Sénégal : divers sujets au menu de la presse

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi traitent d’une diversité de sujets allant de l’affaire de la disparition mystérieuse des deux militaires à la plainte de Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko.L’affaire des deux militaires disparus mystérieusement depuis le 19 novembre dans les eaux de Mamelles continue d’alimenter la presse. Libération, renseigne qu’un « corps sans vie a été retrouvé par un pêcheur ». Et tout indique, selon le journal, que le corps sans vie découvert est celui du sergent Fulbert Sambou, sergent à la direction des renseignements militaires.

L’Observateur indique que la Marine nationale « repêche » un corps sans vie en cours d’identification. Les proches des deux disparus balaient la thèse de la noyade.

La presse fait aussi état de la plainte du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang contre l’opposant Ousmane Sonko. « Mame Mbaye Niang met Sonko au défi », rapporte Vox Populi. « S’il publie un rapport de l’IGE qui m’incrimine, je me soumets à la justice », a lâché le ministre.

Affaire des 29 milliards du Programme des domaines Agricoles Communautaire (Prodac), « Sonko attaque, Mame Mbaye Niang réplique par une plante », ajoute Le Quotidien. Accusé de malversations par le leader du Parti Pastef, Mame Mbaye Niang assure, aucun rapport ne m’incrimine dans cette affaire.

Le journal L’AS s’arrête sur les projets de Macky Sall toujours en chantier. Université Amadou Makhtar Mbow, relance de la Poste, soutien aux personnes handicapées, « Macky veut évacuer les dossiers à la traine », souligne le journal.

Dans ce sillage, Le Soleil, estime que le « gouvernement accélère le rythme » sur la restructuration de la Poste en société nationale. En conseil des ministres, Macky Sall a demandé à son Premier ministre Amadou Bâ, de finaliser le plan de transformation de la société nationale avant fin décembre 2022.

La baisse des prix des denrées de première nécessité installe la grogne chez les commerçants détaillants. Ces derniers entament une grève de 48 heures, note Walf Quotidien pour protester contre cette politique instituée par le président Macky Sall et vendue par son ministre du Commerce.

Le journal Bès Bi fait immersion dans le sud du Sénégal où l’armée procède à la destruction de champs de chanvre indien. « L’armée se frotte aux bandes armées », indique le journal. Reste à savoir s’il s’agit des hommes de Salif Sadio indique le journal, puisque les affrontements qui se sont déroulés à la frontière gambienne ont fait deux blessés chez les diambars.

Sud Quotidien relate une nouvelle affaire qui secoue l’Assemblée nationale. Après l’histoire du trafic de faux billets et de passeports diplomatiques, impliquant deux députés de la majorité, la deuxième institution du pays est à nouveau secouée par une nouvelle affaire de « falsification » de son règlement intérieur.

Le Sénégal sur les traces de deux militaires disparus mystérieusement

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la disparition de deux agents de renseignements perdus de vue depuis samedi et dont des effets ont été retrouvés sur une plage dakaroise, à deux jours du deuxième match du Sénégal en Coupe du monde de football face au pays organisateur, le Qatar.Le Témoin se fait l’écho de « l’émoi » qui habite l’armée sénégalaise suite au « mystère autour de la disparition de deux militaires », poussant la Marine nationale et la Police scientifique à se « mobiliser » et le procureur de la République à ouvrir une enquête.

Les deux disparus, l’adjudant-chef de la gendarmerie Didier Badji, en service à l’Inspection générale d’Etat (IGE) et le sergent Fulbert Sambou, de la Direction des renseignements militaires, « n’ont plus donné signe de vie depuis le samedi 19 novembre passé », selon Le Soleil qui note que « le parquet tente de percer le mystère ».

Selon le procureur, cité par Tribune, certains de leurs effets dont leurs téléphones ont été « géolocalisés au niveau des falaises rocheuses du Cap Manuel », une plage du centre-ville dakarois. Pour Les Echos, les deux agents de renseignement « étaient partis faire une partie de pêche au Cap Manuel » avant d’être portés disparus. Interrogé par Le Témoin, un plongeur sous-marin estime que « la mer, trop agitée, a même atteint trois mètres de hauteur dans cette zone ce week-end ».

Toutefois, Le Quotidien a trouvé « 100 hypothèses » dans la disparition mystérieuse des deux militaires. Soulignant que « l’enquête oriente vers une disparition volontaire », le journal affirme que « les deux agents seraient impliqués dans l’affaire Pape Alé » Niang, le journaliste placé sous mandat de dépôt depuis quelques semaines pour avoir divulgué des informations classées secret défense dans le cadre de l’affaire de viols et menaces de mort mettant face à face l’opposant Ousmane Sonko et la plaignante et masseuse Adji Sarr. Toujours dans l’affaire Pape Alé Niang, le journal fait état aussi de l’arrestation d’un « autre gendarme ».

En football, au lendemain de la défaite (2-0) des Lions du Sénégal face aux Pays-Bas à la Coupe du monde en cours au Qatar, Les Echos indiquent que « les cadres se concertent avec le coach » Aliou Cissé pendant que « le banc s’échauffe » en prévision d’éventuels changements vendredi prochain devant l’équipe nationale du Qatar. Si le milieu Cheikhou Kouyaté est « out pour vendredi », le défenseur Abdou Diallo « reprend aujourd’hui » l’entraînement après des « crampes musculaires » qui l’ont obligé de céder sa place face aux Pays-Bas, lundi dernier.

Pour la rencontre de vendredi, Walf Quotidien estime que le Sénégal va compter sur « un milieu sous haute tension » en raison de la blessure de Cheikhou Kouyaté et des menaces de suspension qui pèsent sur Idrissa Gana Guèye et Nampalys Mendy, avertis face aux Néerlandais.

Outre le milieu sénégalais, la défense reste « à parfaire » d’après Vox Populi qui tire « les premiers enseignements sur l’équipe du Sénégal et les gros chantiers d’El Tactico », le surnom du sélectionneur Aliou Cissé.

Le gardien Edouard Mendy n’est pas indemne aussi de critiques, quelque part fautif sur les deux buts encaissés par le Sénégal face aux Pays-Bas. C’est pourquoi L’Observateur se demande si « le général de goal », pourtant meilleur gardien du monde en 2021 avec son club anglais Chelsea, est « devenu lieutenant ».

En revanche, malgré la mauvaise entrée en lice des Lions, Idrissa Gana Guèye recommande à ses coéquipiers de « relever la tête (parce qu’il) reste deux matches. Rien n’est encore joué. Parfois c’est bon de perdre des matches comme ça ».

Battu par les Pays-Bas, le Sénégal veut se relever face au Qatar

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la mauvaise entrée en matière de l’équipe nationale du Sénégal de football pour son premier match de Coupe du monde Qatar 2022 perdu 2-0 face aux Pays-Bas.EnQuête indique que les Lions du Sénégal sont « touchés (mais) pas coulés » après la défaite (0-2) face aux Pays-Bas pour le premier match des deux équipes dans la poule A de la Coupe du monde Qatar 2022. Face au Qatar vendredi prochain, le sélectionneur Aliou Cissé recommande à ses protégés de « se montrer plus efficaces et agressifs ».

La défaite des Lions face aux Oranje est vécue comme une « tempête dans le désert » par Le Quotidien qui note que le Sénégal est « déjà sous pression ». Cet « accroc d’entrée pour les Lions » ne reflète pas la physionomie de cette « rencontre physique et fermée » dans laquelle ils ont « cédé en fin de match ». « On est déçus, car on méritait mieux que ça » ; note Aliou Cissé, endossant l’entière responsabilité de cette déconvenue.

« Le premier responsable quand on perd un match, c’est avant tout le coach. Ce fut un match de très haut niveau, compliqué (…). Le prochain match contre le Qatar sera un match décisif pour le reste de la compétition », a-t-il expliqué en conférence de presse.

Si Stades est « écœuré » par cette défaite d’entrée, L’Observateur la considère comme un « Doha dans l’œil » des Lions qui doivent se ressaisir pour leur prochaine sortie. Devant les Pays-Bas, le gardien Edouard Mendy a été « décevant » là où le milieu Idrissa Gana Guèye a été « présent ».

De leur côté, « Krépin Diatta et Ismaïla Sarr ont été trop timides dans l’animation » offensive, ne réussissant pas ainsi à combler l’absence du leader technique Sadio Mané, forfait pour le Mondial, rappelle le journal sportif.

Sénégal : le forfait de Sadio Mané au Mondial 2022 à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA sont tous revenus sur l’officialisation du forfait de Sadio Mané à la coupe du monde, Qatar 2022.« Scénario catastrophe pour les Lions », titre Walf Quotidien après le forfait définitif de Sadio Mané pour le Mondial. Qui pour le remplacer s’interroge le journal. A cette question, Bés Bi tente d’apporter une réponse en expliquant que Habib Diallo (Strasbourg) où Demba Seck (Torino) sont des potentiels remplaçants de l’attaquant du Bayern.

L’Observateur bien renseigné soutient que Aliou Cissé va laisser sa liste intacte. Sadio Mané ne sera pas remplacé, selon le journal. En accord avec la Fédération sénégalaise de football (FSF), le sélectionneur des Lions a décidé de laisser son numéro 10 dans sa liste officielle des 26 Lions en soutien à l’attaquant du Bayern.

« Sadio Mané ne pouvait pas être apte pour le Qatar », souligne La Tribune. L’attaquant des Lions de la Teranga a été « opéré » avec succès à Londres et sera absent trois mois.

Pour Le Soleil, « le Sénégal orphelin de son atout majeur ». Nianthio, comme il est surnommé au Sénégal, doit jeter l’éponge, indique le quotidien national. Un forfait qui fait « pleurer » le Sénégal, note le quotidien sportif Stades.

« Le miracle ne s’est pas produit, Sadio Mané ne jouera pas », la coupe du monde selon Les Echos. Un forfait entériné par le médecin des Lions Manuel Afonso en conférence de presse. « La Tanière Doha rugir », indique Le Quotidien.

Les champions d’Afrique devront « apprendre à vivre sans leur meilleur joueur », renchérit le journal. A trois jours du match contre les Pays Bas (lundi 21 novembre, 16h00 Gmt), « Sadio Mané hors course », signale Sud Quotidien, qui souligne que le « Sénégal perd sa principale arme et atout offensif ».

Du foot, on glisse vers la politique et le marathon budgétaire à l’Assemblée nationale. L’opposition « essuie » son premier revers selon Sud Quotidien, lors du vote du projet de loi de finances 2023 et du budget des institutions. La majorité a réussi à faire voter les « différents budgets des institutions de la république » devant des députés de l’opposition finalement coiffés au poteau, note le journal.

Bès Bi souligne que les « débats » ont « volé bas » lors de la plénière budgétaire à l’Assemblée. Des bagarres ont même été évitées de justesse entre des députés du pouvoir et de l’opposition.

Pour la libération de leur confrère Pape Alé Niang, arrêté le 6 novembre, les journalistes sénégalais réunis au sein de la Coordination des associations de presse (CAP), organisent une marche ce vendredi, indique Le Quotidien.

