Roi Mohammed VI : Le Maroc poursuivra le dialogue engagé avec l’Espagne au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales

Le Maroc poursuivra, avec constance, le dialogue engagé avec notre voisin, l’Espagne, au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales des deux pays, a affirme le Roi Mohammed VI dans son disc ours prononcé, samedi, à l’occasion du 45ème anniversaire de la marche verte.Ce dialogue s’inscrira dans le cadre du droit de la mer et respectera le partenariat qui les unit, loin de toute volonté unilatérale d’imposer le fait accompli, a-t-il souligné.

« De fait, en définissant clairement le cadre et les frontières des espaces maritimes placés sous la souveraineté du Royaume, le plan mis en œuvre pour impulser l’essor socio-économique de la région sera indubitablement consolidé », a indiqué le Souverain marocain.

Partant de cette vision, la façade atlantique Sud du Royaume, située face au Sahara marocain, constituera une interface maritime d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international, a-t-il précisé.

De fait, d’ores et déjà Tanger-Med est reconnu comme le premier port en Afrique, le port Dakhla Atlantique contribuera à consacrer cette tendance, a annoncé le Roi Mohammed VI

« Nous continuerons à œuvrer pour le développement d’une véritable économie maritime dans ces territoires (…). Cette zone qui abonde en ressources et en potentialités, sur terre comme en mer, servira ainsi de passerelle et de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine », a-t-il ajouté.

Le Souverain marocain a jugé nécessaire d’investir dans les espaces maritimes, tant pour le dessalement de l’eau de mer que pour l’exploitation des énergies renouvelables d’origine éolienne ou hydrolienne.

En parallèle, il faut continuer à promouvoir le secteur de la pêche maritime, compte tenu de son rôle dans le développement de l’économie de la région, a-t-il enchainé.

Par ailleurs, pour que le plan Azur devienne un levier stratégique au service de la relance du secteur touristique dans la région et pour que celle-ci s’affirme comme une véritable destination du tourisme balnéaire, il importe de lui insuffler une nouvelle dynamique.

Sahara : Les approches et les thèses dépassées et irréalistes ont été définitivement anéanties par le CS de l’ONU (Roi Mohammed VI)

Le Roi Mohammed VI a affirmé que les approches et les thèses dépassées et irréalistes ont été définitivement anéanties, lors de l’adoption des dernières résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.« Ces récentes résolutions ont également confirmé la participation effective des vraies parties concernées par ce conflit régional et elles ont consacré l’irréversibilité de la solution politique, réaliste et consensuelle », a souligné le Souverain dans son discours prononcé, samedi, à l’occasion du 45ème anniversaire de la marche verte.

Selon lui, cette orientation s’accorde avec l’esprit de l’Initiative d’autonomie marocaine, soutenue par le Conseil de sécurité et les grandes puissances comme l’unique option logique pour régler ce conflit.

Au niveau de l’Union Africaine, le Roi a fait observer que « grâce au retour du Maroc au sein de sa famille africaine, l’Organisation a clos, avec succès, le chapitre des manœuvres incessantes dont elle fut victime des années durant ».

« Depuis lors, l’Union Africaine a adopté une approche constructive s’articulant autour d’un soutien plein et entier aux efforts déployés, en vertu d’un mandat exclusif par les Nations Unies, par son Secrétaire général et le Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.

Sur le plan juridique et diplomatique, le Souverain a indiqué que plusieurs pays ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et de Dakhla, reconnaissant ainsi, de façon claire et nette, la marocanité du Sahara et affirmant être pleinement confiants quant à la sécurité et à la prospérité qui règnent dans les provinces du Sud du Royaume.

Dans le même temps, les membres de la communauté internationale refusent, dans leur grande majorité, de s’aligner sur les thèses des autres parties. De fait, 163 pays, représentant 85% des États membres des Nations Unies, ne reconnaissent pas l’entité factice, a-t-il rappelé.

Cette orientation a été confortée par les grandes puissances qui, en la matière, ont adopté des positions constructives, notamment la conclusion de partenariats stratégiques et économiques incluant, sans exception ni réserve, les provinces Sud du Royaume comme partie intégrante du territoire marocain, a poursuivi le Roi Mohammed VI.

Pour lui, le Maroc restera ferme sur ses positions et ne se laissera nullement fléchir par les provocations stériles et les manœuvres désespérées des autres parties, constatant que le déclin consommé de leurs thèses surannées les a précipitées dans le scénario typique d’une fuite en avant.

À cet égard, le Maroc réitère son rejet catégorique des agissements inacceptables par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie, à altérer le statut juridique et historique qui prévaut à l’est du mur de sécurité ou encore à se livrer à une exploitation illégitime des ressources de la région, a-t-il insisté.

« Le Maroc, fidèle à lui-même, ne se départira pas du bon sens et de la sagesse dont il a coutume. En revanche, c’est avec la dernière vigueur et la plus grande fermeté qu’il s’opposera aux abus cherchant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses provinces du sud », a enchainé le Souverain.

Il s’est dit persuadé que les Nations Unies et la Minurso (mission de l’ONU au Sahara) continueront à remplir leur devoir en veillant à préserver le cessez-le feu dans la zone.

Présidentielle ivoirienne : « des concessions fortes » de Ouattara seront un gage de paix (politologue)

Pour une paix durable en Côte d’Ivoire, le chef de l’État Alassane Ouattara doit lâcher du lest devant l’opposition qui conteste sa réélection, selon l’analyste politique ivoirien Prince Netton Tawa.Le pouvoir cristallise, une fois de plus, les tensions en Côte d’Ivoire. Vent debout contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara, les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan s’étaient finalement résolus à boycotter le scrutin.

Et avant même la proclamation des résultats provisoires, ces opposants ont créé le 2 novembre un Conseil National de Transition (CNT) pour tourner la page du président sortant. Bédié, qui en assure la présidence, était chargé de former un gouvernement de transition.

Depuis, la situation se tend avec notamment l’impossibilité pour de nombreux membres de l’opposition de circuler librement dans le pays.

À ce stade, souligne Prince Netton Tawa, « le pouvoir (en place) doit négocier » au lieu d’entretenir un bras de fer.

Toutefois, soutient-il, il serait « hypothétique de penser qu’il (Ouattara) va renoncer au pouvoir ». Après une décennie de crise profonde (2000-2010), la Côte d’Ivoire a connu une embellie économique remarquable. Mais si une solution n’est pas trouvée, le gouvernement sera dans l’obligation « d’emprisonner les opposants pour avoir la quiétude ».

À en croire l’enseignant-chercheur, l’histoire de la Côte d’Ivoire a montré que la non-écoute de l’opposition n’a jamais prospéré. Prince Netton Tawa en veut pour preuve le coup d’État contre Henri Konan Bédié en 1999. Idem pour l’ex-président Laurent Gbagbo dont la légitimité a été contestée après l’élection de 2000.

Le Docteur en Sciences politiques rappelle que Gbagbo a fait l’objet, en janvier 2001, d’une tentative de coup d’État. Puis en 2002, il a dû affronter une rébellion. De ce fait, cet universitaire conseille aux tenants du pouvoir de « ne pas forcément attendre un rapport de force qui cause des dégâts importants et des pertes en vies humaines » pour nouer le dialogue.

Avant la tenue de la Présidentielle, l’opposition avait demandé une réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) mais aussi du Conseil constitutionnel. Faute de réponse, elle a prôné « la désobéissance civile ». Malgré tout, Alassane Ouattara est resté ferme en affirmant qu’il n’y aura pas de report du scrutin.

Le vote du 31 octobre dernier a été émaillé d’incidents selon toutes les missions d’observation. À la lumière des faits, Prince Netton Tawa propose la mise en place « d’un gouvernement d’union nationale » puisqu’une frange de l’opposition ne reconnaît pas la victoire annoncée de Ouattara.

Suivis de près

Depuis le 3 novembre 2020, des leaders de l’opposition sont retenus chez eux. En fait, leurs domiciles ont été encerclés par les forces de l’ordre qui filtrent les entrées et sorties.

Cette mesure concerne Henri Konan Bédié, président du CNT, Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), Albert Toikeusse Mabri, Hubert Oulaye et Assoa Adou. En outre, le 5 novembre, une tentative d’arrestation de M. Affi, a échoué.

