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Burkina : Dr Ousmane Bougouma élu président du Parlement

L'Assemblée nationale était le dernier organe de la transition à mettre en place, après la désignation du président de la…

L’Assemblée nationale était le dernier organe de la transition à mettre en place, après la désignation du président de la République et la formation du gouvernement.Dr Ousmane Bougouma a été élu président du Parlement de la transition, ce vendredi 11 novembre 2022, à l’issue d’une session plénière de validation des mandats des 71 députés de la transition, a constaté APA.

Il a obtenu 65 voix sur les 67 votants. Son adversaire, la députée Bénédicte Bailou a, elle, obtenu 02 voix; le 3e candidat, Daouda Diallo ayant désisté. Il n’y a pas eu de bulletin nul.

gé 41 ans, Dr Ousmane Bougouma, professeur de Droit privé à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou, remplace un autre universitaire, le professeur Aboubacar Togoyéni à la tête de l’Assemblée législative de Transition (ALT).

« L’Université conserve la présidence de l’Assemblée législative de transition. C’est une affaire d’enseignants », a commenté le journaliste Yacouba Ouédraogo.

Dr Bougouma a déjà siégé au sein de l’ALT de mars à septembre 2022, sous le régime du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, pour le compte du Plateau central. Très actif, il avait présidé la Commission des Affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH). Ce juriste a été reconduit par « consensus » par les forces vives de sa région, pour « son activisme et son engagement ».

Philippe Nissa Traoré, conseiller fiscal, estime que « dans une République, la représentation nationale est l’organe principal. Dans notre contexte, la lutte contre le terrorisme n’est pas que militaire, avec des lois sociales qui intéressent l’intérêt général, les cœurs peuvent se détendre. Des lois fortes et leur application dans des domaines comme la corruption et le foncier, peuvent apaiser ».

Après son élection, Dr Ousmane Bougouma a appelé ses collègues députés à aller au contact des populations en vue de recueillir leurs contributions pour « légiférer autrement afin de prendre en compte les opinions du peuple ».

Il a invité à une prise « en main rapide des dossiers pour qu’ensemble, avec professionnalisme et un zèle à servir notre patrie, nous puissions œuvrer à des réformes et à un contrôle sans complaisance de l’action gouvernementale ».

Son élection est intervenue après la validation des mandats des 71 membres de l’ALT désignés pour siéger à cette 3ème législature de transition qui compte 11 femmes et 60 hommes. Dix-huit députés ont siégé dans la précédente législature. 

Vingt des soixante-et-onze parlementaires ont été désignées par le Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, 13 sont membres des Forces vives des régions, 12 sont issus des partis politiques et 10 de la société civile. Selon la Charte de la transition, ils ont un mandat gratuit mais bénéficient d’une indemnité de session. Ils sont aussi en session permanente après leur installation.