Candidat pour la présidentielle 2020, Faure Gnassingbé sera investi ce mardi

Après plusieurs sollicitations des cadres de son parti (Unir) et  un suspens qui est allé jusqu’au bout, Faure Essozimna Gnassingbé aurait donné son OK pour un autre mandat, le quatrième à la tête du Togo. Il sera investi ce mardi à Lomé.

Le long silence du président de la République togolaise a laissé libre court à des commentaires et des rumeurs dont la plupart envisageaient d’autres candidatures au sein du parti. Mais ces rumeurs ont pris fin depuis quelques heures, avec l’info relative à l’investiture ce jour du candidat du parti Unir en la personne de Faure Gnassingbé.

Selon les informations qui nous parviennent, la cérémonie d’investiture se déroule en deux étapes. D’abord une phase populaire à Blue Zone de Cacaveli (Lomé) et une autre phase au siège du parti. Cette étape réservée aux instances est présentée comme un conclave. Ce sera l’occasion pour les responsables du parti de revenir sur le rapport des différentes tournées pour acter la volonté du candidat Faure Gnassingbé choisi par les militants.

Tchatikpi démis de ses fonctions, après plusieurs rappels à l’ordre

Le parti de maître Atchadam Tikpi a démis  le 31 décembre 2019, Tchatikpi Ouro-Djikpa de ses fonctions de Conseiller  du président national du parti. Le PNP a donné les raisons qui ont motivé cette décision dans un communiqué récemment rendu public.

Pendant que les débats se cristallisent sur les candidatures pour l’élection présidentielle de 2020,  au Pati national panafricain (PNP) l’heure est aux sanctions. Après donc Agouzou Ricardo, c’est désormais Tchatikpi Ouro-Djikpa qui est sanctionné.

Il est reproché au désormais ex conseiller de Tikpi Atchadam d’avoir lors de son séjour en Allemagne pour un contrôle de santé, et à son retour au Togo, d’avoir pris et mené des initiatives de façon solitaire, sans  mandat, sans avis et sans consultation du bureau national.

« Les multiples rappels à l’ordre du Bureau national ont été systématiquement rejetés par monsieur Ouro Djikpa Tchatikpi », écrit le parti dans son communiqué.

Agbéyomé Kodjo : « j’ai accepté en toute humilité la mission »

Agbéyomé Kodjo, le candidat choisi par Mgr Phillip Kpodzro et son comité de sages pour fédérer toutes les forces politiques de l’opposition togolaise à la présidentielle de 2020 s’est adressé à la nation togolaise. Dans son message diffusé sur sa page Facebook, l’ancien Premier ministre a souhaité une bonne et heureuse année 2020 à tous les Togolais et fait quelques mises au point par rapport au choix qui a été porté sur lui.

 

Lire le message de l’honorable Agbéyomé ici diffusé

C’est avec dévouement qu’il me plaît tout particulièrement de satisfaire à la tradition de présentation des vœux du nouvel an à vous toutes et tous, Togolaises et Togolais.

Dans ce temps porté par l’exultation générale, qu’accompagnent nos élans sincères, la pureté de nos pensées, et notre générosité désintéressée, s’incarne la véritable magie des fêtes du Nouvel An.

L’année 2019 s’est achevée avec son contingent de fortunes diverses : des succès, des joies, des béatitudes, mais aussi des désarrois, des tourments, des révélations, des désillusions, des contrariétés et des épreuves.

Nulle existence humaine, nulle âme qui vive n’échappe à ces enjouements et à ces impénitences sur son chemin de vie.

Partout à travers le monde, nous vivons une époque agitée, dynamique et en même temps contrastée. Pour autant, nous pouvons et nous devons tout faire pour que notre cher pays le Togo connaisse l’apaisement, et un développement fructueux, pour que tout dans nos vies change uniquement en bien.

Nos projets personnels et nos rêves sont indissociables du Togo : de son présent, de son avenir. L’avenir de nos enfants dépend des efforts et de la contribution de chacun d’entre nous en tous les points du maillon national. C’est ensemble et unis que nous résoudrons les problèmes qui se posent aujourd’hui à notre société et à notre pays. Si nous restons unis, nous atteindrons tous les plus grands objectifs pour un Togo démocratique, pour un Togo apaisé, pour un Togo prospère, pour un Togo qui gagne.

Mes Chers compatriotes,

Togolaises, Togolais,

 

Durant cette nouvelle année 2020, nous élirons un Président de la République.

La grande histoire retiendra qu’à la faveur de la vaillante détermination et du très respectable engagement personnel de l’Archevêque émérite de Lomé, Monseigneur Philippe Fanoko Kossi KPODZRO, la fin de l’année 2019 a été marquée par le choix du candidat unique de l’opposition pour l’élection présidentielle de 2020.

 

Mes Chers compatriotes,

Togolaises, Togolais,

Permettez-moi de porter à votre connaissance que c’est à l’issue d’un long processus d’exploration, d’entretiens, de quasi primaires internes puis de l’activation des modalités transparentes de désignation que l’Archevêque émérite de Lomé Monseigneur Philippe Fanoko Kossi KPODZRO entouré d’un Collège de sages, portèrent leur choix sur ma personne en qualité de candidat unique de l’opposition pour l’élection présidentielle de 2020.

Je rappelle que toutes les étapes procédurales préalables que j’ai énoncées furent non dépourvues d’obstacles de toute nature, qui auraient pu conduire les initiateurs de ce projet à l’abandon.

Je voudrais ici exprimer ma sincère gratitude, et saluer le courage, la grâce efficace, mais aussi magnifier l’abnégation des forces démocratiques notamment la C14 ainsi que celle de tous les autres parties prenantes et acteurs de la société civile, pour leur ferme engagement, pour leur discernement, et pour leur sacrifice citoyen en vue de l’avènement de l’alternance politique dans notre cher pays le Togo en 2020.

