Six morts dans un éboulement à Abidjan (officiel)

Les pluies diluviennes enregistrées à Attecoubé, une commune de la capitale économique ivoirienne, ont provoqué ce jeudi des glissements de terrain mortels pour quatre adultes et deux enfants.Le service météorologique de la Côte d’Ivoire avait annoncé de fortes précipitations de juin à août 2022. En prévision de cela, l’Etat a décidé, fin mai dernier, d’évacuer 4000 ménages dans plusieurs communes d’Abidjan.

La pluie tombée à Attecoubé, dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne, a causé six décès selon le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM) qui y a mené une opération de recherche.

En outre, deux blessés ont été évacués au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, par une ambulance médicalisée. Le Premier ministre Patrick Achi et des membres de son gouvernement se sont rendus sur le site du drame.

Pour parer à toute éventualité, le déguerpissement des populations de cette zone à risques a été ordonné. Dans les six prochains mois, 25.000 personnes seront obligées de quitter leurs maisons d’après le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité. En 2018, les pluies torrentielles avaient fait 18 morts à Abidjan avec d’importants dégâts matériels.

Côte d’Ivoire : 15.706 milliards mobilisés pour les projets publics

La Côte d’Ivoire a mobilisé mercredi 15.706 milliards Fcfa auprès de ses partenaires techniques pour financer ses projets et réformes publiques lors d’un Groupe Consultatif tenu à Abidjan.Ce Groupe consultatif qui a réuni notamment les partenaires bilatéraux et multilatéraux vise à financer les projets publics du Programme national de développement (PND, 2021-2025).

« Les annonces recueillies auprès de nos partenaires se chiffrent à 26.178 milliards de dollars US, soit environ 15.706 milliards Fcfa pour la période 2021-2025 », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi.

Le chef du gouvernement ivoirien a relevé que cela représente « un taux de mobilisation de 168,25%, soit 70% au-dessus des montants attendus ».

Les projets publics et les réformes restant à financer au niveau du PND 2021-2025 étaient estimés à 9.335 milliards Fcfa (17,4 milliards de dollars USD).

Selon M. Patrick Achi, les montants de cette « mobilisation exceptionnelle » sont à « minima », assurant qu’un certain nombre de bailleurs de fonds dévoileront ultérieurement leurs apports.

Ensuite, dit-il, des partenaires bilatéraux indiquent avoir des annonces groupées pour le continent africain qui seraient déclinées de pays à pays avec une précision des fonds alloués à la Côte d’Ivoire.

La Banque mondiale, elle, s’est engagée à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la banque prévoit 1,9 milliard de dollars (1196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public ».

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a dit que la Côte d’Ivoire recherchait environ 10. 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND (2021-2025) projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille global des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59.000 milliards Fcfa dont 43.646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15.353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherchait précisément 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

Côte d’Ivoire : la vérité sur la supposée attaque terroriste

L’armée ivoirienne dément une attaque terroriste repoussée à la frontière avec le Ghana, relayée sur les réseaux sociaux.« L’Etat-major général des armées constate avec regret la propagation sur les réseaux sociaux d’une information relative à une attaque terroriste qui aurait été repoussée à la frontière ivoiro-ghanéenne », indique un communiqué du Bureau d’Information et de Presse des Armées (BIPA)

« Cette information, reprise par certains média professionnels ne repose sur aucun fait tangible et avéré dans la région et la période alléguées », affirme l’état-major général des armées ivoiriennes.

L’état-major général déclare que « des terroristes n’ont jamais été repoussés à cette frontière le week-end écoulé parce qu’ils ne s’y sont jamais signalés ».

L’armée ivoirienne qualifie de « rumeur » cette information, invitant les instigateurs à la responsabilité, parce que le terrorisme représente un péril sécuritaire majeur pour toute entité, et son évocation doit s’entourer de prudence.

« En tout état de cause, l’Etat-major général des armées a toujours informé les populations des alertes et attaques terroristes signalées ou survenues sur toute l’étendue du territoire national, mission à laquelle le BIPA, son service de communication ne s’est jamais dérobé », indique le document.

La Côte d’Ivoire est dans le viseur des groupes jihadistes. En mars 2016, trois assaillants tuaient 19 personnes sur la plage très prisée de Grand-Bassam, près d’Abidjan. L’attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.

En juin 2021, plusieurs militaires avaient perdu la vie lors d’attaques jihadistes au nord du pays exposé au risque d’attaques. Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans cette partie du pays pour prévenir les risques d’éventuelles attaques.

Côte d’Ivoire : 5.480 milliards Fcfa de la Banque mondiale pour le PND

La Banque mondiale (BM) s’engage à mobiliser 8,7 milliards de dollars soit 5 480 milliards Fcfa pour le financement du Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.« Nous nous engageons, mes collègues de la SFI et de la Banque mondiale, à mobiliser un total de 8,7 milliards de dollars », a annoncé mercredi à Abidjan la directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Mme Coralie Gevers, à l’ouverture du Groupe Consultatif dédié aux partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Sur ces 8,7 milliards de dollars, la Banque mondiale, selon Mme Coralie Gevers, prévoit 1,9 milliard de dollars (1 196 milliards Fcfa) de financement pour les investissements privés et 6,8 milliards de dollars (4 282 milliards Fcfa) de financement public.

« Ces engagements démontrent notre confiance dans la capacité du secteur privé à identifier et développer des opportunités d’investissements porteuses d’innovations en Côte d’Ivoire », a-t-elle dit.

Pour la Banque mondiale, cette mobilisation de ressources dénote aussi de la confiance de l’institution dans la capacité des autorités à améliorer leur politique publique et à renforcer leur capacité de mise en œuvre à la hauteur de leur ambition.

A l’ouverture du Groupe Consultatif, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, représentant le chef de l’Etat ivoirien a indiqué que la Côte d’Ivoire recherche environ 10 000 milliards Fcfa auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030, veut transformer son économie à l’horizon 2030.

Le PND 2021-2025 projette une croissance économique moyenne de 7,65% contre 5,9% sur la période 2016-2020, en portant le taux d’investissement de 23,1% du PIB en 2021 à 27,1 du PIB en 2025.

Le portefeuille des investissements du PND 2021-2025 est estimé à 59 000 milliards Fcfa dont 43 646 milliards Fcfa pour le secteur privé, soit 74% et 15 353 milliards de Fcfa pour le secteur public, soit 26%.

Sur la part du secteur public, de 15 353 milliards Fcfa, l’Etat ivoirien recherche 9 335 milliards Fcfa auprès des partenaires techniques au développement pour combler sa part de financement dans le PND 2021-2025.

La Côte d’Ivoire accueille Norfund

Le fonds d’investissement norvégien, dédié au secteur privé des pays en développement, a officiellement lancé ses activités ce mercredi en Côte d’Ivoire.Actif en Afrique subsaharienne depuis 25 ans, Norfund est maintenant présent en Côte d’Ivoire. Pour marquer l’évènement, une conférence-débat a été organisée autour du thème « Investir dans la création de valeur à l’origine ». Des discussions auxquelles ont participé des dirigeants d’entreprises, des experts, des banquiers et des entrepreneurs.

Dans son discours, Ellen Cathrine Rasmussen, vice-présidente exécutive de Norfund – Scalable Enterprises, a indiqué que « la Côte d’Ivoire a été identifiée comme un pays clé en 2019 par le Conseil d’administration de Norfund, mais les restrictions dues à la pandémie de la Covid-19 nous ont empêché d’y développer activement des projets ».

Poursuivant, ce cadre du fonds d’investissement norvégien a souligné que la Covid-19 a appris au monde à mener des affaires grâce aux outils virtuels, mais « les relations d’affaires et les opportunités d’affaires se forgent durablement lors des rencontres en présentiel » comme celle d’aujourd’hui.

Dans ce sens, Ellen Catherine Rasmussen a dit espérer que « cet évènement stimule de nombreuses opportunités dans un avenir proche » en Côte d’Ivoire. À ce jour, Norfund y a capital d’environ 130 millions dollars.

Le fonds d’investissement norvégien accompagne les Petites et Moyennes Entreprises africaines dans leur croissance avec des financements à long terme via deux instruments : la prise de participation en fonds propres et les prêts commerciaux.

Ses secteurs prioritaires sont notamment l’agro-alimentaire, l’industrie et les produits de grande consommation, l’énergie renouvelable (solaire, biomasse, hydroélectricité), les institutions financières (banque et microfinance), les infrastructures durables (adduction en eau potable et gestion des déchets).

Au-delà du financement, Norfund soutient les entreprises à travers l’octroi d’une enveloppe d’assistance technique en coparticipation. Cet outil est destiné à financer le besoin en expertise technique et en formation de la société ou du projet.

En 2021, le portefeuille engagé de Norfund s’élève à 3,1 milliards de dollars en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale. Le premier investissement direct réalisé en Côte d’Ivoire est un prêt de 10 millions USD signé en avril 2022 au profit de la filiale ivoirienne du groupe singapourien Valency International. Cet argent est destiné à la construction, dans les environs d’Abidjan, d’une nouvelle usine de transformation de la noix de cajou pour un coût de 20 millions de dollars.

Côte d’Ivoire : les échanges commerciaux avec l’Italie en hausse

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie ont atteint à près de 300 milliards francs Cfa en 2021.Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%.

