La date des préinscriptions des bacheliers ivoiriens connue

Pour la session 2022 du Baccalauréat en Côte d’Ivoire, 98.446 candidats ont été déclarés admis, soit un taux de réussite national de 30,78%, contre 29,24% en 2021.Les préinscriptions des nouveaux bacheliers ivoiriens dans les universités et grandes écoles publiques au titre de l’année universitaire 2022-2023 démarrent le 1er août prochain. C’est ce qu’annonce un communiqué signé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur, Adama Diawara.

Ces préinscriptions se feront en ligne via la plate-forme : www.orientationsup.net. Elles se dérouleront du 1er au 13 août 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités publiques et du 21 août au 21 septembre 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités et grandes écoles privées.

Les nouveaux bacheliers qui ne seront pas retenus dans les universités publiques pourront s’orienter vers les universités et les grandes écoles privées de leur choix.

L’année dernière, sur 87.095 nouveaux bacheliers, 69.334 s’étaient préinscrits sur la plateforme du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Parmi eux, seuls 19.600 ont été orientés dans les universités publiques ivoiriennes.

Frontière ivoiro-burkinabè: un dialogue communautaire à Laléraba

La rencontre a réuni des populations vivant le long de la frontière entre les deux pays.Les conflits armés et la cohésion sociale étaient, mardi 26 juillet 2022, au menu d’un dialogue communautaire à Laléraba, un village de l’extrême nord ivoirien, à la frontière avec le Burkina Faso, pays voisin éprouvé par le terrorisme.

Les échanges des populations transfrontalières ont regroupé, d’un côté des jeunes et de l’autre, des femmes, dans une même salle, pour discuter des défis liés à la violence imputée aux groupes jihadistes et du renforcement de la cohésion sociale.

Les commissions nationales des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont mobilisé les communautés transfrontalières pour cet événement, financé par le système des Nations unies pour renforcer la gouvernance des zones frontalières afin de consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits.

Un match amical de football entre les jeunes des villages frontaliers s’est tenu à Laléraba. Il a été interrompu par une forte pluie, alors que l’équipe burkinabè menait (1-0). Cette rencontre sportive et les échanges entre les populations ont meublé la première journée de cet événement qui se tient sur deux jours.

Pour Marc Vincent, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Côte d’Ivoire, l’évènement se tient en prélude au lancement officiel du Projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».

Ce projet, d’un coût global de 4 millions de dollars US, soit plus de 2,6 milliards FCFA, s’étend sur la période allant janvier 2022 à décembre 2023. Il est financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF) et vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières face aux dynamiques évolutives de conflits en lien avec la crise au Sahel.

Le projet vise également à renforcer la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 Km de frontières et des liens culturels, ethniques et économiques, avec des défis identiques en termes de déficit de gouvernance des zones frontalières, combinés à une gestion complexe des conflits fonciers.

Ces défis exposent ces régions frontalières à l’influence et à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel avec la menace des groupes armés non étatiques (GANE), dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les services de l’État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmerie, forces de défenses).

Parlant au nom du Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), dont il est le Coordonnateur technique chargé des contentieux, des affaires juridiques et de la coopération transfrontalière, Oyewole Nuridine, s’est félicité de ce projet qui vient favoriser davantage le brassage entre ces peuples et consolider la fraternité et les liens séculaires.

« C’est vrai que nos pays sont délimités par une frontière, mais ce sont les mêmes peuples qui vivent de part et d’autre. C’est pourquoi, notre rôle est de faire en sorte qu’à travers la coopération transfrontalière, nous puissions consolider la paix, créer une cohésion sociale, mais surtout permettre à ce que nos zones frontalières soient des espaces de paix et de développement », a soutenu M. Nuridine.

Au cours des échanges, les jeunes ont soulevé la question du manque d’emplois qui favorise la poussée terroriste dans la région. Quant aux femmes, notamment celles du Burkina Faso, elles ont relevé la problématique de l’entrepreneuriat et la peur de représailles de la part d’habitants qui sont de connivence avec les groupes armés.

Ce qui fait dire à Mme Mariam Kam, la Secrétaire générale de la Coordination départementale des femmes Gnangologo, au Burkina Faso, à souligner qu’au niveau de « l’ambiance et l’amour, il n’y a pas de différence entre ces deux pays, tout va bien entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ».

A cause du terrorisme, « nous avons la peur au ventre. Ça tire de partout et chaque jour. Nous avons des déplacés internes », a-t-elle déploré.

Innovation technologique : Huawei explore la 5.5G

L’entreprise veut offrir à ses clients une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.Le groupe Huawei, géant chinois des Télécoms, veut offrir une expérience accrue aux utilisateurs de ses technologies. Pour ce faire, il a présenté du 18 au 21 juillet 2022 des produits et des solutions innovantes, à l’occasion de la tribune dénommée « Win-Win Huawei Innovation Week (Semaine de l’innovation gagnante 2022) », à Shenzhen, en Chine.

Au cours de cet évènement, des responsables en charge de pools technologiques de Huawei ont dévoilé l’ingénierie du groupe et des innovations opérées, dont le bond à la 5 G et l’ouverture sur la 5.5G, un spectre qui accroîtra l’expérience des utilisateurs.

David Wang, le directeur exécutif du Conseil d’administration, président du Conseil d’administration de l’infrastructure TIC, a montré l’impact des innovations sur la performance des services, tout en invitant les utilisateurs à appréhender l’avenir au cœur de la 5.5G.

« A l’horizon 2025, la diversité et l’ampleur des besoins en services de réseau créeront un énorme potentiel de marché nouveau. Nous appelons les opérateurs et les partenaires industriels à discuter avec nous de ces opportunités et à ouvrir la voie à la 5.5G », a-t-il lancé.

Selon M. Wang, de 5.5G à F5.5G et Net5.5G, les futurs réseaux offriront une expérience de 10 Gbps, iront au-delà de la connectivité pour inclure la détection et feront des réseaux de conduite hautement autonomes une réalité.

Huawei a proposé la 5.5G pour la première fois lors du 11e Forum mondial du haut débit mobile en 2020, et la F5.5G (ou 5.5G fixe) lors du Sommet mondial des analystes en avril dernier. Depuis lors, le secteur n’a cessé de bouillonner de nouvelles idées et de meilleures pratiques.

De nouvelles exigences 

Pour répondre aux exigences des nouveaux services ToC et des applications ToB, le groupe veut continuer à innover vers la 5.5G afin d’améliorer les capacités de ses utilisateurs et le spectre de cette technologie.

« Étant donné que nous avançons vers l’ère de la 5.5G, tous les acteurs du secteur doivent travailler de concert pour porter les normes à maturité et cultiver un secteur florissant », a poursuivi David Wang.

Il a appelé les acteurs du secteur à la définition de la vision et la mise en place d’une feuille de route de la 5.5G, ainsi que l’élaboration de normes technologiques pour faire écho à celles établies par le 3GPP, l’ETSI et l’UIT.

Cette collaboration de tous les acteurs du secteur devrait permettre de promouvoir un écosystème industriel florissant en incubant davantage de cas d’utilisation et en accélérant la transformation numérique et intelligente.

Satisfaire la future génération 

Une multitude de nouvelles exigences placeront la barre plus haut pour les infrastructures TIC de la prochaine génération. Dans ce contexte, M. Wang a indiqué que les nouveaux développements de la technologie numérique doivent permettre une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.

Dans le domaine industriel, le numérique s’est déjà engagé sur une voie rapide. L’intelligence artificielle, poursuivra-t-il, sera intégrée au processus de production des entreprises et la taille du marché de l’IoT 5.5G augmentera.

Aujourd’hui, on note des obstacles à l’informatique tels que les murs de mémoire, l’utilisation déséquilibrée des ressources des centres de données et la faible efficacité énergétique, qui entravent l’essor de la nouvelle demande en informatique.

Pour relever ces défis, M. Wang a affirmé que le secteur doit innover au niveau de l’architecture et des systèmes afin de stimuler l’offre en matière d’informatique. Il a relevé quelques caractéristiques de la 5.5G.

Selon lui, la première est une expérience utilisateur à 10 Gbps. La 5.5G offrira une expérience d’utilisateur de 10 Gbps grâce à la technologie MIMO qui offre une plus grande largeur de bande, une meilleure efficacité spectrale et une modulation d’ordre supérieur.

