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Guinée : des morts dans des manifestations à l’appel du FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), malgré sa dissolution par la junte, continue la lutte pour…

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), malgré sa dissolution par la junte, continue la lutte pour le retour rapide des civils au pouvoir.Plusieurs personnes seraient décédées dans les manifestations qui ont éclaté jeudi 20 octobre à Conakry à l’initiative du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

Selon des médias locaux, les personnes tuées seraient pour la majorité des adolescents dont les proches ont annoncé des poursuites contre leurs bourreaux. Les autorités de transition n’ont pas encore annoncé un bilan alors que le FNDC évoque aussi une vingtaine de blessés par balles.

Dissout en août dernier pour « activités subversives » par la junte au pouvoir depuis septembre 2021 suite au coup d’État contre Alpha Condé, ce collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile n’a pas, pour autant, abandonné sa lutte pour un retour à un ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.

La veille des heurts entre manifestants et forces anti-émeutes, le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Boni Yayi, est arrivé à Conakry. Son séjour s’inscrit dans le cadre de la poursuite des échanges avec les militaires pour trouver un consensus sur la durée de la transition.

À l’occasion de leur Sommet extraordinaire du 22 septembre dernier à New York, aux États-Unis, en marge de la 77e Assemblée Générale des Nations Unies, les chefs d’États de la Cédéao ont décidé de maintenir le contact avec les décideurs de Conakry, après avoir infligé des sanctions « graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » à la Guinée pour l’ « insuffisance de progrès en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable ».

Le médiateur de la Cédéao, qui effectue son troisième séjour à Conakry depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya, a assuré que l’ « espoir est permis », au moment où un dialogue inclusif pour une transition apaisée, qui aurait dû s’ouvrir hier jeudi, a été reporté sine die.