Présidentielle somalienne: Hassan Mohamoud revient aux affaires

Cinq ans après son départ, Hassan Cheikh Mohamoud redevient président de ce pays en proie avec la violence des Shebab après sa victoire, dimanche 15 mai, sur le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo.Hassan Cheikh Mohamoud retrouve son perchoir, après un premier passage entre 2012 et 2017. Il a terminé hier premier d’un vote marathon au troisième tour du scrutin, récoltant plus de 165 voix sur les 329 des députés et sénateurs somaliens, selon le décompte effectué par des fonctionnaires du Parlement.

La Somalie, située à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique, est un pays pauvre et instable de plus de 630.000 km2 ayant connu deux décennies de guerre civile et de chaos politique. Toutefois, le président de la République y est élu par les deux chambres parlementaires. En effet, le candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des députés et des sénateurs pour être élu.

Les adversaires de Hassan Cheikh Mohamoud, parmi une dizaine, figuraient le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, un autre prédécesseur qui a été à la tête du pays de 2009 à 2012. Le nouveau président prend ainsi sa revanche, un fait qui ne s’était jamais produit dans ce pays. Avec ses dynamiques d’alliances complexes, le vote en Somalie n’avait jusqu’à présent pas permis à un président sortant de rempiler pour un second mandat.

Pour ce scrutin, qui devait se tenir initialement en 2021 mais reporté à plusieurs reprises en raison de fortes divergences au sein de l’exécutif, plusieurs analystes avaient prédit que les parlementaires allaient choisir une figure connue plutôt qu’un nouveau visage.

La menace Shebab

Ces derniers mois, Hassan Cheikh Mohamoud a été très présent sur la scène politique et a joué un rôle majeur dans l’opposition au président sortant. Dans sa campagne électorale, il a surtout promis de restaurer les relations entre le gouvernement fédéral somalien et les États membres. Sous Farmajo, elles ont souvent été très conflictuelles au point d’entraver la bonne marche du pays et même de la présidentielle.

Par ailleurs, son premier mandat avait été marqué par quelques avancées sur le plan sécuritaire, dans la lutte contre les Shebab principalement. Ces islamistes radicaux liés à al-Qaïda mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central, soutenu par la communauté internationale.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à les repousser dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio. Toutefois, ce groupe terroriste dispose toujours d’une capacité de nuisance.

Pas plus tard que dimanche dans l’après-midi, des tirs de mortiers ont été entendus près de l’aéroport de Mogadiscio où se déroulait le vote. Récemment aussi, il a été rapporté que les Shebab avaient attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis), en tuant une dizaine de militaires burundais. Une situation qui témoigne de la fragilité et de l’ampleur du défi sécuritaire pour le nouveau chef de l’Etat somalien.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.

L’Union africaine condamne les attaques en Somalie

La Commission de l’Union africaine (UA) a condamné mardi dans un communiqué l’attaque contre une base des forces de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il condamnait fermement cette attaque terroriste perpétrée par des militants d’al-Shabab contre la base de l’ATMIS dans la région du Middle Shebelle.

« Le président rend hommage aux casques bleus burundais qui ont perdu la vie en contribuant à apporter la paix et la stabilité en Somalie », a déclaré M. Mahamat.

Le président a également déclaré que cette attaque contre la base ATMIS ne fera que réaffirmer l’engagement continu et inébranlable de l’UA à soutenir le gouvernement et le peuple somalien dans leur quête d’une paix et d’une sécurité durable.

Le président de la Commission de l’UA a également appelé la communauté internationale à accroître son soutien aux services de sécurité somaliens et à la mission ATMIS, à la mesure des défis sécuritaires actuels.

Mardi, des responsables locaux de la sécurité ont déclaré à Radio Mogadiscio que deux fortes explosions ont frappé la base ATMIS tenue par les troupes burundaises, suivies d’un échange de coups de feu entre les troupes et les militants.

Le groupe d’insurgés Al-Shabab, qui a revendiqué l’attaque, a mené de nombreuses offensives meurtrières contre les camps de l’Union africaine en Somalie.

Somalie : les Shebab attaquent un contingent burundais de l’UA

Quelque dix soldats burundais ont été tués dans l’attaque menée mardi par les terroristes Shebab contre une base de la force de l’Union Africaine (UA) en Somalie.Le premier bilan officiel de cet assaut est lourd. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’état-major de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) « déplore 10 militaires tués, 5 portés disparus et 25 blessés ». La même source informe que « 20 terroristes du groupe Al-Shabab ont été tués ».

La note signée par le porte-parole de la FDNB, le Colonel Floribert Biyereke, précise que l’attaque a été menée à l’aide des véhicules piégés, des kamikazes et des hommes lourdement armés.

« Il est manifeste que l’objectif poursuivi par Al-Shabab est d’entraver les efforts déployés par l’ATMIS (Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie) pour ramener la paix sur toute l’étendue de la Somalie », souligne le document, ajoutant que « le contingent burundais reste déterminé à apporter sa contribution pour restaurer la paix durable et la stabilité en Somalie ».

Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a condamné l’attaque sur son compte Twitter. « Je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées », a-t-il écrit.

Les effectifs de la Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie (ATMIS) représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains. Le Burundi, avec près de 5000 hommes, en est le deuxième pays contributeur.

Afrique de l’Est : l’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave

L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations unies (Onu).La Corne de l’Afrique connaît l’une de ses pires sécheresses, avec plus de 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, a déclaré le Bureau coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« La menace de pertes humaines à grande échelle augmente chaque jour et des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour permettre aux partenaires humanitaires de répondre à cette crise unique en son genre », a indiqué OCHA dans son dernier rapport publié hier mardi.

L’organisme onusien souligne que des familles prennent des mesures désespérées pour survivre, des milliers d’entre elles quittant leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.

Il ajoute que les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles, notamment les violences sexistes et les décès pendant l’accouchement, ont fortement augmenté depuis le début de la sécheresse.

Dans son rapport, OCHA note que la saison des pluies de mars à mai 2022 devrait être moyenne ou inférieure à la moyenne. Cela intervient après que les saisons d’octobre-décembre 2020, de mars-mai 2021 et d’octobre-décembre 2021 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya confrontés à une sécheresse exceptionnelle.

« Si les pluies de mars-mai (2022) ne sont pas au rendez-vous, ce sera la première fois au cours des 40 dernières années que la région aura enduré quatre saisons consécutives inférieures à la normale », a précisé OCHA.

Corne de l’Afrique: plus de 250 millions de dollars pour protéger les enfants des effets de la sécheresse (UNICEF)

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime que plus de 250 millions de dollars sont nécessaires pour venir en aide à des millions d’enfants exposés à une sécheresse grave dans la Corne de l’Afrique.Le Fonds, a ainsi revu à la hausse son appel à dons, qui était de 119 millions de dollars auparavant, expliquant que le nombre d’enfants exposés à des conditions de sécheresse graves dans l’ensemble de la région a augmenté de plus de 40% en l’espace de deux mois.

« Si nous n’agissons pas immédiatement, nous assisterons à une avalanche de décès infantiles d’ici quelques semaines, » a alerté Mohamed M. Fall, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, dans un communiqué publié depuis la capitale kényane.

Entre février et avril, le nombre d’enfants exposés aux répercussions de la sécheresse, dont la famine aiguë, la malnutrition et la soif, est passé de 7,25 millions à au moins 10 millions d’enfants, a-t-on fait savoir de même source, ajoutant qu’au cours des deux derniers mois, le nombre de personnes classées comme en insécurité alimentaire est passé de 9 millions à 16 millions de personnes.

Les enfants déscolarisés sont au nombre de 15 millions, alors que 1,1 million d’enfants supplémentaires risquent de quitter l’école, poursuit l’UNICEF, notant que la sécheresse que connaît actuellement la région de la Corne de l’Afrique est la plus grave en 40 ans.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

L’Ethiopie et la Somalie vers un pacte commercial bilatéral

L’Ethiopie et la Somalie sont parvenues à un accord pour entamer des négociations sur un pacte commercial bilatéral, a déclaré le ministère éthiopien du commerce.L’accord a été conclu mercredi après une discussion approfondie entre le ministre d’Etat éthiopien du commerce et de l’intégration régionale, Denge Boru, et le ministre somalien du Commerce et de l’industrie, Khalif Abdi Omar.

« Les deux ministères ont discuté et sont parvenus à un consensus pour négocier et ensuite signer un accord commercial bilatéral », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’accord, a-t-il ajouté, viendra compléter d’autres efforts d’intégration régionale, notamment le COMESA et la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Les deux ministres ont également convenu d’établir un comité commercial conjoint qui facilitera les conditions permettant de renforcer davantage les relations commerciales des deux pays et d’accroître le volume des échanges.

Les ministres ont souligné les activités prioritaires qui favorisent les liens entre les sociétés commerciales et encouragent les échanges commerciaux des deux pays, a déclaré le ministère du commerce.

En conséquence, les ministres ont convenu de faciliter l’organisation de forums d’affaires, d’échanges d’experts et de programmes de partage d’expériences.

Afrique de l’Est : fin de l’invasion des criquets pèlerins (FAO)

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré mercredi que la recrudescence du criquet pèlerin qui a ravagé la Corne de l’Afrique pendant plus de deux ans a pris fin.« La recrudescence actuelle du criquet pèlerin a finalement pris fin dans la Corne de l’Afrique après plus de deux ans d’opérations intensives de prospection et de lutte menées par voie terrestre et aérienne avec le soutien généreux de la communauté internationale », indique la FAO dans sa dernière mise à jour de la situation acridienne.

Selon la FAO, pour le deuxième mois consécutif, aucune infestation acridienne significative n’a été détectée à Djibouti, en Érythrée, en Ethiopie, en Somalie et au Kenya en février.

L’agence onusienne a toutefois souligné que, bien que la pluie ne soit pas tombée récemment et que les conditions écologiques soient sèches, de petits groupes d’ailés immatures ont été vus se déplaçant vers le sud dans l’est de l’Ethiopie, ce qui suggère que quelques infestations résiduelles pourraient encore être présentes. « Par conséquent, les enquêtes et la vigilance doivent être maintenues », indique la FAO.

