Afrique : un nouvel outil pour financer le développement

La Banque africaine de développement (Bad) et ses partenaires lancent, le 9 septembre prochain, une nouvelle initiative pour intégrer le capital naturel dans le financement du développement en Afrique.L’initiative porte le nom de Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique (Natural Capital for African Development Finance, NC4-ADF en anglais) et s’étend sur la période 2020-2022.

Le capital naturel, explique l’institution financière, comprend les sols ou les ressources de stockage de carbone comme l’eau et la pêche. Il représente entre 30 % et 50 % de la richesse totale des pays d’Afrique, bien que n’étant pas souvent pas pris en compte dans les mesures économiques comme le calcul du PIB.

De plus, déplore la Bad, les institutions internationales de développement tiennent peu compte du capital naturel dans les projets de financement du développement. Face au changement climatique, ce capital présente des atouts essentiels pour favoriser une croissance inclusive et verte.

« La prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-Covid-19 », a déclaré la directrice de la Division de l’analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles de la Bad, Vanessa Ushie, citée par le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Selon Mme Ushie, « la Banque reconnaît que les approches fondées sur la nature sont essentielles pour lutter contre les urgences liées à la biodiversité et au climat. Elle déploie ses efforts pour intégrer le capital naturel dans le financement des infrastructures, les investissements et les politiques économiques en Afrique. »

Au cours de la rencontre de lancement de cet outil, informe le document, les différents participants, parmi lesquels des ministres et des responsables d’institutions internationales, échangeront sur les moyens d’établir une vision commune prenant en compte le capital naturel, notamment dans les projets et programmes de développement des institutions multilatérales de développement.

Par ailleurs, poursuit la note, ils partageront les meilleures pratiques pour intégrer le capital naturel dans l’architecture du financement du développement. Un autre sujet de discussion portera également sur les moyens d’amener les agences de notation à intégrer les considérations de croissance verte et de capital naturel dans les notations de risque souverain et de crédit des pays africains, ajoute-t-elle.

Les résultats d’un projet pilote d’infrastructure conduit, selon des approches de capital naturel en Tanzanie, avec le soutien de la Banque africaine de développement et de l’Allemagne, seront présentés lors de ce lancement, qui se déroulera principalement en visioconférence.

Des représentants gouvernementaux du Nigeria, de la Tanzanie, de Madagascar et de Mozambique, dont les pays participent au programme, prendront part à l’événement, qui regroupera de hauts représentants d’institutions partenaires du programme ainsi que ceux de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, de la Commission de l’Union africaine, entre autres.

L’Ouganda se plaint des restrictions kenyanes sur son sucre

Un ministre ougandais a critiqué ce qu’il a appelé les « restrictions commerciales inutiles imposées » par le Kenya aux exportations de son sucre vers ses voisins d’Afrique de l’Est, a appris APA ce jeudi à Kampala.Le ministre de l’Agriculture, Frank Tumwebaze, dans un tweet adressé à son homologue kenyan, Peter Munya, a affirmé que rien n’explique ces restrictions sur les importations ougandaises de ce produit.

M. Tumwebaze a déclaré que l’Ouganda n’était pas satisfait de l’attitude du Conseil du sucre du Kenya, qu’il a décrit comme une police du commerce.

« Devrions-nous également créer un conseil chargé de restreindre ou de délivrer des autorisations pour la margarine et les plastiques kenyans ? Oui, nous pourrions également vérifier leurs normes », a-t-il tweeté.

Le ministre a reproché à la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) de ne pas être assez forte pour décourager les restrictions commerciales qui vont à l’encontre de sa volonté d’intégration des économies de la région.

La CAE et le ministre kenyan de l’Agriculture, Peter Munya, n’ont pas réagi au tweet du ministre ougandais.

Vol inaugural aux États-Unis, un événement pour Air Sénégal

Le premier vol de la compagnie Air Sénégal à destination de New York, aux États-Unis, a décollé dans la nuit de mercredi à jeudi de l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar.La jeune compagnie nationale lancée en 2018 continue sa montée en puissance. Elle vient de matérialiser la desserte à destination des Etats-Unis. Le vol inaugural effectué jeudi 2 septembre vers New York à bord d’un Airbus A330-900 neo « marque un palier critique important » dans le développement du réseau, selon le directeur général de la compagnie Ibrahima Kane.

Le vol sera également élargi à Washington. Les deux villes américaines auront désormais droit à deux vols par semaine en aller-retour. Grand événement pour Air Sénégal, cette nouvelle desserte vers la première puissance du monde a été retardée par la pandémie de Covid-19.

Le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes depuis juillet 2020 après quatre mois de fermeture à cause de la crise sanitaire. Malgré les différentes évolutions de la maladie, les autorités n’ont pas envisagé de fermer à nouveau le trafic aérien.

Cela aurait en effet été contraire à l’objectif affiché de faire de Dakar un « hub régional ». Déjà, malgré le contexte difficile, la jeune compagnie nationale arrive à desservir d’autres capitales africaines et européennes.

Pour le vol inaugural vers les États-Unis, tous les billets ont été vendus à un tarif préférentiel de 479.000 FCFA pour l’aller-retour. Air Sénégal table sur environ 42.000 passagers pour cette première année.

« Ce sont des vols qui s’adressent non seulement aux Ouest-africains, mais il intéresse beaucoup de Sénégalais parce qu’il y a une très forte communauté ici, aux États-Unis. Mais également sur le plan du retour des Africains et Américains, vers le continent et tout un tourisme qui s’est développé », explique sur RFI Mansour Diop, expert en transport aérien.

La Côte d’Ivoire face à un besoin de 500 000 tonnes de produits halieutiques

La Côte d’Ivoire, qui produit 5 000 tonnes de produits halieutiques par an, connaît un besoin de 500 000 tonnes de poissons pour couvrir les besoins de consommation de la population estimée à 25 millions d’habitants.

« Ce sont pratiquement 500 000 tonnes de poissons qui sont nécessaires à la Côte d’Ivoire pour couvrir les besoins de consommation de sa population estimée à 25 millions d’habitants », a indiqué mercredi M. Sidi Touré, le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques.

M. Sidi Touré s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de validation de l’analyse de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia en Côte d’Ivoire (FISH4ACP), dans les locaux du Centre africain de management et de perfectionnement des cadres (CAMPC), à l’Université Félix Houphouët-Boigny.

En Côte d’Ivoire, dira-t-il, la contribution de l’aquaculture à la production nationale de produits halieutiques est de l’ordre de 5 000 tonnes. Ce sous-secteur représente environ 14.000 emplois dont 6.000 emplois directs et environ 8.000 emplois indirects.

