Le procès de plus de 150 personnes, accusées d’être à l’origine du « coup d’état » que Malabo affirme avoir déjoué en décembre 2017, s’est ouvert vendredi au tribunal de Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale.
Les accusés sont poursuivis pour « trahison » et « atteinte à la personne du chef de l’Etat », des motifs passibles de la peine capitale, ainsi que pour « terrorisme » et « détention d’armes et de dépôt de munitions », passibles de vingt ans de prison. Le représentant du ministère public a requis ces peines dans son pré-réquisitoire vendredi.
Début janvier 2018, le régime équato-guinéen avait déclaré avoir déjoué un « coup d’Etat ».
Selon Malabo, un groupe de mercenaires étrangers avait voulu le 24 décembre 2017 attaquer le chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema, qui se trouvait dans son palais de Koete Mongomo (à une cinquantaine de km du carrefour des trois frontières entre le Gabon, la Guinée et le Cameroun).
Vendredi, le tribunal a passé en revue le matériel qui devait être utilisé pour réaliser le coup d’Etat, selon le procureur. Vingt fusils et des téléphones satellitaires ont notamment été présentés au public, venu en nombre.
La séance a été suspendue vendredi après-midi et le procès doit reprendre lundi avec le début des auditions.