Je mesure la gravité de ce temps politique fédérateur, car trop longtemps, la classe politique issue de l’opposition politique togolaise n’a eu de cesse de ritualiser tous les cinq (5) ans, la chronique de sa défaite annoncée.

Le choix porté sur ma modeste personne fut pour moi une grande et non moins généreuse surprise, car les salves de critiques infondées, malveillantes, outrageantes et cyniques qui s’ensuivirent m’ont presque conduit au renoncement.

J’ai vécu ces commentaires désobligeants et mal fondés comme une dure épreuve.

 

À l’instar de toutes les créatures humaines, je me sais imparfait. Pour l’anecdote, après son admonestation contre une fidèle le mardi 31 décembre 2019 sur le parvis de la basilique Saint-Pierre à Rome (Italie), je me permets de me référer avec piété au contenu du propos développé par le Pape François, le lendemain, mercredi 1er janvier 2020, avant la traditionnelle prière de l’Angélus : je cite le Pape François « Tant de fois nous perdons patience. Cela m’arrive à moi aussi. Je m’excuse pour le mauvais exemple donné hier. »

Ainsi, à l’égal de tout être humain, je suis conscient de ce que j’ai vraisemblablement plus de défauts que de qualités. En toute humilité, soyez assurés mes chers compatriotes de ce que je déploie mes meilleurs efforts pour précisément rectifier mes défauts.

Je sais aussi qu’au sein de la classe politique togolaise issue de l’opposition en lutte pour l’alternance politique, nombreux ont un profil meilleur que le mien et que l’un en leur nombre pourrait être mieux indiqué à l’accomplissement de la mission que l’homme de Dieu après plusieurs mois de méditation et d’analyse en lien avec un Collège de sages ont librement considéré bienséant de confier à ma personne.

Je suis très honoré de la confiance qui m’est ainsi témoigné et je mesure le poids de la responsabilité qui m’incombe. C’est pourquoi, j’ai accepté en toute humilité la mission qui m’échet dorénavant, avec gravité et sans badinage.

J’en appelle à la mobilisation de toutes les citoyennes togolaises et de tous les citoyens togolais pour la réussite du temps politique nouveau qui est à la portée de notre peuple meurtri.

J’ai toujours servi l’État avec détermination, professionnalisme, rigueur, abnégation, probité morale et avec une obligation de résultats assortie d’un rythme d’évaluations discrétionnaires.

S’agissant des imputations particulièrement fantasmées, portées contre ma personne, j’affirme ici avec solennité sans risque d’être démenti que les accusations chuchotées de détournement des fonds au Port Autonome de Lomé procèdent d’une malsaine manipulation politique ainsi qu’en témoignent les conclusions du Pôle financier près le Tribunal de Grande Instance de Paris en (France) saisi d’une commission rogatoire internationale, après un scrupuleux contrôle conjoint d’une part, des autorités bancaires ; et d’autre part, des investigations du Parquet financier français agissant sur commission rogatoire internationale délivrée par le Parquet togolais.

Par ailleurs, afin que cesse la prolifération des infamies jetées en pâture, et afin que nul n’en ignore, je tiens à rappeler que la Chambre d’accusation de la formation de jugement togolaise, compétente pour en connaître stipula en sa décision judiciaire, dont je cite le dispositif du jugement intervenu « le délit reproché à l’ancien Premier Ministre Agbéyomé KODJO relève du domaine de l’impossible. » Conséquemment, cette affaire imaginaire qui fut falsifiée au moyen d’un empilement abracadabrantesque est définitivement close depuis 2005 et tout soupçon de malversations fut judiciairement écarté.

Sur un autre sujet et non des moindres, je voudrais à nouveau fortement rappeler en toute clarté, afin que nul n’en ignore, que je ne suis ni de près ou de loin mêlé au drame de Fréau Jardin ainsi qu’en attestent formellement la correspondance du 13 mai 1993 de Maître Ahlonko DOVI, Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Togo (CNDH) au Secrétaire Général des Nations Unies, le rapport du 5 Octobre 1993 d’Amnesty International, le rapport du 20 janvier 1994 de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Togo ; qu’au surplus, le témoignage sous serment déposé de l’ancien Premier Ministre Monsieur Edem KODJO me disculpe entièrement, de façon étayée ; que le contenu exhaustif dudit témoignage déposé sous serment est consigné dans les archives de la CVJR et peut être consulté par tous les citoyens togolais qui en feront la demande.

Mon audition publique devant la CVJR ainsi que le contenu argumenté et amplement étayé de la lettre ouverte au peuple togolais publiée par mes soins le 19 novembre 2011 sont autant d’éléments matériels qui infirment en tous points les imputations hasardeuses ourdies contre ma personne.

La vérité relative à ma totale innocence dans la tragédie de Fréau Jardin n’est pas méconnue de tous les acteurs du Collectif de l’opposition démocratique (COD) 2 qui n’ignorent absolument rien et ce, par le menu détail, des vrais auteurs de cette tragédie du 25 janvier 1993.

J’ai une pensée émue pour tous nos compatriotes tombés sur le champ de l’honneur pour leur combat pour la démocratie et la justice sociale.

 

Mes chers compatriotes,

Togolaises, Togolais,

 

A la lumière de la clarification et de la vérité dans sa simplicité nue que je viens d’énoncer relativement au regrettable drame de Fréau Jardin, convenez de ce que je ne peux être tenu pour responsable des turpitudes d’autrui.

