Le Sénégal pose les premiers jalons de son Hub minier régional

Les travaux de structuration de ce programme phare du Plan Sénégal Emergent (PSE) ont été lancés lundi 5 septembre 2022 à Dakar.Le Sénégal se dirige un peu plus vers l’atteinte de son objectif de devenir le centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest. Les travaux de l’atelier intensif de structuration (Lab) du projet phare « Hub minier régional », un des 27 programmes majeurs du Plan Sénégal Émergent (PSE, référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et long termes), ont été lancés cette semaine.

Cette plateforme multi-services va « fournir aux opérateurs miniers de la sous-région ouest-africaine, à partir du Sénégal, les équipements, services, compétences techniques et ressources humaines qualifiées dont ils ont besoin. Cet objectif est à notre portée, car tout est réuni pour faire du Hub minier une plateforme d’échanges opérationnelle d’une excellente qualité, dans ces domaines », a déclaré le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries (PMI), Moustapha Diop.

Pour sa réussite, ce projet pourra également compter sur « la (bonne) position géographique du Sénégal, le haut niveau de développement de ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et ferroviaires », a souligné Moustapha Diop.

Le projet Hub Minier Régional est composé de trois volets. Il s’agit du Hub de services qui inclut la sous-traitance opérationnelle, y compris le service traiteur (catering), les matériaux de base et la gestion des installations (facility management), les laboratoires, etc ; le Hub logistique composé de centres de distribution stockant et offrant des consommables, pièces de rechange et équipements ; et le Hub académique doté de centres de formation pour les ingénieurs et techniciens miniers et des écoles spécialisées (pour les métiers miniers).

Durant cinq semaines, les participants, venus d’horizons divers, vont maturer des projets devant faire partie de l’opérationnalisation du Hub minier régional ; évaluer les besoins (financements, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le projet ; fournir les éléments d’aide à la décision pour amener les autorités à prendre les engagements nécessaires à la réalisation des actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative ; et définir les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour le projet.

« J’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du projet phare Hub minier régional, et de disposer d’une feuille de route globale détaillée », a indiqué le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Mali : l’Onu évalue les menaces contre les déplacés internes

Au total, 504 ménages ont cherché refuge à Ansongo.Des membres du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont procédé à l’évaluation des menaces qui pèsent contre les populations civiles à Ansongo, une commune de la région de Gao située dans le nord du Mali. Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag Aklini, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés.

« L’autorité administrative a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres », rapporte un communiqué de la Minusma reçu mercredi à APA.

Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la Minusma a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre.

L’engagement et les efforts de la Minusma pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection. Cette dernière inclut la lutte contre l’insécurité afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

Maroc: Le Tchad annonce l’ouverture prochaine d’un Consulat général à Dakhla

Le Tchad a informé, mercredi, à travers une note verbale, les autorités marocaines de sa décision d’ouvrir prochainement un Consulat Général à Dakhla, au Sahara marocain, indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.Selon les autorités tchadiennes, cette décision s’inscrit dans le cadre des relations fraternelles entre le Roi Mohammed VI  et le président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, précise le ministère dans un communiqué.

Et d’ajouter que cette décision de « ce pays africain frère confirme et traduit la qualité des liens bilatéraux, par son soutien à la souveraineté du Royaume sur son Sahara, à son intégrité territoriale et à son unité nationale ».

Sommet de la Ligue arabe: Un émissaire algérien sera reçu au Maroc

Le ministre algérien de la Justice, porteur d’invitations pour le prochain sommet de la Ligue arabe, est attendu au Maroc. A ce titre, il sera reçu à Rabat, indique le ministère des Affaires étrangères.Le ministre algérien de la Justice sera reçu au Maroc. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. «Dans le cadre de la préparation du prochain Sommet arabe, prévu à Alger, le 1er novembre 2022, les autorités algériennes ont décidé de dépêcher plusieurs émissaires dans les capitales arabes, porteurs d’invitations à tous les Chefs d’Etat des pays membres de la Ligue Arabe», explique mercredi le ministère dans un communiqué.

Ainsi, le ministre de la Justice algérien sera dépêché au Maroc, après l’Arabie saoudite et la Jordanie, tandis que le ministre de l’Intérieur remettra la même invitation au Sommet à la Tunisie et à la Mauritanie. «C’est dans ce contexte que le ministre algérien de la Justice sera reçu au Maroc», précise la même source.

Cinéma: Le réalisateur italien Paolo Sorrentino, président du jury du Festival de Marrakech

Le réalisateur italien Paolo Sorrentino présidera le jury de la 19e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), prévue du 11 au 19 novembre 2022.Le comité d’organisation de la 19e édition du Festival international du Film de Marrakech (FIFM) vient de dévoiler le nom du président de son jury. Il s’agit du réalisateur italien Paolo Sorrentino, qui aura pour mission de décerner l’Etoile d’or à l’un des 14 premiers et seconds longs métrages de la prestigieuse compétition dédiée à la découverte de cinéastes à travers le monde, selon un communiqué du comité d’organisation.

«Le Festival de Marrakech est pour moi le lieu où s’est réalisé le rêve de regarder de nombreux films avec Martin Scorsese, et passer des journées entières à parler de cinéma avec lui, et d’autres collègues si talentueux. Revenir cette année en tant que président du jury est un honneur. Je crois, je veux croire que les cinémas vont se remplir à nouveau et je suis certain que beaucoup de beaux films vont sortir prochainement. Être témoin de ce renouveau depuis un lieu aussi symbolique, découvrir le cinéma de demain d’un point de vue culturel et géographique aussi intéressant sera un cadeau supplémentaire», a affirmé le réalisateur dans une déclaration officielle.

Réalisateur et scénariste oscarisé, Paolo Sorrentino est aujourd’hui l’un des représentants les plus célèbres et passionnants du cinéma italien. Son œuvre, riche d’une dizaine de films et de séries, explore des thématiques contemporaines et livre une réflexion singulière sur le pouvoir, la politique et la religion, entre autres. Auteur à l’imaginaire foisonnant porté par une ambition esthétique sans cesse renouvelée, il a été récompensé dans les plus grands festivals et événements cinématographiques à travers le monde.

Son premier long métrage, «L’uomo in più» (L’homme en plus), sélectionné à la Mostra de Venise en 2001, marque le début de sa collaboration avec Toni Servillo avec lequel il tournera plusieurs films.

Ses six films suivants sont sélectionnés en compétition officielle au Festival de Cannes: «Le conseguenze dell’amore» (Les conséquences de l’amour, 2004), «L’amico di famiglia» (L’ami de la famille, 2006), «Il Divo» (2008) qui remporte le Prix du Jury, «This must be the place» (2011), tourné aux États-Unis avec Sean Penn et Frances McDormand, «La Grande Bellezza» (2013) qui remporte l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, et «Youth» (La giovinezza, 2015) qui réunit Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz, Paul Dano et Jane Fonda. Ce dernier film reçoit trois European Film Awards, une nomination aux Oscars et deux nominations aux Golden Globes.

En 2016, «The Young Pope», sa première série télévisée, reçoit une nomination aux Golden Globes et deux nominations aux Emmy Awards. En 2018, son huitième film, «Loro» (Silvio et les autres) est sélectionné au Festival de Toronto.

En 2019, Sorrentino réalise la série télévisée «The New Pope» avec Jude Law et John Malkovich. En 2021, «È stata la mano di Dio» (La Main de Dieu) est présenté à la Mostra de Venise et remporte le Grand Prix du Jury. Le film a également reçu une nomination aux Oscars et une nomination aux Golden Globes.

G5 Sahel : quelles implications pour la visite de Damiba au Mali ?

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a choisi le Mali pour son premier déplacement hors du Burkina Faso.Le chef de la junte burkinabè a rencontré, il y a quatre jours, à Bamako, son homologue malien, le colonel Assimi Goïta. Ce voyage a été effectué au lendemain de la mort de plusieurs dizaines de civils au nord du Burkina Faso après l’attaque de leur convoi et quatre mois après le départ du Mali du G5 Sahel, une alliance militaire qui lutte contre les groupes terroristes de la région depuis sa création en 2014.

L’enjeu était donc grand pour Ouagadougou qui partage avec Bamako une frontière de plus d’un millier de kilomètres, une zone touchée par de nombreuses attaques meurtrières de groupes djihadistes. Après avoir envoyé en avril une délégation composée de ses plus proches collaborateurs pour évoquer la coopération militaire, « il était de bon ton de (venir cette fois) rencontrer les autorités » maliennes, a indiqué Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Avec son homologue malien, le président de la transition burkinabè affirme avoir discuté ainsi des moyens de renforcer la coopération opérationnelle entre les forces armées des deux pays contre les groupes terroristes. « Nous entendons, dans les jours à venir, mieux examiner et renforcer le partenariat militaire qui existe entre nous pour davantage relever les défis sécuritaires auxquels les populations, nos peuples sont confrontés », a dit le militaire, arrivé au pouvoir en janvier dernier après la chute du président Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, le retour du Mali au G5 Sahel n’a pas été évoqué publiquement même si le Burkina Faso et le Niger avaient invité Bamako à « revenir assumer ses responsabilités » dans le cadre de cette coopération sous-régionale de lutte contre le djihadisme. « Nous avons passé en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense. (…) Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », avait plaidé le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou, au sortir d’une audience en août dernier avec le lieutenant-colonel Damiba à Ouagadougou.

