Le gouvernement togolais dote la presse d’un fonds de soutien  

Afin  de contribuer au développement et à la professionnalisation de la presse togolaise, le gouvernement  crée un fonds de soutien et de développement au secteur, et porte à 150 millions de F Cfa, l’aide à la presse.  L’annonce a été faite lundi 30 décembre lors de l’adoption par les députés du nouveau code à la presse.

Ainsi, devenir journaliste au Togo nécessite une licence ou un brevet de technicien supérieur en journalisme obtenu dans un institut, une école ou un établissement de l’enseignement supérieur ou d’un diplôme équivalent.

« Les innovations du présent projet de loi vise à consolider et renforcer davantage la liberté de la presse au Togo », indique le ministre de la communication, Foly Bazi-Katari.

Avec 24hinfo

Présidence de la Cour constitutionnelle : Aboudou Assouma reconduit

L’ancien président de la Cour constitutionnelle et l’un des juges de la Cour, nommés par l’Assemblée nationale il y a quelques jours, Aboudou Assouma est encore à la tête de la juridiction.  Il a été reconduit par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé.

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a nommé hier soir, Aboudou Assouma comme président de la Cour Constitutionnelle du Togo, selon un décret présidentiel, rendu public quelques heures après la prestation de serment des membres.

Élu membre de la Cour par l’Assemblée nationale par 89 voix sur 91 députés le 24 décembre, Aboudou Assouma est membre de la Haute cour du Togo depuis 2007.

Candidatures pour la présidentielle 2020 : Faure Gnassingbé va-t-il enfin mettre fin au suspense ?

La très probable candidature de Faure Gnassingbé cristallise toutes attentions depuis plusieurs mois et surtout au lendemain d’une révision constitutionnelle début mai dernier, qui lui ouvre le droit de briguer un nouveau mandat. Faure Gnassingbé va-t-il enfin passer à l’acte ?

A mesure que l’échéance présidentielle du 22 février 2020 approche, les Togolais expriment un certain attentisme teinté de rétention de souffle face à la potentielle reprise du pouvoir de Faure Gnassingbé pour la quatrième fois, et surtout que sa candidature est un casting rassurant et gagnant à tout point de vue, pour son parti, Union pour la République (Unir). Pour l’heure, Faure Gnassingbé n’a toujours pas fait part de ses intentions. Les candidats ont jusqu’au 8 janvier à minuit pour déposer leur dossier de candidature. mais, le Secrétaire exécutif du parti, Atcholé Aklesso, a d’ores et déjà affirmé, il y a quelques semaines, devant une foule de militants et sympathisants réunis à Blitta à 260 Km de Lomé, que le candidat du parti Unir c’est Faure Gnassingbé.

Si les tous les organes du parti au pouvoir ont apporté et apportent chaque jour, leur soutien à une candidature du président Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat, quelques réserves se font entendre, à l’approche du scrutin du 22 février, du côté de certains partis de l’opposition.

Dans cette mouvance réfractaire, on compte, les « forces démocratiques », une coalition rassemblant une dizaine de partis d’opposition, à la tête de laquelle se trouve, l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Kpodzro. D’autres partis, comme le PNP de Tikpi Atchadam, les FDR de Me Apévon rétorquent à l’appel des militants d’Unir, pour un nouveau mandant du président Faure, en disant « non »  et en estimant même pouvoir suspendre le processus électoral.

Faure Gnassingbé a accédé à la magistrature suprême, en 2005. En 2017, sous l’instigation du Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, il fait face à une crise politique dont la ville de Sokodé était le principal foyer. Les relations entre temps tendues entre le pouvoir de Faure et la ville de Sokodé se sont considérablement apaisées depuis que nombre de mesures et d’actions du parti se sont conjuguées dans le sens du développement de la ville voire de toute la région centrale. Au point où, pour la présidentielle de 2020, « Sokodé réclame la candidature de Faure Gnassingbé », à en croire, un reportage de nos confrères d’Afreepress. En effet, vendredi 27 décembre dernier, au cours de l’étape de Sokodé d’une tournée du bureau National du parti, le Vice-président, chargé de la région Centrale, Affoh Atcha-Dedji déclarait : «Nous devons remobiliser nos militants, échanger avec eux et surtout prôner la cohésion au sein de notre grand parti UNIR. (…) Nous avons discuté avec nos militants à la base de la stratégie à mettre en place pour que notre candidat soit élu au premier tour de l’élection présidentielle de 2020 ».

