Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

Rabat prend acte de la rupture par Alger des relations entre les deux pays

En dépit de la rupture unilatérale par le gouvernement algérien des relations diplomatiques entre les deux pays, le Maroc affirme sa volonté de rester « un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien ».Rabat  prend acte de la décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, annonce dans la soirée de mardi 24 août, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

« Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue, au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines, ainsi que son impact sur le peuple algérien », précise le communiqué. 

« Le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations inter/maghrébines saines et fructueuses », ajoute le communiqué.

Quelques heures plus tôt, le chef de la diplomatie algérienne, lisant une déclaration du chef de l’Etat algérien lors d’une conférence de presse, a affirmé que son gouvernement a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison de ce qu’il a présenté comme des « actions hostiles » du Royaume chérifien à l’égard de son pays. 

Ramtane Lamamra a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».

L’autre grief avancé par Alger à l’égard de Rabat, ce sont les récentes déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », selon le chef de la diplomatie algérienne.

Le texte cite aussi le soutien présumé apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) dont la direction vit en exil, principalement en France, et Rachad (un regroupement d’islamo-conservateurs algériens basé à Londres), deux organisations classées comme terroristes par les autorités algériennes.

Ramtane Lamamra a aussi rappelé les accusations portées par certains organismes occidentaux contre le Maroc soupçonné d’avoir eu recours à un logiciel israélien d’espionnage « Pegasus » qui aurait ciblé plusieurs responsables algériens ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013. Des accusations contestées par plisseurs experts indépendants internationaux et qui ont poussé Rabat à déposer plaintes devant plusieurs tribunaux européens, notamment en France, en Espagne et en Allemagne. 

Le ministre algérien a en outre fait porter « aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées », un comportement qui, selon lui, « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb ».

« En tout état de cause l’Algérie refuse la logique du fait accompli », a indiqué Lamamra.

La présidence algérienne avait annoncé, le 18 août dernier, vouloir « revoir » ses relations avec Rabat, l’accusant, cette fois, d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts. Une attitude qui surpris aussi bien au Maroc qu’en Algérie même, où elle a été largement reçue comme infondée. 

Cette sortie du chef de la diplomatie algérienne intervient par ailleurs alors que les signes d’une dégradation des relations entre les deux pays s’accumulaient ces dernières semaines. ll y a un mois, Alger rappelait son ambassadeur à Rabat pour « consultations avec effet immédiat » à la suite de tensions diplomatiques.

Dans son discours du Trône le 30 juillet, le Roi Mohammed VI avait, pourtant, affirmé son « engagement sincère à garder la main tendue pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

Le Souverain chérifien avait aussi lancé un appel à la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie. « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc » avait-t-il assuré.

Le Roi avait aussi invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le Souverain avait même qualifié les deux pays de « jumeaux qui se complètent ».

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie. Alger avait alors pris une telle décision suite à l’imposition par Rabat un visa d’entrée à son territoire aux Algériens. Le Maroc soupçonnait à cette époque une partie des services de sécurité de son voisin d’être derrière un attentat sanglant qui avait eu lieu à Marrakech. En 2004, le visa a été supprimé et les lignes aériennes entre les deux pays rétablies, mais l’Algérie continuait depuis lors de refuser, malgré les appels incessants du Maroc, de pays amis communs et des populations des deux États, de rouvrir ses frontières terrestres.

Les relations entre les deux voisins sont particulièrement plombées depuis plus de quarante ans par la question du Sahara. L’Algérie soutient, finance et arme le front Polisario qui réclame l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole. Le Maroc qui exerce son contrôle sur l’essentiel de ce territoire et dont la souveraineté sur cette région est reconnue par une grande partie des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, propose un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Très récemment, en mi-juillet dernier, ces rapports ont été marqués par un nouvel accès de tension. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait publiquement affirmé son soutien au principe de « l’autodétermination » du peuple Kabyle en Algérie, en réaction au soutien de cette dernière aux indépendantistes du font Polisario. Alger avait alors répondu en rappelant son ambassadeur à Rabat pour consultations.

L’Algérie coupe ses relations diplomatiques avec le Maroc

Alors que le Souverain chérifien vient de faire part de son souhait d’entretenir des relations de qualité avec son voisin de l’Est, Alger a décidé, brusquement, de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat.L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison de ce qu’il a présenté comme dee « actions hostiles » du Royaume chérifien à l’égard de son pays, a annoncé le chef de diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a lu une déclaration au nom du président algérien.

Le ministre a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».

L’autre grief avancé par Alger à l’égard de Rabat, ce sont les récentes déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », selon le chef de la diplomatie algérienne.

Le texte cite aussi le soutien présumé apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) dont la direction vit en exil, principalement en France, et Rachad (un regroupement d’islamo-conservateurs algériens basé à Londres), deux organisations classées comme terroristes par les autorités algériennes.

Ramtane Lamamra a aussi rappelé les accusations portées par certains organismes occidentaux contre le Maroc soupçonné d’avoir eu recours à un logiciel israélien d’espionnage « Pegasus » qui aurait ciblé plusieurs responsables algériens ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013.

Il a en outre fait porter « aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées », un comportement qui, selon lui, « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb ».

« En tout état de cause l’Algérie refuse la logique du fait accompli », a indiqué Lamamra.

« Pour toutes ces raisons l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a déclaré Lamamra.

La présidence algérienne avait annoncé, le 18 août dernier, vouloir « revoir » ses relations avec Rabat, l’accusant, cette fois, d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts.