Trois mois auparavant, le Mali avait invoqué une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein du G5 Sahel pour acter son retrait de cette organisation militaire régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

Toutefois, des observateurs estiment que Ouagadougou fera tout pour nouer une alliance militaire solide avec Bamako si les négociations pour son retour au G5 Sahel échouent. L’enjeu est de parvenir à unir leurs forces respectives pour combattre les groupes terroristes qui franchissent régulièrement la frontière malienne pour se retrouver au Burkina Faso.

« Pour le président Damiba, il y a désormais la nécessité de créer un cadre bilatéral afin de rendre les opérations de lutte contre le terrorisme plus efficaces. Bamako comme Ouagadougou doivent optimiser leurs actions anti-terroristes et lutter contre un phénomène qui les touche tous deux », a expliqué sur la chaîne TV5 Windata Zongo, membre du Centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques.

Nairobi : que pense Kenyatta de l’élection de Ruto ?

Le président sortant Uhuru Kenyatta s’est abstenu de féliciter son second William Ruto pour sa victoire électorale.Malgré la confirmation par la Cour suprême de la victoire de William Ruto après le recours introduit par le leader l’opposition Raila Odinga.

Tout au long de la période précédant le scrutin, c’était un secret de polichinelle que le président Kenyatta, qui s’est brouillé avec Ruto depuis 2018, soutenait son principal rival, Raila Odinga, allant jusqu’à faire campagne avec véhémence pour le politicien vétéran de 77 ans dans sa cinquième et apparemment dernière tentative à la présidence du Kenya.

Kenyatta avait critiqué Ruto comme étant peu fiable et inapte à lui succéder en tant que prochain président du Kenya. Une critique réfutée par son vice-président qui l’accusait de tenter de maintenir en place les dynasties politiques Jomo Kenyatta et Oginga Odinga au détriment des citoyens pauvres et vulnérables.

Cependant, après que la plus haute juridiction du pays a validé lundi l’élection de Ruto au poste de président, Uhuru a changé de posture, s’engageant non seulement à faire respecter la loi, mais aussi à exécuter le jugement qui a confirmé son adjoint comme son successeur.

Il n’y a pas eu de félicitations pour Ruto, qui était pourtant le colistier de Kenyatta lors des élections de 2013 et 2018. Il a cependant promis de travailler avec le président élu pour une transition en douceur du pouvoir plus tard en septembre, rappelant aux Kenyans qu’il avait fait la promesse de faire respecter la loi conformément aux diktats des tribunaux qui en sont les gardiens.

« Pour respecter la promesse que j’ai faite de faire respecter l’Etat de droit lorsque j’ai prêté serment, je m’engage à exécuter à la lettre les ordres de cette Cour », a déclaré M. Kenyatta, ajoutant qu’à cette fin, tous les ordres requis ont été émis.

Réagissant au verdict de la Cour suprême, Ruto, 55 ans, a déclaré qu’il était gagné par l’humilité face à la volonté populaire du peuple et qu’il consultait Uhuru Kenyatta pour une transition en douceur, même s’il ne lui a pas parlé depuis longtemps.

Ruto a promis de se plonger dans la lutte contre la corruption, une promesse clé qu’il avait faite pendant sa campagne électorale et a promis une retraite paisible à son prédécesseur, sans aucune rancune à l’égard de la décision de Kenyatta de soutenir son rival Odinga, qu’il a décrit comme un concurrent de valeur.

En tête des trois candidats, Ruto a obtenu 7.176.141 voix, représentant 50,49% or un peu plus de la moitié du nombre total des suffrages du vote du 9 août, ce qui exclut un second tour, selon la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC).

Son principal adversaire, Raila, a obtenu 6.942.930 voix, soit 48,85% des suffrages.

Ruto, le débrouillard, colportait des poulets le long de l’autoroute Nairobi-Eldoret et est finalement devenu éleveur de poulets des années après avoir amassé une fortune commerciale qui lui a permis d’acheter une ferme dans son village natal.

Titulaire d’un doctorat et d’une licence en sciences de l’Université de Nairobi, il a été scolarisé à l’école primaire de Kerotet, avant de suivre des études secondaires à l’école secondaire de Wareng puis à l’école secondaire pour garçons de Kapsabet, dans le comté de Nandi, d’où il est sorti avec ses certificats de niveau ordinaire et avancé.

Sénégal : pouvoir et opposition manœuvrent en direction du 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur les manœuvres de l’opposition et du pouvoir avant l’installation de la quatorzième législature, prévue le 12 septembre, et le décès du célèbre imam Alioune Badara Ndao.Le Quotidien se fait l’écho de « la nouvelle de Dias », en parlant de Barthélémy Dias, le maire de Dakar qui veut briguer la présidence de l’Assemblée nationale. L’opposant « tente d’obtenir le désistement de Ahmed Aidara », le journaliste maire de la ville de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Poursuivi dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, M. Dias « met sa liberté et celle de (Ousmane) Sonko sur la balance », affirme le journal.

Alors qu’une bataille autour du perchoir se mène au sein de l’opposition, L’Observateur note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) a concocté un plan « pour ferrer ses 82 députés ». Ils seront en conclave ce week-end même si des « germes d’un malaise » sont déjà relevés.

Selon Walf Quotidien, c’est « le temps du chantage » dans la coalition présidentielle. Le journal relève en effet une « velléité de rébellion » du Parti socialiste (PS, allié), ce qui devrait être « un affranchissement salutaire pour Macky Sall ».

Par ailleurs, plusieurs journaux ont titré sur le décès, hier, à l’âge de 62 ans, de l’imam Alioune Badara Ndao, rendu célèbre par son accusation et son procès pour terrorisme avant d’être acquitté. Après une courte maladie, il a rendu l’âme à l’hôpital Fann de Dakar avant d’être inhumé à Kaolack (centre).

Bés Bi parle de « la mort d’un juste ». Sa famille a notamment refusé « de le faire évacuer en France », selon L’Observateur qui revient sur « le dernier projet de imam Ndao ». Le religieux, qui a consacré sa vie à l’enseignement de l’islam et à l’agriculture, avait rédigé un « projet de 13 milliards de FCFA » pour le développement de sa localité et l’autonomisation des daaras, confie le journal.

Guinée : « les élections ne sont pas la priorité » de la junte (société civile)

Dans un entretien avec APA, Dr Aliou Barry, Coordinateur de l’Alliance Citoyenne pour la Transition (ACT) en Guinée, évalue la gouvernance des militaires arrivés au pouvoir suite au coup d’État contre Alpha Condé.Un an après le putsch, quelle évaluation faites-vous de la transition en Guinée ?

Il y a tout d’abord lieu de distinguer la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, la refondation de l’État et l’amélioration de la justice. Sur le plan socio-économique, on note une avancée significative depuis l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) constitué au lendemain du renversement d’Alpha Condé.

En Guinée, on a toujours parlé de lutte contre la corruption sans qu’on en voit les résultats. J’ai eu à y réaliser en 2003, en tant qu’expert en la matière, la première enquête nationale sur la corruption et la gouvernance. C’est maintenant seulement que des actions concrètes sont menées dans ce sens.

Le CNRD arrive rapidement à recouvrer des fonds détournés. La volonté de rupture est visible. Maintenant, on peut s’interroger sur sa durabilité. Cette traque des biens mal acquis est conjoncturelle car elle n’entre pas dans le cadre d’une stratégie structurelle de lutte contre la corruption.

Par rapport aux infrastructures, l’amélioration de l’état des routes qui étaient en très mauvais état est à saluer. Le gouvernement de transition a pu trouver des financements pour des projets qui dormaient dans les tiroirs afin de les mettre en œuvre. Dans les secteurs de la santé et de l’éducation, des efforts sont également notés.

S’agissant du climat social, il faut reconnaître qu’il y a un peu plus d’accalmie, même si de temps en temps, des manifestations sont organisées par des partis politiques ou des acteurs de la société civile.

Globalement, le climat est apaisé, mais on ne sait pas jusqu’à quand. Les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. La pauvreté est palpable. J’ai alerté certains ministres rencontrés. En plus, les Guinéens ont l’impression que l’argent ne circule plus comme avant dans le pays.

Au plan politique, la Guinée est dans une impasse. Le dialogue tel que voulu par le CNRD a été boudé par les partis politiques qui le réclament inclusif. Pour les états-majors de certaines formations politiques, ce n’est pas évident de discuter avec les militaires quand leurs leaders sont poursuivis pour crimes économiques.

Jusque-là, les partis prenant part au dialogue ne sont pas très représentatifs. Idem pour certains membres de la société civile dont la crédibilité est sujette à caution. Il y a donc un travail important à effectuer à ce niveau. Il consistera surtout à inviter tous les Guinéens à s’exprimer librement.