La ville de Sokodé accueillait avec ferveur, les ténors du parti, après les villes de Tsévié, Kpalimé et Atakpamé. Pour ces derniers, Il s’est agi de mobiliser les militants de la région Centrale dernière la candidature du chef de l’Etat sortant.

 

La candidature de Faure, un grand chantier

La candidature de Faure Gnassingbé à sa propre succession est sans conteste, l’un des plus grands chantiers de son parti au sortir des événements d’août 2017. Heureusement, à moins de deux mois de l’échéance, elle est mieux engagée que celle des autres candidats déclarés ou potentiels, loin des velléités et tendances qui voulaient faire croire- au temps fort de ces soulèvements- à partir de théories juridiques et politiques peu probantes et plausibles que la candidature de Faure ne passerait plus.

Aujourd’hui, plus de deux ans après août 2017, au plan politique, le parti au pouvoir a abattu un tel travail titanesque – sans doute avec l’installation de plusieurs organes lui assurant un maillage du territoire national – un travail qui lui a valu de remporter deux importantes élections : les législatives de décembre 2018 et les Locales de juin 2019. Le gouvernement a pu solder ses comptes avec ses nombreux partenaires et organisations internationales, relativement à ses engagements en vue d’un retour à un climat politique apaisé et calme. Les preuves irréfutables existent avec la satisfaction des points de la feuille de route.

Sur le plan social, de nombreux programmes permettent autant que possible au gouvernement de relever les défis de l’heure.

Unir doit régler, une fois les défis sus mentionnés relevés, d’autres contradictions et certains conflits internes pour espérer remobiliser entièrement les troupes. D’où la tournée présente du bureau national. Il faut, entre autres, démontrer et redémontrer avec emphase, qu’aucune Loi n’est rétroactive et comment la Constitution donne plein mandat à Faure de candidater de nouveau ; pourquoi il reste l’homme de la situation, etc. et travailler à exorciser certaines aberrations que les manifestations d’il y a deux ans ont inculqué dans les esprits. le chantier est vaste !

 

Ouverture des dépôts de candidatures sur fond de recomposition de la Cour Constitutionnelle

Les dépôts de candidatures pour la présidentielle du 22 février 2020 ont démarré effectivement depuis le 27 décembre, et se poursuivent. « Les candidatures seront reçues du 27 décembre 2019 à 07h au 08 janvier 2020 à 23h59 », avait indiqué, Ayassor Tchambakou, président de la Ceni lors d’une conférence de presse.

Onze pièces sont à fournir dans le dossier de candidature pour être validé par la Commission électorale, avant d’être transmis à la Cour constitutionnelle togolaise pour étude et approbation. Une Cour, elle-même, en pleine recomposition.

Une quinzaine de dirigeants politiques et d’indépendants ont déjà déclaré leur intention de candidatures. Parmi eux figurent : Jean-Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition. Devenu maire de la commune du Golfe 4 à Lomé, il se présentera pour la 3e fois ; l’ancien Premier ministre et président du MPDD, Agbéyomé Kodjo et l’ancien fonctionnaire du Fonds Monétaire International (FMI), Pierre Ekué Kpodar.

Après les dernières opérations de révisions des listes électorales et le dernier recensement, la Céni a annoncé l’inscription de 212538 nouveaux électeurs dont 348 dans la diaspora. Ces derniers sont précisément issus des six pays dont les ambassades sont habiletés à accueillir les électeurs pour ce vote. Il s’agit des Etats-Unis, de la France, du Gabon, de la RDC, du Nigéria et du Maroc. En attendant le verdict du traitement des fichiers en cours, 3,650 millions, est le nombre de Togolais retenus provisoirement pour aller aux urnes.