Le poisson constitue la principale source de protéines animales du consommateur en Côte d’Ivoire avec une consommation d’environ 24,9 Kg par an et par habitant. La production halieutique nationale ne couvre qu’à peine 20% des besoins du pays.

Les importations de produits halieutiques, par an, entraînent d’importantes sorties de devises, environ 100 milliards Fcfa, tandis que le pays regorge d’atouts naturels pour faire partie des pays leaders dans la production aquacole mondiale, a-t-il fait savoir.

Le projet FISH4ACP, initié par l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, se veut un programme de développement durable des chaînes de valeurs de la pêche et de l’aquaculture. Il est financé par l’Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand.

M. Stéphane Brossard, chargé de la croissance incisive, représentant le chef de la délégation de l’UE en Côte d’Ivoire, a précisé que l’institution a décidé d’accompagner ce projet à l’échelle de 10 pays Africains et du Pacifique pour un montant de 40 millions d’euros, soit plus de 26 milliards Fcfa.

La coopération allemande, elle, a contribué pour 10 000 millions d’euros, soit 6,5 milliards de FCFA. Ce projet vise à développer l’énorme potentiel d’activités et de croissance économique sur la filière de l’aquaculture dans ces régions.

« Notre enjeu, c’est que la croissance soit la plus inclusive et la plus durable possible avec des emplois de qualité, des emplois décents, une gestion de la ressource naturelle en eau et la question de la pollution et des prix numérateurs », a souligné M. Brossard.

Pour le représentant du représentant résident de la FAO, Zoungrana Mahama, « il est difficile à comprendre » qu’avec le potentiel que regorge la Côte d’Ivoire en termes de ressources en eau, de compétences au niveau des acteurs, le pays importe plus de 80% de sa consommation de poissons.

« C’est la raison pour laquelle ce projet vise à faire le point des défis du secteur (et) comprendre les contraintes rencontrées pour renverser la tendance en permettant que les acteurs aient accès à du tilapia en quantité suffisante pour équilibrer leur besoin de sécurité alimentaire», a-t-il soutenu.  

Selon les prévisions de la FAO, l’aquaculture assurera 62% de la production de poissons destinés à la consommation d’ici à 2030. Elle est d’ailleurs devenue l’alternative incontournable à la demande croissante en produits halieutiques.

La BERD nomme un nouveau directeur au Maroc

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, mercredi, la nomination de Antoine Sallé de Chou en tant que nouveau responsable de ses opérations au Maroc. »M. Sallé de Chou sera basé à Casablanca et prendra ses fonctions de Directeur pour le Maroc le 1er septembre. Il succède à Marie-Alexandra Veilleux-Laborie », indique la BERD dans un communiqué.

Il sera responsable des investissements et opérations de la BERD dans le pays et rendra compte à Heike Harmgart, Directrice principale chargée de la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED), ajoute la même source.

Côte d’Ivoire: découverte d’un important gisement de pétrole en offshore

La firme italienne Eni et la société nationale ivoirienne Petroci Holding ont fait une découverte de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut, selon une note officielle

Cette découverte majeure a été opérée en consortium avec la société nationale Petroci Holding, dans le bloc CI-101, en eau profonde, indique une note du ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie Thomas Camara, rendue publique mercredi. 

Les réserves comprennent du pétrole brut et du gaz naturel associé, mentionne la note qui précise que « le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut ».

Le volume de ce gisement pétrolier équivaut en outre à « environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé », se félicite le ministre selon qui ce gisement vient accroître les réserves prouvées de la Côte d’Ivoire ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir. 

Le Nigeria veut encadrer la vente de devises étrangères

La Banque centrale du Nigeria (CBN) invite toutes les banques opérant dans le pays à publier les noms des personnes qui ne respectent pas sa politique sur la vente de devises pour l’allocation de voyage personnel (PTA) et l’allocation de voyage d’affaires (BTA).C’est ce qui ressort d’une directive signée le 31 août dernier par le directeur du département de la supervision bancaire de la CBN, Haruna B. Mustafa.

« La CBN a reçu et noté avec inquiétude des rapports sur les pratiques acérées de certains clients sans scrupule pour contourner sa nouvelle politique sur la vente de devises pour les voyages personnels et professionnels à l’étranger », a déploré Mustafa.

Il a expliqué que « certaines de ces pratiques malsaines incluent l’utilisation de faux visas et l’annulation de billets d’avion après l’achat de PTA/BTA. Cette tendance, si elle n’est pas jugulée, présente un risque pour l’intégrité et la stabilité du marché des changes ».

Selon la CBN, des mesures sont prises contre les personnes qui ne respectent pas cette directive. Par conséquent, la Banque centre du Nigeria (CBN) invite toutes les banques à publier sur leurs sites Web les noms et les numéros de vérification bancaire défaillants, qui présentent de faux documents de voyage ou annulent leurs billets et ne retournent pas les PTA/BTA achetés dans un délai de deux semaines, comme stipulé dans le formulaire de déclaration du client.

Afrique du Sud : hausse du prix de l’essence

Les automobilistes sud-africains se sont réveillés, ce mercredi, avec une hausse de quatre cents du prix du litre d’essence et une baisse de 15,22 cents de celui du diesel.Le ministre des Ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe, les prix des deux catégories d’essence sans plomb (ULP) 93 octanes et 95 octanes ont été augmentés de quatre cents par litre.

Cela signifie qu’un litre d’ULP 95 à Gauteng, qui coûtait 18,30 R (environ 1,26 USD), coûte désormais 18,34 R.

Quant au prix du diesel à 0,05% de soufre, il a diminué de 15,22 cents par litre, là ou celui du diesel à 0,005% de soufre coûte désormais 14,22 cents de moins.

Selon le ministère des Ressources minérales et de l’Energie, les prix internationaux de l’essence, du diesel et de la paraffine d’éclairage ont diminué au cours du mois dernier, tandis que la monnaie locale Rand s’est dépréciée par rapport au dollar américain.

Les prix de l’essence et du gasoil restent inchangés en Côte d’Ivoire

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, fixés tous deux à 615 Fcfa le litre, restent inchangés pour la période du 1er au 30 septembre 2021 en Côte d’Ivoire, selon une note du ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 FCFA et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2.000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5.200 Fcfa. Ces deux produits sont beaucoup utilisés dans les ménages en Côte d’Ivoire. 