Grâce à des technologies de nouvelle génération comme la FTTR, le Wi-Fi 7, le 50G PON et le 800G, la F5.5G apportera partout une expérience utilisateur à 10 Gbps. Lors de l’événement, M. Wang a proposé pour la première fois le Net5.5G, qui définit l’évolution des réseaux IP pour répondre à la demande croissante de puissance informatique par les applications intelligentes.

La 5.5G s’étendra au-delà de la connectivité pour inclure la détection, ce qui donnera lieu à une multitude de nouveaux scénarii et applications. Avec la 5.5 G, le stockage centré sur les données permettra de dépasser les limites actuelles de l’architecture de stockage.

Les technologies de détection sans fil et de détection par fibre optique seront utilisées pour la collaboration véhicule-route et la surveillance de l’environnement, a fait observer David Wang, soulignant que « l’IdO passif intégrera les technologies cellulaires et d’étiquettes passives pour créer 100 milliards de connexions potentielles ».

Avec cette nouvelle technologie, les réseaux de base 5.5G redéfiniront les architectures et les technologies fondamentales pour permettre de nouveaux scénarii de services comme les réseaux privés industriels, les réseaux industriels de terrain et les nouveaux appels.

Côte d’Ivoire : 30,78% de taux de réussite au baccalauréat 2022

Le baccalauréat 2022 enregistre un taux national de réussite de 30,78% contre 29,24% en 2021, soit une hausse de 1,54%.Ces résultats officiels ont été communiqués, lundi, par la Directrice des examens et concours (DECO), Mme Mariam Nimaga-Dosso.

« A l’examen du baccalauréat cette session, 319 847 candidats étaient effectivement présents. 98 446 ont été déclarés admis, soit un taux de réussite de 30,78% contre 29,24% en 2021 », a déclaré Mme Dosso lors d’un point de presse.

« Ce pourcentage connaît donc une hausse de 1,54% », a-t-elle ajouté, faisant observer que cet examen s’est déroulé sans incident dans les 525 centres sur l’ensemble du territoire national.

Au plan du genre, sur 147 758 présentes, 45 857 sont admises, soit 31,04%. Ces admises constituent une proportion de 46,58% des lauréats au plan national.

Au niveau des garçons, sur 172 089 présents, 52 589 sont admis, soit 30,56%. Leur proportion dans le nombre des admis au plan national est de 53,42%.

Ces résultats du baccalauréat 2022 mettent ainsi fin aux examens à grand tirage de l’année 2022 du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

Pretoria et Abidjan signent six nouveaux accords de coopération

Les accords de partenariats portent notamment sur le développement social et l’inclusion sociale, la coopération économique, la promotion du commerce et des investissements ainsi que les transports.Cette signature d’accords bilatéraux a eu lieu dans le cadre d’une visite d’Etat du président ivoirien, Alassane Ouattara, en Afrique du Sud, du 20 au 23 juillet 2022, au cours duquel il s’est entretenu vendredi avec son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. 

Les deux chefs d’Etat ont échangé sur la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ainsi que sur les questions régionales et internationales. Ils se sont réjouis de leur parfaite convergence de vues sur plusieurs sujets d’intérêt commun.

Ils ont également salué « la coopération exemplaire » entre leurs deux pays matérialisée par la signature de six nouveaux accords sur le développement social et l’inclusion sociale, la coopération économique, la promotion du commerce et des investissements et les transports.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a souhaité le renforcement de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ainsi que l’accroissement des échanges commerciaux entre les deux pays.

M. Ouattara a appelé de ses vœux l’implantation plus accrue d’entreprises ivoiriennes en Afrique du Sud et d’entreprises sud-africaines en Côte d’Ivoire afin d’intensifier la coopération dans le domaine de la défense, de la lutte contre le terrorisme et de la transformation des matières premières, notamment le cacao et le café, mais aussi dans le domaine artistique.

Le président Cyril Ramaphosa a, pour sa part, salué les efforts admirables et continus de son homologue ivoirien pour le renforcement des relations de coopération entre Abidjan et Pretoria ainsi que son leadership dans la sous-région ouest-africaine et au niveau du continent africain.

M. Ramaphosa a, en signe de fraternité et de l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, élevé le président Alassane Ouattara dans l’Ordre de l’Afrique du Sud, la plus haute distinction sud-africaine.

Les deux chefs d’Etat ont pris part au Forum des Affaires Afrique du Sud – Côte d’Ivoire. Un Forum, placé sous le thème « accélérer le commerce et l’investissement entre l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire par des partenariats renforcés ».

Un incendie perturbe la fourniture d’électricité à Abidjan

L’incident s’est produit au poste de Yopougon 1, à Abidjan.Retour à la normale dans la fourniture d’électricité à Abidjan. Selon la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), l’incendie qui a perturbé, ce jeudi, la fourniture du courant dans des communes de la capitale économique ivoirienne et de l’intérieur du pays a été maîtrisé.

« Ce jeudi 21 juillet 2022, un incendie au poste de Yopougon 1, a occasionné une perturbation de la fourniture de l’électricité dans quelques communes d’Abidjan et de l’intérieur du pays », explique la CIE dans un communiqué reçu à APA.

Elle conclut : « L’incendie a été maitrisé. La situation est sous contrôle. Nos techniciens sont mobilisés pour un retour à la normale dans les meilleurs délais ».

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Alassane Ouattara en visite d’État en Afrique du Sud

Le chef de l’État ivoirien, sur invitation de son homologue Cyril Ramaphosa, sera en Afrique du Sud du 20 au 23 juillet 2022.Pour renforcer l’axe Pretoria – Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara s’entretiendra, vendredi, avec Cyril Ramaphosa. Les deux dirigeants discuteront de coopération et des actualités régionale et internationale.

En outre, ils présideront une cérémonie de signature d’accords bilatéraux et le Forum des affaires Afrique du Sud – Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara devrait se rendre, samedi, à la prison de Robben Island où Nelson Mandela, le héros de la lutte anti-apartheid, a passé 18 ans de ses 27 années de prison.

Cette visite d’État, qui a lieu après celle du président sud-africain à Abidjan, du 1er au 3 décembre 2021, s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays. En 2020, le volume des échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud était évalué à 371 milliards F CFA.

Le Togo va assurer la médiation entre le Mali et la Côte d’Ivoire

Le Togo accepte d’aider le Mali à régler son différend avec Abidjan autour des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako.

 

Ce sont 49 soldats ivoiriens qui avaient été arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de la capitale malienne. Ils sont accusés par les autorités de la transition d’être des « mercenaires ». La Côte d’Ivoire demande leur libération « sans délai » et affirme que leur présence dans le cadre d’opérations de soutien à la Minusma était « bien connue des autorités maliennes ».

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, était lundi 18 juillet à Bamako. Il a été reçu par le président de la transition malienne. Selon le communiqué conjoint publié après la rencontre, le colonel Assimi Goïta « s’est réjoui de l’accompagnement fraternel et sans relâche du Togo » et « a salué l’engagement personnel » du président Faure Gnassingbé « pour la réussite de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. »

Le président de la transition malienne s’est dit « ouvert au dialogue et disposé à œuvrer à un dénouement heureux de cette situation ».

Après la rencontre, Alassane Ouattara a lui aussi remercié son homologue togolais, représenté par Robert Dussey pour, « les initiatives prises en faveur de la paix et de la sécurité (…) en vue de trouver une solution rapide », à la crise entre les deux capitales.

L’affaire de ces soldats ivoiriens arrêtés au Mali crée des tensions entre Bamako et Abidjan qui estime que ses militaires ont été interpellés « injustement ».

Depuis, Bamako a aussi suspendu les rotations militaires de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, qui auraient dû reprendre après la levée des sanctions de la Cédéao le 3 juillet. Dans cette affaire, le colonel Assimi Goïta souhaite donc voir Lomé mener une mission de « bons offices entre les parties concernées ».

L’agence Fitch donne à la BAD la note de crédit AAA

L’agence mondiale de notation de crédit Fitch Ratings a confirmé la note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) avec une perspective stable, révèle un communiqué parvenu à APA.Il s’agit d’une reconnaissance très forte de la solidité financière et du profil de la Banque africaine de développement, ainsi que du soutien extraordinaire de ses actionnaires.