Au pas de charge….

Tout est allé vite, pour la recomposition de la Cour Constitutionnelle ! Aux dernières nouvelles, c’est ce matin que les nouveaux membres de cette Cour devront prêter serment.

Lundi dernier, il y a seulement une semaine, la loi organique sur la Cour constitutionnelle venait d’être votée à l’unanimité par les députés, en raison de la nouvelle composition de l’Institution et en vue de sa recomposition.

Mardi, les députés avaient élu Kouami Amados-Djoko (membre sortant) et Assouma Aboudou (président sortant).

Vendredi, à la suite de l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat a nommé deux autres membres devant siéger au sein de l’institution : les professeurs Palouki Massina, actuel Vice-doyen de la Faculté de Droit (FDD) à l’Université de Lomé (UL) et Mipamb Nam-Tougli, Professeur Agrégé de Droit administratif à l’UL et membre sortant de la Cour.

Selon la révision constitutionnelle du 8 mai dernier, la Cour constitutionnelle est composée de neuf membres : Deux personnalités nommées par le président de la République, l’Assemblée nationale et le Sénat élisent chacun deux membres, le Conseil de la magistrature élit un membre, le barreau élit un membre, les enseignants chercheurs élisent en leur sein, un membre (un chercheur en droit de rang A, avec 15 ans d’ancienneté au moins).

La recomposition de la Cour constitutionnelle était l’une des sacrées revendications de l’opposition, au lendemain de la médiation de la Cédéao et de l’instauration de sa feuille de route après les événements d’août 2017. Faure Gnassingbé accède enfin à cette demande, vidant ainsi tous les points de la feuille de route.

Rappelons que la Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’État en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques.

Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. Elle juge de la régularité des consultations référendaires, des élections présidentielles, législatives et sénatoriales. Elle statue sur le contentieux de ces consultations et élections.

Source : www.togomatin.tg

Jean-Pierre Fabre : « nous avons fait confiance aux amis,…leurs propres agendas ont eu raison de nos idéaux»

A quelques heures de la fin de l’année 2019, le président de l’Alliance nationale du Changement (ANC) et candidat à l’élection présidentielle de 2020 a formulé ses vœux à la nation togolaise. En plus des vœux qu’il a formulés dans son message, Jean pierre Fabre a donné quelques explications (même si brève) par rapport à l’échec de la Coalition des 14 partis de l’opposition dont il faisait partie. Découvrir ici publié dans son intégralité, le message de Jean-Pierre Fabre.

 

« Mes chers compatriotes,

Nous nous apprêtons à accueillir ensemble, l’année nouvelle 2020. Ceci est une grâce.

Malgré toutes les tribulations de la vie, la bénédiction divine nous a accompagnées jusqu’au seuil d’une année nouvelle. Soyons tous reconnaissants, pour cette générosité dont nous sommes comblés.

C’est avec cette force de conviction, de détermination, d’espérance et de certitude que je tiens à vous présenter mes vœux sincères pour la nouvelle année 2020.

Je ne fais pas que succomber à une tradition. J’exprime du plus profond de moi-même, les vœux ardents que cette nouvelle année soit pour nous, une année de succès collectifs et individuels.

 Individuellement, à vous et à votre famille, à toutes les personnes qui vous sont chères, de près ou de loin, je souhaite que 2020 soit une année de santé, de bonne et meilleure santé, accompagnée de réussites dans les accomplissements des intentions nobles qui sont les vôtres.

Collectivement, je forme le vœu sincère que nos efforts aussi continus pour la renaissance de notre pays le Togo, nos engagements en vue de la reconquête de notre dignité, soient couronnés des plus grands résultats au profit de l’ensemble de nos populations, sans aucune distinction.