Cette sortie du chef de la diplomatie algérienne intervient par ailleurs alors que les signes d’une dégradation des relations entre les deux pays s’accumulaient ces dernières semaines. ll y a un mois, Alger rappelait son ambassadeur à Rabat pour « consultations avec effet immédiat » à la suite de tensions diplomatiques.

Dans son discours du Trône le 30 juillet, le Roi Mohammed VI avait, pourtant, affirmé son « engagement sincère à garder la main tendue pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

Le Souverain chérifien avait aussi lancé un appel à la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie. « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc » avait-t-il assuré.

Le Roi avait aussi invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le Souverain avait même qualifié les deux pays de « jumeaux qui se complètent ».

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie. Alger avait alors pris une telle décision suite à l’imposition par Rabat un visa d’entrée à son territoire aux Algériens. Le Maroc soupçonnait a cette époque une partie des services de sécurité de son voisin d’être derrière un attentat sanglant qui avait eu lieu à Marrakech. En 2004, le visa a été supprimé et les lignes aériennes entre les deux pays rétablies, mais l’Algérie continuait depuis lors de refuser de rouvrir ses frontières terrestres.

Les relations entre les deux voisins sont particulièrement plombées depuis plus de quarante ans par la question du Sahara. L’Algérie soutient, finance et arme le front Polisario qui réclame l’indépendance de ce territoire. Le Maroc qu’inexercé son contrôle sur l’essentiel de ce territoire et dont la souveraineté sur cette région est reconnue par une grande partie des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, propose un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Très récemment, en mi-juillet dernier, ces rapports ont été marqués par un nouvel accès de tension. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait publiquement affirmé son soutien au principe de « l’autodétermination » du peuple Kabyle en Algérie, en réaction au soutien de cette dernière aux indépendantistes du font Polisario. Alger avait alors répondu en rappelant son ambassadeur à Rabat pour consultations.

La Francophonie porteuse d’une stratégie économique

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), présentera le 24 août à Paris (France) les grandes lignes d’un plan visant à renforcer les échanges et les coopérations entre acteurs économiques de l’espace francophone.L’économie n’est pas la vocation première de la Francophonie. Mais, souligne la Rwandaise Louise Mushikiwabo, « en tant que catalyseur et acteur aux côtés de (ses) partenaires », elle doit jouer un « rôle important » dans la dynamique économique des Etats membres.

C’est pourquoi la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), indique un communiqué reçu lundi à APA, « a voulu une nouvelle Stratégie économique de la Francophonie (SEF) pour la période 2021-2025 ».

Ladite stratégie sera à l’honneur lors de La Rencontre des entrepreneurs francophones (LaREF 21) organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et élargie à une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Cameroun, RD Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Madagascar, Maroc, Maurice, G-5 Sahel patronal, Congo, Sénégal, Togo, Tunisie…).

Sur la route de Djerba

L’OIF va lancer, dans le cadre de LaREF 21, les Rencontres précédant son Forum économique prévu en marge du 18e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu du 20 au 21 novembre 2021 à Djerba, en Tunisie.

Avant ce rendez-vous, les discussions dans la capitale française ont pour ambition « d’ouvrir des horizons partagés au sein de l’espace francophone en temps de relance économique post-Covid et d’illustrer de manière concrète les opportunités offertes sur le terrain ».

A cet effet, les participants se poseront notamment ces questions : quelles nouvelles opportunités pour des échanges économiques et commerciaux diversifiés ?  Quelles solutions pour accompagner les entreprises en croissance ? Quelles réponses au défi du numérique pour une employabilité efficace ?

Maroc: Pourquoi le dernier discours du Roi est « exceptionnel »?

Enseignant à l’université Mohamed V de Rabat, Driss Benyaacoub, analyse le dernier discours du souverain marocain.Le dernier discours de Mohamed VI, à l’occasion du 68ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, était « exceptionnel » sur le plan des relations extérieures du Maroc, notamment avec la partie européenne, décrit le chercheur en sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, Driss Benyaacoub.

Selon lui, le discours n’a pas prêté attention aux relations avec l’Algérie pour la simple raison que la direction algérienne actuelle ne décide plus sur ses relations avec le Maroc et elle est de plus en plus sous influence d’acteurs étrangers, notamment au sein de l’Union européenne. « C’est ce qui fait comprendre, sans doute, lorsque le Roi parlait des partis travaillant encore avec une mentalité du passé. Il faisait référence probablement à la France, l’Espagne et même la Turquie et l’Allemagne », a expliqué M. Benyaacoub.

D’après le chercheur, c’est dans fe sens, que le Souverain s’est adressé directement à « ceux qui motivent le pouvoir algérien pour créer des tensions avec le Maroc et n’a pas parlé de l’Algérie, qui a perdu toute souveraineté décisionnelle », a-t-il estimé.

L’universitaire explique que le Roi estime que « les attaques contre le Maroc, que ce soit sur la question des droits de l’homme ou sur l’affaire Pégasus ont pour cause principale l’indépendance de la décision au Maroc. Ces attaques sont savamment pensées et émanent des mêmes pays qui reconnaissent les capacités de l’establishment sécuritaire marocain ».

Pour Benyaacoub, Le Roi semble répondre implicitement à « l’Algérie et à ceux qui l’encouragent, qu’ils soient français ou turcs, pour leur signifier que le Maroc est un pays ancien qui connaît depuis des siècles le concept d’État et de système politique, contrairement à l’Algérie, un État nouvellement né », a enchainé le chercheur marocain.