Les journalistes « pressent » l’Etat ajoute Bès Bi pour la libération de leur confrère. Pape Alé Niang journaliste d’investigation, directeur publication du site Dakarmatin est poursuivi pour « diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. »

Sénégal : « victoire diplomatique » de Macky Sall au G20

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent sur une diversité de sujets allant de la situation d’insécurité alimentaire dans certaines parties du pays à la déliquescence de la société nationale des fibres textiles en passant par les craintes soulevées par l’usage du bracelet électronique et la demande d’adhésion de l’Afrique au G20.Le Quotidien alerte sur « la faim des ménages » au Sénégal, avec « plus de 1,3 million de personnes en situation de crise » recensées dans « 12 départements ». « Les autorités de l’Etat et leurs partenaires indiquent que si rien n’est fait dans six mois, c’est plus d’un million de personnes qui seront en situation d’insécurité alimentaire ».

L’Observateur fait état du « grand drame économique » qu’est devenue la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex) du Sénégal, notant un « risque de fermeture des usines de Tamba (est), Kolda, Vélingara (sud), Kédougou (est) et les pertes d’emploi ». Le journal souligne aussi « la baisse de -32 % des rendements de coton et le manque à gagner de l’ordre de 10 milliards FCFA ».

Sur le concours d’agrégation de médecine du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), Le Soleil note que « le Sénégal frôle le carton plein ». Sur 70 candidats, les 68 ont réussi à passer là où 19 rangs de major dont le titre de « Major des majors » ont été obtenus, signale le journal.

Vox Populi passe à la loupe le bracelet électronique, « le nouveau bijou de la justice pour emprisonner en semi-liberté » des personnes placées sous mandat de dépôt et que « soupèsent » les Sénégalais. Ils expriment leurs « craintes de sélection discriminatoire des bénéficiaires et méfiance sur son réel impact ». Selon Ibrahima Sall, président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred), « le bracelet électronique est venu à son heure même s’il y a le doute et des contraintes ».

Par conséquent, « ces bracelets ne doivent pas être distribués exclusivement aux politiques, VIP, fils à papa… », estime-t-il avant de demander « qu’ils soient gérés en toute transparence, sans aucune discrimination de quelque nature que ce soit ».

En politique, Bés Bi estime que le Premier ministre Amadou Ba est « invisible » puisqu’il est « sans bureaux, sans cabinet, marge de manœuvre étroite… ». Mais selon des confidences recueillies par le journal, « le président ne veut pas l’exposer » mais « il va rejoindre le building » administratif.

Plusieurs journaux sont revenus aussi sur le soutien reçu par le président Macky Sall de son homologue français Emmanuel Macron pour « l’adhésion de l’Union africaine (UA) au G20 », comprenant les vingt pays les plus riches du monde, lors du sommet organisé à Bali, en Indonésie. Le Témoin salue cette « victoire diplomatique de Macky Sall », par ailleurs président en exercice de l’UA, dont la demande l’adhésion au G20 sera « examinée au Sommet de 2023 en Inde ».

A trois jours du démarrage de la Coupe du monde de football au Qatar, Tribune Sport note que « le rythme s’accélère » pour les Lions qui ont effectué hier leur troisième galop d’entraînement à Doha, une séance dominée par le « renforcement musculaire » et « l’animation offensive ». Face à la presse, le sélectionneur Aliou Cissé estime que « l’état d’esprit des joueurs est bon ». « A part la chaleur, il y a un bon état d’esprit », ajoute-t-il dans Bés Bi.

Le Sénégal, un bon élève malgré la conjoncture, selon le FMI

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la santé économique du Sénégal qui va beaucoup mieux après plusieurs soubresauts causés par des chocs exogènes, d’après le Fonds monétaire international (FMI).Le Témoin se fait l’écho du « satisfécit » du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation et les perspectives économiques du Sénégal. « Taux de croissance de 4,7% en 2022 et de 8,7% l’année prochaine, réduction du déficit et de l’inflation…, les perspectives dressées par l’institution de Washington sont rassurantes », affirme le journal, soulignant que le FMI a communiqué ces données dans la dernière revue de son programme qui prend fin en janvier.

Expliquant dans EnQuête les raisons de « la note positive » décernée par son employeur au Sénégal, le chef de la mission de l’institution de Bretton Woods dans le pays, Edward Gemayel, estime que « les recettes budgétaires ont été très bonnes à un niveau que nous n’espérions pas. La dette reste soutenable avec une marge de manœuvre quasi nulle ». En plus de tout cela, « en 2023, la croissance est projetée à 8,7% », se réjouit M. Gemayel sans manquer de sonner « l’alerte » dans Le Quotidien.

Il attire en effet l’attention des autorités sénégalaises sur le niveau de la dette qui « ôte toute marge de manœuvre » en cas de chocs extérieurs. « La dette est en train d’augmenter à cause des chocs auxquels le Sénégal fait face avec le Covid-19, la guerre en Ukraine. La dette est toujours soutenable, cependant, la marge de manœuvre pour faire face à de nouveaux chocs a quasiment disparu. La dette est actuellement entre 75 et 77% du PIB », affirme le représentant du FMI, qui va débloquer d’ici décembre une enveloppe de « 135 milliards FCFA » pour le Sénégal.

Pour faire face à l’augmentation de la dette, il « encourage le gouvernement (sénégalais) à continuer les mesures de consolidation graduelle au niveau des prochaines années qui sont axées sur une amélioration des recettes, une élimination importante au niveau des exemptions fiscales et un assainissement des dépenses, principalement au niveau des subventions, et pouvoir utiliser les économies dans les secteurs de la santé, de l’éducation ».

Au moment où le FMI se félicite de sa situation économique malgré la conjoncture, « le Sénégal (se met) à l’heure du bracelet électronique » pour gérer les détentions préventives, indique Le Soleil, notant que le Centre de surveillance électronique de l’Afrique de l’ouest, chargé du contrôle à distance des personnes placées sous surveillance électronique, a été inauguré hier à Dakar. Le journal fait savoir aussi que « 1000 bracelets électroniques (sont) déjà disponibles et 1000 autres commandés ».

Pendant ce temps, les diplomates sénégalais vivent des « misères » pour « défaut de paiement de leurs indemnités de logement à l’étranger », rapporte Bés Bi qui souligne que le calvaire dure depuis « deux mois ». « Ambassadeurs et consuls craignent d’être expulsés par leurs bailleurs » alors que le ministère des Affaires étrangères s’est muré dans « le silence », précise le journal.

Sur la Coupe du monde du Sénégal au Qatar, une compétition footballistique qui doit démarrer dimanche prochain, l’attaquant des Lions Ismaila Sarr déclare dans L’AS qu’ils veulent « marquer l’histoire » alors que plusieurs espoirs reposent désormais sur lui en l’absence de Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale blessé au genou et dont la participation au Mondial qatari est incertaine.

Stades affirme d’ailleurs que la star du Bayern Munich, en Allemagne, a été « le grand absent » de la séance d’entraînement des Lions d’hier à Doha. Ainsi, le quotidien sportif ouvre plusieurs pistes, allant du gardien Edouard Mendy au capitaine défenseur Kalidou Koulibaly, en passant par l’expérimenté milieu Idrissa Gana Guèye et le virevoltant attaquant Ismaila Sarr, « pour porter les Lions » face d’abord aux Pays-Bas, lundi prochain.

Mais ce qu’il faut retenir est qu’« on a de très bons joueurs qui peuvent guider l’équipe. Ils vont se transcender si Sadio n’est pas là. Sans lui, on a vu une équipe très combative et solidaire », rappellent des experts interrogés par Stades.

Sénégal : « terreur » après une attaque à main armée à Diamniadio

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la campagne de contrôle des nouveaux prix des produits de grande consommation, l’attaque à main armée de Diamniadio et les choix tactiques d’Aliou Cissé pour remplacer temporairement Sadio Mané, blessé, à moins d’une semaine du démarrage de la Coupe du monde de football.Sud Quotidien note que « l’Etat accélère la cadence » dans l’application intégrale de la baisse des prix des denrées de première nécessité, suivant les « onze mesures » du chef de l’Etat contre la vie chère. La campagne de contrôle lancée hier à Dakar par le Service régional de commerce a permis de saisir des marchandises des commerçants récalcitrants, constate le journal.

Libération affirme que « 207 commerçants (ont été) convoqués après 485 contrôles » du respect de l’application des nouveaux prix dans la capitale sénégalaise. A la fin de la journée, « les agents de la direction du Commerce intérieur ont saisi hier chez les récalcitrants 10,975 tonnes de sucre, 887 bidons de 20 litres d’huile, 24,5 tonnes de riz, 7,825 tonnes d’oignon, 500 kilogrammes de lait… ».

L’État veut soulager davantage les ménages sénégalais c’est pourquoi il « va verser 304 milliards de FCFA à la Senelec », la société nationale de l’électricité, indique Le Soleil qui place « le Sénégal parmi les trois chefs de file » des pôles énergétiques dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Sur un autre sujet, Bés Bi se fait l’écho d’une « attaque à mains armées contre des unités industrielles » de Diamniadio, la nouvelle ville située à une trentaine de kilomètre du centre-ville dakarois, dans la nuit du dimanche au lundi. Dans cette « terreur », la gendarmerie a « fait face à une forte résistance avec des coups de feu » avant de « tuer » l’un des assaillants et « arrêter » les deux autres.

Le Quotidien ne minimise pas cette attaque du Pôle urbain de Diamniadio qu’il qualifie d’« affaire de grands bandits ». Malgré tout, l’attaque à main armée a été « déjouée » par la gendarmerie qui, au cours des échanges de tirs, a « abattu » un assaillant avant d’arrêter « deux membres du gang », explique Libération.

Sur la Coupe du monde du Sénégal au Qatar, Stades réfléchit sur « comment jouer sans Sadio Mané » à cinq jours du début de la compétition footballistique. Le Sénégal affronte lundi prochain les Pays-Bas alors que le leader technique des Lions est blessé depuis une semaine au genou et poursuit ses soins dans son club allemand, le Bayern Munich. Il est convoqué malgré tout par le sélectionneur Aliou Cissé qui compte sur lui dans l’éventualité d’une qualification de Lions au second tour du Mondial.

Pour le suppléer dès à présent, le quotidien sportif avance les noms de Krépin Diatta, Pape Matar Sarr ou Iliman Ndiaye. Toutefois, le technicien Abatalib Fall estime qu’« on n’a pas un joueur de (la) dimension » de Sadio Mané là où l’ancien international Cheikh Sidy Ba appelle à « ne pas changer de système ».

Déjà lundi, peu après leur arrivée sur le sol qatari, les Lions « ont pris leurs marques à Doha » en effectuant leur première séance d’entraînement avec un groupe de 18 joueurs, « sous le regard du ministre des Sports et les autres membres de la délégation officielle », rapporte Vox Populi.

Le Sénégal entre vie chère, présidentielle 2024 et Coupe du monde

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets allant du refus d’appliquer les nouveaux prix des denrées par les commerçants à la bataille entre le pouvoir et l’opposition en direction de la présidentielle de 2024, en passant par l’arrivée des Lions du Sénégal au Qatar où doit démarrer dimanche prochain la Coupe du monde de football.Le Soleil se fait l’écho de l’entrée en vigueur depuis samedi dernier des nouveaux prix des denrées de consommation courante, dans la politique de réduction du coût de la vie chère du président Macky Sall qui a pris un paquet de mesures dans ce sens. Pour autant, le journal constate que « les commerçants font la sourde oreille » en décidant de ne pas appliquer les prix édictés par l’Etat.