« Sur le plan bilatéral, en 2021, les échanges commerciaux ont augmenté de 9% pour un montant total d’environ 450 millions d’euros (295,18 milliards Fcfa) », a indiqué l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire, Arturo Luzzi, lors d’un Forum ivoiro-italien, à Abidjan.

Selon le diplomate italien, « ces dernières années, les exportations italiennes progressent de manière constante avec 260 millions d’euros en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros en faveur de l’Italie ».

Dans les relations commerciales entre les deux pays, « la technologie est au cœur de nos exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivi par les produits de l’acier et du fer », a-t-il dit.

Les importations italiennes, de même, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros principalement composé de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme », a-t-il ajouté.

Une délégation italienne de haut niveau séjourne à Abidjan dans le cadre de cette rencontre dont le thème est « Italie-Côte d’Ivoire : renouer le partenariat bilatéral ». L’Italie, 3e puissance économique européenne et 8e au niveau mondial, veut accroître ses investissements ivoiriens.

Ce pays européen dispose d’un tissu industriel de PME impressionnant. En 2021, l’Italie a enregistré le nombre le plus élevé au monde de PME exportatrices, soit 230 000 entreprises qui représentent 3% des exportations mondiales.

L’Italie, au cours des 30 dernières années, s’est affichée comme la deuxième économie manufacturière d’Europe après l’Allemagne et la 5e au monde. Les entreprises italiennes sont présentes en Côte d’Ivoire, dans le secteur de l’énergie, du PPP, du bois et de l’agro-industrie.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, M. René N’Guettia, a salué ce forum. Il a appelé les entreprises italiennes à investir dans la chaîne de transformation des produits agricoles ivoiriens.

« Avec beaucoup d’autres pays, nous avons des partenariats dans le domaine de l’agriculture, mais pour l’Italie, il se trouve que dans nos registres il n’y a presque pas de contrat de partenariat avec l’Italie et il est important que ça commence maintenant », a-t-il déclaré.

Il a relevé la crise de Covid-19 et la guerre qui sévit en Ukraine, qui ont fragilisé la souveraineté et la sécurité alimentaire des pays africains, actuellement confrontés à une pression inflationniste due à ces crises successives.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, M. Touré Fama, a fait savoir que les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 125 milliards Fcfa en 2017 et à plus de 175 milliards Fcfa en 2020 pour ce qui concerne les importations.

Pour les expositions, les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Italie sont passés en 2017 d’environ 139 milliards Fcfa à 105 milliards Fcfa en 2020. Il a aussi invité les entreprises italiennes à appuyer la Côte d’Ivoire au niveau de la transformation avec des transferts de technologies.

Côte d’Ivoire : vers une labellisation des produits agricoles

Des acteurs de différentes filières agricoles, en Côte d’Ivoire, bénéficient à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan, d’une formation, au travers d’un atelier, visant la labellisation de produits agricoles réputés sur le marché ivoirien.Cet atelier, initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, se déroule du 13 au 18 juin 2022.

Durant six jours, des experts renforceront les capacités des acteurs des filières Coton, Anacarde, Karité, Cacao, Hévéa, Palmier à huile, Manioc, Banane Plantain et riz sur les démarches Indication Géographique (IG) et Marque Collective (MC) dans le développement régional.

Selon le représentant pays de la FAO, M. Samy Gaiji, ce projet vise à protéger l’origine des produits ivoiriens en vue de la valorisation des produits du terroir sur le marché régional et international.

Il a expliqué que cet atelier se focalise sur la promotion des origines géographiques des marques et a pour objectif l’augmentation des revenus des agriculteurs afin que leurs produits soient reconnus en terme géographique mais aussi en tant que marque collective.

In fine, cela devrait permettre d’avoir une labellisation des produits agricoles en Côte d’Ivoire. Et ce, à travers l’identification et qualification des produits qui ont une réputation par le biais de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI).

A l’occasion de la 5e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA), le fonds Pierre Castel a décerné, le 22 novembre 2019, à la Burkinabè Florence Bassono, un prix pour son produit dénommé « Faso Attiéké », a soulevé une polémique.

La controverse sur l’appellation Faso-Attiéké au SARA 2019 a interpellé la Côte d’Ivoire, dont ce met fait à base de semoule de manioc est un patrimoine culinaire, n’avait jamais protégé cette marque collective. Aujourd’hui, l’Etat a labellisé ce produit.

Ce projet viendra, entre autres, montrer quel est le meilleur Attiéké de Côte d’Ivoire ? Celui de Dabou ? Quelles sont les meilleures mangues de Côte d’Ivoire ? Celle de Korhogo ? Celle d’Odienné ? », a-t-il dit.

Le représentant du directeur général de l’OIPI, Alexis Kouamé Kouabran, coordonnateur des services techniques de cet organe d’Etat, a indiqué que ce projet vise à mettre à la disposition des acteurs de filières agricoles, cet « outil de création de richesse appelé Indication Géographique ».

Ce projet est prévu se dérouler sur la période allant de mai à décembre 2022 avec la formation en atelier, du 13 au 18 juin 2022 : atelier de formation, l’identification et qualification des produits ayant une réputation, de juin à novembre 2022.

Ensuite, l’OIPI, notera-t-il, va élaborer un guide du demandeur. de mai à juillet 2022, procéder en novembre l’élaboration d’un plan d’action pour la valorisation des produits disposant d’une plus grande réputation et un lien avec le terroir, avant la restitution en décembre 2022, en atelier.

Représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, le conseiller technique, Bernard Kouassi, a admis que le secteur agricole est à l’origine de l’essor économique ivoirien, mais le pays a souvent exporté des produits bruts et sans labellisation.

« Or, de plus en plus, le label, au moment où on parle de traçabilité, établit des normes », a-t-il relevé, tout en encourageant « les producteurs à s’organiser et à se professionnaliser pour aller le plus loin possible dans la transformation et de ne pas s’arrêter au produit primaire ».

L’ambassadeur Seydou Cissé, représentant permanent de la Côte d’Ivoire près la FAO, le FIDA et le PAM, a fait observer que l’offre doit désormais, en plus des normes, répondre aux standards de production, de consommation et traçabilité.

La stratégie de valorisation et de transformation de nos matières premières agricoles doivent se faire selon les standards sanitaires, de qualité, les indications géographiques, les exigences sociales et environnementales ainsi qu’une une force de vente à l’international, a-t-il renchéri.

La Côte d’Ivoire regorge de grandes potentialités agricoles qui ne sont suffisamment valorisées. Ce projet qui s’inscrit dans le Plan national d’Investissement agricole deuxième génération (PNKA II) vient promouvoir des modes de production et de consommation durables.

Avec une économie basée à 50% sur l’agriculture, la Côte d’Ivoire se positionne comme le leader mondial du cacao, de la noix de cajou, de l’hévéa. Elle est aussi classée parmi les 5 premiers producteurs mondiaux de karité et le second producteur africain de coton.

Foot : Sylvain Gbohouo suspendu pour dopage

Le gardien de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, testé positif à la trimétazidine, sera éloigné des terrains pendant 18 mois.La Fédération internationale de football association (Fifa) a rendu sa décision ce lundi après plusieurs mois de procédure. En novembre 2021, Sylvain Gbohouo a été contrôlé à la trimétazidine face au Cameroun lors d’un match des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.

« En raison de la présence d’une substance interdite dans son échantillon, le joueur a violé l’article 6 du règlement antidopage de la Fifa et l’article 17 du Code disciplinaire de la Fifa », a expliqué l’instance faîtière dans un communiqué.

A la demande de son sélectionneur de l’époque Patrice Beaumelle, le portier de Wolkite City, en Ethiopie, avait pris ce médicament pour traiter des troubles de la vue. Mais la trimétazidine, utilisée aussi pour des maux du cœur, est classée dans la catégorie des stimulants par l’Agence mondiale antidopage (Ama).

D’ailleurs, une suspension provisoire a privé Sylvain Gbohouo d’une participation à la Coupe d’Afrique des nations 2021. Pourtant, le vainqueur de cette compétition en 2015, aujourd’hui âgé de 33 ans, devait être le titulaire dans les buts des Éléphants.

L’Africa CEO Forum 2022 s’ouvre sur fond de crise ukrainienne

Le « Davos africain », démarré ce lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, est placé sous le sceau de la résilience du continent noir.« Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », c’est le thème de l’édition 2022 de l’Africa CEO Forum. Les 13 et 14 juin 2022, le rôle moteur que doit jouer le secteur privé dans le développement de l’Afrique à travers la production et la transformation locale des produits de première nécessité sera au cœur des débats.  

A la cérémonie d’ouverture, Alassane Ouattara, président du pays hôte de l’évènement majeur dans l’agenda économique de l’Afrique, a exprimé ses inquiétudes face à l’enlisement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

« Nous sommes préoccupés par le ralentissement de la croissance mondiale et le problème de disponibilité de certains produits pour l’Afrique tels que le blé et les engrais, mais aussi par la poussée inflationniste alimentée par l’augmentation des prix du carburant », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.

Devant un parterre de personnalités du monde des affaires et de la politique, M. Ouattara a indiqué que l’inflation est passée 3 à 6,4 % au premier trimestre 2022 dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Cela, a-t-il regretté, a entraîné une baisse du pouvoir d’achat des populations ainsi que des problèmes dans l’utilisation de l’épargne et de l’emprunt des capitaux étrangers. Face à cette situation, les banques centrales, a souligné le président ivoirien, sont confrontées à un dilemme : vivre avec l’inflation élevée ou augmenter les taux directeurs pour maîtriser l’augmentation des prix. 

Pour l’instant, la seconde option est prise dans l’espace communautaire ouest-africain. Au Nigeria, la banque centrale a haussé ses taux de 150 points de base, 450 points de base pour celle du Ghana et 25 points de base pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Comparativement, l’inflation est de l’ordre de 5 % dans l’Union Européenne (UE) et de 8,3 % en avril dernier aux Etats-Unis. Un niveau qui n’avait jamais été atteint depuis 40 ans au pays de l’oncle Sam. Alors que l’Afrique tourne peu à peu la page de la Covid-19, Alassane Ouattara entend capter des financements durant l’Africa CEO Forum pour son Plan National de Développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 évalué à 59.000 milliards F CFA dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

Côte d’Ivoire : démarrage des épreuves écrits du BEPC 2022

547. 831 candidats affrontent les épreuves écrites du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et du Test d’orientation en seconde officiellement lancées, lundi, à Bingerville (banlieue Est d’Abidjan), par la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné.Les 547.831 candidats sont constitués de 258 498 filles, soit 48,44% et de 275 110 garçons, soit 51,56% sont repartis dans 875 centres sur l’ensemble du territoire national. Les candidats au Test d’orientation sont estimés à 14 223 et composent en Mathématiques, Français, Anglais et Physique-chimie qui sont les quatre disciplines prises en compte pour l’orientation en classe de seconde.

Le test d’orientation en seconde concerne les élèves des classes de troisième déjà titulaires du BEPC de la session précédente, qui faute d’avoir obtenu la moyenne d’orientation, ont redoublé.

« Cette année, l’année scolaire a été normale. C’est ce que vous avez vu en classe qui vous sera donné », a déclaré la ministre Mariatou Koné, s’adressant aux candidats au Lycée Houphouët Mami Faitai de Bingerville en procédant au lancement officiel de ces épreuves écrites. « Ne stressez pas », a-t-elle conseillé aux candidats.

« Je compte sur le civisme des élèves et des parents, mais également sur la probité des enseignants », a poursuivi la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, soulignant que cette session a pour « particularité la vidéo surveillance sur toute l’étendue du territoire ».

Les candidats au BEPC ont démarré cette première journée par l’épreuve de la Composition française. Ils aborderont ensuite l’épreuve de Physique-Chimie. La journée de mardi sera consacrée aux épreuves de Mathématiques et d’Orthographe.

L’Anglais et les Sciences de la vie et de la terre sont au menu de la journée de mercredi, quand les candidats composeront le jeudi en Histoire-Géographie et en Allemand ou Espagnol.

La dernière journée, vendredi, sera consacrée aux épreuves de l’Education aux droits de l’homme et à la citoyenneté (EDHC) et de l’Education musicale ou des Arts plastiques.

Les résultats sont attendus le mardi 05 juillet 2022 dans l’après-midi.

« Nous continuerons d’accroître le rythme de nos investissements en Afrique de l’Ouest » (Bolloré)

Bolloré Transport & Logistics a inauguré le 13 mai 2022 dans la ville portuaire de San Pédro, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, une nouvelle station d’empotage pour faciliter l’exportation du cacao. A cet occasion, Pierre Bellerose, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics (Côte d’Ivoire-Burkina Faso) est revenu sur les raisons d’un tel investissement.Le cacao est le premier produit d’exportation de la Côte d’Ivoire et Bolloré Transport & Logistics, le premier logisticien ivoirien. Il apparaît donc naturel de mobiliser nos moyens ainsi que nous ressources pour soutenir le développement de cette filière, qui représente par ailleurs environ 20 % du PIB en Côte d’Ivoire. Désireux de poursuivre nos investissements afin d’accompagner son essor, nous avons ainsi inauguré le 13 mai 2022 une nouvelle station d’empotage dans la zone portuaire de San Pédro qui est aussi le premier port mondial d’exportation de cacao. Avec cette nouvelle infrastructure, nous disposons désormais de trois stations d’empotages dédiées au cacao dont deux situées à Vridi, dans la zone portuaire d’Abidjan. Ces investissements que nous avons réalisés apportent des réponses concrètes aux besoins de notre clientèle qui est très exigeante, en lui fournissant une qualité de service qui se veut irréprochable, malgré les difficultés auxquelles nous sommes parfois confrontés. En tant que logisticien, nous contribuons également à l’optimisation du processus d’exportation initié par nos clients, mais aussi, à la sécurisation des ressources de l’État de Côte d’Ivoire, pour lesquelles, nous sommes un maillon important de collecte à travers les ressources fiscales et douanières. 

Vous investissez dans la construction d’un véritable hub logistique dans la zone aéroportuaire d’Abidjan. De quoi s’agit -il exactement ?

En 2019, nous avons inauguré la première phase d’Aerohub, un vaste projet de construction d’entrepôts à valeur ajoutée situé dans la zone aéroportuaire d’Abidjan. Dans sa première phase, il s’agit d’une base logistique ayant vocation à recevoir, stocker et distribuer au sein de sa plateforme tri-température (surgelé, froid positif, température ambiante), des marchandises destinées au marché ivoirien et sous régional. La deuxième phase, enclenchée l’année suivante, porte sur la construction d’un nouvel entrepôt aérien de 9 000 m2 qui sera mis en service en septembre 2022. Il aura pour rôle de renforcer notre offre de service et faciliter l’importation et l’exportation de marchandises par voie aérienne. Enfin, nous entamerons en 2023, la troisième phase du projet qui consistera à construire un deuxième entrepôt dédié aux opérations à valeur ajoutée. Dans sa globalité, Aerohub se présente comme un hub ultra compétitif permettant d’accroître et d’améliorer notre offre de service en matière d’entreposage et de logistique aérienne tout en servant de levier au développement économique national et régional.

Quelle est la place des compétences locales dans votre stratégie de développement ?

La mise en œuvre de tous ces projets nécessite des ressources humaines compétentes ayant une bonne connaissance de l’environnement et des spécificités opérationnelles locales. Notre entreprise dispose d’experts recrutés localement dans différents domaines d’intervention. Conformément à notre politique de développement des ressources humaines, nous offrons régulièrement des promotions aux cadres évoluant au sein de nos directions. Nous sommes également engagés dans la formation continue de nos collaborateurs à travers le centre de formation portuaire panafricain (CFPP) que nous avons créé en 2008. Ce centre, également ouvert aux personnes extérieures, a pour mission de former ses apprentis aux métiers opérationnels du secteur de la logistique. Depuis sa création, il faut savoir que le CFPP a formé plus de 5 000 personnes. Nous continuons par ailleurs à promouvoir les compétences locales à tous les postes de responsabilités tout en mettant un accent particulier sur la féminisation de nos métiers, afin de permettre aux femmes de s’épanouir pleinement au sein de nos différentes structures.

Où en est-on actuellement avec le rachat des actifs de Bolloré Africa Logistics par le groupe MSC ?

La transaction est en cours de finalisation et devrait s’achever au premier trimestre 2023. Il faut noter que le groupe MSC est un partenaire de longue date du groupe Bolloré. Il est aujourd’hui le leader mondial de commerce maritime et le premier armateur de navires porte-conteneurs. Ce groupe a connu une forte croissance en Afrique ces dernières années avec des investissements importants et il nourrit de grandes ambitions pour le continent africain.

L’intérêt porté par MSC pour le rachat de nos actifs est aussi la reconnaissance de la stratégie déployée en Afrique par Bolloré Africa Logistics durant ces dernières décennies, qui lui ont permis de devenir leader des activités logistiques, portuaires et ferroviaires sur le continent. Grâce à ses investissements et aux projets mis en place, Bolloré Transport & Logistics contribue chaque jour à améliorer la fluidité et la productivité des opérations logistiques en Afrique au bénéfice de ses clients et des économies que nous desservons.

Doit-on craindre des licenciements ou des réductions d’effectifs, avec la venue de MSC ?

Dans le cadre de cette cession, le groupe MSC entend conserver Bolloré Africa Logistics comme une entité autonome dont le siège resterait basé à Paris, maintenir l’organisation actuelle et préserver les emplois. Par ailleurs, les accords et engagements pris par le Groupe Bolloré vis-à-vis de ses clients, partenaires étatiques et privés seront maintenus et exécutés tels que prévus initialement. L’aboutissement de ce projet doit être perçu comme une opportunité de valoriser le potentiel des équipes et les actifs du Groupe, afin de poursuivre le travail initié et de bâtir une offre solide pour nos clients et partenaires des secteurs privés et publics.

Pouvez-vous nous faire un point à date, de l’évolution du projet de construction du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan ?

Le projet du terminal avance bien. Nous enregistrons à ce jour, un taux d’exécution global du projet de plus 70 %. Les premiers équipements qui seront utilisés pour les opérations de manutention sur ce terminal sont en cours de livraison. Nous avons déjà réceptionné, en avril dernier, nos 6 premiers portiques de parc sur 13 prévus, ainsi que 14 tracteurs électriques, sur une commande de 36 engins.

C’est un projet emblématique. Il s’agit en effet du premier terminal de transbordement du port Autonome d’Abidjan. Sa mise en service dès novembre 2022, permettra d’accroître les échanges dans la sous-région et contribuera à dynamiser les corridors Côte d’Ivoire/Burkina Faso/Mali. À terme, ce projet va générer 450 emplois directs et environ 1 millier d’emplois indirects.

L’une des spécificités de ce nouveau terminal est qu’il sera totalement éco responsable, sans émission de carbone, ni de nuisance sonore, grâce à l’utilisation d’équipements 100 % électriques. De fait, il obtiendra dès sa mise en service le label Green Terminal de Bolloré Ports, processus élaboré avec Bureau Veritas pour réduire l’impact lié aux activités de manutention sur l’environnement.

Nous sommes pratiquement sortis de la crise sanitaire du Covid-19, comment voyez-vous les perspectives de Bolloré Transport & Logistics en Afrique de l’ouest ?

Le Groupe Bolloré est présent depuis plusieurs décennies en Afrique de l’ouest. Nous appliquons une politique d’investissement structurelle et malgré un environnement de plus en plus dynamique et compétitif, nous demeurons fidèles à cette démarche, gage de développement. Nous restons focalisés sur notre première mission, qui est de mobiliser les moyens pour satisfaire les besoins de notre clientèle. Nous restons donc engagés à investir durablement en Afrique de l’ouest, au travers de nos différents projets, afin de consolider notre leadership sur le secteur de la logistique, mais aussi pour concrétiser notre ambition de faire de cette région, un véritable hub logistique en Afrique.

Sur le plan social, nous allons renforcer notre engagement en faveur de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Tout cela, en poursuivant nos programmes de formation dédiés aux jeunes en vue d’accroître leur employabilité que ce soit en les accueillant dans nos centres de formation internes notamment le Centre de Formation Portuaire Panafricain (CFPP) d’Abidjan et l’École Supérieure des Métiers Ferroviaires (ESMF) de Bobodioulasso, au Burkina Faso ou en renforçant nos partenariats avec les écoles de formation publics.

De même, nous allons continuer à soutenir et récompenser les meilleurs élèves des écoles ivoiriennes dans le cadre de notre programme B-Excellence en leur offrant du matériel didactique, des bourses d’études ou bien des offres de stage au sein de nos entreprises.

Côte d’Ivoire : nouvel ambassadeur pour les États-Unis

Jessica Davis Ba remplace Richard Bell en poste depuis septembre 2019.Le nouvel ambassadeur est une diplomate de carrière possédant une vaste expérience en Afrique. Jessica Davis Ba a déjà représenté les États-Unis au Tchad, en Éthiopie, au Nigeria et au Kenya.

En outre, elle a été conseillère principale pour l’Afrique de la vice-présidente, Kamala Harris. A la fin de cette mission en mars dernier, Jessica Davis Ba est retournée au département d’État où elle occupe le poste de conseillère principale au Bureau des affaires africaines.

Le nouvel ambassadeur du pays de l’oncle Sam en Côte d’Ivoire est titulaire d’une maîtrise obtenue à l’Annenberg School for Communication de l’Université de Pennsylvanie et parle le français et l’espagnol. En attendant la confirmation de sa nomination par le Sénat américain, son prédécesseur Richard Bell reste en poste.

Africa CEO Forum 2022 : plus de 1500 participants attendus à Abidjan

Le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé en Afrique est prévu les 13 et 14 juin dans la capitale économique ivoirienne autour du thème « Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine ».La dernière édition physique de l’Africa CEO Forum s’est tenue en 2019, à Kigali, au Rwanda. Trois ans plus tard, la pandémie de Covid-19, qui en était la raison, est de plus en plus maîtrisée.

À Abidjan, sociétés privées, banques de développement et représentants gouvernementaux réfléchiront ensemble pour bâtir une Afrique plus résiliente. Car elle a trainé les pieds dans la course aux vaccins et subi la perturbation des chaînes logistiques ainsi que l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires.

Aux côtés du chef de l’État Alassane Ouattara, ses homologues Macky Sall (Sénégal), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Mohamed Bazoum (Niger) et le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, devraient participer aux discussions.

La crise de la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont poussé le continent noir à accélérer la transformation de ses économies en replaçant la question de la souveraineté au cœur des préoccupations des États. Par le choix du thème « Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine », l’Africa CEO Forum invite à trouver des réponses aux questions de l’heure.

Un accent particulier sera mis sur le développement de l’agriculture sur le continent qui pourtant dispose de potentialités considérables. Il y a cinq ans, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, sigle en anglais) a indiqué que l’Afrique possédait près de 60 % des terres arables non exploitées du monde. Suffisant pour satisfaire non seulement ses propres besoins alimentaires, mais aussi à ceux du reste du monde.

À Abidjan, la Covid-19 a ralenti l’exécution de travaux routiers (Pm)

Selon le Premier ministre, Patrick Achi, la pandémie a allongé de 15 à 18 mois les délais de livraison d’infrastructures routières dont les travaux ont démarré en 2018-2019 dans la capitale économique ivoirienne.Hier vendredi, Patrick Achi a effectué une visite de terrain dans les différents chantiers à Abidjan. Faisant le point de l’évolution des travaux, le chef du gouvernement a constaté que le nouveau coronavirus a perturbé les prévisions.

Malgré les retards dans l’exécution des chantiers allant de 15 à 18 mois, M. Achi a assuré qu’ils « s’achèveront » dans des délais raisonnables, mais en attendant les populations rencontreront « quelques difficultés résiduelles » pour se déplacer.

Entamées entre 2018 et 2019, a déclaré le Premier ministre, les nouvelles routes abidjanaises seront finalement ouvertes à la circulation en fin 2022 pour les unes et en fin 2023 pour les autres.  

La Côte d’Ivoire est censée accueillir, pour la seconde fois de son histoire, la Coupe d’Afrique des nations de football. De bonnes infrastructures de transport font partie du cahier de charges de la compétition prévue du 23 juin au 23 juillet 2023.

C’est pourquoi, Patrick Achi a reconnu qu’il y a « une pression sur les délais » avec notamment les travaux de la sortie Est d’Abidjan qui devraient permettre d’accéder facilement au stade d’Ebimpé.

Inscrites dans le Projet de Transport Urbain d’Abidjan (PTUA), ces infrastructures se construisent grâce au concours financier de la Banque africaine de développement (Bad).

L’institution financière apporte 76 % du budget de 42,57 milliards F CFA Hors Taxe contre 24 % pour l’État de Côte d’Ivoire. Le taux d’avancement des travaux est estimé à 52 % par rapport au planning général pour un délai consommé de 73,8 %.

Le Groupe CIE-Sodeci se lie à l’Institut National Félix Polytechnique Houphouët-Boigny

Les deux parties ont récemment scellé un partenariat qui se veut gagnant-gagnant pour une durée de 5 ans.Le contrat de partenariat a été signé le 2 juin dernier par Ahmadou Bakayoko, Directeur Général de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité – Société de distribution de l’eau de Côte d’Ivoire (CIE-Sodeci) et le responsable de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro.

Le groupe d’entreprises et l’école d’excellence entendent améliorer l’adéquation entre la formation et l’emploi à travers leur convention. Celle-ci est principalement axée sur le soutien pédagogique, la recherche et le développement ainsi que l’appui aux ressources humaines et techniques.

Dans ce sens, les différentes entités prévoient de développer des programmes universitaires et postuniversitaires, et de dérouler des activités d’intérêt commun. L’INP-HB, grâce au Groupe CIE-Sodeci, devrait être en mesure de renforcer la qualité de ses enseignements pour les adapter davantage à l’évolution des technologies afin de donner de meilleures chances d’insertion professionnelle à ses étudiants triés sur le volet.

Selon M. Bakayoko, « les sujets pourront porter sur la recherche doctorale ou postdoctorale concernant des problématiques en lien avec l’amélioration de nos processus sur l’ensemble de nos chaînes d’activités depuis la production jusqu’à la commercialisation ».

En outre, le Directeur Général du Groupe CIE-Sodeci, filiale d’Eranove, a déclaré que « l’octroi de bourse est une option que nous intégrons dans ce partenariat car nos ambitions sont grandes pour cette jeunesse que nous souhaitons bien formée et bien encadrée ».

Côte d’Ivoire : élaboration de stratégies post Covid-19 du secteur aérien africain

Réunis à Abidjan, du 8 au 9 juin 2022, les acteurs du secteur aérien, notamment des aéroports d’Afrique centrale et de l’Ouest, ont élaboré des stratégies de relance du transport aérien post-Covid-19.Venus de quatorze pays africains et de la France, les participants, ont lors d’un Forum régional sur la relance du transport aérien, identifié les difficultés qui minent le secteur du transport aérien depuis des décennies en général et à l’issue de la Covid-19, en particulier.

Ce rendez-vous a été organisé par l’Union des gestionnaires d’aéroports d’Afrique centrale et de l’Ouest (UGAACO) et la Société de développement et d’exploitation aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam, Côte d’Ivoire).

« Au moment où nous amorçons la reprise de nos activités, il était important de nous concerter pour mener une réflexion prospective pour tirer les enseignements de cette crise et nous projeter vers un futur en intégrant ces enseignements », a dit M. Jean-Louis Moulot, directeur général de la Sodexam.

Il a fait savoir qu’il s’agit de « dynamiser l’industrie de l’aviation civile sur le continent africain ». Les recommandations touchent différentes thématiques et aux enjeux relatifs au secteur du transport aérien.

« Nous sommes très rassurés que cette relance se fera harmonieusement et très vite », a déclaré M. Simon Kaboré, le secrétaire exécutif de l’UGAACO, appelant les Etats africains à mieux accompagner les aéroports.

M. Kaboré a fait observer que « la Covid-19 a pénalisé non seulement les aéroports, mais aussi toute l’industrie du transport aérien et beaucoup d’aéroports sont restés en arrêt pendant longtemps et nous avons sollicité tous les Etats » en vue de leur réouverture.

Dans un rapport, les participants ont recommandé la mise aux normes internationales des aéroports aéroportuaires, la digitalisation des services, la création de centres de formation, l’harmonisation des coûts liés au tests de Covid–19.

Ils ont encouragé la vente en ligne des billets d’avion, la mise en œuvre de la réglementation régionale en matière de transport aérien, la levée des taxes qui entravent le développement du transport aérien et la réduction des tarifs des billets pour favoriser le tourisme local.

Le forum vise, par ailleurs, à intégrer dans les pratiques les innovations technologiques qui permettront l’optimisation de la performance de l’industrie du transport aérien et l’élaboration de cadres juridiques pour rendre compétitives les plateformes aéroportuaires africaines.

Le directeur de cabinet du ministère ivoirien des Transports, Dioman Condé a constaté que le secteur « se remet progressivement des effets difficiles de la Covid-19″, soutenant « nous devons être préparés à affronter les turbulences nouvelles ».

Pour sa part, le ministre burkinabè des Transports, de la sécurité routière et de la mobilité, Mahamoudou Zampaligré a salué les recommandations, le partage des expériences dans l’optique du développement du transport aérien en Afrique face à un « trafic aérien sérieusement éprouvé ».

Côte d’Ivoire : vers la mobilisation de capitaux pour le Plan National de Développement

Le gouvernement ivoirien organise, le 15 juin prochain à Abidjan, un Groupe consultatif pour obtenir 9336,6 milliards F CFA.Le Plan National de Développement (PND), sur la période 2021-2025, est censé accélérer la transformation de la Côte d’Ivoire. À cet effet, un Groupe consultatif va se tenir afin d’attirer des ressources externes en complément aux efforts nationaux.

En prélude à la tenue de cet évènement, le 2e du genre après 2016, Kaba Nialé, ministre du Plan, a fait face à la presse ce jeudi pour déclarer que « l’objectif est de mobiliser 9335,6 milliards F CFA ». Il est programmé une table ronde des bailleurs, des panels et des séances de B to B dans le but de présenter les opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire.

Au total, le président Alassane Ouattara table, entre 2021 et 2025, sur 59.000 milliards F CFA dont 74 % d’investissements privés et 26 % d’investissement publics. La Banque Mondiale se tient aux cotés de la Côte d’Ivoire pour la réussite du Groupe consultatif. Coralie Gevers, sa Directrice des opérations dans le pays, a salué les intentions des autorités locales consistant à maintenir une forte croissance économique.

Tirant les leçons du PND précédent, Coralie Gevers a souligné l’importance d’avoir un dialogue structuré et régulier pour la mise en oeuvre des priorités sectorielles via un mécanisme de gouvernance efficace.

En outre, elle a jugé essentiel de se focaliser sur les résultats et d’améliorer la participation des différentes catégories d’acteurs, surtout le secteur privé, les élus locaux et la société civile, pour une mise en œuvre efficace du plan.

La Banque mondiale a sorti, il y a quelques jours, un rapport dans lequel elle a indiqué que « l’économie ivoirienne est robuste » et les investissements présentés dans le PND devraient permettre de garder le cap.

L’institution financière prévoit une croissance de 5,7 % en 2022 pour la Côte d’Ivoire. Sur la période 2022-2025, le gouvernement a légèrement revu à la baisse ses prévisions, avec un taux de 7,2 % plutôt que 7,65 %, en raison de la conjoncture économique mondiale.

Relance du transport aérien : l’Afrique Centrale et de l’Ouest en sommet à Abidjan

Les gestionnaires d’aéroports de ces deux régions se réunissent depuis hier mercredi dans la capitale économique ivoirienne.Réfléchir au développement de leviers stratégiques pour relancer le transport aérien et assurer sa résilience en cas de survenue d’une nouvelle crise majeure comme celle causée par la Covid-19, c’est l’objectif du forum de l’Union des gestionnaires des aéroports de l’Afrique Centrale et de l’Ouest (Ugaaco) qui se tient jusqu’au 10 juin sur les bords de la lagune Ébrié.

Les participants, venus de 15 pays, partageront leurs expériences à travers des panels et ateliers de haut niveau. Le nouveau coronavirus a affecté les activités du secteur aérien sur le continent. Plusieurs États d’Afrique subsaharienne avaient fermé leurs espaces aériens  avant de les rouvrir à la faveur de la chute des infections.

« Dès l’apparition du premier cas en Côte d’Ivoire, en mars 2020, nous avons vu les premières compagnies aériennes réduire progressivement leurs vols », a rappelé Jean-Louis Moulot, Directeur Général de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue (Sodexam) organisatrice de l’évènement.

Cette situation, a expliqué M. Moulot, a obligé les acteurs du secteur aérien à proposer une partie de leurs services tout en assumant des charges incompressibles. Toutefois, a-t-il souligné, l’Etat a agi pour limiter la casse.

La Côte d’Ivoire a été résiliente face à la crise parce que d’importants investissements ont été réalisés au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011. Cela a permis de « remettre en service notamment nos infrastructures aéroportuaires domestiques afin de faire de la Côte d’Ivoire un pôle aéronautique et aéroportuaire de référence », a soutenu Jean-Louis Moulot.

Huawei dévoile des inventions sur l’intelligence artificielle et la 5G

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, dévoile des inventions technologiques qui révolutionneront l’intelligence artificielle (IA), la 5G et l’expérience des utilisateurs.Le Groupe a annoncé, mercredi, des inventions clés dans le cadre de ses prix bisannuels, notamment « dix meilleures inventions », lors du forum « Agrandir le paysage de l’innovation 2022 » qui s’est tenu à son siège de Shenzhen, en Chine.

Ce prix est destiné à récompenser les inventions susceptibles de créer de nouvelles séries de produits, de devenir des caractéristiques commerciales importantes de produits existants ou de générer une valeur considérable pour l’entreprise et l’industrie.

Les inventions primées lors de l’événement sont diverses. L’on enregistre, entre autre, un réseau neuronal additionneur qui réduit considérablement la consommation d’énergie et la surface des circuits à un « iris optique », permettant d’identifier de manière unique les fibres optiques.

Il est en outre conçu pour faciliter la gestion des ressources réseau des opérateurs, tout en réduisant le temps et les coûts associés au déploiement de la large bande.

L’annonce du groupe de Télécoms s’inscrit dans le contexte des droits de propriété intellectuelle, dont la protection et le partage sont pour l’entreprise, essentiels, à l’écosystème technologique.

« Nous devons à tout prix protéger la propriété intellectuelle pour protéger l’innovation », a déclaré M. Song Liuping, le directeur juridique de Huawei, qui s’est dit enthousiaste à l’idée que l’entreprise concède des licences sur ses brevets et ses technologies afin de partager ses innovations à l’échelle mondiale.

Cette démarche devrait contribuer à élargir le paysage de l’innovation, à faire avancer le secteur et à faire progresser la technologie pour tous, a-t-il ajouté.

« Huawei est constamment en train de se transformer et de montrer au monde entier la valeur de la propriété intellectuelle chinoise », a dit Tian Lipu, président de la section chinoise de l’Association internationale pour la protection de la propriété intellectuelle.

A la fin de l’année 2021, Huawei détenait plus de 110 000 brevets actifs, répartis sur plus de 45 000 familles de brevets. Le Groupe qui compte plus de brevets accordés que toute autre entreprise chinoise, a déposé le plus grand nombre de demandes de brevets auprès de l’Office européen des brevets et s’est classé 5ème sur le plan des nouveaux brevets accordés aux États-Unis.

Avec ses recherches technologiques poussées, l’entreprise s’est classée au premier rang mondial en matière de demandes de brevets selon le traité de coopération en matière de brevets (PCT) pour la cinquième année consécutive.

Alan Fan, chef du département DPI de Huawei, a fait savoir que l’industrie reconnaît fortement la valeur des brevets du groupe, en particulier dans les normes courantes telles que la technologie cellulaire, le Wi-Fi et les codecs audio/vidéo.

Au cours des cinq dernières années, plus de 2 milliards de smartphones ont fait l’objet d’une licence pour les brevets 4G/5G de Huawei. L’entreprise collabore activement avec des sociétés d’administration de licences de brevets afin de proposer des licences « à guichet unique » pour les principales normes.

« Concernant les voitures, environ 8 millions de véhicules connectés protégés par des brevets Huawei sont livrés aux consommateurs chaque année », a souligné M. Fan. Le groupe discute de programmes de licences conjointes pour les brevets 5G avec des experts et des titulaires de brevets industriels de premier plan.

« Plus de 260 entreprises, totalisant 1 milliard d’appareils, ont obtenu des licences de brevet HEVC de Huawei par le biais d’un pool de brevets », a-t-il poursuivi, ajoutant que la société est en pourparlers pour établir un nouveau pool de brevets « afin de donner à l’industrie un accès rapide aux brevets [de Huawei] pour les appareils Wi-Fi dans le monde entier ».

Pour Manuel Desantes, ancien vice-président de l’Office européen des brevets, « le système de la propriété intellectuelle doit garantir que les créations qui méritent d’être protégées sont celles qui apportent une valeur réelle ».

Tous les ans, Huawei réinvestit plus de 10 % de ses recettes dans la recherche et le développement. Depuis quelques années, l’entreprise investit chaque année plus de 20 milliards de yuans dans la recherche fondamentale.

En 2021, l’entreprise a augmenté ses investissements en matière de recherches et développement (pour atteindre 142,7 milliards de CNY), soit 22,4 % de son chiffre d’affaires total. Au cours de la dernière décennie, l’investissement total a dépassé les 845 milliards de yuans.

Côte d’Ivoire : institution de la carte professionnelle d’agriculteur

Le gouvernement ivoirien a adopté un décret qui réglemente les professions agricoles et institue la carte professionnelle du producteur, selon les filières agricoles.« Le Conseil a adopté deux décrets dont un décret déterminant et réglementant les professions agricoles prises en application de la loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire », a dit mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

La loi d’orientation agricole classifie les professions agricoles en onze branches d’activités couvrant tous les aspects de l’agriculture moderne, dont la culture des plantes alimentaires, industrielles, ornementale, la pêche et l’agrobusiness.

Il y a également l’agro-industrie, l’agro-pharmacie et la biotechnologie. Selon M. Coulibaly, l’exercice de l’une des professions liées a créé des branches d’activités est assujetti à l’immatriculation du demandeur dans le registre des agriculteurs institué auprès des Chambres d’agriculture.

Cela, dira-il, vise à « revaloriser les professions agricoles ». En outre, l’immatriculation donne droit à la carte professionnelle d’agriculteur. Quant au deuxième décret, lui, il réglemente la mise en œuvre de la norme africaine pour le cacao durable.

Cette norme africaine pour le cacao durable a été élaborée à l’initiative concertée du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana cocoa board sur la base de la norme internationale ISO 34101 en vue de garantir la production de fèves de cacao durable.

Elle intègre les bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales ainsi que les exigences des objectifs de développement durable dans le contexte de la production du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

Le contenu de cette norme satisfait aux exigences de la professionnalisation des producteurs, de l’amélioration de leurs revenus et aux exigences de qualité du cacao, ainsi que l’éradication du travail des enfants et la protection de l’environnement.

Mali : une levée de l’embargo est-elle possible avant juillet ?

Les autorités maliennes ont décidé de prolonger de 24 mois la durée de la transition, une décision unilatérale que « regrette » la Cedeao.Le samedi 4 juin dernier à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale n’ont pas trouvé d’accord sur le dossier malien. Après de longues heures de discussions, le consensus n’était pas obtenu pour la levée de l’embargo qui fait autant mal à Bamako que dans les pays voisins, tel que le Sénégal. Le statu quo est maintenu en attendant la tenue du prochain sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu le 3 juillet dans la capitale ghanéenne.

Mais depuis le 4 juin, les lignes semblent bouger de part et d’autre, donnant espoir à certains acteurs que la communauté économique des Etats ouest-africains pourrait reconsidérer sa position. Lundi dernier, soit deux jours après le sommet d’Accra, le colonel Assimi Goïta a signé un décret où il fixe la durée de la transition malienne « à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ». C’est une avancée dans la crise politique car, en début d’année, les militaires maliens projetaient de diriger le pays jusqu’à cinq ans. En réaction, le 9 janvier, la Cedeao a adopté des sanctions très dures contre Bamako comme la fermeture des frontières et le gel des avoirs financiers au sein de la Bceao.

En dépit de ce pas en avant, la Cedeao n’applaudit pas pour autant les autorités maliennes. Dans un communiqué publié mardi soir, elle déclare avoir « pris acte » du décret fixant le nouveau calendrier de transition. Toutefois, « elle regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus ».

Les moutons maliens vont-ils traverser les frontières ?

Pour l’organisation sous-régionale, son médiateur de la Cedeao pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, « poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d’assurer un soutien de la Cedeao ». Ainsi, elle montre clairement sa désapprobation quant au nouveau calendrier présenté par la junte malienne.

Lors du sommet d’Accra, certains dirigeants de la région campaient toujours sur une transition de 16 à 18 mois, à compter de mars 2022. En outre, le médiateur Goodluck Jonathan continue de rapprocher les positions en allant rencontrer les acteurs clés, parmi les chefs d’États de pays membres de l’institution ainsi que les autorités maliennes. Avec le président en exercice de la Cedeao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le président sénégalais Macky Sall, leur visite était d’ailleurs annoncée à Bamako après la tenue du dernier sommet d’Accra. Sont-ils toujours dans les délais ?

Dans tous les cas, Goodluck Jonathan a proposé plusieurs solutions de sortie de crise, telle qu’une transition d’une durée tournant autour de 24 mois. Par conséquent, le texte méritait d’être peaufiné. Mais la manière « cavalière » qu’a eue Bamako d’annoncer la durée de la transition a irrité plusieurs chefs d’État, selon une source citée par RFI. Que va donc décider la Cedeao après avoir « regretté » la décision unilatérale des autorités maliennes ? Va-t-elle annoncer une levée partielle des sanctions qui empêchent aux éleveurs maliens, par exemple, de convoyer leurs moutons au Sénégal à l’approche de la Tabaski, la fête de l’Eid el Kébir qui sera célébrée dans un mois ?

En effet, le pays de Macky Sall compte beaucoup sur les moutons de ce pays voisin, plus accessibles parfois, pour approvisionner normalement son marché. Récemment, après une visite d’inspection, le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales a tenté de rassurer les ménages même si plusieurs d’entre eux demeurent inquiets.

Intransigeance

En revanche, Pr Abdoulaye Sounaye, spécialiste nigérien des questions sahéliennes et de l’Afrique de l’ouest, note que la Cedeao ne se prononcera sur une levée partielle ou définitive des sanctions sur le Mali avant le 3 juillet, date du prochain sommet extraordinaire de sa conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. « Je pense que la Cedeao va attendre jusqu’à son sommet. Elle a déjà décidé d’une mission que son président va conduire. Je crois que la conférence des chefs d’Etat ne fait pas trop confiance aux autorités de la transition au Mali », indique à APA l’enseignant-chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

De plus, signale ce chercheur affilié au Leibniz ZentrumModerner Orient de Berlin, en Allemagne, la tâche est très difficile en ce moment pour les dirigeants de cette organisation. Ils veulent sortir de cette situation sans perdre la face, en parvenant surtout à décourager les éventuelles prises de pouvoir par les armes devenues récurrentes dans la région.

« De toutes les façons, on voit bien que la Cedeao cherche une voie de sortie de crise pour redorer son blason de la même façon que les autorités maliennes cherchent une sortie pour au moins avoir accès à certaines ressources financières. En fait, les sanctions sont devenues un véritable conundrum (casse-tête) pour les deux parties », explique Pr Sounaye.

Mali – Cedeao : Faure Gnassingbé en passe de réussir son pari

Le président togolais était sollicité par les autorités de transition malienne pour jouer un rôle de médiateur avec les chefs d’Etat ouest-africains.Plus d’un mois après avoir accepté un rôle de médiateur dans la crise malienne, le président togolais, Faure Gnassingbé, a réussi à rapprocher les positions entre les militaires au pouvoir à Bamako et l’organisation régionale.

En effet, selon le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop,  les dirigeants ouest-africains ont accepté la transition 24 mois décrétée par la junte avant l’organisation des élections qui doivent permettre le retour des civils au pouvoir en mars 2024.

Si les sanctions sont toujours maintenues, souligne-t-il, c’est qu’il reste « certains détails » à finaliser comme la présentation d’un chronogramme détaillé et la mise en place d’un comité conjoint de suivi. Deux préalables qui seront réglés selon le dirigeant malien avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain. 

Si les sanctions venaient à être levées, Faure Gnassingbé, doyen des chefs d’Etat de la sous-région (17 ans au pouvoir), en tirerait à coup sûr « un succès diplomatique éclatant. »

Le président togolais; a toujours milité pour une levée des sanctions contre le Mali s’attirant la sympathie des dirigeants maliens. « Nous avons, au nom du président de la transition, sollicité le président Faure Gnassingbé (…) pour faciliter le dialogue avec les acteurs régionaux et plus largement le dialogue avec l’ensemble de la communauté internationale pour trouver un compromis pouvant nous permettre de sortir de la crise », avait déclaré M. Diop, en visite à Lomé.

Selon lui, la situation dans laquelle se trouve le Mali, « nécessite qu’on fasse preuve de génie politique », avait-il indiqué lors de sa rencontre avec le président togolais.

Un mois plus tard, un dénouement heureux est sur le point d’être trouvé dans cette crise malienne, au grand bonheur des populations.

 

 

À Paris, des artistes ivoiriens s’engagent pour la paix

Des têtes d’affiche ivoiriennes comme Gadji Celi ont rencontré dans la capitale parisienne Kouadio Konan Bertin, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.La crise postélectorale de 2010-2011 a poussé des acteurs culturels ivoiriens à s’exiler. Parmi ceux-ci, il y a entre autres Gadji Celi, Serge Kassi, François Kency et Abou Galliet, jugés proches de Laurent Gbagbo.

Installés en France, ces artistes ont marqué leur « adhésion totale à accompagner le processus de réconciliation » initié par le gouvernement du président Alassane Ouattara lors d’un entretien avec Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.

Convaincus par le discours de KKB, en présence notamment de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, les exilés politiques ont ouvert la porte à un retour en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien est disposé à faciliter cela pour tous ceux qui le désirent. Fort de ce constat, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) compte supprimer, dès le 30 juin 2022, le statut des réfugiés pour les Ivoiriens à l’étranger.

Récemment reconduit à son poste, Kouadio Konan Bertin a également échangé avec la communauté ivoirienne de France sur le processus de réconciliation en cours dans le pays.

Côte d’Ivoire : Adama Bictogo élu président de l’Assemblée nationale

Le Secrétaire exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, parti au pouvoir) a récolté 237 voix sur 248 lors d’un vote organisé ce mardi.Adama Bictogo succède à Amadou Soumahoro à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Le Secrétaire exécutif du parti d’Alassane Ouattara a battu à plate couture le député Jean-Michel Amankou crédité de 6 voix seulement. Deux bulletins nuls et trois bulletins blancs ont été dénombrés.

La victoire nette d’Adama Bictogo s’explique notamment par le soutien des groupes parlementaires de l’opposition à l’hémicycle. En leur nom, Simon Doh a souhaité que cette élection apporte au pays la paix et la stabilité.

Dans son discours, le nouveau président de l’Assemblée nationale a remercié ses pairs avant de s’engager à présider aux destinées de l’institution en recherchant « le
consensus » pour « le
rassemblement ».

La semaine dernière, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) avait porté son choix sur Adama Bictogo, député d’Agboville (Sud), à l’occasion d’une réunion de son groupe parlementaire.

Depuis le décès d’Amadou Soumahoro, survenu le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie, Amy Toungara, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, assurait l’intérim.

Mali : colère et déception à Bamako contre la Cedeao

Colère et amertume sont les sentiments les mieux partagés à Bamako, la capitale malienne, après le maintien de l’embargo de la Cedeao.« C’était vraiment le sommet de l’espoir. Ce fut vraiment une surprise générale », lance un confrère malien, déçu de la tournure des évènements. Beaucoup de Maliens se disent déçus de l’issue du sommet de la Cedeao du 4 juin dernier, alors qu’ils attendaient une levée des sanctions.

A Bamako, le maintien de l’embargo et le report du sommet au 3 juillet prochain, sonnent comme un coup de semonce. « On sait que le président sénégalais (Macky Sall) a mis tout son poids pour que les sanctions soient levées, mais on apprend aussi que Nana Akufo-Addo du Ghana, Muhammadu Buhari du Nigeria et Mohamed Bazoum du Niger se sont opposés à la levée de l’embargo. Les Maliens sont évidemment très déçus de la tournure du sommet, parce que la situation se tend chaque jour», ajoute notre confrère.

Dans le Grand marché de Bamako, l’embargo de la Cedeao commence à se faire ressentir au niveau des commerces. « Ici, les gens font semblant, mais la situation est devenue intenable. Le kilogramme de sucre est passé de 450 francs à 600 francs, le kilogramme de lait est passé de 2300 à 2800 francs, le riz est passé de 450 à 650 francs, pour ne citer que ces exemples »  indique Moustapha, un Sénégalais, qui vit à Bamako, depuis plus de 30 ans.

Depuis l’entrée en vigueur des sanctions le 9 janvier dernier, le Mali navigue entre inflation et pénurie. « Il faut reconnaître que les Maliens ont une capacité de résilience incroyable motivée en cela par le sens patriotique mis en avant par les militaires » souligne un confère. Mais, « il faut se demander jusqu’à quand, ils vont pouvoir tenir, parce que la situation est devenue difficile pour tout le monde. Il y a des hausses et des pénuries depuis quelques semaines dans le pays », ajoute-t-il. 

Une « colère grandissante » commence même à gagner Bamako et certaines villes du pays pour dénoncer la vie chère. Une marche est même prévue vendredi prochain dans le pays pour fustiger la « hausse des prix », selon une source locale.

Plusieurs secteurs sont paralysés et le pays marche au ralenti. Les banques, l’agriculture, l’élevage et les commerces sont les secteurs les plus impactés par les sanctions. « Les banques sont asphyxiées par les sanctions de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine). Les transactions ne peuvent plus se faire correctement, et dans un pays, quand le système financier est dérégulé, tout est paralysé », reconnaît, ce cadre, chargé de communication d’une grande banque installée à Bamako.

Les fonctionnaires payés en liquide

Le paiement des salaires par virement bancaire est pour le moment « impossible » selon un fonctionnaire qui s’est confié à APA. Le pays vit de « la mobilisation interne des ressources », selon Moussa (nom d’emprunt) fonctionnaire malien. « Tous les agents de l’Etat sont payés en liquide par le bureau de comptabilité de leur service respectif à la fin du mois », indique-t-il.

« Évidemment, la conséquence est que les banques qui avaient prêté de l’argent à des fonctionnaires sont pénalisées parce qu’elles ne peuvent plus opérer des retenues à la source. Les sanctions financières de l’Uemoa ont sérieusement touché le système bancaire. Aujourd’hui le monde est interconnecté », indique ce fonctionnaire.

La tension monte à Bamako et les prix s’envolent. A un mois de la fête musulmane du sacrifice (l’Aïd el-Kébir), les prix des ovins se sont envolés à cause de l’embargo et surtout de l’insécurité dans la région du Sahel. « Le prix des moutons a doublé au Mali en un an. Tout est devenu subitement cher à cause de la guerre et de l’embargo », explique Moustapha, qui opère au Grand marché de Bamako.

Le commerce du mouton est en péril au Mali surtout si les frontières restent fermées au-delà du sommet du 3 juillet. « Beaucoup d’éleveurs maliens sont inquiets. Le Mali ravitaille beaucoup de pays de la sous-région durant la fête de Tabaski. Actuellement, si les sanctions ne sont pas levées, les moutons maliens ne sortiront pas. Il n’y aura pas de dérogation. Pour le secteur de l’élevage, ce serait un coup terrible, puisque c’est plusieurs milliards chaque année » indique un interlocuteur.

Face à « l’orgueil » de la communauté internationale et « l’arrogance » des militaires, le peuple malien est en train de « mourir », selon l’Imam Mahmoud Dicko, personnalité incontournable du paysage politique malien. Le charismatique prêcheur, appelle les autorités de la transition et les chefs d’Etat ouest-africains à trouver un terrain d’entente pour mettre fin à l’embargo.

Dans ce contexte de crise, le prochain sommet du 3 juillet s’annonce crucial pour le Mali et la Cedeao, dont certains des chefs d’Etat adoptent des positions divergentes sur le dossier malien. 

Pour tenter de rapprocher les positions, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo Addo, le président sénégalais Macky Sall et le médiateur de la Cedeao dans le dossier malien, Goodluck Jonathan, sont attendus à Bamako dans les prochains jours. Cette visite a pour mission de rechercher un consensus sur la durée de la transition, pomme de discorde, entre la junte au pouvoir et les chefs d’Etat ouest-africains.

 

 

Cacao: la Côte d’Ivoire mise sur la transformation (Pm)

Le gouvernement ivoirien veut capter d’importantes devises par la transformation locale de son cacao.Développer un réseau d’usines de transformation des fèves de cacao, c’est l’engagemen des autorités ivoiriennes dont le pays est premier producteur mondial avec deux millions de tonnes. 

« Le prix de vente du chocolat pour toute la consommation (dans le monde) c’est 138 milliards de dollars, c’est-à-dire 8.300 milliards de Fcfa », a dit le Premier ministre, Patrick Achi, samedi à Yamoussoukro, lors d’une cérémonie d’hommage des producteurs de café-cacao au président Alassane Ouattara.

Selon lui, le cacao exporté par la Côte d’Ivoire « n’est pas transformé », c’est pourquoi le chef de l’Etat ivoirien s’est engagé à « accélérer la construction d’usines de chocolat pour les exporter » afin d’attirer d’importantes  devises.

Cela, dira le chef du gouvernement ivoirien, devrait permettre à ce « que ce ne soit plus 8000 milliards de Fcfa qui soient (uniquement) le revenu de ceux qui le transforment, mais que ce soit plus de 2000 milliards Fcfa qui puissent être effectivement le revenu de l’Etat et naturellement celui des paysans » ivoiriens.

« Plus on transforme le cacao ici, plus le prix auquel on vous l’achète est élevé parce que cela permet de subventionner davantage les prix », a poursuivi Patrick Achi, devant des milliers de producteurs réunis à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable, Adjoumani Kouassi, co-président de cet évènement, a salué le leadership du chef de l’Etat qui a permis d' »assurer et de conforter notre place de numéro 1 mondial de cacao ».

II a indiqué que son département s’emploie à favoriser la production d' »un cacao de qualité, ami de la forêt », et qui garantit un revenu décent aux producteurs, ainsi qu’une transformation totale de la production nationale afin d’améliorer davantage le revenu du planteur.

Dans ce contexte de conjoncture économique mondiale, le chef de l’Etat a autorisé le « déblocage » d’un fonds exceptionnel de 17 milliards de Fcfa afin de soustraire les acteurs de la filière des tempêtes ravageuses de la pandémie de la Covid-19″, s’est réjoui M. Adjoumani.

« Cette cérémonie est pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat qui par son génie politique a permis de rebâtir le secteur agricole ivoirien » et de stabiliser la filière, a affirmé M. Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière.

M. Koné, parrain de la cérémonie, a fait observer que les réformes du secteur ont permis, « malgré l’évolution régulière des cours du café et du cacao », de garantir un prix minimum aux producteurs, faisant connaître à la filière « une véritable mutation ».

Le chef de l’Etat ivoirien a ordonné qu’il soit garanti au moins 60% du prix CAF aux producteurs. Et « cette année, c’est 72% du prix CAF que le président Ouattara a accordé aux producteurs du café et du cacao », a-t-il souligné.  

Le président du Conseil café-cacao a relevé le Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne, payé directement aux producteurs. Un mécanisme institué via le leadership conjugué du président Alassane Ouattara er de son homologue ghanéen Nana Akufo Addo. 

Avec le DRD de 400 dollars par tonne/an, « c’est plus de 500 milliards de Fcfa par an qui viennent dans notre économie pour permettre à nos planteurs d’améliorer leur niveau de vie », a fait remarquer Brahima Koné. 

Il a mentionné que le recensement des producteurs et la distribution des cartes est en cours. Cette carte du producteur qui comprend la superficie des vergers et une puce bancaire permet de faire les transactions.

En outre, « avec cette carte, nous pouvons désormais assurer la traçabilité du cacao et garantir le paiement du prix fixé par le gouvernement aux producteurs », a poursuivi le directeur général du Conseil café-cacao.

Le cacao représente 40% des produits d’exportation de la Côte d’Ivoire. Très souvent opposé aux actions du gouvernement, Moussa Koné, président du Comité d’organisation de la cérémonie d’hommage, a reconnu que le président Ouattara est « un grand bâtisseur qui a montré son leadership dans la gestion des affaires de l’Etat ».

La digitalisation du réseau électrique ivoirien réduit la fraude

La digitalisation de son réseau et les analyses statistiques du profil des abonnés ont permis à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) de reduire les pertes liées à la fraude. »En 10 ans, le taux de perte (…) est passé de 28% à 11% », a indiqué, jeudi dernier à Abidjan, le directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko, lors d’un panel autour du thème: « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Cette donnée, dira-t-il, montre que « c’était 17% qui était perdu sur un chiffre d’affaires de 700 milliards Fcfa, ce qui représente plus de 100 milliards Fcfa. Or, si on avait pas vécu ces fraudes, ces 100 milliards Fcfa seraient dans nos caisses ».  

Ce résultat est dû au fait qu' »on s’est inscrit dans la digitalisation d’analyses statistiques des profils de comportements pour identifier les profils suspects », a poursuivi Ahmadou Bakoyoko.  

« Lorsque toutes les maisons d’un standing dans des zones consomment à un tel niveau, on se demande pourquoi celui-là il ne consomme pas ? C’est après ce constat qu’on envoie une équipe et dans 80% des cas, c’est la fraude », a-t-il expliqué.

Le système d’information géographique et la digitalisation des analyses statistiques ont réduit les velléités de fraude tant au niveau du circuit de distribution de l’électricité que de l’eau potable en Côte d’Ivoire.

Pour Ahmadou Bakayoko, « quelque part, au coeur de tout cela, c’est l’humain », car les hommes et les femmes, sur la base d’une certaine éthique contribuent à afficher les résultats sur les différentes fraudes observées.  

Il a salué le génie managérial de feu Marcel Zadi Kessy, ex-PDG de Sodeci-Cie, qui a imprimé une valeur d’éthique au groupe, soutenant que le premier élément d’efficacité, « c’est le respect des règlements ».

« On est les premiers certifiés anti-corruption, c’est pour dire toute l’importance que nous accordons à la mise en place des procédures », a-t-il fait savoir, évoquant zéro tolérance sur les comportements déviants.  

Suffisant pour souligner que le groupe a « licencié 10 collaborateurs l’année dernière parce qu’on a pu trouver des cas où ils étaient impliqués dans des situations ».

Répondant à une question sur le réajustement des conduites d’eau, Ahmadou Bakayoko a assuré qu’elles seront calibrées. Pour ce faire, l’Etat ivoirien a édicté, il y a quelques jours, un texte concernant tous les travaux qui sont pris en marge des voies routières.

« On est en train de mobiliser des fonds d’urgence dans certaines zones géographiques pour pouvoir intervenir et corriger ces dysfonctionnements, des exigences en termes de normes, de standard de qualité », a-t-il annoncé.  

En outre, le groupe compte profiler des « mesures très strictes d’encadrement sur les chantiers ». Au plan des investissements, il a soutenu qu’il faut « être dans le bon timing et utiliser au mieux les investissements pour avoir un service de qualité pour les Ivoiriens ».

Jean-Claude Brou, nouveau gouverneur de la Bceao

Sa désignation est intervenue à l’issue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenu samedi à Accra (Ghana).La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a un nouveau gouverneur. Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 2018, Jean-Claude Brou remplace son compatriote Tiémoko Meyliet Koné nommé le 20 avril 2022 vice-président de la République de Côte d’Ivoire.

«Je vous annonce une bonne nouvelle. Nous venons de désigner le président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Brou comme prochain gouverneur de la Bceao à compter du 4 juillet 2022. Dès qu’il aura quitté la Cedeao, il prendra fonction à la Bceao », a déclaré le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara au terme du Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Uemoa.

Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au Fonds monétaire international (FMI), où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal.

Il connaît la Bceao pour y avoir occupé les fonctions de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’Uemoa, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général.

Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de  ministre de l’Industrie et des Mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission de la Cedeao, où il a succédé au Béninois Marcel Alain de Souza.

Côte d’Ivoire : tests des équipements du projet e-Education

Le Projet e-Education du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation est piloté par le géant chinois de la technologie Huawei.Pour évaluer le fonctionnement des équipements installés dans certains établissements scolaires faisant partie du projet e-Education, des tests ont été effectués en situation réelle.

Selon une note d’information transmise ce vendredi à APA, ces tests ont été effectués les 23, 25 et 27 mai 2022. En effet, explique cette note, après la formation des enseignants et des points focaux à l’utilisation de ces outils, des tests d’utilisation en environnement réel de cours restaient nécessaires afin de renforcer la capacité des enseignants à leur usage.

Les tests effectués consistaient en une série de visioconférences entre différents établissements, d’abord d’Abidjan puis de l’intérieur du pays (Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro). Ainsi, des élèves de certains établissements des villes précédemment mentionnées ont pu suivre des cours dispensés par des enseignants d’un établissement autre que le leur situé dans la même ville ou non.

Ces tests, qui se sont déroulés avec succès, ont mis en relief une grande partie des avantages que les élèves, notamment ceux en classe d’examen pourraient tirer de ce projet dans la préparation à leur examen.

De plus, le système de vidéosurveillance de pointe installé dans les établissements concernés a permis de constater que la sécurité de toutes les activités qui s’y déroulent est renforcée, notamment les examens à grand tirage qui seront organisés par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

Côte d’Ivoire : pas de risques de surendettement (FMI)

La dette ivoirienne est soutenable, rassure un fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods.Après un ralentissement de sa croissance à 2% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, l’économie ivoirienne a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Ce qui fait dire au représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) dans le pays, Kadima Kalonji, que la Côte d’Ivoire est « en deçà des seuils d’alerte » des risques de surendettement.

« La dette ivoirienne est soutenable » si on regarde à peu près les cinq indicateurs qui gouvernent la question du surendettement, à savoir trois indicateurs de la solvabilité et deux indicateurs de liquidité, a dit M. Kalonji, jeudi à Abidjan, lors d’un panel axé sur le thème : « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Pour la Côte d’Ivoire, « le seuil du risque de surendettement qui est modéré, est le seuil de liquidité du service de la dette vis-à-vis des recettes. Là, le seuil est à 18% (notamment) », a-t-il précisé.

Cependant, a-t-il souligné, « lorsqu’on fait des tests, en projetant une crise, on voit que le taux va au-delà de ce seuil. Donc, il faut faire très attention à ce risque-là et à augmenter les recettes fiscales ».

« Au-dessus de ces seuils, on voit des risques élevés et aussi des risques de défaut » en termes de règlement, a poursuivi l’économiste du FMI, soutenant que l’élargissement de l’assiette fiscale vient comme solution, mais l’inflation actuelle liée à la crise russo-ukrainienne rend cela délicat.

De son côté, le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a déclaré que « le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est considéré comme modéré », admettant tout de même que la courbe « demande d’être vigilant ».

« On a une maturité de dette et un taux d’intérêt moyen en dessous de 4%. La dette coûte un peu plus cher au niveau local avec une maturité courte, (mais) elle coûte moins cher à l’international parce que les maturités sont plus longues », a expliqué M. Sanogo.

Selon lui, avec la pression inflationniste observée dans le monde au regard du conflit Russie-Ukraine, « il y a des points d’attention sur lesquels nous devons veiller pour éviter de basculer dans le surendettement ».

Après un ralentissement de la croissance à 2% en 2020 dû à la crise sanitaire de Covid-19, l’économie de Côte d’Ivoire a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Les perspectives de la Banque mondiale tablent sur 5,7 % de croissance du PIB cette année en raison de la crise russo-ukrainienne.

A la fin du mois de mars 2021, la dette ivoirienne était estimée à 17.676 milliards FCfa, une enveloppe composée de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures.