selon les nombres de guérisons enregistrées pays les pays africains le dimanche 5 avril, le Togo est le cinquième pays où les personnes atteintes du coronavirus guérissent beaucoup plus en Afrique.   Avec un taux de guérison de 27,78%, le pays est devancé par la Mauritanie (33%), la République centrafricaine (37%), la Gambie (50%) et le Sénégal (28,71%).

Résultats plutôt encourageants
Le Burkina Faso, qui teste actuellement deux protocoles thérapeutiques pour soigner les patients, semble avoir des résultats plutôt encourageants. Après plusieurs décès en quelques jours, désormais c’est le nombre de guérisons qui attire l’attention. En effet, le pays compte ce jeudi 2 avril, un cumul de 46 guérisons, sur un total de 282 cas confirmés, soit un taux de guérisons de 16,3% à ce stade de la pandémie, ce qui est un niveau plutôt acceptable.

450 guérisons pour quelque 6 510 cas
Actuellement sur le continent, on compte un total de 450 guérisons pour quelque 6510 cas, soit une moyenne de 6,91% seulement. En termes de taux de guérison, c’est sans doute le Sénégal qui affiche le meilleur taux parmi les pays les plus touchés du continent. Pour 195 cas confirmés, les différents hôpitaux les ayant pris en charge ont enregistré au total de 56 rémissions, soit un taux de guérison à ce niveau de l’épidémie.

Covid-19: cette appli made in Togo vous permet de faire votre propre diagnostic

Quand il s’agit de lutter contre le coronavirus, tous les moyens sont bons et toutes les compétences sont appelées à apporter leurs contributions. L’application ‘TestTogo’ est justement la contribution d’un Togolais  qui veut aider ses compatriotes à combattre la pandémie.

selon le site republicoftogo.com , cette application vient d’être lancée et ‘permet de savoir, à partir des symptômes décrits dans une liste de questions, si on est porteur ou non du coronavirus’.

Ce dispositif n’a rien de scientifique. Il se base sur les informations déjà connues par rapport au virus : fièvre, toux, difficultés respiratoires, contact avec un cas positif …Les promoteurs de l’appli et du site prennent soin d’indiquer que le résultat de l’ auto-test ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, il faut contacter un médecin ou le 111′, ajoute notre confrère.

Pour le moment, l’application est  peut-être  indisponible ou en chantier, car à notre niveau, nous l’avons testé, mais il n’est pas encore disponible.

Coronavirus : Aimes-Afrique vient en aide aux hommes des médias

C’est à travers la section togolaise de l’Union internationale de la presse francophone (UPF-Togo) que l’Association internationale des médecins pour la promotion de l’éducation et de la santé en Afrique (AIMES-Afrique) a offert hier vendredi 500 bavettes (caches-nez) aux journalistes et hommes des médias.

« Après la gendarmerie et les prisonniers graciés et libérés, mon ami et frère Dr Kodom vient d’offrir 500 bavettes à l’UPF-Togo, destinées aux journalistes togolais », écrit le président de l’UPF-Togo, Loïc Lawson sur son compte Twitter.

L’UPF-Togo est très engagée sur le terrain de la sensibilisation contre le coronavirus, depuis le début de la pandémie au Togo et elle est la première association de presse à lancer spontanément une campagne de sensibilisation dès le début de cette pandémie.

Remaniement des heures de travail dans la fonction publique

Suite à l’Etat d’urgence sanitaire décrété mercredi  par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, le ministre de la Fonction publique, annonce l’instauration de la journée continue dans l’administration publique. une décision visant à permettre aux agents de l’Etat de regagner leur domicile avant l’heure du début du couvre-feu.

« Nous devons nous assurer de la continuité économique, des administrations et de la disponibilité d’un certain nombre de services de première nécessité dans la vie. Pour ce faire, notamment dans le cadre du couvre-feu qui a été décidé par le Président de la République, nous allons instaurer la journée continue de 9 heures à 16 heures. […] Il faut envisager un réaménagement du travail, la réduction des horaires de travail et un système de rotation dans les entreprises », a déclaré Gilbert Bawara.

Dans ce sens, Gilbert Bawara encourage les administrations publiques, tous les milieux professionnels, les entreprises à privilégier le télétravail, la réduction des activités, et à tenir compte des mesures de distanciation.

Ainsi le travail continuera au niveau des entreprises mais il sera nécessaire de veiller à l’observation stricte des mesures prises par le gouvernement dans le sens de la préservation de la santé et de la vie des togolais a indiqué le Ministre.

Il a invité les entreprises du secteur privé à faire de même pour préserver la santé et la vie des togolais.

Coronavirus: les témoignages d’une star guérie après contamination

Contaminé par le Covid-19, le chanteur et écrivain  Gaël Faye a vécu quinze jours d’isolement total. Il avoue avoir sous-estimé la maladie et a accepté de raconter son expérience à Jeune Afrique.

Le 31 mars, Gaël Faye postait un court message sur les réseaux sociaux pour rassurer sa communauté. On le savait malade, mais on ignorait qu’il avait été contaminé par le nouveau coronavirus. Après quinze jours de courbatures, de maux de tête, de quintes de toux et de problèmes respiratoires, l’écrivain et chanteur de 37 ans pouvait enfin sortir de son isolement pour côtoyer à nouveau sa famille.

Il a accepté de nous livrer son témoignage à partir du moment où il n’était pas personnellement « mis en avant », et en espérant que son expérience puisse être utile à nos lecteurs.

La contamination de l’artiste remonte au 11 mars : « J’assurais une journée de promotion où je devais présenter à une cinquantaine de journalistes le film adapté de mon livre Petit Pays, raconte-t-il. J’ai serré beaucoup de mains, je ne me posais pas encore beaucoup de questions sur la distance à garder avec les autres. »

Il avoue avoir été « laxiste » par rapport aux préconisations déjà mises en avant à cette date, et sous-estimé le danger. « À ce moment-là, on emmenait encore les enfants à l’école, on gardait une vie normale. Comme beaucoup de gens, je pensais que ce n’était pas plus grave qu’une grippe saisonnière et que ça affecterait surtout les personnes âgées… En plus, je suis en bonne forme physique, je fais du sport quotidiennement et tombe très rarement malade. »

Deux jours plus tard, le 13 mars, il commence à ressentir des courbatures et des maux de tête. « Il y a plusieurs jours durant lesquels on pense ne pas être malade, et on propage le virus », rappelle-t-il.

Isolé pendant quinze jours

L’auteur se trouve alors à Reims, dans le nord-est de la France, pour une avant-première. « Avant les premiers symptômes, le virus restait irréel. Et puis j’ai appris que la sortie du film était repoussée. J’ai parlé avec un ami dont un membre de la famille avait failli mourir et avait été placé en réanimation… J’ai décidé de m’isoler dans ma chambre, à Reims. »

Sa famille reste à proximité, lui dépose à manger devant sa porte. Il ne la voit pas durant les quinze jours que dure son confinement. Seul son téléphone lui permet de garder contact avec le monde extérieur.

« Je connais des épidémiologistes, j’ai beaucoup échangé avec eux, mais leurs avis divergeaient. Au départ, je pensais que ça allait passer avec du repos. Je ressentais des courbatures, un mal en bas du dos incroyable, je vomissais, mais je n’avais pas de fièvre et je ne pensais pas que mon cas était suffisamment grave pour prendre la place de quelqu’un d’autre à l’hôpital… Je ne me suis jamais dit que j’allais appeler le Samu. »

Sensation d’étouffement

Le 17 mars, dans la nuit, les symptômes s’aggravent. « Pendant cinq minutes, j’ai eu une vraie sensation d’étouffement, je n’arrivais plus à respirer, je sentais une très grande chaleur dans ma poitrine. »

Il décide d’appeler un docteur le lendemain matin et de commencer à vraiment se soigner. La « visite » se passe en visioconférence : des tests de respiration, des questions, permettent au médecin de ville de se faire un avis. L’artiste demande à faire un test pour être sûr qu’il est contaminé, mais, en l’absence de fièvre, cela n’est pas possible.