L’importance du mandat public de la Banque, sa gouvernance et l’excellente qualité de sa gestion des risques ont été soulignés par Fitch.

En réaction, le vice-président par intérim pour les finances et directeur financier de la Bad, Hassatou N’Sele, a déclaré : « Cette excellente note de crédit permet à la Banque africaine de développement de fournir des ressources financières aux pays africains à des niveaux favorables pour développer leurs économies. C’est extrêmement important dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt et de problèmes liés à la viabilité de la dette ».

Une reconnaissance pour la Bad

La Bad a déclaré que son rôle dans le façonnement du paysage mondial du développement a reçu une reconnaissance supplémentaire cette semaine.

Publiez ce que vous financez, la campagne mondiale pour la transparence de l’aide et du développement, a classé le portefeuille souverain de la Banque africaine de développement au premier rang des 50 institutions mondiales de développement dans son indice de transparence de l’aide 2022.

Sur la base de sa solide position financière, la Banque a lancé ce qu’elle appelle des initiatives qui changent la donne pour l’Afrique, qu’il s’agisse d’aider les pays africains à se relever de la Covid-19 ou de s’attaquer à la crise mondiale de l’insécurité alimentaire déclenchée par le conflit Russie-Ukraine.

Alors que la crise alimentaire mondiale frappe durement le continent, la Bad a approuvé une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

Celle-ci fournira à 20 millions de petits exploitants agricoles du continent des semences certifiées et un accès aux engrais agricoles pour leur permettre de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture.

La production alimentaire augmentera ainsi de 12 milliards de dollars en deux ans seulement et s’appuiera sur le succès de son programme phare Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT), qui a permis de fournir des variétés de blé tolérantes à la chaleur à 1,8 million d’agriculteurs dans sept pays. Une quarantaine de pays ont déjà demandé un financement à la Facilité.

Première institution de financement du développement du continent, la Bad est composée de trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (Bad), le Fonds africain de développement (Fad) et le Fonds fiduciaire du Nigeria (NTF).

Implantée dans 41 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la Bad compte 54 Etats membres.

Un forum sur l’efficacité énergétique en Afrique à Abidjan

L’évènement se tiendra fin septembre prochain.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, va accueillir la 3e édition du Forum sur l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables les 28 et 29 septembre 2022. La rencontre permettra d’explorer les opportunités de financement de la transition énergétique des entreprises en Afrique et sera axée autour du thème : « Transition énergétique : Quelles opportunités de financement en Afrique ? ».

Initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), ce Forum se tiendra en collaboration avec l’agence marocaine de communication AOB, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique et les ministères ivoiriens de l’Energie et de l’Environnement.

Les participants vont explorer les opportunités de financement de l’efficacité énergétique (EE) et des énergies renouvelables (EnR), ainsi que leur disponibilité pour les entreprises en Afrique, dans un contexte de crise énergétique mondiale amplifié par le conflit russo-ukrainien.

Ce rendez-vous permettra aussi d’offrir des modèles économiques, disponibles, pour l’EE et les EnR dans l’industrie, le bâtiment, le transport et l’éclairage, etc.

A travers sa participation au Forum EE & EnR, l’Etat de Côte d’Ivoire entend montrer son intérêt, son engagement et ses actions en faveur de la maîtrise de l’énergie, véritable enjeu stratégique pour les économies au regard de la conjoncture économique mondiale.

Pour le Patronat, il entend saisir cette opportunité pour présenter aux entreprises le levier de compétitivité qu’est l’efficacité énergétique ainsi que les opportunités d’affaires, de création d’entreprises, d’emplois et de financement.

L’agenda des deux journées comporte notamment une conférence inaugurale, huit tables rondes et des conférences-débats, ainsi que des expositions de solutions technologiques et des sessions Business to Business (B to B).

Afrique de l’Ouest : vers l’évaluation des performances des pêches

L’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT, sigle anglais) apporte un soutien concret aux pêcheries côtières.Les pêcheries côtières sont intrinsèquement complexes en raison de l’hétérogénéité des communautés qui y s’activent, des engins de pêche, des navires et des espèces, ainsi que de la diversité des caractéristiques géophysiques, écologiques et socio-économiques.

Pour évaluer leurs performances, le projet « Initiative pêche côtière, composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déroulé en Côte d’Ivoire, au Cabo Verde et au Sénégal, a développé l’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT).

L’objectif visé est d’offrir aux pêcheurs ouest africains des avantages environnementaux, sociaux et économiques durables à travers une bonne gouvernance, des incitations correctes et l’innovation.

« L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêche côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, bref à des conditions de vie difficile », a dit Makhfousse Sarr, chargé de Programme à FAO-Sénégal.

Dans son discours à l’ouverture d’un atelier de formation sur le FPAT (18-21 juillet 2022 à Dakar) dont APA a reçu une copie, M. Sarr soutient que l’analyse d’un secteur des pêches aussi complexe nécessite des outils holistiques qui intègrent les dimensions gouvernance, éco-biologiques, socioéconomiques et environnementales.

« Elle nécessite également des données historiques disponibles sur une période plus ou moins longue. Ce qui correspond à l’Approche écosystémique des pêches (AEP) en cours d’expérimentation dans le cadre de ce projet », informe-il.

Pour Diène Faye, Directeur des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, si la vitalité de notre pêche n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins qu’analyser et évaluer les performances de nos pêcheries reste un exercice complexe.

« Cette complexité, affirme M. Faye, s’explique par les enjeux, les dimensions et les échelles plurielles qui caractérisent la pêche et par conséquent les défis de collecte et d’analyse des données et informations diverses permettant d’appréhender, d’évaluer et d’illustrer les performances de nos pêcheries et donc de nos actions ».

Le projet « Initiative Pêche Côtière (CFI) » est un effort mondial visant à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société. Cela, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce programme est également mis en œuvre dans trois autres pays : l’Équateur, l’Indonésie, le Pérou.

Côte d’Ivoire: des failles dans la gestion des fonds Covid-19

L’enveloppe financière dégagée visait à atténuer les effets de la pandémie du nouveau coronavirus.La gestion des fonds de soutien Covid-19, destinés à appuyer les entreprises, le secteur informel et les personnes vulnérables en Côte d’Ivoire, ressort des « insuffisances » dans son exécution, selon le rapport annuel 2020 de la Cours des comptes.

Cette juridiction de contrôle des dépenses publiques a audité la conformité de la gestion de quatre fonds Covid-19, à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), le Fonds de soutien aux PME (FSPME), le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI) et le Fonds spécial de solidarité Covid-19 (FSS Covid-19).

Le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), doté d’un budget de 38 milliards Fcfa en vue de préserver l’outil de production et les emplois, a été exécuté à hauteur de 23,62 milliards Fcfa, soit 62,16% de taux d’exécution dont 17,51% pour le fonctionnement, 87,09% de prêts directs et 4,97% pour les garanties.

La Cour des comptes, à l’issue de l’audit, a relevé des « insuffisances » qui ont fait l’objet de recommandations. Elle a dénoncé le « non-respect des critères de sélection des bénéficiaires du fonds » et « l’absence de dispositif permettant de suivre le respect des engagements et des restrictions », avant d’inviter le ministère en charge de l’exécution à se conformer aux dispositions réglementaires.

Le rapport public annuel 2020 de la Cour mentionne « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du Fonds de soutien aux grandes entreprises ».

Quant au Fonds de soutien aux PME (FSPME), il a été doté d’un budget de 40 milliards Fcfa pour soutenir l’activité économique des PME. Le budget 2020 du FSPME a été exécuté à hauteur de 30,31 milliards Fcfa, soit un taux d’exécution de 75,79%.

Les « insuffisances » dans la gestion de ce Fonds portent sur le « non-respect des engagements des bénéficiaires » et la non-formalisation des contrats de la rémunération du personnel d’appui.

La Cour note en outre un « manque de flexibilité dans les remboursements anticipés », recommandant de « supprimer des conventions, la clause de préavis irrévocable concernant le remboursement anticipé des prêts ». Elle déplore aussi « l’inexistence de dispositif automatisé de contrôle de cumul ».

Pour le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI), il est doté d’un budget de 20 milliards Fcfa, exécuté à hauteur de 19,075 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 95,37%.

L’audit révèle « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du FASI » et le « non-enregistrement des bénéficiaires à la CMU (Couverture maladie universelle) ».

L’audit de la Cour des comptes fait état de « faiblesses des rapports de paiement des sociétés de téléphonie mobile ».

Concernant le Fonds spécial de solidarité (FSS), destiné à l’urgence humanitaire, il est doté d’un budget de 50 milliards Fcfa et constitue le volet social d’un ensemble de mesures prises face à la pandémie de Covid-19.

Ces ressources mises à la disposition du FSS ont été exécutées à hauteur de 75,62% au 31 décembre 2020, dont 40,49% pour le financement des « autres vulnérabilités » et 34,79% de transferts monétaires destinés aux personnes vulnérables impactées par la Covid-19.

A l’issue de l’audit de la gestion du FSS, la Cour a relevé comme « insuffisances » l’absence de nomination des membres des organes de gestion, un « défaut de conventions » qui devraient permettre d’encadrer par un contrat formel les relations avec les opérateurs avant d’engager les dépenses.

Militaires ivoiriens arrêtés à Bamako : Lomé pour lever l’incompréhension

Le Togo offre sa médiation pour le règlement de l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.La voix de la raison est-elle en train de résonner dans le différend opposant le Mali à la Côte d’Ivoire à propos de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako, dimanche 10 juillet ? C’est une possibilité après la visite effectuée à Bamako, lundi 18 juillet, par le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur.

Au cours de son tête-à-tête avec le professeur Robert Dussey, le Colonel Assimi Goita, président malien de la transition, « s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation des 49 soldats ivoiriens arrêtés, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali ».

« Le président de la transition a souhaité que le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées », a indiqué le communiqué conjoint publié au terme de cette rencontre.

Cet appel à Lomé pour réconcilier Abidjan et Bamako « n’est pas une surprise » pour l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan. « Pour mémoire, le Mali avait également sollicité l’appui du Togo en vue de faciliter les discussions avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans l’optique de la levée des sanctions imposées par l’institution régionale », rappelle-t-il.

En mai 2022, le ministre malien des Affaires étrangères et son homologue togolais avaient annoncé que le président Faure Gnassingbé avait accepté de mener une mission de facilitation pour la levée de l’embargo de la Cedeao sur le Mali.

Le chef de l’Etat togolais s’était dès lors investi en faveur d’un accord sur la durée de 24 mois que proposait Bamako, alors que l’institution régionale exigeait une échéance de 12 à 16 mois de transition. Quoi qu’on puisse dire, la mission de facilitation n’a pas été un échec. La preuve, le 4 juillet dernier, la Cedeao a accepté les 24 mois de transition. Par conséquent, les sanctions économiques et financières contre le Mali ont été levées lors de la 61e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao tenue à Accra, la capitale du Ghana.

Le même jour, le gouvernement malien avait « chaleureusement » remercié le président du Togo, Faure Gnassingbé, pour ses « efforts inlassables ayant permis d’arriver à un accord ».

Dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés par Bamako, de quel atout dispose Lomé pour concilier les deux parties ? « Acteur entretenant de bons rapports avec les différentes parties impliquées dans l’affaire, le Togo apparaît ainsi comme un acteur de choix afin de régler par la voie diplomatique ce différend opposant la Cote d’Ivoire et le Mali », analyse Yannick Houphouët Kouablan, qui rappelle que le président togolais s’était déjà rendu en avril dernier à Abidjan pour plaider le cas du Mali auprès du président Alassane Ouattara.

Lors de son audience du lundi 18 juillet avec le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, le chef de la diplomatie togolaise a « réaffirmé la disponibilité du président Faure Gnassingbé à poursuivre son appui à la transition » et à « aider à la résolution de cette situation ».

Dimanche 10 juillet, 49 soldats ivoiriens sont arrêtés à l’aéroport de Bamako. Ils sont considérés par le gouvernement de transition comme « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali et du retour à l’ordre constitutionnel ». Ils ont été mis à la disposition de la justice.

Mardi 12 juillet, le Conseil national de sécurité ivoirien s’est réuni sous la présidence d’Alassane Ouattara et a demandé la libération « sans délais » de ces militaires qui, selon la version d’Abidjan, « sont des éléments nationaux de soutien », « un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des missions de maintien de la paix ». A ce titre, ils devaient assurer la sécurité de la base logistique de la compagnie aérienne Sahel Aviation Service (SAS).

Côte d’Ivoire : le programme social présenté à New-York

La Côte d’Ivoire a présenté à New-York, son Programme social du gouvernement (PSGouv), en marge du Forum Politique de Haut Niveau sur les ODD.Cet événement, organisé vendredi en collaboration avec l’UNFPA, a eu lieu en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs du développement durable (ODD).

La Côte d’Ivoire, à l’instar de 21 pays africains, a dévoilé son deuxième Rapport national volontaire sur les ODD au Forum politique de Haut Niveau des Nations unies (HLPF), sur le développement durable qui se tient, à New York, du 5 au 15 juillet 2022.

La délégation ivoirienne est conduite par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, accompagnée de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré.

Les autorités ivoiriennes ont entretenu leur auditoire autour du thème « Le Programme social du gouvernement (PSGouv), un accélérateur innovant pour l’autonomisation des femmes et l’atteinte des ODD ».

L’objectif est de promouvoir le Programme social du gouvernement comme un accélérateur de l’autonomisation de la femme et de mettre en évidence le rôle joué par le Système des Nations Unies en général et l’UNFPA en particulier.

A travers ce programme, le système des Nations Unies a appuyé la Côte d’Ivoire dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales.

Au cours de la session, les intervenants vont discuter du PSGouv et de sa contribution à l’accélération de la réalisation des ODD.

Les efforts du gouvernement ivoirien et ses partenaires ont permis, entre autres, l’élimination de la mortalité maternelle, la fin des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, et l’élimination des violences basées sur le genre, y compris le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines.

La première phase du PSGouv (2019-2020), initialement financée à hauteur de 727,5 milliards de FCFA, puis révisée à 1 046,6 milliards de FCFA, a permis d’atteindre des résultats probants aux niveaux du programme d’accès et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans en particulier les filles.

Elle a favorisé la distribution de kits d’accouchement, de kits de césariennes et de produits divers, du programme d’électricité pour tous, du programme d’accès à l’eau potable, du programme d’entretien routier, du programme des filets sociaux et de la Couverture maladie universelle.

La deuxième phase du PSGouv (2022-2024), elle, vise à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord.

Cette phase, déjà, a permis l’accès à l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle est financée à hauteur de 3 182,4 milliards Fcfa.

Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable est le forum mondial central visant à fournir un leadership politique, des orientations et des recommandations sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des 17 ODD.

Les Objectifs de développement ont été adoptés à l’unanimité par les dirigeants mondiaux en septembre 2015.

Le Forum offre aux pays, à la société civile et aux entreprises l’occasion de souligner les efforts qu’ils déploient pour atteindre les ODD et de s’engager dans un processus d’apprentissage mutuel en échangeant des idées et des meilleures pratiques.

Un vol cargo fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan

Un vol cargo, faisant Abidjan-Monrovia, a fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan après que le train d’atterrissage a pris feu, a rapporté dimanche à APA une source aéroportuaire, indiquant qu’« aucun dommage » n’a été enregistré.« Il s’agit du vol SIV 107, un avion de type ATR72 qui faisait Abidjan-Monrovia », a précisé cette source qui a requis l’anonymat, soulignant que « la compagnie fait du vol cargo pour le compte de DHL », une entité spécialisée dans le transport de colis.

C’est un appareil de la compagnie Solenta aviation récemment « rachetée » par un Ivoirien, a-t-il confié. L’incident intervient une semaine quasiment après qu’un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord ivoirien, a raté son atterrissage.

Le train d’atterrissage avant du vol d’Air Côte d’Ivoire, transportant 17 passagers et 5 membres d’équipage, n’était pas sorti, mais l’avion avait pu atterrir sans problème majeur. La piste d’atterrissage a été ouverte dimanche dernier à 00h15 (GMT, heure locale), 5h après l’incident.

La compagnie aérienne Solenta aviation a les droits de DHL pour opérer en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. L’incident est survenu à la suite de surchauffes des trains d’atterrissage où les pompiers ont vu la fumée.

Terrorisme : Paris annonce un nouvel «agenda de sécurité» en Afrique

Le nouveau ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé samedi à Abidjan la construction d’un « agenda de sécurité » face au terrorisme en Afrique, notamment dans la bande sahélo-saharienne.M.  Sébastien Lecornu s’exprimait, à l’issue d’une séance de travail avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.  Il s’est ensuite entretenu avec le président Alassane Ouattara.

 Il a dit avoir évoqué « la lutte contre le terrorisme, ce que les forces françaises ont accompli avec les forces Serval et Barkhane au Mali et dans l’ensemble de la zone, (ce qui) est évidemment clé pour apporter des réponses (sécuritaires) importantes ».

 « On rentre désormais dans un nouvel agenda qu’il va nous falloir travailler. Cet agenda, nous allons le co-construire avec les principaux pays amis (…) dans cette zone », a indiqué M. Sébastien Lecornu.

 Cet agenda va « se déployer en matière de réflexion sur le renseignement, l’interopérabilité sur nos forces armées, sur le rôle aussi des unités françaises quand elles sont positionnées dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui est un peu la vitrine de ce que nous souhaitons développer ».

 « C’est un agenda qui, ensuite, va nous permettre avec le président de la République, Emmanuel Macron, aussi d’avoir une position plus européenne (singulièrement avec les homologues de la Méditerranée, Grec, Italien, Espagnol) », a-t-il poursuivi.

 Le ministre français des Armées a fait observer que l’agenda devrait être connu « pour l’automne et la fin de l’année, mais c’est un semestre de travail qui s’ouvre ». Il a confié avoir déjà eu une séquence de travail avec M. Birahima en marge du salon d’armement Eurosatory à Paris.

 

« Je m’étais engagé avec le ministre que lors de ma première tournée en Afrique, en tant que nouveau ministre des Armées de venir en Côte d’Ivoire (…) au regard de la maturité de notre coopération en matière de défense », a-t-il poursuivi.

 Cet agenda de sécurité en Afrique sera accentué notamment sur « la bande sahélo-sahélienne de manière globale (…) tout autour du Mali », a fait savoir le ministre français des Armées, M. Sébastien Lecornu.

 Selon M. Lecornu, il y a « de plus en plus, une sorte de myopie en Europe et en France, où la guerre en Ukraine mobilise l’ensemble des concentrations, des intentions et des énergies. Mais, pour autant, il ne faut pas oublier l’actualité de sécurité et aussi de développement en Afrique ».

 Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a mentionné avoir parlé avec son homologue des questions liées au terrorisme, au trafic de la drogue, la piraterie maritime et le mode opératoire pour enrayer ces fléaux dans la sous-région.

La France étant un partenaire de longue date en matière de coopération sécuritaire, M. Tené Birahima Ouattara s’est félicité de ce que « de plus en plus, la France déploie des moyens importants pour aider la Côte d’Ivoire à faire face à ces fléaux qui minent la sous-région ». 

 Les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) sont basées à Port-Bouët, une cité balnéaire, dans le Sud d’Abidjan. Avant son entrevue avec son homologue ivoirien, M. Sébastien Lecornu s’est rendu dans le camp des soldats français présents dans le pays depuis des décennies.

Le FPI demande à Bamako la « libération des 49 militaires » ivoiriens

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui demande par ailleurs à l’Etat de Côte d’Ivoire de privilégier la voie diplomatique dans cette affaire, selon un communiqué parvenu à APA.« Le FPI demande la libération des 49 militaires, nos concitoyens, détenus au Mali, exprime sa solidarité avec leurs différentes familles et reste saisi du dossier », indique le communiqué signé de son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré.

Le parti de l’ex-Premier ministre Affi N’Guessan dit suivre « avec beaucoup d’attention le déroulement du dossier des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali et encourage le gouvernement à privilégier l’axe de la diplomatie dans la quête de solutions pour le dénouement heureux et diligent de cette affaire ». 

Le dimanche 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’aéroport international de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes, lundi, comme des mercenaires.

Le mardi 12 juillet 2022, le gouvernement ivoirien a réagi, à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments Nationaux de Soutien (NSE) » et que « la présence de ce détachement des Eléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ».

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels à la libération des prisonniers, les autorités maliennes campent sur leur position invoquant que la présence des militaires ivoiriens ne saurait se justifier.

Décrispation : Ouattara assure rencontrer Gbagbo et Bédié « régulièrement »

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, assure rencontrer « régulièrement » ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, en vue de la décrispation socio-politique.« Les autres considèrent que c’est une rencontre exceptionnelle, mais on doit considérer qu’elle est plutôt ordinaire et qu’elle sera régulière et chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges », a déclaré le président de la république Alassane Ouattara.

« Je leur ferais appel pour recueillir leurs avis et leurs recommandations (et) je trouve que ce sera une très bonne chose pour la nation », a ajouté M. Ouattara, soutenant que cela permettrait « d’entendre et d’écouter les prédécesseurs et leurs expériences du pays ».

Gbagbo et Henri Konan Bédié sont les principaux leaders politiques du pays vu le poids politique qu’ils représentent et « nous aurons l’occasion de nous voir régulièrement en fonction de leur disponibilité », a-t-il poursuivi.

Le président Ouattara a dit avoir eu « une bonne séance de travail » avec ses prédécesseurs. M. Gbagbo a fait savoir que « le président de la République et ses deux prédécesseurs ont exprimé leur volonté de faire de cette première rencontre un levain de la décrispation du climat sociaux-politique national en Côte d’Ivoire ».

« Le président de la République a salué la spontanéité de la réponse réservée à son invitation », a indiqué M. Gbagbo, soulignant que lui et M. Bédié ont pour leur part « exprimé leur reconnaissance au président Alassane Ouattara pour son accueil fraternel ».

Cette rencontre intervient dans le cadre des recommandations du dialogue politique entre le gouvernement, les groupements et partis politiques, ainsi que la société civile.

Les soldats ivoiriens au Mali y sont pour le « compte de la Minusma » (armée)

L’armée ivoirienne soutient que ses 49 soldats arrêtés à Bamako par le gouvernement de la Transition au Mali, sont arrivés dans le pays pour le compte de la Minusma, la mission onusienne.« Nous avons été surpris ce matin par un commentaire d’une correspondante de RFI à New-York. Nous retenons que le porte-parole de la Minusma, M. Salgago, basé à Bamako, a déjà affirmé connaître l’existence de ce détachement de soutien national ivoirien basé à Bamako », a dit à la presse le colonel Guezoa Mahi Armand, conseiller aux opérations extérieures du chef d’Etat-major général des armées ivoiriennes.

« Quant à dire qu’ils ne sont pas enregistrés dans les fichiers de la Minusma, je voudrais indiquer que les éléments arrêtés, l’ont été à l’aéroport, dès leur arrivée et n’ont eu le temps d’accomplir aucune formalité administrative », a-t-il souligné.

Selon l’officier de l’armée ivoirienne, il est important, par contre, de relever « que tous leurs prédécesseurs ont toujours bénéficié du badge UN qui atteste de leur présence officielle et des décorations ONU au terme de leur mission ».

Ensuite, « les éléments de la section descendante ont été décorés le 10 juin dernier sur leur base à l’aéroport par le Commandant de la Force de la Minusma (et) peut-on trouver meilleure preuve de cette reconnaissance officielle ? », s’est-il interrogé.

Pour lui, « cela signifie clairement que ce détachement de soutien national existe régulièrement. Notre présence sur la base de Sahélien Aviation Service est fondée sur l’existence d’un contrat de services partagés ».

« Nous profitons d’une base logistique opérée par la société SAS, pour installer notre élément de soutien national aux côtés de plusieurs autres (Allemagne, Autriche, Belgique, Suède, Pakistan etc…) », a-t-il renchéri.

Il a expliqué qu’il s’agit de disposer d’une base logistique au profit de leurs personnels déployés au compte de la Minusma. Ce faisant, tous les équipements en direction de leurs détachements de Tombouctou et de Mopti ou devant être reversés à Abidjan pour maintien en condition, tous leurs milliers de personnels déployés au Mali dans le cadre de la Minsuma, transitent par cette base.

« Nous laissons le soin à la société SAS de confirmer l’existence de ce partenariat. Depuis 2019, nous en sommes à la 8ème rotation. En tout état de cause, conformément à ce partenariat, l’acheminement des personnels descendants et le déploiement de la relève ont été effectués par des avions de la SAS, avec les autorisations », a-t-il poursuivi.

« Le MOU signé avec l’ONU, nous autorise à détenir des armes pour nous protéger et protéger les installations qui nous abritent. Les détachements sont donc engagés avec leurs armements. Et, je vous rappelle qu’il s’agit de terrorisme au Mali », a-t-il fait savoir.

« Nous constatons néanmoins que le personnel du 7ème détachement en fin de séjour a été embarqué, plus tôt le matin, dans ce même aéroport, avec une partie de leurs armements, sans difficulté aucune », a-t-il fait remarquer.

S’il a existé un problème de communication en ce qui concerne le détachement immédiatement acheminé pour la relève, cela pourrait trouver solution autrement, a laissé entendre l’officier ivoirien.

« Toutes les preuves fournies à l’Etat malien par les autorités ivoiriennes, montrent qu’il s’agit de militaires ivoiriens en mission régulière, une opération de relève de routine. S’il est invoqué un problème de communication, celui-ci peut trouver une solution autrement », a -t-il dit.

Militaires ivoiriens au Mali: Abidjan dénonce une «banalisation» de ses institutions

La Côte d’Ivoire n’agrée le traitement fait du dossier de ses soldats arrêtés par Bamako.Le gouvernement ivoirien a dénoncé ce mercredi une « banalisation » de ses institutions à la suite de l’arrestation de 49 de ses soldats, encore aux mains des autorités maliennes.

« Il y a une forme (…) de banalisation de nos institutions qui ne saurait être acceptable », a déclaré son porte-parole, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire, réuni hier mardi en session extraordinaire, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a appelé à la libération « sans délai » des militaires arrêtés, dimanche 10 juillet, à l’aéroport de Bamako par les autorités maliennes qui les considèrent comme des mercenaires.

« Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité est l’instance suprême qui se prononce sur les questions sécuritaires », a précisé Amadou Coulibaly, ajoutant : « On ne pourrait comprendre qu’il soit mis en doute les conclusions de ce Conseil de sécurité si ce n’est que par ailleurs on veut chercher à analyser la parole de l’Etat ivoirien, (et) cela est inacceptable ».

Commentant cette situation, le porte-parole du gouvernement ivoirien a soutenu qu’« au Mali, ceux qui sont au pouvoir sont des militaires dont certains sont des forces spéciales, ils savent comment renverser un régime. Ce ne sont pas des touristes qui arrivent dans un aéroport (avec leur passeport qui vont renverser un régime) ».

Selon le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, ses militaires « injustement arrêtés » au Mali « sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne ». Il souligne que ces derniers se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE) et que leur présence est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes en vertu d’une convention signée en juillet 2019 entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations unies.

Ce soutien intervient « dans le cadre des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes », précise le CNS. C’est dans cette optique, poursuit-il, que des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. Depuis 2019, sept contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté. Selon Abidjan, à son arrivée au Mali, le 10 juillet, dans le cadre de la 8e rotation, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes pour attester de la régularité de la mission.

« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », conclut la source.

Militaires ivoiriens arrêtés au Mali : peut-on encore éviter le pire ?

Le bras de fer semble engagé entre Abidjan et Bamako dans l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.L’arrestation, dimanche 10 juillet, de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako par les autorités maliennes qui les considèrent comme des mercenaires « dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali » a fait réagir Abidjan.

A l’issue du Conseil national de sécurité convoqué, mardi 12 juillet, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire exige la libération sans délai de ses soldats qui, selon sa version, sont des « Eléments nationaux de soutien (NSE) », un « mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de maintien de la paix ».

Cet échange est vu comme un début de brouille diplomatique entre les deux pays par un chercheur malien en sciences politiques qui s’en tient à la thèse du « malentendu ». « On peut penser que les procédures n’aient pas été suivies à la règle ou que des documents prévenant de l’arrivée de ces militaires n’aient pas été transmis à temps ou au bon endroit », explique-t-il.

Climat de méfiance 

Inscrit en master Défense et Sécurité au Centre de Recherche d’études politiques et stratégiques de l’université de Yaoundé 2 (CREPS) au Cameroun, Brice Anatole Minkoa soutient pour sa part que « depuis l’arrivée des militaires au pouvoir et surtout après le dernier coup d’Etat de mai 2021, les relations sont tendues entre le Mali et la Côte d’Ivoire ».

S’exprimant dans l’anonymat, un chercheur ivoirien et spécialiste du Sahel, confie à APA : « Depuis le coup d’Etat, le président ivoirien Ouattara est présenté comme un adepte de la ligne dure et à l’origine des sanctions économiques et financières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali finalement levées dimanche 3 juillet 2022 ».

Notre interlocuteur invoque également le dossier Karim Keïta. En exil en Côte d’Ivoire après le renversement en août 2020 du régime de son défunt père, Ibrahim Boubacar Keïta, par les colonels qui gouvernent actuellement le Mali, Karim Keïta est visé par un mandat d’arrêt international émis en juillet 2021 par la justice malienne dans l’affaire dite du journaliste Birama Touré, porté disparu depuis 2016.

En novembre 2021, la tentative de saisie d’un appareil de la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire, sur le tarmac de l’aéroport de Bamako avait ravivé la tension, relevée d’un cran par la divulgation en février 2022 d’une conversation téléphonique attribuée au président Alassane Ouattara et à l’ex-Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Dans cet élément sonore de cinq minutes partagé à satiété sur les plateformes numériques, il est prêté aux deux hommes d’Etat d’avoir cassé du sucre sur le dos de la junte qui tient les rênes du Mali.

Le parquet de la commune IV de Bamako s’était saisi du dossier et avait ouvert une enquête pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicité à la sureté intérieure et extérieure du Mali ». Cela avait fini par convaincre les plus sceptiques de la détérioration des relations ivoiro-maliennes. Pour autant, personne ne s’attendait à ce qui s’est produit dimanche dernier à l’aéroport de Sénou.

Reprendre en main sa souveraineté 

Il est important de rappeler que « cet incident se produit dans un contexte de volonté de reprise en main par le Mali de sa souveraineté stratégique et militaire ».

Dans ce chapitre, les autorités maliennes n’avaient pas hésité en février 2022 à demander aux militaires français de plier bagage alors que l’opération Barkhane est en cours de retrait de ce pays ouest-africain plongé dans une crise sécuritaire depuis une dizaine d’années.

De même, le contingent danois arrivé à Bamako dans le cadre de la constitution de la Task Force Takuba avait été éconduit par Bamako.

En mai dernier, le Mali s’est retiré du G5 Sahel et de sa force conjointe, en signe de protestation contre le fait qu’on lui ait refusé de présider cette organisation créée en 2014 pour lutter contre les jihadistes. Deux des cinq Etats membres, notamment le Tchad et la Mauritanie ont tenté de faire revenir les autorités maliennes sur leur décision, en vain.

Dès lors, on pourrait se poser la question de savoir jusqu’où est prête à aller Bamako dans son différend avec Abidjan ? Le communiqué du 11 juillet lu à la télévision nationale par le ministre malien de la Décentralisation et de l’Administration territoriale annonce des poursuites judiciaires contre les 49 soldats ivoiriens.

Appel au calme

Du côté des autorités ivoiriennes, la fermeté est certes de rigueur, mais on veut « continuer d’œuvrer pour le maintien d’un climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali ».

À cet effet, les populations ivoiriennes dont une partie se fait entendre sur les réseaux sociaux en menaçant de s’en prendre aux ressortissants maliens, sont appelées au « calme et à la retenue ». « Cette affaire devrait être réglée à l’amiable rapidement, pour éviter qu’elle ne s’aggrave, qu’elle ne s’envenime et que les conséquences soient inattendues pour tout le monde », avertit le chercheur malien sous couvert de l’anonymat.

Hévéa : la Côte d’Ivoire vise le 3e rang mondial

La filière hévéicole ivoirienne compte officiellement 120.000 producteurs.La Côte d’Ivoire veut rester leader africain de la production d’hévéa et occuper le 3e rang mondial, avec une production qui doit passer de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an. Pour ce faire, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut restaurer 100.000 ha d’hévéa d’ici à 2027. C’est l’ambition de Michel Koblavi-Dibi, le nouveau président du Conseil d’administration de la Fédération des organisation professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la Filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI).

« Nos plantations sont vieillissantes, le dernier rapport qui a été fait au niveau national, montre qu’il faut qu’avant 2027, on ait planté au moins 100.000 ha d’hévéa pour rester 4e mondial », a dit M. Koblavi-Dibi lors de sa prise de fonction.

Élu à l’unanimité par les administrateurs de la FPH-CI, le 24 juin 2022, à l’issue d’une Assemblée générale mixte tenue à Abidjan, M. Koblavi-Dibi, voudrait sur les 22 dossiers en cours, mettre la priorité sur quatre.

Il s’agit du certificat foncier, la révision du mécanisme des prix en concertation avec les industriels, le projet de création de petites unités de transformation en « feuilles fumées », et le renouvellement du verger.

A ce jour, la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, enregistre 6.950 souscripteurs.

Pour le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, les producteurs et les usiniers doivent s’entendre sur la chaîne de valeur pour que chacun y trouve son compte.

Il a insisté sur « la cohésion et la solidarité du collège des producteurs et des industriels », faisant remarquer que si les acteurs ne vont pas à l’essentiel, « dans trois à quatre ans, on aura plus assez de plantations ».

De son côté, le commissaire du gouvernement, André Kouassi, représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a promis que l’Etat entend jouer sa partition dans l’accompagnement et la structuration pour que « la filière repose sur des bases solides ».

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards Fcfa, selon le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, précisant que cela « ne représente que 5% de la valeur réelle de notre caoutchouc ».

Crise guinéenne : le médiateur Yayi Boni chez Alassane Ouattara

L’ancien président béninois, Yayi Boni, désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, comme médiateur pour la crise en Guinée, s’est entretenu mardi à Abidjan avec Alassane Ouattara, avant sa mission.« Désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, le 3 juillet 2022 à Accra, comme médiateur de la Cedeao pour la Guinée, l’ancien président Yayi Boni, un frère et un ami, a souhaité venir s’entretenir avec nous avant de commencer sa mission », a dit AlassaneOuattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Le président ivoirien qui l’a reçu au palais présidentiel, l’a « remercié pour cette marque d’attention et lui souhaiter bonne chance » dans ce rôle qui consiste à trouver des points d’accord entre la junte militaire au pouvoir et la Cedeao sur un retour à l’ordre constitutionnel.

« Je lui ai dit que la Guinée est un pays voisin et ami de la Côte d’Ivoire, les Guinéens sont nos frères et nos sœurs, et que je comptais sur lui pour trouver une solution avec les autorités Guinéennes », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, M. Yayi Boni, a estimé qu’il était « nécessaire » qu’il puisse passer le voir et lui dire « merci pour cette marque de confiance (….) et surtout prendre des instructions » sur cette mission confiée par la conférence des chefs d’Etat.

« Je pense que je ne pouvais pas aller à Conakry sans venir le voir compte tenu pour tout ce qu’il est en train de faire, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais au niveau de la sous-région », a-t-il ajouté, confiant qu’il est « une source d’inspiration ».

M. Yayi Boni a laissé entendre que les commentaires que le président Ouattara a fait l’ont « convaincu » et « conforté », toute chose qui lui donne des arguments pour mener à bon port le dossier afin que la paix et la stabilité trônent sur les résolutions dans la crise guinéenne.

Abidjan demande à Bamako de « libérer sans délai » ses soldats

Quarante-neuf militaires ivoiriens, des mercenaires selon les autorités maliennes, ont été arrêtés lundi à l’aéroport de Bamako.Se dirige-t-on vers un bras de fer ? Tout porte à le croire. Deux jours après l’arrestation de ses soldats, entrés illégalement au Mali grâce à « deux aéronefs » d’après les autorités de transition du pays, la Côte d’Ivoire a tenu une réunion de son Conseil national de sécurité ce mardi sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Dans le communiqué final sanctionnant la rencontre dédiée au sort des militaires détenus au Mali, Abidjan appelle à leur libération au plus vite. « La Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers », explique le document.

Le Conseil national de sécurité affirme également que les autorités continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité ayant toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avant d’inviter les populations au calme et à la retenue.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, les 49 militaires, « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles est la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services, partenaire de la Minusma, mission de maintien de la paix onusienne au Mali.

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires » qui voulaient « manifestement briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali », les autorités du pays ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services », que les soldats étaient censés sécuriser, elle a été invitée à confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes. Dans la foulée, Bamako a mis fin « avec effet immédiat » au contrat de protection de cette compagnie par des forces étrangères.

Côte d’Ivoire : 2 000 commerçants sanctionnés pour non-respect de prix (PM)

En Côte d’Ivoire, deux mille commerçants ont subi des sanctions pour non-respect de prix, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, a déclaré le Premier ministre Patrick Achi.Dans un entretien accordé à la RTI 1, la télévision publique, le Premier ministre ivoirien a indiqué que l’Etat va intensifier les contrôles. « Depuis la survenue de la crise (russo-ukrainienne), c’est environ 35 000 contrôles qui ont été effectués », a indiqué le PM ivoirien.

« C’est vrai, nous nous sommes rendus compte qu’il y a 2 000 cas de non-respect du prix que nous avons constaté, donc de fraudes, qui d’ailleurs ont été sanctionnés », a fait savoir le chef du gouvernement ivoirien.

M. Patrick Achi a souligné que « des amendes ont été payées par ces fraudeurs et au mois de mai, on a dû faire payer environ 87 millions Fcfa d’amendes », assurant que « ces contrôles vont être renforcés et s’intensifier également en milieu rural, sur l’ensemble du territoire national ».

Il a rappelé que des prix de certains produits de grande consommation ont été plafonnés et sont consultables. Avant d’ajouter que « sur le terrain, nous avons renforcé de façon significative le dispositif de contrôle non seulement dans son ampleur mais dans son intensité ».

L’inflation dans l’espace Uemoa, indique au Burkina Faso 15,3%, au Sénégal 7,4%, au Togo 8% ; au Mali 9,7% ; au Ghana 27% et la Côte d’Ivoire 4,3%. La norme communautaire au sein de l’Uemoa est de 3%.

« On comprend et on compatit sur le fait que les prix ont effectivement augmenté. Ce que nous disons, c’est que nous avons tout fait pour contenir cette augmentation afin que la totalité du renchérissement des coûts soit la plus faible possible sur le consommateur ivoirien », a-t-il poursuivi.

Les produits pétroliers, très sensibles dans la lutte contre la vie chère, sont subventionnés en raison de la hausse des cours du baril de pétrole. M. Patrick Achi a fait observer que depuis 2011, le prix du gasoil, beaucoup utilisé dans le transport, n’a jamais excédé 620 Fcfa/litre.

Aujourd’hui, le litre du gasoil est stabilisé à 615 Fcfa, mais sans subvention, il reviendrait à 1130 Fcfa/litre. Le super, lui, fixé à 735 Fcfa, serait cédé (sans subvention) à 1120 Fcfa/litre. L’Etat a subventionné le coût du carburant à hauteur de 405 milliards de Fcfa de janvier à fin juin 2022.

Le Premier ministre a prévenu les commerçants qui « tirent profit de ce moment extrêmement difficile pour le gouvernement (…) pour faire de la fraude, de la spéculation, pour accroître la peine sur les populations, ce sont des situations que nous ne pouvons pas accepter ».

La crise sanitaire de Covid-19 a eu un impact sur l’économie du pays, qui a connu un bond en 2021 avec une croissance de 6,5% contre environ 2% en 2020. La crise russo-ukrainienne vient accroître l’inflation et pourrait affecter les projections du pays.

Mali : Des soldats ivoiriens arrêtés pour « mercenariat »

Selon Bamako, les militaires ivoiriens qui seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien ont été mis à la disposition de la justice malienne.Enfin, le gouvernement malien s’est exprimé sur l’interpellation de 49 soldats ivoiriens dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako.

Selon un communiqué détaillé du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation diffusé le lendemain, lundi 11 juillet, ces militaires transportés par deux « aéronefs immatriculés ZS-BBI et UR-CTH, en provenance de la Cote d’Ivoire », seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, ces militaires « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles, est la « sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services partenaire de la mission onusienne au Mali, Minusma  

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires », « après une analyse des faits », les autorités de Bamako ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » qu’ils étaient censés sécuriser, elle a été invitée a confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes.

Bamako a aussi décidé de mettre fin, « avec effet immédiat », au contrat allouant l’activité protection de cette compagnie par des forces étrangères, qui sont invitée à quitter le territoire malien.

Suite à l’interpellation des 49 militaires ivoiriens, l’une des versions les reliait aux « éléments de soutien nationaux » plus connus sous son acronyme anglais ( NSE).

Selon un document de l’Onu non classifié consulté à Apa, les NSE dont l’effectif ne doit pas dépasser 50 en principe, doivent leur existence aux besoins des pays contributeurs aux missions de maintien de la paix onusiennes de déployer des éléments supplémentaires pour fournir à leurs contingents des services administratifs et logistiques avec des normes nationales de soutien qui peuvent dépasser ou différer des besoins déclarés de l’Onu.

 « Étant donné que les NSE répondent à des besoins nationaux et non à ceux des Nations-Unies, leur effectif n’est pas considéré comme faisant partie de l’effectif global de la force, mandaté par le Conseil de Sécurité des Nations Unies », précise le document consulté par APA news.

Sur Twitter, Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma a rappelé ce principe, ajoutant que les « relèves des contingents de la Minusma sont planifiées et s’effectuent en accord avec les autorités maliennes ».

Le gouvernement malien indique s’être rapproché de la Mission onusienne qui lui a signifié qu’elle n’avait pas de rotation prévue le 10 juillet.

Le gouvernement ivoirien n’a pas encore réagi.

En août 2020, des militaires ont renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et ont mis en place une transition qu’ils « rectifieront » moins d’un an plus tard.

A partir de janvier 2022, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sanctionné le Mali pour contraindre les militaires à organiser des élections en vue d’une transmission du pouvoir à des autorités civiles élues.

Le jeu de bras de fer qui s’est alors installé entre les militaires maliens et la Cédéao a été aggravé par une tension diplomatique entre Paris et Bamako, dont le point de départ a été l’annonce en juin 2021 par le président Français, Emmanuel Macron de la réarticulation du dispositif militaire français au Sahel, Barkhane. Les autorités de la transition maliennes avaient accueilli la décision française comme un « lâchage en plein vol » et ont répondu en renforçant leur coopération avec la Russie, en faisant recours aux services de la compagnie militaire controversée, Wagner, pour remplacer les militaires français comme principal soutien dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Alors qu’il ne reste qu’une seule étape du retrait définitif de la France du Mali, l’embargo de la Cédéao qui avait un cachet économique et financier a été levé à l’issue du dernier sommet de l’organisation tenu le 3 juillet dernier. 

Le 29 juin, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a renouvelé le mandat de la Minusma pour un an supplémentaire.

Aéroport d’Abidjan : reprise du trafic suite à un incident

La piste a été rouverte ce dimanche près de cinq heures après qu’un avion d’Air Côte d’Ivoire a raté son atterrissage.Tout est bien qui finit bien. Un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord du pays, s’est difficilement posé sur le tarmac de l’Aéroport International Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Samedi dernier, en début de soirée, le train d’atterrissage de l’aéronef n’est pas sorti au moment de la descente. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé parmi les passagers et membres d’équipage.

Néanmoins, l’immobilisation de l’appareil sur la piste empêchait le départ ou l’arrivée d’autres vols. Du coup, les avions à destination d’Abidjan ont notamment été déroutés sur l’Aéroport d’Accra, la capitale du Ghana frontalier. Selon une source aéroportuaire, le trafic reprend petit à petit son cours normal puisque les avions reviennent depuis ce dimanche matin.

Côte d’Ivoire : plus de 900 millions F CFA d’amendes forfaitaires recouvrés en 2021

En trois ans, le Trésor public ivoirien a triplé le montant des recettes forfaitaires, soit un taux d’accroissement de 184,93 %.C’est un considérable bond en avant dont se félicite Jacques Assahoré Konan, le Directeur Général du Trésor public ivoirien, lors d’un séminaire tenu à Abidjan jeudi dernier. Le recouvrement des amendes forfaitaires est passé de 322.151.560 F CFA en 2018 à 917.928.456 F CFA en 2021.

Dans son discours, M. Konan a déclaré qu’en dépit des efforts de mobilisation, « force est de constater que le niveau de captation de ces recettes budgétaires demeure encore insuffisant au regard des potentialités offertes par la multiplication des contrôles routiers et l’accroissement du parc automobile ivoirien ».

Ainsi, avec tous les principaux acteurs du processus de recouvrement et de paiement des amendes forfaitaires, il a été élaboré une nouvelle approche reposant sur les leviers de transparence et de redevabilité de l’action publique. La règlementation et la motivation des forces de sécurité ont été au cœur des discussions pour permettre au Trésor public de relever ses défis en termes d’amendes forfaitaires.

Vingt-huit recommandations ont été retenues au terme des travaux. Il s’agit notamment de l’application des dispositions légales et règlementaires relatives aux poursuites judiciaires en cas de non-paiement des amendes forfaitaires par les contrevenants dans les délais impartis et l’automatisation du recouvrement par le déploiement de la plateforme électronique dénommée TresorPay/TresorMoney.

En outre, il est prévu des campagnes de sensibilisation des populations sur des thématiques en lien avec le recouvrement de l’amende forfaitaire, la culture de son paiement, les infractions au Code de la route et le rôle de l’agent verbalisateur.

Dans le cadre du Comité interministériel de suivi des amendes judiciaires et forfaitaires, les acteurs entendent poursuivre les rencontres de concertation avec les parties prenantes intéressées (le Trésor public, Quipux Afrique, la police nationale, la gendarmerie nationale…) afin de clarifier les différents rôles, de préciser la répartition des compétences en matière de fourrière administrative et de coordonner les actions.

« Au demeurant, toute difficulté dans la mise en œuvre des recommandations de cet atelier devra être remontée pour que nous trouvions ensemble les moyens d’aboutir à la concrétisation des mesures adoptées d’un commun accord. C’est à cette condition que nous réussirons à optimiser le recouvrement des amendes forfaitaires », a soutenu Jacques Assahoré Assahoré, le Directeur Général du Trésor public ivoirien.

Côte d’Ivoire : vers un sit-in de souscripteurs immobiliers

Un collectif, se sentant « grugé », prévoit de se faire entendre, du 18 au 20 juillet, devant les locaux de l’Agence de gestion foncière (Agef) à Abidjan.Ils en ont ras-le-bol ! Les souscripteurs immobiliers de l’opération Bingerville-Blanchon, un site situé à l’Est d’Abidjan, la capitale ivoirienne, réclament leurs terrains. L’Agence de gestion foncière (Agef) a lotissé en 2015 une superficie de dix hectares pour 178 parcelles. La livraison des lots était prévue en 2017 « aux souscripteurs ayant quasiment tous soldé les échéances dues », a reconnu l’Agef dans un communiqué reçu à APA.

Poursuivant, l’Agence de gestion foncière a expliqué que « le blocage actuel résulte du non remboursement d’un prêt qu’elle a consenti auprès d’une banque avec une hypothèque prise sur le site de Blanchon ».

En effet, a précisé le document, le délai convenu pour le remboursement de la dette n’ayant pu être respecté, la banque a été contrainte de réaliser l’hypothèque conventionnelle. Depuis sa prise de fonction en août 2021, Anipko Melei, la nouvelle Directrice Générale de l’Agef, s’emploie à décanter la situation.

Toutefois, elle a rappelé que le règlement d’une telle affaire est soumis au respect de procédures administratives et financières dont les délais de traitement peuvent s’étendre dans le temps. C’est pourquoi, Anipko Melei dialogue avec les acquéreurs en vue de leur assurer que tout sera fait pour « trouver une issue heureuse » au problème.

Compte tenu de ses actions, l’Agence de gestion foncière a considéré que le projet de sit-in est de nature à exacerber la crispation et à compromettre le processus de sortie de crise en cours. Malgré l’impatience normale, elle a prôné l’apaisement. De son côté, le collectif de souscripteurs de terrains a justifié son plan d’actions par « l’absence de solutions et le refus d’être reçu par la direction générale de l’Agef ».

L’opération Bingerville-Blanchon, une zone en plein essor urbanistique, entre dans le cadre d’un programme du gouvernement ivoirien visant à offrir aux citoyens des parcelles viabilisées à coûts réduits.