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Abuja accueille le Forum régional des affaires

Cet évènement de trois jours, initié par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), se tiendra du 21 au 23 septembre 2021 dans la capitale nigériane.Les Africains devraient constituer, d’ici 2050, un quart de la main-d’œuvre mondiale en raison d’un taux de fécondité élevé et d’un taux de mortalité infantile en baisse sur le continent. De l’avis de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), « il est devenu impératif d’orienter la dynamique démographique du continent vers un développement durable ».

D’où le thème retenu pour la première édition du Forum de Lagos : « Autonomiser les femmes et les jeunes pour stimuler le Programme de transformation de l’Afrique ». Des femmes, des jeunes, des chefs d’entreprise, des représentants du secteur privé et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) des quinze pays de l’Afrique de l’Ouest vont échanger dans des réunions de haut niveau.

Le but étant de « développer un cadre régional et un écosystème orientés vers l’exploitation des opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en tant que point d’ancrage ». Dans cette démarche, l’accent sera mis sur les deux cibles dont il faut « libérer les potentiels ».

Selon la CEA, le Forum des affaires de Lagos pourrait stimuler les engagements régionaux et les partenariats stratégiques du secteur privé pour soutenir les femmes et les jeunes entrepreneurs expérimentés et non expérimentés.

Pour sa part, Ngoné Diop, la Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, a souhaité que les leaders des secteurs importants de l’économie ouest-africaine s’impliquent « afin de traduire les idées en actions autour d’interventions spécifiques conçues pour renforcer les capacités et autonomiser les jeunes et les femmes dans la région ».

A cause de la pandémie de la Covid-19, un format hybride, c’est-à-dire physique et virtuel, sera appliqué au Forum régional des affaires. Les objectifs spécifiques consistent à fournir une plateforme qui sera utilisée pour partager les opportunités commerciales entre les femmes et les jeunes de la région et de l’Afrique en général, présenter des exemples de réussite d’entreprises de femmes et de jeunes afin de favoriser l’apprentissage mutuel et l’impact.

En outre, les organisateurs veulent identifier les champions du monde des affaires qui s’engagent à soutenir la croissance des femmes et des jeunes et définir un plan d’actions convenu pour le suivi et le soutien personnalisé aux entreprises des femmes et des jeunes en suivant une approche pilote.

Le Sénégal suspend une taxe sur le sucre importé

Le ministère sénégalais des Finances et du Budget a demandé aux services des Douanes de suspendre pour 45 jours l’application de la taxe conjoncturelle face à l’inflation du prix du sucre raffiné importé.Cette mesure vise donc à « atténuer l’effet de la hausse combinée du coût du fret maritime et des prix sur les marchés internationaux », soutient le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, réagissant aux multiples complaintes des populations sur la pénurie doublée de la hausse des prix du sucre.

« Suite à la demande du ministre du Commerce et des PME, je vous instruis de suspendre, du 30 août au 15 octobre 2021, l’application de la taxe conjoncturelle (TCI) sur le sucre raffiné importé », indique le ministre dans une note de service adressée lundi au directeur général des Douanes sénégalaises.

Sur son site internet, cette institution explique que la TCI « vise à amortir les effets des variations erratiques des prix internationaux de certains produits sur la production nationale et à contrecarrer les pratiques déloyales ». Elle est applicable aux produits relevant des secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie, comme le sucre et les huiles végétales, ou de l’élevage et de la pêche à l’exclusion du poisson et des produits à base de poisson, explique la même source.

Par ailleurs, « la TCI est perçue à l’occasion d’importations de sucre fini destiné à la consommation courante, lorsque la valeur CAF (coût assurance et fret) de ce produit est inférieure au prix de déclenchement (fixé par la Commission de l’UEMOA) ».

Au Sénégal, les populations se plaignent depuis quelques temps de la cherté de la vie. Le ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, explique toutefois que son pays subit les contrecoups de la pandémie de Covid-19. Voilà pourquoi les prix des denrées de première nécessité sont en hausse sur le marché.

« Cette pandémie a frappé de plein fouet toute l’économie mondiale et les pays pauvres n’ont pas été épargnés. Notre pays, le Sénégal n’y a pas échappé. Cette situation s’est traduite entre autres par une hausse généralisée de 15 à 20% des prix des denrées de première nécessité comme le riz, l’huile et l’aliment de bétail dont la matière première (blé) est importée », note-t-elle.

Ainsi, elle a convoqué ce mardi à Dakar une réunion du Conseil national de la consommation pour discuter de la « situation des prix des produits de grande consommation » et de « questions diverses ». Des membres des associations consuméristes, des commerçants, ainsi que des techniciens des ministères des Finances et du Commerce, prennent part à la rencontre ouverte ce matin.

Ce mardi également, les quotidiens locaux parvenus à APA ont essentiellement titré sur le sujet. Dans Vox Populi, les commerçants indexent l’Etat qui « se retrousse les manches » face à la flambée des prix.

Le Témoin affirme en revanche que la pénurie du sucre a été « +provoquée+ par les commerçants ». Parce que « dans les entrepôts de la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise) se trouvent actuellement stockées 29.000 tonnes de sucre couvrant une consommation locale de 45 jours ».

Toutefois, le président de la commission d’organisation de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS), Mohamed Seck, soutient que « cette situation ne les surprend guère, l’ayant prédit au courant du mois de juillet pour alerter les autorités et les appeler à anticiper sur l’éventualité d’une telle situation ».

Malawi : la banque centrale veut améliorer la disponibilité des devises étrangères

La Reserve Bank of Malawi (RBM) a réintroduit une mesure obligeant les entreprises à lui céder une partie de leurs recettes d’exportation.En 1994, la banque centrale malawite avait lancé un programme d’incitation à l’exportation. Objectif, permettre aux sociétés de conserver l’ensemble des recettes d’exportation dans leurs comptes libellés en devises étrangères (FCDA, sigle en anglais).

Cette politique a, par la suite, fait l’objet d’ajustements avant d’être supprimée en mars 2015. Toutefois, la Reserve Bank of Malawi (RBM) a récemment constaté, d’après son Gouverneur Wilson Banda, « un resserrement du marché des changes ». De ce fait, l’institution financière a décidé de restaurer la vente obligatoire des produits d’exportation.

Avec cette mesure « à effet immédiat », tous les exportateurs doivent désormais vendre « au minimum 30% de leurs recettes d’exportation » à l’entité offrant le meilleur taux de change, a précisé ce lundi M. Banda.

UPU: fin du 27e Congrès avec l’adoption de la « Stratégie postale d’Abidjan »

Les lampions se sont éteints vendredi sur le 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU) avec la « Stratégie postale d’Abidjan » qui devrait courir sur la période 2021-2025.