Mes chers Compatriotes, l’Histoire du Togo nous renseigne et nous enseigne. Continuons à y puiser notre force ainsi que toute l’agilité, toute la vaillance et toute la vertu nécessaire à la réalisation des obligations sacrées, prises par nos ancêtres au nom de toutes les générations. « Pour la Postérité », notre Hymne national nous renseigne et nous enseigne que :

Seul artisan de ton bonheur, ainsi que de ton avenir,

Brisons partout les chaînes de la traîtrise,…..

Le Togo, notre pays, la « Terre de nos aïeux » que nous avons l’obligation de laisser en mieux pour nos enfants et nos petits-enfants, est bâti sur le travail, l’abnégation, la fidélité à la promesse inaliénable que seule notre lutte, notre propre émulation, va nous libérer de toutes les impostures.

Dans cette mêlée, nous avons fait confiance aux amis, aux frères, aux voisins ; nous en connaissons le résultat. Leurs propres agendas ont eu raison de nos idéaux. Ainsi vont les luttes qui durent trop longtemps ; elles connaissent des hauts et des bas. En effet, dans le même temps, de nombreux concitoyens nous ont fait confiance pour partager avec eux l’organisation et la direction de leurs municipalités et leurs milieux de vie immédiats. Nous leurs sommes reconnaissants.

Togolaises, togolais,

C’est dans l’action ordonnée, que nous regagnerons notre dignité. C’est sans renoncement aux difficultés de l’action politique que nous retrouverons la République si longtemps perdue.  C’est avec valeur et beaucoup de jugement que nous éviterons tous les pièges de l’abandon facile, de la désertion vaine et même improductive. Dans l’action réfléchie, nous éviterons le désespoir stérile qui nous guette si souvent.

L’année 2020 porte en elle l’espoir ; l’espoir du renouveau de la Nation togolaise : un État de droit, un État de prospérité pour tous.

2020 porte l’espoir d’une jeunesse togolaise sacrifiée qui n’abandonne pas, et elle n’abandonne jamais malgré les difficultés et les obstacles du moment.

2020 porte l’espoir ; l’espoir des femmes togolaises qui gèrent la misère de nombreuses familles, sans jamais renoncer à leur responsabilité et à leur sourire.

2020 porte aussi l’espoir des hommes restés combatifs devant l’injustice et la violence qui leur sont imposées, quotidiennement, sans jamais se laisser envahir par le découragement et la peur.

2020 porte avec elle l’espoir de tout le Peuple togolais, du nord au sud, de l’intérieur des frontières nationales jusque dans la diaspora : rien, absolument rien n’est acquis à l’injustice, à l’iniquité, à l’arbitraire, et aucun boulevard n’est ouvert à la perpétuation du despotisme, encore moins à l’érection d’une monarchie définitive au Togo.

Mes chers compatriotes, mes chers frères et sœurs, à l’Alliance Nationale pour le Changement, à l’ANC, nous restons à votre écoute. Nous restons à votre écoute pour faire face à tous les défis de notre combat républicain. Nous sommes à l’écoute du Togo profond pour en reconnaître la soif de changement qui fait tressaillir chacune et chacun de vous.

Nous restons ouverts à notre avenir commun ; ouverts et attentifs à notre devenir pressant, tel que l’année 2020 nous y appelle, de nouveau, à travers une consultation électorale, l’Élection présidentielle.

Nous restons debout à vos côtés pour que demain nous appartienne tous, au moyen de notre propre action ; l’action citoyenne qui nous donnera la maîtrise totale de tous les changements que nous aimerions voir au Togo.

Nous demeurons en confiance avec vous que c’est ensemble, et c’est ensemble seulement que nous briserons les chaînes qui retiennent encore notre Nation d’un retour à la démocratie au Togo et à la garantie de l’alternance pacifique et républicaine sur la « Terre de nos aïeux ».

Oui, mes chers compatriotes, pour que 2020 nous appartienne, nous devons détenir la certitude, et nous devons véritablement nous en convaincre, que nous sommes les seuls artisans de notre bonheur républicain.