Aujourd’hui, on est un peu perdus. Qui dirige même ce dialogue ? Au départ, c’était le ministre de l’Administration du territoire. Après le Premier ministre sortant, Mohamed Béavogui, remplacé par Dr Bernard Goumou. De nombreuses questions restent en suspens. Ce qui rend le dialogue politique un peu hypothétique.

 Comment les militaires sont-ils arrivés à rompre le fil du dialogue avec une partie de la classe politique et de la société civile ?

La junte est venue avec son propre agenda. C’est notamment la lutte contre la corruption avec la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Cette juridiction d’exception aurait épinglé des leaders de partis politiques parmi les poids lourds du pays.

Dialoguer dans ce contexte s’avère difficile. Il s’y ajoute que de grands noms de l’opposition ont été expulsés de leurs résidences dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire du patrimoine bâti de l’État.

Le chef de file de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a été obligé de quitter son domicile qu’il aurait illégalement acquis sous le magistère du président Lansana Conté. Ladite maison a été rasée pour laisser place à une école primaire. Sidya Touré de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a connu le même sort.

Le CNRD n’a toujours pas rassuré ceux qui doutent de ses intentions. Néanmoins, l’implication des leaders traditionnels et religieux dans le dialogue pourrait rapprocher les différentes parties.

La durée de la transition, fixée à trois ans, est rejetée par la Cédéao qui exige une transition de six mois. La junte est-elle dans les dispositions d’accéder à cette requête ?

C’est difficile à dire. La société civile a eu à travailler sur la question. Nous avions proposé une durée de deux ans avec un calendrier précis et les actions à mener durant cette période. Mais il se trouve que les élections ne constituent pas la priorité du CNRD.

Actuellement, il est plus question de refondation de l’État avec la justice comme principal pilier. Le pouvoir judiciaire est la boussole du CNRD. Cela dit, la junte s’est fixé un certain nombre d’objectifs qui demandent du temps. Il s’agit essentiellement de construire un véritable État et de panser les plaies de la nation.

Si en plus les militaires veulent faire un recensement général de la population et de l’habitat, ce n’est pas possible en deux ans. Au Conseil National de Transition (CNT), qui fait office de parlement, la durée proposée est de trois ans.

La Cédéao, pour sa part, pourrait ne pas fléchir. Mais qu’est-ce que l’institution régionale a fait pour empêcher Alpha Condé de briguer un troisième mandat ? Elle a failli à son devoir et l’ancien président a été évincé un an après sa réélection.

Des Guinéens, même s’ils ne sont pas nombreux, soutiennent que la junte doit terminer le mandat d’Alpha Condé. Certains membres de la société civile et du CNT préfèrent une transition de trois ans.

Selon la position, apparemment la plus partagée dans l’opinion publique,  deux ans suffisent largement au CNRD pour boucler les réformes déjà entamées. Mais à partir de quelle date ? Voilà toute la complexité de la question.

 

La Guinée s’expose-t-elle à de nouvelles sanctions si le CNRD campe sur sa position ? Au cas échéant, quelles en seraient les conséquences sur l’économie guinéenne ?

Il y a bien sûr un risque. Il est préférable qu’on évite d’en arriver là. D’ailleurs, la société civile y travaille parce que nous vivons dans un pays pauvre très endetté. En Guinée, l’inflation culmine à 13 % ces temps-ci.

L’État s’emploie à payer la dette intérieure. C’est déjà pas mal ! Il est aussi en train de renégocier des contrats dans le secteur minier. A vrai dire, notre pays ne gagnait pas grand-chose dans l’exploitation de ses immenses ressources minières.

La Guinée ne bénéficie pas de l’accompagnement des bailleurs de fonds. Dès qu’il y a un coup d’État, beaucoup de partenaires suspendent leur appui. Ayant travaillé à l’Assemblée nationale, je sais que le financement extérieur occupe une part importante dans le budget de l’État.

S’il se tarit, que la Cédéao prononce des sanctions notamment économiques et qu’on ne parvienne pas à mobiliser davantage de recettes intérieures, ce serait très préjudiciable pour les populations. Des sanctions contre la Guinée seront sans effet sur la junte. Par contre, elles vont aggraver la situation des populations déjà très vulnérables.

Côte d’Ivoire : baisse de l’excédent commercial au 1er semestre 2022

L’économie ivoirienne enregistre, au premier semestre 2022, un excédent commercial de 256,7 milliards de Fcfa, inférieur à celui de juin 2021 qui s’établit à 873,3 milliards de Fcfa.Selon une communication adoptée mercredi en Conseil des ministres relative à l’évolution de la situation économique et financière du pays, au premier semestre 2022, les réalisations économiques témoignent toutefois de la « bonne orientation de l’activité économique » par rapport à l’année précédente.  

En dépit de l’environnement international marqué par la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, l’économie nationale enregistre une bonne dynamique dans les secteurs secondaire et tertiaire, ainsi qu’une bonne orientation du marché de l’emploi formel, soutient le gouvernement.  

La situation révèle notamment « une détérioration des termes de l’échange (-7,9%) pour les échanges extérieurs hors biens exceptionnels et un excédent commercial de 256,7 milliards, inférieur à celui de juin 2021 établi à 873,3 milliards Fcfa ».

Le point des finances publiques, à fin mai 2022, fait ressortir également « une bonne mobilisation des recettes totales et dons qui progressent de 9,5%. En outre, les dépenses totales et prêts nets sont en hausse de 9,3%, principalement en lien avec la hausse des dépenses d’investissement et des intérêts dus sur la dette publique ».

De cette situation de l’économie ivoirienne, il en résulte « un déficit du solde budgétaire de 469,8 milliards Fcfa, plus prononcé que le niveau enregistré à la même période en 2021 ». Le gouvernement estime que sur le reste de l’année, l’activité économique devrait continuer d’évoluer favorablement.

Le gouvernement entend poursuivre ses efforts en vue d’accroître, notamment, l’offre des produits alimentaires, de renforcer la surveillance des prix sur les marchés et d’accélérer la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation.

Démographie : 4,3 enfants par femme en Côte d’Ivoire (enquête)

L’indice synthétique de fécondité, en Côte d’Ivoire, révèle 4,3 enfants par femme en 2021 contre 5,2 en 1999.Ces données issues de la quatrième Enquête démographique et de santé de Côte d’Ivoire (EDS-CI 2021), ont été fournies, mercredi, par le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.

L’indice synthétique de fécondité (ISF), fera-t-il observer, est davantage en recul en milieu urbain, où il s’établit à 3,6 contre 5,3 en milieu rural. L’enquête met en relief la mortalité infanto-juvénile, qui s’établit à 74 pour 1000 enfants en 2021 contre 181 pour 1000 enfants en 1999. 

Cette enquête a permis de produire des informations actualisées et désagrégées dans les domaines sociaux tels que la population, la santé, l’éducation et la protection des individus, tout en mettant l’accent sur les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables.  

Elle est la quatrième enquête démographique de santé de la Côte d’Ivoire qui est réalisée après celles de 1994, de 1998-1999 et de 2011-2012 ; et présente des résultats clés des statistiques sur la fécondité, la santé maternelle, les rapports sexuels à risques et la vaccination.

L’enquête aborde également les épisodes de maladies, la prévention, la prévalence et le traitement du paludisme, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la malnutrition et la prévalence de l’anémie, la santé maternelle et du nouveau-né, les rapports sexuels à risques et la vaccination.  

 Les résultats de cette enquête montrent globalement une « nette amélioration de l’état de santé des enfants et des mères, malgré des défis majeurs à relever tels que la situation des femmes entre 15 et 49 ans atteintes d’anémie, dont la situation s’est détériorée », a soutenu M. Amadou Coulibaly.

Selon les Nations unies, c L’organisation sous-régionale invite les dirigeants à limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser cet indice de moitié d’ici à 2030.   

Crise libyenne: Les ministres arabes des AE soulignent l’importance de l’accord de Skhirat

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont mis en avant, à l’issue de leur Conseil ministériel tenu mardi au Caire, l’importance de l’accord politique libyen signé à Skhirat en 2015 pour régler la crise que connaît ce pays depuis plusieurs années.Une résolution adoptée par le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel sur l’évolution de la situation en Libye a appelé à aller de l’avant dans la réalisation des voies choisies par les Libyens pour organiser les élections législatives et présidentielles dans les meilleurs délais.

D’autre part, le Conseil de la Ligue a salué, lors de sa 158-ème session, la présidence par le Royaume du Maroc de la 1-ère Commission du désarmement et de sécurité internationale au titre de la 76-ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (2021-2022), et ce dans le cadre de la décision qu’il a prise quant à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.