Plus de 160 pays ont été enregistrés sur 192 Etats membres de l’UPU, soit un taux de 83% de participation, selon les organisateurs. Au cours de la session plénière marquant la clôture de l’événement, les délégations ont salué une « merveilleuse hospitalité de la Côte d’Ivoire ». 

Pour le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a procédé à la clôture du congrès, ce « franc succès » est une « réussite de l’Afrique ». Il a relevé que le congrès, la première réunion hybride de l’UPU, a mobilisé quelque 900 personnes en présidentiel. 

L’e-commmerce est l’enjeu central de ce 27e Congrès de l’UPU. La Stratégie postale d’Abidjan repose sur trois piliers, notamment le renforcement du mandat de l’UPU, celui du fournisseur et l’amélioration de l’industrie postale.

Le 27e Congrès de l’organisation a permis de traiter, entre autres, les questions des frais des terminaux, le budget de l’Union, la contribution des membres, l’égalité du genre, et de renouveler les instances de l’UPU. 

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a salué « l’esprit de consensus » qui a prévalu pendant les travaux pour répondre aux défis de l’UPU dans un contexte de baisse des volumes des courriers postaux.

Le Japonais Masahiko Metoki a été élu directeur général de l’Union postale universelle par les congressistes qui ont consacré au poste de vice-directeur général de l’organisation M. Osvald Marjan de la Slovénie.

La Côte d’Ivoire est le deuxième pays africain à abriter le congrès de l’UPU après l’Égypte qui a accueilli pour la première fois cette rencontre sur le continent, en 1934. L’Ivoirien Isaac Gnamba-Yao, occupe le poste de Président du Conseil d’administration de l’UPU. 

Le 28e congrès se tiendra à Dubaï, dans les Émirats Arabes unis. Le pays a été désigné à la suite d’un vote, devant la Russie. Les Emirats arabes unis promettent une « aventure inoubliable » lors de cette session. 

Zimbabwe : chute de l’inflation annuelle

Le taux d’inflation annualisé du Zimbabwe a baissé jusqu’à 50,24% en août, contre 56,37% le mois précédent, indiquent les données officielles publiées vendredi.Selon l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT), la baisse de l’inflation globale s’explique par une diminution significative de l’inflation alimentaire en glissement annuel, qui est passée de 55,1% en juillet à 50,47% au cours du mois considéré.

Toutefois, les chiffres de ZIMSTAT montrent que l’inflation mensuelle du Zimbabwe a augmenté de 1,62 point de pourcentage pour atteindre 4,18% en août, contre 2,56% en juillet.

L’agence a indiqué qu’une famille de cinq Zimbabwéens aurait besoin de 31.751 dollars zimbabwéens (environ 370 dollars) par mois pour payer les produits de base, contre 30.630 dollars zimbabwéens le mois précédent.

La baisse de l’inflation globale survient quelques jours après que le gouverneur de la banque centrale, John Mangudya, a annoncé que la lutte contre l’inflation gagnait du terrain suite à une augmentation récente de 29% des exportations du Zimbabwe.

M. Mangudya a déclaré que l’augmentation des exportations, qui s’est produite grâce à une série de politiques de stimulation de la croissance mises en œuvre au cours de l’année dernière, a jeté les bases de la stabilité monétaire et de la baisse des prix.

Le G20 invité à plus d’investissements en Afrique

Le Groupe des vingt pays les plus riches (G20) doit davantage investir en Afrique et doter ce continent de vaccins anti-Covid-19, a plaidé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.M. Ramaphosa, qui est arrivé, hier jeudi à Berlin (Allemagne), prend part au sommet « Compact avec l’Afrique » du G20 convoqué par la Chancelière allemande, Angela Merkel, et qui réunit 13 pays africains.

Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, du Maroc, du Rwanda, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie.

Dans le cadre du sommet (27 août), les représentants de ces pays participent à une réunion spéciale, un rassemblement connu sous le nom de Pacte du G20 avec l’Afrique.

Lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20, la Conférence « Compact avec l’Afrique » du 27 août est une initiative visant à « stimuler l’investissement en Afrique par différents mécanismes de soutien, y compris les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires ».

Mozambique : faible participation étrangère à la Facim 2021

La pandémie de la Covid-19 a porté un coup de frein à la Foire internationale de Maputo (Facim).Les organisateurs de la Foire internationale de Maputo de cette année, ont manqué leur objectif en matière de participation étrangère. Seuls 12 pays sur les 24 pays attendus ont confirmé leur participation à l’événement de cette année en raison des effets de la pandémie de Covid-19.

La 56ème édition de la Facim annulée en 2020 à cause de la pandémie du coronavirus, doit se dérouler du 30 août au 5 septembre à Maputo, sous le thème « Industrialisation, innovation et diversification de l’économie nationale ».

Selon la porte-parole du gouvernement mozambicain, Ludovina Bernardo, vendredi, l’Etat avait pour objectif « la participation de 24 pays à la foire, mais seuls 12 ont confirmé leur présence ».

En raison des mesures contre la pandémie de Covid-19, les entreprises locales devraient participer de manière hybride, certaines devant être installées sur place, sur le lieu de l’exposition, tandis que celles situées en dehors de Maputo exposeraient virtuellement.

La Facim est une foire commerciale multisectorielle au Mozambique organisée par l’Ipex (Institut de la promotion des exportations), qui tend à faciliter le contact avec les exposants internationaux à stimuler la consommation et l’intégration économique dans l’économie mozambicaine.

Barrage du Nil : L’Ethiopie rejette la proposition de la Tunisie

Les autorités d’Addis-Abeba ont appelé jeudi les Etats membres de l’Organisation des Nations unies (Onu) à rejeter la proposition de la Tunisie, appelant le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie à conclure un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).L’appel a été lancé par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères éthiopien, Demeke Mekonnen, et le ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Sileshi Bekele, lors d’entretiens avec les ambassadeurs des Etats membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le gouvernement éthiopien a qualifié le projet de résolution tunisien de « peu utile » soulignant que que le Conseil de sécurité de l’Onu qui a été saisi de l’affaire en juillet 2021, a adopté une résolution pour que les trois pays poursuivent les pourparlers tripartites organisés par l’Union africaine et parviennent à une solution, a déclaré M. Mekonnen.

Bekele a indiqué qu’il est inapproprié pour la Tunisie de renvoyer la résolution au Conseil car elle viole le droit de l’Ethiopie à utiliser ses ressources naturelles et tente malicieusement de faire avancer les intérêts injustes des autres pays protagonistes.

