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Jacob Zuma prêt à aller en prison

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma est prêt à aller, plutôt qu'à se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle…

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma est prêt à aller, plutôt qu’à se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle lui ordonnant de retourner en tant que témoin devant la Commission d’enquête sur l’accaparement des biens de l’Etat, a appris APA jeudi.Zuma s’expliquait dans une lettre en réponse au Juge en chef, Mogoeng Mogoeng, à la suite d’une demande la semaine dernière de la Cour constitutionnelle lui demandant de choisir la « peine appropriée » s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal pour son refus persistant d’assister aux audiences de la Commission, durant lesquelles la Cour constitutionnelle l’avait reconnu coupable.

 La Commission avait exigé que Zuma, s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal pour ne pas avoir obéi à son ordre de retourner à ses audiences, soit enfermé pendant deux ans à titre de punition et d’exemple pour les autres témoins qui défient les ordres du tribunal de se présenter à l’enquête.

En réponse à la demande de la Commission, la Cour constitutionnelle a écrit à Zuma pour lui demander de lui indiquer le type de sanction que le tribunal devrait lui infliger s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal, comme le dénonçait la Commission d’enquête.

Dans sa réponse, contenue dans une lettre au Juge en chef, Zuma a déclaré qu’il était prêt à devenir « prisonnier de la Cour constitutionnelle ».

Dans sa missive de 21 pages, l’ancien président a fait savoir qu’il ne pouvait pas aider le tribunal à violer ses droits, ajoutant que la Cour constitutionnelle abusait de son autorité judiciaire et s’engageait dans la politique en recevant la plainte de la Commission contre lui.

« Mon objection est légitime car elle provient directement de la Constitution elle-même et de ce qu’elle promet », a déclaré l’ancien président dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux. Le président de la Commission et le Juge en chef adjoint, Raymond Zondo, ainsi que l’ensemble du système judiciaire ont fait preuve de partialité politique et personnelle contre lui pendant la procédure, a-t-il accusé.

Bien que le Juge en chef n’ait pas encore répondu à la lettre, Zuma a promis de ne pas participer à l’enquête comme témoin, à la suite d’allégations de corruption à son encontre, lorsqu’il était président du pays jusqu’en février 2018.