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Afghanistan: une période d’une semaine de réduction des combats démarrera samedi

Une réduction des combats devant durer une semaine, prévue entre talibans, Américains et forces de sécurité afghanes, démarrera samedi, a…

Une réduction des combats devant durer une semaine, prévue entre talibans, Américains et forces de sécurité afghanes, démarrera samedi, a déclaré vendredi à l’AFP un responsable du gouvernement afghan, après des semaines de négociations.

« La réduction des violences démarrera le 22 février et elle durera une semaine », a annoncé Javed Faisal, le directeur du Conseil national de la sécurité d’Afghanistan.

Ce ralentissement des combats, s’il est effectif, devrait ouvrir la porte à la signature d’un accord entre Washington et talibans sur un retrait des troupes américaines d’Afghanistan en échange de garanties sécuritaires des insurgés.

« Nous espérons que cette réduction des violences mènera à un cessez-le-feu, et à une paix durable en Afghanistan », a poursuivi M. Faisal.

Contactés, les talibans n’ont pas répondu immédiatement à l’AFP. Les forces américaines n’ont de leur côté pas souhaité réagir.

A Doha, un haut responsable afghan avait déclaré mardi que la signature d’un accord américano-taliban pourrait intervenir le 29 février dans la capitale qatarie, si la « réduction des violences » intervient.

Un tel accord est imminent, avait également assuré mardi un cadre taliban basé au Pakistan. « Tous les détails ont été finalisés et le conseil dirigeant (des talibans) a donné son aval à l’équipe des négociateurs talibans », avait-il déclaré à l’AFP.

Une fois cet accord signé, des discussions inter-afghanes doivent s’ouvrir, alors que les talibans refusaient depuis 18 ans de négocier avec le gouvernement de Kaboul qu’ils considèrent comme une « marionnette » de Washington.

Jeudi, le numéro 2 des insurgés Sirajuddin Haqqani a déclaré ceux-ci « pleinement engagés à travailler avec les autres parties » dans un « respect sincère afin de convenir d’un nouveau système politique inclusif ».

Dans une tribune au quotidien américain New York Times, il s’est également montré rassurant quant à la volonté des insurgés d’empêcher des groupes extrémistes de trouver refuge en Afghanistan pour frapper ailleurs, une autre clause du futur accord de paix.

« Il n’est dans l’intérêt d’aucun Afghan de permettre à de tels groupes de prendre notre pays en otage et d’en faire un champ de bataille », a-t-il assuré.

Lundi, l’envoyé américain Zalmay Khalilzad, qui représente Washington depuis plus d’un an aux pourparlers entre les deux parties, s’était toutefois dit « prudemment optimiste » quant aux progrès réalisés en vue d’un éventuel accord.

Les États-Unis ont obtenu « des engagements de la part des talibans sur les questions de sécurité », avait-il indiqué à Islamabad.