Afrique : le changement climatique menace la reprise économique (rapport)

Les migrations climatiques en Afrique de l’Ouest et dans le bassin du lac Victoria risquent de saper les efforts de développement du continent selon un communiqué parvenu jeudi à APA.D’ici 2050, l’Afrique pourrait devenir la région du monde la plus durement touchée par les dérèglements du climat. A cette date, le continent noir compterait 86 millions selon la nouvelle série de rapports Groundswell Africa, publiée hier par la Banque mondiale. A la veille de la 26e session de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 26), l’institution financière tire la sonnette d’alarme.

En effet, l’analyse des données des pays d’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Victoria, notent qu’en l’absence de mesures concrètes, des foyers de migration climatique pourraient apparaître dès 2030, avant de s’étendre et de s’intensifier par la suite.

Cette situation forcerait 32 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à migrer à l’intérieur de leur pays d’ici 2050. Les estimations sont encore plus élevées pour la région du bassin du lac Victoria qui risque de compter 38,5 millions de migrants internes sur la même période.

« Des éleveurs nomades sillonnant le Sahel aux pêcheurs qui bravent les océans, l’histoire de l’Afrique de l’Ouest est celle d’une région marquée par les migrations climatiques. Au cours des prochaines années, les Africains seront confrontés à des difficultés sans précédent à cause de la hausse des températures, de l’irrégularité des précipitations, des inondations et de l’érosion côtière », souligne le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, cité par la note.

« Cette série de rapports identifie les stratégies d’actions climatiques prioritaires pour aider les pays à évoluer vers un développement vert, résilient et inclusif et créer des moyens de subsistance durables pour tous les Africains », informe-t-il.

Les effets graduels du changement climatique, comme la pénurie d’eau, la baisse de productivité des cultures et des écosystèmes, l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, contraindront de plus en plus les populations à migrer. Certains territoires deviendront moins hospitaliers sous l’effet du stress thermique, des événements météorologiques extrêmes et de la perte de terres.

D’autres, en revanche, pourraient devenir plus attrayants en raison des changements induits par le climat, comme la hausse des précipitations. S’ils ne sont pas maîtrisés, ces bouleversements risquent non seulement d’entraîner des flux migratoires, mais aussi d’accentuer les vulnérabilités existantes et d’aggraver la pauvreté et les situations de fragilité, conflit et violence.

Les auteurs du rapport notent que les mouvements migratoires dépendront de l’interaction entre les effets graduels du changement climatique, la dynamique démographique et le contexte socioéconomique de chaque pays. L’ampleur des migrations climatiques internes pourrait toutefois être réduite de 30 % dans la région du lac Victoria et de 60 % en Afrique de l’Ouest grâce à des mesures immédiates et concertées pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et favoriser un développement vert, inclusif et résilient.

« Les investissements dans la résilience et l’adaptation sont à même de promouvoir les industries vertes, et lorsqu’ils sont associés à des investissements dans la santé, l’éducation, l’économie numérique, l’innovation et les infrastructures durables, ils offrent également un formidable potentiel pour créer des emplois adaptés aux défis climatiques et stimuler la croissance économique », affirme le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem.

« Dans le cadre de ces efforts, il est essentiel de mettre l’accent sur l’autonomisation des femmes afin d’améliorer le capital humain et de bénéficier du dividende démographique, car ces aspects seront des composantes importantes du renforcement de la résilience climatique dans les années à venir », ajoute-t-il.

L’ampleur et la trajectoire des migrations causées par les facteurs climatiques obligeront les pays à prendre des mesures vigoureuses et transformatrices axées sur la neutralité carbone ; le contexte local en intégrant la question des migrations climatiques internes dans des plans de développement anticipateurs, écologiques, résilients et inclusifs sur l’ensemble du continent africain.

Ces mesures porteront aussi sur les données à travers l’investissement dans la recherche et les outils de diagnostic pour mieux comprendre les facteurs des migrations climatiques internes et, partant, de mettre en place des politiques ciblées ; et les populations en investissant dans le capital humain pour permettre aux citoyens d’occuper des emplois productifs et durables adaptés aux défis climatiques.

Inauguration à Abidjan d’un centre sportif ivoiro-coréen d’un coût de 6,5 milliards Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a procédé jeudi à l’inauguration d’un Centre sportif, culturel et des TIC ivoiro-coréen éponyme, situé à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

« Cet édifice représente un symbole fort de l’amitié entre nos deux pays », a déclaré M. Alassane Ouattara qui a traduit toute la reconnaissance de la République de Côte d’Ivoire à l’Etat de la Corée pour « le don de ce bel ouvrage ».

Le centre devrait permettre l’éducation et l’encadrement de la jeunesse. Il comprend 1200 sièges, une salle d’exposition culturelle et se veut un espace qui accueille les rendez-vous sportifs, culturels et des TIC. 

Selon le ministre ivoirien des Sports et du développement de l’économie sportive, Claude Paulin Danho, l’ouvrage a coûté 6,5 milliards Fcfa d’investissement, soit 5,2 milliards Fcfa financés par la République de Corée et 1,3 milliard Fcfa de l’Etat ivoirien.

 Cet espace, dédié à la promotion du taekwondo, a été inauguré en présence de l’ambassadeur de Corée en Côte d’Ivoire, Lee Sang Ryul. Il s’est réjoui de ce que le centre sportif, culturel et des TIC renforce les liens de coopération entre les deux pays. 

 »Nous pouvons dire désormais que le taekwondo est devenu autonome », a affirmé Me Jean-Luc Adjémel, ceinture noire 4e dan dans cette discipline, rapportant que par le passé, ils louaient des salles pour organiser des compétitions de passage de grade. 

En 1961, la Côte d’Ivoire a noué des relations avec la Corée. L’Etat ivoirien est le premier pays africain à établir avec la Corée des relations diplomatiques et cette coopération entre les deux pays dure aujourd’hui 60 ans. 

Affi appelle à un dialogue politique pour un « consensus » à la présidentielle de 2025

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’Guessan a plaidé jeudi pour la reprise du dialogue politique en vue d’un « consensus » autour de la présidentielle de 2025, lors d’une rencontre avec Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

« Il ne faut pas attendre au dernier moment pour engager des discussions. Je crois que le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques », a dit M. Affi qui conduisait une délégation de son parti.

Cette démarche, notera-t-il, a lieu afin que « ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puissent être discuté et que nous puissions trouver un consensus largement et longtemps avant l’échéance de 2025 ».

Le président du FPI a émis le vœu que 2025, une année électorale, puisse permettre à la Côte d’Ivoire de tourner la mage des élections contestées et des crises à l’instar du scrutin présidentiel qui s’est soldé par une crise ayant fait plus de 3 000 morts.   

Il a fait savoir que c’est une audience que le FPI a sollicitée il y a plusieurs mois, mais les conditions sanitaires liées à la Covid-19 n’ont pas permis de la rencontre. A cette occasion, il a  évoqué des sujets d’Intérêt national.

Avec le chef de l’Etat, il a déclaré avoir abordé la question de la réconciliation nationale, la paix et la stabilité, politique et sociale de la Côte d’Ivoire. A cet effet, il a plaidé pour la réintégration de camarades radiés de la fonction publique suites aux crises électorales de 2010 et 2020. 

« Des proches ont fait l’objet d’arrestation, beaucoup d’entre eux ont été libérés dont moi-même (après la présidentielle de 2020), mais quelques uns sont encore en prison », a ajouté le chef du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, aujourd’hui président du PPA-CI.

« Nous avons évoqué le sujet de ces quelques camarades fonctionnaires qui ont été radiés et comme il y a une juriste prudence qui vient d’être éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil au Ghana, nous avons souhaité que le président examine avec l’administration le cas de tous ces camarades qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010 », a-t-il poursuivi. 

« S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge pour se réinsérer dans la vie économique et sociale », a ajouté M. Affi.  

Il a par ailleurs fait état de la situation de quelques planteurs d’hévéa, notamment le cas de la SAFIC de Grand-Lahou (Sud), où près de 400 planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards Fcfa, un dossier qui traîne sur plusieurs années.

« Les planteurs m’ont demandé expressément d’évoquer le sujet avec le chef de l’Etat, ce qui a été fait et je pense que dans les jours et semaines à venir, le Premier ministre va se pencher sur ce dossier », a-t-il rassuré.

Côte d’Ivoire: le Trésor dénonce un emprunt obligataire lancé « sans autorisation »

Le Trésor ivoirien dénonce l’emprunt obligataire de l’entreprise « Patrimoine Africa » lancé avec un taux d’intérêt de 50% par an « sans autorisation » et en « violation » des règles en la matière, dans un communiqué.

Patrimoine Africa a lancé à travers les réseaux sociaux un emprunt obligataire afin de constituer un fonds interne pour la production avicole dénommé « FIPRA-PA 2021 » aux conditions de souscription ne respectant pas les normes. 

Le montant total à mobiliser pour cet emprunt obligataire est de 100 millions Fcfa avec une valeur nominale de 10.000 Fcfa et un taux d’intérêt annuel de 50% pour une durée de quatre ans. La restitution du capital souscrit est prévue à la fin du contrat.

Selon le Trésor, « cet emprunt a été lancé sans autorisation, en violation de l’instruction relative à l’appel public à l’épargne au sein de l’Union monétaire ouest-africaine  (Uemoa) et de la mesure gouvernementale d’interdiction des placements financiers illégaux ».

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2020 un texte interdisant les placements financiers illégaux. Ce texte qui renforce le dispositif sur les placements financiers, a été pris à la suite de placements ayant fait plusieurs victimes. 

Prévenant les populations, le Trésor rappelle qu’elles doivent « garder à l’esprit que le taux d’intérêt de 50% qui est proposé, doublé de la restitution du capital souscrit à la fin du contrat, constituent des éléments d’alerte qui invitent à se détourner de ce type de placement ». 

Mali : la Cédéao regrette l’expulsion de son Représentant

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) fustige une « décision extrême » de Bamako alors que la procédure de remplacement d’Hamidou Boly avait déjà été enclenchée.C’est un sérieux coup de vent sur les relations entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le 25 octobre dernier, les autorités de la transition ont déclaré « persona non grata » le Représentant de la Cédéao avant de lui accorder un délai de 72 heures pour quitter le territoire malien.

Selon communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « plusieurs mises en garde » ont été adressées à Hamidou Boly « à travers sa hiérarchie ». Bamako a reproché au diplomate des « agissements incompatibles avec son statut ».

Deux jours après la signature de l’acte d’expulsion, la Commission de la Cédéao se désole qu’une telle décision soit prise dans « une période délicate ». Toutefois, l’organisation régionale promet de continuer « à déployer ses efforts pour appuyer une transition réussie et apaisée au Mali ».

Genre : une étude pour briser le plafond de verre au Sénégal et au Ghana

Le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a réalisé une enquête dans ces deux pays pour énoncer des pistes de solutions aux obstacles qui se dressent sur le chemin des femmes en quête d’emploi.Avec 60 % d’individus âgés de 25 ans au plus, l’Afrique subsaharienne a la population la plus jeune au monde. Mais cette frange ne participe pas suffisamment au dividende démographique.

Pour inverser la tendance, le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a plongé à la recherche de réponses au désœuvrement des femmes. Au Sénégal et au Ghana, un échantillon de 90 femmes a été sélectionné avec comme critères : âge compris entre 15 et 35 ans, différences de milieux (urbain et rural) et de niveaux d’études.

L’enquête, ayant porté sur trois secteurs, le business, l’agriculture et l’hôtellerie, a visé trois objectifs majeurs. Il s’agit de l’identification des « facteurs qui ralentissent l’éducation des jeunes femmes », de la connaissance des « barrières de genre » dans les entreprises et de la proposition de « mesures » pertinentes qui pourraient aider les gouvernants à mieux prendre en charge les besoins spécifiques des filles en termes d’éducation. Celle-ci étant la clef de voûte de l’insertion professionnelle.

Les résultats de l’étude, financée par l’Initiative de société ouverte pour Afrique de l’Ouest (Osiwa, sigle en anglais), ont récemment été partagés lors d’un webinaire. A l’entame de sa communication, George Boateng, chercheur à l’Acet, a souligné qu’en Afrique « de nombreuses initiatives œuvrant pour l’égalité des genres existent mais les inégalités basées sur le genre subsistent dans l’éducation et l’emploi ».

A en croire M. Boateng, « 40 % des personnes interviewées pour l’enquête ont dû quitter, à un moment ou à un autre, l’école en raison de difficultés financières » et « certaines femmes n’ont pu concilier les études et les tâches ménagères » qui les éloignent très tôt des circuits scolaires.

Dans le but d’éviter l’abandon scolaire pour ces raisons, George Boateng a notamment plaidé en faveur de « la création d’écoles spécialisées pour les filles en difficulté ». Le Centre africain pour la transformation économique (Acet) a estimé que, dans la plupart des pays subsahariens, des actions adéquates n’ont pas été prises pour garantir aux jeunes, surtout les filles, des formations adaptées au marché de l’emploi.

L’Acet travaille à « influencer de bonnes pratiques régionales » en amenant les décideurs à mettre en place des politiques d’amélioration de « la situation des jeunes, particulièrement les filles » victimes souvent des pesanteurs sociales.

Sénégal: l’enjeu Dakar aux Locales 2022 au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent des investitures sur les élections locales de janvier 2022, avec un accent particulier sur les appétits déjà aiguisés autour de la mairie de la capitale.Le Témoin se fait l’écho du « jeu +clair-obscur+ de Khalifa » Sall dans le duel Soham Wardini / Barthélemy Dias pour la conquête de la mairie de Dakar. En ayant maintenu « deux fers au feu dans la course », l’ex-maire de Dakar et patron de Taxawu Dakar « a bien malgré lui encouragé une guerre de dauphins » entre ses deux protégés dans cette coalition.

Walf Quotidien décrit une « Soham, sans fard ». Dans L’AS, où elle « défie » la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof), la mairesse de Dakar sortante déclare : « Quand on me parle de forclusion, je ne me retrouve pas ». Ainsi « soutenue par une partie de Taxawu Dakar », elle « maintient sa candidature », selon Le Quotidien.

Le journal s’intéresse également aux remous dans la coalition présidentielle avec la « rébellion dans le camp de Doudou Ka » à Ziguinchor (sud). Les choix de Macky Sall dans cette région « révoltent » en effet les partisans du directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass.

En revanche, « Macky abat ses cartes », selon Sud Quotidien qui rapporte que Abdoulaye Diouf Sarr est nommé « +boss+ de Dakar » là où Amadou Ba devient coordonateur général de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof).

Toutefois, Le Quotidien qualifie la désignation du candidat de BBY à la ville de Dakar de « fumée noire », notant par ailleurs que le « suspense » subsiste toujours entre Diouf Sarr et Amadou Ba. Pendant ce temps, le Parti socialiste (PS), bien que membre de cette coalition, « a déposé sa caution », d’après L’Observateur.

S’agissant de l’autre grande coalition de l’opposition, Vox Populi indique que l’ex-président Abdoulaye Wade est « la botte secrète de Wallu Dakar ». La confirmation de cette candidature pour la conquête de la mairie de la capitale « va créer un tsunami dans le landerneau politique », prévient le journal qui note que le pape du Sopi devrait rentrer bientôt à Dakar pour mener la campagne de Wallu Senegaal (secourir le Sénégal en wolof).

Sur un autre sujet, le quotidien national Le Soleil annonce qu’un Centre national de cinématographie sera « bientôt » construit. Dans la même logique, le chef de l’Etat a demandé hier en Conseil des ministres « une évaluation prospective de la politique du cinéma dans l’ensemble de ses volets ».

En football, L’Observateur livre « les confidences de Cheikh Ndoye sur la méthode Habib Bèye et les Sénégalais de Red Star ». Au même moment, Stades évoque la « bonne nouvelle pour (Aliou) Cissé et certains Lions ». En effet pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), les sélections ont la possibilité de présenter 28 joueurs au lieu de 23.

Ouattara reçoit l’opposant Affi Nguessan au palais présidentiel jeudi

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara reçoit, ce jeudi 28 octobre 2021, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan, au palais présidentiel, selon une noté du parti publiée mercredi.

« Le président de la République, Alassane Ouattara, reçoit en audience, ce jeudi 28 octobre 2021, au palais présidentiel, au Plateau, à 12h00 (GMT, heure locale), M. Pascal Affi Nguessan », indique la note. 

L’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan est le président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition), parti fondé par Laurent Gbagbo, qui a son retour au pays, après 10 ans à La Haye, a décidé de créer un nouveau parti.

Les 16 et 17 octobre 2021, M. Gbagbo et ses partisans ont porté sur les fonds baptismaux le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), marquant la rupture avec des « camarades » du FPI en raison de certaines dissensions. 

Côte d’Ivoire: OD, un cadre Rhdp, échange avec Bendjo, chargé de la réconciliation au Pdci

Ouattara Dramane dit « OD », un cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a échangé mardi avec Noël Akossi Bendjo, conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Cette rencontre, à l’allure d’une retrouvaille entre deux ex-collaborateurs, intervient quelques jours après la nomination de Noël Akossi Bendjo, comme conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale dans le Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié.   

