Auteur/autrice : Linda Manga

Les jours passent, les cas confirmés de coronavirus augmentent aussi. Comme les grains d’un chapelet, le Togo enregistre un nouveau cas confirmé de covid-19, informe le site du gouvernement ce vendredi 27 mars.

Il s’agit d’un Togolais résidant de 29 ans. Selon le site, le testé a été contaminé par un autre cas positif car n’ayant effectué aucun voyage ces dernier temps.

Ce qui accentue de plus bel la panique au sein de la population qui, jusqu’à ce matin pensait que les cas confirmés étaient venus de l’étranger.

Pour rappel, le total des personnes infectées par ce virus est de 25 avec une seule personne guérit. Les autorités appellent au respect des mesures de barrières et à la vigilance !

Malgré la menace de propagation et de contamination de la population togolaise, l’aéroport international de Lomé est l’un des seuls à fonctionner en Afrique. Il accueille chaque jour des vols commerciaux, essentiellement opérés par Ethiopian Airlines à destination d’Addis Abeba en Ethiopie, de New York et de Washington aux Etats Unis d’Amérique.

Air France, Brussels Airlines et la RAM ont arrêté les rotations vers Lomé il y a une semaine. Asky, la compagnie régionale basée au Togo, a elle cessé ses opérations ; l’espace aérien de la plupart des pays africains étant fermé. Idem pour Air Côte d’Ivoire, Air Sénégal et Air Burkina.

La poursuite de l’activité ne pose pas de problème à Dokisime Gnama Latta, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC).

« Les mesures sanitaires sont appliquées avec la plus grande rigueur. Chaque passager à l’arrivée de pays à risques (Europe principalement) est testé et placé en quarantaine. Chaque passager quittant le pays ne pourra embarquer qu’après une prise de température. Plus de 38, c’est impossible », a-t-il expliqué.

Pour le patron de l’ANAC et de l’aéroport, « Pour les vols en provenance d’Ethiopie ou de Chine où la pandémie est née, il n’y a pas d’inquiétude ». Si les dispositions sanitaires sont bien appliquées, le Togo sera débarrassé du virus dans 2 mois, affirme M. Latta.

A titre expérimental, le Togo a commencé par administrer à certains malades en difficulté respiratoire de la chloroquine, un médicament objet de beaucoup de controverse actuellement dans certains pays dont la France. Mais prévient le professeur Ihou Majesté, en charge de la prise médicale, l’administration se fait seulement sur prescription.

Selon Didier Raoult, l’infectiologue français, qui prône le traitement du coronavirus à base de la chloroquine, il est « immoral » de faire le contraire.

« Quand vous avez un traitement qui marche contre zéro autre traitement disponible, c’est ce traitement qui devrait devenir la référence ! Et c’est ma liberté de prescription en tant que médecin. On n’a pas à obéir aux injonctions de l’Etat pour traiter les malades », a déclaré Pr Didier Raoult dans une interview accordée au journal Le Parisien estimant que « Comme n’importe quel docteur, à partir du moment où l’on a montré qu’un traitement était efficace, je trouve immoral de ne pas l’administrer ».

La chloroquine peut également, comme les autres médicaments, avoir des effets secondaires “mineurs”, surtout lorsqu’elle est prise pour une courte période, font observer des spécialistes, précisant qu’il s’agit, entre autres, des effets gastro-intestinaux (nausées, vomissement, douleurs abdominales, petites faiblesses musculaires transitoires).

Dans le circuit formel, ce médicament a été retiré selon l’ordre des pharmaciens du Togo.

Avec 24heure.info