Cette année, la reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge et du golfe d’Aden a été très faible en raison du manque de précipitations.

Somalie : un soldat de l’Amisom tué dans l’explosion d’une bombe

La Mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom), outre la mort d’un Éthiopien, déplore la blessure de deux autres soldats.Un groupe de soldats éthiopiens a sauté, hier mercredi, sur une mine placée près d’un puits à Wajid, au Sud-Ouest de la Somalie. Cette voie est fréquemment utilisée par les forces de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom) d’après Adan Isak, le responsable de la sécurité.

L’attaque a été revendiquée par Al-Shabab. Récemment, le groupe islamiste a perdu au moins 60 hommes, dont un haut responsable, lors d’une offensive de l’armée somalienne.

Corne de l’Afrique : une nouvelle Envoyée spéciale de l’Onu

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé mardi la nomination de Hanna Serwaa Tetteh, du Ghana, au poste d’Envoyée spéciale pour la Corne de l’Afrique.Elle succède à Parfait Onanga-Anyanga du Gabon à qui le Secrétaire général réitère sa profonde gratitude et son appréciation pour son service dévoué.

Mme Tetteh apporte à ce poste des décennies d’expérience aux niveaux national, régional et international, notamment ses compétences dans la recherche d’un consensus entre les parties prenantes, ce qui lui permettra de renforcer le partenariat entre l’Onu et les pays de la Corne de l’Afrique, ainsi qu’avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), dans le domaine de la paix et de la sécurité, selon une note de presse publiée par le bureau du Secrétaire général.

Elle a été nommée en 2019, Représentante spéciale du Secrétaire général auprès de l’Union africaine et de chef du Bureau des Nations unies auprès de l’Union africaine. Avant cela, elle a occupé le poste de Directrice générale de l’Office des Nations unies à Nairobi.

Elle a également fait partie du Cabinet du gouvernement ghanéen en tant que ministre des affaires étrangères, période pendant laquelle elle était également membre du Conseil national de sécurité et du Conseil des forces armées (2013-2017). Elle a été ministre du Commerce et de l’industrie (2009-2013).

De 2014 à 2015, elle a été présidente du Conseil des ministres ainsi que du Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Au cours de son mandat de ministre du Commerce et de l’Industrie, elle a été membre de l’équipe de gestion économique du gouvernement, du conseil d’administration de la Millennium Development Authority et de la National Development Planning Commission, ainsi que présidente du Ghana Free Zones Board. En 2009, elle a été porte-parole de l’équipe de transition administrative du président John Evans Atta Mills.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Lancement d’un projet africain pour une justice climatique

Le projet vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique.Des activistes africains engagent le combat pour la justice climatique. Ils seront aidés dans leur combat par le projet « African Activists for Climate Justice » (ACCJ, sigle anglais) dont la composante sénégalaise a été lancée officiellement le 14 février 2022 à Dakar.

Ses initiateurs expliquent que d’une durée de 56 mois (mai 2021-31 décembre 2025), le projet entend améliorer la démocratisation du débat climatique et le développement d’une justice climatique en Afrique.

« Le projet AACJ vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique et à renforcer les capacités des groupes les plus touchés par le changement climatique afin de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les plus réprimées en Afrique », selon Sokhna Dié Kâ, Program Manager de l’ONG Natural Justice qui fait partie du consortium qui met en œuvre le projet au Sénégal.

L’intervention du projet se fera de manière holistique et vise les jeunes et les femmes des communautés impactées et/ou vulnérables face au changement climatique et ciblera globalement des zones côtières avec une incidence sur les politiques et réglementations au niveau national, régional et international.

Il est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères à hauteur de plus de 43 millions d’euros. Le projet AACJ est aussi mis en œuvre dans sept autres pays africains : Burkina Faso, Nigeria, Ethiopie, Kenya, Somalie, Mozambique et Afrique du Sud.

Sécheresse: la Corne de l’Afrique a besoin de 327 millions $

Dans cette partie de l’Afrique de l’Est, des millions de personnes sont confrontées à la famine.Le Programme alimentaire mondial (PAM) a estimé à 327 millions de dollars pour lutter contre la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique,

Ce financement est nécessaire pour répondre aux besoins immédiats d’environ 4,5 millions de personnes au cours des six prochains mois et aider les communautés à devenir plus résilientes aux chocs climatiques extrêmes, selon le PAM.

« La situation exige une action humanitaire immédiate et un soutien constant pour renforcer la résilience des communautés pour l’avenir », a déclaré Michael Dunford, Directeur du bureau régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

Selon l’agence onusienne, les pénuries d’eau et de pâturages obligent les familles à quitter leur foyer et entraînent une augmentation des conflits intercommunautaires.

« Les récoltes sont ruinées, le bétail meurt, et la faim s’aggrave, alors que des sécheresses récurrentes affectent la Corne de l’Afrique », a déploré M. Dunford.