M. Ouattara Dramane, cadre du Rhdp dans la commune du Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, était membre du Conseil municipal du Plateau, quand M. Bendjo dirigeait la cité en tant que premier magistrat. 

Ce cadre du Rhdp, qui a maintes fois été battu par l’actuel député-maire, Jacques Ehouo, entretient visiblement des rapports amicaux avec M. Bendjo, qui est rentré d’exil, en provenance de la France, il y a quelques mois. 

OD a saisi cette occasion pour informer M. Bendjo de la  création de sa Fondation pour la cohésion sociale, la démocratie et la solidarité. L’ancien maire du Plateau, son aîné a également une expérience dans la gestion de cette entité. 

Lauréat de la 1ère édition du Prix Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire) pour la cohésion sociale et la paix, OD est engagé dans la thématique de la réconciliation. Il s’est naturellement montré disponible pour apporter sa contribution à la cohésion sociale au Plateau et même au-delà, si nécessaire.

L’hôte a aussi félicité l’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo pour sa récente nomination au Cabinet du président du Pdci, Henri Konan Bédié, en qualité de Conseiller spécial chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale. 

Touché par cette marque d’attention à son endroit, M. Bendjo  qui avait son épouse à ses côtés, a remercié OD pour sa démarche et a saisi l’opportunité pour le féliciter pour son esprit fair-play lors des dernières législatives au Plateau. 

Vice-président du Pdci, M. Bendjo a répondu favorablement à l’appel à la réconciliation de son invité et l’a exhorté à poser davantage d’actions dans le sens de la cohésion au Plateau mais aussi à être un ambassadeur de paix auprès de sa formation politique.

La rencontre s’est déroulée dans une ambiance très conviviale. Elle montre ostensiblement une décrispation du climat politique auréolée d’un dialogue et d’une fréquentation entre les leaders politiques du pays. 

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis de l’Afrique débattus à Abidjan

Les enjeux de l’évaluation d’impact à l’aune des défis des Etats africains, étaient débattus à Abidjan du 25 au au 27 octobre 2021, à l’occasion d’une Conférence régionale sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone.Cette conférence régionale, ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, avait pour objectif de situer le rôle et les contributions de l’évaluation d’impact dans la mise en œuvre des politiques publiques.

Elle a été organisée par le Clear (Centers for learning on evaluation and resultat) pour l’Afrique Francophone et le programme WACIE avec le soutien de la Banque africaine de développement  (BAD).

Durant trois jours, Abidjan était la capitale de l’évaluation d’impact en Afrique Francophone, avec des experts et professionnels de l’évaluation, autour du thème « La mise en œuvre des agendas de développement à l’aune des enjeux actuels, évaluation d’impacts au cœur de la décision ».

Les pays africains se sont engagés à réaliser les Objectifs du développement durable (ODD) adoptés par les Nations unies en septembre 2015. Cette conférence vise à amener les Etats à entrer dans cette vision et celle de l’agenda 2063 de l’UA.

Pour Mme Kaba Nialé, « cela ne peut être atteint si une place de choix n’est pas faite à l’évaluation d’impacts qui est la formulation et la mise en oeuvre des programmes de développement au sein des Etats ».

L’évaluation d’impact se veut un instrument indispensable pour les politiques publiques, qui aide à la décision. Elle a pour objectif de favoriser l’amélioration des performances de l’action publique. 

En Côte d’Ivoire, d’importants efforts ont été engagés en vue de l’institutionnalisation de la gouvernance des politiques publiques et de développement, a fait savoir le ministre du Plan et du développement. 

Dans cette dynamique, poursuivra-t-elle, « notre pays, dans cadre le cadre du renforcement de la gouvernance, a inscrit dans sa Constitution de 2016 l’évaluation comme instrument de redevabilité ». 

Le gouvernement ivoirien vient d’adopter, il y a seulement quelques semaines, un projet de lois relatifs à l’évaluation des politiques publiques, a-t-elle ajouté, tout en encourageant l’institutionnalisation de la pratique évaluative qui demeure un levier majeur dans l’atteinte efficace des objectifs. 

La conférence devrait par ailleurs permette de faciliter les avancées qualitatives dans la mise en œuvre de réformes nationales en matière d’évaluations dans le pilotage stratégique et opérationnel  de l’action publique.

La pratique de l’évaluation d’impact s’est répandue en Afrique durant ces deux dernières décennies avec des disparités entre les régions en matière de nombre d’études menées ou d’utilisation de ces études.

En 2011, un rapport sur les évaluations d’impacts en Afrique subsaharienne avait révélé qu’elles se sont sensiblement développées en Afrique à partir de 2004, mais qu’elles étaient en grande partie menées dans les pays anglophones.

Dans ce contexte, le Clear pour l’Afrique Francophone a lancé en 2016 un séminaire sur l’évaluation d’impact en Afrique Francophone visant à combler le manque d’expertises techniques locales pour la conduite des évaluations d’impact crédibles.

Dakar Terminal signe un accord avec les Entrepôts maliens du Sénégal

Le protocole d’accord signé le 14 octobre dernier doit permettre de baisser les tarifs d’acconage des camions citernes à destination du Mali.Dakar Terminal, opérateur du terminal roulier El Hadji Malick Sy, s’engage avec les Entrepôts maliens du Sénégal (E.MA.SE) à réduire le coût du passage portuaire pour tous les camions citernes neufs en transit par le Sénégal.

Cette mesure exceptionnelle permettra de faciliter le processus de renouvellement du parc des véhicules commerciaux au Mali et de contribuer à renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako. Elle favorisera par ailleurs la mise en place de synergies positives pour mieux préserver l’environnement et lutter contre l’insécurité routière.

Le projet de protocole entre Dakar Terminal et les Entrepôts maliens du Sénégal s’inscrit dans le cadre de la Politique nationale des transports et infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) qui vise à étendre et améliorer la qualité du réseau des transports et à assurer des services de transports modernes et efficaces. Il participera en outre à harmoniser les normes et les procédures en vigueur pour les contrôles de véhicules lourds de transport de marchandises dans les États membres de l’UEMOA, au Ghana et en Guinée.

Pour Dakar Terminal, ce partenariat marque la volonté de l’entreprise de proposer une solution en ligne avec les objectifs du Ministère des Transports et des Infrastructures du Mali afin d’accélérer le développement du secteur et d’accompagner au mieux les acteurs économiques du pays. Il viendra également renforcer la compétitivité du corridor Dakar-Bamako entraînant ainsi une baisse des tarifs de transport et du coût de la vie au profit des populations locales.

« Dakar Terminal est un partenaire engagé qui s’inscrit dans la dynamique de modernisation et de transformation du secteur de transport dans la sous-région. Au-delà des efforts tarifaires, Dakar Terminal a instauré un partenariat avec les parties prenantes pour offrir aux usagers une qualité de service en parfaite adéquation avec leurs attentes », a déclaré Jérôme Beseme, Directeur général de Dakar Terminal.

« Cette initiative de Dakar Terminal répond à nos attentes et nous apprécions, à sa juste valeur, l’effort qui a été fait pour nous accompagner dans le processus de renouvellement du parc routier. Cette démarche représente une avancée significative et aura assurément un impact positif pour relancer l’attractivité du corridor Dakar-Bamako », s’est réjoui Fousseynou Soumano, Directeur général des Entrepôts maliens au Sénégal (E.MA.SE).

Côte d’Ivoire: réouverture du service de gynécologie obstétrique du CHU de Treichville

Le service de gynécologie obstétrique du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud Abidjan), rénové à hauteur de 3,6 milliards Fcfa suite à une vétusté, a été rouvert mercredi après plus de 4 ans d’interruption.

La réouverture du service s’est faite en présence du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a appelé les animateurs à être « sensibles » aux problèmes des patients afin de « délivrer des soins humanisés et médicalisés ».    

Le CHU de Treichville, où déjà en 1967, les soins gynécologiques obstétriques étaient pris en charge, retrouve cette vocation. Selon le Premier ministre, la santé mère-enfant représente un tiers des activités sanitaires du pays.

Le ministre de la Santé,  de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a fait savoir que le service gynéco obstétrique, jadis fleuron du système sanitaire du pays, a été interrompu pendant plus de 4 ans en raison de la vétusté des équipements.

La réhabilitation a coûté 3,6 milliards Fcfa. Elle permet aux populations de Treichville, de Marcory,  de Koumassi, de Port-Bouët et au-delà de bénéficier de soins sécurisés et de qualité pour une population cible de 1 million de personnes. 

La nouvelle configuration architecturale offre à cet établissement une capacité de 70 lits, avec en zone de maternité des salles d’accouchement: trois salles d’accouchement de 2 lits chacune et deux salles d’accouchement de 1 lit. 