Walf Quotidien va en profondeur et explique que « les commerçants demandent une dérogation ». « Certains avancent la nécessité d’épuiser leur stock acquis avant la décision du gouvernement. D’autres demandent aux grossistes de se conformer à la loi avant de s’exécuter », rapporte le journal dans son reportage effectué dans plusieurs marchés de Dakar. Mais pour faire respecter les décisions du chef de l’Etat, une campagne de contrôle des nouveaux prix a démarré ce lundi dans la capitale sénégalaise à l’initiative du Service régional du commerce.

En politique, Sud Quotidien note qu’Elhadji Malick « Gakou marque (Ousmane) Sonko au pas » en devenant le deuxième leader de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), à déclarer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. « Vous savez bien qu’il n’y aura pas de troisième mandat au Sénégal », a-t-il lancé tel un pavé dans la mare de Macky Sall, soupçonné par ses adversaires de vouloir se représenter pour une troisième candidature à la prochaine présidentielle. « A partir de 2024, je serai le 5ème président du Sénégal », a déclaré le leader du Grand Parti.

En revanche, Le Quotidien affiche un « Macky focus 2024 ». Le président de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) a profité du week-end pour remobiliser ses militants par le lancement d’une opération de vente des cartes de membres de sa formation politique. Cette opération est « le début du combat pour la victoire », a déclaré Macky Sall, maintenant le suspense sur sa participation ou non à la présidentielle de 2024.

Fidèle à sa réponse de « ni oui ni non » quand la question sur le troisième mandat lui est posée, le président Sall estime désormais dans Vox Populi que « l’heure est au combat ». « Mobilisons-nous, allons à la rencontre de la base et préparez-vous pour les inscriptions futures sur les listes électorales », a-t-il lancé à l’endroit des militants apéristes. « Nous sommes le parti majoritaire de ce pays, le premier parti du Sénégal. L’engagement des apéristes est plus déterminé pour sauver le Sénégal », a indiqué le chef de l’Etat.

Sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang pour diffusion d’informations classées secret défense dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de viols opposant la masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko, la plupart des journaux ont publié un éditorial commun dans lequel ils estiment que « le monstre trahit encore son serment ».

« Cette affaire-ci est un véritable tournant porteur d’une jurisprudence fondatrice soit d’un musellement légalisé de la presse sénégalaise, soit d’un environnement de travail où les journalistes continuent de s’épanouir sous le contrôle de leurs pairs », ont affirmé des journaux tels que Libération, Bes Bi ou encore L’Observateur, demandant la libération de Pape Alé Niang.

Sur la Coupe du monde de football du Sénégal au Qatar, Stades affirme que les champions d’Afrique en titre sont arrivés à Doha hier et se livreront dès lundi prochain « à la conquête du monde » pour leur match d’ouverture à cette compétition devant les opposer aux Pays-Bas. En effet, 18 des 26 joueurs convoqués par le sélectionneur Aliou Cissé ont effectué le voyage au Qatar après un court regroupement à Paris, en France.

Le reste du groupe est attendu ce lundi pour un « premier galop de routine (prévu) cet après-midi », d’après le quotidien sportif. Stades précise en même temps que Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale sénégalaise, blessé au genou mais convoqué pour le Mondial, est retenu « à Munich pour d’autres examens » médicaux en vue d’établir son état de guérison pour cette blessure contractée il y a une semaine en championnat d’Allemagne.

Macky Sall en croisade contre les violences faites aux femmes

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le « combat » du président Macky Sall contre les violences basées sur le genre, la blessure de Sadio Mané pourtant sélectionné pour la Coupe du monde et les révélations d’Ousmane Sonko sur un nouveau scandale foncier du régime en place.Présidant jeudi à Dakar la deuxième conférence de l’Union africaine (UA) sur la masculinité positive, Macky Sall s’est insurgé dans Le Soleil contre les violences faites aux femmes et aux filles. Le chef de l’Etat sénégalais prône « un nouvel élan » pour mettre fin à ce « fléau », un nouveau départ qui doit être matérialisé selon lui par « l’investissement de l’énergie positive des femmes dans le développement économique et social du continent ».

En tout cas, « Macky Sall porte le combat » contre les violences faites aux femmes en Afrique, d’après L’AS. « Rien dans la religion, rien dans la vie sociale ne peut justifier qu’une femme ou une fille soit violentée », affirme le président de l’Union africaine (UA) dans Libération.

Pourtant Mia Guissé, une chanteuse rendue célèbre par le duo qu’elle formait avec son ex-époux dans le groupe Maabo, livre ses « confidences d’une femme blessée » dans L’Observateur. « J’ai vécu des choses immondes que je ne peux pas dire par égard à ma fille et à ma dignité de femme. Là, je me retrouve dans une situation où je peux rire, discuter, vivre sans avoir peur », a dit l’artiste. Elle vient de sortir une chanson intitulée « Idda », signifiant dans la tradition musulmane le délai de viduité pour la femme divorcée et symbolisant pour elle « le deuil d’un passé révolu » avec No Face, son ex-mari, également chanteur.

En football, Stades estime que le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé et son homologue hollandais Louis Van Gaal « lancent leur Mondial » ce vendredi par la publication des listes de joueurs retenus pour la Coupe du monde, qui doit démarrer dans une dizaine de jours au Qatar. Le Sénégal partage sa poule avec les Pays-Bas, le Qatar et l’Equateur. Cependant, Sadio Mané et Memphis Depay, les deux stars des sélections sénégalaise et hollandaise, blessées, sont « pratiquement dans la même situation », précise le quotidien sportif qui fait part en outre du prolongement du contrat d’Aliou Cissé avec les Lions jusqu’en 2024, avec une revalorisation salariale en « bonus ».

Concernant Sadio Mané, le numéro deux de la Fifa, la Sénégalaise Fatma Samoura, « espère un miracle des marabouts » pour remettre sur pied le leader technique de l’équipe nationale du Sénégal. « On va les utiliser, les implorer. Il faut que Sadio soit là », a affirmé dans Vox Populi la secrétaire générale de l’instance mondiale du football, ajoutant que « le Sénégal n’arrive pas encore à digérer cette nouvelle ».

Pour autant, « la famille du joueur appelle les Sénégalais à prier. Continuons à prier pour que Dieu l’aide et qu’il puisse se rétablir avant que l’équipe ne rejoigne le Qatar. Sadio est un professionnel, il ne se décourage jamais », a dit dans le journal son oncle Ibrahima Touré, maire de Bambali, village natal du joueur du Bayern Munich blessé mardi soir au genou en championnat d’Allemagne face au Werder Brême.

En politique, l’opposant Ousmane Sonko « dénonce les magouilles foncières du régime » de Macky Sall dans Le Témoin. Face à la presse hier, le leader du parti Pastef « est revenu sur la cession du siège de l’état-major de la gendarmerie en centre-ville (dakarois) au marchand d’armes israélien Gaby Peretz. Les Peretz qui ont avalisé l’Etat pour un prêt de 196 milliards FCFA destiné à acheter… des armes ».

« Sonko ébruite un deal de 196 milliards » dans Walf Quotidien avant de se mettre « droit dans ses bottes » dans Sud Quotidien. Les deux journaux dénoncent une « cascade de scandales », notant que le pouvoir en place est « mouillé » cette fois dans un « nouveau scandale foncier ». Dans cette situation, le maire de Ziguinchor (sud) arrivé troisième à la dernière élection présidentielle avec plus de 15% des suffrages « appelle à un sursaut national ».

Sénégal : la blessure de Sadio Mané à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce jeudi 10 novembre, évoquent la blessure de Sadio Mané à quelques jours de la coupe du monde au Qatar (20 novembre -18 décembre)« L’inquiétude persiste », indique le quotidien sportif spécialisé Stades. Alors que l’Equipe annonçait mercredi un forfait de l’attaquant des Lions pour la coupe du monde, son club le Bayern Munich « entretient le flou », ajoute le journal.

Ce qui fait dire à Vox Populi, que le Bayern fait espérer le « 12e Gaïndé ». Selon le club bavarois, « d’autres tests suivront dans les prochains jours » pour évaluer l’état de santé du champion d’Afrique, classé deuxième au ballon d’or France Football 2022.

« Le Sénégal retient son souffle », barre à sa Une Sud Quotidien. A côté du forfait agité de Sadio Mané, les Lions doivent aussi faire avec la blessure d’Abdou Diallo. Le défenseur de Leipzig a ressenti une gêne lors de l’échauffement avec son équipe qui affrontait hier Fribourg.

Assis sur la pelouse, hagard, Le Soleil montre un Sadio Mané perdu. « Le Sénégal prie à genoux », renchérit le quotidien national. La même image est reprise par Bès Bi le Jour, qui souligne que « tout un peuple (est) à genoux ». Le Bayern ne confirme pas le forfait annoncé par l’Equipe et attend d’autres examens.

 L’Observateur s’accroche à un « infime espoir » face à ce qu’il qualifie de « panique nationale ». Si Julien Lugier, préparateur physique, interrogé par le journal, « Sadio Mané peut être opérationnel, s’il est au repos ». Toutefois, Lugier prévient qu’après dix jours d’inactivité, l’international sénégalais pourrait régresser physiquement.

Sur un autre registre, certains journaux sont revenus l’ arrestation du journaliste d’investigation Pape Alé Niang. Le promoteur du site Dakarmatin « tombe à Rebeuss », déclare Le Quotidien. Il est inculpé pour « recel de documents administratifs et militaires ».

Après son passage devant le juge du 2e cabinet, Pape Alé Niang placé sous mandat de dépôt, indique Libération. Dans les colonnes du journal, ses avocats fustigent une « détention arbitraire ».

Pour sa part, Walf Quotidien évoque le prix des denrées alimentaires. Le journal souligne que le ton monte entre commerçants et clients. Après l’effectivité de la baisse des prix annoncés par le gouvernement, c’est déjà la « rixe » entre commerçants et clients.

Sénégal : la presse et Sadio Mané se plaignent

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur l’état de la liberté de la presse dans le pays et la blessure de Sadio Mané, le leader technique des Lions, à une dizaine de jours du début de la Coupe du monde de football.EnQuête indique que la presse sénégalaise vit des « galères », courant en effet le risque de tomber sous le coup de la justice lorsqu’elle traite des papiers estampillés « secret défense et de l’instruction ». « Au lieu de s’expliquer sur les accusations gravissimes portées à la connaissance du public, d’abord par Ousmane Sonko et, ensuite, par Pape Alé Niang, l’État, ayant échoué à garder ses secrets, se défausse sur le journaliste et multiplie les sorties pour intimider les hommes de médias », se plaint ce journal.

Sud Quotidien note que « Macky +confine+ la presse » en procédant à des « arrestations, bravades et intimidations de journalistes ». En 2022, ce journal rappelle que le Sénégal est à la 73e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse, « soit un bond en arrière de 24 places », derrière des pays comme les Seychelles, la Namibie, le Burkina Faso ou la Sierra Leone.

En garde à vue depuis dimanche à la Sûreté urbaine de la police nationale, le journaliste d’investigation Pape Alé Niang a bénéficié d’un « retour de parquet », laissant dans des « craintes » son avocat. « Il sera inculpé. C’est sûr maintenant », a affirmé Me Khoureichi Ba dans Vox Populi, notant que « les infractions qui vont être retenues ne laissent pas de marge au juge ».