Le PAM a ajouté que les prévisions de précipitations inférieures à la moyenne menacent d’aggraver les conditions désastreuses dans les mois à venir, soulignant que les impacts de la sécheresse sont aggravés par la hausse des prix des aliments de base, l’inflation et la faible demande de main-d’œuvre agricole.

Somalie : la sécheresse accentue le déplacement des populations

La sécheresse généralisée qui sévit dans la Corne de l’Afrique touche aussi la Somalie, poussant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence en novembre 2021.L’exacerbation des conditions de sécheresse en Somalie pourrait entraîner le déplacement de plus d’un million de personnes d’ici au mois d’avril prochain si des mesures urgentes ne sont pas prises, selon la dernière analyse de la matrice de suivi des déplacements (DTM, sigle anglais) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Dans certaines régions du pays, la pénurie d’eau est la pire depuis 40 ans et les puits sont à sec. Le bétail meurt et les prix des denrées alimentaires de base ne sont pas abordables pour la plupart des habitants.

Plus de 3,2 millions de personnes sont touchées, dont près de 245.000 ont été contraintes d’abandonner leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages, notamment dans les régions du centre et du sud du pays. Les conditions vont probablement s’aggraver, car la Somalie risque de connaître une quatrième saison consécutive de pluies insuffisantes et inégalement réparties entre avril et juin 2022.

Sur la base de la gravité actuelle de la sécheresse et d’une analyse des données antérieures liées à la sécheresse de 2017, le rapport DTM prévoit deux scénarii de déplacement de personnes.

Le premier estime que 1.415.000 personnes pourraient être déplacées au cours des six prochains mois, tandis que le second note le déplacement de 1.036.000 personnes sur la même période.

Les communautés touchées ont besoin d’une aide urgente, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI). Les migrants continuent de faire face à des conditions de vie précaires et à un manque de services dans les sites et établissements informels à travers le pays.

« Si nous agissons maintenant, nous pouvons atténuer les déplacements supplémentaires », a déclaré Mohamed Abdelazim, le Coordonnateur des urgences de l’OIM en Somalie, soulignant qu’une action immédiate est essentielle pour sauver des vies.

Corne de l’Afrique : la FAO pour une aide d’urgence aux agriculteurs

Une troisième année consécutive de pluies insuffisantes fait peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire dans cette région déjà frappée par les invasions acridiennes et la covid-19, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais).En Afrique de l’Est, il y a urgence à agir. La FAO, dans un communiqué parvenu lundi à APA, estime qu’il lui faut mobiliser plus de 138 millions de dollars pour aider 1,5 million de personnes vulnérables dans les communautés rurales de la Corne de l’Afrique dont les champs et les pâturages subissent les effets dévastateurs d’une sécheresse prolongée.

L’organisme onusien faisait ce constat alors qu’elle dévoilait son plan complet d’intervention dans lequel elle appelle à de larges mesures de soutien de l’agriculture dans la région, informe la note.

Selon la FAO, une troisième saison de sécheresse due à La Niña fait craindre l’apparition d’une crise alimentaire de grande ampleur dans la région si les communautés rurales productrices de denrées alimentaires ne reçoivent pas une aide adaptée et en temps utile pour répondre aux besoins des saisons agricoles à venir.

En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, les pays les plus touchés, alerte le document, il ressort des projections que quelque 25,3 millions de personnes se trouveront dans une situation d’insécurité alimentaire très aiguë d’ici à la mi-2022. Si ce scénario devait se concrétiser, la situation dans la Corne de l’Afrique figurerait parmi les pires crises alimentaires au monde, affirme la FAO.

Soutenir les moyens de subsistance en milieu rural

« Nous savons d’expérience que le soutien à l’agriculture dans des situations comme celle-ci a un impact énorme que lorsque nous agissons rapidement et au bon moment pour fournir de l’eau, des semences, des aliments pour animaux, des soins vétérinaires et de l’argent aux familles rurales en danger (…) », a déclaré le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, Rein Paulsen, cité par la note.

« Eh bien, le bon moment, c’est maintenant. Il est urgent de soutenir les pasteurs et les exploitations agricoles de la Corne de l’Afrique, immédiatement, car le cycle des saisons n’attend pas », a-t-il ajouté.

En 2011, rappelle le communiqué, une grave sécheresse avait contribué à l’apparition d’une famine en Somalie, qui a fait périr plus de 260.000 personnes d’inanition, pour la plupart avant la déclaration officielle de la famine.

Toutefois, en 2017, des famines qui auraient pu apparaître en raison de la sécheresse dans quatre pays de la grande Corne de l’Afrique ont été évitées grâce à une action internationale concertée. Celle-ci visait à agir rapidement et à aider en priorité les communautés rurales à faire face aux stress avant que ceux-ci ne dégénèrent en crises alimentaires.

En cette période de soudure qui vient de commencer, les possibilités de pâturage sont peu nombreuses pour les familles de pasteurs, et leur bétail va avoir besoin d’un soutien nutritionnel et vétérinaire, signale la FAO.