Sur ma trajectoire professionnelle, politique et personnelle, j’ai certainement, inconsciemment offensé ou blessé plus d’un, par mes propos, ou par mes actes ; à toutes celles et à tous ceux-ci, j’implore humblement leur pardon. Mais, je ne peux assumer des faits dont je ne suis à aucun égard comptable.

S’agissant des incendies des marchés de Lomé et de Kara, il s’est avéré dès la connaissance de ces faits criminels que ce fut un montage grotesque du pouvoir aux fins de polluer, d’entacher gravement et de paralyser les activités du -Collectif Sauvons le Togo-. J’ai payé de ma personne des souffrances arbitraires et je fus jeté en prison pour un acte criminel dont je n’ai jamais rêvé.

Le récent revirement du dénommé Mohamed Loum constitue à tous égards, un cinglant camouflet pour le pouvoir dont le silence assourdissant témoigne de l’embarras dans lequel il se trouve depuis l’aveu et le repentir public de celui qui fut manipulé et instrumentalisé.

 

Le devoir de vérité et l’exigence de morale publique requièrent une clarification du pouvoir suite au témoignage accablant et troublant impliquant des hauts responsables de l’État. La dignité commande de laver de tout soupçon les innocentes victimes expiatoires qui furent arbitrairement violentées, outragées et qui traînent à ce jour, le traumatisme, le pretium doloris, le préjudice moral et le préjudice matériel qu’occasionnèrent les souffrances qui nous furent imposées.

Les magistrats qui ont accepté de se livrer à cette hérésie juridique et judiciaire doivent faire un acte de contrition au-devant du peuple togolais au nom duquel ils disent le droit, prennent des actes de procédure et rendent des décisions de justice.

Les obscurs inspirateurs ainsi que les auteurs de ces crimes perpétrés à Kara puis à Lomé doivent avoir sur leur conscience le fait que les femmes victimes de leurs agissements criminels ont perdu leur fonds de commerce et subissent à ce jour, le harcèlement de leurs créanciers. En la circonstance, je comprends parfaitement que chaque togolaise et chaque togolais atteint dans sa chair par cette sordide affaire criminelle puisse se poser la question de savoir si au Togo, la justice est égale et la même pour tous les citoyens, ou si elle est protectrice des puissants et autres criminels en col blanc ?

 

Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais.

 

L’heure a sonné ! Rassemblons-nous et mobilisons-nous pour aller à l’essentiel en vue de la réalisation de l’alternance politique au Togo en 2020. La division n’a jamais été féconde pour la réalisation d’un idéal partagé.

 

J’appelle avec force et vigueur toute la classe politique, la société civile, la diaspora et toutes les bonnes volontés, au Grand Rassemblement Citoyen pour que l’alternance devienne réalité lors de la prochaine élection présidentielle pour la refondation de la république.

La campagne que nous allons mener ensemble ne doit pas s’inscrire dans un format classique de campagne électorale. Elle devra être atypique à tous les niveaux. Ce devra être une campagne explicative, une campagne pour expliquer, surtout aux jeunes, mais pas seulement, comment le peuple souverain, comment les citoyennes et les citoyens peuvent avec d’autres outils démocratiques notamment par les suffrages qu’ils exprimeront, être les principaux acteurs du changement et de l’alternance politique tant souhaités.

 

Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais,

Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la marche de l’histoire de la gouvernance politique au Togo. Les stratégies politiques novatrices et fédératrices de conquêtes politiques sont à tous égards les seules qui vaillent et demeurent éminemment avantageuses.

En ce début d’une année nouvelle plein de défis et de belles promesses, je voudrais présenter mes chaleureux voeux au peuple togolais.

Aux malades sur leur lit d’hôpital, j’adresse tous mes voeux de prompte guérison.

Aux prisonniers, je forme à votre endroit, mes voeux ardents d’une prochaine libération.

À celles et ceux qui vivent dans le dénuement le plus abject et pour lesquels la vie paraît un supplice, je vous invite à tenir bon dans l’espérance.

À nos vaillantes Forces de défense et de sécurité qui assurent inlassablement nuit et jour l’intégrité de notre territoire national, je rends hommage.

Je salue l’engagement et la bravoure de nos Forces de défense et de sécurité qui sont engagées en opérations extérieures, au service de la paix dans le monde, au péril de leur vie. Je salue votre courage et vos actions sacrificielles.

En mémoire de toutes celles et de tous ceux qui nous ont quitté au cours de l’année 2019, je joins mes prières aux vôtres, pour leur repos dans la lumière céleste.

 

Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais,

Aujourd’hui, la majorité silencieuse des togolaises et des togolais désirent ardemment une alternance politique paisible pour la restauration de leur dignité, habités par l’espoir de ce que demain leurs besoins les plus simples soient un tant soit peu satisfaits, par exemple que l’école ouverte à tous donne à chacun les moyens de s’insérer et de s’épanouir dans la société, notamment grâce à un emploi décent, ou que l’hôpital soit un lieu de soins et de guérison, ou encore que la pension de retraite perçue après une vie de travail ait un autre visage que celui de l’indigence.

C’est en réponse aux cris du cśur de toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier qu’ensemble nous voulons mettre en mouvement une gouvernance plurielle et vertueuse au service du bien-être du peuple togolais.

Nous sommes déterminés à śuvrer pour l’émergence d’une démocratie apaisée et d’une prospérité partagée que tous les togolais appellent de tous leurs voeux.

Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais,

Je voudrais, en ce temps de grâce et de félicité, vous rappeler que la rancune et les récriminations n’ont pas leur place dans le combat que nous menons pour un Togo démocratique et prospère.

Nous nous inclinons avec vénération et foi devant notre génie créateur et nous comptons fédérer toutes les compétences et toutes les intelligences au service du bien-être commun de notre Chère patrie le Togo.