Ce bonheur républicain n’est pas loin de nous. Ce tournant décisif est à la portée de nos efforts ultimes, aussi intenses qu’inébranlables, pour que nous renouvelions encore le serment de la République :

« Que viennent les tyrans,

Ton cœur soupire vers la liberté,

Togo debout, luttons sans défaillance…. »

Véritablement, nous sommes dans le combat pour notre Dignité.

Une fois encore, restons debout pour engendrer le Togo de tous nos espoirs.

Restons debout pour porter le flambeau de tous nos souhaits.

Restons debout pour accueillir l’année nouvelle 2020.

Bonne et heureuse année 2020 faite de santé et de prospérité.

Que Dieu vous comble de ses grâces toute l’année 2020.

Que l’Éternel bénisse le Togo et tous ses enfants.

Ablodé… Ablodé… Ablodé Gbadja… »

 

Éliminatoires Coupe du monde 2022 : le Togo dans le chapeau 4 avec l’Angola, le Libéria…

Les Eperviers du Togo savent désormais dans quel chapeau ils évolueront dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, Zone Afrique. Selon une publication de Fédération togolaise de football (FTF), les Eperviers sont dans le chapeau 4.

Dans ce chapeau, l’on note plusieurs autres sélections des  pays comme  le Malawi l’Angola, le Soudan le Rwanda, la Tanzanie, la Guinée Equatoriale, l’Ethiopie, le Liberia et le Djibouti.

« Le 2e tour des qualifications pour la zone Afrique démarrera en mars 2020 et se poursuivra jusqu’en octobre 2021. Quant au troisième tour, il débutera en novembre 2021. Les matches retour se joueront sur la pelouse de l’équipe la mieux placée au classement de la FIFA », informe la FTF.

 

Les autres chapeaux

1er chapeau : Sénégal / Tunisie / Nigéria / Algérie / Maroc / Ghana/ Egypte / Cameroun / Mali / RD Congo

2e chapeau : Burkina Faso / Afrique du Sud / Guinée / Ouganda / Cap Vert / Gabon / Bénin / Zambie / Congo / Côte d’ivoire

3e chapeau : Madagascar / Mauritanie/ Libye / Mozambique /Kenya/ Afrique centrale / Zimbabwe / Niger / Namibie / Guinée Bissau

Interview/Kako Nubukpo : « Ne jetons pas l’ECO avec l’eau du FCFA!»

Il s’est déjà prononcé il y a quelques jours (sur sa page Facebook), d’ès l’annonce de l’abandon du franc CFA par les président Alassane Ouattara et Emmanuel Macron en 2020, mais l’un des portes paroles de la lutte anti CFA,  l’économiste togolais Kako Nubukpo revient encore une fois sur le sujet dans une interview avec Lepoint Afrique. L’ancien ministre de la Prospective du Togo paraît plutôt très optimiste. Un revirement de celui-là que l’opinion internationale savait très critique ?  Lire l’interview ici diffusée en intégralité ?

 

Peut-on réellement qualifier d’historique l’annonce du remplacement du franc CFA par l’éco dans huit pays d’Afrique de l’Ouest ?

C’est une décision historique pour deux raisons. Premièrement, c’est la première fois depuis 75 ans qu’on change le nom de cette monnaie. C’est-à-dire que depuis le 26 décembre 1945, et malgré les différentes évolutions, on a gardé l’acronyme CFA pour « colonies françaises d’Afrique ». Ce qui fait que dans l’imaginaire populaire, le CFA n’a pas bougé. Mais étant de l’école institutionnaliste, je pense que la monnaie dépasse le seul cadre de l’économie. Parce que c’est ce qui renvoie à votre identité. Il suffit de se rappeler les débats qui ont eu lieu au moment de la création de l’euro. L’Allemagne ne voulait pas abandonner le deutsche mark parce que le mark, c’est l’identité allemande. Vous ne pouvez pas aujourd’hui demander aux Américains de compter en yen parce que leur identité, c’est le dollar. L’unité de compte de la monnaie, c’est la fonction première de la monnaie. La monnaie est un fait social total. Ce n’est pas que de l’économie. Et donc la décision qui a été annoncée samedi est un fait historique, un fait politique et un fait sociétal. La dimension symbolique est aussi importante que le reste. Et donc, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le changement de nom de la monnaie est une rupture par rapport à l’ordre existant. De plus, ce nom est celui choisi pour la future monnaie unique des 15 pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Après, les modalités de cette rupture peuvent ne pas être évidentes tout de suite.