Pour le médecin néanmoins, c’est bien le Covid-19. Entre-temps, d’autres membres de l’équipe du film Petit Pays sont d’ailleurs tombés malades et ont été testés positifs.

« Le docteur m’a prescrit des antibiotiques qui me permettaient de respirer un peu plus profondément… Avant, je ne pouvais pas inspirer plus de trois secondes, j’avais le sentiment que mes poumons étaient à moitié remplis d’eau, je n’avais jamais vécu ça. Bien sûr, ça fait un peu paniquer. Et puis j’avais une sensation de brûlure dans la cage thoracique. En revanche, je ne pense pas avoir perdu le goût et l’odorat. »

Sa convalescence se déroule en dents de scie. « Ce qui est bizarre avec ce virus, c’est qu’on peut parfois avoir le sentiment d’être totalement guéri alors que ce n’est pas le cas. Un matin, je me suis levé et senti parfaitement bien, je suis même descendu dans la cour de l’immeuble pour marcher et faire de la corde à sauter ! L’après-midi, j’étais cassé, KO, avec à nouveau des vomissements et des courbatures… Ce qu’il faut rappeler, c’est que la maladie est très longue. Quinze jours de convalescence, c’est vraiment le minimum. »

Le Rwanda plus rigoureux ?

Après quinze jours d’isolement total, Gaël Faye a enfin pu retrouver sa famille. Mais il reste à distance, garde un masque, est attentif aux choses qu’il pourrait toucher et contaminer.

L’auteur était passé au tout début de mars au Rwanda, où il avait constaté qu’un dispositif plus rigoureux avait été mis en place plus rapidement qu’en France. « À l’aéroport, nous avions été accueilli par du personnel médical, qui nous soumettait à des questionnaires et qui prenait notre température… À l’entrée de la salle de cinéma, tous les spectateurs devaient aussi répondre à des questionnaires médicaux. »

Mais il ne veut pas critiquer frontalement la gestion de la crise en France. « On est dans une période où il faut essayer d’être souples dans les avis qu’on a les uns sur les autres. Tout le monde tâtonne, même les politiques. »

Pour lui, la pandémie questionne avant tout nos modes de vie. « Dans nos sociétés ultra-perfectionnées, tout peut s’arrêter pour un virus qui sort du corps d’un animal… Ça nous ramène à un peu d’humilité. »

Face à ses propres contradictions

Favorable depuis longtemps aux idées des décroissants, il estime que la crise sanitaire le met aussi face à ses propres contradictions : « Pour travailler, j’ai besoin de faire des concerts ultra-polluants, avec des tour-bus, des gens qui prennent leur voiture, je prends parfois l’avion pour parler d’un livre à l’autre bout du monde… »

Il espère néanmoins que cette période amènera aussi à réfléchir « les gens qui ne croient pas au changement climatique, qui pensent que le capitalisme est la fin de l’histoire et qu’il faut réduire les budgets des services publics ».

« Bien sûr, on peut être scandalisé, et je le suis, par la différence de traitement du Covid-19 : l’urgence quand ça touche l’Occident, les pays riches, et le peu d’efforts pour apporter des solutions à Ebola ou au paludisme… Mais ça ne doit pas être une excuse pour négliger la dangerosité du coronavirus. Les gens sont grands, ils font ce qu’ils veulent. Moi, je reste chez moi car je n’ai pas envie d’avoir sur la conscience la maladie de mon voisin. Dans nos sociétés de plus en plus individualistes, ce virus nous oblige à plus de solidarité. Aujourd’hui, si je prends soin de moi, je prends aussi soin de l’autre. »