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L’Irak annonce un premier cas de coronavirus, un citoyen iranien (officiel)

L'Irak a annoncé lundi son premier cas de contamination au nouveau coronavirus, un étudiant en religion iranien dans la ville…

L’Irak a annoncé lundi son premier cas de contamination au nouveau coronavirus, un étudiant en religion iranien dans la ville sainte chiite de Najaf, alors que le pays a déjà interdit les voyages entre l’Irak et son grand voisin iranien.

Cet homme, âgé d’une trentaine d’années selon une source médicale, est le premier cas officiellement annoncé en Irak, un pays au système de santé totalement délabré qui accueille sur son sol de nombreux pèlerins et étudiants en religion venus d’Iran.

L’Iran est en première ligne face au nouveau coronavirus, avec 12 cas recensés jusqu’ici, soit le plus grand nombre de cas de décès en dehors de Chine, épicentre de la maladie.

L’homme atteint de la pneumonie virale Covid-19 était lundi en quarantaine dans un hôpital de Najaf, au sud de Bagdad. Tout membre du personnel lui fournissant des soins était ensuite passé avec ses habits sous un jet de produit désinfectant, a constaté un photographe de l’AFP.

Aussitôt cette annonce faite, la direction de l’Education de cette province a annoncé « suspendre jusqu’à nouvel ordre les examens de fin de premier semestre » dans l’ensemble des établissements scolaires et universitaires de la province.

L’Irak, inquiet des décès en Iran et de l’annonce d’une première contamination dans un autre pays voisin, le Koweït, a fermé sa frontière à l’est avec les deux pays.

Bagdad a également interdit les voyages vers et depuis l’Iran jeudi, mais la direction de la Santé de Najaf a affirmé lundi dans son communiqué que le premier malade d’Irak était entré « avant l’interdiction d’entrée sur le territoire prononcée contre les Iraniens ».

En Iran, la plupart des dernières contaminations ont eu lieu à Qom, une ville sainte à 150 km au sud de Téhéran qui revêt une importance particulière pour les chiites, une communauté très présente au Liban, en Irak et au Koweït, ce qui alimente la psychose en Irak.

Les Irakiens s’étaient déjà inquiétés de la diffusion du nouveau coronavirus en Chine: plusieurs compagnies pétrolières chinoises opèrent avec leur personnel en Irak. Alors que le bilan en Chine avoisine les 2.600 morts, l’entrée sur le territoire irakien de tout étranger en provenance de Chine a été interdite par Bagdad.

Les Irakiens sont d’autant plus préoccupés que leur pays est en pénurie chronique de médicaments et compte moins de 10 médecins pour 10.000 habitants, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).