Deuxièmement, il faut souligner la fermeture du compte d’opération et le renoncement par Paris du dépôt d’au moins 50 % des réserves de change des pays de la zone franc auprès du Trésor français avec en sus le retrait des Français de toutes les instances de décisions de l’UEMOA. Toutes ces décisions marquent bien la fin d’une époque, puisque la France sort de la gestion monétaire quotidienne des États de l’UEMOA.

 

Quels sont les ressorts qui ont conduit la France à opérer un tel revirement après des années de statu quo ?

C’est un faisceau de convergences qui a conduit à accélérer les choses. Il y a eu un élargissement des parties prenantes dans le débat qui a permis de banaliser au sens positif du terme, ce qui apparaissait au départ comme une polémique. Cela a permis d’analyser les termes du débat et finalement de le médiatiser aussi. Et moi, je vois quatre parties prenantes qui ont impulsé la décision des chefs d’État français et africains.

Il y a le travail des chercheurs et économistes. J’ai coécrit avec d’autres collègues l’ouvrage Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ?, sorti en 2016. Il y a eu mon histoire personnelle et douloureuse avec mon éviction de l’Organisation internationale de la Francophonie après la publication d’une tribune dans le Monde Afrique en 2017 à la suite de la visite du président Macron à Ouagadougou. Il y a eu des colloques ouverts au public, des émissions grand public et j’ai encore tout récemment consacré tout un chapitre au franc CFA dans mon dernier ouvrage.

Ensuite, il y a les sociétés civiles africaines et les diasporas qui se sont mobilisées. On a aussi vu des figures comme Kémi Séba qui a été jusqu’à brûler un billet de 5 000 francs CFA en public à Dakar. Différents mouvements comme Y’en a marre au Sénégal, le Balai citoyen au Burkina Faso qui ont aussi rué dans les brancards. Le rôle de ces divers acteurs a été fondamental, car ce sont eux que le président Emmanuel Macron a écoutés. Selon moi, le président français a joué un rôle parce que n’oublions pas qu’il a créé le Conseil présidentiel pour l’Afrique, dont le rôle est de remonter les souhaits des sociétés civiles africaines du continent et de ses diasporas.

Le deuxième bloc, c’est le Fonds monétaire international. En 2016, Christine Lagarde s’était déplacée en personne à Yaoundé pour solliciter de la part des chefs d’État de l’Afrique centrale une dévaluation du franc CFA, parce qu’elle estimait que les réserves de changes de la Cemac étaient quasiment proches de zéro. Depuis la dévaluation de 1994, le FMI est resté très vigilant sur la gestion monétaire dans la zone franc, c’est un élément de pression additionnel.

Le troisième bloc, c’est la Chine. Il y a une poussée de la Chine sur le plan économique, mais aussi monétaire. Parce que nos États se sont fortement endettés vis-à-vis de la Chine et ont été obligés de négocier avec le FMI pour des remises de dettes. Je donne l’exemple du Congo-Brazzaville. La Chine est rentrée dans la zone franc par le biais de l’endettement et aussi par le biais de ce qu’on appelle « l’Angola mode ». Depuis le 15 août 2016, l’Angola a adopté la monnaie chinoise ayant cours légal et pouvoir libératoire sur tout le territoire. En août 2018, le Nigeria aussi a passé un accord avec la Chine qui permet de contourner le dollar et l’euro pour faire des transactions entre le yuan chinois et le naira nigérian. En fait, cette internationalisation des échanges a donné l’impression que le franc CFA était une sorte de relique coloniale. Le dernier bloc, c’est l’arrivée dans le débat de pays européens comme l’Italie, qui a fortement attaqué la France en disant qu’avec le franc CFA elle maintenait des colonies en Afrique pour citer les propos de Luigi Di Maio et Matteo Salvini au printemps dernier. Puis il y a eu le sommet Russie-Afrique de Sotchi où les Russes ont clairement pris fait et cause pour les anti-CFA.