Quant aux familles qui vivent des cultures, elles doivent disposer des semences et des autres fournitures nécessaires pour pouvoir commencer leur travail dès le début de la principale saison de plantation, le Gu, en mars, indique l’agence onusienne.

En permettant aux gens de rester dans leur région, de rester productifs et de préserver leurs moyens de subsistance, tout en renforçant leur résilience, l’intervention de la FAO dit jeter les bases d’une stabilité et d’une sécurité alimentaire à plus long terme.

« Cela fait des années que nous observons les mêmes cycles de vulnérabilité et de stress qui sapent la productivité agricole dans les communautés rurales de la Corne de l’Afrique. Il est temps d’investir davantage dans la lutte contre les facteurs de la faim et de renforcer la capacité des gens à continuer de produire même lorsqu’ils sont frappés par des chocs comme la sécheresse. Cela, afin que les chocs inévitables ne se transforment pas inévitablement en crises humanitaires », a dit M. Paulsen.

Somalie : l’éducation pour changer la vie des jeunes

L’Organisation des Nations Unies (Onu) mise sur l’éducation pour redonner espoir à des jeunes somaliens victimes du conflit et de la sécheresse.Kadro Mostaf, une élève de 11 ans du village lointain de Qeydar Edde, dans le sud de la Somalie, ose désormais rêver… d’aller à l’université et de construire plus tard une grande maison confortable pour sa famille.

Il y a juste quatre ans, ce rêve ne se résumait qu’à cela… un rêve lointain pendant qu’elle devait parcourir 30 kilomètres avec sa famille lorsque la sécheresse de 2017 a paralysé leur village et décimé leur bétail.

Dépourvue de moyens de subsistance, la famille de Mostaf s’était installée dans le camp de déplacés de Dhursheen Shibeel, à la périphérie de la région de Bakool, à Hudur.

« Je veux être diplômée de l’université et je veux travailler et construire une maison pour ma famille », a déclaré Mostaf, qui n’était jamais allée à l’école avant, car ses parents n’avaient pas les moyens de payer ses frais de scolarité.

Il n’y avait pas d’écoles fonctionnelles pour les enfants déplacés à Hudur, ce qui lui a fait perdre tout espoir d’acquérir une éducation. Cela avait poussé Kadro Mostaf à rester dans leur abri pour personnes déplacées, où elle aidait sa mère dans les tâches ménagères.

Heureusement, elle et sa sœur ont été parmi les premiers élèves déplacés à s’inscrire dans l’école nouvellement réhabilitée, a déclaré M. Yusuf Hassan, le directeur de l’école primaire de Hudur.

« Kadro et sa sœur ne savaient ni écrire ni lire. Cependant, au cours des quatre dernières années, elles ont fait des progrès significatifs et sont maintenant alphabétisées », a-t-il dit.

Par le biais du financement de la transformation locale, le Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU), dans le cadre du programme conjoint de gouvernement local (JPLG) et de l’Etat du Sud-Ouest, a mis en œuvre un programme conjoint des Nations Unies sur la gouvernance locale et la prestation de services décentralisés (JPLG) pour la Somalie. Ledit programme développe la capacité de gouvernance locale, élargit la sensibilisation et la participation civiques, et soutient la décentralisation fiscale et le développement local.

Le FENU soutient des projets locaux de transformation dans 32 districts de Somalie.

Dans le sud du pays, le district de Hudur compte une population totale de 93.049 habitants et 18 sites d’accueil de déplacés internes. L’ensemble du district ne compte que quatre écoles primaires, qui n’étaient pas en mesure de desservir une population aussi nombreuse, ce qui a entraîné un faible taux d’inscription des élèves et une absence générale d’espoir.

Mais avec le Fonds de développement local (FDL) visant à créer un environnement favorable et améliorer la prestation de services des collectivités locales, le district de Hudur a donné la priorité à la réhabilitation de l’école primaire qui a été presque totalement dévastée.

Début 2019, la collectivité locale a construit deux salles de classe supplémentaires et huit latrines séparées (4 pour les garçons et 4 pour les filles). Le toit des salles de classe existantes était très endommagé et les murs de l’école étaient usés.

Ce geste a augmenté le nombre d’élèves filles qui représentaient 249% des effectifs au cours des deux dernières années.

En outre, l’école est la seule à accueillir des enfants d’âge scolaire déplacés à l’intérieur des zones touchées. Elle compte 246 élèves, dont 56% sont des déplacés internes.

Le bâtiment de l’école était délabré et il n’y avait pas assez de salles de classe pour les élèves, ce qui les obligeait à étudier à la maison. L’eau et les installations sanitaires étaient inadéquates.

Tous ces facteurs ont contribué à la baisse du taux de scolarisation dans la région. Aujourd’hui, l’école dispense un enseignement gratuit, créé des opportunités d’emploi et redonne espoir aux communautés locales.

Elle a reçu un soutien supplémentaire du projet somalien de financement des coûts récurrents et de la réforme, financé par la Banque mondiale (RCFR) et le GPE (Partenariat mondial pour l’éducation) par le biais du ministère de l’Education du Sud-Ouest.