L’Observateur précise que l’enquête est « bouclée » dans l’arrestation du célèbre journaliste très critique vis-à-vis du pouvoir. Il est poursuivi pour recel et diffusion de documents estampillés secret défense dans le cadre du dossier de viols et menaces de mort opposant la plaignante Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (Sud) et troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15 % des suffrages. Ce quotidien estime que « les enquêteurs (sont) sur la piste des informateurs présumés du journaliste », évoquant en même temps « l’origine du document qui lui vaut ses déboires judiciaires ».

L’AS titre sur la sortie sur blessure de Sadio Mané mardi soir dans le championnat d’Allemagne contre le Werder Brême (6-1), créant des « sueurs froides au Sénégal », à moins de deux semaines du début de la Coupe du monde de football au Qatar.

« Le Sénégal tremble pour sa star », selon Stades. « Touché au genou », le joueur du Bayern Munich « a quitté hier ses partenaires à la 20e minute ». Ce faisant, « tout le Sénégal retient son souffle à onze jours » du début du Mondial de football, une compétition à laquelle l’équipe championne d’Afrique en titre participe pour la troisième fois.

Macky Sall défend l’Afrique, la presse en bouclier d’un journaliste

L’appel de Macky Sall au Sommet mondial sur le climat en Égypte, l’application des mesures présidentielles pour la baisse de la cherté de la vie et le bouclier de la presse autour de Pape Alé Niang sont les principaux sujets traités par les quotidiens sénégalais reçus mardi à APA.Présent à Sharm el Sheikh, en Égypte, pour la 27e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Cop 27), le président Macky Sall a évoqué « les cinq priorités de l’Afrique », invitant « les pays qui polluent le plus à respecter leurs engagements », rapporte Le Soleil.

« Faire l’histoire, en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui convenu de 100 millions de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé », a déploré le non moins président en exercice de l’Union Africaine (UA) devant une centaine de chefs d’État et de gouvernement.

« Il faut agir pour sauver la planète », a poursuivi Macky Sall dans L’AS, prononçant un discours au nom de l’Afrique à la Cop 27 qui se tient du 6 au 18 novembre dans la ville côtière égyptienne de Sharm el Sheikh, en vue de renouveler la solidarité entre les pays et à matérialiser les engagements historiques pour les personnes et pour la planète pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

Cette manifestation s’appuiera surtout sur les résultats de la Cop 26 pour agir sur un éventail de questions essentielles pour faire face à l’urgence climatique. Celle-ci comprend la réduction urgente des émissions de gaz à effet de serre, le renforcement de la résilience, l’adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques et le respect des engagements à financer l’action climatique dans les pays en développement.

En plus de l’urgence climatique, L’Observateur note que « le Sénégal (se trouve) dans la zone rouge » en matière de dette publique. En effet, le pays a dépassé le seuil de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) avec un stock global de 12.696 milliards F CFA, soit 75 % du Produit Intérieur Brut (PIB), explique ce journal dans lequel un économiste conseille au gouvernement de Macky Sall de « privilégier la hausse du déficit et la rationalisation des dépenses courantes » pour sortir de cette situation.

Au même moment, WalfQuotidien semble craindre des « obstacles » dans l’application des nouvelles mesures présidentielles pour baisser les prix des denrées de première nécessité et du loyer. Pour ce journal, la décision prise par Macky Sall le week-end dernier pour réduire le coût de la vie « risque de se heurter à des problèmes de contrôle ».

Sud Quotidien abonde dans le même sens, se faisant l’écho du « oui… mais des locataires ». « Quoiqu’ils saluent à sa juste valeur la mesure » prise samedi dernier par le chef de l’État pour baisser le loyer de 5 à 20%, ces derniers « restent sur le qui-vive », redoutant une difficile application de la mesure pouvant engendrer une nouvelle augmentation comme ce fut le cas après la promulgation de la loi sur le loyer en 2014.

Sur l’arrestation de Pape Alé Niang, Le Quotidien souligne que « le parquet enfonce » le journaliste. Selon ce journal, le procureur de la République « parle d’attaques non fondées et inacceptables qui sapent le moral des troupes » alors que la Coordination des associations de presse (Cap) « demande la libération » du confrère.

« La presse fait bloc » sur l’affaire Pape Alé Niang, remarque EnQuête, soulignant que des organisations réunies autour de la Cap « rappellent à l’État le respect de la Constitution, notamment en ses articles 8 et 10 qui garantissant le droit à une information plurielle et la liberté d’expression ». Par conséquent, la Cap appelle les défenseurs des libertés à « se mobiliser et à faire face aux tentatives d’intimidation et de musellement de la presse ».

Journaliste critique du pouvoir et promoteur du site Dakarmatin, Pape Alé Niang a été arrêté dimanche dernier par la police, deux jours après avoir donné sur sa page YouTube les détails d’un présumé rapport d’enquête de la gendarmerie étayant la thèse du « complot » dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.

Principal opposant de Macky Sall, le candidat arrivé troisième avec plus de 15 % des suffrages à la dernière élection présidentielle est poursuivi depuis 2021 pour viols et menaces de mort sur la jeune plaignante, ancienne employée du salon de massage Sweet beauty.

L’arrestation du maire de Ziguinchor (Sud) en mars 2021 avait secoué le pays avec des violences ayant coûté la vie à quatorze personnes. Sa récente audition du 3 novembre par le nouveau doyen des juges, Oumar Maham Diallo, a poussé l’État à déployer un impressionnant dispositif de policiers et de gendarmes dans toutes les grandes artères de la ville dakaroise.

Sénégal : l’arrestation d’un journaliste et la baisse du loyer font débat

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur les mesures présidentielles de baisse du coût de la vie et l’arrestation d’un journaliste critique du pouvoir.Le Soleil indique que le président Macky Sall a pris « onze mesures pour soulager les ménages ». Sans compter le loyer et les frais de scolarité, les prix des denrées de première nécessité, à savoir le riz brisé, l’huile de palme, le sucre, vont connaître une baisse.

Les Echos expliquent que les loyers seront diminués jusqu’à 20 % pour les locataires payant moins de 300.000 FCFA le mois et « les cautions fortement allégées ». Les inscriptions dans les établissements d’enseignement supérieur chutent également « de 5 à 10 % » en attendant la baisse des frais des usagers dans « le secteur de la santé ».

L’Observateur souligne que ces mesures contre la vie chère ont été prises le week-end dernier par le chef de l’État, ajoutant que « les acteurs économiques (sont) prêts à jouer le jeu dès ce mercredi ». Pour WalfQuotidien, la baisse annoncée des prix est une « recette salée » pour le gouvernement de Macky Sall, qui doit aussi faire face aux polémiques sur les plans politique et judiciaire.

En effet, le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté hier après la divulgation de documents confidentiels de la gendarmerie, qui a mené l’enquête sur l’affaire « Sweet beauty » dans laquelle la masseuse Adji Sarr accuse l’opposant Ousmane Sonko de viols et menaces de mort. Le journaliste critique du pouvoir est accusé entre autres de « diffusion de fausses nouvelles, de violation du secret-défense ».

Libération explique que Pape Alé Niang a été arrêté de manière « rocambolesque » en centre-ville dakarois au moment où « il faisait changer un pneu de sa voiture ». Placé en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar, il a confié à ses avocats avoir « été enlevé ».

« La démocratie sénégalaise est quotidiennement agressée par le régime actuel », déplore dans ce journal Déthié Fall, un des leaders de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof), la première coalition de l’opposition qui compte dans ses rangs Ousmane Sonko, arrivé troisième avec 15% des suffrages à la dernière élection présidentielle et considéré comme l’opposant le plus radical de Macky Sall.

Ousmane Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’audition du principal opposant politique dans le cadre d’une affaire de viols et menaces de mort.Dans sa narration des minutes du face-à-face, hier jeudi, entre Ousmane Sonko, le chef de file de Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) et le doyen des juges, Omar Maham Diallo, Libération indique que l’opposant invoque « encore un complot ».

C’est pourquoi, souligne Vox Populi, il « a refusé le test ADN ». À juste raison selon Me Bamba Cissé, l’un des avocats de Sonko cité par ce journal : « Il n’y a pas une once d’élément pouvant accréditer la thèse même d’un acte sexuel consenti entre deux personnes majeures, a fortiori un viol », dit-il.

L’Observateur, pour sa part, précise que c’est Amary Faye, le premier substitut du Procureur de la République, qui « a soulevé la possibilité d’un test ADN », mais l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines a préféré garder le silence car convaincu que « le parquet a participé au complot » le visant.

À en croire WalfQuotidien, « Ousmane Sonko adopte la stratégie du défi ». Ce journal fait savoir que le mis en cause dans l’affaire Sweet Beauty, du nom du salon de massage dakarois où se seraient produits les viols sur Adji Sarr, n’a pas voulu « être entendu sur le fond et a dénié au doyen des juges, partial dès sa nomination, toute légitimité (pour le questionner) ».

Le maire de Ziguinchor (Sud), mentionne Le Soleil, se présente comme la victime d’un complot ourdi par « le président Macky Sall, Mamour Diallo (actuel directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal), le Général Moussa Fall, l’ex-Procureur Serigne Bassirou Guèye… ».

Pour éviter que le pays ne replonge dans le chaos comme en mars 2021, rapporte Sud Quotidien, l’État « a bunkérisé Dakar, la capitale, (avec) un dispositif sécuritaire impressionnant dans chacun de ses points stratégiques ».

En effet, ajoute L’AS, dans la Cité Keur Gorgui, quartier chic de Dakar, toutes les voies menant au domicile de l’opposant « ont été barricadées par les forces de sécurité, perturbant ainsi les déplacements des populations ».

Finalement, aucun incident n’a été noté hier parce que, la veille de son audition, le membre de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a appelé ses partisans au calme.

De son côté, EnQuête s’intéresse aux « enjeux politiques d’une affaire judiciaire ». Pour ce quotidien, « de la suite de ce dossier dépend, en grande partie, l’avenir politique d’Ousmane Sonko. Avec un non-lieu, il s’ouvrira un boulevard pour la Présidentielle (2024). Avec une condamnation, même pour un sursis de plus d’un mois, il risque de ne pas participer » à cette élection.

Sur un tout autre sujet, à moins de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar, Stades remarque « un regain de forme dans la Tanière » des Lions. D’après ce quotidien d’informations sportives, au poste de gardien de but « (Édouard) Mendy signe un retour en grâce au bon moment. En défense, tout le monde est apte… sauf (Saliou) Ciss et (Moussa) Niakhaté. Au milieu, (Idrissa Gana) Guèye et (Cheikhou) Kouyaté (sont toujours) irrésistibles et Nampalys (Mendy) retrouvé. En attaque, (Sadio) Mané, Boulaye (Dia), Ismaïla Sarr, Iliman (Ndiaye), Bamba (Dieng)… sont déjà prêts ».

Le Sénégal dans l’attente de l’audition d’Ousmane Sonko

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent principalement sur l’audition d’Ousmane Sonko dans « l’affaire Adji Sarr », l’opposant appelant cette fois ses partisans à rester chez eux pour ne pas revivre un « remake » de mars 2021.L’AS indique que « Sonko se plie face à la justice » en acceptant un « face-à-face fatidique » ce jeudi avec le doyen des juges, Omar Maham Diallo. Selon le journal, le leader du parti Pastef a demandé à ses partisans de rester chez eux. Mais « il nous aurait évité tous ces morts s’il avait accepté de répondre » en mars 2021, sermonne le ministre, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

« Je ne veux être accompagné que de mes avocats », insiste Sonko dans Bés Bi, appelant au « calme pour son audition ». Il fera face au doyen des juges cet après-midi à la suite des auditions de la plaignante Adji Sarr, qui l’accuse de viols et menaces de mort, et de la gérante du salon de massage Sweet Beauty, Ndèye Khady Ndiaye.

Ainsi, Sonko fera « face au juge pour expliquer ce qui s’est réellement passé entre lui et Adji Sarr », note Tribune, faisant état de la « haute surveillance » qui prévaut à Dakar pour cette audition avec un important déploiement de policiers et gendarmes dans plusieurs axes de la capitale sénégalaise.

Mais si « Sonko calme le jeu, l’État bande les muscles », d’après Le Témoin qui estime qu’il « ne devrait en principe pas y avoir un remake des évènements de mars 2021 » lors desquels pas moins de quatorze personnes y avaient laissé leur vie à la suite de l’arrestation de l’opposant allant pourtant répondre à une convocation du défunt doyen des juges, Samba Sall.

Toutefois, l’opposition ne veut pas laisser Ousmane Sonko aller seul au Palais de justice. C’est pourquoi elle se place « sur le pied de guerre », constate Le Témoin là où Sud Quotidien note que la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof), dont M. Sonko est l’un des principaux leaders, « hausse le ton ».

En décidant d’adopter cette posture « tactique », Ousmane Sonko explique dans WalfQuotidien que c’est pour « déjouer le piège » que veut lui tendre le pouvoir en créant une autre affaire dans cette affaire « vide » pour laquelle il est poursuivi. Malgré tout, Yewwi Askan Wi « met en garde juges et forces de sécurité », les appelant à être « impartiaux ».

Sur la cherté de la vie, L’Observateur indique que le président Macky Sall « fixe son prix du loyer ». En effet, le chef de l’État, après avoir instruit la commission chargée de cette question de faire ses propositions, s’est dit « foncièrement contre les quatre mois de caution réclamés par les courtiers ». Ainsi, malgré « le véto des experts immobiliers », l’État a décidé d’adopter une « décision souveraine » sur les prix du loyer.

Sénégal : vers l’audition d’Ousmane Sonko, la police en « état d’alerte »

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’audition prochaine d’Ousmane Sonko dans l’affaire de viols et menaces de morts contre la masseuse Adji Sarr.Bés Bi indique que le Sénégal est en « état d’alerte », faisant état de la « mobilisation des forces de l’ordre pour l’audition prochaine d’Ousmane Sonko », l’opposant poursuivi pour viols contre la jeune masseuse Adji Sarr. Sa convocation suivie de son arrestation en mars 2021 avait déclenché des violences rarement notées dans l’histoire du pays. N’empêche, « les troupes sont déployées à partir de ce mercredi » et « si le juge ordonne le renvoi en jugement, le leader du parti Pastef pourrait être placé sous mandat de dépôt », affirme le journal.

Le candidat classé troisième avec plus de 15% à l’élection présidentielle de 2019 sera « auditionné le jeudi 3 novembre », indique clairement le quotidien Les Echos dans sa Une, notant que les forces de sécurité sont « sur le qui-vive ». « Sauf changement, notre client sera entendu ce 3 novembre » au tribunal par le doyen des juges Maham Diallo, confirme dans Libération Me Bamba Cissé, avocat d’Ousmane Sonko qui poursuit sa tournée à Mbour, à environ 80 kilomètres de Dakar.

Au passage de son convoi dimanche soir dans ce département, des gens ont « hurlé le nom d’Adji Sarr » avant qu’une « bagarre musclée » ne s’en suive avec des « gros bras de Sonko ». Un « lot de blessés » a été enregistré à la suite de la rixe, rapportent Tribune et Les Echos.

Revenant sur l’audition imminente du chef de l’opposition, L’Observateur signale qu’un « gros malaise » couve dans les rangs de la police après « la fuite » d’un message radio sur la convocation d’Ousmane Sonko. En effet, « la note destinée aux commandants s’est retrouvée sur la place publique ».

Pour le commissaire à la retraite Cheikhna Keita, « le Sénégal est en danger » parce qu’il a désormais la confirmation « sur la machine subversive qui a infiltré l’ensemble des forces de défense et de sécurité » du pays. « Des faits ont permis d’établir que dans la police, la gendarmerie et l’armée, ces gens ont des taupes et peut-être même plus que des taupes », déplore-t-il dans le journal.

Le commissaire Cheikhna Keita est surtout connu au Sénégal pour les révélations qu’il a faites sur le réseau de trafic de drogue dans le pays alors qu’il dirigeait l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis). Malgré le travail qu’il a effectué, ce trafic est plus intense. En effet, Libération note que « la Douane frappe au cœur du cartel » après une « saisie record de drogue à Kidira », la dernière ville sénégalaise avant d’entrer au Mali. Le journal explique qu’un « contrôle de routine de deux agents sur un camion malien a conduit à la saisie de 300 kilogrammes de cocaïne d’une contrevaleur de 24 milliards F CFA ».

En dehors de ces sujets, le débat autour de l’éventuelle troisième candidature du président Macky Sall en 2024 préoccupe les Sénégalais. Toutefois, l’historien Mamadou Diouf, professeur à l’Université Columbia des États-Unis, « récuse Macky Sall » sur la « tentation du troisième mandat ». « Cette question a été définitivement réglée par les résultats des dernières Législatives », souligne le professeur Diouf dans Sud Quotidien, alertant que « le Sénégal va plonger dans une crise en cas de 3ème candidature ».

Contrat d’armements : le Sénégal confirme et invoque le « secret défense »

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la réaction du gouvernement face aux révélations de journalistes sur un contrat d’armements passé entre le ministère de l’Environnement et un homme d’affaires « nébuleux ».EnQuête se fait l’écho de « la défense de l’État » du Sénégal après les révélations d’un consortium de journalistes sur un contrat de fournitures d’armes de plus de 45 milliards F CFA entre le ministère sénégalais de l’Environnement et la société Lavie Commercial Brokers dirigée par « un businessman trempé dans de sales dossiers ». Les journalistes qui ont mené l’enquête soupçonnent en effet une surfacturation et un non-respect du Code des marchés publics.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, indique que « de telles allégations sont dénuées de tout fondement », précisant que « le ministère de l’Environnement est fondé à passer des contrats d’armement ». Il confirme que ce contrat existe bel et bien, mais qu’il « a été approuvé par les services compétents de l’État sous le sceau du +secret défense+ ».

M. Fofana indique aussi dans L’Observateur qu’« à ce jour, aucune ressource publique n’est engagée » dans cette opération d’achats d’armes pour les services des eaux et forêts du pays, souhaitant se « réorganiser » dans le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois.

« Cette opération est traitée avec une entreprise qui a son représentant légal qui n’est pas la personne indiquée », a-t-il encore souligné même si ses explications ne convainquent pas certains opposants comme Cheikh Tidiane Dièye de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw, libérer le peuple).  « Quelle est la nature du besoin ou les menaces qui justifieraient un tel achat hors des procédures légales par un ministère qui n’a pas qualité à le faire ? », s’est-il interrogé.

Alors que le gouvernement sénégalais prévoit de consacrer une part importante du budget de 2023, estimé à 6400 milliards F CFA, à la réduction du coût de la vie, le Fonds Monétaire International (FMI) « dit niet » à la subvention de l’électricité. « 700 milliards F CFA pour subventionner l’énergie, c’est énorme », indique Mesmin Koulet-Vickot, représentant résident du FMI pour le Sénégal.

La ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, semble comprendre la réaction de l’institution financière puisqu’elle déclare dans Le Quotidien que « les mesures de soutien au pouvoir d’achat accroissent le surendettement ».

En dépit de cette situation, « le Sénégal poursuit sa quête de l’excellence » après que le président Macky Sall a posé jeudi la première pierre des classes préparatoires aux grandes écoles dans la région de Thiès, située à 70 km de Dakar, constate Le Soleil. Alors que les meilleurs bacheliers sénégalais étaient envoyés dans les prépas en France, le président Macky Sall a fait le pari de les inscrire maintenant au Sénégal, louant d’après Le Témoin « la qualité du système éducatif national ».

Pour le chef de l’État, l’objectif principal d’un tel projet qui « exalte l’excellence » du système éducatif sénégalais est de « permettre à nos brillants bacheliers de poursuivre leurs études dans leur propre milieu et lutter contre la fuite des cerveaux ».

Malgré ces réalisations, des acteurs de la société civile et de l’opposition « avertissent Macky Sall » dans Vox Populi. Les partenaires d’Alioune Tine l’appellent surtout à « respecter la Constitution et sa parole » en ne se présentant pas pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024 parce que « Jamm gën troisième mandat », qui veut dire en wolof : la paix vaut mieux que le troisième mandat.

« Partout en Afrique, les conséquences d’un forcing pour les troisièmes mandats ont été particulièrement tragiques et lourdes », rappellent-ils, mettant « Macky hors course » pour la prochaine élection au Sénégal, selon Sud Quotidien.

Toutefois, Mohamed Diagne, membre du parti présidentiel et proche de Macky Sall, s’en prend à Alioune Tine dans Vox Populi, soulignant que le droit-de-l’hommiste sénégalais « joue au pyromane-sapeur-pompier en suscitant une crise artificielle ». « Le président n’est pas tenu de se prononcer sur sa candidature en 2024 », a-t-il précisé dans ce journal.

Macky Sall omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle au président de la République qui porte la voix de l’Afrique à l’international et n’abandonne pas dans son pays l’idée de réguler les réseaux sociaux.À la 6ème édition du Forum économique sur l’investissement de Riyad, en Arabie saoudite, le chef de l’État Macky Sall « charme les pays du Golfe », souligne Le Soleil. Lors de ce rendez-vous, indique le quotidien national, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a invité les pays de cette partie du monde à accroître leurs investissements en Afrique dans le tourisme, l’hôtellerie, le logement, l’agriculture, la santé, les infrastructures, les hydrocarbures, les ressources minérales, etc.

« Macky Sall courtise les investisseurs arabes », titre Le Témoin. Dans ce dessein, rapporte ce journal, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a déclaré que le continent africain, au-delà de ses problèmes, a également des opportunités avec « 77 % de sa population dont la moyenne d’âge est inférieure à 35 ans, (un territoire) de 30 millions km2, des ressources humaines, 60 % des terres arables du monde, des richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques… ».

En tout cas, fait noter le président sénégalais dans Le Quotidien, « toute l’Afrique est en chantier. Tout ou presque est à construire. C’est la dernière frontière du développement ».

Cette année, le Forum économique sur l’investissement de Riyad, qui va prendre fin le 27 octobre prochain, a pour thème « Investir dans l’humanité : permettre un nouvel ordre mondial ». À ce propos, le président Macky Sall a déclaré dans L’Observateur que « l’humain doit être la finalité de l’économie et de la finance. Les règles de la gouvernance mondiale sont dépassées. Il faut un nouvel ordre mondial plus juste et inclusif ».

D’après L’AS, le dirigeant africain a développé quatre aspects pour une meilleure gouvernance mondiale : accepter la multipolarité du monde actuel, réformer la gouvernance politique avec notamment les Nations Unies, réformer la gouvernance économique et financière, mais aussi renoncer à l’injonction civilisationnelle en respectant la diversité.

Avant de se rendre en Arabie saoudite, Macky Sall a présidé le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique. À cette occasion, il a une nouvelle fois évoqué la nécessité de réguler les réseaux sociaux. C’est pourquoi WalfQuotidien estime que ça devient « une obsession », non sans dire que le 4ème président de l’histoire du Sénégal est « entre le marteau de la liberté d’expression et l’enclume des dérives ».

Pour sa part, Joe Marone, spécialiste d’Internet, considère dans Vox Populi qu’il « sera très difficile pour le chef de l’État de lutter contre les dérives du net ». Toutefois, tempère ce journaliste de la Radio Futurs Médias (RFM, privée), « tous ceux qui détiennent de faux comptes et qui pensent (transgresser impunément les règles), se trompent lourdement » parce que « quoi que vous fassiez sur Internet, vous laissez des traces ».

Le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique, ouvert le 24 octobre, a pris fin hier mardi. Libération indique que « les chefs d’États africains demandent le changement de paradigmes dans les relations bilatérales pour sortir le continent noir de l’impasse du terrorisme et de l’extrémisme violent ».

En politique, Les Echos s’intéresse à la « question des véhicules des députés » de la 14ème législature. À en croire ce journal, « l’État décide de ne pas acheter des voitures et propose des indemnités de 700.000 F CFA par mois, mais l’opposition refuse et exige l’achat de véhicules ».

Dans les colonnes de Tribune, Mamadou Lamine Diallo, député de l’opposition, s’oppose à l’étude et au vote du budget 2023 si la loi de règlements 2021 et l’avis de la Cour des comptes ne sont pas distribués au préalable aux parlementaires.

En sports, Stades annonce qu’Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, « va lâcher le 11 novembre ses 26 guerriers » pour la Coupe du monde Qatar 2022 (du 20 novembre au 18 décembre).

Prêt pour Qatar 2022, Macky Sall fait le procès de l’Onu

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la tribune que s’est offerte le président Macky Sall au Forum international de Dakar pour inviter l’Organisation des nations unies (Onu) à revoir ses mécanismes de résolution des conflits, à un mois du début de la Coupe du monde de football au Qatar pour laquelle le Sénégal compte investir 14 milliards F CFA.Présent au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre, EnQuête rapporte que « Macky Sall tacle l’Onu ». Selon le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’organisation instituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, a « montré ses limites » malgré les moyens colossaux dont elle dispose pour remplir sa mission de résolution des conflits pour une paix mondiale durable.

Pour Macky Sall, « sept milliards de dollars sont injectés chaque année dans ses opérations, sans grands résultats ». En Afrique, par exemple, « 30 millions de réfugiés dus au terrorisme » sont dénombrés alors que les missions onusiennes de paix pullulent sur le continent, regrette dans Le Soleil le président sénégalais, invitant d’ores et déjà « l’Onu à changer sa doctrine ».

« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte elle-même la défaillance du système multilatéral. Il faut rendre opérationnelle la force africaine en attente et financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’Union Africaine », préconise le président en exercice de l’organisation continentale, dénonçant au passage dans Le Témoin « les changements anticonstitutionnels en Afrique ».

Mais pour la sécurisation du continent dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, Macky Sall tente de nuancer dans L’AS, où il « +brûle+ la condescendance occidentale », avant de déclarer que « nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité ».

Toutefois, le monde à l’ère du numérique inscrit les États dans de « grands enjeux » sécuritaires. C’est pourquoi, au Forum de Dakar, Macky Sall est reparti « à l’assaut des réseaux sociaux », d’après Vox Populi. « Il est temps de réglementer les réseaux sociaux pour en limiter les abus. (…) L’utilisation d’Internet à des fins terroristes fait fi des frontières nationales », a noté le président sénégalais devant ses homologues angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves.

Sur les affaires politiques nationales, WalfQuotidien indique que « l’opposition presse Amadou Ba », exigeant du Premier ministre sénégalais la déclaration préalable de politique générale avant tout débat sur le projet de budget de 2023. Elle réclame aussi du nouveau chef du gouvernement « la distribution, sans délais, aux députés du projet de loi de règlement pour l’année 2021 ».

Dans cette situation, Sud Quotidien craint des « perturbations du marathon budgétaire » qui doit démarrer incessamment à l’Assemblée nationale ou, au mieux, le « report de l’examen du projet de loi de finances initiale de l’année 2023 ».

En revanche, le Sénégal place beaucoup d’espoirs pour les perspectives économiques de l’année prochaine avec le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Dans cet objectif, le gouvernement a arrêté le projet de budget à 6400 milliards F CFA et ne lésine pas sur les moyens pour faire jouer son équipe nationale de football les premiers rôles à la Coupe du monde qui doit démarrer fin novembre au Qatar.

Selon Stades, « le Sénégal table sur 14 milliards F CFA » pour réaliser un « parcours historique » dans sa troisième participation au Mondial de football après avoir atteint les quarts de finale pour son baptême du feu, en 2002, dans la Coupe du monde co-organisée alors par la Corée du Sud et le Japon. Le quotidien sportif affirme que l’équipe championne d’Afrique en titre misera sur un montant de « 7 milliards F CFA pour la phase de poules » et comptera dans sa délégation 327 personnes.

Les Lions partiront de Paris, en France, pour arriver au Qatar le 14 novembre par vol spécial. La bande à Sadio Mané recevra ensuite, cinq jours plus tard, à Doha, le drapeau national des mains du président Macky Sall, explique Stades.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’actualité de l’Assemblée nationale dominée notamment par la proposition de loi du député non-aligné, Aminata Touré.Sud Quotidien annonce que « le projet de loi de règlement pour l’année 2021 n’a pas été distribué aux députés le 14 octobre dernier à l’ouverture de la Session ordinaire unique ». Or, affirme ce journal, selon les dispositions de l’article 62 de la Loi N°2011-15, loi organique relative aux lois de finances, ce texte est déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale et distribué au plus tard le jour de l’ouverture de la Session ordinaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire, souligne que les députés devraient réclamer ce texte pour « marquer une rupture ». Pourtant, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, soutient que « la loi de règlement afférente au budget de l’année 2021 a été déposée depuis le 29 juin à l’Assemblée nationale et à la Cour des comptes ».

À l’hémicycle, signale Vox Populi, Aminata Touré « met la pression » sur le président de l’institution. L’ancien Premier ministre, ayant récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), a adressé une lettre à Amadou Mame Diop, qui lui a été préféré au poste de président de l’Assemblée nationale, pour dire que « l’argument d’inconstitutionnalité » ne peut être soulevé dans le cadre de l’examen de sa proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le (chef de l’État) ».

Sous le titre « Les anticipations juridiques de Mimi Touré », Bés Bi indique que la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives du 31 juillet dernier « a rappelé quelques dispositions du droit positif sénégalais » pour parer à toute éventualité.

WalfQuotidien, s’intéressant à l’élection présidentielle de 2024, note que « l’opposition fourbit ses armes ». En effet, rapporte ce journal, Ousmane Sonko effectue une « échappée solitaire », Malick Gakou « s’échauffe » alors que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade sont « en salle d’attente ».

Leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou déclare dans L’AS qu’ « une 3ème candidature est un coup d’État civil contre la Constitution ». En caravane, l’ancien membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle) a appelé « le peuple sénégalais à la vigilance et les jeunes à l’engagement ».

De son côté, Le Quotidien regrette « le silence assourdissant des autorités » face à la série de féminicides.  « En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées » sans que cela n’émeuve grand monde, poussant ce journal à se demander si les gouvernants sont « insensibles au sort des femmes ». 

Par rapport à l’assassinat d’Aminata Touré dite Méta, en fin septembre, à la périphérie de Kolda (Sud), Libération se fait l’écho des « derniers développements de l’enquête » en rapport que « les enquêteurs pistent (maintenant) un véhicule qui a suivi la victime de Mbour (Ouest) à Kolda (Sud) ».

À Saint-Louis (Nord), mentionne Le Soleil, « des centaines de femmes leaders se retrouvent, depuis hier, pour réfléchir pendant trois jours sur les voies et moyens de faire valoir l’ensemble de leurs droits. D’après le quotidien national, cela entre dans le cadre de la 2e édition du Forum exclusivement féminin (Fef).

En sports, Stades analyse le match inaugural du Sénégal à la Coupe du monde 2022 contre les Pays-Bas. Ce quotidien d’informations sportives estime que dans les buts « Édouard Mendy inquiète, mais Remko Pasveer n’est pas aussi rassurant », en défense « Kalidou Koulibaly et Virgil van Dijk (signent leur) retour en forme », au milieu « Idrissa Gana Guèye redevient titulaire (au moment où) De Jong est souvent remplaçant » et en attaque « Sadio Mané reste toujours tranchant (alors que) Memphis Depay est dans le flou ».

Le Sénégal et l’option ciblée de développement du tourisme

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la préparation du Forum international de Dakar, la nouvelle politique de relance du tourisme et la réaction de Macky Sall face à la posture d’anciens ministres dissidents.Le Sénégal se prépare à abriter le Forum international sur la paix et la sécurité. Un évènement prévu du 24 au 25 octobre prochain. Selon L’AS, des invités de marque venus principalement de pays lusophones sont « attendus à Dakar ». Il s’agit du président cap-verdien Jose Maria Neves et de ses homologues angolais et bissau-guinéen, João Lourenço et Umaro Sissoco Embalo.

« La cérémonie d’ouverture sera fortement lusophone avec la présence de trois chefs d’État lusophones. Cela peut être une option diplomatique pour notre pays de donner davantage de voix dans ses relations avec ses partenaires », a dit le président de la Commission scientifique du forum, le général Mbaye Cissé.

Le Sénégal a également pris l’option de « développer » des « zones touristiques » dans le but d’atteindre une meilleure attractivité du secteur au plan national. D’après Le Soleil, des localités de la Petite Côte telles que Pointe Sarène, Mbodiène, Joal Finio ou encore les Îles du Saloum (Centre) et la Basse Casamance (Sud) sont dans la ligne de mire du gouvernement. Ce dernier a d’ailleurs été instruit par le chef de l’État Macky Sall « à engager des concertations avec les parties prenantes, redynamiser le crédit hôtelier et respecter le pacte de stabilité sociale signé », ajoute le quotidien national.

Alors que l’État veut présenter une image reluisante du tourisme local, Sud Quotidien indique que les écoles sénégalaises affichent une « face hideuse ». De Saint-Louis (Nord) à Kaolack (Centre) en passant par Sédhiou et Ziguinchor (Sud), certains établissements scolaires, souvent « vétustes », sont confrontés à un « manque d’eau » avec des « toilettes inappropriées » pendant que d’autres sont toujours installés dans des « abris provisoires ».

« Ils veulent nous déplumer ! », L’Observateur évoque par cette Une la cherté du poulet, devenu « rare et intouchable » sur le marché local alors qu’il constituait un « recours pour les familles à revenus modestes ». Autre conséquence, « la flambée des prix risque de pousser les dibiteries spécialisées à la fermeture », alerte le journal.