 

Pourquoi la décision de mettre fin au franc CFA ne concerne-t-elle que la zone UEMOA et non l’ensemble des quinze pays ?

La Cedeao, qui a enclenché le 29 juin 2019 à Abuja son processus de création d’une monnaie commune, a par ce fait favorisé l’évolution en Afrique de l’Ouest. C’est-à-dire que l’alternative crédible est déjà mise en branle. Vous n’avez pas le même processus en Afrique Centrale. Ensuite, il y a effectivement les Comores, qui n’ont pas pour le moment d’autre d’alternative. Mais la situation peut tout à fait évoluer dans les prochaines semaines ou les prochains mois pour l’Afrique centrale et les Comores.

 

Est-ce que la réforme annoncée du CFA ne va pas « court-circuiter » le projet de monnaie unique de la Cedeao qui englobe les quinze pays de la zone ouest-africaine ?

C’est le contraire. On peut dire que les décisions qui ont été annoncées vont faciliter la mise en place de l’éco. D’un côté, nous avons, la Cedeao qui a décidé lors du sommet du 29 juin 2019 à Abuja de créer en 2020 une monnaie commune appelée l’éco. Dans ces textes, l’organisation a mis en place des critères de convergence. Il y en a six qui portent notamment, sur le déficit budgétaire, sur l’inflation, sur la dette, sur les réserves de change, etc. Or il se trouve qu’aujourd’hui ce sont les pays de l’UEMOA qui respectent le mieux ces critères. Tout simplement parce qu’ils existent déjà au sein de l’UEMOA depuis 1999.

337 personnes arrêtées par les forces de sécurités lors d’une opération préventive

Le ministère togolais de la Sécurité a arrêté 337 personnes, saisi 3 fusils de fabrication artisanale, 4 sabres, 3 cartons de pétards, 153 motos sans pièces et 2 vélos hier, à l’issue d’une opération de prévention.

Selon le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, l’opération s’est déroulée à Lomé, à Agoè Atchanvé, à Zongo puis à Kpalimé ; entre 6 h et 17 h.

Le but de cette opération, informe un communiqué du ministère, est d’assurer la quiétude et la tranquillité des populations et de leurs biens, d’anticiper la commission de tout acte délictueux en cette période de fin d’année où la recrudescence de la criminalité est susceptible de prendre de l’ampleur.

« Au cours de cette opération, il a été également saisi au domicile d’un marabout un coupe-coupe, des produits en bouteille, un lot de vêtements rouges, 9 bonnets, une paire de rangers et autres », lit-on dans le communiqué.

Le Glyphosate interdit au  Togo à partir de décembre 2020

C’est officiel, les agriculteurs togolais doivent trouver autre chose pour le désherbage de leurs terres à partir du 30 décembre 2020.  Un arrêté du ministre signé il y a quelques jours donne encore un délai de 12 mois aux commerçants de ce produit pour écouler leurs stocks.

Passé ce délai, « l’importation, la commercialisation et l’utilisation du glyphosate et tout produit le contenant » est formellement interdit.

« Les dispositions de l’arrêté ne s’appliquent pas au Glyphosate ou tout produit le contenant expédié directement au Togo avant le 30 décembre 2019 », a décidé le ministre de l’Agriculture Noel Koutéra Bataka dans son arrêté.

Le glyphosate est un herbicide total foliaire systémique, c’est-à-dire non sélectif, absorbé par les feuilles et à action généralisée. Exclusivement produit par Monsanto à partir de 1974, il l’est aussi par d’autres firmes depuis que son brevet est passé dans le domaine public.

Crash de Lungi : la CAF, la FTF et la SLFA assignées en justice

Les familles des 13 victimes du crash de Lungi intervenu le 3 juin 2007, ont saisi le Tribunal de Première Instance de Lomé ce 2 décembre pour réclamer à la Confédération africaine de football (CAF), la Fédération togolaise de football (FTF) et celle de la Sierra Leone la réparation de tous les préjudices subis

Les ayant droits avec l’appui du cabinet de Me Martial Akakpo et associés exigent « une légitime et équitable indemnisation d’un montant de quatre-vingt-un millions huit cent trente-sept mille deux cent soixante-onze (81.837.271) Francs CFA en réparation de tous les préjudices confondus, soit au total un milliard soixante-trois millions huit cent quatre-vingt-quatre mille cinq cent vingt-trois (1.063.884.523) pour l’ensemble des treize (13) demandeurs ».

Selon la requête déposée début décembre 2019, les parties (CAF, FTF, Fédération sierra léonaise de football) « sont tenues de comparaître en personne à cette audience (fixée au 25 février 2020 à 8 heures) ou se faire représenter par un Conseil et qu’à défaut, elles s’exposent à ce qu’une décision soit rendue à leur encontre sur les seules pièces fournies par le requérant ».

13 Togolais ont trouvé la mort dans le crash de Lungi du 03 Juin 2007. Parmi eux figurent Richard Attipoé, ex-ministre des Sports, Théodore Amégnran, ancien Conseil de la Fédération togolaise de football.

Source : icilome.com

Présidentielle de 2020 : Le candidat de l’ADDI bientôt  désigné

L’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) tient depuis lundi 23 décembre 2019 à Lomé, son Conseil National. Une rencontre regroupant les fédérations venues de toutes les régions du Togo et qui se déroule à quelques mois de l’élection présidentielle de 2020.

Ce conseil, ont confié les premiers responsables de ce parti à l’agence de presse AfreePress, va offrir l’occasion aux premiers responsables de ce parti de réfléchir sur les enjeux du scrutin de 2020 et prendre des « décisions importantes » quant à la participation ou non de leur formation politique.

« Le Conseil national est un organe statutaire du parti qui se réunit entre deux congrès. Notamment à la veille de chaque élection présidentielle. Il est important de se réunir pour discuter de la situation politique dans le pays, de la situation dans les fédérations du parti et aussi poser la question quant à la participation ou non de notre parti au prochain scrutin », a confié le Professeur Aimé Gogué, Président du parti ADDI, à l’issue de la cérémonie d’ouverture de ces retrouvailles entre cadres et militants du parti ADDI. Ce parti a, à cette occasion invité les autres formations politiques du Togo à œuvrer pour l’amélioration du cadre électoral, qui selon lui est « gage de l’alternance » recherchée.

« Pour nous à ADDI, qui avons inscrit notre lutte dans la non-violence depuis toujours, il n’est pas question de se décourager et de sombrer dans le fatalisme. Toutes les forces démocratiques doivent poursuivre la lutte pacifique sous toutes les formes. La conquête de la liberté par les urnes est aussi, malgré les vicissitudes qu’elle connaît au Togo, une forme de lutte à ne jamais abandonner », a exhorté Professeur Gogué.

« Comment aller à l’élection de 2020 pour assurer la victoire à toute l’opposition togolaise ? ». C’est l’une des questions qui sera débattue au cours de ce conseil national, a-t-il complété, invitant d’inviter ses militants et sympathisants à défendre l’intérêt national.

« Pour notre parti, c’est la victoire de toute l’opposition qui est nécessaire car déjà, dans notre programme pour l’élection présidentielle de 2015, nous préconisons, en cas de victoire, un seul mandat de 5 ans, qui serait une véritable transition démocratique inclusive de toutes les forces démocratiques », a-t-il lancé lors de l’ouverture de la rencontre.

Pour rappel, le Conseil National du parti ADDI est l’instance chargée de désigner et d’annoncer le nom du candidat qui représentera ce parti à l’élection présidentielle de 2020.

Source : Afreepress.info