Ensemble, faisons aimer le Togo à nos enfants et aux générations futures.

À ce travail exaltant, à ce travail plein de belles promesses, la Nation nous invite pour le bonheur de chacun et de tous.

Togolaises et Togolais,

Mes Chers Compatriotes,

Du fond du cœur, je souhaite d’heureuses fêtes à celles et ceux de nos compatriotes qui demeurèrent mobilisés aux avant-postes ainsi qu’à celles et ceux de nos compatriotes qui assurèrent l’arrière-plan et qui ont enduré la rudesse et les épreuves des manifestations sur la voie publique pour que notre patrie et nous tous ayons un meilleur avenir ainsi que des perspectives d’avenir plus engageantes.

Qu’il vous en soit rendu hommage mes chers compatriotes !

Tout indique que de nouvelles pages, les plus belles de notre histoire commune vont commencer par s’écrire pour le peuple togolais, pour qui sur le plan divin tout est déjà accompli en cette année 2020.

Que Dieu soit béni, et qu’il bénisse davantage le Togo et chacun de ses enfants !

À toutes et à tous, je souhaite mes meilleurs vœux d’heureuse Année 2020.

 

Fait à Lomé, le 03 janvier 2020

Agbéyomé Messan KODJO

Présidentielle 2020: Agbéyomé Kodjo, le « candidat unique de l’opposition  » déjà décrié

beaucoup  d’acteurs politiques (du moins, ceux que l’on aimerait entendre à ce sujet) ne se sont pas encore officiellement prononcés. Mais le choix de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo  par Mgr Philippe Kpodzro et son comité comme candidat unique de l’opposition, divise les leaders d’opinion et commentateurs  de l’actualité  politique togolaise.

On nom du politiquement correcte les leaders de la classe politique de l’opposition togolaise évitent sûrement de se prononcer. Mais, la plupart des réactions d’activistes proches de l’opposition  laissent transparaître un désaccord global  du choix du prélat qui se donne un mal fou pour réunir les partis d’opposition au Togo.

D’abord, il est reproché au président du MPDD, son « accointance » avec le pouvoir et le parti au pouvoir dont il a été membre très influent il y a quelques années.  Beaucoup de partis de l’opposition ne digèrent toujours pas la position de l’ancien président de l’Assemblée nationale au temps fort de la crise qu’a connue le Togo en 2017, crise au cours de laquelle la majorité des partis de l’opposition ont battu les pavés…

« Agbéyomé Kodjo est une girouette politique et notre pays ne saurait être dirigé par des personnes sans principes, ni convictions. Des gens qui deviennent opposants parce qu’ils sont aigris, non nous n’en voulons pas pour notre pays », écrit un activiste dans un message largement diffusé sur les réseaux sociaux.

En attendant les réactions officielles des responsables des partis politiques, les commentaires vont bon train. Et beaucoup de rumeurs circulent. Des rumeurs qui parlent à la place des acteurs.

Le gouvernement togolais dote la presse d’un fonds de soutien  

Afin  de contribuer au développement et à la professionnalisation de la presse togolaise, le gouvernement  crée un fonds de soutien et de développement au secteur, et porte à 150 millions de F Cfa, l’aide à la presse.  L’annonce a été faite lundi 30 décembre lors de l’adoption par les députés du nouveau code à la presse.

Ainsi, devenir journaliste au Togo nécessite une licence ou un brevet de technicien supérieur en journalisme obtenu dans un institut, une école ou un établissement de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme équivalent.

« Les innovations du présent projet de loi vise à consolider et renforcer davantage la liberté de la presse au Togo », indique le ministre de la communication, Foly Bazi-Katari.

Avec 24hinfo

Présidence de la Cour constitutionnelle : Aboudou Assouma reconduit

L’ancien président de la Cour constitutionnelle et l’un des juges de la Cour, nommés par l’Assemblée nationale il y a quelques jours, Aboudou Assouma est encore à la tête de la juridiction.  Il a été reconduit par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé.

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a nommé hier soir, Aboudou Assouma comme président de la Cour Constitutionnelle du Togo, selon un décret présidentiel, rendu public quelques heures après la prestation de serment des membres.

Élu membre de la Cour par l’Assemblée nationale par 89 voix sur 91 députés le 24 décembre, Aboudou Assouma est membre de la Haute cour du Togo depuis 2007.

Candidatures pour la présidentielle 2020 : Faure Gnassingbé va-t-il enfin mettre fin au suspense ?

La très probable candidature de Faure Gnassingbé cristallise toutes attentions depuis plusieurs mois et surtout au lendemain d’une révision constitutionnelle début mai dernier, qui lui ouvre le droit de briguer un nouveau mandat. Faure Gnassingbé va-t-il enfin passer à l’acte ?

A mesure que l’échéance présidentielle du 22 février 2020 approche, les Togolais expriment un certain attentisme teinté de rétention de souffle face à la potentielle reprise du pouvoir de Faure Gnassingbé pour la quatrième fois, et surtout que sa candidature est un casting rassurant et gagnant à tout point de vue, pour son parti, Union pour la République (Unir). Pour l’heure, Faure Gnassingbé n’a toujours pas fait part de ses intentions. Les candidats ont jusqu’au 8 janvier à minuit pour déposer leur dossier de candidature. mais, le Secrétaire exécutif du parti, Atcholé Aklesso, a d’ores et déjà affirmé, il y a quelques semaines, devant une foule de militants et sympathisants réunis à Blitta à 260 Km de Lomé, que le candidat du parti Unir c’est Faure Gnassingbé.

Si les tous les organes du parti au pouvoir ont apporté et apportent chaque jour, leur soutien à une candidature du président Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat, quelques réserves se font entendre, à l’approche du scrutin du 22 février, du côté de certains partis de l’opposition.

Dans cette mouvance réfractaire, on compte, les « forces démocratiques », une coalition rassemblant une dizaine de partis d’opposition, à la tête de laquelle se trouve, l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Kpodzro. D’autres partis, comme le PNP de Tikpi Atchadam, les FDR de Me Apévon rétorquent à l’appel des militants d’Unir, pour un nouveau mandant du président Faure, en disant « non »  et en estimant même pouvoir suspendre le processus électoral.

Faure Gnassingbé a accédé à la magistrature suprême, en 2005. En 2017, sous l’instigation du Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, il fait face à une crise politique dont la ville de Sokodé était le principal foyer. Les relations entre temps tendues entre le pouvoir de Faure et la ville de Sokodé se sont considérablement apaisées depuis que nombre de mesures et d’actions du parti se sont conjuguées dans le sens du développement de la ville voire de toute la région centrale. Au point où, pour la présidentielle de 2020, « Sokodé réclame la candidature de Faure Gnassingbé », à en croire, un reportage de nos confrères d’Afreepress. En effet, vendredi 27 décembre dernier, au cours de l’étape de Sokodé d’une tournée du bureau National du parti, le Vice-président, chargé de la région Centrale, Affoh Atcha-Dedji déclarait : «Nous devons remobiliser nos militants, échanger avec eux et surtout prôner la cohésion au sein de notre grand parti UNIR. (…) Nous avons discuté avec nos militants à la base de la stratégie à mettre en place pour que notre candidat soit élu au premier tour de l’élection présidentielle de 2020 ».

La ville de Sokodé accueillait avec ferveur, les ténors du parti, après les villes de Tsévié, Kpalimé et Atakpamé. Pour ces derniers, Il s’est agi de mobiliser les militants de la région Centrale dernière la candidature du chef de l’Etat sortant.

 

La candidature de Faure, un grand chantier

La candidature de Faure Gnassingbé à sa propre succession est sans conteste, l’un des plus grands chantiers de son parti au sortir des événements d’août 2017. Heureusement, à moins de deux mois de l’échéance, elle est mieux engagée que celle des autres candidats déclarés ou potentiels, loin des velléités et tendances qui voulaient faire croire- au temps fort de ces soulèvements- à partir de théories juridiques et politiques peu probantes et plausibles que la candidature de Faure ne passerait plus.

Aujourd’hui, plus de deux ans après août 2017, au plan politique, le parti au pouvoir a abattu un tel travail titanesque – sans doute avec l’installation de plusieurs organes lui assurant un maillage du territoire national – un travail qui lui a valu de remporter deux importantes élections : les législatives de décembre 2018 et les Locales de juin 2019. Le gouvernement a pu solder ses comptes avec ses nombreux partenaires et organisations internationales, relativement à ses engagements en vue d’un retour à un climat politique apaisé et calme. Les preuves irréfutables existent avec la satisfaction des points de la feuille de route.

Sur le plan social, de nombreux programmes permettent autant que possible au gouvernement de relever les défis de l’heure.

Unir doit régler, une fois les défis sus mentionnés relevés, d’autres contradictions et certains conflits internes pour espérer remobiliser entièrement les troupes. D’où la tournée présente du bureau national. Il faut, entre autres, démontrer et redémontrer avec emphase, qu’aucune Loi n’est rétroactive et comment la Constitution donne plein mandat à Faure de candidater de nouveau ; pourquoi il reste l’homme de la situation, etc. et travailler à exorciser certaines aberrations que les manifestations d’il y a deux ans ont inculqué dans les esprits. le chantier est vaste !

 

Ouverture des dépôts de candidatures sur fond de recomposition de la Cour Constitutionnelle

Les dépôts de candidatures pour la présidentielle du 22 février 2020 ont démarré effectivement depuis le 27 décembre, et se poursuivent. « Les candidatures seront reçues du 27 décembre 2019 à 07h au 08 janvier 2020 à 23h59 », avait indiqué, Ayassor Tchambakou, président de la Ceni lors d’une conférence de presse.

Onze pièces sont à fournir dans le dossier de candidature pour être validé par la Commission électorale, avant d’être transmis à la Cour constitutionnelle togolaise pour étude et approbation. Une Cour, elle-même, en pleine recomposition.

Une quinzaine de dirigeants politiques et d’indépendants ont déjà déclaré leur intention de candidatures. Parmi eux figurent : Jean-Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition. Devenu maire de la commune du Golfe 4 à Lomé, il se présentera pour la 3e fois ; l’ancien Premier ministre et président du MPDD, Agbéyomé Kodjo et l’ancien fonctionnaire du Fonds Monétaire International (FMI), Pierre Ekué Kpodar.

Après les dernières opérations de révisions des listes électorales et le dernier recensement, la Céni a annoncé l’inscription de 212538 nouveaux électeurs dont 348 dans la diaspora. Ces derniers sont précisément issus des six pays dont les ambassades sont habiletés à accueillir les électeurs pour ce vote. Il s’agit des Etats-Unis, de la France, du Gabon, de la RDC, du Nigéria et du Maroc. En attendant le verdict du traitement des fichiers en cours, 3,650 millions, est le nombre de Togolais retenus provisoirement pour aller aux urnes.

Au pas de charge….

Tout est allé vite, pour la recomposition de la Cour Constitutionnelle ! Aux dernières nouvelles, c’est ce matin que les nouveaux membres de cette Cour devront prêter serment.

Lundi dernier, il y a seulement une semaine, la loi organique sur la Cour constitutionnelle venait d’être votée à l’unanimité par les députés, en raison de la nouvelle composition de l’Institution et en vue de sa recomposition.

Mardi, les députés avaient élu Kouami Amados-Djoko (membre sortant) et Assouma Aboudou (président sortant).

Vendredi, à la suite de l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat a nommé deux autres membres devant siéger au sein de l’institution : les professeurs Palouki Massina, actuel Vice-doyen de la Faculté de Droit (FDD) à l’Université de Lomé (UL) et Mipamb Nam-Tougli, Professeur Agrégé de Droit administratif à l’UL et membre sortant de la Cour.

Selon la révision constitutionnelle du 8 mai dernier, la Cour constitutionnelle est composée de neuf membres : Deux personnalités nommées par le président de la République, l’Assemblée nationale et le Sénat élisent chacun deux membres, le Conseil de la magistrature élit un membre, le barreau élit un membre, les enseignants chercheurs élisent en leur sein, un membre (un chercheur en droit de rang A, avec 15 ans d’ancienneté au moins).

La recomposition de la Cour constitutionnelle était l’une des sacrées revendications de l’opposition, au lendemain de la médiation de la Cédéao et de l’instauration de sa feuille de route après les événements d’août 2017. Faure Gnassingbé accède enfin à cette demande, vidant ainsi tous les points de la feuille de route.

Rappelons que la Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’État en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques.

Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. Elle juge de la régularité des consultations référendaires, des élections présidentielles, législatives et sénatoriales. Elle statue sur le contentieux de ces consultations et élections.

Source : www.togomatin.tg

Jean-Pierre Fabre : « nous avons fait confiance aux amis,…leurs propres agendas ont eu raison de nos idéaux»

A quelques heures de la fin de l’année 2019, le président de l’Alliance nationale du Changement (ANC) et candidat à l’élection présidentielle de 2020 a formulé ses vœux à la nation togolaise. En plus des vœux qu’il a formulés dans son message, Jean pierre Fabre a donné quelques explications (même si brève) par rapport à l’échec de la Coalition des 14 partis de l’opposition dont il faisait partie. Découvrir ici publié dans son intégralité, le message de Jean-Pierre Fabre.

 

« Mes chers compatriotes,

Nous nous apprêtons à accueillir ensemble, l’année nouvelle 2020. Ceci est une grâce.

Malgré toutes les tribulations de la vie, la bénédiction divine nous a accompagnées jusqu’au seuil d’une année nouvelle. Soyons tous reconnaissants, pour cette générosité dont nous sommes comblés.

C’est avec cette force de conviction, de détermination, d’espérance et de certitude que je tiens à vous présenter mes vœux sincères pour la nouvelle année 2020.

Je ne fais pas que succomber à une tradition. J’exprime du plus profond de moi-même, les vœux ardents que cette nouvelle année soit pour nous, une année de succès collectifs et individuels.

 Individuellement, à vous et à votre famille, à toutes les personnes qui vous sont chères, de près ou de loin, je souhaite que 2020 soit une année de santé, de bonne et meilleure santé, accompagnée de réussites dans les accomplissements des intentions nobles qui sont les vôtres.

Collectivement, je forme le vœu sincère que nos efforts aussi continus pour la renaissance de notre pays le Togo, nos engagements en vue de la reconquête de notre dignité, soient couronnés des plus grands résultats au profit de l’ensemble de nos populations, sans aucune distinction.

Mes chers Compatriotes, l’Histoire du Togo nous renseigne et nous enseigne. Continuons à y puiser notre force ainsi que toute l’agilité, toute la vaillance et toute la vertu nécessaire à la réalisation des obligations sacrées, prises par nos ancêtres au nom de toutes les générations. « Pour la Postérité », notre Hymne national nous renseigne et nous enseigne que :

Seul artisan de ton bonheur, ainsi que de ton avenir,

Brisons partout les chaînes de la traîtrise,…..

Le Togo, notre pays, la « Terre de nos aïeux » que nous avons l’obligation de laisser en mieux pour nos enfants et nos petits-enfants, est bâti sur le travail, l’abnégation, la fidélité à la promesse inaliénable que seule notre lutte, notre propre émulation, va nous libérer de toutes les impostures.

Dans cette mêlée, nous avons fait confiance aux amis, aux frères, aux voisins ; nous en connaissons le résultat. Leurs propres agendas ont eu raison de nos idéaux. Ainsi vont les luttes qui durent trop longtemps ; elles connaissent des hauts et des bas. En effet, dans le même temps, de nombreux concitoyens nous ont fait confiance pour partager avec eux l’organisation et la direction de leurs municipalités et leurs milieux de vie immédiats. Nous leurs sommes reconnaissants.

Togolaises, togolais,

C’est dans l’action ordonnée, que nous regagnerons notre dignité. C’est sans renoncement aux difficultés de l’action politique que nous retrouverons la République si longtemps perdue.  C’est avec valeur et beaucoup de jugement que nous éviterons tous les pièges de l’abandon facile, de la désertion vaine et même improductive. Dans l’action réfléchie, nous éviterons le désespoir stérile qui nous guette si souvent.

L’année 2020 porte en elle l’espoir ; l’espoir du renouveau de la Nation togolaise : un État de droit, un État de prospérité pour tous.

2020 porte l’espoir d’une jeunesse togolaise sacrifiée qui n’abandonne pas, et elle n’abandonne jamais malgré les difficultés et les obstacles du moment.

2020 porte l’espoir ; l’espoir des femmes togolaises qui gèrent la misère de nombreuses familles, sans jamais renoncer à leur responsabilité et à leur sourire.

2020 porte aussi l’espoir des hommes restés combatifs devant l’injustice et la violence qui leur sont imposées, quotidiennement, sans jamais se laisser envahir par le découragement et la peur.