« Le Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU) s’efforce d’améliorer la fonction d’investissement public de nos gouvernements locaux partenaires en Somalie. Mais un investissement public est bien plus que des briques et du mortier. C’est le contenu qui apporte des changements dans la vie des gens », a indiqué le directeur du FENU, Dmitry Pozhidaev.

A son avis, l’école primaire de Hudur est l’exemple d’un investissement public qui produit de multiples impacts positifs sur l’accès à l’éducation des populations hôtes et déplacées, l’autonomisation des filles et la création d’emplois.

Somalie : épreuve de force entre le président et le PM

La capitale somalienne, Mogadiscio est sous tension à cause du conflit persistant entre le président de la République et son Premier ministre sur le respect du calendrier électoral.Après plusieurs mois de tension sur le processus électoral somalien qui devrait aboutir à l’élection du prochain dirigeant du pays, le président Mohamed Abdullahi Mohamed a annoncé le limogeage du Premier ministre Mohamed Hussein Roble. Une décision qui installe un malaise au sommet de l’Etat somalien.

Les deux têtes de l’exécutif s’étaient affrontées dans des circonstances similaires en avril dernier, lorsque le président avait décidé unilatéralement de prolonger son séjour au pouvoir après l’expiration de son mandat.

M. Farmaajo est président de la Somalie depuis 2017, mais ses détracteurs, au premier rang desquels le Premier ministre Roble, l’ont accusé de retarder délibérément le processus d’élection de son éventuel successeur dans le but d’usurper le pouvoir dans ce pays de la Corne de l’Afrique comptant un peu plus de 15 millions d’habitants.

M. Roble accusé le président d’avoir organisé un coup d’Etat constitutionnel après sa destitution du poste de Premier ministre. Mais cette version est démentie par l’actuel président qui soutient que M. Roble était impliqué dans des affaires de corruption liées à des allégations d’accaparement de terres.

Farmajo et Roble s’accusent mutuellement de ne pas s’être véritablement engagés dans le processus électoral qui aurait permis l’installation d’un nouveau président en avril dernier. Les présidents somaliens sont élus indirectement par une chambre basse et une chambre haute du parlement dont les membres sont choisis par quelque 30.000 délégués issus des clans disparates du pays.

Alors que les élections à la chambre haute de tous les Etats somaliens sont terminées et que le vote à la chambre basse est en cours depuis novembre, l’élection d’un président se fait toujours attendre. Entre-temps, l’impasse très médiatisée s’est étendue aux rues de la capitale Mogadiscio où, selon des témoins, des troupes pro-Roble lourdement armées ont patrouillé mercredi en signe de défiance après la décision du président de suspendre puis limoger son Premier ministre.

La crise politique actuelle rappelle les violences qui ont éclaté à Mogadiscio en avril par des factions rivales de l’armée, divisées entre le soutien au président et au premier ministre. Les soldats fidèles à Roble ont été déployés autour du palais présidentiel et d’autres installations gouvernementales clés dans la capitale.

La communauté internationale a appelé les deux parties à la retenue, alors que les anciens des clans s’efforcent d’organiser des pourparlers entre Farmajo et son Premier ministre, qui s’est éloigné. Les Etats-Unis ont déclaré qu’ils suivaient de très près la situation politique et ont averti que ceux qui entravent le chemin de la Somalie vers des élections libres et équitables seraient punis.

La crise politique déclenchée par le retard des élections en Somalie nuit à la campagne militaire du gouvernement contre l’insurrection d’Al-Shabaab qui fait rage depuis 2010. Bien que les insurgés aient été repoussés de Mogadiscio, ils contrôlent toujours de vastes étendues de la campagne somalienne et conservent la capacité de lancer des attaques sporadiques contre la capitale et d’autres villes relevant du gouvernement fédéral.

Une force hybride de maintien de la paix de l’Union africaine, l’AMISOM, a aidé les troupes fédérales à faire face aux insurgés. Depuis le renversement de Siad Barre au début des années 1990, la Somalie lutte pour maintenir un semblant de stabilité.

Somalie : le président et son PM à couteaux tirés sur les élections

Le président somalien Mohamed Abdallahi Farmajo et son Premier ministre Mohamed Hussien Roble se sont accusés mutuellement au sujet de leur engagement à mettre en place un processus menant à des élections nationales libres, équitables et transparentes.Les deux hommes s’écharpent depuis le report des élections nationales qui devaient avoir lieu en 2021. Celles-ci ont été reportées à une date ultérieure en raison de profonds désaccords entre les différentes parties.

Dans une attaque cinglante, M. Farmajo a déclaré que le Premier ministre Roble s’était dérobé à son mandat de présider à la tenue des élections retardées et a proféré une menace à peine voilée de prendre lui-même en charge le processus.

Il a appelé à une conférence nationale et a laissé entendre que M. Roble pourrait être mis à l’écart du processus, pour ce qu’il a appelé les retards et le manque d’engagement du Premier ministre dans le processus.

« Il a dévié des règles du processus électoral… il a déchiré le mandat des commissions électorales et violé leur indépendance », a déclaré le bureau du président Farmajo.