L’interruption du service de gynéco obstétrique, essentielle dans le continuum des soins de la mère et de l’enfant, a contribué à dégrader davantage les indicateurs sanitaires, notamment pour ce qui concerne la mortalité maternelle et infantile. 

Nigeria : le manque d’électricité plombe l’activité industrielle

Le faible approvisionnement en électricité affecte négativement la croissance des industries nigérianes.Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut survivre au Nigeria sans des générateurs de courant. C’est l’avis du président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Dr. Akinwumi Adesina, qui s’exprimait, mardi à Abuja, lors de la réunion de l’Association des industriels du Nigeria (MAN, sigle anglais).

« Par conséquent, l’anormal est devenu normal. A moins que le Nigeria ne s’attaque de manière décisive à sa déficience énergétique et à sa fiabilité, ses industries resteront toujours non compétitives », a soutenu Dr Adesina.

Ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, il a fustigé l’incapacité du pays à diversifier sa base d’exportation avec des produits de marché à forte valeur ajoutée, affirmant qu’Abuja s’est davantage concentré sur le remplacement des importations et l’économie du naira plutôt que de poursuivre délibérément la création de richesses et la fabrication à valeur ajoutée.

Il a souligné que le Nigeria n’a pas réussi à se positionner pour la croissance économique et les réalisations, un niveau atteint par les pays en développement comme le Vietnam et la Malaisie.

« Alors que pendant des décennies, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB du Nigeria oscillait autour de 7%, le pays n’a pas été en mesure de sortir du coma de son secteur manufacturier industriel pour libérer la plénitude de son potentiel », selon le président de la Bad.

A son avis, les performances du secteur manufacturier au cours des cinq dernières années ont été médiocres. Entre 2015 et 2017, le secteur a reculé de -1,5%, -4,3% et -0,2%. Cela contraste fortement avec les performances dynamiques et rapides du secteur manufacturier dans les pays asiatiques, tels que Singapour, la Malaisie et la Chine.

« Au moment où les pays asiatiques se sont concentrés sur l’exportation de produits manufacturés, l’approche du Nigeria a consisté à remplacer les importations. Le secteur manufacturier du Nigeria ne représente que 3% du total des recettes d’exportation, mais compte pour 50% des importations du pays. Au lieu de se tourner vers l’avenir en augmentant la part des produits manufacturés dans ses recettes totales d’exportation, le Nigeria se concentre sur le modèle de substitution des importations », a poursuivi Dr. Akinwumi Adesina.

Selon lui, le Nigeria doit avoir une plus grande ambition pour son secteur industriel en intégrant et en progressant rapidement dans les chaînes de valeur mondiales et régionales dans les domaines d’avantage comparatif, « en favorisant une plus grande spécialisation et une plus grande compétitivité ».

Procès de Sankara : récit de la tuerie au tribunal

Elysé Yamba Ilboudo, membre du commando militaire qui a tué Thomas Sankara a fait des révélations glaçantes au tribunal militaire de Ouagadougou.L’audience du mardi 26 octobre 2021 qui marque le deuxième jour du procès, a été empreinte d’émotions pour la famille de Thomas Sankara. Elle a été consacrée à l’écoute des éléments vidéo et audio, ainsi qu’à l’interrogatoire d’Elysé Yamba Ilboudo, premier accusé dans ce procès assez médiatisé.

Ancien garde rapproché de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014 par une insurrection populaire, Elysé Yamba Ilboudo a plaidé coupable mais nie toute participation à des réunions ayant conduit à la tuerie du 15 octobre 1987. Il a reconnu qu’en tant que militaire, il a exécuté un ordre direct donné par son supérieur l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando en fuite.

Dans son récit, l’accusé reconnaît qu’il a conduit un groupe de commando de huit soldats dont quatre étaient dans son véhicule dont l’adjudant-chef Kafando. « C’est de chez M. Compaoré que mon chef de sécurité Hyacinthe Kafando, après un bref entretien avec Blaise Compaoré, m’a demandé de démarrer un véhicule pour nous rendre au Conseil de l’Entente où s’est produite la tuerie. Arrivés sur place, Kafando et mon collègue Maïga qui conduisait le véhicule de Blaise Compaoré sont descendus et ont tiré en désordre. J’étais dans mon véhicule, et j’ai vu le président Sankara sortir de la salle les mains en l’air et s’est ensuivie une rafale de kalachnikov » a relaté le soldat de première classe, aujourd’hui âgé de 62 ans.

Dans son récit, il précise que le président Thomas Sankara était habillé en tenue civile conformément à une mesure du gouvernement qui instituait le sport de masse chaque jeudi.

Compaoré et Kafando, les absents clés

« Hyacinthe Kafando et Maïga vont descendre son garde du corps avant d’ouvrir le feu sur Thomas Sankara, tombé par le côté gauche » relate l’accusé qui observait l’horreur à bord de son véhicule.

Pour les avocats de la famille de Sankara, Me Ferdinand Zepa, l’accusé Elysé Yamba Ilboudo est la seule personne qui a permis à la procédure judiciaire d’avancer dans le dossier Sankara.

Parmi les quatorze accusés, douze sont présents avec à leur tête, le général de brigade Gilbert Diendéré qui purge une peine de 15 ans de prison après le putsch manqué du 16 septembre 2015.

Ils sont tous accusés pour des faits de « complicité d’assassinat, de recel de cadavre et de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat ». Les deux grands absents de ce procès historique sont Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire et l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando en fuite.

Au terme des débats de ce mercredi, le parquet militaire a décidé d’accorder la liberté provisoire à tous les accusés de l’affaire sauf le général de brigade Gilbert Diendéré.

Le capitaine Thomas Sankara, surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », icône de la révolution cubaine, a pris le pouvoir le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

A 33 ans, il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali : arrestation d’un vice-président du CNT

Issa Kaou N’Djim, quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT, parlement de la transition) au Mali a été interpellé mardi soir pour avoir tenu des « propos subversifs ».Selon son avocat Me Kassoum Tapo, son client a été arrêté sur ordre de la justice pour « propos subversifs » tenus sur les réseaux sociaux. Issa Kaou N’Djim, ex-porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, leader politico-religieux qui a participé à la mobilisation ayant conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, a vivement critiqué le Premier ministre malien Choguel Maïga pour avoir ordonné le renvoi du représentant de la Cedeao Hamidou Boly. Il accuse également le chef du gouvernement de vouloir reporter la tenue des élections afin de prolonger la transition.

Selon la robe noire, la justice n’a pas respecté tous les droits de son client. « J’ai vu mardi soir mon client à la gendarmerie. J’ai demandé sa libération immédiate, parce que son immunité parlementaire n’a pas été levée avant son interpellation. C’est une violation de la loi », a précisé l’avocat.

Issa Kaou Djim est un personnage atypique. L’homme fascine autant qu’il agace par ses prises médiatiques sur la marche du pays. Il avait déclaré après la chute d’IBK que « le M5-RFP est mort de sa belle mort » lors des concertations nationales, en septembre 2020, avant d’afficher son soutien indéfectible au chef de l’Etat, président de la transition. Ce libéral, autodidacte, a lancé la plateforme « Appel citoyen pour la réussite de la transition », qui théorise la candidature d’Assimi Goïta à la prochaine présidentielle.

Concours administratifs ivoiriens: 3 présumés candidats poursuivis pour fraudes

Trois présumés candidats ayant produit des dérogations frauduleuses dans le cadre des concours administratifs session 2021, sont poursuivis, annonce le ministère ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Selon le ministère, des vérifications approfondies effectuées sur les dossiers de candidature, dans le cadre de l’organisation des concours administratifs de la session 2021, ont permis d’identifier « trois présumés candidats en possession de dérogations frauduleuses ». 

Suite aux vérifications, des dispositions ont été prises pour leur interdire l’accès aux centres de compositions et une plainte a été déposée contre eux auprès du procureur de la République.  

Nonobstant les faits de faux qui pèsent sur eux, deux parmi les trois candidats concernés, se sont présentés le samedi 23 octobre 2021 sur des centres de composition, souligne le ministère, rapportant qu’ils ont été appréhendés et mis à la disposition de la gendarmerie nationale. 

La troisième personne qui devrait prendre part aux compositions du dimanche 24 octobre 2021, ne s’est pas présentée. Toutefois, sera-t-elle poursuivie pour cette falsification de la signature du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Le ministère de la Fonction publique,  chargée d’organiser les concours administratifs, assure opérer sous le triptyque transparence, équité, célérité. Dès lors, tout acte de fraude ou de corruption sera traqué et traité selon les procédures en vigueur. 