Il a appelé le Soudan et l’Egypte à abandonner le statu quo et le prétendu « droit historique » sur le bassin du Nil tout en évitant de politiser inutilement le dossier au plan international.

Le ministre a exhorté la communauté internationale à inciter les pays en aval à participer aux négociations menées par l’UA et à signer l’Accord-cadre global.

Le 7 juillet, l’Organe des Nations unies composé de 15 membres s’est réuni pour discuter des négociations bloquées sur le GERD, mais a refusé d’adopter un projet de résolution diffusé par la Tunisie, pays non permanent du Conseil de sécurité.

Côte d’Ivoire: Al Moustapha mis sous mandat de dépôt pour usage de faux

L’homme d’affaires ivoirien Touré Aladji Moussa Moustapha dit Al Moustapha, impliqué dans un usage frauduleux des droits d’exonération des Sénateurs, a été mis sous mandat de dépôt.

« Déféré à mon parquet, j’ai requis à l’encontre du sieur Touré Al Moustapha et autres, l’ouverture d’une information judiciaire au Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF) avec mandat de dépôt pour les faits de faux et usage de faux », indique une note du procureur de la République, Christophe Richard Adou. 

Selon la note du Parquet, il lui est reproché d’avoir fait usage de faux de documents administratifs. Il est également accusé d' »escroquerie portant sur du numéraire, corruption et blanchiments de capitaux ». 

Les investigations menées ont démontré qu’il avait mis en place un « réseau de faussaires, qui produit et commercialise de fausses attestations d’exonération de sénateurs auprès de particuliers, lesquels s’en servent pour contourner la procédure douanière en matière d’importation de véhicules », soutient le procureur.  

Par ailleurs, « l’enquête a  démontré l’implication de certains sénateurs, qui, en violation de l’incessibilité  du droit à l’exonération, ont cédé à de tierces personnes  moyennant rémunération, des documents,   occasionnant ainsi un préjudice financier important à l’administration douanière », poursuit le texte. 

Le 22 janvier 2020, le Parquet d’Abidjan était saisi par le secrétaire général du Sénat, d’une plainte contre inconnu pour des faits de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, usurpation de titre ou de fonction et escroquerie portant sur du numéraire.

Il expliquait que selon la réglementation en vigueur, les sénateurs bénéficient d’une exonération des droits et taxes douaniers sur l’achat d’un véhicule neuf à l’importation durant la législature en cours.

 A la date du 28 novembre 2019, le secrétariat général du Sénat était saisi par un courrier de la direction générale des douanes indiquant que des attestations reçues comportaient plusieurs irrégularités, découlant notamment du fait, souligne la note. 

Il ressort que certains véhicules ne correspondaient pas aux caractéristiques techniques de ceux figurant sur les attestations d’exonération signées par ses soins au profit des Sénateurs concernés. 

En outre, il y avait de fausses pièces nationales d’identité et cartes professionnelles au nom de Sénateurs qui avaient été produites à la douane en vue de bénéficier des droits d’exonération. 

Des personnes figurant sur la liste des Sénateurs comme ayant bénéficié d’exonération, produite par la douane, n’avaient pas la qualité de Sénateur, révèle l’enquête qui mentionne que la signature du secrétaire général du Sénat avait été falsifiée sur certaines attestations d’exonération. 

« Les bénéficiaires des attestations frauduleuses de même que toutes les personnes impliquées dans cette  fraude font l’objet de recherches en vue de leur faire subir toute la rigueur de la loi pénale », prévient le procureur de la République. 

 Le procureur annonce que « s’agissant des sénateurs impliqués dans ces faits, qu’une demande aux fins d’autorisation de poursuite sera adressée au Sénat, conformément à l’article 145 alinéa 1 du Règlement du Sénat en date du 26 juin 2018 ».

Macky Sall à Berlin pour la Conférence « Compact avec l’Afrique »

Le président sénégalais, invité par la chancelière allemande Angela Merkel, quitte Dakar ce 26 août.Lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20, la Conférence « Compact avec l’Afrique » du 27 août est une initiative visant à « stimuler l’investissement en Afrique par différents mécanismes de soutien, y compris les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires ».

Le Sénégal et onze autres pays africains sont « bénéficiaires » de ce programme. En marge de la Conférence, indique le Pôle communication de la Présidence de la République du Sénégal, le chef de l’Etat « aura plusieurs entretiens les 27 et 28 août avec des officiels et représentants du secteur privé ». Le retour de Macky Sall au Sénégal est prévu le 29 août.

Af’Sud : Manuel Chang extradé vers le Mozambique ou les Etats-Unis ?

Un tribunal sud-africain a ordonné la suspension de l’extradition de l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang vers le Mozambique.Le scandale de la « dette cachée » va-t-il connaître son épilogue au Mozambique ou aux États-Unis ? Un énième rebondissement vient bloquer l’extradition de Manuel Chang vers le Mozambique. Selon la justice sud-africaine, un recours a été introduit par des militants de la société civile pour demander son extradition vers les Etats-Unis, où il est également accusé de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.

La Haute Cour de Johannesburg a ordonné mercredi au ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, de ne pas extrader Manuel Chang vers son pays d’origine en attendant que le tribunal se prononce sur le recours du Forum de contrôle budgétaire du Mozambique (FMO), un groupe d’organisations de la société civile, qui demande son extradition vers les Etats-Unis.

Un préjudice à 2,2 milliards de dollars

Chang a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt américain dans un aéroport sud-africain alors qu’il était en transit vers Maputo pour rallier Dubaï en décembre 2018. Les Etats-Unis ont demandé son extradition à l’Afrique du Sud, tandis que le Mozambique souhaitait également qu’il soit transporté à Maputo pour y être jugé, pour avoir prétendument reçu des pots-de-vin pour autoriser des prêts internationaux de 2,2 milliards de dollars destinés à l’achat de chalutiers de pêche et de patrouilleurs militaires.

L’ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

M. Chang est appelé à témoigner devant un tribunal de Maputo où 19 autres accusés – dont le fils de l’ancien président mozambicain Armando Guebuza sont déjà jugés dans le cadre du scandale de corruption de la « dette cachée ».

Le FMO souhaite toutefois que l’ancien ministre soit extradé vers les Etats-Unis, où il est également recherché pour des motifs similaires. Les militants de la société civile craignent des ingérences dans le dossier car ils estiment que Mozambique n’a pas la volonté politique ou la capacité de garantir un procès libre et équitable.

La Côte d’Ivoire veut accueillir la Rencontre des entrepreneurs francophones en 2022

Le premier ministre ivoirien, Patrick Achi a exprimé à Paris la volonté de la Côte d’Ivoire d’accueillir la prochaine Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) en 2022.