En politique, EnQuête note que la nomination de Matar Ba, ancien ministre des Sports, au poste de ministre chef de cabinet du président de la République a été perçue comme une « tempête au palais ». Elle a « fait l’effet d’une bombe », insiste le journal qui explique que « Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti au même poste ».

Toutefois, Vox Populi rapporte que le président Macky Sall a répondu indirectement « à certains anciens ministres » qui ont affiché un mécontentement jusqu’à menacer de quitter le camp présidentiel après leur limogeage du gouvernement. Le chef de l’État « fustige leurs effusions et leur déloyauté ». Parce qu’« être ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…). On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. En cas de besoin, on peut être rappelé », a dit Macky Sall.

Au Sénégal, « les finances de 2023 dans tous leurs états »

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur les perspectives du projet de budget de l’année 2023 dont le montant est arrêté à 6400 milliards F CFA.L’AS évoque les finances de l’État du Sénégal en 2023 qui sont « dans tous leurs états ». Si l’économie nationale devrait positivement bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures, l’intérêt de la dette est toutefois en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer d’ici à la fin de l’année, selon ce journal.

Dans cette situation, le Fonds Monétaire International (FMI) a fait remarquer au Sénégal que ses subventions, de l’énergie notamment, entrave sa politique d’investissements. En revanche, « l’État, dans son projet de loi de finances, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », souligne Bés Bi.

Toutefois, Le Quotidien estime que le gouvernement « impose des mesures budgétaires strictes » aux sociétés publiques « en difficulté », à l’instar de la compagnie nationale Air Sénégal, La Poste ou la société de transport Dakar Dem Dikk. L’objectif pour le Premier ministre Amadou Ba est de faire en sorte que « le gouvernement ne soit pas encore obligé de voler au secours de ces entreprises ».

Dans le projet de loi de finances 2023, Vox Populi note qu’une part importante est dédiée aux institutions telles que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Selon ce journal, le budget de la présidence de la République, fixé à plus de 71 milliards F CFA, « dégrossit de 1,516 milliard ». Un montant de 20,7 milliards F CFA est alloué au président de l’Assemblée nationale là où le Premier ministre va gérer un budget de près de 30 milliards F CFA.

En matière de sécurité, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, assure dans Le Soleil que « le Sénégal est sûr, armé et déterminé ». Expliquant « l’importance » de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue du 24 au 25 octobre prochain, la cheffe de la diplomatie sénégalaise révèle que, cette année, trois chefs d’État de pays lusophones seront les invités d’honneur. Il s’agit de l’Angolais Joao Lourenço, du Cap-verdien José Maria Néves et du Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Sénégal, vote du budget à l’Assemblée : passera, passera pas ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement des risques de blocage de l’Assemblée nationale, à l’ouverture de la session unique parlementaire, en raison de l’équilibre des forces entre les députés du pouvoir et de l’opposition.L’Assemblée nationale ouvre sa session unique ce vendredi, avec  plusieurs questions qui seront traitées d’ici les prochaines semaines, notamment le vote du budget de 2023. Toutefois, la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) a perdu sa majorité absolue après le départ de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, rappelle Bés Bi qui note que cette session parlementaire ne sera « pas ordinaire ».

Mais Oumar Youm, le président du groupe parlementaire de BBY, espère pouvoir compter « sur la responsabilité de l’opposition » afin de ne pas bloquer le vote du budget, non sans dire qu’ils vont « surveiller » leur ex-camarade Mimi Touré, devenue députée non-inscrite. Toutefois, celle-ci dit qu’elle ne se « préoccupe même pas de BBY » alors que Malick Kébé, député de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), affirme qu’ils « ne voteront pas un budget de complaisance ».

Cette situation préoccupe L’Observateur, soulignant que l’année parlementaire au Sénégal risque d’être mouvementée comme le fut, en septembre dernier, l’installation des nouveaux députés. En effet, cette quatorzième législature est marquée par l’équilibre des forces entre l’opposition (83 sièges) et le pouvoir (82 sièges). C’est pourquoi le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a été élu dans la tension pendant qu’Aminata Touré, tête de liste de BBY aux dernières élections législatives et dont l’espoir de se hisser au perchoir a été brisé sur l’autel du camp présidentiel, rompait son compagnonnage avec Macky Sall.

Si « le plus dur commence » donc, le journal prévient que l’hémicycle « risque de se plomber » au regard des « dossiers chauds » qui l’attendent : « le vote du budget, l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, la destitution de Mimi Touré, sa proposition de loi » contre certaines nominations du chef de l’État, etc.

Alors que son ex-Premier ministre veut « limiter » ses pouvoirs de nomination à l’égard de certains membres de son cercle familial, le président Macky Sall, en revanche, « s’attaque aux véhicules de fonction » des responsables du service public pour réduire la charge budgétaire de l’État, d’après Les Echos. Désormais, « une indemnité forfaitaire globale, nette d’impôts, est attribuée » aux ayants droit des véhicules de fonction. Il est prévu aussi un « allègement des différents parcs de l’État par des procédures spécifiques de réforme et de cession des véhicules ».

Le Témoin conduit ses lecteurs à voir les « nominations tous azimuts » de responsables de l’Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, à la tête des sociétés nationales : « Macky +apérise+ à tout-va », s’exclame-t-il.

En effet, le journal constate que « depuis trois semaines, Conseil des ministres après Conseil des ministres, le président de la République recycle ou propulse des responsables de son parti à la tête des sociétés nationales comme PCA (président de Conseil d’administration) ou DG (Directeur Général) ». Est-ce « un moyen de préparer le troisième mandat ? », s’interroge le journal.

A cette question, un éditorial du directeur de publication du journal, Mamadou Oumar Ndiaye, répond oui, soupçonnant des « ballons de sonde » lancés sur l’opinion par Macky Sall pour « s’enhardir » ou « rétropédaler », suivant les réactions de la population sénégalaise.

Sénégal : une stratégie de souveraineté alimentaire avant fin 2022

Les quotidiens sénégalais, reçus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la stratégie nationale de souveraineté alimentaire que le gouvernement doit finaliser avant la fin de l’année.Le Soleil note que le président Macky Sall veut une stratégie de souveraineté alimentaire « consensuelle ». Devant « être finalisée avant fin décembre 2022 »,  elle doit être « consensuelle, pragmatique et durable », instruit le chef de l’Etat.

Selon le quotidien national, il a « engagé » le ministre de l’Agriculture « à présenter, avant fin novembre, une nouvelle doctrine d’intervention » de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) et la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).

Celle-ci doit aussi « évaluer la distribution du matériel agricole aux producteurs et le Programme national d’autosuffisance en riz actualisé ». Dans le même volet, le gouvernement est appelé à « accélérer l’édification ciblée des magasins de stockage et des unités de transformation des productions ».

Malgré les efforts du régime, l’opposant Malick « Gakou déconstruit le plan de Macky » dans sa stratégie de baisse des prix des denrées de première nécessité, selon WalfQuotidien. « Des mesures ponctuelles ne peuvent pas endiguer la hausse », fait savoir l’économiste, rappelant que « le développement passe par l’industrialisation ». « Il faut un environnement qui protège le privé national », préconise-t-il.

L’Observateur se fait l’écho de « l’alerte rouge des pétroliers » en raison de la dette de 375 milliards F CFA de l’Etat, risquant de créer un « arrêt du secteur » et donc une « pénurie » d’hydrocarbures. « Dans un contexte mondial particulièrement tendu, les pétroliers du Sénégal doivent faire face à une dette de 375 milliards F CFA que leur doit l’État. Une créance qui, si elle n’est pas soldée, risque de plonger le pays dans un manque d’approvisionnement en produits pétroliers », alerte le journal.

Au même moment, Sud Quotidien dépeint les routes de la capitale Dakar comme un « cauchemar ». « Eaux stagnantes, voirie dégradée, crevasses et autres nids-de-poule » jonchent les routes dakaroises, une conséquence des « fortes pluies » qui se sont abattues pendant l’hivernage dans la capitale sénégalaise.

Le Sénégal s’attaque à la vie chère, Aminata Touré vise Macky Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, titrent principalement sur les premières recommandations des concertations nationales sur la vie chère et la proposition de loi de la députée Aminata Touré contre certaines nominations présidentielles.L’AS s’intéresse aux « mesures urgentes » pour réduire les prix des denrées de première nécessité au Sénégal, une récente promesse du président Macky Sall lors d’un Conseil présidentiel sur la vie chère et les solutions pour alléger les souffrances des ménages. Ce journal signale que « les commissions Riz, Lait, Sucre et Poisson ont chacune en ce qui la concerne livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère ».

Concernant le loyer, le président de l’Association des consommateurs sénégalais, Momar Ndao, est convaincu dans L’Observateur qu’il « y a une réelle augmentation de plus de 38 % ». Dirigeant en même temps la Commission Loyer dans l’instance mise en place par le chef de l’État pour réduire le coût de la vie chère, M. Ndao se fait l’écho des « recommandations issues des concertations pour une nouvelle baisse d’ici le 1er janvier 2023 ».

Sud Quotidien expose les « dysfonctionnements de la protection civile au Sénégal » et indique que « l’État fractionne ses citoyens ». Avec les cas d’effondrements de bâtiments, les accidents sur les lieux de travail et les drames de la circulation, ce journal souligne que « le sentiment d’inégalité des gorgorlus (débrouillards, en langue wolof) est conforté par l’inertie des autorités ». En effet, « l’État donne souvent l’impression qu’il ne s’occupe pas des problèmes des gens défavorisés », analyse Ibou Sané, professeur de Sociologie politique à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord).

Dans ces conditions, les risques de maladies augmentent, d’après Le Soleil. Elles peuvent résulter souvent du fait de « chiquer du tabac, un danger de mort ». Le quotidien national estime que ce « fléau altère les organes vitaux ». « J’étais souvent malade et je tremblais à tout-va », témoigne Lamine Dabo.

En politique, WalfQuotidien note que l’ex-Premier ministre Aminata Touré a lancé une « contre-offensive » à travers une proposition de loi portant sur les liens familiaux. Soulignant que celle qui est surnommée Mimi « accélère la cadence », Le Quotidien précise que cette proposition de loi vise à « limiter les nominations des proches du président » de la République.

En rupture de ban avec le camp présidentiel depuis qu’Amadou Mame Diop lui a été préféré au perchoir, Mme Touré, menacée de perdre son poste de député par le ministre de la Justice et la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof), « accélère la guerre contre Macky » Sall et la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale, indique Vox Populi.

En effet, « elle dépose une proposition de loi pour combattre le +népotisme+ ou la +préférence familiale+. Elle veut expulser, des hautes fonctions, toute personne qui a un lien de près ou de loin avec le président ou son épouse », explique ce quotidien.

Mawlid 2022 : la « spiritualité » pour soigner les maux du Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’appel des guides confrériques à un changement de comportements de tous pour une « société sénégalaise meilleure ».Le Soleil revient sur la célébration au Sénégal du Maouloud (ou Mawlid), la naissance du prophète de l’islam, et note qu’elle fut une « nuit de spiritualité à travers le pays ». A Tivaouane, lieu d’attraction de plusieurs fidèles soufis tidianes, le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour, « appelle à un retour à Dieu et à s’inspirer des enseignements d’El Hadji Malick Sy afin de construire une société sénégalaise meilleure ».

Selon le quotidien national, le guide religieux a aussi réprouvé les « dérives verbales, la dépravation des mœurs, les insultes, les calomnies et les bagarres politiques ». Pour WalfQuotidien, ce sont « pouvoir et opposition (qui ont été) sermonnés » à Kaolack (Centre) et Tivaouane (Ouest) lors de la célébration du Gamou, autre appellation du Maouloud au Sénégal.

« 60 ans de polémique, ça suffit », martèle dans L’Observateur Serigne Babacar Sy Mansour à la cérémonie officielle du Gamou célébré ce week-end. Le journal retient dans « le discours magistral » du  chef religieux ses interventions sur la « gestion du pays et de l’espace public » ainsi que les « relations entre marabout et disciple ».

En politique, EnQuête souligne que l’éventuelle « déchéance parlementaire » de l’ex-Premier ministre Aminata Touré se heurte « à l’épreuve des jurisprudences ». Hier, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall « a menacé de ses foudres » son prédécesseur, devenu députée, mais en rupture de ban avec la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) depuis quelques temps. « Si Aminata Touré se dresse contre la majorité, elle sera démise de son mandat de député », prévient M. Fall.

Toutefois, « élue sur la base d’une coalition, même si elle démissionne de l’APR (parti présidentiel), elle ne perd pas son mandat », précise l’ancien député Alioune Souaré. De son côté, L’Observateur se fait l’écho de la « réponse cinglante »  de l’ex-Premier ministre qualifiant la sortie du Garde des Sceaux de « menaces de tigres en papier ».

Mawlid 2023 : les Sénégalais affluent à Tivaouane et Médina Baye

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’actualité politique autour du Gamou ou naissance du prophète de l’islam, un événement célébrée ce samedi dans plusieurs foyers religieux du pays.Le Mawlid ou fête de la nativité du prophète de l’islam sera célébrée samedi 8 octobre à Tivaouane, la ville d’El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie Tidiane au Sénégal et dont le centenaire de la disparition vient d’être célébrée cette année. Pour cet événement, plusieurs fidèles convergent vers la cité religieuse distante de près de 100 km de Dakar. Selon Le Soleil, la police y a « déployé 2500 hommes et des drones ».

Le quotidien national signale que le président Macky Sall a effectué sa visite jeudi dans la ville sainte, faisant part des « ambitions » qu’il a pour Tivaouane. L’une d’elles est de transformer la ville en « un rayonnement islamique moderne ».

L’Observateur plonge dans « les petits secrets de la visite de Macky » et retrace « le film de son audience avec le khalife » général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Le journal fait en même temps « le point sur les travaux de la grande mosquée et l’appel du chef de projet ».

Alors que Macky Sall se trouvait à Tivaouane, les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) étaient pour leur part à Médina Baye (centre), autre importante cité religieuse du pays et point de convergence de milliers de disciples tidianes pour le Mawlid. Selon L’Observateur, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ont tenu un « discours radical », prenant à témoin le khalife général Cheikh Mahi Niasse sur l’éventuel déclenchement de la machine judiciaire contre certains d’entre eux. « Quiconque touche à l’un d’entre nous aura affaire à tous les membres de notre coalition », alertent-ils.

Sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2023 et 2024, Le Soleil note que le Fonds monétaire international (FMI) « table sur 10% de croissance moyenne » malgré « les chocs ».

Le Quotidien qualifie le FMI de « Frein Monétaire International » puisque l’institution de Bretton Woods est « contre les subventions à l’énergie et les dérogations au Code des marchés », une position qui « ralentit l’Etat » du Sénégal.

Le journal rappelle que le président Macky Sall a pris le 12 août dernier un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Désormais, ledit « décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du code des marchés ». Mais « cela ne semble pas béni par le FMI ».

Sur Walf Quotidien, l’ancien Premier ministre « Abdoul Mbaye dévalue le budget de Macky » arrêté mercredi dernier, en conseil des ministres, à 6400 milliards FCFA pour l’exercice de l’année de 2023 avant son adoption parlementaire dans le cadre du vote de la loi de finances. Toutefois, un tel chiffre « repose sur une tricherie », déplore cet opposant du chef de l’Etat avant d’attirer l’attention de ses concitoyens que « le budget 2023 est annoncé social avant la présidentielle de 2024 ».

Sénégal : les élèves à l’école en attendant le vote du budget 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la rentrée des classes et la projection du budget de 2023 dont une bonne partie sera affectée aux questions sociales.

C’est parti pour une nouvelle année scolaire au Sénégal. La rentrée des classes est effective depuis ce jeudi 6 octobre. Pour cette année, le président « Macky Sall veut le respect du quantum horaire », note Le Soleil. Face à ce défi, « Macky peaufine son plan » pour un « déroulement normal de l’année scolaire 2022 – 2023 », indique Sud Quotidien.

En plus du quantum horaire qu’il appelle à respecter, le chef de l’Etat tient à veiller « à la qualité du système éducatif ». Il faut « travailler à atteindre 30% des élèves dans la formation professionnelle » et « évaluer les programmes scolaires en mettant l’accent sur l’instruction civique », insiste le président Sall qui recommande de « lever tous les écueils pour éviter les perturbations potentielles ».

Walf Quotidien montre un autre visage de cette ouverture des classes, soulignant que « l’école sénégalaise (est) dans tous ses états ». Le journal signale que plusieurs établissements sont inondés dans la capitale Dakar, à Ziguinchor (sud) et Matam (nord) et dénombre « plus de 6000 abris provisoires ». Alors que les enseignants et les parents d’élèves mettent en garde les autorités, Cheikh Mbow, acteur éminent de la société civile dans le secteur de l’éducation au Sénégal, estime qu’il « nous faut un ministère pour les questions complexes ».

Après avoir évoqué les questions de l’éducation nationale, le conseil des ministres a adopté mercredi le projet de loi de finances pour l’année 2023. Il s’agit d’un « budget à 6400 milliards FCFA », d’après Walf Quotidien. A ce propos, Bés Bi souligne que les hydrocarbures sont la « locomotive de la croissance » au Sénégal dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz l’année prochaine.

L’Observateur confirme le montant de 6400 milliards avant de plonger dans « les secrets +du budget solutions+ de Macky Sall ». Le journal précise que 45 % de ce budget seront « affectés au social » pour soulager les ménages, conformément à la promesse du chef de l’Etat de lutter contre la vie chère.

Changement climatique : le Sénégal prépare activement la Cop 27

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la semaine de la mobilité durable et du climat, prélude de la 27e édition de la Conférence des parties (Cop) qui se tient en novembre en Egypte.Le Sénégal prépare activement la Cop 27, la conférence internationale sur les changements climatiques organisée par l’Organisation des Nations unies (Onu). L’édition de cette année se tient à Charm el-Cheikh, en Egypte, en novembre prochain. En prélude à cet événement, Dakar s’est transformé en « laboratoire d’idées » dans le cadre de la semaine de la mobilité durable et du climat, signale Le Soleil.

Le quotidien national rapporte que « plus de 1500 participants, acteurs de la mobilité du climat, prennent part à cet événement dont les conclusions serviront d’éléments de plaidoyer lors de la Conférence des parties à Charm el-Cheikh ». A l’ouverture des travaux, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé « l’urgence pour les grandes métropoles de rester mobilisées sur les enjeux environnementaux ».

Pour le Sénégal, la lutte contre les changements climatiques reste un défi de même que la lutte contre le terrorisme. En effet, Bés Bi note que la « stratégie de lutte contre le terrorisme » est « le choix cornélien de Macky » Sall puisque cette dernière est « entre les mains de la police et la gendarmerie ».

« Mais avec l’arrivée de Saïfoulaye Sow à la tête du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico), l’idée de confier la stratégie à l’armée fait son chemin », indique le journal, précisant toutefois que le chef de l’Etat « se veut encore prudent ».

En politique, Sud Quotidien note que l’opposition a adopté la posture « d’arbitre en puissance » dans le bras de fer entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré et la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à l’Assemblée nationale.

Le camp « anti-Macky est en mode veille », d’après le journal qui souligne que le règlement intérieur de l’Assemblée « milite pour Aminata Touré ». Tête de liste de la coalition BBY aux dernières élections législatives, Mme Touré, devenue députée, est en rupture de ban avec ses camarades de la mouvance présidentielle après que son rêve de présider la quatorzième législature a été brisé sur l’autel d’un perchoir dirigé désormais par Amadou Mame Diop. Pour sa part, Le Quotidien note que « l’affaire Benno-Mimi Touré » est un « dossier 100 débats ».

Sénégal : les parents d’élèves à l’épreuve de la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la préparation de la rentrée scolaire dans un contexte national de vie chère pour les parents d’élèves.A deux jours de la rentrée des classes au Sénégal, Sud Quotidien remarque que le concept wolof « Ubbi Tey Jàng Tey », qui veut que les élèves commencent à étudier dès la rentrée des classes, est « encore (mis) à l’épreuve ».

« Les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, ce jeudi 6 octobre 2022. Entre un déficit d’enseignants et de table-bancs, des écoles inondées, d’autres sans eau ni toilettes, les défis à relever pour cette rentrée scolaire sont nombreux. Qui plus est, en raison de la hausse des prix, la rentrée scolaire de cette année est aussi un sacré casse-tête pour les parents d’élèves », note le journal.

En prélude à la rentrée des élèves, Le Soleil se fait l’écho de la « bonne présence dans les écoles » des enseignants depuis lundi 3 octobre. Le quotidien national estime que « le chef de l’Etat leur rend hommage » avant d’indiquer qu’une « commande de 300.000 tables-bancs est annoncée pour résorber le gap » dans les classes.

Sur la baisse des prix des denrées promise par le chef de l’Etat, Walf Quotidien signale que « ce n’est pas encore le bout du tunnel ». « Macky Sall a du pain sur la planche avec sa volonté de tenir ses promesses de réduction des prix des denrées. Des spécialistes doutent en effet de la capacité de l’Etat à proposer des mesures structurelles pouvant faire baisser les prix » au Sénégal, rapporte le journal.

La conjoncture difficile dans ce pays se traduit également par la « rareté et la cherté du poisson », d’après Le Soleil qui trouve que « les acteurs n’ont plus la pêche ». En effet, « les acteurs de la pêche artisanale, qui imputent la rareté du poisson à la concurrence industrielle et aux phénomènes climatiques, réclament une +surveillance rigoureuse de nos côtes+ et plus de sécurité en haute mer », souligne le journal.

En politique, Walf Quotidien note que « le plan de liquidation » de l’opposant Ousmane Sonko est « mis en branle ». Le journal estime que « la volonté du président Macky Sall de remettre en selle Karim Wade et Khalifa Sall à travers une amnistie pour la présidentielle de 2024 (…) pourrait être une manière bien habile de mieux isoler Sonko du fauteuil présidentiel. Mais sans lui-même ».

Sud Quotidien émet des réserves sur la probabilité d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall au regard de « l’équation à mille inconnues des milliards d’amende » à laquelle sont astreints l’ex-puissant ministre du régime libéral et l’ancien maire de Dakar après leur condamnation par la justice pour malversations. Cependant, « l’amnistie n’efface pas les condamnations civiles », estime Serigne Thiam, enseignant en sciences juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop.