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RCA : Amnesty salue le transfert à la CPI d’un leader de la Séléka

Amnesty International qualifie de « mesure positive » le transfert par les autorités de la République centrafricaine d'un ancien leader…

Amnesty International qualifie de « mesure positive » le transfert par les autorités de la République centrafricaine d’un ancien leader du groupe armé de la Séléka à la Cour pénale internationale (CPI).« L’arrestation et le transfert de Mahamat Said Abdel Kani, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, est une mesure positive vers l’obtention de la justice pour les victimes du conflit armé qui fait rage dans le pays depuis 2012 jusqu’à présent », a déclaré Alice Banens, conseillère juridique à Amnesty, dans une note parvenue mardi à APA.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt émis le 7 janvier 2019, Mahamat Said Abdel Kanib a été remis à la CPI le 24 janvier dernier avant d’être transféré, le lendemain, au centre de détention de cette juridiction. gé de 50 ans, il est originaire de Bria, dans la province de Ndélé (nord). Il est accusé d’avoir commandé les troupes de la Séléka à Bangui entre mars 2013 et janvier 2014, lors du conflit opposant cette milice aux anti-balaka.

« C’est la première fois qu’une procédure judiciaire est intentée contre un membre de l’ex-Séléka pour des crimes relevant du droit international devant un tribunal national ou international. Elle adresse un message aux auteurs d’atteintes aux droits humains encore commises, à savoir que personne n’est au-dessus de la loi », salue Amnesty.

« Il reste encore beaucoup à faire toutefois. La CPI, la Cour pénale spéciale de Bangui et les tribunaux pénaux ordinaires centrafricains doivent travailler ensemble afin de mener des enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces et d’engager des poursuites contre tous les responsables présumés des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine », ajoute l’ONG des droits humains.

La CPI, la cour hybride soutenue par l’Onu, la Cour pénale spéciale et les tribunaux pénaux ordinaires centrafricains sont compétents pour enquêter et engager des poursuites pour les crimes relevant du droit international commis en République centrafricaine, renseigne Amnesty.