Selon le chercheur, il y a des signes d’un changement dans les attitudes de l’Espagne à l’égard du Maroc, notamment sur la question du Sahara marocain. « Il y a des indications dans le discours que des parties européennes sèment la discorde entre les pays de l’Union du Maghreb, et peut-être que la France est à leur tête, étant donné que le lien était implicite entre l’affaire Pegasus, et les manœuvres destinées à semer la division entre les pays de l’Union du Maghreb », estime l’expert.

Pour lui, ce point apparaît clairement dans le discours royal. « De plus, quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine. Certains de leurs dirigeants ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps », a dit le Roi Mohammed VI.

Benyaacoub estime que le discours fait le parallèle entre les attaques contre le Maroc et la crise sociale et politique que traversent certains pays comme la France. « Depuis que le président Emmanuel Macron a pris ses fonctions et avec la marginalisation des politologues et des intellectuels, la vague de protestations a augmenté, et ne s’est pas arrêtée depuis 2019, avec la crise énergétique et les manifestations des Gilets jaunes jusqu’à aujourd’hui avec la vague de protestations contre le pass sanitaire, ce qui reflète l’échec du système français actuel à communiquer et comprendre la société » détaille l’universitaire marocain. .

« Les Français vivent ainsi une véritable crise systémique, qui a amené un certain nombre de penseurs à appeler à revitaliser la vie démocratique en profondeur dans l’Hexagone. Cela s’ajoute à certaines mesures rejetées par le citoyen français du fait qu’elles sont incompatibles avec les valeurs françaises des droits de l’homme et l’approche de partenariat institutionnel » conclut le professeur Benyaacoub.

Can 2021 : les dés sont jetés

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, ce mardi 17 août au Palais des congrès de Yaoundé (Cameroun), au tirage au sort de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.Le Cameroun a mis les petits plats dans les grands avec une cérémonie riche en sons et couleurs. Cinquante ans après la Can 1972 jouée sur ses terres, le pays de Roger Milla ou encore Samuel Eto’o accueille, du 9 janvier au 6 février 2022, la grand-messe du football continental.

Logés dans la poule A, les Lions indomptables, quintuples vainqueurs du tournoi, seront opposés au Burkina Faso lors du match d’ouverture. Six stades seront utilisés pour les 52 matchs de la compétition : Japoma (Douala), Ahmadou Ahidjo et Olembé (Yaoundé), Kouekong (Bafoussam), Roumdjié-Adja (Garoua) et Limbe Omnisport Stadium (Limbé-Buéa).

L’Algérie, championne en titre, figure dans le groupe E en compagnie de la Sierra Leone, de la Guinée équatoriale et de la Côte d’Ivoire. Tandis que le Sénégal, finaliste malheureux, hérite du Zimbabwe, de la Guinée et du Malawi.  

Composition des groupes :

Groupe A : Cameroun, Burkina Faso, Ethiopie et Cabo Verde.

Groupe B : Sénégal, Zimbabwe, Guinée et Malawi.

Groupe C : Maroc, Ghana, Comores et Gabon.

Groupe D : Nigeria, Egypte, Soudan et Guinée Bissau.

Groupe E : Algérie, Sierra Leone, Guinée équatoriale et Côte d’Ivoire.

Groupe F : Tunisie, Mali, Mauritanie et Gambie.

Incendies : le Maroc au secours de l’Algérie

Le roi du Maroc donne des instructions pour venir en aide à l’Algérie confrontée à de graves incendies de forêts en Kabylie.Le Maroc s’est dit disposé à apporter son aide à l’Algérie pour lutter contre les incendies meurtriers qui ravagent depuis quelques jours le nord du pays, notamment dans la région de Kabylie. « Deux Canadairs ont été mobilisés afin de participer à cette opération, dès accord des autorités algériennes », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain publié mercredi.

Selon le même communiqué, le roi Mohammed VI a donné des instructions au gouvernement afin d’exprimer « la disponibilité du royaume du Maroc à aider l’Algérie à combattre les incendies de forêts qui ravagent plusieurs régions du pays ».

Cette annonce intervient un peu moins de deux semaines après le traditionnel discours de la fête du Trône qui célèbre chaque 31 juillet l’intronisation de Mohamed VI comme roi, dans lequel le souverain chérifien avait invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays voisins.

Un geste très remarqué alors que les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des décennies, en raison du soutien de l’Algérie au Front Polisario, qui conteste la marocanité du Sahara occidental pourtant reconnue par la plupart des pays du monde, dont les Etats-Unis d’Amérique.

Le 10 décembre dernier, juste avant son départ de la Maison Blanche, l’ancien président américain Donald Trump avait officiellement reconnu le Sahara occidental comme territoire marocain. Depuis l’installation de son successeur à Washington, Joe Biden, les indépendantistes sahraouis et leurs mentors algériens espéraient que la nouvelle administration américaine revienne sur cette décision. Au contraire, fin juin, la nouvelle administration américaine a annoncé qu’elle maintenait cette reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Au moins 69 personnes sont mortes dans les dizaines d’incendies frappant depuis lundi, 9 août, le nord de l’Algérie contre lesquels pompiers, militaires et volontaires tentent de lutter.

Libye : Haftar envoie un message de « défiance » à Tripoli

Le maréchal et seigneur de guerre, Khalifa Haftar, a réaffirmé que sa milice ne sera jamais soumise au gouvernement de transition.S’exprimant, hier lundi, alors que l’Armée nationale libyenne fêtait ses 81 ans, Haftar a déclaré que ses hommes ne joueraient pas les seconds rôles face au gouvernement de transition.

Pourtant, le maréchal, qui est basé dans la ville de Benghazi, dans l’est du pays, s’était engagé à faire preuve de loyauté envers le gouvernement de transition, mis en place en février dernier.

A l’époque, il avait soutenu le gouvernement comme étant une « alternative pacifique et démocratique ».

Cependant, dans une volte-face, Haftar a déclaré que lui et son mouvement « ne seront soumis à aucune autorité, sauf à une autorité directement élue par le peuple ».

Haftar se considère toujours comme le commandant en chef de l’armée nationale libyenne et mène des activités indépendantes du gouvernement de transition.

Avant de se résoudre à soutenir le gouvernement de transition, la milice de Haftar avait lancé une invasion audacieuse contre la capitale libyenne, Tripoli, en 2019, mais n’avait pas réussi à prendre la ville.

Le gouvernement basé à Tripoli et soutenu par la communauté internationale avait reçu le soutien de la Turquie et du Qatar, et Haftar était soutenu par la Russie, l’Egypte et les Emirats arabes unis.

Un accord négocié par l’ONU avait mis fin à l’offensive en octobre dernier et la Libye semblait avoir pris un virage après que Haftar a déclaré son soutien à un nouveau gouvernement de transition chargé de superviser des élections démocratiques en décembre 2021.

La Libye, pays riche en pétrole, a sombré dans l’anarchie après la chute, en 2011, de Mouammar Kadhafi. Depuis lors, le pays est divisé administrativement en deux, une moitié étant dirigée depuis Tripoli à l’ouest, et l’autre depuis Benghazi, à l’est.

Foot : Issa Hayatou épinglé dans l’affaire Lagardère Sports

La chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa) a déclaré, ce mardi, que l’ancien président de la Confédération africaine de football (Caf) « a manqué à son devoir de loyauté » dans le cadre de cette fonction.Discret depuis son éviction de la présidence de l’instance faîtière du foot africain, Issa Hayatou est « reconnu coupable d’infraction à l’article 15 (Devoir de loyauté) de la dernière édition
du Code d’éthique de la Fifa ».

La chambre de jugement du tribunal interne de la Fifa a indiqué dans sa décision que le Camerounais a signé, au nom de la Caf, « un contrat contraire aux principes concurrentiels avec Lagardère Sports ».

Toujours selon cette juridiction basée à Zurich (Suisse), l’acte juridique « a eu des répercussions désastreuses pour la Caf, à la fois d’un point de vue financier (10,7 millions d’euros) et de son image ».

La chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante, se fondant sur les informations fournies par la chambre d’instruction, a ainsi infligé à l’ex-président de la Caf « une suspension d’un an de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international ». Une sanction assortie d’une amende de 27.897 euros.

Issa Hayatou a fait l’objet d’une enquête sur « (ces) agissements en tant que président de la Caf, notamment son implication dans les négociations, la finalisation et la signature du protocole d’accord et du contrat concernant la commercialisation par la société Lagardère Sports des droits médias et marketing des compétitions organisées par la Caf entre 2014 et 2017 ».

Crise politique en Tunisie : Jean-Yves Le Drian pour un retour rapide à la normale

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères plaide pour la nomination dans les plus brefs délais d’un Premier ministre et la formation d’un gouvernement.La Tunisie s’est fracturée au sujet de la suspension des activités du Parlement décidée par le président Kaïs Saïed. Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, lors d’un entretien mercredi avec son homologue tunisien, Othman Jerandi, a insisté sur la nécessité de rétablir les « institutions démocratiques » et de « préserver le calme et l’État de droit ».

Le chef de la diplomatie française, en contact étroit avec M. Jerandi au cours des derniers jours, a déclaré que la situation en Tunisie est suivie « avec la plus grande attention par les autorités » de son pays.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

Economie : la notation AAA de la Bad confirmée

L’agence de notation internationale Fitch Ratings considère comme « conservatrices » et « excellentes » les politiques de gestion des risques de la Banque africaine de développement (Bad).Le triple A de l’institution financière africaine a été confirmé, le 22 juillet dernier, grâce au « soutien extraordinaire » de ses actionnaires, indique un communiqué reçu mercredi à APA.

La note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) s’accompagne aussi d’une « perspective stable ». A en croire Fitch, « le risque de concentration est +faible+, les cinq expositions les plus importantes de la Banque représentant 32 % de son portefeuille total à la fin de l’année 2020 ».

Dans le document, l’institution financière « se félicite » de l’appréciation de l’agence de notation « en dépit des défis énormes posés par la pandémie » de coronavirus.

Pour maintenir le cap, Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, compte renforcer « sa politique et sa pertinence fiscales en soutien aux pays africains à mesure que ces derniers seront confrontés aux répercussions mondiales et régionales de la pandémie ».

En outre, le Nigérian a déclaré que la Bad « tout en aidant les économies du continent à se repositionner dans l’environnement de la Covid-19, maintiendra également ses ratios prudentiels et des réserves adéquates ».

Pour sa part, Bajabulile Swazi Tshabalala, première vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, a souligné que « la confirmation montre également combien le mandat de la Banque en matière de politique publique est important, en particulier en ces temps très difficiles ».

Selon le communiqué, la Banque africaine de développement a réussi, en 2020, l’émission de son obligation sociale « combattre la Covid-19 » d’un montant de trois milliards de dollars. Le 15 juillet dernier, elle a émis avec succès un emprunt obligataire à cinq ans de 2,75 milliards de dollars.

