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La villa offerte au journaliste ivoirien lauréat du prix Ebony 2009 rasée

Une villa offerte au journaliste ivoirien Jean Roch Kouamé, lauréat du super Ebony 2009, a été rasé mardi suite à…

Une villa offerte au journaliste ivoirien Jean Roch Kouamé, lauréat du super Ebony 2009, a été rasé mardi suite à une instruction du ministère de l’Entretien routier et de l’Équipement.

La villa, après le passage des Caterpillars, est devenue un tas de décombres. Il a été « totalement rasé », affirme Jean Roch Kouamé qui réside dans cet appartement depuis 2015, soit sept ans après l’obtention du prix Ebony, récompensant les meilleurs journalistes ivoiriens.  

« Ce matin, je suis au bureau et on m’apprend que les machines sont à la cité (Akissi Delta) que  j’habite. Ils nous ont laissé le temps de sortir ce qu’on pouvait (…) On a pu faire sortir en vrac les fauteuils, les lits » et quelques effets, raconte-t-il. 

Dans la zone, au moins une trentaine de personnes ont perdu leurs maisons. Après la réalisation de l’autoroute de Grand-Bassam (cité balnéaire à 40 Km au sud-est d’Abidjan), un décret a été pris pour ne pas que les gens construise jusque trop proche de l’autoroute. 

Pour ce faire, la zone a été déclarée comme une agglomération. Or, en agglomération il est requis un vide à 100 mètres de part et d’autre de l’autoroute. Les maisons se trouvant dans l’emprise public selon ce décret ont été détruits. 

La cité Akissi Delta est une promotion immobilière réalisée par M. Yed Benson. Ce promoteur dont la structure à l’époque s’appelait Proxim Finance, a signé un partenariat avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Dans le super lot, Proxim Finance devait donner le lot au super Ebony. Le promoteur immobilier avait promis une villa de cinq pièces dont la remise des clés a eu lieu en 2011. Mais, c’est en 2015, que M. Kouamé intègre la maison. 

Depuis 2005-2006 la promotion immobilière a démarré et les premiers acquéreurs ont commencé leurs travaux. « Pendant ce temps on ne parlait pas d’autoroute », a laissé entendre M. Kouamé,  ajoutant que « c’est en 2011 que l’affaire d’autoroute a commencé ».  

« Personne ne parle de dédommagement », s’insurge-t-il, faisant remarquer que les propriétaires des lots visés ont reçu la première mise en demeure 2016. Mais, après des relances, ils ont pris un avocat qui a engagé des discussions avec la direction du domaine public.