G5 Sahel : les experts examinent le rapport d’activités du programme annuel

La rencontre se tient en prélude à la 10e session du Conseil des ministres de cette organisation regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad.C’est l’heure de l’évaluation de la mise en œuvre du programme de travail annuel du G5 Sahel. Ouverts mardi à N’Djaména, la capitale tchadienne, les travaux de deux jours portent sur le rapport d’exécution du budget au 30 septembre 2021.

« D’autres documents, qui relèvent des instructions et recommandations des sessions et sommets, ont été également exposés. Il s’agit du projet de décision portant organisation du Secrétariat exécutif et une fiche d’information sur l’état d’avancement de la révision de la convention de création du G5 Sahel », indique un communiqué reçu mercredi à APA.

Le rapport sur la mise en place du guichet unique et la révision de la Stratégie de Développement et de Sécurité et le Programme d’investissements prioritaires seront aussi au menu des discussions.

Nommé en juillet dernier, Eric Yemdeago Tiaré, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, a déclaré que « les observations, amendements et suggestions seront pris en compte en vue d’améliorer les différents documents avant leur transmission aux ministres ».

Dans son discours, le diplomate burkinabè a notamment salué « la capacité de résilience des populations, l’engagement des armées nationales et de la force conjointe et les autres armées alliées ».

Pour sa part, Nassour Bahar Mahamat Itno, Directeur Général du ministère du Plan du Tchad, a souligné qu’une feuille de route de transition, d’un coût de 840  milliards F CFA, a été élaborée avec trois axes majeures : « le renforcement de la sécurité et de la défense, l’organisation du dialogue, la consolidation de la paix et de l’unité nationale, et le renforcement de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit ». Concluant son propos, il a sollicité la participation du G5 Sahel pour la réussite de la transition.

Hissein Abakar M’bodou, Coordonnateur des actions du G5 Sahel au Tchad, a affirmé que « cette session se tient à un moment où l’organisation doit opérer un réajustement stratégique pour s’adapter à un contexte en mutation ».

En effet, le G5 Sahel est appelé à se réorganiser avec le retrait annoncé de la Force Barkhane mais également « l’accroissement de l’activisme des groupes criminels sur le terrain, les massacres récurrents des populations civiles, la faiblesse des projets ayant un impact sur les populations et la difficulté à mobiliser les financements », précise le document.

La 10e session du Conseil des ministres du G5 Sahel est prévue le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

Sénégal : l’agriculture se réinvente à Bambey

Dans le cœur battant du bassin arachidier, des chercheurs expérimentent diverses variétés de semences qui résistent au changement climatique.Bambey. Mercredi 6 octobre, la ville est enveloppée d’une épaisse couche de nuages au petit matin. Dans les rues quasi désertes, la circulation est très fluide. Un contraste saisissant avec Dakar, la bruyante capitale distante de 130 kilomètres.

En cette fin d’hivernage, la nature offre mille et une nuances de couleurs. C’est ce milieu qui abrite le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) sous la férule de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

À l’accueil, un homme, la soixantaine révolue, fait office de vigile. Covid-19 oblige, il se montre intransigeant sur le respect des gestes barrières. Le Centre d’étude régionale pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), hébergé par le CNRA, gère le tout premier parc technologique agricole de l’Afrique de l’Ouest.

« C’est un espace où les technologies et innovations agricoles sont exposées pour les acteurs d’une chaîne de valeur dans le but primordial d’améliorer les systèmes de production », explique Dr Niéyidouba Lamien, gestionnaire de programme au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).

Au total, dix-sept technologies, réparties en trois groupes, sont développées dans cet environnement créé en août 2021. Le  premier groupe concerne les technologies d’intensification des systèmes de production par des pratiques agronomiques et agroécologiques. Le deuxième est dédié aux technologies d’intensification agricole avec des variétés améliorées, des nouvelles variétés hybrides. Le dernier rassemble les outils d’aide à la décision pour faciliter le travail.

Sur à peu près deux hectares, des cultures comme l’arachide, le mil, le niébé et le sorgho font  l’objet d’expérimentions. « Nous avons pu trouver des variétés de mil qui, mises dans de bonnes conditions, peuvent produire trois tonnes à l’hectare, là où le “ souna 3 ” que tout le monde connait, fait moins d’une tonne sur la même superficie. Ces variétés  arrivent à maturation en 60 jours contre 90 pour les variétés traditionnelles », se félicite le Dr Alioune Diouf du Ceraas, chargé du pilotage de ce projet.

Ce n’est pas tout : « La variété fleur 11 de l’arachide fait au maximum une tonne ou une tonne et demie à l’hectare. Les deux nouvelles variétés font 2,7 tonnes à l’hectare dans les mêmes conditions de culture et avec les mêmes quantités d’engrais. La recherche est aussi arrivée à mettre au point des variétés de niébé de 54 jours », poursuit M. Diouf.

Des remèdes pour la faim

Le Sénégal est souvent cité parmi les pays menacés par la famine surtout durant la soudure correspondant au mois d’août. A cette période, toutes les productions de l’année précédente sont épuisées alors que les prochaines récoltes ne sont pas encore mûres.

« Si vous semez la nouvelle variété de niébé en fin juillet, fin août ou début septembre, ça mature. Les gens peuvent le récolter et le vendre pour s’acheter du riz ou autre chose pour cuisiner. C’est donc une variété qui, bien connue des paysans, peut être un rempart contre la famine. Et cela est valable pour toutes nos innovations »,  fait savoir M. Diouf.

Au Sénégal, ce chercheur et ses collaborateurs s’emploient à améliorer les rendements pour une population qui devrait atteindre 35 millions d’ici 2050. Comment s’y prendre ? Dans une parcelle de mil, par exemple, on introduit une légumineuse qui fertilise le sol, mûrit plus tôt que le mil dont le rendement reste intact.

« Le mil est normalement semé à 0,9 m sur 0,9 m. Ici, c’est 0,45 m. On ne change pas la densité. Ce qui fait que sur un hectare, il y a toujours 12.386 pieds de mil. Si vous doublez la densité standard des paysans, vous doublez presque le rendement grains. En revanche, le rendement biomasse baisse un tout petit peu », indique Dr Alioune Diouf.

Poursuivant, cet expert rapporte que « des profils de sol jusqu’à 1,5 m de profondeur ont été réalisés pour voir l’évolution de l’humidité ». Et le chercheur de conclure : « Nous nous sommes rendu compte qu’avec la densité standard et celle maximisée, l’évaporation de l’eau est extrêmement faible. Et ça se comprend parce que le sol est bien couvert ».

Dans un Sahel où les changements climatiques amenuisent la pluviométrie, ces innovations de taille concourent à une agriculture durable.

La vulgarisation, un défi à relever

Si l’efficacité de ces nouvelles semences n’est plus à démontrer, leur adoption par les agriculteurs est loin d’être une réalité. En effet, selon le Directeur de l’Isra, Dr Momar Talla Seck, seules 15 % des cultures céréalières sèches sont achetées et moins de 10 % des semences sont certifiées au Sénégal.

Pour lui, l’échec de la transmission des connaissances entre les chercheurs et les utilisateurs finaux, l’accès physique et financier des technologies et innovations, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique et l’accès aux marchés pour la vente de la production excédentaire sont à l’origine de la non-appropriation des innovations par les cultivateurs.

Au-delà de la question de la qualité des semences, l’agriculture sénégalaise est peu mécanisée. Le Ceraas travaille avec la Michigan State University aux Etats-Unis pour inverser la donne. À terme, des machines fonctionnant grâce à l’énergie solaire devraient être fabriquées.

Cette agriculture moderne pourrait convaincre les jeunes, redoutant la dureté des travaux champêtres, à retourner à la terre. L’ambition des initiateurs du parc technologique agricole de Bambey est d’en installer une dizaine un peu partout au Sénégal avant d’exporter cette expérience dans la sous-région.

Sénégal : un Abdoulaye Baldé furax en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les contestations d’Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor (sud), sur les choix de Macky Sall dans cette région pour les élections locales de janvier 2022.« Abdoulaye Baldé furieux : +Macky m’a trahi+ », rapporte Vox Populi. Le maire de Ziguinchor et allié dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) regrette que le président n’ait « pas respecté sa parole ».

Les Echos et L’AS se font également l’écho du départ de l’ancien baron du régime de Wade (2000-2012). « Zappé des investitures pour la mairie et le département de Ziguinchor », il se trouve ainsi courroucé par « la trahison » de Macky Sall. « Je ne baisserai jamais la tête quand nous serons en tête à tête. Au contraire, c’est lui qui baissera la sienne », a-t-il dit avant de confier qu’il va « former une coalition et les écraser comme en 2014 ».

En revanche, Benoît Sambou, responsable de la coalition présidentielle dans cette partie méridionale du pays, souligne que « le président voulait mettre Baldé au gouvernement ou à une position forte au niveau des institutions, mais il s’est arcbouté sur le poste de maire ».

C’est ainsi que « Macky choisit le duo Benoit-Seydou Sané » pour les Locales 2022 à Ziguinchor, indique Sud Quotidien qui note également que « Baldé claque la porte » de la coalition présidentielle.

Et selon L’Observateur, il se susurre que ce dernier est en négociations avec le parti Pastef de l’opposant Ousmane Sonko. « Le Baldé débutant avec Sonko », titre le journal qui reprend en sous-titre l’analyse d’un journaliste politique : « Une jonction Sonko-Baldé pourrait être fatale à BBY ».

Walf Quotidien et Le Quotidien s’intéressent plus globalement aux contestations dans les investitures au sein des coalitions pour les prochaines élections. « Ça part dans tous les sens », note le premier journal là où le second indique qu’on est « au temps d’épreuves ». En effet, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof) « se déchire » aussi à Saint-Louis (nord) après Dakar et Thiès, précise Vox Populi.

A propos des sorties de Mahmoud Saleh et Mame Mbaye Niang, directeur et chef de cabinet politique du chef de l’Etat, sur son éventuel troisième mandat à la présidentielle 2024, Yakham Mbaye, directeur général du quotidien national Le Soleil et responsable du parti présidentiel à Dakar Plateau, note dans le même journal que « Macky Sall n’est lié ni de près ni de loin » à ces déclarations.

Dans Vox Populi, M. Mbaye « tire » sur ses camarades et assimile leurs sorties comme des « bavardages et vagabondages ».

Côte d’Ivoire: la FAO pour un accompagnement des agriculteurs

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gadji, invite l’Etat ivoirien à accompagner les agriculteurs comme des « entrepreneurs », à la cérémonie inaugurale du Centre d’études perspectives (CEP), à Abidjan.

Dans une contribution sur un panel de haut niveau autour du thème « Quelles politiques de facilitation des échanges pour une meilleure disposition des ressources alimentaires sur le continent africain? « , M. Samy Gadji a soutenu que « l’agriculteur est un entrepreneur ».

Pour lui, l’Etat devrait « apporter un appui aux agriculteurs » pour une meilleure gouvernance des organisations agricoles du pays. Ce qui permettrait d’avoir des champions dans le secteur agro-industriel.

Il faut en outre « reconsidérer l’approche » du système agricole pour favoriser la transformation des produits locaux, l’agro-industrie, l’innovation agricole, et l’intégration de technologies dans les process, a-t-il dit.

Cela, poursuivra-t-il, pourra accroître la protection sociale des paysans et leur garantir une retraite, car ils constituent un tissu économique dont il faut « repenser » le modèle dans la contribution à la richesse nationale.

Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a salué les efforts du gouvernement. Ils ont impulsé le secteur de l’agriculture qui compte aujourd’hui plus de « 50.000 emplois créés ». Toutefois, de nombreux défis restent à relever. 

L’accès au crédit, un volet important pour soutenir le secteur, demeure délicat. Selon M. Samy Gadji « il n’est pas normal qu’un crédit agricole soit à un taux de 14% ».

En outre, fera-t-il observer, les importations augmentent de façon graduelle à hauteur de 6% sur le continent africain et les échanges intra-régionaux restent encore faibles. C’est pourquoi, la Zlecaf est une « opportunité » qui devrait être soutenue par une politique d’investissement du secteur.

« Depuis les années 80, nous sommes importateurs, nous sommes dans une situation où il faut repenser complètement le système alimentaire », déclarant qu' »il n’est pas normal que le continent soit dépendant de l’importation de certaines denrées tel le riz, les légumineuses », les volailles.

Le continent comprend plus de 60% de terres arables dans le monde, mais les pays africains ne cessent d’importer des aliments. Les panélistes ont fait remarquer qu’il faut régler la question de la sécurité du foncier.

En Côte d’Ivoire, » les zones irriguées pour la culture du riz sont à peine 4% ». Ce qui fait que le pays importe encore du riz à hauteur de 1,3 million de tonnes en moyenne. Un programme ambitieux devrait permettre l’autosuffisance à l’horizon 2025. 

Concernant les problématiques liées à la sécurité alimentaire, le représentant de la FAO a soulevé entre autres le problème de la déforestation et du travail des enfants. L’Etat devrait soutenir le secteur agricole en vue de favoriser davantage une industrie de transformation.

Côte d’Ivoire: les institutions de la République sensibilisées sur les marchés publics

Les acteurs des institutions de la République de Côte d’Ivoire ont été sensibilisés mardi sur le nouveau dispositif des marchés publics afin qu’ils en soient imprégnés pour une célérité et une performance dans son opérationnalisation.

Cette session a été ouverte par le professeur N’Galadjo Bamba, conseiller technique du ministre de l’Économie et des finances, également coordonnateur national du Projet d’appui à la gestion économique et financière (Pagef). 

Elle vise à « assurer la transparence, la viabilité, la sincérité des comptes publics et le pilotage des politiques publics  dans un souci d’efficacité », a fait savoir le professeur N’Galadjo Bamba,  dans un discours. 

Cet exercice a été soumis à des opérateurs économiques, des acteurs des collectivités du District d’Abidjan. Les acteurs des institutions de la République constituent la troisième vague des entités formées. 

Le projet a pour but de former 220 acteurs sur le nouveau dispositif des marchés publics. Les formations sont administrées autour du thème « Gestion des marchés publics dans le cadre du nouveau dispositif: rôles et responsabilité des acteurs ». 

« Il était prévu la formation de 220 acteurs, mais je suis en train de travailler avec mes collaborateurs pour que nous puissions au moins faire une session à l’attention des collectivités de l’intérieur », a-t-il poursuivi. 

M. N’Galadjo a soutenu que la passation des marchés est fondamentale dans la réduction des dépenses publiques. Les investissements se réalisant par les marchés publics, l’Etat veut effectuer des dépenses efficaces afin d’atteindre ses projections de croissance.  

 « C’est en fonction des prévisions de croissance qu’on prévoit les recettes qu’on pense pouvoir collecter », a fait observer M. N’Galadjo, qui a annoncé un appui en matériels informatiques à la direction générale des marchés publics. 

Le Pagef est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien d’un montant total de 15,96 milliards Fcfa dont 13,455 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement  (Bad) et 2,512 milliards Fcfa de l’Etat.

Ce projet soutient essentiellement la mise en oeuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques et le suivi-évaluation du Plan national de développement (Pnd). 

Education: les résolutions des états généraux ne resteront pas dans les tiroirs (Ministre)

Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui se déroulent actuellement en Côte d’Ivoire « ne resteront pas dans les tiroirs», a promis, mardi à Abidjan, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof. Mariatou Koné.

La ministre Mariatou Koné s’exprimait lors du lancement d’un site internet dédié aux états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation (EGENA).

« Les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ne resteront pas dans les tiroirs comme le souhaitent certains oiseaux de mauvais augure », a déclaré Prof. Mariatou Koné, ajoutant que ces résolutions seront appliquées pour le bonheur des enfants de Côte d’Ivoire. 

Poursuivant, elle a égrainé des projets et réformes initiés pour «améliorer l’école», soulignant qu’il s’agit à travers ces projets, réformes et actions de tendre vers l’objectif d’une école inclusive, d’équité, de qualité et de mérite marquée par la transparence.

Dénommé «plate-forme numérique des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA)», ce site internet permettra de recueillir les avis, les suggestions et les contributions de toutes les couches sociales, y compris celles de la diaspora.

A ce propos, Mariatou Koné a indiqué que cette plateforme numérique est une opportunité pour les uns et les autres pour faire des contributions.  « L’école est l’affaire de tous. Au-delà, du système éducatif, c’est une contribution que chacun peut apporter à la construction de l’avenir de notre pays », a expliqué la ministre.

« A travers ces assises nationales, avec la participation de tous les partenaires directs et indirects du système éducatif ivoirien, nous voulons construire un pacte social durable en faveur d’une école centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République. Il s’agit de savoir où nous sommes, d’où nous venons et où nous allons », a-t-elle ajouté. 

La Représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Côte d’Ivoire, Anne Lemaistre a salué la mise en place de cette plateforme numérique pour les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, un «exercice démocratique», selon elle.  Par ailleurs, Mme Lemaistre a réitéré le «soutien plein et entier » du groupe local des partenaires à ces états généraux.

Auparavant, le Commissaire général des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation, Jonh Francis Biney  s’est félicité que les missions de sensibilisation des populations  et de la communauté éducative dans le cadre de ces états généraux ont été «sanctionnées par un franc succès».