La résolution relative au partenariat arabo-africain a également souligné l’importance de poursuivre les efforts visant à éliminer les obstacles à l’activation et au développement de la coopération arabo-africaine et à l’organisation des réunions de ses organes, à la lumière de toutes les résolutions et déclarations issues des précédents sommets arabo-africains, y compris la résolution n°10 émanant du quatrième Sommet arabo-africain, tenu à Malabo en 2016, qui stipulait la mise en place de normes et de règlements pour ce partenariat afin de le préserver et de le pérenniser.

La Conseil ministériel arabe a également salué l’aide médicale et le soutien dans le domaine de la santé et de la formation médicale apportés par le Maroc à l’Union des Comores.

Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité (Bourita)

Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité, loin de tous calculs étroits ou logique dépassée, a affirmé mardi au Caire le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans une allocution prononcée devant le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel lors de sa 158e session ordinaire, le ministre a déclaré que « le contexte international et arabe requiert que le prochain Sommet se tienne sur la base d’un engagement de responsabilité et loin de tous calculs étroits ou de logique dépassée, en consolidant la confiance nécessaire et en respectant les rôles de chaque partie ».

Le Maroc s’est engagé au cœur de l’action arabe commune, aussi bien à l’intérieur des principales structures de la Ligue des États arabes, qu’à travers les instances qui en relèvent, comme en atteste l’organisation par le Royaume du Maroc de sept sommets arabes qui ont contribué à unifier la voix arabe et à donner un nouvel élan à l’action arabe commune, a-t-il dit.

D’autre part, M. Bourita a appelé à « une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvre externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses ».

Il a de même souligné que la principale problématique réside dans l’absence d’une vision commune claire pour affronter ces défis, d’une manière qui préserve la sécurité, la stabilité et l’unité territoriale et nationale des États.

Le monde arabe « se trouve face à un tournant très difficile, qui nous oblige à surmonter d’urgence les obstacles qui empêchent le renforcement de la cohésion et de la solidarité entre nos pays arabes et détournent notre attention et nos efforts des grands enjeux politiques et économiques qui se posent avec acuité dans l’agenda arabe et qui, de surcroit, doivent être traités efficacement », a-t-il poursuivi.

Dans ce sillage, le ministre a affirmé que « le moment est venu de jeter les bases solides d’un partenariat arabe intégré visant à développer des mécanismes d’action arabe commune et à construire un système collectif moderne, renouvelable et efficace ».

Ce système doit offrir des conditions objectives d’inter-coopération à même d’encourager l’investissement, de réhabiliter l’économie et le facteur humain, d’améliorer les performances, de faciliter l’implication dans la communauté du savoir et de la communication et de consacrer les principes de la démocratie et des droits de l’Homme, en tenant compte des particularités et des composantes de chaque pays et peuple et de sa volonté indépendante et son rythme de développement, a-t-il dit.

Le ministre a, d’autre part, souligné que le triomphe de la cause palestinienne, à la lumière des développements successifs dont elle a été témoin, requiert l’adoption d’approches réalistes et pragmatiques afin d’être plus efficace, et ce loin des logiques de surenchère et de manipulation politique.

M. Bourita a assuré, à cet égard, que le Maroc continuera, sous la direction du Roi Mohammed VI, à défendre les droits légitimes du peuple palestinien, avec en tête son droit à établir un État palestinien indépendant avec Al Qods-Est comme capitale aux frontières de 1967, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité.

Cette question représente l’une des constantes de la politique étrangère du Royaume, telle qu’elle a été élaborée depuis l’indépendance, a-t-il affirmé. 

Passant en revue la situation imposée par la pandémie du coronavirus, M. Bourita a déclaré que le Maroc, croyant au principe de solidarité et d’interdépendance, n’a ménagé aucun effort pour apporter son soutien à de nombreux pays arabes et africains pour les aider à surmonter les conséquences de la pandémie.

Il a également abordé la question du climat et son importance primordiale, soulignant dans ce contexte que des espoirs sont placés sur la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, que l’Égypte accueillera en novembre prochain, pour réaliser des acquis positifs dans ce sens.

Côte d’Ivoire : un organe de supervision du PND 2021-2025 créé

Cet organe est chargé de guider le gouvernement et les partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des politiques de développement contenues dans le Programme national de développement (PND, 2021 – 2025).Il se veut un outil de supervision et de coordination de la mise en œuvre du Programme national de développement (PND, 2021 – 2025) et vise par ailleurs à favoriser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires au financement des projets de développement.   

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cet organe, créé par décret, a également à charge d’orienter le suivi de l’efficacité de l’aide publique au développement et d’assurer la cohérence entre les actions entreprises et celles initialement planifiées.

M. Amadou Coulibaly a dit que cet organe a un rôle participatif. Il comprend un Conseil présidentiel dirigé par le vice-président de la République et un Comité de pilotage conduit par le Premier ministre impliquant les secteurs public et privé, les partenaires techniques et financiers.

Ouattara en visite officielle au Vatican le 17 septembre

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège.La visite officielle, au Vatican, de M. Alassane Ouattara, le président de la République de Côte d’Ivoire, le 17 septembre 2022, a été annoncée mercredi par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le chef de l’Etat ivoirien et son hôte saisiront l’opportunité de cette rencontre pour évaluer les relations bilatérales et explorer les perspectives entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.  

Football : le trophée du Mondial est à Dakar

Un avion customisé aux couleurs de la multinationale Coca-Cola, sponsor officiel de la Coupe du monde qatarie, a transporté la statuette de 6,142 kilogrammes en or massif.Le tapis rouge a été déroulé sur le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD) pour accueillir le trophée du Mondial de football. Matar Ba, le ministre des Sports et Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), étaient notamment au pied de l’escabeau de l’appareil.

Pour l’étape de Dakar, les 6 et 7 septembre, David Trézéguet, champion du monde avec la France en 1998 et finaliste malheureux de l’épreuve en 2006, est l’ambassadeur de la Fédération internationale de football association (Fifa). Quatre ans auparavant, son ancien coéquipier Christian Karembeu avait rempli la même mission au pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).

Une cérémonie aura lieu mercredi matin au Palais de la République. Le trophée sera également exposé au Musée des civilisations noires afin de permettre au grand public de l’admirer de près, mais avec des mesures de sécurité strictes. Cinquième du genre, la tournée a été lancée début mai dernier à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Au total, 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde, seront visités.

Exceptionnellement, le tournoi est programmé du 20 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.

Côte d’Ivoire : création de l’emploi de médecin spécialiste (décret)

La Fonction publique ivoirienne ouvrira désormais le recrutement des médecins spécialistes.Ce décret, adopté mercredi en Conseil des ministres, porte création de l’emploi de médecin spécialiste catégorie A grade A4.

Il créé dans la famille des emplois à caractère scientifique et technique l’emploi de médecins spécialisés catégorie A grade A4, une mesure visant à pourvoir un personnel spécialisé dans les centres de santé à travers le pays.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, il vise à « répondre aux besoins urgents et croissants des populations en matière de soin de santé ».

L’accès à cet emploi se fera par voie de concours directs ouverts à l’intention des médecins disposant d’un diplôme d’études spécialisées dans l’une des spécialités médicales, a-t-il relevé. 

Burkina : 35 morts dans l’explosion d’une bombe artisanale

Au Burkina, l’explosion d’une bombe artisanale tue 35 civiles dans le nord du pays.Au lendemain de l’adresse à la nation du président de la transition du Burkina Faso Paul Henri Damiba, le Burkina Faso enregistre une nouvelle attaque meurtrière.

Cet Etat du Sahel en proie au jihadisme a enregistré un nouvel incident sécuritaire. Lundi 5 septembre, un convoi escorté par des militaires, en provenance de la ville de Djibo pour Ouagadougou a heurté un engin explosif improvisé (EEI).

Selon le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-Colonel Rodolpho Sorgho, « le bilan provisoire à la date du 5 septembre à 17 heures fait état de 35 morts et 37 blessés, tous civils ».

Le nombre élevé de victimes civiles est dû au fait que le convoi était essentiellement composé de camions et de véhicules de transports en commun, seul moyen pour les populations de plusieurs localités du nord du Burkina Faso de sortir de blocus décidés par des groupes jihadistes, face à un Etat impuissant.

Lors d’un discours à la nation prononcé en avril, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a renversé Roch Marc Kaboré quatre mois plus tôt, avait promis de renverser la tendance. Faisant bilan d’étape de l’opération reconquête du pays, le président de la transition burkinabè a noté une remobilisation de « nos forces », mettant en déroute « nos ennemis ». « L’intensification des actions offensives conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là est atteint », estime-t-il.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait plusieurs milliers de morts et des millions de déplacés.

Macky Sall, porte-voix de l’Afrique sur le changement climatique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par l’intervention du président Macky Sall au sommet de l’adaptation climatique de Rotterdam et les enjeux politico-économiques de la fin de son deuxième mandat.Le Soleil titre sur l’intervention de Macky Sall au sommet de Rotterdam, aux Pays-Bas, sur l’adaptation climatique. « L’Afrique a déjà pris le chemin de la vertu », a déclaré le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA). Il appelle, dès lors, les partenaires du continent « à se mobiliser » face au changement climatique.

Walf Quotidien s’intéresse aux « liaisons suspectes » entre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 et l’exploitation imminente du pétrole et du gaz découverts au Sénégal. En effet, le journal s’appuie sur un rapport d’Alioune Tine, président du think tank « Africa Jom », membre éminent de la société civile sénégalaise, pour expliquer que « l’hypothèse des liens entre la modification de la Constitution le 23 juin liée à la découverte du pétrole au Sénégal et la possibilité de son exploitation n’est plus une vue de l’esprit ».

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais devra s’attendre à un « blocage inévitable » de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale où sa coalition compte une majorité relative, selon L’Observateur. Le journal explique comment le mode de calcul pour la répartition des membres de ce bureau « va en compliquer le fonctionnement ».

Mais de toute façon, « les dames (seront) à l’offensive » dans cette quatorzième législature, relève EnQuête. Elles « restent majoritaires avec 73 sièges mais visent le perchoir », note le journal. « Nous n’avons jamais été aussi proches du but », indique Safiétou Diop, présidente d’un réseau de défense des intérêts des femmes.

L’installation des nouveaux députés, prévue le 12 septembre prochain, coïncidera en outre avec un contexte économique national difficile, selon Libération qui note « une flambée des prix inquiétante ». Citant des statistiques fournies par les autorités économiques, le journal souligne que « le niveau général des prix a progressé de 7,8% au deuxième trimestre de 2022 ». À la même période, « le déficit commercial s’est établi à 725,8 milliards de FCFA ».

Cette conjoncture a eu comme conséquences « une hausse des dépenses alimentaires pour la majorité des ménages et une augmentation des prix à la consommation ». Concernant les dépenses en électricité, « 58,8 % des familles interrogées ont noté une hausse entre les deux dernières factures », rapporte le journal.

Sénégal : décès de l’Imam Alioune Ndao

Arrêté en 2015 pour terrorisme puis libéré en 2018, l’Imam Alioune Ndao est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar.Imam Ndao a tiré sa révérence dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar, a appris APA de sources familiales. L’influent religieux, âgé de 62 ans était admis dans une structure sanitaire de la capitale du Sénégal pour des soins, suite à un mal de main bénin.

Ces derniers jours, son état de santé s’est dégradé au point qu’une campagne de mobilisation de fonds a été lancée sur Internet pour lui permettre de recevoir de meilleurs soins. Plus d’une vingtaine de millions de francs CFA ont été collectés à cet effet.

Secrétaire général de la section de Kaolack de la Ligue des Imams et Oulémas du Sénégal, Imam Alioune Ndao a été arrêté dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015 chez lui à Ngane Alassane, un quartier périphérique de Kaolack, à 222 kilomètres au sud-est de Dakar.

Il était soupçonné de collusion avec un groupe de jeunes sénégalais en provenance des bastions du groupe jihadiste Boko Haram, alors dirigé par Abubakar Shekau, tué en mai 2021 par un camp rival proche de l’Etat islamique.

Poursuivi pour apologie du terrorisme, actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, de blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes et de détention d’armes et de munitions de la 3e catégorie sans autorisation administrative, l’Imam Ndao a été finalement condamné à 1 mois assorti de sursis pour détention d’armes sans autorisation administration. Depuis sa sortie de prison, il était retourné à Kaolack pour s’occuper de son école coranique et de ses champs.

Kenya : Ruto, l’écolier aux pieds nus devenu président

La vie du président élu du Kenya, William Ruto, était dans un passé récent aussi ordinaire que celle de millions de ses compatriotes des zones rurales du pays.La Cour suprême du Kenya a confirmé le 5 septembre 2022, la victoire à l’élection présidentielle du 9 août de William Ruto devant Raila Odinga.

Originaire de la vallée du Rift, Ruto a connu la misère en grandissant dans son village de Sambut, se rendant à l’école sans chaussures et souffrant de la faim le soir, comme c’était la norme pour de nombreux ménages pauvres au début des années 1970.

Tout au long de sa campagne pour devenir le cinquième président du Kenya, l’homme, maintenant âgé de 55 ans a fait de cette « expérience de débrouillard » son cheval de bataille, afin de toucher des millions d’électeurs, dont beaucoup partagent cette expérience de vie de citoyens pauvres et défavorisés, loin de l’opulence des riches et des puissants du pays.

Odinga et Kenyatta, « politiciens dynastiques »

Se présentant comme la quintessence du débrouillard kenyan qui a « tout vu », l’ancien ministre a tenu à creuser un fossé entre lui, d’une part, et son principal adversaire Raila Odinga et son soutien le président sortant Uhuru Kenyatta, d’autre part, en les décrivant comme des politiciens dynastiques fermement attachés au passé de leurs parents en tant que puissants du Kenya.

De l’ethnie Kalenjin, Ruto les a décrits comme appartenant à deux des principales dynasties politiques du Kenya des années 1960 et 1970, dirigées par Jomo Kenyatta (premier président du Kenya, père d’Uhuru) et Oginga Odinga (père de Raila), ce qui semble avoir été accepté par de nombreux électeurs kenyans, en particulier dans sa région de la vallée du Rift.

En tête des trois autres candidats, Ruto, vice-président sortant, a obtenu 7.176.141 voix, soit 50,49% des suffrages, soit un peu plus de la moitié du nombre total de bulletins de vote, remportant le scrutin au premier tour, selon la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC).

Son principal adversaire, Raila, a obtenu 6.942.930 voix, soit 48,85% des suffrages.

Lutter contre corruption et développer l’économie

Ruto, le « battant », colportait des poulets le long de l’autoroute Nairobi-Eldoret et est finalement devenu éleveur de poulets des années après avoir amassé une fortune commerciale qui lui a permis d’acheter une ferme dans son village natal.

Titulaire d’un doctorat et d’une licence en sciences de l’Université de Nairobi, il a été scolarisé à l’école primaire de Kerotet, avant de faire ses études secondaires à l’école secondaire de Wareng, puis à l’école secondaire de garçons de Kapsabet dans le comté de Nandi, d’où il est sorti avec ses certificats de niveau ordinaire et avancé.

Il est rapidement devenu un disciple politique du second président Daniel Arap Moi, qui lui a fait découvrir la nature tumultueuse de la politique kényane, en commençant par les campagnes électorales pour les élections générales de 1992. Moi remporte la victoire en tant que candidat sortant et nomme Ruto dans son Cabinet en tant que ministre de l’Intérieur.

William Ruto a également occupé des postes ministériels dans le gouvernement du successeur de Moi, Mwai Kibaki, entre 2008 et 2010.

Enseignant et fervent chrétien pratiquant, Ruto a été chef de la chorale de l’église de l’université de Nairobi et cette fibre chrétienne l’a accompagné tout au long de sa carrière politique.

Au cours de sa campagne, M. Ruto s’est engagé à lutter contre la corruption, à développer l’économie kenyane en difficulté et à réduire le taux de chômage chez les jeunes Kenyans.

Les gouvernements kenyans successifs n’ont pas réussi à absorber les centaines de milliers de jeunes qui sortent de l’école et qui peinent à trouver un emploi, mais M. Ruto a promis que son nouveau gouvernement appliquera une approche dite « bottom top » (du bas vers le haut), dans laquelle la priorité serait donnée aux entrepreneurs issus des couches inférieures de la société.

Ruto est un habitué de la controverse, étant cité dans une série de scandales de corruption et d’accaparement de terres, qu’il a tous niés.

Le plus connu est sans doute la convocation de Ruto par le procureur de la Cour pénale internationale, en décembre 2010, pour son implication présumée dans les violences post-électorales qui ont secoué le Kenya après les élections générales de 2007.

La CPI l’avait accusé d’avoir orchestré les violences meurtrières contre les partisans du Parti de l’unité nationale du président Kibaki et l’avait ensuite inculpé de trois chefs d’accusation de crimes contre l’humanité, à savoir meurtre, déplacement forcé de personnes de leurs foyers et persécution. L’affaire, qui concernait également le président Uhuru Kenyatta, a toutefois été abandonnée par la CPI.

Education et santé au menu des quotidiens marocains

La réforme de l’enseignement, la gestion de l’épidémie du Covid et la propagation des fake news sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Economiste+, qui revient sur la réforme de l’enseignement, écrit que le ministre de tutelle a préparé la rentrée scolaire de cette année par une grande « concertation », mobilisant des milliers d’intervenants, des centaines de workshops, et une plateforme digitale “madrastna.ma”.

“En bon ingénieur, il a voulu reconstruire, et en bon manager, il a organisé la participation”, et trouvé un slogan “une école de qualité pour tous”, relève le journal, qui espère, pour cette première rentrée sans Covid, quelques améliorations d’un système qui n’est ni bon ni mauvais, mais ressemblant à la société marocaine.

La société veut, entre autres, que “notre école doit combler les défaillances sociales, développer les compétences, le savoir-vivre, l’égalité, la morale”, sauf que “la copie ne peut être meilleure que l’original”, fait-il remarquer.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde la gestion de l’épidémie de coronavirus, estime que tous les indices semblent dire que, cette fois-ci, la pandémie Covid est sur le point de s’achever, étant donné que les statistiques fournies quotidiennement par les services épidémiologiques de la santé montrent un niveau de circulation du virus des plus bas depuis le début de la pandémie en mars 2020.

Toutefois, la fin de la pandémie ne veut pas dire la disparition totale et absolue du virus Sars-Cov-2, mais seulement qu’il ne représentera plus une menace majeure pour la santé de la population et le système hospitalier, relève l’éditorialiste.

Covid-19 continuera donc de circuler et même à faire des victimes comme n’importe quelle autre forme de grippe banale, voire moins, note-t-il.

Quoi qu’il en soit, le ministère de la santé publie encore à ce jour un bulletin quotidien dédié à la situation épidémiologique, mais dans quelques jours, avant le 30 septembre, le gouvernement devra se prononcer sur la reconduction ou non de l’état d’urgence sanitaire instauré depuis mars 2020, estime-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur la propagation des fake news, écrit que le pouvoir de nuisance de ces fausses informations désormais produites à la chaîne constitue un “vrai casse-tête” pour les autorités, tout en opposant un “challenge angoissant” à la capacité de “discernement” des médias et des journalistes.

Tout récemment, à la faveur des tensions géopolitiques régionales, des interférences dans la politique étrangère et interne du Maroc ont pris la forme de messages WhatsApp qui ont été largement propagés, au point d’être “imprudemment” relayés par des médias plus ou moins crédibles, déplore le quotidien

Face à ces attaques de nouvelle génération, la riposte la plus adéquate n’est autre que la communication et la transparence envers le grand public, et surtout envers les médias, soutient-il.

Côte d’Ivoire : 248 postulants au Pdci pour les prochaines municipales

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) tient son Bureau politique le 29 septembre 2022 à Daoukro, dans le Centre-est ivoirien, où la formation politique discutera des enjeux des prochaines joutes électorales.Au cours d’une conférence de presse, lundi, le porte-parole du Pdci Bredoumy Soumaïla s’est prononcé sur la vie du parti et les grandes questions qui touchent à la marche de l’Etat, au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.   

Il a fait savoir que, dans les perspectives des élections locales à venir, le Pdci a procédé à un appel à manifestation d’intérêt pour tous ses militants qui ont l’ambition de se faire élire dans toutes les localités du pays.

« On observe une forte adhésion à cet appel à manifestation », a indiqué le porte-voix du Pdci, avant d’ajouter que le parti « a enregistré à ce jour 248 postulants pour les municipales dont 23 femmes (9.2%), 49 pour les régionales dont 5 femmes (10.2%) ».  

« Cet engouement des militants à solliciter l’investiture du parti est encourageant. Ce processus unique en son genre est un indicateur d’une volonté du président du parti à promouvoir une plus grande démocratie et une transparence accrue au sein du Pdci », s’est-il félicité.

Mais, « en tout état de cause les candidats à la candidature doivent d’abord satisfaire aux conditions d’éligibilité telles qu’édictées par les lois et règlements en vigueur dans notre pays; en plus de ces conditions, les prétendants affronteront les règles internes à notre parti », a-t-il prévenu.

Il a fait observer que cette politique d’appel à manifestation d’intérêt répond à la demande de la base du parti qui souhaite que le choix des candidats aux différentes élections fasse l’objet d’une plus grande consultation et dans la transparence.

Dans la dynamique de sa structuration, le Pdci prépare, par ailleurs, un nouveau mécanisme plus transparent et novateur initié par le Comité de mobilisation des ressources avec le lancement de la nouvelle plateforme numérique de mobilisation des ressources pour le 7 septembre prochain. 

M. Bredoumy a relevé en outre que le Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph 2021) comporte des « manquements », car ressortant « une population totale de 29.389.150 habitants (alors que celle vivant) dans les villes surclasse en nombre celle vivant dans les zones rurales avec un taux de 52,5% ».

Le gouvernement annonce un taux de croissance de la population qui passe de « 3.8% en 1988, 3.3% en 1998 et 2.9 % en 2021 », des données qui selon le Pdci « cachent des incohérences », car « en appliquant la formule démographique de calcul de la croissance, on obtient une croissance de 3. 77 % entre 2014 et 2021 ».

« La Côte d’Ivoire est en transition démographique, alors cette croissance exceptionnelle ne s’explique que par un gonflement volontaire de la population. Pour arriver à un taux de 2,9%, le calcul a été effectué sur les données de 1998 et 2021 au lieu de 2014 et 2021 », a-t-il poursuivi.

« Le motif de ces données se retrouve dans la volonté de faire un basculement des inscrits au RGPH sur la liste électorale », note M. Bredoumy Soumaïla pour qui ces faits ne concourent pas à l’assurance d’un climat apaisé pour les élections à venir.  

Le porte-parole du Pdci, rappelant que son parti étant attaché aux idéaux de paix et de cohésion sociale, n’a pas manqué d’inviter les gouvernants à tout mettre en œuvre pour éviter l’effritement du tissu social, recommandant par ailleurs un « audit de la liste électorale par voie de conséquence ».  

Outre cette préoccupation, M. Bredoumy Soumaïla s’est également prononcé sur le discours à la Nation du chef de l’Etat du 06 août 2022, tenu à la veille de la célébration de l’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, estimant qu’il n’aurait pas répondu aux attentes soulevées par ses prédécesseurs.  

« Au cours de la rencontre à trois entre les présidents Ouattara, Bédié et Gbagbo, le 14 Juillet dernier des questions essentielles pour la cohésion nationale ont été abordées. Un document faisant des propositions pour y arriver a été remis au chef de l’Etat », a-t-il mentionné.

« Des réponses apaisantes et positives étaient donc espérées aux cours de l’adresse du chef de l’Etat le 06 août 2022. Aucun de ces problèmes politiques majeurs n’a trouvé solution suite à son adresse », a-t-il martelé.

Sur les remous internes au parti au sujet des candidatures pour les élections locales prochaines  le porte-parole du Pdci a appelé les militants au respect de la discipline du parti. Il a par ailleurs confirmé la tenue du bureau politique prévu pour le 29 septembre prochain à Daoukro, où le président du parti, Henri Konan Bédié, déclinera la vision qui gouvernera l’organisation du 13e congrès.

Maroc-Jordanie: Tenue prochaine de la réunion de la haute commission mixte

Le Maroc et la Jordanie ont convenu de tenir la réunion de la haute commission mixte entre les deux pays dans les plus brefs délais, a affirmé, lundi 5 septembre 2022, à Amman, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans un point de presse conjoint tenu à l’issue de ses entretiens avec le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, Nasser Bourita a indiqué qu’un forum d’hommes d’affaires marocains et jordaniens sera également tenu parallèlement à cette réunion pour examiner les moyens d’action et d’investissements communs dans les deux pays ou dans d’autres régions notamment dans le continent africain, soulignant l’importance de lever tous les obstacles devant la coopération entre les hommes d’affaires des deux Royaumes, notamment en facilitant l’octroi des visas.

Dans ce cadre, il a fait savoir que des mesures pratiques seront prises prochainement pour régler tous ces problèmes, en plus de la question du transport aérien et maritime, étant donné qu’elle est considérée comme essentielle pour raffermir la coopération et l’échange commercial entre les deux pays.

Rappelant des relations exceptionnelles existant entre les deux Royaumes, le ministre marocain a affirmé que ces relations ont tous les fondements pour se hisser au niveau d’un partenariat stratégique dans tous les domaines.

Sous la conduite des deux chefs d’Etat, les deux Royaumes ont accompli beaucoup de réalisations dans le cadre de la coordination politique et de la coopération bilatérale, a souligné le ministre marocain.

 «Aujourd’hui, ce qui est impératif, c’est de mettre en œuvre la principale référence de cette relation à savoir le communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre des dirigeants des deux pays, fin mars à Casablanca en 2019, pour donner plus de contenu économique et humanitaire à ces liens», a-t-il déclaré.

 Ces entretiens, tenus à la veille de la réunion du conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères, ont porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans différents domaines et d’activer l’action arabe commune au service des causes arabes, au premier rang desquels figure la question palestinienne.

Le bureau de liaison israélien à Rabat secoué par de graves accusations

La presse israélienne évoque des suspicions de harcèlement sexuel, ainsi que des irrégularités financières et administratives.Une délégation de hauts responsables du ministère israélien des Affaires étrangères s’est rendue au Maroc pour enquêter sur de graves dysfonctionnements au sein du bureau de liaison de l’Etat hébreu à Rabat. Des allégations d’abus sexuels, de disparition de cadeaux et de conflits internes, se trouvent au coeur de l’affaire.

D’après le média +Times of Israël+, un haut responsable au sein de la représentation diplomatique israélienne à Rabat serait impliqué dans une histoire d’abus sexuels à l’encontre de plusieurs femmes marocaines.

L’équipe d’inspection va aussi enquêter sur la conduite du chef de la mission, David Govrin, au sujet du bon fonctionnement du bureau.

De plus, la délégation d’inspection israélienne enquêtera sur des soupçons d’irrégularités financières et administratives, notamment la disparition de cadeaux. L’enquête porte sur « un cadeau de valeur provenant de la maison royale marocaine reçu lors des célébrations de la fête de l’indépendance de l’État d’Israël, et qui se serait disparu, sans que cela ait été signalé, selon les plaintes reçues par le ministère des Affaires étrangères », indique pour sa part +i24 news+.

L’équipe enquête également sur un conflit entre Govrin et l’officier de sécurité de la mission.

Transition au Burkina: Damiba s’engage à respecter le calendrier

En visite d’amitié et de travail, en Côte d’Ivoire, Paul-Henri Damiba s’engage à organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition et chef de l’Etat du Burkina Faso a, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara, ce lundi, témoigné de la gratitude pour l’accompagnement, dont il a bénéficié depuis l’avènement du 24 janvier 2022.

« Vous avez personnellement accompagné et soutenu les efforts auprès de la Cedeao (dans la crise que traverse le Burkina Faso) et dans le processus de recréer une meilleure cohésion sociale au niveau du pays », a dit le président burkinabè.

Il a, ensuite, indiqué que le Burkina Faso allait « s’appuyer sur l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de cohésion pour davantage ramener un peu d’accalmie » dans son pays.

Le chef de l’Etat burkinabè a également partagé les préoccupations sécuritaires au niveau de son pays et rassuré que « les engagements pris au niveau de la Cedeao et de la communauté internationale seront respectés » dans le cadre de la transition au Burkina Faso.

Cela, poursuivra-t-il, devrait permettre de « ramener un peu plus de stabilité au niveau de l’intérieur du pays et d’organiser les élections pour un retour à un ordre constitutionnel ». Tel était le message qu’il était venu, sa délégation et lui, porter à M. Alassane Ouattara.

« Soyez rassuré par les engagements pris par le Burkina Faso auprès de la Communauté internationale », a insisté le président du Burkina Faso, qui effectue sa deuxième visite officielle hors du pays après le Mali, samedi.   

« Au niveau de la Cedeao, nous avons considéré que le Burkina faisait beaucoup d’efforts et devait continuer d’être soutenu et que nous devrions faire en sorte que vous puissiez établir un calendrier de la transition qui soit raisonnable et c’est ce que vous avez fait », a dit M. Ouattara  

Pour M. Ouattara « la fin de ce processus doit être des élections démocratiques, le moment venu, et nous vous faisons confiance quant à votre décision de respecter les engagements que vous avez pris avec les organes de la Cedeao ».

« La Côte d’Ivoire sera toujours en soutien à vos efforts », a-t-il ajouté, exprimant par ailleurs la « compassion de tous les Ivoiriens concernant toutes les victimes avec la situation des groupes terroristes qui font beaucoup de dégâts au Burkina ». 

Il a félicité son hôte, le président burkinabè, pour tous les efforts qui sont faits pour maîtriser cette situation, faisant observer que les attaques terroristes concernent toute la sous-région et dans cet élan la Côte d’Ivoire continuera d’échanger les renseignements.

« Je voudrais vous dire aussi combien nous avons apprécié les initiatives en matière de dialogue et les initiatives de réconciliation », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est un vecteur « important pour recréer la confiance entre les différentes populations dans un même pays ».

Le chef de l’Etat ivoirien a réitéré toute sa « disponibilité à reprendre et à renforcer la coopération économique et financière » entre les deux pays voisins, qui partagent des liens séculaires, dans le cadre de l’intégration sous-régionale.

« L’initiative de tendre la main à nos frères est très prometteuse » (Damiba)

Le président de la transition burkinabè a fait face à ses compatriotes dimanche 4 septembre pour un bilan d’étape de sa gouvernance depuis sa prise de pouvoir par un coup d’Etat en janvier contre Roch Marc Christian Kaboré.Le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba n’est pas passé par quatre chemins pour identifier les causes de l’insécurité qui s’est installée sur une bonne partie du territoire du Burkina Faso depuis près d’une décennie.

« Le mal qui nous ronge, est la résultante de plusieurs années de compromission politique, de contradictions sociales et d’amalgames de tous gens, qui ont fini par porter un coup fatal à l’équilibre délicat, que nos devanciers avaient réussi à trouver, pour permettre aux différentes communautés de vivre ensemble malgré leurs différence », diagnostique-t-il dans un discours prononcé depuis la ville de Dori, localité du nord-est touchée par la violence jihadiste.

Selon le chef de l’Etat burkinabè, la faillite est collective. « À commencer par nous, force de défense et de sécurité, chargée de défendre notre territoire et de protéger nos populations », admet-il, relevant que « les divisions internes nous ont fragilisées, au point de remettre en cause les valeurs qui faisaient la renommée du soldat burkinabé ».

Pour le président de la transition, « cela se ressent très logiquement sur notre engagement et notre manière de mener la guerre contre le terrorisme ». Il reconnaît que « certaines actions des nôtres ont malheureusement plus contribué à attiser le feu, plutôt qu’à l’éteindre ».

S’exprimant à son peuple, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba s’adresse aussi aux Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP), les supplétifs de l’armée dans la lutte contre les groupes jihadistes, « qui, malgré leur bravoure, ont parfois été utilisés ou manipulés à des fins de vengeance au niveau communautaire ».

Après ce diagnostic, le président Damiba salue le travail de l’armée burkinabè. « Durant ces 5 mois, nos forces se sont remobilisées ». « L’intensification des actions offensives, conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là est atteint », estime-t-il.

À l’en croire, ce succès est dû en partie à « l’acquisition de nouveaux équipements et le renforcement de nos capacités techniques » qui permettent à l’armée « de délivrer des feux avec une précision et un effet de surprise que nous n’avions pas auparavant ».

Selon le chef de l’Etat, ces opérations militaires ne sont pas en contradiction avec le dialogue avec les groupes jihadistes. « Au regard des résultats auxquels nous sommes déjà parvenus, il s’avère que cette initiative de tendre la main à nos frères est très prometteuse », ajoute le chef de l’Etat burkinabé.

Dans cette dynamique, il invite les « combattants des groupes armés, qui par méfiance, hésitent encore à déposer les armes, à faire confiance à l’Etat et à suivre l’exemple de leurs camarades d’hier qui ont eu le courage de franchir le pas ».

Pour terminer, le chef de l’Etat burkinabé qui prend date à nouveau avec la population « en début d’année 2023 pour un nouveau bilan de la reconquête de notre pays ».

Kenya : la Cour suprême valide l’élection de William Ruto

La Cour suprême du Kenya a rejeté lundi 5 septembre le recours de l’opposant historique Raila Odinga, confirmant la victoire de l’ancien vice-président William Ruto à l’élection présidentielle du 9 août.La Cour suprême kenyane a certifié la nouvelle fonction de William Ruto. Après l’annonce de sa victoire par la commission électorale avec 50,49 % des suffrages, le vice-président sortant a rapidement changé sa biographie sur Twitter : « Président élu, République du Kenya ». Ce lundi, après plusieurs jours d’audience, les juges de la Cour suprême ont décidé de confirmer son élection à la présidentielle du 9 août.

« C’est une décision unanime. Les recours sont par la présente rejetés. En conséquence, nous déclarons le premier défendeur (William Ruto) président élu », a déclaré la présidente de la Cour suprême Martha Koome.

En vertu de la Constitution kenyane, M. Ruto doit prêter serment le 13 septembre. Il devient, à 55 ans, le cinquième président du Kenya depuis l’indépendance du pays en 1963.

Après l’annonce des résultats définitifs, il a réagi sur les réseaux sociaux en faisant référence à un chapitre de la Bible : « Aux hommes c’est impossible, mais pas à Dieu : car à Dieu tout est possible ».

Parti d’une famille modeste pour devenir l’un des hommes les plus riches du Kenya, en dépit d’une réputation sulfureuse, William Ruto briguait le fauteuil présidentiel pour la première fois. Son discours a charmé de nombreux électeurs puisqu’il se présentait comme le candidat des pauvres. Il a dépeint le duo Raila Odinga et Uhuru Kenyatta comme l’alliance des « dynasties » de la vie politique kényane.

Pour sa part, Raila Odinga, 77 ans, qui avait qualifié de « parodie » les résultats proclamés par la commission électorale, s’est conformé à sa promesse faite ces derniers jours de respecter la décision de la plus haute juridiction, non sans quelques réserves.

« Nous avons toujours défendu l’Etat de droit et la Constitution. À cet égard, nous respectons l’avis du tribunal, même si nous désapprouvons avec véhémence sa décision d’aujourd’hui », a dit dans un communiqué cette figure de la politique kenyane qui se présentait pour la cinquième fois à l’élection présidentielle, avec le soutien du président sortant Uhuru Kenyatta.

Créée en 2010 et connue pour son indépendance, la Cour suprême kenyane a tranché pour la troisième fois un litige sur une élection présidentielle. En 2017, elle avait annulé le scrutin. Ses décisions sont définitives et exécutoires, prononcées par sept juges officiellement nommés par le président de la République mais que ce dernier n’a cependant pas le pouvoir de choisir.

Un an après le putsch de Doumbouya, où va la Guinée ?

Un an après le renversement d’Alpha Condé par le colonel Mamadi Doumbouya, la transition est sujette à plusieurs interrogations.Le 5 septembre 2021, quelques heures ont suffi au colonel Mamadi Doumbouya et à ses hommes surarmés du Groupement des forces spéciales d’arriver au palais Sékhoutouréya, à Kaloum, quartier d’affaires de la capitale de la République de Guinée. Les quelques fidèles d’Alpha Condé qui tentaient de résister ont été vite neutralisés par l’unité d’élite la plus équipée de l’armée guinéenne.

La vidéo fait rapidement le tour du monde, Alpha Condé en chemise déboutonnée, immobilisé dans un canapé, est entouré par des éléments de la Force spéciale. Affalé sur un fauteuil, l’ex-chef de l’Etat apparaît abattu malgré le semblant de déférence que ses tombeurs lui témoignaient. 

Le président Condé arrêté est conduit dans les rues de Conakry, sous les acclamations de la foule. Ce troisième putsch de l’histoire politique de la Guinée post-indépendance était presque prévisible car perpétré après un troisième mandat contesté de Condé.

Chef d’orchestre de ce coup d’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya s’adresse à ses compatriotes et au reste du monde. Entouré de quelques-uns de ses hommes, l’ancien légionnaire français se justifie : « La situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique ont amené l’armée républicaine de Guinée, à travers le Comité national de rassemblement et du développement (CNRD) à prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain de Guinée et dans sa totalité ».

Mamadi Doumbouya, le nouvel homme fort, annonce une série de mesures fortes. Toutes les institutions sont dissoutes. Le 26 septembre, la charte de transition est adoptée. Elle met le CNRD dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya au centre de la gestion du pays. Le 1er octobre, l’ancien patron des forces spéciales prête serment et réitère ses engagements pour une Guinée débarrassée des maux qui plombent son développement socio-économique et son rayonnement démocratique. Un an après, où va la Guinée ?

Opération mains-propres

Coordinateur de l’Alliance citoyenne pour la transition, Dr Aliou Barry vote pour « la séparation du volet moralisation de la publique, lutte contre la corruption, refondation de l’Etat et l’amélioration de la Justice avec le côté politique ». « Sur le plan socio-économique, on note une avancée significative depuis l’avènement du CNRD », salue Dr Barry, attribuant également une bonne note à la junte sur « la lutte contre la corruption ». « En Guinée, on a toujours parlé de la lutte contre la corruption. En tant qu’expert, j’ai eu à réaliser en 2003 la première enquête nationale sur la corruption et la gouvernance en Guinée. Mais ce n’est que maintenant qu’il y a des actions concrètes en matière de lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique », indique-t-il.  

En décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) est créée pour traquer les délinquants financiers du régime de Condé. Dans son collimateur, plusieurs dignitaires de l’ancien régime. Les premières arrestations interviennent en avril 2022. Le dernier premier ministre d’Alpha Condé, Ibrahima Kassory Fofana et le ministre de la Défense Mohamed Diané dont les services ont essayé de tuer « médiatiquement » dans l’œuf le coup d’Etat du 5 septembre, sont écroués pour détournement supposé de plusieurs milliards de francs guinéens.

Malgré quelques critiques sur les méthodes de cette cour spéciale, ses résultats seraient visibles, selon Dr Aliou Barry. « Le CNRD arrive à récupérer de l’argent détourné. Et c’est de l’argent frais », se félicite-t-il. Faisant le bilan de cette opération mains-propres, le ministre de la Justice, Charles Wright soutient dans une interview avec la Télévision nationale que 35 milliards de francs guinéens (4 millions de dollars) de caution à la banque centrale ont été recouvrés. Cette volonté de moraliser la vie publique est manifeste. Mais le coordinateur de l’ACT se pose des questions sur la durabilité des actions posées dans ce domaine par les militaires. Qui semblent résolument déterminés à « renégocier » des contrats avec certaines sociétés minières.

Le secteur minier guinéen repose sur une concentration des ressources minérales, reconnue comme l’une des plus importantes du monde et est essentiellement constituée de bauxite dont les estimations des réserves s’élèvent à plus de 40 milliards de tonnes, de minerais de fer (plus de 20 milliards de tonnes), d’or et de diamant, suivant un exposé du site invest.gov.gn consulté par Apa. La même source attribue aux mines une participation de 12 à 15% au Produit Intérieur brut (PIB) de Guinée estimé à 15,68 milliards de dollars en 2020.

Dans leur volonté de remettre l’Etat au cœur de l’exploitation de ces richesses naturelles, les nouvelles autorités n’hésitent pas à taper du poing sur la table. Le ministre des Mines a récemment ordonné l’arrêt des activités du projet Simandou après avoir constaté que Winning Consortium Simandou (WCS) et Riop Tinto, les deux partenaires de l’Etat dans ce méga projet minier de 15 milliards de dollars se sont montrés peu enclins à respecter les termes du contrat signé en mars entre les trois parties et allouant à l’Etat 15% des parts.

Violations des droits de l’homme

Cependant, Doumbouya prônait une Guinée pour tous, montre rapidement ses limites sur la question des droits de l’homme. « La situation actuelle des droits de l’Homme dans les dernières années du régime d’Alpha Condé était déplorable. Elle l’est tout autant aujourd’hui », se désole Fabien Offner, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Guinée. « Pourquoi ? Parce qu’on observe les mêmes dérives et les mêmes violations des droits humains, notamment la violation du droit de rassemblement pacifique, puisqu’il faut rappeler que le pouvoir actuel a interdit les manifestations pendant toute la durée de la transition », fait remarquer Offner. 

Pourtant, à son arrivée au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya a libéré les détenus politiques, dont des membres du Front national de défense de la Constitution (FNDC) qui se sont opposés à la troisième candidature d’Alpha Condé.

Face à la contestation de la rue qui s’intensifie, le colonel au pouvoir, tolère de moins en moins la critique. Il envoie ces mêmes leaders du FNDC dont le coordinateur Omar Sylla dit Foniké Minguè en prison. Le colonel Doumbouya ne s’en limite par-là, par arrêté gouvernemental, il dissout le FNDC qualifié de « mouvement insurrectionnel » par le régime militaire. 

Des accusations rejetées par ce collectif regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques qui presse la junte à définir les contours d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le sujet qui fâche ?

Alors qu’il avait promis de ne pas s’éterniser au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya ne semble plus pressé d’organiser des élections. Après son installation, le bourreau de Condé a fixé la durée de la transition à 39 mois. Finalement, le Conseil national de la transition (CNT) l’a ramené à 36 mois. Mais l’absence d’agenda clair de la part des militaires pour un retour constitutionnel rapide, installe le malaise entre le régime militaire et les différents acteurs politiques.

Le dialogue est rompu avec les partis politiques les plus représentatifs. Le fondateur du Think Tank « Wathi » voit un « risque de confiscation du pouvoir par les militaires pour une longue durée ». Pour éviter un tel cas de figure, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) met la pression sur Mamadi Doumbouya.

La Cedeao, impuissante ?

Lors de sa session ordinaire du 3 juillet, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution sous-régionale a jugé inacceptables les 36 mois annoncés par les autorités de la transition. Par la même occasion, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Sa mission est de « travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022 ». « Passé ce délai, des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur », avaient même menacé les dirigeants ouest-africains. 

Plus d’un mois après, la Cedeao temporise. L’organisation régionale semble privilégier la voie de la médiation et a dépêché Boni Yayi au charbon. « La Guinée est un pays un peu à part au sein de la CEDEAO et surtout parmi les pays francophones. La Guinée a sa propre monnaie. Elle n’est pas membre de la zone franc de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) », explique Gilles Yabi. « D’une certaine manière, il est plus compliqué de sanctionner la Guinée pour avoir un impact très fort sur son économie et sur les ressources de l’État dans la mesure où elle peut toujours prélever directement des ressources auprès du secteur minier », ajoute-t-il. Son ouverture sur l’Océan atlantique est également un atout fort, ajoute le chercheur.

Même s’il pointe du doigt le « péché » de la Cedeao d’avoir laissé Alpha Condé d’aller vers un troisième mandat, Dr Aliou Barry est moins optimiste quant aux conséquences qui découleraient de sanctions économiques contre la Guinée. Il reste convaincu qu’elles seraient insupportables pour la population. « Le financement extérieur occupe une part importante dans le budget de la Guinée. Et tout le monde sait que les coups d’Etat ferment systématiquement ce robinet. Si en plus de cela, on doit ajouter une faible mobilisation de recettes intérieures et des sanctions de la CEDEAO, ce serait préjudiciable pour la population », redoute Dr Barry, qui assure que des acteurs de la société civile sont en train de travailler d’arrache-pied pour éviter à leur pays un tel sort.