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Burkina : Luc Adolphe Tiao lance son parti politique

Le dernier Premier ministre du régime de Blaise Compaoré a lancé samedi dernier à Ouagadougou, son parti politique dénommé le…

Le dernier Premier ministre du régime de Blaise Compaoré a lancé samedi dernier à Ouagadougou, son parti politique dénommé le Rassemblement Patriotique pour le Développement (RPD).Luc Adolphe Tiao, 67 ans, a signé son divorce avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) fondé en 2014 par l’ancien président burkinabé qui vit en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en 2014. Il a décidé de prendre son destin entre ses mains pour préparer les futures échéances électorales dans son pays.

« J’ai partagé la vision avec un certain nombre de camarades qui ont accepté qu’ensemble nous puissions créer un parti politique qui apportera sa contribution à l’édification du Burkina Faso » a-t-il déclaré devant ses sympathisants.

Journaliste de profession et ancien diplomate, Luc Adolphe Tiao avait été emprisonné le 16 septembre 2016 quelques jours après son retour volontaire d’un an et demi d’exil en Côte d’Ivoire.

La justice Burkinabé lui avait reproché la signature d’une réquisition spéciale, pour réprimer les manifestants de l’insurrection ayant conduit à la chute de Blaise Compaoré en 2014.

En créant son propre parti, l’ancien Premier ministre fait de la « sécurité et la réconciliation » ces deux priorités dans un pays en proie au jihadisme. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre en ennemis. Nous ne pouvons pas laisser triompher la haine, nous ne pouvons pas continuer à tolérer la cassure sociale que nous observons chaque jour. Si nous aimons notre pays, nous devons travailler ensemble comme l’indique du reste notre logo, Rassemblement patriotique pour le développement », a-t-il indiqué.

 « S’unir pour bâtir » est le nouveau slogan du parti de Luc Adolphe Tiao dont le combat est de sortir le Burkina Faso de cette spirale de violence. « Notre pays a besoin de sécurité et de paix. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas rêver. Sans sécurité et paix, nous ne pouvons pas vivre dans la cohésion. Sans sécurité et paix, nous sommes laissés à nous-mêmes. La question de la sécurité est fondamentale pour notre parti », a-t-il confié devant ses militants.