Selon l’analyste politique, le gouvernement « démontre qu’il tient les rênes du pouvoir ». Pour ce faire, il sort ses muscles pour affirmer son autorité.

Ordre constitutionnel

Le respect de ce principe démocratique est menacé par la constitution du Conseil National de Transition. D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a réagi dans ce sens.

En tout cas, le gouvernement n’entend pas fléchir. Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, a ainsi annoncé la saisine du procureur de la République pour arrêter « ce complot contre l’autorité de l’État ». Pour parer au plus pressé, les ambassadeurs des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire ont échangé, le 4 novembre, avec Bédié dans sa résidence de Cocody, à l’est d’Abidjan.

D’après certaines sources, les diplomates lui auraient demandé de dissoudre le Conseil National de Transition pour que débutent les négociations avec le gouvernement.

Mais l’ancien président ivoirien aurait exigé de Ouattara l’annulation de l’élection présidentielle. C’est donc le statu quo.

Gbagbo en rassembleur

L’ancien chef de l’État, acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), a invité son successeur « à discuter, négocier et parler » avec l’opposition radicale. Laurent Gbagbo qui réside actuellement à Bruxelles, en Belgique, attend sa libération définitive. Après neuf ans de silence sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, ce dernier « cherche à se repositionner dans le jeu politique », décortique Prince Netton Tawa.

Le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) joue clairement la carte de l’apaisement. C’est pourquoi, il a eu un échange téléphonique, le 4 novembre, avec le Premier ministre Hamed Bakayoko. Cela fait dire à l’universitaire que Gbagbo « rappelle qu’il existe et qu’il faut faire avec lui ».

Contrairement à Gbagbo, Guillaume Soro, l’ancien allié de Ouattara qui vit en exil en France, a fait appel à l’armée pour désobéir au président sortant. Ce sont des germes d’un nouveau conflit étant donné que « la crainte (au niveau sécuritaire) peut s’inscrire dans le temps », relève M. Tawa. Et ce Docteur en Sciences politiques estime qu’il y a des signaux qui autorisent à s’inquiéter. En effet, à l’intérieur du pays, des attaques de cortèges ministériels ont déjà causé des pertes en vies humaines.

Côte d’Ivoire: Guikahué et cinq autres cadres du PDCI placés sous mandat de dépôt

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Maurice Kakou Guikahué et cinq autres cadres de ce parti soupçonnés de complot contre l’autorité de l’État, ont été placés sous mandat de dépôt, a appris APA samedi sur place dans la capitale politique ivoirienne auprès d’un avocat de l’opposition.Selon Me Suy Bi Emile, plusieurs autres responsables de ce parti dont  Ezaley George Philippe, Kamagaté Brahima et Aminata N’Diaye qui avaient été interpellés dans le cadre de la même enquête ont été relâchés.

 La plateforme de l’opposition ivoirienne dans laquelle est membre le PDCI,  a annoncé lundi dernier la création d’un Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement  ivoirien qui a dénoncé un attentat contre l’autorité de l’État avec la création de cet organe, a saisi le procureur de la République à l’effet d’engager des poursuites judiciaires contre les promoteurs de ce Conseil.

 Vendredi soir, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Christophe Adou, a estimé que l’appel à la désobéissance civile de l’opposition et la création du CNT sont constitutifs d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et de l’intégrité du territoire national.

Ainsi, il a annoncé l’interpellation de plusieurs cadres de l’opposition et indiqué que dans le cadre de cette enquête, plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne sont «activement recherchés».

Le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, membre du CNT a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le département d’Adzopé, alors qu’il se rendait à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

De son côté, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Abdallah Albert Toikeusse Mabri est toujours recherché.  

Présidentielle guinéenne : la Cour constitutionnelle confirme la réélection d’Alpha Condé

La plus haute institution judiciaire de la Guinée a rejeté tous les recours déposés par les quatre candidats de l’opposition dont celui de Cellou Diallo, principal challenger d’AlphaCondé.Tout en reconnaissant le dysfonctionnement constaté dans la ville de Fria, « mais qui ne remet pas en cause les résultats finaux », la Cour constitutionnelle a invoqué le manque de preuves des opposants pour justifier le rejet de leurs dossiers.

Alpha Condé, 82 ans, est ainsi réélu pour un mandat de 6 ans à la tête du pays puisque cet arrêt de la Cour constitutionnelle n’est susceptible d’aucun recours.

Selon les resultats déjà publiés le 24 octobre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le président sortant, a gagné la présidentielle avec 59,49 % des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé dès le premier tour. Son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages, selon la commission. Ces chiffres ont été confirmés ce samedi par la Cour constitutionnelle.

Sur sa page Facebook, le président réélu a dit réitérer sa main tendue à toutes les compétences du pays, « indépendamment de leur origine ou de leur appartenance politique à se joindre à nous, (…), pour continuer à bâtir dans la paix, la Guinée de nos rêves ».  

Pour Alpha Condé, le moment est donc venu « de taire nos contradictions afin qu’ensemble, dans l’unité et la concorde, nous nous retrouvions pour faire face à l’essentiel : le développement socio-économique de la Guinée et par conséquent l’amélioration des conditions de vie des populations sur l’ensemble du territoire national ».

Mais pour le principal opposant du président guinéen, Cellou Dallein Diallo, qui a également réagi sur le réseau social Facebook, « la Cour Constitutionnelle a validé les faux résultats proclamés par la CENI. (Et) accepter cette décision, c’est se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays ». 

Tout porte donc à croire que le pays s’engage dans un avenir incertain. 

Une rencontre entre Bédié et des chefs traditionnels à Abidjan avortée

Des chefs traditionnels qui devraient échanger avec Henri Konan Bédié samedi à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, n’ont pu avoir accès à son domicile, où des policiers rapportent n’avoir « pas reçu instruction » pour cette visite.La résidence de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié est depuis le 3 novembre 2020 encerclée par un contingent de forces de l’ordre. « Nous n’avons pas reçu instruction » pour autoriser cette rencontre, a dit un policier sur place.  

Selon un officier de police dont les éléments faisaient la patrouille dans le périmètre de la résidence de M. Bédié, une quinzaine de chefs traditionnels qui faisait mouvement vers le domicile de l’ancien président, a été instruite que cette rencontre n’était pas possible. 

Cette rencontre « n’a pas été coordonnée », a-t-il laissé entendre. Seulement le personnel de maison est admis à la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), désigné président du Conseil national de transition (CNT). 

Au lendemain de la création du Conseil national de transition par l’opposition qui déclare ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un blocus a été imposé aux résidences de certaines leaders de l’opposition.   

Des leaders de l’opposition ont été arrêtés pour leur rôle dans la création du CNT, entre autres, le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué, et le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, candidat à l’élection du 31 octobre 2020.

 MM Bédié et Affi ont boycotté ce scrutin présidentiel remporté par le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara à plus de 94% des voix, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI). 

Interpellation de Pascal Affi N’guessan à une centaine de km d’Abidjan

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi dans un village du département d’Adzopé, à une centaine de km au Nord-Est d’Abidjan, a appris APA de sources concordantes.Selon ces sources, M. Affi a été interpelé dans le village d’Abié (Adzopé) par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de se rendre à Bongouanou (Centre-Est), la capitale de la région du Moronou dont il est par ailleurs, le président du Conseil régional.

Le président du FPI était accompagné de deux autres personnes dont son chargé de mission, précisent les mêmes sources, ajoutant qu’ils ont été tous les trois conduits à la Direction de la surveillance du territoire (DST).

Vendredi après-midi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou a annoncé que M. Affi  et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri étaient «activement recherchés».

Ces deux opposants membres du Conseil national transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne sont recherchés dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», avait expliqué M. Adou.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a souligné que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé la création du Conseil national de transition (CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Affaire complot contre l’autorité de l’État : Affi et Mabri « activement recherchés » ( Procureur)

Le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI), Pascal Affi N’Guessan et le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri, tous deux membres du Conseil national transition ( CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.« A l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe  (CNT) avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République… Plusieurs personnes qui ont participé à cette conjuration et qui sont parvenues à prendre la fuite sont activement recherchées. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et Abdallah Albert Toikeusse Mabri», a annoncé vendredi à Abidjan,   le procureur de la République Richard Christophe Adou, dans une conférence de presse.

Selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État,  cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».

Auparavant, il a fait savoir que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, ont été interpelées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.

Lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a dit ne pas reconnaître l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier,  a annoncé la création du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

 En retour, le gouvernement ivoirien qui a qualifié la création du CNT « d’acte de sédition », a saisi le procureur de la République pour lancer des poursuites judiciaires contre les promoteurs de cet organe dit de transition.

Affaire attentat contre l’autorité de l’État : Bédié n’est ni état d’arrestation, ni assigné à résidence (Procureur)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui a été désigné président du Conseil national de transition ( CNT), un organe de transition créé par l’opposition ivoirienne, « n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence ».L’information a été donnée vendredi à Abidjan par Richard Christophe Adou, le procureur de la République qui animait une conférence de presse sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

« Le président Bédié n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence», a indiqué M. Adou.

Poursuivant, il a fait savoir que M. Bédié  qui été a désigné comme le président du CNT de l’opposition, une institution illégale selon le pouvoir, n’est pas interpellé ni recherché également comme plusieurs leaders de l’opposition en raison de l’appréciation de «l’opportunité des poursuites» par le procureur.

« (…) Il est clair que le procureur de la République  a l’opportunité des poursuites. Avant d’interpeller quelqu’un, il faut s’assurer que cette personne eu égard à l’âge, eu égard à sa condition physique peut supporter la détention. C’est pour cela que ayant l’opportunité des poursuites, le procureur n’a pas trouver nécessaire de procéder à l’arrestation de M. Bédié », a justifié le procureur de la République.

Côte d’Ivoire: la jeunesse du Rhdp du Bélier annonce un dialogue des jeunes après les violences électorales

La Coordination de la jeunesse du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) de la Région du Bélier (Centre ivoirien) annonce un dialogue des jeunes via un forum en vue de renforcer la cohésion sociale suite aux violences liées au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 ayant occasionné des morts. »C’est au nom de cette paix et de cette cohésion sociale chères au président Alassane Ouattara que nous voudrions dans les jours à venir créer un cadre d’échanges à l’attention de la jeunesse du Bélier et du Grand centre Baoulé », a indiqué Samuel Konan, coordonnateur de la jeunesse Rhdp du Bélier, dans un communiqué.  

Selon le coordonnateur de la jeunesse du Rhdp du Bélier, ce forum devrait « permettre à cette jeunesse de jeter les bases d’un dialogue ouvert et fraternel qui conduira au maintien d’un climat de paix et de vivre ensemble entre filles et fils de la région et celle du grand centre Baoulé ».   

L’opposition a appelé au boycott actif du scrutin ayant entraîné des heurts. Vu la persistance de ces violences étant de nature à détériorer le tissu social, Samuel Konan a invité la jeunesse du Bélier à « plus de retenu » afin de maintenir la paix et la cohésion sociale dans la région.  

« Je voudrais inviter toute la jeunesse à s’approprier ce cadre d’échanges conviviaux car pour la paix, aucun sacrifice n’est trop grand », a-t-il lancé. Pour lui, le scrutin pour l’élection du président de la République, s’est déroulé « conformément aux dispositions de la Constitution ».  

Il a déploré que ce scrutin ait été entaché par de multiples violences avec des pertes en vies humaines dans plusieurs régions notamment dans la région du Bélier. Des communautés se sont malheureusement affrontées. 

« Ces violences survenues dans les localités de Tiébissou et de Toumodi qui ne se justifient nullement en raison des liens étroits, fraternels et anciens unissant les populations de notre région, des populations qui vivent en bonne intelligence depuis toujours », a-t-il poursuivi.

Le calme est revenu dans les différentes localités de la Région du Bélier. Ce forum des jeunes devrait permettre d’apaiser la situation via un dialogue qui devra être soutenu par les propos des leaders politiques afin que la paix soit traduite dans les comportements.  

Maroc : les parties libyennes examinent les questions de l’unification des institutions et les préparatifs pour les élections législative et présidentielle

Les représentants du parlement du Haut conseil d’Etat libyens ont tenu, les 4 et 5 novembre à Bouznika au Maroc, un nouveau round de dialogue consacré à l’examen de nombre de questions se rapportant notamment à l’unification des institutions étatiques et aux moyens à mettre à la disposition du pouvoir exécutif pour préparer la tenue d’élections législatives et présidentielle sur une base juridique et constitutionnelle.Dans une déclaration publiée à l’issue de cette réunion, les parties libyennes ont souligné l’importance du dialogue politique et la nécessité de le réussir, mettant l’accent sur l’impératif de préserver le processus démocratique pour réaliser les objectifs escomptés et à leur tête l’unification des institutions étatiques et la préparation par l’appareil exécutif des élections législatives et présidentielle.

Lors de ce round de dialogue, les deux parties ont examiné la méthodologie de gestion du dialogue politique libyen vu qu’il s’agit d’une opération purement libyenne et convenu des mécanismes de prise de décision à travers le dialogue politique.

Elles ont également défini les critères juridiques et professionnels de choix des personnalités devant occuper les hautes fonctions au sein du gouvernement libyen ainsi que les priorités de l’action du gouvernement durant l’étape préliminaire, lit-on dans la déclaration.

De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a, dans une allocution prononcée à l’issue de ce dialogue, réaffirmé que le Maroc est convaincu « que seuls les Libyens peuvent résoudre leurs problèmes ».

Selon lui, l’approche principale du dialogue est qu’il émane des Libyens pour les Libyens eux-mêmes, ajoutant que le dialogue de Bouznika a enclenché une dynamique « positive » qui s’est cristallisée dans d’autres rencontres et donné lieu à des résultats « positifs ».

« Nous sommes passés de l’obscurité à l’espoir et à l’optimisme. Aujourd’hui, un esprit positif règne », s’est-il réjoui, formant le vœu de voir cette dynamique se poursuivre, que la Libye retrouve sa stabilité et que le citoyen libyen puisse vivre dans la dignité et le bien-être.

M. Bourita a, en outre, souligné que le Maroc « n’a aucune initiative ni vision. Le Maroc a une seule volonté celle de se tenir aux côtés des Libyens dans un esprit positif et sans aucune influence et de les aider à s’asseoir autour de la même table. Le Maroc ne fait que promouvoir sa confiance en la capacité des Libyens à surmonter les difficultés. Et ils l’ont montré au cours des trois derniers mois ».

« Le Maroc a une conviction forte à savoir que les deux entités (Ndlr : Parlement et Haut Conseil de l’Etat) sont indispensables dans chaque progrès réalisé pour parvenir à une solution à la crise libyenne car ils ont des extensions territoriales et populaires et disposent d’une légitimité qui forme un noyau solide autour duquel une solution peut être trouvée », a-t-il insisté.

Sénégal: Macky Sall dit impulser un gouvernement «d’attaque»

Le président Macky Sall a assuré, mercredi 4 novembre, que le nouveau gouvernement est une « équipe d’attaque » qui doit incarner sa vision et sa doctrine du « Fast Track ».Quatre jours après la nomination de 33 ministres et quatre Secrétaires d’Etat, le chef de l’Etat sénégalais a présidé le premier Conseil des ministres du deuxième gouvernement de son second mandat. Il a rappelé à ses nouveaux collaborateurs les grandes lignes de leurs missions, soulignant que chaque membre « est un pilier déterminant de l’action gouvernementale, un socle indispensable de l’excellence du travail gouvernemental ».

Macky Sall a dès lors invité l’équipe à « asseoir en permanence, son accessibilité, l’écoute et la prise en charge optimale des aspirations des populations ». Elle doit, selon lui, « maintenir à un haut niveau » les performances sectorielles et interministérielles dans la mise en œuvre des politiques publiques, à la satisfaction des concitoyens.

Pour ce gouvernement qualifié d’ouverture suite à la cooptation de certains opposants, le chef de l’Etat souhaite qu’il œuvre pour « une gestion axée sur les résultats ». Il entend mettre pleinement en œuvre le concept du « Fast Track », né après sa réélection en 2019 et dont l’objectif est de donner plus de rapidité à la réalisation des projets et programmes publics.

« Nous sommes, alors, plus que jamais dans le temps de la transformation et des réformes pour impulser et intensifier, dans tous les secteurs, la relance économique, et assurer la stabilité sociale durable », a soutenu le président Sall. Ainsi, il faudra plus que jamais « agir avec détermination, méthode, courage et résilience pour faire face aux défis complexes nés des incertitudes liées à la pandémie de la Covid-19 ».

Dans la perspective de la continuité de l’action gouvernementale, il a demandé en outre aux nouveaux ministres de « former sans délais leurs cabinets » qui doivent répondre aux critères de « l’assiduité, la réactivité et l’efficacité ».

Sur la gestion des affaires de l’Etat, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres « l’impératif de veiller » à l’impulsion régulière, à la supervision permanente des activités gouvernementales et à la gestion vertueuse et transparente des ressources des administrations, établissements publics, agences et sociétés placés sous leurs tutelles ou sous leurs contrôles. A cet effet, il a souligné qu’ils ont reçu des instructions pour signer des contrats de performance avec les structures relevant de leur responsabilité.

A 39 mois de la fin de son mandat, le président Sall insiste particulièrement sur plusieurs priorités. Il s’agit, entre autres, de la sécurité, la souveraineté alimentaire, la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi.

Zimbabwe : pour l’intervention de l’ONU dans la crise politique

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d’opposition au Zimbabwe, a demandé l’intervention du Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre fin à la crise politique et économique qui s’aggrave dans ce pays d’Afrique australe.S’adressant aux journalistes, ce jeudi à Harare, le vice-président du MDC, Job Sikhala, a déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU doit intervenir et prévenir ce qu’il a appelé une crise politique et humanitaire imminente au Zimbabwe.

« Nous faisons appel aux Nations unies en vertu du chapitre VII de sa Charte, notamment l’article 43, qui permet au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution concernant les États qui traversent une crise humanitaire », a déclaré M. Sikhala.

L’article 43 de la Charte des Nations unies engage les États membres de l’organisme mondial à mettre à disposition des ressources militaires et autres en cas de menace potentielle à la paix et à la sécurité internationales.

Il a déclaré qu’une crise humanitaire majeure se déroule au Zimbabwe et que la situation exige une intervention internationale urgente.

« Il s’agit d’une violation des crimes internationaux tels que les enlèvements, la torture, les crimes contre l’humanité », a déclaré le politicien.

Il a lancé cet appel quelques jours après l’arrestation de l’éminente journaliste Hopewell Chin’ono, accusée d’avoir tenté de faire obstruction à la justice.

La journaliste, qui est en liberté sous caution pour une affaire dans laquelle elle est accusée d’avoir tenté de renverser le président Emmerson Mnangagwa, a été de nouveau arrêtée mardi dernier.

Selon la police, les allégations contre Chin’ono proviennent d’un tweet dans lequel elle aurait confirmé être en « communication secrète et illégale avec des membres de l’Autorité chargée des poursuites ».

Ce qui, selon la police, porte atteinte à l’intégrité de la procédure pénale engagée contre la journaliste dans l’affaire précédente.

Maroc : un nouveau round de négociations inter-libyennes à Bouznika

Un nouveau round de négociations aura lieu, jeudi dans la soirée à Bouznika au Maroc entre les délégations du Conseil de l’Etat et du Parlement libyens, apprend-on de sources officielles.Les parties libyennes avaient tenu déjà deux rounds de négociations à Bouznika au cours desquelles elles sont parvenues à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.

Dans un communiqué final sanctionnant les travaux du deuxième round du dialogue libyen, tenu du 2 au 6 octobre 2020 à Bouznika, les deux parties ont souligné que leurs discussions « se sont déroulées dans un climat de responsabilité où l’intérêt du pays a été au-dessus de toute autre considération en vue de dépasser les divisions politiques actuelles » vu que les deux parties étaient convaincues de l’importance des institutions souveraines dans la gestion du pays et la protection des capacités du peuple libyen.

Selon le communiqué, les consensus convenus seront mis à la disposition du Haut conseil d’Etat libyen et du parlement libyen pour aller de l’avant dans les mesures de renouvellement des structures des institutions de souveraineté.

Réaffirmant que la conférence de Berlin, tenue en janvier dernier, constitue un enjeu international pour une solution politique à la crise libyenne, le communiqué estime que l’action politique attend toujours un soutien réel et clair de la communauté internationale.

Selon le communiqué, les rounds du dialogue tenus à Bouznika au Maroc constitue une étape importante pour mettre un terme aux divergences institutionnelles en Libye.

Côte d’Ivoire: échange téléphonique entre Laurent Gbagbo et Hamed Bakayoko

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle à Bruxelles, a échangé au téléphone mercredi avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression», a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« (…) Le président Laurent Gbagbo, après 10 ans sans aucun contact avec le pouvoir en place, a appelé ce jour M. Hamed Bakayoko, en sa qualité de premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense… Le président Laurent Gbagbo a tenu à inviter le premier ministre Hamed Bakayoko à apaiser la situation en favorisant le dialogue plutôt que la répression », rapporte dans un communiqué de Me Habiba Touré, l’avocate personnelle de M. Gbagbo.

Au cours de cet échange téléphonique, souligne Me Touré, le président Laurent Gbagbo a fait part de sa vive préoccupation quant au traitement infligé à Henri Konan Bédié, ancien président de la République de Côte d’Ivoire ainsi qu’à d’autres personnalités politiques.

« Le président Laurent Gbagbo s’est ému tout particulièrement de la situation vécue par Mme Henriette Bédié, qui nonobstant son état et le fait qu’elle ne fasse pas de politique, se retrouve séquestrée à son domicile », a ajouté Me Touré.

Selon le communiqué, M. Gbagbo s’est également réjoui de la « très bonne disponibilité » du premier ministre Hamed Bakayoko « qui a promis de poser des actes en faveur de la décrispation du climat politique».

Le climat politique est de plus en plus tendu en Côte d’Ivoire depuis la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier qui a été remporté par le sortant Alassane Ouattara selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral).

Depuis lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection, a  annoncé  la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement ivoirien a saisi la justice pour poursuivre les créateurs de cet organe de transition dénonçant un acte de sédition et un attentat contre l’autorité de l’État.

Des ambassadeurs échangent avec Bédié en sa résidence à Abidjan

Les ambassadeurs des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne (UE), de la France et de la Grande-Bretagne ont échangé mercredi après-midi avec l’ancien président Henri Konan Bédié en sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, dans un contexte socio-politique tendu.Cet échange « vers 17h00 », heure locale et Gmt, intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition dont M. Bédié est le doyen d’âge. Depuis mardi, la résidence de M. Bédié est selon ses avocats, imposée à un « blocus » des forces de l’ordre qui ont « encerclé » son domicile. 

Suite à l’annonce des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, donnant Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle, les leaders de l’opposition, contestant sa réélection, ont créé lundi un Conseil national de transition présidé par l’ancien président ivoirien.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait mettre en place un gouvernement de transition. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir mardi après-midi pour annoncer ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Selon les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition, un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, ainsi que les opposants Affi Nguessan, Mabri Toikeusse et Hubert Oulaye, dénonçant une « séquestration ».  

 

Côte d’Ivoire: un « blocus » imposé aux résidences de Bédié, Affi et Mabri (avocats opposition)

Un « blocus » a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition ivoirienne que sont notamment l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, Affi Nguessan, Mabri Toikeusse, selon un communiqué conjoint des avocats de M. Bédié et de l’opposition.Selon ce communiqué, les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition dénoncent un « blocus imposé aux résidences de Henri Konan Bédié, de l’ancien Premier ministre Pascal Affi NGuessan et des anciens ministres Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri ». 

Le domicile de l’ancien ministre Hubert Oulaye connait également cette scène, selon ces avocats qui notent que ces actes « ne rentrent dans aucun cadre législatif et règlementaire applicable en Côte d’Ivoire, de sorte qu’il doit être qualifié de séquestration ». 

Le Collectif des avocats de Henri Konan Bédié et des leaders de l’opposition politique ivoirienne dénonce de ce fait une « tentative illégale d’arrestation de Henri Konan Bédié, ancien président de la République ». 

Le texte relate que ces évènements ont débuté le lundi 02 novembre 2020, lorsque « des personnes lourdement armées, circulant à bord de véhicules des forces de défense et de sécurité ont attaqué nuitamment les résidences de M. Bédié ». 

Cette même nuit, la résidence de M. Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et messieurs Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri, tous deux, anciens ministres et anciens députés, ont connu cette scène, souligne le collectif des avocats. 