Tunisie : l’OCI suit avec « intérêt » la situation politique

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) espère que la Tunisie, où le président Kaïs Saïed a gelé les activités du Parlement et démis le Premier ministre de ses fonctions, saura « surmonter l’étape actuelle » pour répondre « aux aspirations du peuple ».La jeune démocratie tunisienne vacille. Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a cédé à la pression d’une frange de la population qui réclamait dans les rues la « dissolution du Parlement ». A l’issue d’une réunion d’urgence, tenue dimanche dernier au Palais de Carthage, le couperet est tombé.

La suspension pour 30 jours des activités du Parlement est considérée comme « un coup d’Etat contre la révolution et la Constitution » par le parti islamiste de l’opposition Ennahdha, majoritaire à l’hémicycle.

Dans un communiqué, reçu mardi à APA, Dr Youssef A. Al-Othaimeen, le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a appelé les différentes parties au « calme » en consolidant notamment « les valeurs de paix et de sécurité ».

Poursuivant, M. Al-Othaimeen a affirmé « son attachement à la stabilité » de la Tunisie, non sans promettre de soutenir « tous les efforts possibles pour atteindre cet objectif ».

Electricité : la Chine rentre en rationnement pendant que la Côte d’Ivoire en sort

La Chine, confrontée à une énorme pénurie d’électricité due à des conditions météorologiques extrêmes, rationne l’électricité, pendant que la Côte d’Ivoire sort de l’épreuve du rationnement.

 Les changements climatiques ont des impacts à l’échelle mondiale. Les limites strictes récemment imposées à l’utilisation du charbon et la hausse de la demande d’énergie en Chine, portent un coup au réseau électrique du pays, rapporte un article de CNN Business.

Le déficit énergétique, selon cette parution, pourrait perdurer des mois durant, mettre à mal la reprise économique du pays, peser sur le commerce mondial, surtout sur l’Afrique et en particulier la Côte d’Ivoire qui importe beaucoup de produits de la Chine.

Un contrôle de sécurité effectué à l’échelle nationale avant le 100e anniversaire du Parti communiste, a entraîné des suspensions massives des mines de charbon dans toute la Chine, exacerbant les tensions sur l’approvisionnement en charbon.

Le plan de relance économique de Pékin, axé sur les infrastructures, est très gourmand en carbone, selon Lauri Myllyvirta, analyste principal du Centre de Recherche sur l’Energie et l’Air pur.

De janvier à mai 2021, la consommation d’électricité dans le sud de la Chine a connu une hausse de 21 % par rapport à la même période en 2019, au regard des données du Réseau électrique du Sud de la Chine, une structure en charge de la gestion du réseau public.

Aujourd’hui, le charbon participe encore à la production de l’électricité du pays à hauteur de 60%. Selon ses engagements face au changement climatique, le gouvernement envisage de réduire la consommation de charbon pour atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici à 2060.

Cette limitation de l’utilisation du charbon a coïncidé avec une soif d’énergie due au rajeunissement de l’économie et à des conditions météorologiques extrêmes, ce qui crée une tension croissante entre la demande et l’offre.

 

Réchauffement climatique 

Les températures exceptionnellement élevées dans certaines régions en Chine ont entraîné une augmentation de la demande d’électricité des personnes utilisant davantage la climatisation et la réfrigération.

Pendant ce temps, la production d’énergie est mise à rude épreuve. Les sources d’énergie renouvelables, telles que l’hydroélectricité, ont été entravées par la sécheresse.

Certaines autorités locales ont prévenu que le rationnement de l’électricité pourrait durer jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, les restrictions ont contraint des entreprises à fermer leurs portes quelques jours par semaine.

L’analyste Myllyvirta, cité par CNN Business, mentionne que la province du Yunnan, par exemple, a eu du mal à retenir l’eau dont la localité a besoin dans ses réservoirs.

La région de Guangdong est aussi touchée. Au moins neuf autres provinces ont déclaré faire face à des problèmes similaires, notamment le Guangxi et le centre de production du Zhejiang.

Cela a obligé les autorités régionales à annoncer des restrictions d’énergie dans une région de Chine de la taille du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et du Japon réunis.

La Chine n’est pas le seul pays à subir le réchauffement climatique. La Côte d’Ivoire, un Etat situé en Afrique de l’Ouest, a connu une longue saison sèche qui a occasionné une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydro-électriques du pays.

Le ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, a instruit la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) à l’effet de mettre en place un programme de rationnement de la fourniture de l’électricité.

Le 10 mai 2021, la CIE a instauré un programme de rationnement de la fourniture d’électricité, comprenant deux plages horaires de rationnement d’une durée de 6 heures, ensuite une alternance hebdomadaire des plages horaires et une exclusion de la journée du dimanche du programme de rationnement.

Le succès de ce programme de rationnement a amené le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, à annoncer début juillet 2021 la « fin du rationnement de la fourniture d’électricité dans les ménages », à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Patrick Achi.

A niveau des industriels, la fin du rationnement était prévue pour le 15 juillet 2021. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a retrouvé un plein régime dans la fourniture de l’électricité depuis le 9 jullet.

Le Maroc connaît depuis la semaine du 5 juillet 2021, une vague de chaleur ayant entrainé une hausse de la consommation de l’électricité selon l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), qui a relevé des records de consommation d’électricité mi-juillet.

La demande de l’énergie électrique au Maroc affiche un accroissement important durant les périodes estivales, ce qui s’explique essentiellement cette année par une utilisation massive de la climatisation dans les secteurs tertiaires.

Cette forte consommation est constatée aussi au niveau résidentiel et dans les pompages agricoles pour les besoins d’irrigation et ce, en raison des fortes chaleurs qu’enregistrent actuellement la quasi-totalité des régions du Royaume.

Le record de la pointe du soir a été enregistré le 12 juillet 2021 et a atteint 6.710 MW à 21h45 soit une hausse de 270 MW par rapport à celui de l’année 2020.

Durant la même journée, la puissance maximale appelée à la pointe du matin a atteint 6.634 MW à 12h00 en hausse de 279 MW par rapport à celle enregistrée durant l’année précédente.

 

Conséquences économiques 

Le Bureau national des statistiques de la Chine indique que la pénurie d’électricité a même contribué à un ralentissement de la croissance de l’activité industrielle en chine en juin.

Cette pénurie d’électricité risque d’aggraver les retards de livraison qui peuvent être ressentis dans le monde entier, a déclaré Henning Gloystein, directeur de l’énergie du climat et des ressources à Eurasia Group.

La pression est d’autant plus forte que le Guangdong a déjà vu ses ports à conteneurs incroyablement actifs, engorgés par une épidémie de Covid-19.

Les réductions de production et la perspective de délais de livraison non respectés dans toute la Chine risquent également de peser sur une chaîne d’approvisionnement mondiale déjà tendue.

Les commerçants en Côte d’Ivoire importent beaucoup de la Chine. Surtout en fin d’année, des produits pour satisfaire la forte demande, pourraient connaître un retard de livraison si la situation perdure.

La Côte d’Ivoire également commerce avec le Maroc. Un impact prolongé sur la fourniture d’électricité pourrait aussi aggraver les retards de livraison au niveau des marchands.

L’arriéré d’expédition pourrait prendre des mois à se résorber et entraîner des pénuries pendant la saison des achats de fin d’année. Cela laisse peu de place à d’autres problèmes, comme les pénuries d’électricité.

Les centrales électriques hésitent à produire beaucoup d’électricité lorsque le charbon qu’elles brûlent est cher : Pékin contrôle le coût de l’électricité et les producteurs ne peuvent pas simplement augmenter leurs prix.

Il s’agit de la pire pénurie d’énergie en Chine depuis 2011, lorsque les sécheresses et la flambée des prix du charbon ont forcé 17 provinces ou régions à réduire leur consommation d’électricité.

Tunisie : Kaïs Saïed s’accapare tous les pouvoirs

Le président tunisien Kaïs Saïed, s’appuyant sur l’article 80 de la Constitution, a limogé dimanche son Premier ministre et suspendu le Parlement.Ces mesures sont la conséquence de la crise politique entre le président tunisien et Ennahdha, principal parti majoritaire au parlement.

Face au « danger imminent », le candidat indépendant, élu à la dernière présidentielle d’octobre 2019, a usé de l’article 80 de la Constitution pour prendre le contrôle des institutions du pays.

Le Parti islamiste Ennahdha dans un communiqué publié sur Facebook a condamné un « coup d’Etat contre la révolution et la Constitution » de Kaïs Saïed.

Des accusations réfutées par le président tunisien entouré par l’armée et la police. « Ce n’est ni une suspension de la Constitution ni une sortie de la légitimité constitutionnelle, nous travaillons dans le cadre de la loi », dit-il.

Cette crise politique vient s’ajouter aux effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus, qui frappent le pays depuis l’annonce de la quatrième vague.

La Tunisie est le pays africain le plus touché par le variant Delta avec 550.000 cas de contaminations et plus de 18.000 décès. Le pays peine à prendre en charge ses malades et doit faire face à une inquiétante pénurie d’oxygène et de respirateurs.

Face à la gravité de la situation dans les hôpitaux tunisiens, un élan de solidarité s’est vite constitué au plan international pour sauver le pays. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) juge la situation sanitaire de la Tunisie « préoccupante » avec 8000 à 9500 nouvelles contaminations et plus d’une centaine de décès chaque jour.

De quoi pousser Kaïs Saïed a annoncer d’autres « mesures exceptionnelles » pour sauver le pays de la « catastrophe ».

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Barrage du Nil: l’Onu pour des négociations menées par l’UA

Le Conseil de sécurité a recommandé que la question du Grand barrage de la renaissance éthiopienne sur le Nil (GERD) soit résolue par des négociations menées par l’Union africaine (UA).Lors de la réunion du Conseil, hier jeudi, des pays comme le Kenya, l’Estonie, le Mexique, le Niger, la RDC, la Norvège, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde ont encouragé l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan à résoudre le différend relatif au GERD par le biais d’un processus mené par l’UA.

Le Représentant kenyan au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur Martin Kimani, a déclaré que les trois pays devaient coopérer pour utiliser le Nil dans leur intérêt mutuel de manière équitable et raisonnable, soulignant la nécessité de rechercher une solution africaine aux problèmes africains.

Le Représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Vasily Nebenzya, a quant à lui exhorté les trois pays à parvenir à un accord global sur le GERD par le biais du processus mené par l’UA, réaffirmant l’engagement de son pays en faveur d’une solution africaine aux problèmes africains.

Le GERD est important pour remédier à la pénurie d’électricité en Ethiopie et servira d’instrument pour renforcer la coopération économique dans la région.

Le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, l’ambassadeur Zhang Jun, a également déclaré que les Africains étaient capables de résoudre leurs problèmes par leur propre mécanisme, appelant à un processus dirigé par l’UA pour résoudre la question.

Maroc : naissance d’un nouveau champion de l’agriculture

La Compagnie Marocaine de Goutte à Goutte et de Pompage (CMGP) et le Comptoir Agricole du Souss (CAS), ont finalisé ce jeudi leur rapprochement donnant ainsi naissance au groupe CMGP-CAS.Le rapprochement stratégique entre CMGP-CAS est le fruit d’une collaboration entre African Development Partners II (ADP II), une société panafricaine de capital-investissement et la plateforme panafricaine d’investissement alternatif, AfricInvest, informe le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Cette fusion marque le partenariat d’AfricInvest au côté d’ADP II par le biais d’un investissement ciblant l’expansion des moyens et infrastructures d’irrigation pour permettre une production agricole supérieure et durable.

A travers cet apport financier, l’équipe d’AfricInvest vise également à soutenir la croissance des partenariats de CMGP-CAS sur le continent africain, en mobilisant son propre réseau, notamment en Afrique de l’Est et de l’Ouest.

Le nouvel ensemble CMGP-CAS, cumulant un chiffre d’affaires de 1,7 milliard de dirhams, s’efforcera de mettre au point des solutions dans les domaines de l’irrigation, de la fertirrigation, de la protection des récoltes et de l’énergie solaire. Objectif : relever les principaux défis en Afrique, tels que la pénurie d’eau et la sécurité alimentaire.

Par ailleurs, CMGP et CAS apportent une complémentarité en termes de gamme de produits et de canaux de distribution. Cela permettra au groupe ainsi formé de devenir le partenaire de référence pour les agriculteurs de la région, offrant ainsi un « one-stop-shop » dans le secteur agricole marocain et africain.

« Avec la combinaison de CMGP et de CAS, nous avons créé un acteur majeur du secteur, qui se concentrera sur l’innovation pour mieux servir nos clients et améliorer le revenu et la qualité de vie des agriculteurs », a déclaré Sofiane Lahmar, Associé chez Development Partners International (DPI) qui conseille ADP II.

« AfricInvest est enthousiaste à l’idée de s’associer à CMGP-CAS dans la prochaine étape de son développement, en mettant à la disposition de ses partenaires les meilleures solutions d’irrigation et de fertilisation permettant de maximiser la production alimentaire tout en réduisant la consommation d’eau », a ajouté Brahim El Jai, senior partner au sein d’AfricInvest.

Maroc : une série numérique pour sensibiliser sur les enjeux de la Méditerranée

L’initiative portée par le groupe de médias Medi 1 vise à attirer l’attention des populations sur les défis auxquels fait face cette région.La Méditerranée est l’une des zones les plus stratégiques de la planète. Pour éveiller les habitants des deux rives de cet espace maritime, Medi 1, en partenariat avec l’Union pour la Méditerranée (UpM), lance une série numérique intitulée « 2 minutes pour comprendre ».

Le lancement de cette production entre dans le cadre de la « Journée de la Méditerranée » qui sera célébrée pour la première fois le 28 novembre prochain, informe un communiqué parvenu à APA ce mercredi.

Composée de six épisodes, la série a pour objectif d’aborder les problématiques majeures des pays méditerranéens, tout en proposant une vision et des solutions viables pour appréhender l’avenir de cet espace commun, explique la note.

Elle est introduite par le Secrétaire Général de l’UpM, Nasser Kamel et l’Ambassadeur de France pour la Méditerranée, Karim Amellal. Les thématiques abordées par les experts incluent le dérèglement climatique, l’économie bleue, le rôle des femmes, la jeunesse et l’internationalisation de l’enseignement supérieur.

Les analyses seront accessibles sur les plateformes numériques Medi 1 News et Medi 1 podcast ainsi que sur les supports digitaux de l’Union pour la Méditerranée. Cette structure souligne que sa collaboration avec le groupe de presse marocain a pour but d’informer les citoyens, de valoriser ce bien commun et de célébrer les richesses de la Méditerranée : histoire, ressources naturelles et peuples.

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Mauritanie: L’ex-président Aziz incarcéré

L’ex-président mauritanien a été envoyé mardi soir en prison sur décision d’un juge.Un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Le juge d’instruction du tribunal de Nouakchott, la capitale, qui a auditionné, mardi 22 juin, l’ancien mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a décidé de l’incarcérer.

Des mesures de sécurité strictes ont été imposées aux abords du palais de justice lors de l’audition de l’ancien chef de l’Etat, et en conjonction avec le prononcé de la décision de le renvoyer en prison.

Ould Abdelaziz serait placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 avant d’être placé en détention à la prison.

L’ex-président mauritanien avait quitté le pouvoir mi-2019, mais une commission d’enquête parlementaire a émis des soupçons sur son implication dans des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics.

Depuis mars dernier, il est placé sous contrôle judiciaire strict.

Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

Decryptage: Quand Teboune joue le populiste envers le Maroc 

Par Hicham Alaoui — Les propos du président algérien dans un entretien avec le magazine d’actualité hebdomadaire français le +Point+ relève du « populisme » selon le chercheur Hicham Rahil.L’expert marocain et membre du Centre des études stratégiques et sécuritaires, Hicham Rahil, n’a pas fait dans la dentelle pour commenter la sortie médiatique du président algérien, Abelmajid Tebboune, dans le magazine français +le Point+. Il qualifie le discours de Tebboune de « haineux », considérant que « cette déclaration populiste est destinée aux femmes et hommes du Hirak pour détourner leur attention et leur volonté d’un changement radical du régime ».

Dans une déclaration à APA, Hicham Rahil ne mâche pas ses mots pour rappeler à Tebboune l’instabilité de son régime.  « Je laisse le président Tebboune, comparer entre son régime et un Maroc stable depuis 14 siècles à travers sa monarchie qui unit les Marocains du Nord au Sud, par un pacte religieux, traditionnel (allégeance) et un système moderne (l’Etat, constitution moderne, institutions indépendantes) », dit-il.

Par ailleurs, Rahil remet les pendules à l’heure au sujet de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, annoncée par l’ex-président américain Donald Trump en décembre dernier et contestée par Tebboune. « Le président Tebboune considère que l’ex-président Trump a fait un cadeau au Roi du Maroc en lui donnant un territoire et un peuple. Est-ce que les relations internationales sont basées sur des cadeaux ? Si c’est le cas, un régime comme celui d’Alger, riche en gaz naturel et en pétrole aurait pu s’offrir des cadeaux sous forme de territoires et de populations », déplore-il. Et d’affirmer que « la réalité est que l’administration américaine est convaincue que le Maroc est un partenaire moderne, et que les sahraouis sont des marocains à travers l’histoire et que le Sahara est marocain ».

L’expert marocain revient sur la proposition du Maroc de créer un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation pour dépasser les différents avec l’Algérie. Un appel lancé par le Roi Mohammed VI en novembre 2018 mais resté lettre morte. De l’avis de Rahil, « le régime algérien refuse pour une simple raison banale, empêcher nos frères algériens de voir le développement du Maroc par peur du Hirak ».

Maroc-Espagne: L’Europe doit rester neutre, selon le parlement africain

Le Parlement panafricain estime que le différend qui oppose Rabat à Madrid « est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ».Le Parlement panafricain (PAP) n’y est pas allé par quatre chemins pour rappeler à son homologue européen la posture à adopter dans la crise entre le Maroc et l’Espagne. Pour l’institution régionale africaine, le différend qui oppose Rabat à Madrid « est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ou à l’aide d’une négociation bilatérale directe ».

En effet, rappelle le parlement africain citant des engagements pris par les deux institutions à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 2017, « tous les problèmes opposant deux Etats relèvent des relations bilatérales entre ceux-ci et les deux parlements ne peuvent intervenir qu’au cas où ceux-ci ont débattu de ce problème au préalable. »

Partant de là, l’organisation panafricaine a demandé donc au « parlement européen à s’abstenir de toute prise de position susceptible d’exacerber les tensions et appelé les deux parties à résoudre la crise dans un cadre purement bilatéral ».

Le président sortant du PAP, et ambassadeur de bonne volonté, Roger Nkodo Dang s’est par ailleurs félicité de la décision du Roi Mohammed VI de faire revenir dans son pays tous les mineurs marocains non accompagnés, entrés illégalement dans l’Union européenne.

Il a en outre salué les différents efforts fournis par le Maroc, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine, la traite des êtres humains dans le respect des principes et des exigences du partenariat qui l’unit avec l’Union européenne et à son environnement régional.

Enfin, le Parlement panafricain se réjouit de l’initiative prise par le Maroc d’abriter le premier centre africain dédié à l’étude et à l’examen de l’immigration clandestine, dénommé « Observatoire Africain des Migrations. »

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Libye: l’Espagne rouvre son ambassade à Tripoli

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé jeudi la reprise des activités de l’ambassade de son pays à Tripoli, après une fermeture de sept ans en raison de la guerre en Libye.L’Espagne a repris son plein engagement diplomatique en Libye avec la réouverture jeudi de son ambassade dans ce pays d’Afrique du Nord en proie à d’énormes difficultés.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a officiellement présidé la réouverture de la mission diplomatique, sept ans après que le conflit en Libye l’a obligée à fermer. Sanchez a eu des entretiens avec le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah à Tripoli au cours desquels, les deux responsables ont convenu d’approfondir leurs relations, à un moment où la Libye sort d’un conflit civil qui a duré dix ans.

L’Espagne, a déclaré Sanchez, reste attachée à la normalisation des liens avec la Libye, où les services consulaires pour délivrer des visas Schengen aux Libyens ont repris. Il a indiqué que cela contribuerait à approfondir la coopération Espagne-Libye dans divers domaines du développement.

Le Premier ministre espagnol était accompagné d’une forte délégation en Libye comprenant des hommes d’affaires cherchant à s’engager avec les entreprises libyennes dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, des énergies renouvelables et du tourisme.

« Nous pensons que cette étape est une indication de la volonté de l’Espagne d’améliorer ses relations bilatérales », a déclaré le Premier ministre libyen Dbeibah. « Nous attendons avec impatience des mesures plus positives et la reprise du trafic aérien entre les deux pays, ainsi que l’assouplissement de la délivrance de visas pour les Libyens », a-t-il ajouté.

Dans le cadre d’un effort soutenu par la communauté internationale pour promouvoir le retour de la paix en Libye, le pays organisera des élections le 24 décembre 2021. Il y a eu de l’espoir pour une paix durable en Libye, un pays déchiré par des conflits depuis un accord décisif entre les deux autorités rivales en février dernier pour former un gouvernement d’union avant les élections historiques de décembre prochain.

La Libye a connu une instabilité politique depuis un soulèvement armé qui a conduit au renversement et à la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.