Cependant, M. Roble, qui avait été chargé en mai dernier de faciliter le processus électoral, a répliqué au principal occupant de la Villa Somalia, accusant son patron d’avoir fait une déclaration « destinée à perturber intentionnellement les élections nationales ».

Dans une déclaration faite dimanche à l’Agence de presse africaine (APA), le Premier ministre a déclaré que Farmajo était le frein à l’accélération du processus électoral.

Et d’ajouter : « Compte tenu du moment où la déclaration du Bureau du Président a été faite, après que le Premier ministre a annoncé la tenue prochaine d’une réunion du Conseil consultatif national afin d’accélérer les élections et d’améliorer la transparence et la crédibilité du processus électoral, il est malheureusement clair que le Président est déterminé à perturber le prochain forum consultatif, ce qui témoigne de l’aspiration constante du Président à retarder davantage les élections nationales en cours pour son intérêt personnel ».

Il a déclaré que Farmajo avait passé son mandat de président à « investir malheureusement beaucoup de temps, d’énergie et de finances pour faire échouer les élections nationales et chercher à prolonger illégalement son mandat, ce qui a nui aux efforts en cours pour accélérer les élections nationales et permettre au pays d’organiser des élections pacifiques ».

M. Robe a déclaré que depuis qu’il a assumé son rôle de gestionnaire des élections, le Président Farmajo s’est avéré être un obstacle à la mise en œuvre des lignes directrices convenues pour les élections, et a utilisé des tactiques sournoises en vue de faire dérailler l’ensemble du processus.

Tout en affirmant son engagement sans faille à organiser des élections libres, équitables et ouvertes à tous, le Premier ministre a promis qu’il ne resterait pas les bras croisés si Farmajo, en tant que candidat potentiel, tentait d’exploiter le processus en sa faveur.

Somalie : les Nations Unies prolongent le mandat de l’Amisom

Trois mois supplémentaires sont accordés à la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) pour aider davantage la Somalie à faire face aux Shebab.L’actuel mandat de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) prend fin le 31 décembre prochain, mais elle poursuivra ses opérations. En attendant une réforme en profondeur de l’Amisom, les Nations Unies ont renouvelé, hier jeudi, son mandat. Il court désormais jusqu’au 31 mars 2022.

Le Conseil de sécurité a exhorté l’Amisom, dans l’exercice de sa mission, à respecter le droit international humanitaire, les droits de l’Homme et la souveraineté de la Somalie. L’organe exécutif des Nations Unies a également demandé au Secrétaire Général de l’organisation, Antonio Guterres, de continuer à fournir un soutien logistique à la Somalie.

Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, les shebab commettent des attaques meurtrières. Formé en 2006, ce groupe islamiste frappe également au Kenya, en Ouganda et au Mozambique.

Sécheresse en Somalie : les besoins chiffrés à 1,5 milliard de dollars (Onu)

L’Organisation des Nations Unies (Onu) estime que 5,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire d’urgence dans ce pays aride.La sécheresse est l’une des conséquences du réchauffement de la planète. En Somalie, les précipitations enregistrées durant les trois dernières saisons des pluies sont dérisoires. Ce pays de la Corne de l’Afrique n’avait pas vécu pareille situation pendant les trente années précédentes.

Dans ce contexte, « près d’une personne sur quatre risque de souffrir gravement de la faim », a averti l’Organisation des Nations Unies (Onu). « Pour sauver des vies en Somalie et éviter une autre catastrophe humanitaire, nous devons débloquer des fonds maintenant afin que les gens puissent se protéger de la faim et de l’appauvrissement », a indiqué dans un communiqué Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint de l’Onu aux affaires humanitaires.

M. Griffiths compte sur l’élan de solidarité des donateurs pour aider la Somalie. Un pays qui sort de décennies de guerre civile et régulièrement éprouvé par de chocs climatiques ou des maladies.

Outre le manque d’eau, les criquets ravageurs ont également détruit une bonne partie des cultures vivrières. En 2022, d’après l’Onu, 7,7 millions d’individus devront être assistés humanitairement en Somalie.

Dans la Corne de l’Afrique, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Unocha, sigle en anglais) a annoncé, hier lundi, le déblocage de 17 millions de dollars. Ce montant, qui provient du Fonds central pour les interventions d’urgence, vise à répondre aux besoins immédiats des communautés.

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Somalie : attentat suicide à Mogadiscio

Au moins huit personnes ont été tuées et 17 autres blessées jeudi dans l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio, la capitale somalienne.Selon la police somalienne, des étudiants figurent parmi les victimes de l’explosion survenue près d’une école lorsqu’un kamikaze a foncé avec son véhicule sur un convoi de sécurité protégeant des travailleurs des Nations unies.

Selon des témoins interrogés par l’AFP, un convoi militaire de Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) la force de l’Union africaine (UA) en Somalie, passait dans cette zone au moment de l’explosion.

Dix-sept personnes ont été blessées, dont des écoliers. Le groupe jihadistes des shebab, lié à Al-Qaïda, a rapidement revendiqué l’attaque qui visait, selon eux, des « instructeurs militaires ».

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Le Rwanda hôte d’un sommet sur la relance économique

Kigali va abriter cette semaine la 25e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE) de l’Afrique de l’Est.Du 27 au 29 octobre 2021, la capitale rwandaise va réunir plus de 100 décideurs et acteurs économiques pour discuter de la voie de la reprise sociale et économique. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question de la manière d’attirer les investissements en Afrique de l’Est.

Le thème de la rencontre de cette année est : « Renforcer la résilience pour une reprise solide et attirer des investissements pour favoriser la diversification économique et la croissance à long terme en Afrique de l’Est ».

« La réunion du CIE fournira une plate-forme à diverses parties prenantes des gouvernements pour s’entretenir avec des experts et des acteurs du secteur privé sur la reprise économique nécessaire et sur la façon de relancer les moteurs du commerce et de l’investissement », a déclaré la directrice de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique de l’Est, Dr Mama Keita.

Pour le Rwanda, co-organisateur de l’événement, « c’est le moment de discuter avec d’autres pays de la région des potentiels et de la capacité à s’élever et à répondre aux défis socio-économiques, exacerbés par la crise de la Covid-19 », a fait savoir son ministre des Finances et de la Planification économique, Dr Uzziel Ndagijimana.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est essentielle pour soutenir la reprise après les graves effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, a indiqué Mme Keïta. A l’en croire, cet espace d’échange commun augmentera le multiplicateur économique dans la région et aidera les pays à mieux reconstruire, à croître leurs économies et à créer des emplois qui favorisent une croissance inclusive.

Les participants à la réunion discuteront de questions thématiques comme l’approfondissement des chaînes de valeur régionales, l’environnement pour les opportunités d’investissement et les liens entre la paix, la sécurité et le développement.

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

Différend maritime Kenya/Somalie : une source de conflit ?

La zone maritime faisant l’objet du litige entre les deux pays s’étend sur 160.000 km².Le Kenya et la Somalie pourraient s’engager dans un nouveau conflit après que la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un arrêt largement favorable àMogadiscio dans leur différend maritime de longue date.

La zone conflictuelle se trouve dans l’océan Indien et recèle d’importantes réserves de poissons, de pétrole et de gaz.

Après l’échec d’une série de pourparlers visant à résoudre le différend, la Somalie a pris l’initiative de traîner un Kenya réticent devant la CIJ en 2014, affirmant que la démarcation de la frontière maritime séparant les deux voisins devait s’inspirer de leur frontière terrestre longue de 681 km.

De son côté, le Kenya insiste pour que la ligne maritime soit horizontale et commence là où leurs côtes se rejoignent.

Le panel de 14 juges de la CIJ a attribué, mardi dernier, la part du lion du territoire contesté à la Somalie, dont les responsables ont « célébré cette victoire ».

La rhétorique contradictoire de Nairobi et de Mogadiscio prépare déjà le terrain pour une collision frontale entre les deux voisins d’Afrique de l’Est, dont les relations ont été turbulentes ces dernières années.

« D’emblée, le Kenya souhaite indiquer qu’il rejette en totalité et ne reconnaît pas les conclusions de la décision. Cette décision perpétue l’excès de compétence de la CIJ et soulève une question fondamentale sur le respect de la souveraineté et le consentement aux processus judiciaires internationaux. Les tribunaux internationaux ne sont compétents que dans la mesure où un Etat y consent », a déclaré un communiqué attribué au président Uhuru Kenyatta, quelques heures après l’arrêt de la Cour.

« Cette décision est un jeu à somme nulle qui va mettre à mal les relations entre les deux pays. Elle annulera également les acquis sociaux, politiques et économiques et risque d’aggraver la situation en matière de paix et de sécurité dans la fragile région de la Corne de l’Afrique », a-t-il mis en garde.

Le président somalien, Mohamed Abdullahi Farmaajo, a réitéré sa vieille accusation contre le Kenya, affirmant que depuis le jour où son administration a pris ses fonctions, le gouvernement kenyan a essayé de la miner.

« Depuis mon élection, nous avons subi des pressions politiques, diplomatiques, sécuritaires et économiques de la part des dirigeants kenyans », a-t-il déclaré, tout en exhortant Nairobi à accepter le verdict de la CIJ.

Somaliland : l’ONU dénonce l’expulsion de Somaliens

La décision de la République autoproclamée du Somaliland est inquiétante, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).Le Somaliland, qui n’est pas reconnu internationalement comme un pays indépendant, a expulsé dimanche dernier des dizaines de Somaliens, affirmant qu’ils représentaient un risque sécuritaire.

La région faisait partie de la grande Somalie jusqu’à ce qu’elle se déclare indépendante après la chute de l’homme fort militaire Mohamed Siad Barre en 1991.

Dans un communiqué condamnant les expulsions, l’OCHA a indiqué qu’au moins 1.000 Somaliens ont été expulsés du Somaliland, accusant les autorités du territoire autonome d’entraîner des déplacements forcés.

« Bon nombre des personnes expulsées vivaient au Somaliland depuis 20 ans », a précisé l’OCHA, exprimant sa crainte de voir les expulsions se poursuivre.