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Sénégal : pouvoir et opposition préparent activement la présidentielle 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l'opposant Ousmane…

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l’opposant Ousmane Sonko et la restructuration de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.Walf Quotidien indique que l’opposant Ousmane Sonko a été « stoppé net » au premier jour de sa tournée nationale entamée dimanche 16 octobre au département de Mbour, à près de 80 km de Dakar. Son convoi a essuyé des tirs de « grenades lacrymogènes » de la gendarmerie, qui invoque le motif de l’attroupement non autorisé après avoir reçu une réquisition du préfet de la localité.

« Sonko accentue la pression » politique, analyse le journal qui explique que c’est « un moyen pour lui de faire face aux menaces de procès qui sont agitées » et qui pourraient empêcher au leader du parti Pastef de se présenter à la présidentielle de 2024. « Vous pouvez m’arrêter, me taper, mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai », a-t-il dit, fou de rage, aux gendarmes qui ont « gazé » sa caravane à Joal, le village natal du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), rapporte Vox Populi.

Peu avant l’entame de sa tournée nationale, Ousmane Sonko a participé, en sa qualité de maire de Ziguinchor (sud), à la « mise en place du Réseau des élus locaux de l’opposition en parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS) », l’organe officiel qui regroupait jusque-là les chefs des collectivités territoriales du pays, constate Sud Quotidien.

Forte des nombreuses localités qu’elle a gagnées au sortir des élections municipales de janvier dernier, l’opposition a mis en place le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) et porté Ousmane Sonko à sa tête. « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central », précise le radical opposant du président Macky Sall.

Ainsi, devant la percée de l’opposition, l’Alliance de la République (APR) ne veut pas se laisser faire. Selon Vox Populi, le parti présidentiel « relance ses activités et va placer 1,5 million de cartes de membres » à la disposition des militants et sympathisants. De nouveaux comités seront aussi montés dans le cadre d’un « programme trimestriel défini et centré sur la remobilisation des militants », ajoute le journal.

Les Echos indiquent que « Macky décide de restructurer son parti » même si la candidature à l’élection présidentielle de 2024 du président sénégalais, élu pour la première fois en 2012, n’est pas certaine face à la polémique installée autour du sujet depuis plusieurs mois par les acteurs de l’opposition et de la société civile.

En revanche, Macky Sall va faire face à l’opposition de son ex-Premier ministre Aminata Touré, d’après Le Quotidien qui indique que la « traque des proches » de la nouvelle députée qui pense également à 2024 sera bientôt lancée. « La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste », prédit le journal.

Toutefois, la concernée semble ne pas s’en faire dans Tribune où elle aborde même d’autres sujets comme le projet de loi d’amnistie de faits liés à la condamnation d’hommes politiques d’envergure du pays tels que Khalifa Sall et Karim Wade. « Aminata Touré parle de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS) » de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000 – 2012), également père de l’ex-puissant ministre Karim Wade.