La MS-Médias, la mutuelle de la presse privée ivoirienne, lance un projet immobilier

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (Ms-Médias), a lancé samedi un projet immobilier au profit de ses membres, lors d’une séance de présentation du projet, à la Maison de la presse, à Abidjan.Ce projet, initié par les dirigeants de cette mutuelle sociale, a été présenté aux membres, notamment ceux ayant renseigné la fiche de manifestation d’intérêt (soit 200 mutualistes). Il vise à permettre aux journalistes de la presse privée d’acquérir un toit à un coût social.

Des sites avaient été proposés, à Angré extension, Ebimpé, Adzopé et Jacqueville, mais pour obtenir des terrains sécurisés afin d’impulser le projet, la mutuelle a préféré des lots avec ACD (arrêté de concession définitive, le titre définitif de propriété), exigé par les banques pour traiter tout dossier immobilier.  

Le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Cissé Sindou, a annoncé qu’un site d’une cinquantaine d’hectares a été trouvé à Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan, auprès d’un opérateur immobilier disposant d’un ACD. La mutuelle a négocié 5 hectares. 

Il a relevé que le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), mis en place par l’Etat ivoirien, accompagne la MS-Médias et devrait payer les surfaces identifiées, permettant ensuite aux souscripteurs d’acquérir des lots.  

Les souscripteurs pourront acquérir des lots de 200 mètres carrés (m2), 300 m2 ou 500 m2. Pour chacune de ces surfaces, il est requis des frais de dossiers de 150.000 Fcfa, non remboursable, et payable avec l’apport initial estimé à 10% du prix de vente du terrain.  

Le prix de vente du lot de 200 m2 (75 lots) est de 6,3 millions Fcfa y compris un apport initial de 630.000 Fcfa, payable à hauteur de 120.000 Fcfa par mois et sur 48 mois (quatre ans), a indiqué M. Cissé Sindou. 

La valeur du lot de 300 m2 (20 lots) est de 9,3 millions Fcfa y compris un apport initial de 930 000 Fcfa, soit 175.000 Fcfa par mois et sur quatre ans, puis le lot de 500 m2 (3 lots), d’un coût de 15 millions Fcfa  y compris un apport initial de 1,5 million soit 282.000 Fcfa par mois et sur quatre ans. 

M. Cissé Sindou a fait observer que les terrains villageois sans ACD sont souvent litigieux. Toutefois, la mutuelle explore cette voie avec un notaire avec la plus grande attention, et ce,  pour ne pas prendre de gros risques.  

Il existe, au total, 98 lots pour les mutualistes et 35 lots pour les personnels des structures sous tutelle, tel que le Fonds de soutien et de développement de la presse. Le terrain sollicité est, selon le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, situé dans le champ derrière l’Hôpital mère-enfant de Bingerville. 

Pour souscrire au projet, il faut être mutualiste et avoir adhéré au produit de l’assurance santé et au fonds de solidarité, les deux conditions étant « cumulatoires ». Le projet sera ouvert la semaine prochaine pour les mutualistes intéressés. 

Disparition d’un gendarme ivoirien: 98 personnes interpellées et 44 téléphones portables saisis

Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Adou Richard Christophe a annoncé samedi, dans un communiqué, que 98 personnes ont été interpellées et 44 téléphones saisis pour enquête après la découverte du présumé «corps calciné» de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme disparu fin octobre dernier dans des violences électorales au centre de la Côte d’Ivoire.« (…) La sépulture ouverte en présence du procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, permettait de constater la présence d’un corps calciné, à la boîte crânienne éclatée, sommairement enseveli dans un linceul blanc. 98 personnes ont été interpellées et 44 téléphones portables saisis  pour enquête», a indiqué le procureur Adou Richard dans ce communiqué.

 Selon lui, les auditions de ces personnes, permettront d’identifier les auteurs, les complices et les commanditaires de cette «barbaries».

Par ailleurs, il a précisé que le corps découvert entre les villages d’Abouakouassikro et de Bonzi (centre) à quelques encablures du lieu de l’attaque et qui serait celui du gendarme disparu a été dirigé sur Abidjan en vue d’une autopsie médico-légale en vue de déterminer les causes de la mort.

M. Adou a conclu en assurant que  les enquêteurs sont à pieds d’œuvre pour faire toute la lumière sur les incidents graves survenus avant, pendant et après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Plus de 85 morts et 484 blessés ont été officiellement enregistrés après ces violences électorales liées à la dernière élection présidentielle ivoirienne.

Le 31 octobre dernier,  un convoi de trois véhicules à bord desquels se trouvaient trois chauffeurs et trois agents des forces de l’ordre affectés à la sécurité du ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État a été pris à partie dans le village de Zatta (Yamoussoukro, centre ivoirien) par des individus agissant dans le cadre de la mise en œuvre du mot d’ordre de «boycott actif» de l’opposition ivoirienne.

 Ce convoi ministériel a réussi à s’extirper de ce traquenard avant d’essuyer des tirs nourris qui avaient atteint l’un des leurs à la tête pendant que les autres s’échappaient en gagnant la brousse voisine.

Cette « agression terroriste » avait ainsi fait un bilan de trois véhicules du ministère du budget incendiés, et un agent, l’adjudant, Sanogo Seydou qui était porté disparu.

Décès de Sidy Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo, récemment atteinte de la maladie à Coronavirus (Covid-19) est décédé samedi à l’âge de 61 ans, a appris APA dans la capitale économique ivoirienne.Dans un communiqué, le Directeur exécutif de la FIF, Sam Etiassé a annoncé le 09 novembre dernier que le président de la Fédération ivoirienne de football, Augustin Sidy Diallo a été testé le même jour positif à la Covid-19. 

M. Sidy Diallo, est un homme d’Affaires, Président directeur général de Ivosep, une structure de pompe funèbre. Sa passion pour le football le conduira à intégrer le Stella club d’Adjamé en tant que membre du staff et sponsor. Avec ce club, il remporte la coupe de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA).

De 1991 à 1994, il occupe le poste de vice-président de la Fédération ivoirienne de football. Cette expérience est sanctionnée par le premier sacre des Eléphants à la CAN sénégalaise en 1992.  En 2011, il est élu à la présidence de la FIF et remporte la CAN 2015 organisée conjointement par le Gabon et la Guinée Equotriale.   

M. Augustin Sidy Diallo a été nommé membre de la Commission d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations pour le cycle 2019-2021. Une décision prise par le Comité Exécutif de la CAF. 

Côte d’Ivoire: une organisation demande la «libération immédiate» des «prisonniers politiques»

La Plateforme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), une structure réclamant en son sein 35 organisations de la société civile ivoirienne, a demandé samedi à Abidjan la « libération immédiate » de tous les «prisonniers politiques» de l’opposition ivoirienne et les acteurs de la société civile.Pour que le dialogue politique demandé ( à l’opposition) par le président sortant Alassane Ouattara se poursuive, nous demandons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques de l’opposition ivoirienne et les acteurs de la société civile arbitrairement arrêtés », a dit dans un point-presse, Ebrin Yao Rémi, le président de la PEC-CI.

Poursuivant, il a demandé l’implication de la société civile ivoirienne ainsi que de la communauté internationale dans ce dialogue entre le pouvoir et l’opposition.

Auparavant M. Yao qui dit apporter le soutien de son organisation à l’opposition ivoirienne,  a appelé M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne à « tenir compte des intérêts et de la volonté du peuple ivoirien » dans le dialogue qu’il a engagé avec M. Ouattara depuis le 11 novembre dernier.

L’opposition ivoirienne qui a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile depuis septembre dernier, a boycotté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier. Ce scrutin présidentiel,  émaillé de violences électorales dans certaines localités, a  fait plus de 87 morts et 484 blessés selon un bilan officiel.

Avec un taux de participation de 53,90%, cette élection présidentielle a été remportée, au premier tour, par le président sortant Alassane Ouattara qui a obtenu 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

L’opposition ivoirienne dirigée de fait par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a dénoncé une « parodie d’élection » après ce scrutin avant de s’inscrire dans un dialogue depuis le 11 novembre dernier à l’appel du président élu Alassane Ouattara.

Le taux de couverture de l’électricité en Côte d’Ivoire estimé à 77,5% à fin octobre 2020

Le taux de couverture de l’électricité en Côte d’Ivoire, établi à 33% en 2011, a atteint 77,5% à fin octobre 2020, a indiqué vendredi à la presse le ministre ivoirien du Pétrole, des énergies et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, après un exposé à l’hémicycle sur l’exercice budgétaire de son département et les perspectives.M. Abdourahmane Cissé a fait savoir que fin 2018, le gouvernement ivoirien, sous l’impulsion du chef de l’Etat Alassane Ouattara, avait pris trois principales mesures dans le cadre des actions sociales. Des mesures sociales dont il a fait le point.

« Nous sommes passés d’un taux de couverture d’électricité qui était de 33% en 2011 à une couverture de 77,5% à fin octobre 2020 », a précisé M. Cissé, rappelant que le Programme national d’électrification rurale, une mesure sociale du gouvernement, vise l’électrification des localités de plus de 500 habitants avant fin 2020.

Au regard de ce taux de couverture « nous sommes en ligne avec ce qui avait été indiqué par le président de la République », a-t-il ajouté, assurant que « toutes les localités de plus de 500 habitants seront électrifiées avant la fin de l’année 2020 ».

Évoquant la seconde mesure sociale, il a relevé que depuis janvier 2019, quelque 1,3 million de ménages en Côte d’Ivoire ont bénéficié de 20% de baisse du tarif social domestique de 5 ampères. 

Concernant la troisième action sociale, il a fait état du Programme électricité pour tous. M. Abdourahmane Cissé a noté qu’ il permet aux populations de payer 1000 Fcfa et le reliquat sur une période allant jusqu’à dix ans. L’objectif étant de faire 400.000 branchements entre 2019 et 2020.

« A fin octobre 2020, nous avions déjà exécutés 416.000 branchements, au-delà de l’objectif et le budget de 268 milliards Fcfa qui sera mis à disposition du ministère nous permettra d’aller beaucoup plus loin et de poursuivre les ambitions du gouvernement », a-t-il ajouté. 

Ces différents programmes visent par ailleurs à assurer une énergie suffisante, de qualité et à moindre coût afin que d’ici à fin 2025, toutes les localités en Côte d’Ivoire soient électrifiées, a souligné M. Abdourahmane Cissé.  

Mamadou Touré s’engage à « parrainer » des activités sportives pour des élèves d’un collège à Abidjan

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, s’est engagé vendredi à « parrainer » des activités sportives, en dehors des heures de cours, au profit des élèves du Collège moderne de la Cité Port, à Abidjan, lors de la Journée mondiale de l’enfance. »Je m’engage à parrainer tous les enfants dans l’établissement, mais cela doit se faire en liaison avec les parents », a déclaré le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, souhaitant qu’il soit trouvée une « formule » en termes d’opérationnalité. 

M. Mamadou Touré a demandé aux responsables du collège moderne de la Cité Port de les profiler afin de voir ce que chacun de ces élèves peut faire, avant d’ajouter: « celui qui veut faire le karaté, on va l’inscrire au karaté ». 

Parlant de son enfance, il a fait savoir qu’il pratiquait les disciplines telles le karaté, la natation et jouait au basket avec ses condisciples en dehors des heures de cours. Et ce, parce qu’il fallait s’occuper sainement, ce qui faisait que lui et ses amis n’étaient pas oisifs. 

« On avait toujours une occupation en dehors des heures de cours », a-t-il renchéri, tout en exhortant les élèves de ce collège à « bien travailler à l’école », car ils sont la relève de demain. Le thème de la Journée, au plan national, était : « Comment rendre la Côte d’Ivoire meilleure ».

Il a ensuite invité les élèves, notamment les jeunes filles à éviter de prendre une grosesse, ce qui pourrait gâcher leurs études. L’année précédente, une adolescente dont l’âge varie entre 15 et 16 ans, avait pris une grosesse dans l’établissement.

Le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes a donné la parole aux enfants, qui se sont largement exprimés sur leurs attentes à l’endroit de leurs aînées, des leaders d’opinion, des dirigeants du pays, de leurs enseignants et de la société.

Les enfants ont, entre autres, appelé à la paix, sans laquelle il ne peut avoir de développement, à la cohésion entre les populations face à un pays qui connaît une fracture sociale, à l’intégrité des enseignants lors des examens scolaires, à plus d’infrastructures socio-économiques, à la lutte contre la corruption et au respect des lois et des règlements. 

M. Mamadou Touré a promis de faire entendre ces préoccupations des enfants aux décideurs et aux hommes politiques. Il s’est également engagé à accompagner de façon spécifique les élèves socialement vulnérables.

A l’occasion de cette journée de l’enfance, il a offert à tous les élèves du collège moderne de la Cité du port, la carte de bus pour les deux prochains mois. Mais, les meilleurs, devraient bénéficier de cet avantage durant toute l’année selon leurs résultats scolaires. L’établissement compte 900 élèves, de la 6e à la troisième.

La Chambre de commerce marocaine en Côte d’Ivoire en « joie » après la libération d’El Guergarate

La Chambre de commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire, au travers de son président El Hamzaoui Saad, a exprimé la « joie » de l’organisation après la libération et la sécurisation de El Guergarate, zone-tampon entre le Polisario et le Maroc, au Sarah marocain, dans un entretien à APA.L’occupation du point de passage de Guergarate par les séparatistes du Polisario a freiné les importations et les exportations entre le Royaume chérifien et l’Afrique Subsaharienne.

Le Maroc, dans cet élan, a lancé le 13 novembre 2020 une opération militaire dans le poste-frontière de Guergarate, à la frontière avec la Mauritanie, libérant ce point de passage investi par des hommes du Polisario, au Sahara marocain.

La Chambre du commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire (CCIM-CI) se félicite que, « conformément aux hautes instructions du Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces armées royales, une opération de rétablissement de la libre circulation des personnes et de leurs biens a été menée au passage d’El Guergarate « , a déclaré M. El Hamzaoui.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire (CCIMCI), El Hamzaoui Saad, a fait observer que « quelques membres de cette Chambre qui font du business en provenance et en partance du Maroc, à travers cette voie routière, ont été énormément impactés ».

Mais aujourd’hui, se réjouit-il, « ce passage est sécurisé par les forces armées royales » suite aux instructions du Roi Mohammed VI, qui tient tant à la coopération Sud-Sud entre le Maroc et les pays subsahariens.

Il a rassuré la Chambre que « ce passage entre le Maroc et la Mauritanie est à présent complètement sécurisé par la mise en place d’un cordon de sécurité par les Forces armées royales (FAR) », après « l’opération qui s’est déroulée de façon pacifique et à la grande satisfaction de l’ensemble du peuple marocain ».

« Nous avons des partenaires qui font des affaires avec le Maroc (et surtout) des transporteurs qui ont vécu l’enfer pendant trois semaines par une poignée de bandits », a relevé M. El Hamzaoui Saad, mentionnant que leurs marchandises étaient bloquées et se sont, naturellement, dégradées.

Cet homme d’Affaires opérant en Côte d’Ivoire et rompu aux arcanes des relations commerciales, affirme avoir échangé avec ces opérateurs économiques de « cette difficulté qui était très très pénible pour eux à supporter ».

Des opérateurs, dit-il, avaient des camions stationnés pendant des semaines, occasionnant « une perte de temps, d’argent et de marchandises. Mais, avec cette décision royale, ces personnes qui étaient dans un état psychologique très difficile ont retrouvé aujourd’hui la joie » grâce à l’action du Roi Mohammed VI.

Reprise du trafic inter-État 

« Le trafic a repris et les marchandises ont commencé à circuler », rapporte M. El Hamzaoui, qui assure avec fierté que cela se fait « sous la surveillance des forces armées royales marocaines que nous soutenons et encourageons ». Et tout le peuple sera « derrière eux (soldats marocains) à 100% ».

Le blocus de El Guergarate a affecté les échanges interafricains. Selon M. El Hamzaoui Saad, des légumes et des fruits importés ont pourri parce que le trafic routier était obstrué. Toute chose qui dénote d’une imbrication des relations commerciales et un important réseau d’affaires sur le continent.

Il a ensuite laissé entendre que « des voyous, des bandits, des sans-lois ont pris le soin de venir narguer les représentants des Nations Unies dans cette zone et empêcher toute libre circulation des biens et des personnes, chose qui est intolérable pour nous ».

« Grâce aux instructions de Sa Majesté, l’ordre et la sécurité ont été rétablis sur place et le trafic routier inter-Etat a repris normalement sans aucun problème et aujourd’hui, ça fait la joie de tous les transporteurs », ne cesse-t-il de répéter tout en saluant l’initiative du Roi Mohammed VI.

El Guergarate est une localité frontalière située à l’extrême Sud-ouest du Sahara marocain et sous contrôle marocain. Cette route commerciale relie le Maroc à l’Afrique Subsaharienne.

Coopération Sud-Sud

« Il n’y a pas que les Marocains qui bénéficient de la sécurité de cet endroit. Nous avons aussi des transporteurs ivoiriens, des Mauritaniens, des Sénégalais, des Nigérians, des Burkinabè », qui aujourd’hui peuvent « circuler tranquillement et avec beaucoup d’assurance », a-t-il lancé.

Cette route internationale qui se trouve entre le Maroc et la Mauritanie est « à présent complètement sécurisée par la mise en place d’un cordon de sécurité des forces armées royales marocaines sous instruction du Roi Mohammed VI », a-t-il rappelé.

« L’opération de sécurisation s’est déroulée de manière très pacifique et a donné énormément de joie à tout le peuple marocain qui est solidaire et loyal derrière son roi », a fait savoir M. El Hamzaoui.

« On est très satisfait de l’ouverture et du rétablissement l’ordre et de la sécurité dans cette zone », a exprimé M. El Hamzaoui Saad qui « au nom » de la Chambre de commerce et d’industrie marocaine en Côte d’Ivoire a apporté tout son soutien indéfectible à l’action du Roi Mohammed VI.

« Nous remercions Sa Majesté le Roi, nous lui réitérons notre loyauté, notre allégeance et notre mobilisation permanente pour la défense des causes sacrées de la patrie et de ses valeurs suprêmes », a-t-il dit, avant de conclure « notre Sahara demeurera dans son Maroc pour l’éternité ».

Le Roi Mohammed VI a eu un entretien téléphonique le 16 novembre avec le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Un échange qui a porté sur la situation dans la zone d’El Guergarate, au Sahara marocain.

Les transferts d’argent de la diaspora ont contribué à l’inclusion financière en Côte d’Ivoire (étude)

Une étude du Cabinet conseil MicroSave Consulting, en partenariat avec la Fondation Mastercard, ressort que les envois de fonds des migrants sur les corridors entre la France, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, constituent des leviers de l’inclusion financière. »Les envois de fonds des migrants sont en passe de devenir la principale source de financement extérieur dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Pourtant, la majeure partie de ce moteur économique est inexploitée », indique l’étude. 

L’étude propose de ce fait des recommandations pour encourager les envois de fonds en tant que leviers d’inclusion financière. Mais, les transferts d’argent, se voient menacées par la pandémie de la Covid-19. 

Les mesures barrières prises par les différents gouvernements du monde entier en vue de lutter contre sa propagation ont bouleversé les habitudes d’envois de fonds des migrants et de leurs familles. 

En 2019, les transferts de fonds dans le monde étaient estimés à 554 milliards de dollars, souligne l’étude, qui note qu »avec le coronavirus, ces transferts mondiaux devraient diminuer de 20 % en 2020 et une deuxième vague pourrait venir impacter les envois de fonds. 

Le Cabinet rapporte qu’il est important de concevoir les services de transferts d’argent pour les besoins des expéditeurs et des receveurs, suggérant que les fournisseurs pourraient créer des services de transfert de fonds vers des comptes liés à des services à valeur ajoutée.

Toutefois, ces services devraient être axés sur les besoins, tels que le paiement de factures ou la constitution d’actifs par le biais de partenariats, en particulier dans les zones rurales qui reçoivent une grande partie des envois de fonds.

En partenariat avec la Fondation Mastercard, le cabinet de conseil international spécialisé en inclusion financière, économique et sociale, MicroSave Consulting (MSC), a notamment mené cette étude en Côte d’Ivoire, en France, au Mali et au Sénégal. 

Dans ces trois pays africains, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, le marché des transferts internationaux a représenté 3,7 milliards de dollars en 2018 selon la Banque mondiale.

 L’objectif de l’étude était, selon le texte, de mieux connaître les besoins et les contraintes des expéditeurs et de leurs familles et de proposer des recommandations pour développer des services financiers digitaux adaptés pour mieux répondre aux besoins des expéditeurs et receveurs des transferts d’argent. 

En fonction de la durée pendant laquelle l’expéditeur est migrant, ses aspirations financières et ses priorités pour envoyer de l’argent chez lui changent et sont influencées à la fois par les besoins propres du receveur et par ses relations avec sa famille ou sa communauté dans son pays d’origine, poursuit l’étude. 

Par ailleurs, les personnes ayant des revenus plus élevés cherchent à obtenir des prêts pour entreprendre et des prêts immobiliers ou fonciers pour pouvoir éventuellement envisager le retour au pays.

Les migrants permanents, eux, recherchent pour les membres de leur famille restés au pays, des offres intéressantes en matière de soins de santé préventifs et de capital humain.

Ils recherchent également des financements pour l’entrepreneuriat ; tandis que les destinataires recherchent des services qui apportent une valeur ajoutée et leur font gagner du temps. 

L’étude fait état des recommandations pour mieux satisfaire les besoins des diasporas. Elle estime que les canaux numériques peuvent réduire le coût d’envoi de fonds, mais des efforts doivent être faits pour informer les expéditeurs de l’existence de ces canaux. 

Parmi les migrants interrogés en France, seuls 15,5 % ont utilisé des canaux numériques, tels que l’application mobile, l’argent mobile ou le virement bancaire, renseigne l’étude. 

L’étude conseille des couloirs de paiement spécifiques ou la conception de stratégies régionales ou spécifiques au marché dans le contexte d’une approche plus large qui reconnaît les besoins, le caractère et l’évolution uniques de l’espace de paiement dans chaque marché ou segment. 

Elle a noté en particulier la possibilité de cibler activement les flux de paiement liés à la santé, à l’assurance et à l’éducation, tout en soulignant l’importance de développer des services financiers numériques qui répondent aux besoins des envoyeurs et de leurs familles. 

Covid-19 : l’OMS appelle les pays africains à la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année

L’Organisation mondiale de la santé ( OMS) a appelé ses Etats membres en Afrique dont la Côte d’Ivoire, à rester «extrêmement vigilants» face à une possible forte hausse du nombre de cas de la Covid-19 à l’approche des fêtes de fin d’année où l’on note généralement des rassemblements dans les familles. « Alors que nous nous approchons de la période de l’année lors de laquelle les gens se déplacent pour passer les fêtes ensemble, le risque de transmission de la Covid-19 est plus élevé. De nouveaux foyers de cas peuvent émerger dans des endroits qui n’ont pas été touchés jusqu’à présent, du fait des déplacements ou des rassemblements pour les festivités», a fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, la directrice générale de l’OMS Afrique dans une note d’information parvenue jeudi à APA.

 Poursuivant, elle s’est inquiétée d’une tendance au relâchement des populations dans plusieurs pays vis-à-vis des mesures barrières contre la Covid-19.

 « Face à la Covid-19, le relâchement peut être dangereux. En ce moment critique, alors que l’Afrique commence à voir une hausse du nombre de cas, nous avons besoin de redynamiser et nous réengager à porter des masques. Je sais que beaucoup trouvent les mesures de santé publique fastidieuses, mais sans l’action de chacun d’entre nous, l’Afrique risque de faire face à une nouvelle hausse des cas de la Covid-19 », a fait savoir Dr Moeti.

Après avoir enregistré une tendance à la baisse, l’Afrique connaît une augmentation du nombre de cas de Covid-19, depuis début octobre, a souligné la note.

« Contrairement à la première vague de cas qui a été déclenchée par des zones à risque élevé en Afrique subsaharienne, la récente hausse a lieu principalement dans la région nord-africaine, où les températures commencent à baisser», a précisé l’OMS.

 Dans les 47 pays de la région africaine de l’OMS, 19 pays ont signalé une augmentation de plus 20 % de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours par rapport aux quatre semaines précédentes.

Néanmoins, 17 pays enregistrent aussi une diminution de plus de 20 % du nombre de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours, en comparaison des quatre semaines précédentes.

A la date du 19 novembre 2020, la Côte d’Ivoire compte 21 083 cas confirmés dont 20 729 personnes guéries, 129 décès et 225 cas actifs.

Côte d’Ivoire: l’IGE traduit un quotidien en justice suite à des accusations de détournement

L’inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, Théophile Ahoua N’Doli a traduit en justice le quotidien ivoirien «Abidjan 24» à la suite d’un article l’accusant d’avoir détourné 450 millions Fcfa, reçus de la direction de campagne du Rhdp, le parti au pouvoir, lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, selon une note transmise à APA, jeudi.Le journal «Abidjan 24», a dans sa parution du mercredi 18 novembre 2020, accusé M. Ahoua N’Doli d’avoir « détourné, sans aucun début de preuve, 450 millions de Fcfa qu’il aurait reçu de la direction de campagne du candidat du RHDP », indique la note. 

Fort de cette gravissime accusation, l’intéressé a saisi le procureur de la République afin que le journal « Abidjan 24 », l’auteur de l’article et les commanditaires de cette opération répondent de cette « diffamation et atteinte à son honorabilité » devant la justice.

M. Ahoua N’Doli, « dans sa longue et riche carrière tant professionnelle que politique, a toujours privilégie l’intérêt général (et) ne fait pas partie du lot des petites gens qui s’adonnent à des détournements et autres magouilles de bas étage », souligne le texte. 

« Pour prouver qu’il n’a pas peur que la vérité éclate, il a saisi la justice pour que la lumière soit faite sur cette grave accusation qui a pour seul but de le salir », conclut la note qui mentionne que l’Autorité nationale de la Presse (ANP, organe de régulation de la presse imprimée  et numérique), a été également saisie.

Environ 11 700 voies et plus de 36 000 carrefours du District d’Abidjan feront l’objet d’adressage dès janvier 2021

Environ 11 700 voies et plus de 36 000 carrefours du District d’Abidjan feront l’objet d’adressage « courant janvier » 2021, et ce sur trois ans, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, après un Conseil des ministres. »Environ 11 700 voies et plus de 36 000 carrefours (ainsi que les monuments sur les parcours dans le District d’Abidjan) feront l’objet d’adressage », a dit le porte-parole du gouvernement ivoirien, après un Conseil des ministres.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, cela s’inscrit dans le cadre du Projet d’adressage du District d’Abidjan qui devrait s’étendre sur trois ans à compter de janvier 2021.

« Courant janvier » 2021, ce projet devrait démarrer, a-t-il fait savoir, laissant entrevoir qu’au premier et au second  semestre, des rues et des espaces publics devraient déjà porter des marques d’adressage.

« C’est un projet dont le financement est en train d’être stabilisé pour les besoins du démarrage sur les trois prochaines années », a-t-il poursuivi.

Il a par ailleurs ajouté que « le financement a été acquis avec la contribution de l’Etat de Côte d’Ivoire et des partenaires techniques et financiers ».

Une centrale d’adressage a été mise en place au sein du Bureau national d’études et de développement technique (Bnedt) pour l’opérationnalisation du projet. 

Le Conseil des ministres a adopté en avril 2018 les conclusions de l’étude de faisabilité du Projet d’adressage du District d’Abidjan qui rentre dans une vision de modernisation du pays et de la cartographie administrative.  

Des entreprises primées pour leurs «solutions innovantes» contre l’érosion côtière en Afrique de l’ouest

Cinq entreprises dont les «solutions» ont été considérées comme les plus innovantes en matière de lutte contre l’érosion côtière en Afrique de l’ouest, ont été primées mercredi à l’issue d’un concours « d’appel à innovation » co-organisé par la Banque mondiale et le Programme de gestion du littoral ouest-africain ( WACA).Il s’agit des entreprises ayant proposé les projets dénommés « Trans-Sand», « Wac-App», « Besand», « Coastalprotectafrica,» et « Sa-Pod». L’objectif de cette compétition était de trouver des idées innovantes d’ingénierie, de gestion et de partenariats public-privé qui permettront un développement durable et une résilience côtière en Afrique de l’ouest.

Ces solutions permettront de résoudre les problèmes de dégradation côtière et surtout, l’impact des grands ports commerciaux sur le mouvement des sédiments et l’érosion du littoral.

« Mon pays la Côte d’Ivoire, comme ses voisins, souffrent depuis plus d’une décennie des effets néfastes de l’érosion côtière exacerbés par les changements climatiques, mettant en péril le fort potentiel socioéconomique, environnemental et culturel qu’offrent les zones côtières », a fait remarquer Pr Ochou Abe Delfin, le coordonnateur du programme WACA en Côte d’Ivoire au cours de cette cérémonie de remise de prix retransmise par visioconférence.

 Se félicitant de cet appel à innovation, Pr Ochou a soutenu que le secteur privé est « essentiel » dans la problématique de la gestion intégrée des zones côtières.

« (…) Il est important de préciser que littoral est un énorme atout économique avec ses lagunes, îles barrières, mangroves qui attirent nos touristes», a par ailleurs souligné Pr Ochou appelant à l’engagement des jeunes et des étudiants dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre l’érosion côtière.

En 2017, la  Banque mondiale relevait que l’érosion côtière a coûté environ 5% du PIB en Côte d’Ivoire. Le projet WACA est un projet régional  dont l’objectif général  est de renforcer la résilience des communautés et des zones ciblées de la zone côtière ouest-africaine. En Côte d’Ivoire, le projet a été lancé en 2018 pour une durée de cinq ans (2018-2023) et d’un coût d’environ 16 milliards FCFA.

Le gouvernement ivoirien réduit les dotations de quatre fonds de soutien

Le gouvernement ivoirien, soumis à des contraintes budgétaires dues à la Covid-19, a réduit au titre de l’année 2020 les dotations au profit de quatre fonds de soutien, a annoncé mercredi son porte-parole Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres. »Compte tenu des contraintes budgétaires, les dotations au profit des fonds de soutien au titre de l’année 2020 ont été révisés », a expliqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, face à la presse.

Il a indiqué que le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE) a été fixé à 38 milliards Fcfa contre 50 milliards Fcfa initialement prévus, tandis que le Fonds de soutien aux PME (FSPME) à 40 milliards Fcfa contre 50 milliards Fcfa initialement prévus.   

En outre, le Fonds de solidarité et de soutien d’urgences humanitaires (FSS) a été arrêté à 60 milliards Fcfa contre 90 milliards Fcfa initialement prévus, et le Fonds d’appui des acteurs du secteur informel (FASI) à 20 milliards Fcfa contre 40 milliards Fcfa prévus auparavant.

Évoquant la situation détaillée des opérations réalisées à fin octobre 2020, il a relevé que 55 grandes entreprises ont bénéficié du fonds de soutien du FSGE pour un montant total de 14,39 milliards Fcfa soit 75,5% des ressources disponibles pour les prêts directs.

Par ailleurs, 325 PME ont bénéficié de soutien du FSPME pour un montant total de 13 milliards Fcfa. Pour le seul mois d’octobre 2020, 168 dossiers ont été adoptés et ont bénéficié d’un montant de 7,137 milliards Fcfa soit 54,8% de la totalité des montants octroyés aux PME.

M. Sidi Touré a souligné que 48 152 acteurs ont bénéficié de l’appui du FASI pour un montant total de 10, 7 milliards Fcfa. Les bénéficiaires notamment issus des secteurs de l’artisanat, du commerce, de la restauration, du transport, de la culture, des loisirs et des services.

Le montant global des interventions du FSS, lui, s’élève à 24,24 milliards Fcfa, a-t-il poursuivi, mentionnant que les opérations réalisées ont notamment porté sur les transferts monétaires au profit de 143 424 ménages vulnérables dont 124 245 bénéficiaires issus du Grand Abidjan et 19 139 de l’intérieur du pays.

Des soutiens ont été aussi apportés à 15 857 personnes licenciées ou mises en chômage sur une cible de 20 706 travailleurs, soit un total de 76,58% de prise en compte de la cible, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré. 

Le FMI et l’Etat ivoirien d’accord sur une croissance de 1,8% en 2020 et 6,5% en 2021

Le gouvernement ivoirien et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu d’une croissance économique de 1,8% à fin 2020 en Côte d’Ivoire contre 6,5% en 2021 et un déficit budgétaire de 5,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020, dans un contexte marqué par la Covid-19, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré.M. Sidi Touré a indiqué ces données suite à l’adoption par le Conseil des ministres d’une communication relative à une mission du FMI portant sur la 7e et la 8e revue du Programme économique et financier, tenue du 15 septembre au 4 octobre 2020 par visio-conférence.

« La croissance économique devrait atteindre 1,8% en 2020 et 6,5% en 2021 malgré l’environnement international toujours marqué par la Covid-19, (tandis que) l’inflation devrait être maîtrisée en dessous du seuil de 3% de la norme communautaire de l’Uemoa », a dit M. Sidi Touré.

Au terme de l’évaluation du portefeuille du pays, le FMI a salué les efforts fournis par le gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre du programme en dépit de la situation de la pandémie de Covid-19.  

Pour faire face aux défis importants, les parties ont convenu d’un déficit budgétaire de 5,9% du PIB en 2020″, un taux qui devrait être réduit à 4,6% du PIB pour converger vers la norme communautaire de l’Uemoa de 3% du PIB en 2023, a-t-il ajouté.  

Ces deux dernières missions du FMI ont relevé une « performance satisfaisante du programme à fin décembre 2019 », selon la communication qui note un cadre macroéconomique « solide » en dépit de l’impact négatif de la pandémie sur plusieurs secteurs économiques. 

La réponse rapide et adéquate du gouvernement et la solidité des fondamentaux de l’économie ont toutefois permis une croissance plus résiliente, avec des perspectives macroéconomiques qui demeurent favorables à moyen terme. 

La croissance économique de la Côte d’Ivoire s’était établie à 7,2% en 2019. Malgré, la chute du Produit intérieur brut, le pays affiche toujours un taux de croissance positif (1,8%) contrairement à plusieurs économies du monde impactées par la Covid-19.  

Détention de Affi et autres: le gouvernement ivoirien juge le rapport d’Amnesty « partisan »

Le rapport de l’ONG Amnesty International sur la détention de l’opposant ivoirien Affi N’Guessan et d’autres détenus dans le cadre de la crise liée au scrutin présidentiel est « partisan », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres. »Nous avons effectivement été surpris, mais pas étonné de la tonalité de cette communication d’Amnesty international », publiée le 16 novembre 2020, a dit le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, face à la presse.

Il a soutenu que le gouvernement tient à « son profond attachement au respect des droits de l’Homme y compris les libertés d’expression, d’association et de manifestations publiques, (qui) n’a jamais fait défaut en Côte d’Ivoire ».

Dans ce rapport d’Amnesty International, M. Sidi Touré a relevé « la singularité partisane qui fait fi des efforts entrepris par le gouvernement dans un contexte particulier et socio-politique que nous connaissons, qui prévaut en Côte d’Ivoire ».

« Nous avons constaté quelques allégations non circonstanciées et souvent sans fondement qui dénotent un petit peu du caractère orienté du communiqué », s’est insurgé M. Sidi Touré,  dénonçant « certaines contre-vérités dans le contenu du communiqué ».

Pour le porte-parole du gouvernement ivoirien « leur arrestation n’est aucunement arbitraire », citant le procureur de la République qui au regard des infractions notamment passibles de poursuites au vue de la loi pénale, a engagé des poursuites judiciaires.

Le leader de l’opposition Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a appelé avec l’ancien président Henri Konan Bédié à la désobéissance civile et au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ce qui a engendré des violences et des morts.

Selon M. Sidi Touré, « le cas de Affi N’guessan est encore plus fragrant dans la mesure où ce dernier s’est affirmé comme étant le porte-parole d’un certain Conseil national de transition » dont l’objectif est de se substituer aux institutions républicaines, ce qui est « gravissime et ne saurait être toléré ».

Il a fait observer que « le respect des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ne saurait faire l’économie de la justice et nous sommes tous justiciables, que nous soyons chef de parti politique ou citoyen lambda ».

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a estimé que Amnesty International devrait équilibrer sa communication avec ces éléments factuels et afficher « un peu plus de rigueur dans la production de ses différents rapports ».

M. Affi Nguessan et plusieurs responsables de l’opposition politique, actuellement en détention, sont accusés entre autres, de complot et d’atteinte à l’autorité de l’Etat, de meurtres, de destruction de biens publics et privés, et de violences sur le matériel électoral.

Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire, explique un communiqué reçu ce mercredi à APA.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

L’opposant ivoirien Affi N’Guessan, «en isolement», échange avec l’un de ses avocats

L’opposant ivoirien, Pascal Affi Nguessan, « en isolement », a échangé avec l’un de ses avocats « hier (mardi) » à Abidjan, a indiqué mercredi à APA Me Godé Dagbo, un membre de son Conseil, assurant qu’ « il se porte bien ».M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI), détenu dans une cellule, à l’isolement, a communiqué mardi avec Me Bredou Josiane, un membre de son Conseil, a déclaré Me Godé Dagbo, tout affirmant qu’ «il n’est pas malade » mais « se porte bien ».

Il est toutefois « en isolement », alors que les autres détenus arrêtés « pour les mêmes charges », entre autres, Kakou Guikahué secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le sénateur Seri Bi N’guessan sont à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a refusé de participer à l’élection avec l’ancien président Henri Konan Bédié. Ces deux personnalités ont appelé au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des morts.

Suite à une déclaration de l’opposition, disant ne pas reconnaître cette élection présidentielle, elle a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions. Les autorités ont interrompu cette entreprise, interpellant certains opposants.  

Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre Affi N’guessan, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 et « détenu au secret ». Selon Amnesty, « durant ces quelques jours, il n’a pas pu communiquer avec sa famille ni son avocat ».

En outre, M. Affi N’Guessan, visé par 30 chefs d’accusation, notamment attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme « n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures », a insinué l’ONG de défense des droits de l’Homme.  

Selon une source judiciaire, M. Affi Nguessan, le président du FPI, le parti fondé par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est détenu à l’école de gendarmerie d’Abidjan, située à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan.   

Côte d’Ivoire: une femme succombe suite à l’agression d’un chimpanzé, son bébé épargné

Une femme, agressée par un chimpanzé dans la forêt classée de Yalo dans le département de Sipilou (Ouest ivoirien) a succombé, mais son bébé a été épargné par le primate, selon une note du ministère ivoirien des Eaux et forêts reçue à APA, mercredi. »Découverte agonisante par des villageois, celle-ci a rendu l’âme lors de son déplacement vers le campement Binkadi situé à 3 km de Yalo. Le bébé qui était avec elle n’a pas été agressé par le primate », indique la note.

Selon la note, le cantonnement des Eaux et forêts de Sipilou a été saisi le dimanche 15 novembre 2020 du décès d’une dame mortellement agressée par un chimpanzé dans la Forêt classée de Yalo.  

Une équipe composée d’agents de la SODEFOR (Société de développement des forêts) et du Cantonnement forestier de Sipilou a été mise en place afin d’organiser des patrouilles pour localiser le chimpanzé et organiser sa capture, mentionne la note.  

Avec la collaboration des autorités administratives et coutumières, des messages de sensibilisation sont diffusés en langues locales et en français, pour demander aux populations de s’abstenir de se rendre dans la Forêt classée de Yalo, en attendant les résultats des patrouilles, souligne le texte. 

Le ministre des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, rassure toutefois les populations sur le fait que les services forestiers de la localité sont à pied d’œuvre afin que cet animal ne présente plus aucun danger. 

Il a rappelé également que l’installation des populations dans les forêts classées est formellement interdite car elles constituent l’habitat naturel de la faune sauvage, invitant les riverains à faire attention aux animaux de cette forêt classée.  

L’accès des forêts classées en Côte d’Ivoire ne peut être autorisé que dans le cadre de l’exercice des droits d’usage prévus par la réglementation en vigueur, prévient le ministère des Eaux et forêts afin que les riverains ne s’aventurent pas dans cette faune sauvage au péril de leur vie.  

«Il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », rassure Alassane Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara réélu pour un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, a rassuré mardi à Abidjan lors d’un Conseil politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti présidentiel), « qu’il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire ».« Nous  avons choisi  l’hôtel du golf (parlant de sa rencontre avec Bédié au Golf hôtel d’Abidjan mercredi dernier) pour tous ceux  qui se font des idées sur une transition, ils peuvent toujours rêver,  il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », a soutenu M. Ouattara estimant que « l’opposition a voulu nous entraîner vers la violence et le chaos ».

L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre  dernier, a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) et qui devrait mettre en place un gouvernement de transition. 

Poursuivant, M. Ouattara s’est dit « révolté » par les empêchements de vote et autres incidents consécutifs au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne.

«  Tout le monde savait que l’élection présidentielle devait avoir lieu le 31 octobre 2020 et ce,  depuis 2016. Donc,  tout d’un coup, d’où vient l’idée de transition ? Trois ans avant on sait qu’il y une élection. On s’assoit dans son salon et puis on dit, on veut une transition…», a déploré M. Ouattara avec un brin d’humour.

Mon objectif, a fait savoir le chef de l’exécutif ivoirien, « est de rétablir la confiance entre toutes les filles et tous les fils de la Côte d’Ivoire ».

Selon M. Ouattara qui est également le président du RHDP, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier était « essentielle pour la stabilité de la Côte d’Ivoire ». « Je vous demande de retourner sur le terrain pour apaiser  les cœurs et les esprits», a-t-il dit aux cadres de son parti, estimant que la Côte d’Ivoire « a été ébranlée mais elle est revenue».

Cette réunion du Conseil politique du RHDP est le premier du parti présidentiel ivoirien après l’élection présidentielle  du 31 octobre dernier. Ce scrutin qui a été boycotté par une partie de l’opposition ivoirienne, a été remporté par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. Cette élection a enregistré 53,90% de taux de participation.

Indice Mo Ibrahim 2020: la Côte d’Ivoire classée 18e en matière de bonne gouvernance

La Côte d’Ivoire occupe le 18e rang dans le classement de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG), un outil qui mesure et suit annuellement les performances de gouvernance dans 54 pays africains.L’édition précédente, la Côte d’Ivoire était classée 22e sur 54 pays sur le continent. Le pays a affiché une progression dans plusieurs indicateurs, soutenue par une performance économique performante.  

L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2020 montre une performance « en recul pour la première fois depuis dix ans », un recul inédit du niveau de gouvernance globale, souligne le rapport. 

Avec 0,2 point de moins en 2019 qu’en 2018, la moyenne africaine de la Gouvernance globale enregistre sa première baisse annuelle depuis 2010. Ce recul récent résulte de la détérioration simultanée de trois des quatre catégories de l’IIAG : Participation, droits et inclusion, Sécurité et état de droit et Développement humain.

Ce mauvais résultat s’inscrit dans la suite du ralentissement de la progression depuis déjà 2015. De 2015 à 2019, on constate un affaissement des progrès tant en matière de Développement humain que de Fondements des opportunités économiques. 

Il reste que sur la décennie écoulée, la gouvernance globale s’est légèrement améliorée. De fait, en 2019, plus de six citoyens africains sur dix vivent dans un pays ou le niveau de Gouvernance globale est meilleur qu’en 2010, note le rapport. 

Dans vingt pays, représentant 41,9 % de la population africaine, l’amélioration sur la décennie des catégories Développement humain et Fondements des opportunités économiques s’accompagne en parallèle d’une détérioration des catégories Sécurité et état de droit et Participation, droits et inclusion, poursuit le texte. 

Seuls huit pays – Angola, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Madagascar, Seychelles, Soudan, Tchad et Togo – réussissent à progresser dans chacune des quatre catégories.

Par ailleurs, la COVID-19 risque d’aggraver les détériorations déjà en cours et d’inverser les progrès enregistrés. L’impact actuellement constaté risque d’aggraver les détériorations déjà à l’œuvre en matière de participation et de l’état de droit. 

Les résultats de la nouvelle section Voix des citoyens – qui couvre 39 pays et un échantillon représentant actuellement environ 87% de la population du continent – montrent que la Perception des citoyens en matière de gouvernance globale atteint son niveau le plus bas de la décennie, suivant une détérioration dont le rythme a quasiment doublé depuis 2005. Ils indiquent une insatisfaction croissante des citoyens africains à l’égard de la gouvernance de leur pays.

Dans cette édition 2020, Maurice occupe le Premier rang, suivi du Cap Vert (2e), Seychelles (3e), Tunisie (4e), Botswana (5e), Afrique du Sud (6e), Namibie (7e), Ghana (8e), Sénégal (9e), Maroc (10e), le Rwanda (11e). Le Bénin, 13e, arrive devant le Burkina Faso (17e) et la Côte d’Ivoire (18e), le Togo (25e) et le Niger (28e).  

Fondée en 2006, la Fondation Mo Ibrahim axe ses activités sur le rôle essentiel du leadership politique et de la gouvernance publique en Afrique, en proposant des outils visant à améliorer le leadership et la gouvernance, avec pour objectif de susciter un changement positif sur le continent.

Le Forum des Houphouëtistes salue la reprise du dialogue entre Ouattara et Bédié

Le Forum des Houphouëtistes, une organisation de la société civile ivoirienne engagée pour la paix, a salué dans une déclaration transmise lundi à APA, la reprise du dialogue politique entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne.Cette déclaration du Forum des Houphouëtistes s’inscrit dans le cadre de la 24è édition de la Journée nationale de la paix qui a été célébrée dimanche dernier en Côte d’Ivoire. 

«Le Forum des Houphouëtistes les ( Ouattara et Bédié) encourage, ainsi que l’ensemble des forces vives de la nation, à recourir et à privilégier le dialogue, la discussion fraternelle et sincère pour régler tous les désaccords afin de  parvenir à une paix juste, durable et définitive en Côte d’ivoire», a souhaité dans cette déclaration, Félix Miézan Anoblé, le président de cette organisation. 

Poursuivant, le forum des Houphouëtistes, a appelé les ivoiriens à s’inspirer des « précieux enseignements et du riche testament politique» de Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien. L’opposition ivoirienne  qui a appelé au boycott de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre, a lancé depuis septembre dernier, un mot d’ordre de désobéissance civile. 

Cette élection présidentielle qui a été émaillé de violences dans plusieurs localités du pays, a été remportée, au premier tour, par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB). 

Le 11 novembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara et le président du PDCI Henri Konan Bédié se sont rencontrés après près de deux ans de rupture du dialogue. Cette rencontre entre ces deux personnalités qui est intervenue dans un contexte politique tendu dans le pays, a été saluée par l’opinion publique nationale et internationale estimant que c’est un acte de décrispation.

Amnesty appelle à la libération « sans condition » de l’opposant ivoirien Affi Nguessan

L’ONG Amnesty International appelle les autorités ivoiriennes à libérer « sans condition » l’opposant Affi Nguessan et des personnes détenues pour avoir exercé leurs droits fondamentaux dans le cadre du scrutin présidentiel, dans un communiqué.Les autorités ivoiriennes  « doivent libérer immédiatement et sans condition Pascal Affi N’Guessan et toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux », a indiqué l’ONG Amnesty International dans un communiqué de presse.  

Amnesty invité toutefois l’Etat de Côte d’Ivoire à « s’engager à créer un espace où les citoyen·ne·s peuvent exprimer librement leurs opinions et manifester pacifiquement, sans crainte d’être arrêtés, agressés ou tués. » 

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti fondé par Laurent Gbagbo, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret jusqu’au 9 novembre », rapporte le communiqué.  

« Durant ces quelques jours, il n’a pas pu communiquer avec sa famille ni son avocat ». Et, Pascal Affi N’Guessan, visé par 30 chefs d’accusation, notamment « attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme », a affirmé qu' »il n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures », souligne l’ONG de défense des droits de l’Homme.

L’ONG continue pour insinuer que son avocat n’a réussi à le voir que lors de sa comparution devant le juge le 9 novembre. Depuis, ni son avocat ni sa famille n’ont pu entrer en contact avec lui. Les autorités doivent lui permettre de communiquer avec son avocat.

Selon Amnesty International, il a été fait « usage de machettes et d’armes à feu » lors des violences électorales en Côte d’Ivoire,  ce qui « témoigne de l’horreur des violences post-électorales ». 

L’organisation note des dizaines de personnes tuées depuis l’élection du 31 octobre,  des centaines de blessés lors d’affrontements et des dizaines de membres de l’opposition arrêtés dont le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, détenu au secret. 

« Les autorités en Côte d’Ivoire doivent enquêter sur l’homicide de dizaines de personnes tuées à coups de fusils, de pistolets et de machettes depuis l’élection présidentielle » du 31 octobre 2020, a déclaré Amnesty International le 16 novembre 2020.

Des témoins, selon Amnesty, ont raconté les scènes de violences post-électorales dans le cadre d’affrontements croissants entre des sympathisants de l’opposition et du parti au pouvoir depuis le 31 octobre. 

« Dans certains cas, les forces de sécurité ont été submergées, incapables de faire barrage aux violences imputables aux deux camps », poursuit le communiqué de l’organisation de défense des droits de l’Homme.

« Nous demandons aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur ces violences sanglantes et de traduire les responsables présumés de ces agissements en justice. L’impunité qui règne de longue date en Côte d’Ivoire offre un terreau fertile à ceux qui se livrent à des homicides et bafouent les droits humains sans craindre d’être amenés à rendre des comptes, a déclaré Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

« C’est la deuxième fois en 10 ans que des élections en Côte d’Ivoire sont émaillées de violences. Il faut prendre sans délai des mesures afin de protéger la population et faire clairement savoir que ces meurtres ne resteront pas impunis », a-t-elle fait observer. 

Des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays à l’approche de l’élection présidentielle et se sont prolongées après le scrutin. Selon le Conseil national des droits de l’homme, entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan s’élève à 55 morts et 282 blessés, mentionne le texte. 

En outre, les violences se sont intensifiées dans le centre de la Côte d’Ivoire, notamment dans les villes de Mbatto, Elibou et Daoukro. À Mbatto, entre le 9 et le 10 novembre, une manifestation de l’opposition s’est soldée par au moins deux morts et des dizaines de blessés, dont cinq se trouvent dans un état critique, d’après les informations reçues par Amnesty International, poursuit le communiqué. 

Un témoin a expliqué à Amnesty International  que des personnes « ont commencé avec des pierres, puis des machettes et finalement on a entendu des coups de fusil », avant d’ajouter « nous avons été violemment agressés ».

« Ils ont commencé à mettre le feu, à saccager et à nous tirer dessus. Les gendarmes qui se trouvaient au milieu pour disperser la foule avec des gaz lacrymogènes se sont découragés. Nous nous sommes retrouvés livrés à nous-mêmes », a laissé entendre le témoin. 

Selon un autre témoin, au moins 24 personnes ont été blessées par armes à feu les 9 et 10 novembre. Cinq se trouvaient dans un état critique et n’ont pas pu être évacuées en raison des violences. « Nous n’avons jamais vu ça, habituellement les gens prennent des machettes, mais cette fois-ci, ils avaient tous des armes à feu », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Amnesty International relève avoir constaté l’arrestation de dizaines de membres de l’opposition en marge de l’élection, après que l’opposition a appelé à la désobéissance civile, à boycotter le scrutin, à créer un Conseil national de transition et à rejeter la réélection du président Alassane Ouattara.

« Le 3 novembre, 21 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire au domicile du leader de l’opposition Henri Konan Bédié, et cinq se trouvent toujours en détention » dont Maurice Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), affirme Amnesty.

Cette vague d’arrestations d’opposants politiques fait suite à une autre série d’arrestations un peu plus tôt cette année. En août, Amnesty International a signalé une vague d’arrestations visant des dissident·e·s politiques. 

L’ONG note en outre que entre le 13 août et le 25 octobre, au moins 41 personnes ont été interpellées à Abidjan, Korogho, Toumodi et Alepé pendant qu’elles manifestaient ou après avoir appelé à manifester. Il s’agit entre autres de cinq membres du parti d’opposition GPS, arrêtés le 13 août alors qu’ils se rendaient à une manifestation.

La Tunisie veut doubler le volume de ses échanges avec l’Afrique subsaharienne

La Tunisie qui enregistre un volume d’échanges commerciaux intra-africains de 17%, envisage de doubler le volume de ses échanges avec l’Afrique subsaharienne.Pour développer le commerce intra-africain, la Tunisie, a initié un Roadshow 2020 qu’organise le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) de la Tunisie ou Tunisia Export, du 18 au 20 novembre 2020.   

Près de 850 industriels et entrepreneurs de 25 pays participeront, du 18 au 20 novembre 2020, aux premières rencontres virtuelles réunissant des entreprises tunisiennes et celles au sud du Sahara pour un développement durable des échanges, indique une note de Tunisia Export.   

Selon des données officielles, le volume des échanges commerciaux intra-africains sont estimés à 17%, alors que les échanges commerciaux intra-européens se situent à 68%. Avec un tel écart, la Tunisie estime qu’il y a de quoi fouetter l’orgueil des entrepreneurs qui doivent saisir les opportunités qui s’offrent pour le développement des échanges. 

La Tunisie qui se fixe pour « objectif de doubler le volume des échanges commerciaux et accroître le chiffre d’affaires » dans les toutes prochaines années, a décidé de trouver une alternative au frein que constitue la pandémie à Covid-19, souligne la note.  

L’objectif du pays est de nouer « un partenariat durable avec les pays frères et pays » du continent, ce qui explique le Roadshow 2020 qu’organise le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) de la Tunisie ou Tunisia Export, du 18 au 20 novembre. 

Dans ce contexte, une conférence de presse pour la présentation des rencontres B to B en ligne dénommées Tunisia-Africa E-Business Meetings a eu lieu le 16 novembre, et a été animée par le président directeur général du CEPEX, Chiheb Ben Ahmed. 

Le PDG a indiqué à la presse qu’à ce jour, près de 850 entreprises et opérateurs économiques issus de 25 pays de l’Afrique Subsahariennes prendront part aux rencontres B to B en fonction d’un calendrier de Rendez-vous élaboré par les équipes et les techniciens du CEPEX. 

Au plan bilatéral, «aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est la première destination des entreprises tunisiennes en Afrique subsaharienne et le chiffre d’affaire a été multiplié par 10 », a précisé Hamdani Noamen, Chef de la Représentation commerciale de Tunisie à Abidjan, faisant savoir que la Côte d’Ivoire est le premier partenaire de la Tunisie en Afrique au Sud du Sahara. 

 « La valeur des échanges entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie en 2019 se présente comme suit : le total des exportations tunisiennes vers la Côte d’Ivoire : 54 millions d’euros et le total des exportations ivoiriennes vers la Tunisie : 17 millions d’euros », mentionne la note. Quant aux exportations tunisiennes vers le Burkina Faso en 2019, le total s’élève à 16 million d’euros.

Cent vingt (120) entreprises tunisiennes sont installées en Côte d’Ivoire dont trois œuvrent à la transformation des produits locaux avant exportation notamment le café, le marbre et le bois. Cette conférence vise à consolider les exportations et les investissements sur le continent.  

Par ailleurs, les entreprises tunisiennes souhaitent-elles trouver des partenaires pour la transformation des produits. La Tunisie veut exploiter les circuits commerciaux aux fins que des produits destinés à l’export au départ de la Côte d’Ivoire aillent également vers l’Union européennes et au-delà.  

La pandémie à Coronavirus a affecté sérieusement le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics. Mais, les  autres secteurs ont connu au contraire une embellie, à l’image de l’industrie mécanique et électrique et le secteur médical, de quoi réjouir les 3000 Tunisiens présents en Côte d’Ivoire et leurs partenaires nationaux.

Pour plus d’efficacité dans sa stratégie de conquête du continent, la Tunisie a entrepris des réflexions pour la réforme du Fonds de soutien au commerce de sorte à relever les défis en 2021. Cette réforme devrait prendre en compte les volets du transport maritime et aérien pour faciliter les échanges, a indiqué le PDG du CEPEX, Chiheb Ben Ahmed. 

Il espère aussi que l’accord de libre échange (Zleca) y contribuera énormément par la réduction des barrières tarifaires et des droits de douanes. Le PDG du CEPEX considère cette plateforme qu’il souhaite annuelle comme une opportunité offerte aux industriels et opérateurs économiques pour dynamiser le commerce. 

L’événement sera soutenu par le gouvernement tunisien, la cérémonie officielle d’ouverture des trois journées devrait être présidée par le chef de gouvernement tunisien, M. Hichem Mechichi, le mercredi 18 novembre à 8h du matin (GMT).

La conférence enregistrera la participation de 456 entreprises subsahariennes et de 383 entreprises tunisiennes. L’état provisoire indique une participation de 102 opérateurs du  Nigeria; Kenya (72) Côte d’Ivoire (69) ; Cameroun (61) ; Burkina Faso (25) ; Sénégal (22) ; Ouganda (21). 

En outre sont attendus 18 opérateurs du Togo ; Ethiopie (8) ; Ghana (7) ; Bénin (6) ; Congo (5), Gabon (3), Mali (3), Rwanda (3), Comores (2), Guinée (2), Afrique du Sud (2), Burundi (1) ; Congo, La RDC (1) ; Djibouti (1) ; Lesotho (1) ; Mozambique (1) ; Niger (1). 

Côte d’Ivoire: levée du blocus autour de la résidence de Affi N’Guessan

Le blocus imposé à la résidence du président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, à Abidjan, suite à la création par l’opposition d’un Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place, a été levé lundi.Le blocus de la résidence de M. Affi N’Guessan, chef du FPI (opposition), le parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a été levé dans l’après-midi, aux environs de 14 heures (GMT, heure locale), selon une source proche du parti.

M. Affi, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a refusé de participer au scrutin, de même que l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible, tout en appelant à une désobéissance civile.

Ces deux personnalités politiques qui ont appelé au boycott du scrutin, ont suite aux résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI), déclaré avec les autres leaders de l’opposition, ne pas reconnaître cette élection présidentielle, la qualifiant de « mascarade ». 

De ce fait, les leaders de l’opposition ont créé le 3 novembre 2020 un Conseil national de transition, présidé par M. Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Mais, leur élan a été interrompu par des arrestations.

Des blocus ont été ensuite imposés par les forces de l’ordre aux résidences de plusieurs leaders de l’opposition y compris M. Bédié, avant d’être levés progressivement. En outre, des responsables de l’opposition ont été interpellés et incarcérés dont M. Affi.  

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret » selon ses avocats. Il lui est reproché plus d’une trentaine de chefs d’accusation dont l’atteinte à l’autorité de l’Etat.  

Côte d’Ivoire: un avis de recherche lancé pour retrouver le présumé meurtrier d’un gendarme

La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a lancé un avis de recherche pour retrouver le présumé meurtrier de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme en service à l’escadron de protection des hautes personnalités (EPHP) qui porté disparu depuis fin octobre dernier lors d’une attaque contre le cortège de Moussa Sanogo, le ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État .« La gendarmerie nationale lance un avis de recherche à l’encontre du sieur Bale Antoine, président des jeunes de Bonzi, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé. L’individu sus-cité est activement recherché dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de l’adjudant Sanogo Seydou…», a annoncé lundi, la gendarmerie nationale dans une note d’information. 

L’adjudant Sanogo Seydou, a été abattu par des individus sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé suite à une attaque perpétrée contre le cortège du ministre Moussa Sanogo le 31 octobre dernier. 

Cette attaque contre le cortège du ministre Sanogo est intervenue dans un contexte sociopolitique tendu en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne qui a rejeté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a lancé un appel à la désobéissance civile qui s’est soldé par de nombreuses violences dans le pays faisant officiellement 85 morts et 484 blessés.

Reprise des cours dans les écoles ivoiriennes après près d’un mois de congé

Les élèves ont repris le chemin de l’école lundi à Abidjan et dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire après près d’un mois de congé, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Au groupe scolaire Sainte Jeanne du Plateau-Dokui (Nord d’Abidjan), l’heure est aux retrouvailles entre élèves d’une part et entre enseignants d’autre part après cette longue période de congé de Toussaint.

Peu avant 08h ( Heure locale et GMT),  devant l’entrée principale de cet établissement scolaire qui abrite à la fois la maternelle, le primaire et le secondaire, une longue file d’attente est observée à l’entrée en attendant le salut aux couleurs nationales prévu tous les lundis avant de regagner les salles de classe.

« Je suis content de reprendre les cours. Les congés de Toussaint ont été certes longs, mais, on s’est beaucoup reposé », a dit à APA, Pierre, un élève de la classe de cinquième dans cette école. Au collège « La belle étoile », un autre établissement scolaire du même quartier, le constat est le même.

 Les élèves et les enseignants ont regagné le chemin de l’école. La rentrée scolaire a officiellement débuté le 14 septembre dernier en Côte d’Ivoire. Un peu plus d’un mois après cette rentrée, les élèves ont été mis en congés de Toussaint le 23 octobre dernier par le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle suite à un réaménagement du calendrier scolaire, soit à un mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier.

La reprise des cours qui était initialement prévue le 09 novembre dernier a été ainsi reportée à ce lundi ( 16 novembre 2020) en raison du contexte sociopolitique délétère dans le pays. L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a également lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui s’est soldé par des violences dans plusieurs localités du pays.

Présidentielle: Macron félicite Ouattara et appelle à une «réconciliation plus large» des ivoiriens

Le président français Emmanuel Macron a adressé ses félicitations au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier appelant à une « réconciliation plus large et plus durable» entre tous les ivoiriens.« A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre ainsi qu’au peuple ivoirien tous les vœux de succès », a écrit M. Macron dans un message adressé à son homologue ivoirien et parvenu dimanche à APA.

 Poursuivant, il a salué le dialogue initié le 11 novembre dernier entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) estimant que cela est « porteur d’espoir ».

 « Je souhaite que ce premier pas vers le rassemblement et l’ouverture puisse jeter les bases concrètes d’une réconciliation plus large et plus durable entre tous les ivoiriens et toutes les sensibilités, dans le respect de l’État de droit, afin de tourner la page de la violence et de la division », a espéré le chef de l’exécutif français.

Par ailleurs, M. Macron a dit sa confiance à son homologue ivoirien « pour sa capacité à porter cette ambition pour le pays et à accorder aux nouvelles générations la place qui leur revient».

« La Côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie», a promis M. Macron.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection au premier tour du président ivoirien Alassane Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouassi Konan Bertin ( KKB).

L’opposition ivoirienne dont le doyen d’âge est Henri Konan Bédié, le président du PDCI, avait appelé au boycott de cette élection.

Côte d’Ivoire: « le dialogue reste la voie à privilégier » pour une sortie de crise (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a déclaré dimanche que « le dialogue reste la voie à privilégier pour régler (les) différends » nés du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lors de la 24e Journée nationale de la paix à Koumassi, une commune située dans le Sud d’Abidjan. »Le dialogue reste la voie à privilégier en toute circonstance pour le règlement de nos différends. (Car), jamais la violence ne triomphe et ne prospère, si ce n’est des champs de ruines, de morts et de désolation », a dit M. Hamed Bakayoko. 

Suite à cette élection présidentielle, contestée par l’opposition, le président Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, et M. Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition, ont eu un tête-à-tête mercredi pour « briser le mur de méfiance ».

Selon le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, c’est « une évolution positive » qui doit « convaincre définitivement » que le dialogue ouvre les sentiers de la paix, un élan dans lequel doivent s’inscrire les Ivoiriens.

« Le scrutin présidentiel a eu lieu et est terminé, fini le temps de la belligérance et des divergences, l’heure doit être désormais à la construction de notre pays », a -t-il martelé, avant d’ajouter: « quittons donc définitivement les rues et les confrontations non productives pour nous asseoir à la table du dialogue franc, sincère et constructif ». 

Pour lui, cela est possible, dans le respect des différences des Ivoiriens de « travailler ensemble » pour la construction du pays; surtout avec « le sens de l’ouverture et de la disposition constante » de M. Ouattara à créer les conditions d’un dialogue franc.

Il a déploré les conflits inter-communautaires survenus après la présidentielle et qui ont fait selon les autorités 85 morts. Les violences étaient plus accentuées dans les fiefs de l’opposition où des partisans du pouvoir et de l’opposition se sont affrontés.

Instituée en 1996, la Journée nationale de la paix se tient chaque 15 novembre. Selon la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, cette célébration vise à prôner « la valeur fondamentale du vivre ensemble ». 

Il s’agit également d' »évaluer nos rapports aux autres en termes de qualité des relations humaines dans nos différents cadres de vie », a souligné la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Au cours de cette journée, des personnalités et des citoyens sont distingués pour leurs actes ayant contribué à la promotion et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

M. Hamed Bakayoko, le maire de Koumassi Cissé Bacongo, le ministre des Transports Amadou Koné, ont été faits commandeurs dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire. De même que la représentante résidente du Pnud, Carol-Flore Smereczniak, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, Philipe Poinsot. 

Deux journalistes ivoiriens de la RTI 1, la télévision publique, figurent parmi les personnes élevées au rang de officier dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire, notamment Marie-Laure Ngoran et Serges Kolea (Prix Ebony 2019 du meilleur journaliste). 

Certains citoyens ont été faits chevaliers dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la cohésion sociale. Mme Marie-Laure Ngoran, porte-parole des récipiendaires, a salué cet acte du gouvernement tout en déclarant : « non aux crises politiques, oui au vivre ensemble ». 

La cérémonie s’est achevée par un planting d’arbres aux abords du jardin public, près du « grand carrefour de Koumassi ». Un geste qui vise par ailleurs à lutter contre les changements climatiques, un danger pour la planète. 

Côte d’Ivoire: le coup d’Etat visé par l’opposition via une transition a « échoué » (PM)

Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré samedi que les leaders de l’opposition préparaient un coup d’Etat via une transition qui a « échoué », lors d’une célébration de la réélection de Alassane Ouattara par des femmes du Rhdp (pouvoir). »Ils ont pris de petits militaires pour leur demander de se soulever, de faire un coup d’Etat, mais ils ont dit on ne fait rien, on est avec ADO (Alassane Ouattara) », a dit M. Hamed Bakayoko, soutenant que « c’est pourquoi, ils ont essayé de créer un comité de transition ».

Intrigué par cette démarche, M. Hamed Bakayoko a souligné que « c’est quand on fait un coup d’Etat qu’on fait un comité de transition, mais tu n’as pas encore fait un coup d’Etat et tu veux créer une transition. Donc, cette transition est la preuve qu’ils préparaient un coup d’Etat ».

M. Hamed Bakayoko s’exprimait devant des milliers de femmes et sympathisants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sur le terrain de football du Parc des sports de Treicville, dans le Sud d’Abidjan. 

Selon lui, « ils ont échoué » parce que Alassane Ouattara a la +baraka (bénédiction en langue malinké) du peuple+,  la « bénédiction » des Ivoiriens et son soutien. L’opposition a créé la frayeur au point que plusieurs compatriotes ont fait partir leur famille à l’étranger « tellement ils avaient peur ».

« Voilà des gens qui portent la terreur », a-t-il ajouté en allusion au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les leaders de l’opposition, qui estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin présidentiel crédible le 31 octobre 2020.

Les chefs de l’opposition qui ont « échoué partout » et dont « toutes leurs tentatives de déstabilisation à tous les niveaux ont échoué », ont maintenant décidé de « prendre un cabinet de lobbying de presse pour dénigrer la Côte d’Ivoire et le président ADO », a-t-il poursuivi. 

« Vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais la Côte d’Ivoire sera la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aiment ADO (…). Vous allez monter, descendre, cette donnée ne changera pas », a-t-il martelé.

L’opposition a « commencé à financer les journalistes et bientôt, nous allons vous donner la liste et les mécanismes de financement pour dénigrer la Côte d’Ivoire », a fait savoir le Premier ministre,  par ailleurs directeur national de campagne de M. Ouattara pour ce scrutin. 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Adama Bictogo, a précisé que l’opposition qui n’a « pas gagné sur le terrain », veut notamment « utiliser la presse internationale pour discréditer (leur) champion », Alassane Ouattara. 

« On ne touche pas à notre Alassane Ouattara, nous allons fêter ADO » et davantage le 14 décembre 2020, a déclaré M. Adama Bictogo, devant des milliers de femmes. Le chef de l’Etat sortant devrait être investi officiellement en décembre prochain. 

Kandia Camara, une leader des femmes du Rhdp, très engagée pour le parti, a expliqué que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé de célébrer M. Ouattara et prendre « l’engagement de protéger sa victoire », contestée par l’opposition.

L’opposition ivoirienne qui avait appelé au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un mot d’ordre qui a entraîné des violences et des morts, a affirmé ne pas reconnaître cette élection qu’elle juge de « mascarade ». 

Le 3 novembre 2020, elle a créé un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président Henri Konan Bedié, chargé de mettre en place un gouvernement de transition civile. L’entreprise a été stoppée par les autorités qui ont interpellé certains leaders politiques. 

Un blocus a été imposé aux résidences de plusieurs responsables de l’opposition avant d’être levé pour la plupart d’entre eux. La levée du blocus a commencé mercredi, peu avant la rencontre entre M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition et le président Ouattara.

Cette entrevue a brisé le mur de glace entre les deux personnalités autrefois alliés, mais l’opposition émet toujours ses préalables, entre autres, la levée des tous les blocus, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants et ceux de la société civile ainsi que l’annulation du scrutin présidentiel. 

Bédié entame une consultation des platesformes de l’opposition après son tête-à-tête avec Ouattara

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a entamé vendredi une consultation des plateformes de l’opposition pour harmoniser leur position lors des négociations avec le pouvoir sur la crise post-électorale en cours, après son tête-à-tête avec Alassane Ouattara.Les chefs ou les représentants des partis de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ont été convoqués pour la première consultation, qui s’est tenue à la résidence de M. Bédié, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

Quelques responsables de partis membres de la CDRP étaient présents à cette rencontre, entre autres, M. Anzoumana Moutayé (une frange du MFA), Ouattara Gnonzié (RPP), Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD).

Le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), dont le président est actuellement en détention, était représenté par Christine Konan, vice-présidente, et présidente intérimaire, ainsi que Gnamien Konan, président du parti la Nouvelle Côte d’Ivoire, et Aka Ahizi (PIT).

Cette consultation intervient trois jours après un dialogue direct entre M. Bédié et le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, dont la réélection est contestée par l’opposition qui clame que sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est « anti-constitutionnelle ».

M. Bédié s’est réjoui de ce que ce contact ai permis de « briser le mur de méfiance ». Pour sa part, M. Alassane Ouattara a déclaré que « la confiance est rétablie », toute chose qui ouvre la voie à un dialogue entre l’opposition et le pouvoir pour une sortie de crise.

Après la création, par l’opposition, du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition, qui ont été incarcérés. 

Bien que le blocus ait été levé pour la plupart, des responsables de partis politiques sont encore en détention. L’opposition, pour engager les pourparlers, exige comme préalable la libération de tous les responsables de l’opposition incarcérés et ceux de la société civile.

Dans un communiqué final, la CDRP, a demandé « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil dont M. Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo.

La plate-forme appelle en outre à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile et le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux.

L’opposition exige par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.  

En outre, les autres partis membres de la CDRP réaffirment la nécessité du dialogue inclusif et son élargissement à l’ensemble des personnalités et des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour de M. Henri Konan Bédié.

Pour l’opposition, il faut un « strict respect des dispositions de la Constitution de 2016 ; l’invalidation du scrutin du 31octobre 2020, la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe et la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel ».

La Conseil constitutionnel a déclaré M. Alassane Ouattara, réélu avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’élection a été boycottée par M. Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et M. Affi Nguessan, candidat du FPI.