Le chef du gouvernement ivoirien a exprimé cette volonté lors de la première rencontre des entrepreneurs francophones tenue les 24 et 25 août 2021 dans la capitale française où des dirigeants et entrepreneurs étaient rassemblés.

« Je voudrais vous proposer que cette rencontre qui en appelle forcément d’autres, puisse désormais se tenir alternativement sur les deux rives de notre monde francophone », a-t-il déclaré.

La Côte d’Ivoire « vous convie ainsi, toutes et tous, en 2022 à Abidjan pour, à l’air libre de cette Afrique nouvelle qui a soif d’ambitions et de progrès, voir grandir ces projets d’une Francophonie économique toujours plus conquérante et rayonnante », a ajouté M. Achi, accompagné par plusieurs entrepreneurs ivoiriens.

Poursuivant, il a invité les  gouvernants à tout mettre en œuvre pour que cette rencontre ne soit pas un simple sommet de plus, et de toujours favoriser cette communauté économique francophone.

Selon lui, il faudra doter à terme cette Rencontre d’un cadre institutionnel novateur, paritaire entre secteur privé et pouvoirs publics, « pour amplifier nos succès ».

 « A vous, entrepreneurs francophones, de faire vivre cette nouvelle Francophonie économique pour en faire un espace de prospérité et d’inclusivité», a conclu le premier ministre ivoirien.

Cette Rencontre a constitué l’occasion d’engager avec des décideurs politiques, organisations patronales, structures d’appui aux entreprises et entrepreneurs francophones un débat interactif et contradictoire sur les enjeux du développement des affaires au sein et entre les pays francophones, ainsi que les pistes d’action mobilisatrices et novatrices à mener à cet effet.

Les membres de la délégation ivoirienne ont participé à plusieurs panels et tables rondes inscrits au menu de ces assises. Jean-Marie Ackah, président de la Société ivoirienne de production animale (SIPRA), également président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) a participé au débat sur la souveraineté alimentaire entre les pays francophones.

Le polytechnicien Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), a participé à la table ronde sectorielle autour du thème, « hydrogène : énergie d’aujourd’hui et de demain ? », quand Alassane Doumbia, président du Groupe SIFCA a pris part au débat sur « l’industrie au cœur de la relance ».

La digitalisation et la cybersécurité des opérations de transit maritime, les enjeux et les perspectives de la logistique internationale ainsi que les atouts de la francophonie et les synergies dans les relations portuaires et logistiques ont également meublé une autre table ronde à laquelle a participé Hien Yacouba Sié, directeur général du Port d’Abidjan.

La REF 2021 a mis à l’honneur la Francophonie économique en présence d’une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Wallonie-Bruxelles, Cambodge, Cameroun, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Liban, Madagascar, Maroc, Maurice, Monaco, Québec, G-5 Sahel patronal, République du Congo, Sénégal, Suisse, Togo, Tunisie), composées chacune d’une délégation d’une quinzaine d’entreprises.

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

Af’Sud : Manuel Chang sera extradé vers le Mozambique

L’Afrique du Sud va extrader l’ex-ministre mozambicain des Finances Manuel Chang, éclaboussé dans le scandale de la « dette cachée ».Ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

A l’époque, il n’avait pas demandé l’aval du Parlement mozambicain pour une telle opération. C’est vers la fin du mandat d’Armando Guebuza, que ces prêts avaient été « secrètement négociés et signés» selon le gouvernement mozambicain. Ce scandale surnommé l’affaire de la « dette cachée », continue de plonger le Mozambique dans sa pire crise financière depuis son accession à l’indépendance en 1975.

Manuel Chang (65 ans) a été arrêté dans un aéroport sud-africain le 29 décembre 2018 alors qu’il s’apprêtait à rallier Dubaï. Selon les lois mozambicaines, l’ancien argentier du gouvernement, devenu député après son départ des Finances, ne bénéficie plus d’une immunité parlementaire depuis 2019, date à laquelle a expiré son mandat.

En conséquence, le ministre de la Justice sud-africaine a soutenu avoir reçu une demande du gouvernement mozambicain pour que Chang soit extradé afin qu’il puisse faire face à la justice de son pays. Une demande à laquelle a répondu favorablement les autorités sud-africaines. « L’accusé sera remis aux autorités mozambicaines afin d’être jugé pour les chefs d’accusation suivants en droit mozambicain : abus de position et de fonction ; violation des lois budgétaires ; fraude par tromperie ; détournement de fonds ; et blanchiment d’argent, entre autres », a déclaré Chrispin Phiri, porte-parole du ministère de la Justice sud-africaine.

Les Etats-Unis ont accentué la pression sur le gouvernement sud-africain pour obtenir l’extradition de Manuel Chang. En mai, un ancien banquier du Crédit Suisse, jugé aux Etats-Unis, a plaidé coupable d’avoir comploté pour blanchir des fonds dans cette affaire. Trois autres personnes ont été arrêtées, deux en Grande-Bretagne et une à New York. Au Mozambique, vingt personnalités politiques, dont le fils de l’ancien président Armando Guebuza, sont actuellement jugés dans le même dossier par le régime du président Filipe Nyusi.

Le Sénégal en passe d’adhérer à l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique

La signature de l’Accord de participation, dernière condition préalable à l’adhésion, a été effectuée ce mardi par les deux parties.Dans sa quête de « financements à plus long terme et à des taux concurrentiels », le gouvernement du Sénégal a porté son dévolu sur l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), un fournisseur réputé de garanties d’assurance.

Selon un communiqué du ministère sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, cet engagement « donnera aux investisseurs et aux financiers internationaux l’assurance que les transactions souveraines et autres investissements bénéficient d’un soutien de l’ACA ».

La notation de catégorie investissement de l’ACA, souligne la source, permet d’atténuer les risques d’investissement et d’obtenir une capacité d’assurance-investissement pour couvrir d’importants emprunts.

Le Sénégal pourra ainsi satisfaire les conditions des prêteurs et investisseurs internationaux. Son adhésion à l’ACA s’inscrit dans le plan stratégique (2019-2023) qui vise à contribuer à la réalisation de la stratégie nationale de développement socio-économique du pays.

L’Accord de participation sera suivi du versement d’une contribution de 15 millions d’euros à l’ACA par la Banque Européenne d’Investissement (BEI) au nom du gouvernement sénégalais. Il y a dix mois, le Sénégal et la BEI avaient paraphé à cet effet un accord de financement.

En outre, indique le document, les secteurs privé et public locaux bénéficieront de la disposition de solutions d’assurance innovantes. Objectif, soutenir le commerce et les investissements mais aussi renforcer l’accès du Sénégal aux Investissements Directs Étrangers (IDE).