2020 porte avec elle l’espoir de tout le Peuple togolais, du nord au sud, de l’intérieur des frontières nationales jusque dans la diaspora : rien, absolument rien n’est acquis à l’injustice, à l’iniquité, à l’arbitraire, et aucun boulevard n’est ouvert à la perpétuation du despotisme, encore moins à l’érection d’une monarchie définitive au Togo.

Mes chers compatriotes, mes chers frères et sœurs, à l’Alliance Nationale pour le Changement, à l’ANC, nous restons à votre écoute. Nous restons à votre écoute pour faire face à tous les défis de notre combat républicain. Nous sommes à l’écoute du Togo profond pour en reconnaître la soif de changement qui fait tressaillir chacune et chacun de vous.

Nous restons ouverts à notre avenir commun ; ouverts et attentifs à notre devenir pressant, tel que l’année 2020 nous y appelle, de nouveau, à travers une consultation électorale, l’Élection présidentielle.

Nous restons debout à vos côtés pour que demain nous appartienne tous, au moyen de notre propre action ; l’action citoyenne qui nous donnera la maîtrise totale de tous les changements que nous aimerions voir au Togo.

Nous demeurons en confiance avec vous que c’est ensemble, et c’est ensemble seulement que nous briserons les chaînes qui retiennent encore notre Nation d’un retour à la démocratie au Togo et à la garantie de l’alternance pacifique et républicaine sur la « Terre de nos aïeux ».

Oui, mes chers compatriotes, pour que 2020 nous appartienne, nous devons détenir la certitude, et nous devons véritablement nous en convaincre, que nous sommes les seuls artisans de notre bonheur républicain.

Ce bonheur républicain n’est pas loin de nous. Ce tournant décisif est à la portée de nos efforts ultimes, aussi intenses qu’inébranlables, pour que nous renouvelions encore le serment de la République :

« Que viennent les tyrans,

Ton cœur soupire vers la liberté,

Togo debout, luttons sans défaillance…. »

Véritablement, nous sommes dans le combat pour notre Dignité.

Une fois encore, restons debout pour engendrer le Togo de tous nos espoirs.

Restons debout pour porter le flambeau de tous nos souhaits.

Restons debout pour accueillir l’année nouvelle 2020.

Bonne et heureuse année 2020 faite de santé et de prospérité.

Que Dieu vous comble de ses grâces toute l’année 2020.

Que l’Éternel bénisse le Togo et tous ses enfants.

Ablodé… Ablodé… Ablodé Gbadja… »

 

Éliminatoires Coupe du monde 2022 : le Togo dans le chapeau 4 avec l’Angola, le Libéria…

Les Eperviers du Togo savent désormais dans quel chapeau ils évolueront dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, Zone Afrique. Selon une publication de Fédération togolaise de football (FTF), les Eperviers sont dans le chapeau 4.

Dans ce chapeau, l’on note plusieurs autres sélections des  pays comme  le Malawi l’Angola, le Soudan le Rwanda, la Tanzanie, la Guinée Equatoriale, l’Ethiopie, le Liberia et le Djibouti.

« Le 2e tour des qualifications pour la zone Afrique démarrera en mars 2020 et se poursuivra jusqu’en octobre 2021. Quant au troisième tour, il débutera en novembre 2021. Les matches retour se joueront sur la pelouse de l’équipe la mieux placée au classement de la FIFA », informe la FTF.

 

Les autres chapeaux

1er chapeau : Sénégal / Tunisie / Nigéria / Algérie / Maroc / Ghana/ Egypte / Cameroun / Mali / RD Congo

2e chapeau : Burkina Faso / Afrique du Sud / Guinée / Ouganda / Cap Vert / Gabon / Bénin / Zambie / Congo / Côte d’ivoire

3e chapeau : Madagascar / Mauritanie/ Libye / Mozambique /Kenya/ Afrique centrale / Zimbabwe / Niger / Namibie / Guinée Bissau

Interview/Kako Nubukpo : « Ne jetons pas l’ECO avec l’eau du FCFA!»

Il s’est déjà prononcé il y a quelques jours (sur sa page Facebook), d’ès l’annonce de l’abandon du franc CFA par les président Alassane Ouattara et Emmanuel Macron en 2020, mais l’un des portes paroles de la lutte anti CFA,  l’économiste togolais Kako Nubukpo revient encore une fois sur le sujet dans une interview avec Lepoint Afrique. L’ancien ministre de la Prospective du Togo paraît plutôt très optimiste. Un revirement de celui-là que l’opinion internationale savait très critique ?  Lire l’interview ici diffusée en intégralité ?

 

Peut-on réellement qualifier d’historique l’annonce du remplacement du franc CFA par l’éco dans huit pays d’Afrique de l’Ouest ?

C’est une décision historique pour deux raisons. Premièrement, c’est la première fois depuis 75 ans qu’on change le nom de cette monnaie. C’est-à-dire que depuis le 26 décembre 1945, et malgré les différentes évolutions, on a gardé l’acronyme CFA pour « colonies françaises d’Afrique ». Ce qui fait que dans l’imaginaire populaire, le CFA n’a pas bougé. Mais étant de l’école institutionnaliste, je pense que la monnaie dépasse le seul cadre de l’économie. Parce que c’est ce qui renvoie à votre identité. Il suffit de se rappeler les débats qui ont eu lieu au moment de la création de l’euro. L’Allemagne ne voulait pas abandonner le deutsche mark parce que le mark, c’est l’identité allemande. Vous ne pouvez pas aujourd’hui demander aux Américains de compter en yen parce que leur identité, c’est le dollar. L’unité de compte de la monnaie, c’est la fonction première de la monnaie. La monnaie est un fait social total. Ce n’est pas que de l’économie. Et donc la décision qui a été annoncée samedi est un fait historique, un fait politique et un fait sociétal. La dimension symbolique est aussi importante que le reste. Et donc, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le changement de nom de la monnaie est une rupture par rapport à l’ordre existant. De plus, ce nom est celui choisi pour la future monnaie unique des 15 pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Après, les modalités de cette rupture peuvent ne pas être évidentes tout de suite.

Deuxièmement, il faut souligner la fermeture du compte d’opération et le renoncement par Paris du dépôt d’au moins 50 % des réserves de change des pays de la zone franc auprès du Trésor français avec en sus le retrait des Français de toutes les instances de décisions de l’UEMOA. Toutes ces décisions marquent bien la fin d’une époque, puisque la France sort de la gestion monétaire quotidienne des États de l’UEMOA.

 

Quels sont les ressorts qui ont conduit la France à opérer un tel revirement après des années de statu quo ?

C’est un faisceau de convergences qui a conduit à accélérer les choses. Il y a eu un élargissement des parties prenantes dans le débat qui a permis de banaliser au sens positif du terme, ce qui apparaissait au départ comme une polémique. Cela a permis d’analyser les termes du débat et finalement de le médiatiser aussi. Et moi, je vois quatre parties prenantes qui ont impulsé la décision des chefs d’État français et africains.

Il y a le travail des chercheurs et économistes. J’ai coécrit avec d’autres collègues l’ouvrage Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ?, sorti en 2016. Il y a eu mon histoire personnelle et douloureuse avec mon éviction de l’Organisation internationale de la Francophonie après la publication d’une tribune dans le Monde Afrique en 2017 à la suite de la visite du président Macron à Ouagadougou. Il y a eu des colloques ouverts au public, des émissions grand public et j’ai encore tout récemment consacré tout un chapitre au franc CFA dans mon dernier ouvrage.

Ensuite, il y a les sociétés civiles africaines et les diasporas qui se sont mobilisées. On a aussi vu des figures comme Kémi Séba qui a été jusqu’à brûler un billet de 5 000 francs CFA en public à Dakar. Différents mouvements comme Y’en a marre au Sénégal, le Balai citoyen au Burkina Faso qui ont aussi rué dans les brancards. Le rôle de ces divers acteurs a été fondamental, car ce sont eux que le président Emmanuel Macron a écoutés. Selon moi, le président français a joué un rôle parce que n’oublions pas qu’il a créé le Conseil présidentiel pour l’Afrique, dont le rôle est de remonter les souhaits des sociétés civiles africaines du continent et de ses diasporas.

Le deuxième bloc, c’est le Fonds monétaire international. En 2016, Christine Lagarde s’était déplacée en personne à Yaoundé pour solliciter de la part des chefs d’État de l’Afrique centrale une dévaluation du franc CFA, parce qu’elle estimait que les réserves de changes de la Cemac étaient quasiment proches de zéro. Depuis la dévaluation de 1994, le FMI est resté très vigilant sur la gestion monétaire dans la zone franc, c’est un élément de pression additionnel.

Le troisième bloc, c’est la Chine. Il y a une poussée de la Chine sur le plan économique, mais aussi monétaire. Parce que nos États se sont fortement endettés vis-à-vis de la Chine et ont été obligés de négocier avec le FMI pour des remises de dettes. Je donne l’exemple du Congo-Brazzaville. La Chine est rentrée dans la zone franc par le biais de l’endettement et aussi par le biais de ce qu’on appelle « l’Angola mode ». Depuis le 15 août 2016, l’Angola a adopté la monnaie chinoise ayant cours légal et pouvoir libératoire sur tout le territoire. En août 2018, le Nigeria aussi a passé un accord avec la Chine qui permet de contourner le dollar et l’euro pour faire des transactions entre le yuan chinois et le naira nigérian. En fait, cette internationalisation des échanges a donné l’impression que le franc CFA était une sorte de relique coloniale. Le dernier bloc, c’est l’arrivée dans le débat de pays européens comme l’Italie, qui a fortement attaqué la France en disant qu’avec le franc CFA elle maintenait des colonies en Afrique pour citer les propos de Luigi Di Maio et Matteo Salvini au printemps dernier. Puis il y a eu le sommet Russie-Afrique de Sotchi où les Russes ont clairement pris fait et cause pour les anti-CFA.

 

Pourquoi la décision de mettre fin au franc CFA ne concerne-t-elle que la zone UEMOA et non l’ensemble des quinze pays ?

La Cedeao, qui a enclenché le 29 juin 2019 à Abuja son processus de création d’une monnaie commune, a par ce fait favorisé l’évolution en Afrique de l’Ouest. C’est-à-dire que l’alternative crédible est déjà mise en branle. Vous n’avez pas le même processus en Afrique Centrale. Ensuite, il y a effectivement les Comores, qui n’ont pas pour le moment d’autre d’alternative. Mais la situation peut tout à fait évoluer dans les prochaines semaines ou les prochains mois pour l’Afrique centrale et les Comores.

 

Est-ce que la réforme annoncée du CFA ne va pas « court-circuiter » le projet de monnaie unique de la Cedeao qui englobe les quinze pays de la zone ouest-africaine ?

C’est le contraire. On peut dire que les décisions qui ont été annoncées vont faciliter la mise en place de l’éco. D’un côté, nous avons, la Cedeao qui a décidé lors du sommet du 29 juin 2019 à Abuja de créer en 2020 une monnaie commune appelée l’éco. Dans ces textes, l’organisation a mis en place des critères de convergence. Il y en a six qui portent notamment, sur le déficit budgétaire, sur l’inflation, sur la dette, sur les réserves de change, etc. Or il se trouve qu’aujourd’hui ce sont les pays de l’UEMOA qui respectent le mieux ces critères. Tout simplement parce qu’ils existent déjà au sein de l’UEMOA depuis 1999.