Le lendemain, 03 novembre 2020, en début d’après-midi, un important détachement de la police nationale appuyé par un détachement du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) a « pris d’assaut la résidence de M. Bédié qu’ils ont tenté d’interpeller », poursuit le communiqué.  

« Face au refus de M. Bédié d’accepter d’être arrêté, les éléments de la police ont interpellé plusieurs cadres de l’opposition qui étaient à ses côtés », dont M. Maurice Kakou Guikahué, député à l’Assemblée nationale, ancien ministre et secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), indiquent les avocats.  

M. Ezaley George Philippe, vice-président du Pdci, N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, directeur de Cabinet de Bédié, Mme Aminata N’Diaye, secrétaire exécutive du Pdci, ont été également interpellés de même que des membres de la famille de M. Bédié. 

« Toutes ces personnalités ont été conduites vers une destination jusque-là inconnue », mentionne le collectif des avicats de l’opposition, qui juge « l’interpellation illégale de M. Kakou Guikahué sans la levée préalable de son immunité parlementaire et la mise en œuvre de la procédure spéciale liée à sa qualité d’ancien ministre. 

A côté de ces personnalités, deux avocats inscrits au barreau de Côte d’Ivoire ont été interpellés à la Résidence de M. Bedié, avant d’être remis en liberté ce mercredi, « après l’intervention du bâtonnier de l’Ordre des avocats et d’autres personnalités ». 

« A cette heure, la résidence de M. Bédié est toujours encerclée par les forces de l’ordre qui empêchent toute entrée ou sortie de ladite résidence faisant ainsi des résidents des personnes séquestrées », ont indiqué les avocats en fin de soirée de mercredi. 

« En sa qualité d’ancien président de la République, M. Henri Konan Bédié ne peut être privé de sa liberté que par une procédure spéciale prévue et règlementée par la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef d’Institution et d’ancien membre du gouvernement », font observer les avocats. 

Les avocats appellent le procureur général près la Cour d’Appel d’Abidjan et le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, en sa qualité de directeur de la police judiciaire, à « mettre un terme, sans délai, à ces actes illégaux d’officiers de police judiciaire placés sous leur autorité », conclut le communiqué

Mariatou Koné dément sa nomination dans le gouvernement du Conseil national de transition

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a démenti mercredi sa prétendue nomination dans le gouvernement du Conseil national de transition ( CNT) de l’opposition réaffirmant « son attachement à la légalité des institutions de la République et au respect de l’ordre constitutionnel».« Mon nom apparaît de façon récurrente sur les réseaux sociaux comme membre d’un gouvernement du Conseil national de transition qui serait formé par les partis politiques de l’opposition. Je tiens à rassurer tout le monde que je ne suis concernée ni de près ni de loin par de telles publications qui relèvent de la pure imagination et qui n’engagent que leurs auteurs», a indiqué Mme Koné dans un démenti transmis à APA. 

« Les Ivoiriens, appelés aux urnes, ont renouvelé leur confiance au Président de la République, Alassane Ouattara, à qui j’adresse toutes mes félicitations et mes admirations pour cette réélection qui permettra de préserver et consolider les acquis en matière de paix et de développement pour notre pays», a poursuivi Mme Koné exprimant son attachement « à la légalité et au respect de l’ordre constitutionnel ». 

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui a rejeté l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé lundi dernier la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.  

Depuis lors, bien que ce gouvernement n’ai pas été officiellement formé et présenté par les leaders de l’opposition , une liste de ministres nommés au sein  de cette équipe circule sur les réseaux sociaux et dans laquelle figurent les noms de certains ministres du président élu Alassane Ouattara dont Pr Mariatou Koné.

« Macky Sall a réalisé une grande prouesse politique » (analyste)

L’enseignant et analyste politique sénégalais, Maurice Soudieck Dione, explique dans un entretien avec APA que le président Macky Sall est le grand gagnant dans la nouvelle configuration politique du pays.Plusieurs journaux continuent de titrer sur l’entrée dans le gouvernement de plusieurs cadres du défunt régime. Peut-on parler de retrouvailles de la famille libérale ?

Il y a en effet une entrée de forces politiques libérales. Je pense à Rewmi d’Idrissa Seck. Je pense également à Oumar Sarr qui est un transfuge du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dont il a été le Coordonnateur (avant d’en être exclu en 2019). Donc quelque part, il y a tentative de regrouper la famille libérale initiée par le président Macky Sall, en plus de la fidélisation de sa coalition traditionnelle qui est Benno Bokk Yakaar (s’unir pour un même espoir).

Mais peut-on justement parler de retrouvailles de la famille libérale en l’absence du PDS de Wade ?

En réalité, il n’y a pas de retrouvailles de la famille libérale. Parce que, comme vous le savez, elle est éclatée entre Pape Diop de Bokk Guis Guis (même vision, en langue wolof), le PDS traditionnel, Rewmi (le pays, en langue wolof) d’Idrissa Seck, l’APR du président Macky Sall, Alliance Suxali Sopi (redresser le PDS, en langue wolof) d’Oumar Sarr et ses camarades. Donc tout cela montre une certaine dispersion de la famille libérale. Le président Sall a essayé de récupérer ceux-là qu’il pouvait prendre à ses côtés, notamment Rewmi d’Idrissa Seck et Oumar Sarr qui sont transfuges du Parti Démocratique Sénégalais.

Quel est l’enjeu de la nomination d’Idrissa Seck à la tête du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et l’entrée de ses proches dans le gouvernement ?

Je pense que le président Sall, dans sa perspective de capter et capturer Idrissa Seck au CESE, a réalisé une grande prouesse politique. Et cette prouesse politique ne semble pas être à la faveur d’Idrissa Seck. Parce que d’abord, il est neutralisé par le président Sall puisqu’il est nommé par décret. Le président Sall peut à tout moment le démettre de ses fonctions. En plus, il avait décrié cette institution comme étant budgétivore. Et que cet argent aurait pu être utilisé plus judicieusement et plus utilement dans des secteurs comme la santé et l’éducation. Il avait dit dans son programme (de campagne) en 2019 qu’il allait supprimer le CESE. Aujourd’hui, il revient pour en être le président. C’est quand même curieux. Il est entré dans un silence assouplissant et lourd de suspicions pendant un an, bien avant la Covid-19. Donc on ne peut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. Il était en négociations et en tractations depuis très longtemps avec le président Macky Sall. Il parle également d’opposition radicale, mais c’est un abus de langage. Parce que l’opposition radicale supposerait que l’on utilise des moyens autres que démocratiques. C’est possible. L’opposition est un rouage essentiel et fondamental dans le fonctionnement d’une démocratie. C’est cela qui fait qu’Idrissa Seck peine à convaincre. Sa crédibilité est déjà mise à mal là où son image était déjà écornée. On se souvient aussi de cette attitude similaire qu’il a eue en 2007 en rejoignant au dernier moment Abdoulaye Wade avec les audiences de midi.

Il faut dire également que le président Sall semble vouloir utiliser Idrissa Seck comme une carte par rapport à 2024. Mais il n’a pas totalement exclu, de mon point de vue, la troisième candidature (à la présidentielle). Étant donné que tous ceux qui, dans son camp, étaient désignés à tort ou à raison comme susceptibles de lui succéder ont été écartés. C’est comme s’il disait ‘’il ne peut y avoir d’autre candidat en dehors de moi dans l’APR et Benno Bokk Yakaar ». C’est peut-être un signal fort qu’il donne, en tout cas une perspective qu’il ouvre par rapport à la troisième candidature éventuelle de 2024.

Mais qu’est-ce qui pourrait justifier alors le ralliement d’Idrissa Seck ?

Certains parlent d’arrangement financier, d’autres de pressions d’autorités religieuses qui ont eu à faciliter le rapprochement entre les deux hommes. Mais quoi qu’il en soit, il est le seul responsable de ce revirement spectaculaire qu’il a fait. Il lui appartiendra d’en subir toutes les conséquences politiques.

Comment peut-on interpréter l’éviction du gouvernement de plusieurs figures de l’APR comme Amadou Bâ ou Aly Ngouille Ndiaye ?

Je le disais tantôt. C’est-à-dire que l’APR comme Benno Bokk Yakaar sont des instruments de réalisation des ambitions de pouvoir du président Macky Sall. Dès l’instant qu’il y a cette idée qui est claire chez le président Sall, il a refusé toute forme de dualité dans le parti, dans l’Etat ou dans la coalition. C’est ce qui fait que tous ceux qui ont tenté d’émerger ont été écartés, dans les partis forts qui l’ont soutenu comme le PS (Parti Socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces de Progrès). Il a tout fait pour qu’au sein de ces partis il ne puisse pas émerger un leadership susceptible de le concurrencer. C’est ce qui a provoqué des scissions au sein du PS mais également au sein de l’AFP. Il a aussi combattu l’émergence de toute personnalité dans l’APR ayant la compétence, la légitimité historique et charismatique. On voit que la constante chez lui est qu’il est le seul maître à bord à l’APR et dans Benno Bokk Yakaar. En écartant tous ceux qui étaient pressentis comme présidentiables, cela rend encore plus plausible cette hypothèse de la troisième candidature.

Avec cette nouvelle configuration, quel est l’avenir de l’opposition dans la perspective de la Présidentielle de 2024 ?

Il appartiendra à l’opposition de définir et construire son avenir. Aujourd’hui, elle semble être très réduite. Le président Sall disait qu’il allait « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Il a toujours été dans cette logique par la répression et la cooptation. Il est toujours dans cette dynamique, mais il est encore dans des combinaisonsd’appareil. Elles font qu’on peut être un excellent maître du jeu politicien mais il est difficile d’être le maître du jeu démocratique. Parce qu’en dernier lieu, ce sont les Sénégalais qui vont se prononcer. Et de ce point de vue-là, tout ce qui se passe actuellement est perçu comme des tractations, des arrangements politiciens qui sont étrangers aux intérêts du peuple. (…) Toute cette situation difficile, en plus des conséquences de la pandémie, va certainement peser sur la balance. Et donc, il n’est pas garanti que ce gros appareil politique soit une représentativité qui ne va s’étioler, qui ne va pas se fondre d’ici 2024.

Êtes-vous d’accord avec ceux qui disent qu’Ousmane Sonko est désormais le nouveau chef de l’opposition ?

En réalité, si on prend l’élection de 2019 comme instrument de mesure, elle est très particulière. Et je pense  qu’on ne peut pas l’utiliser comme baromètre parce qu’il y a beaucoup de candidats qui avaient été écartés. Mais ce qu’on peut dire à l’endroit d’Ousmane Sonko est qu’il a une cohérence certaine dans sa démarche et un ancrage certain dans l’opposition. Il ne fait pas partie de cette opposition de compromission et de cette opposition collaborationniste.

Côte d’Ivoire: les États-Unis condamnent la violence et invitent les parties à un « dialogue inclusif »

Les États-Unis condamnent les violences liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et invitent les parties à un « dialogue inclusif » pour trouver des solutions à leurs désaccords, selon une déclaration de l’ambassade américaine à Abidjan. »Les États-Unis condamnent la violence de cette période électorale » et exhortent « les autorités compétentes à enquêter sur tous les incidents de violence et à tenir responsables les auteurs et commanditaires », rapporte la déclaration de l’ambassade américaine en Côte d’Ivoire publiée mercredi.

Les candidats Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Affi Nguessan, du Front populaire ivoirien (FPI), ont refusé de participer à l’élection, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible, tout en appelant leurs militants à empêcher le vote qui a eu lieu dans un climat tendu.   

« Nous exhortons toutes les parties, groupes et individus à s’engager dans un dialogue inclusif pour trouver des solutions pacifiques à leurs désaccords et apaiser les divisions internes », indique la déclaration.  

Selon l’Etat américain, « les griefs liés à l’élection présidentielle doivent être résolus de manière pacifique et transparente dans le cadre légal ». De ce fait, il appelle les leaders politiques à « montrer leur attachement au processus démocratique et à l’état de droit ».  

« Nous faisons écho à l’appel lancé par la mission d’observation des élections de l’Union africaine pour que les leaders politiques renouent le dialogue pour préserver la cohésion sociale », poursuit le texte.  

Les États-Unis ont en outre exhorté les acteurs de la classe politique en Côte d’Ivoire à prendre « les mesures nécessaires pour garantir l’inclusion afin de créer un climat de confiance capable de garantir la paix et la stabilité ».  

La Commission électorale indépendante a déclaré mardi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. Ce résultat provisoire devrait être transmis au Conseil constitutionnel qui proclamera les résultats définitifs.  

Sénégal : l’Université de Thiès baptisée Professeur Iba Der Thiam

Le président Macky Sall a annoncé cette décision ce mardi quand il est allé présenter les condoléances de la nation à la famille de l’illustre disparu.C’est un bel hommage au Professeur Iba Der Thiam. Le célèbre historien sénégalais est mort, samedi dernier, à l’âge de 83 ans.

Le chef de l’État avait confié au natif de Kaffrine (centre) la coordination du projet d’écriture de l’Histoire Générale du Sénégal (HGS).

Macky Sall a profité de l’occasion pour affirmer que ce travail « va se poursuivre avec notamment le financement des recherches à hauteur de 150 millions F CFA ».

Le défunt était un Maître de conférences en Histoire moderne et contemporaine à la retraite. Et la rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal lui tenait à coeur.

Engagé en politique, notamment sous la bannière de son parti la Convention des Démocrates et des Patriotes (CDP/Garap-Gui), Iba Der Thiam a été ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur durant le magistère d’Abdou Diouf.

Élection en Côte d’Ivoire: caravane du Rhdp à Abidjan pour célébrer la victoire de Ouattara

Des militants et sympathisants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti de Alassane Ouattara, vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, ont exprimé mardi leur joie à travers une caravane ayant parcouru Abidjan.La cohorte est partie de la Rue Lepic, à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, où est implanté le quartier général du Rhdp. Et ce, en présence de certains cadres de la formation politique. 

Avec des pagnes et tee-shirts à l’effigie de leur leader, Alassane Ouattara, ils ont envahi la Rue Lepic qui refusait du monde. Venus de divers horizons, ils ont esquissé des pas de danses, aux rythmes de musiques urbaines. 

L’on pouvait entendre une explosion de joie des militants du Rhdp. Pour parcourir les communes d’Abobo, Adjamé, Treichville, Koumassi et Port-Bouët, d’autres s’affairaient à disposer la logistique pour leur permettre de tenir le trajet.  

Des camions podiums et du matériel de sonorisation ont été mis à la disposition des militants pour faire cette caravanes. Certains à bord de leur engin ont suivi le mouvement, dans un vuvuzela. 

« Aujourd’hui, nous laissons apparaître notre joie, joie surtout pour ces militants du Rhdp qui comme un seul homme sont restés debout et ont porté le message de leur champion, Alassane Ouattara », a déclaré Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rhdp, peu avant la caravane.  

« Pour nous, c’est un jour exceptionnel, un jour de joie, parce qu’un nouveau jour se lève pour la Côte d’Ivoire et ce nouveau jour, c’est la Côte d’Ivoire solidaire, le renforcement de la cohésion sociale, des champions nationaux, la Côte d’Ivoire de l’emploi, de l’économie numérique », a-t-il ajouté.   

Cette victoire, soutiendra-t-il, permettra de favoriser une « Côte d’Ivoire conquérante, plus apaisée et plus rassemblée », avant d’indiquer qu’elle est dédiée à la mémoire de feu Amadou Gon Coulibaly et à feu Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire.

Les militants ont non seulement relevé le défi de la victoire, mais également de la démocratie avec la  victoire de M. Ouattara,  a-t-il lancé,  déplorant que certains Ivoiriens aient « payé le prix de l’absurdité et de la violence des opposants ».

M. Bictogo a martelé que « la classe politique irresponsable conduite par le président Bédié et Affi Nguessan ont empêché des Ivoiriens de voter », or l’élection est un moyen pour se réaliser pour l’avenir. 

Mme Kandia Camara, la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, directrice de campagne en charge des femmes, s’est félicitée de ce que les Ivoiriens ont porté leur choix sur M. Ouattara malgré les menaces de l’opposition. 

Pour elle, « les Ivoiriens viennent de confirmer que la Côte d’Ivoire est véritablement sur la voie de la démocratie ». En neuf ans, M. Ouattara a fait de la Côte d’Ivoire un État démocratique, avec un bilan éloquent.  

Suite à l’appel de l’opposition à empêcher le vote, il y a eu des violences par endroits, empêchant les électeurs d’exercer leur droit civique. Selon Mme Kandia Camara, cette attitude montre que l’opposition est « en panne d’idées » et n’a pas de bilan et de projet. 

« Nous voulons leur dire qu’il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays », a-t-elle lancé, affirmant que « seul la paix peut permettre le développement ». Par ailleurs, ces opposants ont « échoué », car les Ivoiriens veulent la paix. 

« Ces résultats sont le désaveu total apporté à l’opposition » qui a voulu « créer un chao », a poursuivi la ministre de l’Éducation nationale, soutenant que M. Ouattara, dont la candidature est contestée par l’opposition, a « accepté de faire le sacrifice » en briguant ce mandat.

La Commission électorale indépendante a annoncé mardi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. Ce résultat provisoire devrait être revu par le Conseil constitutionnel, qui proclamera les résultats définitifs.  

Présidentielle ivoirienne: le gouvernement invité à une sécurisation «plus efficace» des futures élections

La mission d’observation électorale constituée des ONG «CPS Afrique», « Groupe de réflexion d’action et d’initiative nouvelle» ( GRAIN) et « L’Etoile de Boukani» s’est félicitée mardi à Abidjan du bon déroulement de l’élection présidentielle ivoirienne recommandant cependant au gouvernement ivoirien une sécurisation « plus efficace» des futures échéances électorales.« (…) Au vu de ce qui précède, les ONG CPS Afrique, Grain et Étoile du Boukani peuvent conclure que les élections se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire avec des variations selon les zones d’opposition ou du parti au pouvoir. Elles recommandent que le gouvernement songe à trouver une sécurisation plus efficace du processus électoral pour permettre à tous les électeurs de s’exprimer», a affirmé dans un point de presse, Jean-Marie Koukougnon, le porte-parole de cette mission d’observation. 

Cette organisation qui dit avoir observé le scrutin présidentiel du 31 octobre dernier dans 22 localités ivoiriennes,  a également exhorté les candidats de ce scrutin présidentiel ivoirien à accepter les résultats, et le cas échéant, de recourir aux voies légales. 

« Les trois ONG dénoncent le recours à la violence, les discours de haine avant, pendant et après le vote, l’empêchement de voter exercé par des populations », a indiqué M. Koukougon. 

Auparavant, il a fait savoir que son organisation a fait plusieurs observations pendant ce scrutin. M. Koukougnon a relevé entre autres, une affluence remarquable au niveau des bureaux de vote visités, la présence effective des forces de sécurité pour le maintien de l’ordre et la présence effective des membres des bureaux de vote de même que la présence des représentants de certains partis politiques. 

Le président sortant Alassane Ouattara a remporté le scrutin présidentiel ivoirien du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. 

Sahara : retrait d’une déclaration au nom de la SADC portant préjudice à l’intégrité territoriale du Maroc

Une déclaration élaborée par l’Afrique du Sud au nom de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) portant préjudice à l’intégrité territoriale du Maroc a été retirée de la liste des intervenants à la 4ème Commission des Nations Unies.En effet, l’Afrique du Sud a élaboré, unilatéralement et au nom de la SADC, une déclaration sur la décolonisation en Afrique qui contenait un paragraphe portant préjudice à l’intégrité territoriale du Maroc. Cette déclaration devait être présentée lors du débat général de la 4ème Commission de l’ONU par le Représentant Permanent du Mozambique.

Dès l’inscription de cette déclaration à l’ordre du jour des travaux de la 4ème Commission, plusieurs États membres de la SADC, notamment la République Démocratique du Congo (RDC), les Comores, le Malawi, l’Eswatini et la Zambie, ont exprimé leur refus quant au contenu fallacieux de la déclaration en question.

Ils ont également souligné que les termes de cette déclaration concernant le Sahara ne reflètent nullement leurs positions sur cette question, tout en dénonçant la manière unilatérale avec laquelle la déclaration a été élaborée.

Face à la forte opposition des pays membres de la SADC à cette déclaration, le Représentant Permanent du Mozambique a renoncé à faire sa déclaration devant la 4ème Commission. Ainsi, la SADC s’est retirée de la liste des orateurs enregistrés pour prendre la parole.

Cet incident démontre clairement la division au sein de la SADC concernant la question du Sahara. En effet, un nombre important de pays de la région ne partage pas la position hostile de l’Afrique du Sud à savoir : le Malawi, l’Union des Comores, la Zambie, le Madagascar, l’Eswatini, la RDC, la Tanzanie , les Seychelles  et l’Angola.

Pour rappel, depuis l’adoption de la décision « 693 » de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine en 2018 , affirmant l’exclusivité des Nations Unies dans le traitement de la question du Sahara et limitant le rôle de l’organisation continentale à un simple accompagnement des efforts de l’ONU dans la résolution de ce conflit, l’Afrique du Sud a mobilisé l’ensemble de ses moyens diplomatiques pour donner un nouvel élan aux thèses séparatistes, notamment au sein de la SADC et de l’ONU.

Pretoria a, en effet, orienté ses actions en direction de la SADC, dont elle assure le leadership politique et économique, pour inciter cette communauté économique régionale à adopter une position commune favorable aux thèses séparatistes. L’objectif de cette démarche est de créer un bloc de soutien africain qui pourrait défendre les intérêts de la pseudo « rasd » lors des foras régionaux et internationaux. 

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement dément toute tentative d’intimidation

Le Général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a soutenu mardi à Abidjan, que les patrouilles ciblant les zones où résident des leaders de l’opposition visaient uniquement à « disperser des regroupements » illégaux.Accusés de vouloir réduire au silence l’opposition radicale, les tenants du pouvoir battent en brèche cette hypothèse. Car le Général Vagondo Diomandé a rappelé qu’ « un arrêté interministériel interdit les regroupements et les manifestations sur la voie publique ». C’était en marge d’une déclaration du gouvernement sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

En outre, indique le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, « il est important de renforcer la sécurité et de s’assurer que des surprises ne puissent pas intervenir » étant donné que « la plateforme de l’opposition a institué un organe de transition ».

M. Diomandé, par ailleurs ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation par intérim, a fait savoir que la « situation (est) grave » avec la mise sur pied par l’opposition d’un Conseil National de Transition (CNT).

De son côté, Henri Konan Bédié a déploré l’attitude des forces de l’ordre : « Ma résidence a été attaquée (lundi soir) par des tirs à l’arme lourde. Simultanément, les (maisons) des membres de l’opposition – Assoa Adou, Abdallah Toikeuse Mabri et Pascal Affi N’Guessan – ont également été attaquées », a twitté l’ancien chef de l’Etat.

Présidentielle ivoirienne : KKB félicite Ouattara pour sa réélection

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a reconnu ce mardi la victoire dès le premier tour d’Alassane Ouattara.A coup sûr, la déclaration de Kouadio Konan Bertin ravit le président sortant et ses soutiens. Et il donne davantage de grain à moudre à ceux qui soutenaient, il n’y a pas longtemps, que sa candidature était parrainée par ADO.

« Incontestablement, Alassane Ouattara est arrivé en tête du scrutin. C’est pourquoi, devant le peuple ivoirien, je veux le féliciter pour sa réélection », a indiqué KKB lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Pour que la Côte d’Ivoire ne sombre pas dans une crise post-électorale, le candidat indépendant a appelé à « la convocation immédiate d’une Conférence de dialogue national incluant toutes les forces politiques, anciennes comme nouvelles ».

Dans son discours, Kouadio Konan Bertin a souligné que le taux de participation de 53,90 % constitue « un camouflet cinglant pour tous ceux qui privilégient le fusil (plutôt que) le bulletin de vote. (Ainsi) la Côte d’Ivoire a gagné la bataille de la paix. C’est l’essentiel ».

Paradoxalement, KKB a émis des doutes sur la transparence du processus électoral : « La CEI (Commission Electorale Indépendante) dont j’ai maintes fois critiqué la composition, vient de proclamer ses résultats. Force est de reconnaître que la Côte d’Ivoire n’a pas encore gagné la bataille de la transparence ».

Partant de là, il a considéré que « ce scrutin doit être le dernier qui se déroule dans ces conditions, tant dans son déroulement, son organisation et son système de collecte des résultats ». A en croire Kouadio Konan Bertin, une élection ne doit plus se tenir en Côte d’Ivoire « dans un climat de suspicion et de défiance ».

Tirant les leçons du passé récent de son pays, Kouadio Konan Bertin a affirmé avoir fait « le choix (d’une élection) très imparfaite à une guerre civile meurtrière ». Même s’il avait remarqué, au cours de sa campagne, que « les conditions pour une élection transparente n’étaient pas réunies »

Droit dans ses bottes, KKB accusé d’être en collusion avec Alassane Ouattara a assumé tout : « Quand on aime son pays, entre deux maux, il faut choisir le moindre. Entre une guerre civile et des résultats imparfaits, il faut accepter des résultats imparfaits ».

En tout cas, il est convaincu qu’ « on peut toujours corriger les défauts d’un scrutin, mais si le pays se déchire, si les maisons s’embrasent, si les enfants de Côte d’Ivoire s’entretuent, personne ne pourra ramener les vies perdues ».

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement saisit la Justice

L’exécutif, en réaction à la mise en place d’un Conseil National de Transition (CNT) par l’opposition ivoirienne, a annoncé ce mardi la saisine du procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan.Le pouvoir en place, par la voix de Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte de sédition ». En effet, l’opposition engagée dans la Présidentielle du 31 octobre a déclaré « la vacance du pouvoir » avant de créer, lundi 2 novembre, un Conseil National de Transition (CNT) dirigé par Henri Konan Bédié. Ce dernier devrait mettre en place, « dans les prochaines heures », un gouvernement de transition.

Pour le camp d’Alassane Ouattara, ce sont « des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État
et l’intégrité du territoire national ». De ce fait, le gouvernement souhaite que « les auteurs et les complices de ces infractions soient traduits devant les tribunaux ».

Selon les résultats provisoires communiqués par la Commission Electorale Indépendante (CEI), Alassane Ouattara, chef de file du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) a été réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix.

Le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB), Henri Konan Bédié du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI) obtiennent respectivement 1,99, 1,66 et 0,99 % des suffrages valablement exprimés.

Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara réélu avec 94,27 % des voix, selon les résultats provisoires

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara a été réélu président de la République de Côte d’Ivoire avec 94,27 % des voix à l’issue de l’élection présidentielle de samedi, selon les résultats provisoires proclamés tôt, mardi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert qui s’exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public)  17 601 Bureaux de vote qui ont pu être ouverts lors de ce scrutin, correspondant  à une population électorale 6 066 441 dont 3 269 813 votants. Le pays comptait au total 22 381 bureaux de vote.

Le scrutin a enregistré 53 894 bulletins nuls, soit 1,66%, quand le nombre de bulletins blancs est évalué à 35 099, soit 1,09%.  Le nombre de suffrages exprimés est de 3 215 909 avec un taux de participation de 53,90 %.

Alassane Ouattara a obtenu  3 031 483 voix, soit  94,27 %. Il est suivi par l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB qui a obtenu 64 011 voix, soit  1,99%. Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Bédié Konan Aimé Henri arrive à la 3e place avec 53 330 voix, soit 1,66%. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition)  Affi Nguessan Pascal s’en sort avec  31 986 voix, soit 0,99%.

Ces deux candidats de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin, mais n’avaient formellement retiré leur candidature à cette élection présidentielle. Les opposants dénonçaient la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’ils qualifiaient d’anti-constitutionnelle.  Le scrutin de samedi a été émaillé de violences dans certaines localités du pays.

« Conformément à l’article 59 du Code électoral, la Commission électorale indépendante transmettra, au Conseil Constitutionnel, un exemplaire des procès-verbaux de dépouillement, accompagné des pièces justificatives dans les trois jours qui suivent, à charge pour cette institution de proclamer le résultat définitif », a conclu le président de la CEI sur les antennes de la RTI.

Présidentielle 2020: le Rhdp réfute tout « complexe » imposé par l’opposition

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) réfute tout « complexe » que veut imposer l’opposition sur la question du taux de participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi son directeur exécutif adjoint en charge des élections, Mamadou Sanogo, face à la presse. »Nous sommes tranquilles (..)  pour nous, il n’y a pas de doute là-dessus, il n’a pas à nous complexer, ce complexe que d’autres (opposition) veulent nous créer artificiellement », a déclaré M. Mamadou Sanogo qui a fait observer qu’en 2000, le taux de participation à l’élection présidentielle était de 37,2% à partir duquel l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a accédé à la magistrature suprême.

Citant M. Gbagbo, il a rappelé que l’ex-président disait que ce taux de participation à l’élection de 2000 était « excellent » comparativement à d’autres pays voisins où l’un des chefs d’Etat avait enregistré un taux de 11% et un autre 28%; et que son élection ne souffrait d’aucune légitimité.

Il a en outre fait remarquer qu’en 2002, les présidents des Conseils régionaux avaient été élus avec « à peine 28% et c’était légitime » parce que les élus ont administré ces zones durant une décennie, quasiment.

Interrogé sur la tenue du scrutin notamment évoquée par certains observateurs qui remettent la crédibilité du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, M. Mamadou Sanogo a déploré le fait que des assertions de missions d’observation n’aient pas été détaillées.

« En matière d’observation électorale, il y a des règles, il faut étayer les faits », a-t-il ajouté, regrettant qu’il y ait « un procès d’intention » contre le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie (Rhdp). 

Concernant le mot d’ordre de l’opposition, il a affirmé que cela « n’a pas été suivi, au regard des données collectées, (car) on essaie de faire croire en mettant en relief les quelques localités, où au moment du passage de journalistes, il y avait peu d’affluence ». 

Des écrits et des observateurs « feignant de ne pas voir des localités où des Ivoiriens sont allés voter massivement », a relevé M. Mamadou Sanogo, qui a soutenu que le scrutin a mis en évidence « la nette progression des suffrages en faveur du candidat Alassane Ouattara ».  

M. Mamadou Sanogo a insisté que le Rhdp ne développe aucun complexe et que les résultats qui sortiront des urnes à l’issue de la proclamation définitive et « irréversible » seront bien célébrés le moment venu.

Les rapports préliminaires de certaines missions d’observation électorales ont mis en avant des violences et des incidents, mettant en cause le scrutin. M. Sanogo, évoquant le Centre Carter, a insinué que son texte ne fait référence à aucun élément factuel.

Élection en Côte d’Ivoire: l’opposition crée un Conseil national de transition présidé par Bédié

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui rejette l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a crée lundi un « Conseil national de transition » présidé par Henri Konan Bédié, qui devra mettre en place un « gouvernement de transition ». »Tirant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de M. Alassane Ouattara et la non tenue d’une élection crédible (…) les partis et groupements politiques de l’opposition annoncent la création ce jour du Conseil national de transition », a déclaré Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition,  face à la presse, à la résidence de M. Bédié.

Ce Conseil national de transition est « présidé » par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), et de la Coalition pour la démocratie,  la réconciliation et la paix (CDRP), a fait savoir M. Affi Nguessan. 

Il a pour mission de « préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente, inclusive, et de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a-t-il indiqué.

Ce Conseil est également chargé de « convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire », a relevé M. Affi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI).

Les partis politiques de l’opposition, ajoutera-t-il, notent que « 90% de l’électorat de ce scrutin soit la majorité des Ivoiriens a rejeté la candidature illégale et anti-constitutionnelle du président sortant Alassane Ouattara ». 

L’opposition dénonce par ailleurs « le caractère partisan de (la Commission électorale indépendante, CEI) l’organe électoral en charge des élections, une liste électorale truffée d’irrégularités, et les décisions iniques du Conseil constitutionnel du 14 septembre 2020, invalidant certaines candidatures ». 

Selon M. Affi la consultation du 31 octobre 2020 est une « parodie d’élection présidentielle ». Pour ce faire, les partis et groupements de l’opposition « constatent la vacance de la présidence de la République de Côte d’Ivoire ».  

« Le peuple de Côte d’Ivoire, dans sa majorité a suivi le mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 et celui relatif au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a-t-il poursuivi. 

Il a martelé que « le pouvoir en place et l’organe électoral illégal n’ont réussi à faire voter que 8% de l’électorat malgré les bourrages d’urnes, toutes autres formes de tricheries et d’agressions perpétrées contre les partisans de l’opposition ». 

MM. Bédié et Affi, respectivement candidats du Pdci et du Fpi, ont refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies. Ils ont appelé à une désobéissance civile, un mot d’ordre qu’ils maintiennent toujours.