Le président Macky Sall a signé le traité de l’ACA en mars 2020. Sa ratification confère à l’ACA un statut de créancier privilégié au Sénégal. Le rôle de l’ACA comme « assureur de dernier recours » est reconnu par l’Etat du Sénégal qui, par conséquent, s’est engagé à lui rembourser toutes les réclamations et recouvrements effectués dans le cadre des obligations ou défauts souverains.

Désormais, l’exposition de l’ACA au Sénégal s’élève à 21 millions de dollars américains grâce à son mandat panafricain qui lui permet de soutenir des transactions stratégiques dans des pays non-membres.

« Cette exposition brute est prévue d’augmenter au cours des prochaines années, vu que les requêtes commerciales provenant du Sénégal s’élèvent à plus de 4 milliards de dollars américains – couvrant principalement les secteurs de la finance, de l’énergie et des infrastructures », indique le document.

Pour Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, « avec l’option du Sénégal de faire de l’investissement privé et des Partenariats Public-Privé (PPP) un des leviers du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) et du Plan Sénégal Emergent (PSE), l’ACA pourra servir d’interface fiable entre le secteur public et le secteur privé pour des partenariats solides et gagnant-gagnant pour notre pays ».

De son côté, Manuel Moses, Directeur Général de l’ACA, a affirmé que « le Sénégal est en bonne voie pour devenir le 19e État membre de l’ACA », non sans saluer « l’engagement du pays envers le renforcement de la croissance économique inclusive qui, avec certitude, ouvrira la voie à une croissance et à un développement plus durables ».

L’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) a été fondée en 2001 par des États africains afin de couvrir les risques commerciaux et d’investissement des entreprises faisant des affaires sur le continent. L’ACA fournit principalement de l’assurance risques politiques, de l’assurance-crédit et des cautions.

Elle est de plus en plus considérée comme un partenaire de développement stratégique pour les gouvernements africains, assurant entre 1 et 2% du PIB annuel de ses États membres et participant à certains des plus grands projets stratégiques de développement du continent en vue de stimuler l’investissement et le commerce intra-africain à l’appui de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Niger : le G5 Sahel s’engage dans la promotion de l’entreprenariat

Une mission d’experts du G5 Sahel a séjourné à Niamey du 15 au 19 août 2021 pour réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place d’un programme d’inclusion financière en faveur de l’emploi des jeunes dans les zones sensibles et d’insécurité.Cette mission avait pour but d’échanger avec la coordination nationale du G5 Sahel et les acteurs clés intervenant dans les domaines de l’entrepreneuriat des jeunes, la formation professionnelle, de la création d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) et de la microfinance.

En termes d’objectif, explique un communiqué du G5 Sahel reçu ce mardi à APA, la mission visait à déterminer les zones d’intervention du programme, à recueillir les orientations par rapport à la conduite de l’étude, de recueillir les attentes des acteurs, d’échanger sur les dispositifs existants en matière d’emploi de jeunes, de création d’AGR et le financement de projets, de recenser les difficultés rencontrées et de récolter de la documentation afin d’alimenter l’étude.

Le Coordonnateur du G5 Sahel au Niger a jugé pertinent le programme envisagé qui répond aux besoins des populations dans les zones prioritaires de l’organisation. Il a souhaité que l’intervention soit cohérente avec les dispositifs déjà existants.

Pour les zones d’intervention du programme, les échanges ont permis de cibler la zone désertique à cheval entre le Niger et le Tchad, et le fuseau centre qui correspond à la zone des trois frontières (Burkina, Mali, Niger). Ce qui correspond aux régions de Tillabéry, Agadez, Diffa, Maradi.

Le nouveau président zambien promet plusieurs réformes

Hakainde Hichilema a promis de relancer l’économie de son pays et de lutter contre la corruption.Dans son discours d’investiture, ce mardi à Lusaka, le chef de l’Etat de la Zambie s’est engagé à mettre sur pied une administration « rationnelle » et « efficace » pour redresser l’économie au cours des cinq prochaines années.

« Notre objectif au cours des cinq prochaines années sera de restaurer la stabilité macroéconomique de notre pays », a promis Hichilema, devant des milliers de supporters enthousiastes et de dignitaires étrangers au Heroes Stadium de Lusaka.

Il a ajouté : « Nous accorderons une attention particulière à la réduction du déficit budgétaire, à la réduction de la dette publique et au rétablissement de la confiance de la société et des marchés dans notre pays ».

Hichilema, 59 ans, hérite d’un portefeuille de dette extérieure de plus de 12 milliards de dollars américains qui a explosé au cours des dernières années de l’administration de son prédécesseur Edgar Lungu qui a dirigé la Zambie depuis 2015.

Le nouveau président a promis d’introduire des réformes démocratiques, des politiques économiques favorables aux investisseurs et une « tolérance zéro » pour la corruption.

« Nous allons promouvoir l’unité et la diversification et assurer le respect des libertés, des droits de l’homme et des libertés pour tout notre peuple », a-t-il assuré, s’engageant à rétablir l’Etat de droit et à renforcer les institutions démocratiques dans le pays.

Hichilema est arrivé au pouvoir après une victoire écrasante sur Lungu lors des élections générales du 12 août dernier.

Le Zimbabwe reçoit 961 millions de dollars du FMI

Le financement entre dans le cadre des Droits de tirage spéciaux (DTS) octroyés par l’institution de Bretton Woods pour fournir des liquidités supplémentaires au système financier mondial.Dans une déclaration conjointe avec le Gouverneur de la Banque centrale, John Mangudya, le ministre des Finances, Mthuli Ncube a indiqué que les fonds ont été déposés hier lundi sur le compte de la Reserve de la Banque du Zimbabwe auprès du FMI.

« Le résultat immédiat de ce soutien du FMI est l’augmentation de la position des réserves de change du pays de 961 millions de dollars US. Cela contribuera grandement à renforcer la stabilité de notre monnaie nationale », a déclaré le ministre.

Les DTS sont des actifs supplémentaires de réserve de change qui sont conservés par le FMI et mis à la disposition des pays membres s’ils le souhaitent.

Selon M. Ncube, ces fonds seront « utilisés avec prudence, dans le respect de la plus grande transparence, pour soutenir les secteurs sociaux, à savoir la santé, l’éducation et les groupes vulnérables ; les secteurs productifs, à savoir l’industrie, l’agriculture et l’exploitation minière ; les investissements dans les infrastructures, à savoir les routes et les logements ; et les réserves de devises et le fonds de prévoyance pour soutenir notre monnaie nationale et la stabilité macroéconomique ».

L’aide du FMI intervient à un moment où le Zimbabwe tente de stimuler les performances de son secteur productif, qui est confronté à des problèmes de liquidités.

Transition énergétique: Le Maroc table sur l’hydrogène vert 

Le Maroc mise sur l’hydrogène vert, ce gaz obtenu par électrolyse avec de l’électricité propre non carbonée, pour assurer sa transition énergétique. Pour ce faire. le ministère de l’Energie s’est doté d’une stratégie de développement de l’hydrogène, et ce suite aux recommandations d’une étude affirmant que Maroc peut capter jusqu’à 4% de la demande mondiale en molécules vertes.

L’objectif est de satisfaire la demande locale et d’optimiser l’exploitation du potentiel national notamment à travers des exportations, indique une note de la tutelle. En termes d’exportations, la priorité sera donnée à l’Europe où la demande devrait augmenter au cours des prochaines années, indique t-on.  

Concrètement, la stratégie est déclinée en plan d’action à l’horizon 2050. 

Une série de mesures est prévue dans le cadre de ce plan d’action dont la réduction des coûts tout au long de la chaîne de valeur de la filière d’hydrogène vert et de ses dérivés et la mise en place d’un Cluster industriel national dédié au développement des technologies hydrogène. 

Dans le même ordre, le plan d’action prévoit la mise en place d’un pôle de recherche et développement (R&D) marocain et régional avec pour but de proposer un ensemble de projets pilotes dans ce domaine.  De même, de nouveaux partenariats devront être conclus avec des acteurs internationaux pour mobiliser le financement nécessaire au développement de l’hydrogène et aux activités de production. 

A noter que les premières initiatives de développement de l’hydrogène vert sont déjà lancées sur le territoire national.

La Francophonie porteuse d’une stratégie économique

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), présentera le 24 août à Paris (France) les grandes lignes d’un plan visant à renforcer les échanges et les coopérations entre acteurs économiques de l’espace francophone.L’économie n’est pas la vocation première de la Francophonie. Mais, souligne la Rwandaise Louise Mushikiwabo, « en tant que catalyseur et acteur aux côtés de (ses) partenaires », elle doit jouer un « rôle important » dans la dynamique économique des Etats membres.

C’est pourquoi la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), indique un communiqué reçu lundi à APA, « a voulu une nouvelle Stratégie économique de la Francophonie (SEF) pour la période 2021-2025 ».

Ladite stratégie sera à l’honneur lors de La Rencontre des entrepreneurs francophones (LaREF 21) organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et élargie à une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Cameroun, RD Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Madagascar, Maroc, Maurice, G-5 Sahel patronal, Congo, Sénégal, Togo, Tunisie…).

Sur la route de Djerba

L’OIF va lancer, dans le cadre de LaREF 21, les Rencontres précédant son Forum économique prévu en marge du 18e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu du 20 au 21 novembre 2021 à Djerba, en Tunisie.

Avant ce rendez-vous, les discussions dans la capitale française ont pour ambition « d’ouvrir des horizons partagés au sein de l’espace francophone en temps de relance économique post-Covid et d’illustrer de manière concrète les opportunités offertes sur le terrain ».

A cet effet, les participants se poseront notamment ces questions : quelles nouvelles opportunités pour des échanges économiques et commerciaux diversifiés ?  Quelles solutions pour accompagner les entreprises en croissance ? Quelles réponses au défi du numérique pour une employabilité efficace ?

Afrique : la Zlecaf peut favoriser le commerce durable (CNUCED)

Une nouvelle étude montre comment transformer l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en un instrument de promotion du commerce durable de la biodiversité.L’Afrique dispose d’une des plus riches biodiversités de la planète. Pourtant, jusque -là les négociations qui se déroulent dans le cadre de l’accord historique sur la Zlecaf font à peine référence à l’environnement.

Il s’agit là d’une occasion manquée de parvenir à un développement durable grâce à l’intégration commerciale en Afrique, tel que prévu par l’Agenda 2063 pour l’Afrique. C’est ce que souligne une nouvelle étude de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) intitulée « Implications of the African Continental Free Trade Area for Trade and Biodiversity : Policy and Regulatory Recommendations ».

L’étude porte sur le lien entre le commerce et la biodiversité et les engagements des parties prenantes à l’accord sur la Zlecaf.

Elle recommande des moyens de transformer l’Accord en un catalyseur du commerce durable de la biodiversité et en un moteur essentiel du redressement et du développement de l’Afrique après la pandémie de Covid-19.

« L’Initiative BioTrade pourrait jouer un rôle central dans l’établissement d’une voie de développement vert pour les pays africains et ainsi assurer une reprise respectueuse de l’environnement après la pandémie de Covid-19 », a déclaré David Vivas, juriste de la CNUCED travaillant sur les questions de commerce et d’environnement.

BioTrade englobe les activités liées à la collecte, à la production, à la transformation et au commerce de biens et de services issus de la biodiversité qui respectent des critères de durabilité environnementale, sociale et économique, connus sous le nom de Critères et Principes BioTrade.

L’étude identifie des points d’inclusion potentielle de considérations environnementales dans le texte juridique de l’Accord actuellement en cours de négociation. Elle met en évidence les incitations économiques positives pour le commerce durable des produits de la biodiversité afin de contribuer aux objectifs environnementaux tels que la conservation des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique.

Le commerce des produits issus de la biodiversité constitue une part importante des exportations des pays africains. En 2017, près de 78 milliards de dollars de produits d’origine biologique ont été exportés par les membres de l’Union africaine, soit 3,5 % de leur PIB combiné. Le capital naturel représente entre 30 et 50 % de la richesse totale de la plupart des pays africains.

En outre, l’Afrique abrite huit des 36 points chauds de la biodiversité mondiale – des régions biogéographiques présentant des niveaux importants de biodiversité – et près d’un cinquième de toutes les espèces de mammifères, d’oiseaux et de plantes y vivraient.

« L’avantage comparatif dont disposent de nombreux pays africains en matière de ressources biologiques et de produits dérivés représente une opportunité économique énorme », a poursuivi M. Vivas.

Selon lui, alors que les pays progressent dans les négociations de l’Accord sur la Zlecaf, les prochaines étapes doivent se concentrer sur ces opportunités, y compris sur la nature et les solutions basées sur la biodiversité comme BioTrade.

Outre les considérations relatives au développement durable, l’étude préconise également l’inclusion dans l’Accord sur la Zlecaf d’un protocole supplémentaire liant le commerce aux considérations.