Lancés le 19 juillet dernier par le Premier ministre Patrick Achi, les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation dureront six mois, à travers des consultations dans les 31 régions et 14 districts du pays.

Ils doivent contribuer à construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur l’excellence, la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République.

La Côte d’Ivoire est à son 5e « états généraux de l’éducation», après ceux de 1977, 1985, 1993 et 1994, rappelle-t-on.

L’armée ivoirienne dotée d’une centaine de matériels roulants

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a procédé mardi à la remise d’une centaine de véhicules aux forces de défense et de sécurité, lors d’une cérémonie dans l’enceinte du ministère.

« Aujourd’hui, ce sont une centaine de véhicules neufs qui viennent renforcer le parc automobile de nos armées. D’autres moyens de mobilité suivront les semaines à venir pour tenir compte des défis sécuritaires actuels », a dit M. Birahima Ouattara, dans un discours. 

La remise du matériel roulant aux forces armées de Côte d’Ivoire a eu lieu à la Place d’armes du Groupement ministériel des moyens généraux, en présence du chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia. 

Selon le ministre d’Etat, ministre de la Défense, cet acte montre « les efforts constants que le président Alassane Ouattara, chef suprême des armées, ne cesse de consentir » pour doter l’armée d’outils de défense et de moyens indispensables à la réussite de ses missions.

Il a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour cette marque d’attention consentie envers ses hommes. Le président ivoirien, lancera-t-il, est « motivé par votre engagement et votre résilience face aux ennemis et aux bandes armées de plus en plus perfides et de plus en plus complexes à identifier ». 

M. Birahima Ouattara a annoncé des distinctions de certains, lors de la cérémonie de célébration de la traditionnelle fête du Groupement ministériel des moyens généraux qui aura lieu en décembre prochain.

« M. les généraux, les véhicules que vous venez de recevoir sont nos biens à tous, notre outil de travail qui doit renforcer notre capacité de défense, prenez en soin car la performance d’un véhicule dépend avant tout de son utilisation et de son entretien », a-t-il ajouté.

Le chef d’Etat-major général des armées, Lassina Doumbia, a déclaré que ces « véhicules tactiques de haute mobilité viendront renforcer le parc automobile des armées en leur apportant une capacité supplémentaire d’environ 700 personnels, soit la valeur d’un bataillon organique ». 

Ces véhicules sont destinés à l’Etat-major des armées, au commandement supérieur de la gendarmerie nationale et à l’administration centrale. Ces engins arrivent dans un contexte où la Côte d’Ivoire est menacée par des attaques terroristes. 

Election FIF: pas de rallonge encore prévue mais « nul n’est prophète » (Dao Gabala)

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Mariam Dao Gabala, a dit mardi qu’il n’y a pas encore de rallonge prévue pour l’élection du président de la FIF, mais « nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala s’exprimait, face à la presse, à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, Alassane Ouattara, à la présidence au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. 

Répondant à une question de savoir si l’élection du président de la FIF était tenable en décembre 2021, elle a déclaré que « ce n’est pas encore prévue la rallonge, (mais) nul n’est prophète ».

Mme Dao Gabala a annoncé en septembre à Abidjan l’organisation de l’élection du président de la FIF « au plus tard le 20 décembre » 2021, à l’issue de la 59e Assemblée générale ordinaire de la FIF.  

A l’issue de 8 heures de travaux avec les délégués des clubs, les acteurs du secteur ont revu les textes statutaires de la FIF qui devraient être adoptés « fin octobre » avant et l’élection du nouveau président « au plus tard le 20 décembre 2021 ».  

Selon Mme Dao Gabala « les textes sont maintenant au niveau de la CAF et de la FIFA. Ce sont des textes qui ont été revus en fonction de leurs exigences » , mais aussi de la loi ivoirienne sur le sport, voté en 2014.

« Quand ils reviendront, le pense que d’ici une semaine, les textes vont repartir au niveau des clubs et nous pensons qu’au mois de novembre, nous aurons la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire pour voter le texte, et s’en suivra également en décembre les élections », a -t-elle indiqué. 

Le mandat du Comité de normalisation s’achève le 31 décembre 2021 et Mme Mariam Dao Gabala compte tenir ce délai. Elle a fait un compte-rendu de sa mission au président Alassane Ouattara.

« Il était important que nous venions lui faire le point de notre mission et lui dire un peu les défis qui nous attendent », a-t-elle ajouté, confiant avoir sollicité « une petite subvention » pour la prise en charge de l’équipe technique des Éléphants seniors,  en bon pôle dans les éliminatoires du mondial Qatar 2022.  

Liberia : Charles Taylor saisit la Cour de Justice de la Cédéao

L’ancien président dénonce auprès de la juridiction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le non-paiement, par l’Etat libérien, des indemnités dues à son statut.Charles Taylor a déposé une plainte contre l’Etat du Liberia. L’ex-chef de l’Etat (1997-2003) a estimé que les autorités actuelles du pays violent ses droits élémentaires. De ce fait, le septuagénaire s’est plaint devant la Cour de justice de la Cédéao, basée à Abuja, au Nigeria.

L’ancien chef de guerre a indiqué qu’une loi, votée par le parlement libérien en 2003, fixe les indemnités de ceux qui ont occupé de hautes fonctions y compris le président de la République.

D’après Charles Taylor, le texte en question précise qu’un ancien président doit percevoir du gouvernement une pension de retraite « égale à 50 % du salaire du président en exercice ». A sa mort, les fonds devraient être versés à ses héritiers, c’est-à-dire sa femme et ses enfants.

En outre, a-t-il rappelé, l’Etat doit mettre à la disposition d’un ex-président un personnel à son service ainsi qu’un logement pour le reste de sa vie. Au minimum, 25.000 dollars doivent être dépensés chaque année pour ces charges. 

Par conséquent, M. Taylor a demandé à être rétabli dans ses droits. L’Etat du Liberia a reçu la notification de la plainte de Charles Taylor mais aucune date n’a été annoncée pour la tenue de l’audience.

Mali : les raisons de l’expulsion du représentant de la Cédéao

Le chef de la diplomatie malienne accuse Hamidou Boly « d’agissements incompatibles avec le statut de diplomate. »Le représentant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à 72 heures « pour quitter le territoire national » selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, qui précise que la notification officielle lui a été envoyée lundi matin.

Le diplomate de nationalité burkinabé en poste depuis plus de deux ans à Bamako, est déclaré « persona non grata » après plusieurs mises en garde des autorités maliennes et de sa hiérarchie, renseigne le communiqué.

« Je pense que l’intéressé a engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse et qui entreprennent des activités hostiles à la transition. Il y a des devoirs des autorités en place de s’assumer », a expliqué Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Accusé de « déstabiliser la transition »

Avant d’ajouter que le Mali est un pays souverain, « nous estimons qu’à un certain moment, si cette personne ne comprend pas les limites de sa mission qu’elle a outrepassées, il est du devoir des autorités en place de s’assumer »

Toutefois, le patron de la diplomatie malienne « réitère la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à œuvrer ensemble pour la réussite de la transition ».

L’expulsion de Hamidou Boly, connu pour son franc-parler, survient dans un contexte diplomatique tendu entre le Mali et l’organisation régionale. Après deux putschs successifs en août 2020 et mai 2021, la junte est en retard par rapport au processus électoral qui doit aboutir à la transmission du pouvoir aux civils dans moins de quatre mois.

Un respect du calendrier électoral qui semble difficile à envisager après que le ministre  malien Abdoulaye Diop en visite à Rabat (Maroc) le 11 octobre dernier, a soutenu que « la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ». Une position qui tranche nettement avec la volonté de la Cedeao. L’organisation intergouvernementale exige la tenue des élections à la date fixée dans la charte de la transition.

Sénégal : les investitures aux Locales en vedette

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA reviennent principalement sur les investitures des candidats aux élections locales du 23 janvier 2022.Le Quotidien et Vox Populi ont mis en évidence la candidature de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar. « Sur une note de Dias » lance le premier, qui annonce une motion de soutien de Taxawu Dakar dirigée par Khalifa Sall en faveur de Barthélémy Dias. « L’écrasante majorité de Taxawu Dakar vote Barthélemy Dias » souligne le second. 

Au sein de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple en wolof) qui réunit Ousmane Sonko et Khalifa Sall, plusieurs cadres de Taxawu Dakar (Soutenir Dakar en Wolof) lancée par Khalifa Sall lors des dernières élections locales, « déroulent le tapis rouge pour Barthélemy Dias » informe Libération.

Pendant ce temps, la candidature du maire sortant a été déclarée forclose. « Soham El Wardini perd la manche » titre Walf Quotidien. Son recours a été rejeté par la commission des investitures de YAW indique le journal. Soham El Wardini peut toutefois aller aux élections en dehors de YAW, renseigne le journal en créant une liste parallèle d’ici novembre.

Le choc des ambitions mine aussi l’autre grande coalition de l’opposition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal), dirigée par la Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade. Les partisans de Pape Diop, allié et ancien maire de Dakar, ont décidé de déposer leur caution au niveau de la caisse de dépôt et de consignation (CDC) par « mesure de prudence » en direction des investitures. Vox Populi annonce même que Bokk Gis Gis (Convergence de vision) et Pape Diop claquent la porte de Wade et compagnie » en déposant leur caution.

Sud Quotidien parle de la bataille dans la capitale en direction des Locales. « Dakar, casse-tête des coalitions ! ». Au cœur de toutes les convoitises politiques, le fauteuil de maire de Dakar constitue également un enjeu pour Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir, majorité) et aussi les deux coalitions phares de l’opposition (Yewi Askan Wi et Wallu Sénégal).

Quid de Khalifa Sall, révoqué par Macky Sall de son fauteuil de maire de Dakar en 2018, après sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance?. L’Observateur note « un silence infernal » de Khalifa qui assiste à une guéguerre entre son lieutenant Barthélemy Dias et sa remplaçante à la mairie Soham El Wardini dans la course au strapontin.

Dans Vox Populi, Mahmout Saleh, ministre chef de cabinet politique de Macky Sall, théorise un troisième. Pour Saleh, « la candidature de Macky en 2024 et dans les résultats (des Locales) de 2022 ».

Sur un autre registre, EnQuête relève dans sa parution la non tenue du Conseil supérieur de la magistrature depuis plus d’un an. « Le judiciaire otage de l’Exécutif », martèle le journal. Le Conseil supérieur de la magistrature, selon les textes, doit se réunir au moins deux fois par an.

En Sport, Stades fait un focus sur deux Edouard qui brillent en Europe avec leurs clubs. Mendy (Chelsea) et Gomis (Rennes) « imposent leurs gants en Europe » souligne le quotidien sportif. « Mendy, meilleur gardien en Europe depuis janvier et Gomis, plus fort que Navas, Donnarumma (Psg) et Lopez (Lyon).. » renchérit le journal.

Cour Cedeao: renvoi à Abidjan du verdict sur la présidentielle nigérienne

La Cour de justice de la Cedeao, en audience hors-siège à Abidjan, a renvoyé lundi le verdict de l’affaire de la présidentielle nigérienne au 15 novembre 2021.

Le président de la Cour de justice de la Cedeao, Amoako Asante, après une requête de renvoi de l’audience formulée par l’opposition, a déclaré que « la Cour va procéder à l’audition des parties le 15 novembre 2021 ». 

Me Lirwanc Abdramane, avocat de l’opposant Ousmane Mahamane, candidat à la présidentielle de février 2021, a  fait état des griefs de son client à l’issue du procès.    

Dénonçant des irrégularités à la présidentielle, M. Ousmane Mahamane, ancien chef de l’Etat du Niger,  à travers son conseil a saisi la Cour de justice de la Cedeao le 26 juin 2021. 

La Cour de justice de la Cedeao a, deux jours après, communiqué la requête à l’Etat du Niger qui a reçu un mois pour produire son mémoire en défense. 

Selon Me Lirwanc Abdramane, « il s’est trouvé que conformément à l’article 35 du règlement de la Cour, lorsque le demandeur dépose son mémoire, la Cour lui signifie et impartit un  délai pour qu’il fasse la réplique ». 

Cependant, la Cour n’a pas fait cela suite à une requête de l’opposition et « nous avons saisi l’occasion pour demander le renvoi du dossier aux fins de faire une réplique », a-t-il dit.

La partie de l’opposition, ajoutera-t-il, a en même temps indiqué qu’elle va « produire à la Cour un témoin », notamment un professeur de droit à l’université régionale de Tahoua (nord-ouest), M. Zara Malam Oumarou.  

M. Oumarou a notamment « un contentieux contre la nomination d’un membre de la Cour ». L’opposition nigérienne dénonce par ailleurs des violations de droit de l’homme dans le processus du scrutin. 

« Ils ont braqué des urnes et ont pris les procès verbaux, les ont rempli et l’Etat du Niger répond que ce sont les terroristes qui ont emporté les urnes », a-t-il poursuivi.  

L’opposant Ousmane Mahamane réclame la victoire de cette élection avec 50,3% des suffrages exprimés. Il réfute le taux de 44,25% à lui attribué par la Commission nationale électorale indépendante. 

M. Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,75 % des voix, devant l’ancien président Mahamane Ousmane crédité de 44,25 %. Il succède à la tête de l’État à Mahamadou Issoufou.

La Cour de la Cedeao est en audience hors-siège à Abidjan du 19 au 29 octobre 2021. Quarante affaires sont au rôle du tribunal pour cette session.

Katinan Koné, porte-parole du parti de Gbagbo, « réintégré » à la DGI

Katinan Koné, le porte-parole du nouveau parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, rentré au pays il y a quelques mois, a été « réintégré » à la Direction générale des impôts (DGI).

Dans une note, paraphée du directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara, il est mentionné que M. Justin Katinan Koné, administrateur des services financiers, précédemment en situation d’exilé, est « rappelé à l’activité ».

Cette note portant son réintégration, souligne que M. Katinan Koné est « maintenu aux effectifs de la direction générale des impôts ». La décision, signée le 21 octobre 2021, déclare qu’il prend fonction dès la signature de cette mesure. 

L’inspecteur général des services et le directeur des ressources humaines et de la formation sont chargés de l’exécution de la présente décision, conclut la note. 

M. Katinan Koné avait été nommé par M. Laurent Gbagbo comme ministre du Budget pendant la crise post-électorale de 2010-2011, une fonction qu’il a assumée jusqu’à la chute de l’ancien président ivoirien, avant de partir en exil au Ghana.

Il a été nommé lundi par M. Gbagbo en qualité de deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), le nouveau parti de l’ancien président ivoirien.

Des experts débattent des frontières maritimes de la Côte d’Ivoire

Des acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé ont entamé, lundi, à Abidjan un atelier qui vient clore une série d’ateliers diagnostics en vue de l’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’ouverture des travaux, le Préfet d’Abidjan,   Goun Germain François, a souligné que le présent atelier régional fait suite aux trois autres déjà tenus à Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

Sa spécificité, a-t-il expliqué,  tient au fait qu’en plus des acteurs aux frontières terrestres, il réunit des acteurs frontaliers en lien avec la gestion des frontières maritimes et aériennes.

« Cette singularité, illustre assez bien, le caractère novateur de ce document de Politique de gestion intégrée de nos frontières terrestres, maritimes et aériennes », a conclu M. Goun. 

Auparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté a rappelé que trois ateliers régionaux ont été organisés du 13 au 20 octobre à Abengourou avec les acteurs en lien avec la frontière avec le Burkina Faso et le Ghana ; à Korhogo avec ceux en lien avec les frontières avec le Burkina Faso et le Mali ; à Man avec ceux en lien avec les frontières avec la Guinée et le Libéria.

« Ces ateliers ont permis d’atteindre des résultats escomptés. C’est pourquoi, je voudrais remercier les parties prenantes ayant contribué fortement à cet excellent résultat notamment les acteurs frontaliers, le corps préfectoral et les acteurs techniques et financiers »,  a déclaré M. Konaté.

L’étape d’Abidjan qui s’achève mercredi vient clore la série des ateliers diagnostics. Elle regroupe les acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé.

« Cet atelier est donc particulier en ce sens qu’il nous permettra de recueillir les préoccupations spécifiques des populations frontalières de ces régions sur la gestion de nos frontières aérienne et maritime », a fait observer le Secrétaire exécutif de la CNFCI.

Les enjeux et défis aux frontières sont nombreux. A ce propos, M. Konaté a cité  notamment, la question de la gouvernance aux frontières, la délimitation/démarcation, la coopération transfrontalière, les problématiques en lien avec la cohésion sociale et le maintien de la paix dans les zones frontalières des pays ainsi que la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base pour améliorer significativement le bien-être des populations des zones frontalières et transfrontalières.

Ces ateliers régionaux feront place à un travail de « bureau d’étude » qui sera mené par des experts internationaux et nationaux  pour sortir le diagnostic stratégique. Le fruit du travail de ces experts fera l’objet d’un atelier de pré validation qui permettra d’avoir déjà les prémices de cette politique nationale.

« Après nous allons passer à un atelier de validation nationale qui va nous permettre d’obtenir le document définitif qui va enregistrer la présence de toutes les parties prenantes de ce processus d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières», a conclu Diakalidia Konaté. 

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes.