Le Malawi détecte un cas de poliovirus sauvage

Une analyse en laboratoire montre que la souche détectée au Malawi est liée à celle qui a circulé dans la province Sindh, au Pakistan.Les autorités sanitaires du Malawi ont déclaré une flambée épidémique de poliovirus sauvage de type 1 après qu’un cas a été détecté chez un jeune enfant vivant à Lilongwe, la capitale du pays. Il s’agit du premier cas de poliovirus sauvage en Afrique depuis plus de cinq ans.

L’Afrique a été déclarée exempte de polio sauvage autochtone en août 2020 après avoir éliminé toutes les formes de polio sauvage dans la Région.

« Une analyse en laboratoire montre que la souche détectée au Malawi est liée à celle qui a circulé dans la province Sindh, au Pakistan. La polio reste endémique en Afghanistan et au Pakistan. Dans la mesure où il s’agit d’un cas importé du Pakistan, cette détection n’affecte pas le statut de certification de la Région africaine comme étant exempte de poliovirus », rapporte le Bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS, tant que le virus de la polio sauvage existe quelque part dans le monde, tous les pays sont exposés au risque de l’importer.

« Suite à la détection de la polio sauvage au Malawi, nous prenons des mesures urgentes pour prévenir son éventuelle propagation. Grâce à un niveau de surveillance élevé de la polio sur le continent et à la capacité de détecter rapidement le virus, nous pouvons promptement répondre et protéger les enfants de l’impact débilitant de cette maladie », a affirmé Mme Moeti.

L’OMS soutient les autorités sanitaires du Malawi afin de mener une évaluation des risques et une riposte à la flambée, y compris une vaccination supplémentaire. La surveillance de la maladie est également renforcée dans les pays voisins. L’équipe de riposte rapide de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), qui est basée au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, est en train de déployer une équipe au Malawi pour soutenir la coordination, la surveillance, la gestion des données, la communication et les opérations. Les organisations partenaires enverront également des équipes pour appuyer les opérations d’urgence et promouvoir des solutions innovantes pour les campagnes de vaccination.

« Le dernier cas de virus de polio sauvage en Afrique a été identifié dans le Nord du Nigéria en 2016 et il n’y a eu que cinq cas dans le monde en 2021. Donc tout cas de virus de polio sauvage est un évènement important et nous mobiliserons toutes les ressources pour soutenir la riposte du pays », a déclaré Dr Modjirom Ndoutabe, Coordonnateur du programme Polio au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

Procès pour corruption : l’ancien président mozambicain au tribunal

L’ancien président mozambicain Armando Guebuza a été entendu dans le procès de la « dette cachée », un scandale financier, qui a plongé le Mozambique dans la pire crise financière de son histoire.L’ancien président mozambicain Armando Guebuza (2005-2015) a nié tout acte répréhensible lors de son témoignage dans le procès de « la dette cachée ». Il a défendu jeudi à la barre des témoins du procès de l’une des plus grandes affaires de corruption dans le pays, la décision de son gouvernement de contracter secrètement en 2014 d’énormes emprunts bancaires ayant mis le pays à genou.

Guebuza, qui a quitté le pouvoir en 2016, s’est présenté à la barre dans ce scandale qui mouille 19 fonctionnaires accusés d’avoir détourné un prêt de deux milliards de dollars américains obtenu par le gouvernement mais qui n’a pas été déclaré au Parlement.

Parmi les accusés, son fils Ndambi, de même l’ancien ministre des Finances du pays Manuel Chang en fuite en Afrique du Sud. Le fils de l’ancien président est accusé d’avoir touché des des pots-de-vin d’un montant supérieur à 500 millions de dollars pour persuader son père d’approuver le prêt secret. Armando Guebuza a fait valoir devant le tribunal que son gouvernement avait décidé de demander ce prêt, qui était apparemment destiné à des projets de pêche.

Guebuza (79 ans) est le premier ancien président mozambicain à témoigner dans une affaire judiciaire. La découverte du scandale des prêts secrets a entraîné le retrait d’une aide cruciale au Mozambique et l’effondrement du Kwacha, la monnaie locale.

Cette crise financière intervient au moment où le pays s’est engagé dans la lutte contre Al-Shabab, une guérilla jihadiste affiliée au groupe Etat islamique (EI) qui multiplie les assauts depuis trois ans dans le nord du pays principalement dans la ville de Palma.

La santé doit être « au cœur » du partenariat Afrique-Europe (Macky Sall)

Pour le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), « sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible ».La relance économique tant espérée par les dirigeants a des préalables. Et la plus importante, selon le président Macky Sall, est la sécurité sanitaire. S’exprimant dans une tribune publiée, ce jeudi, premier jour du sixième Sommet Union Européenne (UE)-Union Africaine (UA), qui se tient à Bruxelles (Belgique), il a fait savoir que la santé est l’un secteur crucial que doit prendre en compte le partenariat entre les deux continents.

« Sans sécurité sanitaire, la relance économique est impossible. La crise du Covid-19 le prouve, de même qu’elle a prouvé l’interdépendance entre nos deux continents », a soutenu Macky Sall, rappelant que la santé ne faisait pas partie, en 2017, des quatre domaines stratégiques considérés comme prioritaires à l’occasion du cinquième sommet entre l’UE et l’UA.

Le président en exercice de l’UA relève qu’entre-temps, la pandémie de Covid-19 « a dévasté le monde, nous rappelant une vérité que nous avions tendance à oublier : notre santé, clé de notre bien-être, est aussi le fondement de notre agenda de développement commun ». Il a ainsi invité les uns et les autres à ne pas reproduire « les mêmes erreurs ».

Par ailleurs, le président Macky Sall a rappelé que « de nombreux pays d’Afrique ont vu leur marge budgétaire se réduire et leurs efforts en matière de santé mis à mal ». Cela a durement affecté les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois épidémies qui freinent considérablement le développement de l’Afrique, a-t-il ajouté.

Partant de constat, Macky Sall a souligné la nécessité pour le partenariat UE-UA de reconnaître l’urgence de renforcer les systèmes de santé des pays africains et d’en faire un domaine d’investissement prioritaire. A l’en croire, cela permettra de concrétiser la relance et prémunir les économies des conséquences d’une future pandémie.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « ce sommet sera aussi celui qui changera, pour de bon, le paradigme de la coopération entre l’UE et l’Afrique, que nous souhaitons voir fondée sur une relation de partenariat entre pairs, sur la base d’objectifs partagés. » Selon lui, « la santé en est un ».

Macky Sall a appelé « l’Union européenne, ses Etats membres et la communauté internationale à renforcer sa collaboration avec le Fonds mondial et l’ensemble des organisations multilatérales de santé afin que nous puissions, ensemble, continuer à sauver des vies et préserver nos perspectives communes de développement équitable et durable ».

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

La Bad appuie l’Agenda 2063 de l’Union africaine

Le Fonds africain de développement vient d’accorder une subvention de 11,48 millions de dollars au secrétariat de l’institution régionale pour renforcer sa gouvernance et lui apporter un soutien institutionnel.L’approbation de cette subvention s’inscrit dans le volet « financement des biens publics régionaux » du Fonds logé à la Banque africaine de développement (Bad). Les ressources contribueront au projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Union africaine, un programme conçu pour améliorer la capacité de la Commission de l’UA à piloter l’Agenda 2063.

Ce dernier est la vision de l’institution régionale pour « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale ». Il comprend des programmes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent et conduire à sa transformation rapide.

Les fonds alloués couvriront trois principaux volets : le renforcement institutionnel ; la planification et la coordination des politiques, ainsi que la fourniture de prestations de services ; et la gestion de projet. En outre, le projet comprend d’importantes garanties environnementales et sociales ainsi que des considérations liées à la dimension de genre.

En 2017, la Commission de l’UA a lancé un vaste processus de réforme institutionnelle afin de rendre l’institution plus agile, plus efficace et plus autonome financièrement. Le projet poursuivra ces réformes en modernisant ses systèmes et en améliorant ses capacités de planification, de coordination et de prestation de services.

Une partie des fonds sera allouée aux pratiques de réduction des risques de catastrophes et aux mécanismes d’adaptation au changement climatique de la Commission de l’UA. Le soutien aux femmes comprendra l’élaboration des lignes directrices et du tableau de bord de la Commission en matière d’intégration de la dimension de genre et de la jeunesse, ainsi que des activités connexes, en plus du soutien à la réforme institutionnelle de l’Union africaine.

Le coût total du projet s’élève à 12,6 millions de dollars, et inclut une contribution en nature de l’Union africaine. Le succès du projet devrait encourager d’autres institutions de développement pour des contributions similaires.

Af’Sud : Zuma débouté de son appel contre le procureur

Le juge de la Haute Cour Piet Koen a rejeté mercredi l’appel de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma demandant à la Cour de retirer au procureur Billy Downer, le traitement d’une affaire dans laquelle il est accusé d’avoir bénéficié d’un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars dans les années 1990.Zuma a déposé cet appel en janvier, accusant Downer d’être personnellement partial à son égard dans l’affaire du scandale présumé des armes. Il a déclaré qu’il voulait que Downer soit révoqué et remplacé par un autre procureur.

En rendant son jugement, Koen a déclaré à la cour que le recours à un appel alors que l’affaire était en cours de jugement n’était pas dans le meilleur intérêt de la justice. Le procès pénal débutera donc le 11 avril, comme initialement prévu en 2021, a-t-il déclaré.

M. Zuma et le marchand d’armes français Thales doivent répondre de multiples accusations de corruption, de fraude, de blanchiment d’argent et de racket, dans le cadre d’un contrat d’armement de deux milliards de dollars conclu en 1999.

Son conseiller financier, Schabir Shaik, a été condamné pour son implication dans la même affaire avant que Zuma ne lui accorde une libération conditionnelle médicale pour recouvrer sa liberté en 2011.

Lancement d’un projet africain pour une justice climatique

Le projet vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique.Des activistes africains engagent le combat pour la justice climatique. Ils seront aidés dans leur combat par le projet « African Activists for Climate Justice » (ACCJ, sigle anglais) dont la composante sénégalaise a été lancée officiellement le 14 février 2022 à Dakar.

Ses initiateurs expliquent que d’une durée de 56 mois (mai 2021-31 décembre 2025), le projet entend améliorer la démocratisation du débat climatique et le développement d’une justice climatique en Afrique.

« Le projet AACJ vise à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique et à renforcer les capacités des groupes les plus touchés par le changement climatique afin de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les plus réprimées en Afrique », selon Sokhna Dié Kâ, Program Manager de l’ONG Natural Justice qui fait partie du consortium qui met en œuvre le projet au Sénégal.

L’intervention du projet se fera de manière holistique et vise les jeunes et les femmes des communautés impactées et/ou vulnérables face au changement climatique et ciblera globalement des zones côtières avec une incidence sur les politiques et réglementations au niveau national, régional et international.

Il est financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères à hauteur de plus de 43 millions d’euros. Le projet AACJ est aussi mis en œuvre dans sept autres pays africains : Burkina Faso, Nigeria, Ethiopie, Kenya, Somalie, Mozambique et Afrique du Sud.

Covid en Afrique du Sud : vers la levée de l’état d’urgence sanitaire

Grâce à la vaccination de plus de 50 millions de personnes, le gouvernement peut maintenant desserrer la vis.L’Afrique du Sud, pays le plus touché par le nouveau coronavirus sur le continent noir, a vacciné 40 % de sa population. Selon les autorités, près de 42 % des adultes et 16 % des personnes de plus de 50 ans sont entièrement vaccinés.

« C’est une grande réussite. De nombreux pays de notre continent ne peuvent pas en dire autant », s’est félicité Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a exhorté ses compatriotes, qui ne l’ont pas encore fait, à aller se faire injecter le liquide précieux.

Pour convaincre les récalcitrants, le successeur de Jacob Zuma a souligné que le vaccin lui a sauvé la vie quand il contracté le virus. « Si je ne l’avais pas pris, je ne serais probablement pas ici devant vous », a-t-il soutenu lors de son discours sur l’état de la nation prononcé jeudi soir.

Décrété le 15 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire sera bientôt levé puisque la maladie est désormais sous contrôle. « Nous y mettrons fin dès que nous aurons finalisé certains textes », a indiqué M. Ramaphosa.

Afrique du Sud : le processus de demande de visas assoupli

Le gouvernement sud-africain ambitionne de booster les entrées dans son territoire.Jeudi soir, Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, a promis l’amélioration du système de délivrance de visas lors du discours annuel sur l’état de la nation. Cette mesure concerne les demandes de visas pour le tourisme, les affaires et le travail.

À en croire M. Ramaphosa, il est temps de « moderniser » davantage ladite procédure. Depuis l’année dernière, des visas électroniques ont été lancés par l’Afrique du Sud dans 14 pays du monde entier dont la Chine, l’Inde, le Kenya et le Nigeria.

Cette dynamique va se poursuivre selon le successeur de Jacob Zuma. La nation arc-en-ciel espère attirer de bons profils pour son économie et accélérer la reprise du secteur touristique.

Sommet UE-UA: le Sénégal veut « une déclaration forte »

A l’issue de la rencontre, Dakar attend une « déclaration forte, moins politique et plus engageante ».L’Union européenne et l’Union africain organisent leur sixième sommet les 17 et 18 février à Bruxelles (Belgique). Pour Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ce sommet doit être plus efficace pour les deux organisations.

« L’autre chose (c’est de) nous dire, que cette déclaration finale qui va sanctionner le sommet doit être forte, courte, moins politique et plus engageante. Elle doit lier les pieds et les mains de l’Europe et de l’Afrique ensemble dans ce qu’elles vont faire », a dit Me Sall, recevant jeudi soir à Dakar, des Commissaires de l’UE en visite au Sénégal qui assure la présidence de l’UA pour la période 2022-2023.

Poursuivant, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a estimé que « nous allons vers un sommet extrêmement important pour lequel nous allons redéfinir la forme de notre partenariat avant d’aborder les questions de fond parce que nous voulons que ce sommet soit beaucoup plus efficace que les précédents ».

« C’est pour cela que nous avons pensé qu’ensemble, avec vous, ce format de table-ronde est quelque chose de pragmatique pour nous permettre d’arriver à ces résultats », a-t-elle ajouté.

Selon elle, « l’Europe doit avoir une grande initiative pour l’Afrique pour nous permettre de nous décloisonner, de faire tomber les barrières, de faire passer les personnes et les biens dans toutes les frontières sans que cela ne soit une difficulté ».

De son côté, la vice-présidente exécutive de la commission européenne, Margarette Vestager a magnifié le partenariat entre l’Afrique et l’Union européenne, promettant que l’UE continuera d’accompagner l’Afrique afin qu’elle relève les défis de l’heure.

En prélude au Sommet UE-UA, des Commissaires européens conduits par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, sont en visite à Dakar du 9 au 11 février 2022. L’objectif est d’échanger avec les autorités sénégalaises, la jeunesse sénégalaise, la société civile et le secteur privé autour des principaux défis et enjeux de la relance socio-économique du Sénégal.

Les deux parties ont également échangé autour des priorités du partenariat UE-Sénégal ainsi que sur les priorités de l’agenda sénégalaise vis-à-vis la présidence de l’Union Africaine.

Recevant la délégation, hier jeudi, le président Macky Sall a plaidé pour un « partenariat rénové » avec l’UE. « Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble », a dit Macky Sall.

Namibie : la découverte de pétrole change la donne (expert)

La récente découverte de pétrole en Namibie doit être bien gérée pour éviter les déboires qu’ont subis d’autres pays auparavant, a déclaré ce jeudi un expert en énergie.Le Directeur général de Fannon Global Advisors, Frank Fannon, a affirmé que la nouvelle découverte de pétrole sur le projet Graff-1 de Shell « confirme à l’industrie mondiale que la Namibie a les ressources nécessaires pour attirer les meilleurs et les plus brillants éléments du monde ».

La compagnie Shell avait annoncé le mois dernier la découverte de pétrole au niveau de son puits d’exploration Graff-1 au large de la Namibie.

« Cette découverte change la donne pour le pays : c’est la première découverte de pétrole en Namibie », a déclaré M. Fannon à la Chambre africaine de l’énergie.

Il a toutefois mis en garde les autorités namibiennes pour qu’elles puissent « rester sur une voie disciplinée », afin d’éviter de prendre des décisions politiques qui mettraient en péril les perspectives d’une industrie pétrolière prospère, capable de changer radicalement l’économie du pays.

« Avec une découverte de cette importance, il y a souvent des hommes politiques qui voudraient commencer à dépenser de l’argent et accélérer les délais ou couper les coins pour répondre à des cycles politiques plutôt que commerciaux. J’encourage le pays à rester sur une voie disciplinée », a-t-il déclaré.

Afrique du Sud : vers la dépénalisation du travail du sexe ?

L’Afrique du Sud a entamé une consultation sur l’un de ses sujets les plus controversés, dont l’objectif est de parvenir à un consensus sur la manière d’avancer dans la « décriminalisation du travail sexuel ».Le vice-ministre de la Justice et du développement constitutionnel, John Jeffery, a déclaré que si l’éventuelle dépénalisation du travail du sexe pouvait être contestée, le sujet devait faire l’objet d’un débat approfondi avant qu’une décision ne soit prise de le laisser comme une activité criminelle – comme c’est le cas actuellement – ou de dépénaliser la plus ancienne profession du monde.

 M. Jeffrey a déclaré qu’il s’attendait à une série de consultations avec les parties intéressées et les acteurs concernés par la dépénalisation du travail sexuel. Il s’agit des chefs religieux et traditionnels du pays, a-t-il précisé.

 « La question de la dépénalisation est peut-être contestée, mais elle doit aussi être débattue et faire l’objet d’une décision – car cette question a été retardée pendant bien trop longtemps », a déclaré le vice-ministre.

 Avant de préciser: : « Il est important que nous nous engagions pleinement avec les parties prenantes concernant les options politiques proposées, car il existe de nombreux points de vue divergents ».

 Il a ajouté que son ministère devait « s’engager plus avant avec les départements gouvernementaux concernés afin de déterminer les implications d’une modification du cadre législatif. Et nous devons également demander au public de nous faire part de son point de vue ».

 La prostitution et les maisons closes sont illégales en Afrique du Sud, selon la loi sur les infractions sexuelles de 1957 et la loi d’amendement du droit pénal (infractions sexuelles et questions connexes) de 2007.

Zimbabwe : une figure politique demande l’expulsion des « tyrans » chinois

L’opposant et figure politique zimbabwéen Temba Mliswa, demande l’expulsion des ressortissants chinois occupés à dépouiller les ressources du pays.L’opposant accuse le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa partager illégalement les ressources du pays avec les Asiatiques.

Le législateur accuse le gouvernement de faire preuve de silence et de fermer les yeux pendant que les hommes d’affaires chinois font la pluie et le beau temps dans le pays.

« Ils nous ont donc laissés nous faire tabasser. Nous sommes maltraités ; ils font tout ce qu’ils veulent », a s’est indigné le parlementaire qui s’est heurté à de nombreuses reprises à des responsables gouvernementaux et à d’autres parlementaires sur des questions de mauvaise gouvernance présumée.

Il a cité un incident au cours duquel un chef traditionnel aurait été attaqué par certains ressortissants chinois en 2019 pour s’être rendu dans une entreprise de fabrication de tuiles appartenant à des Chinois afin de protester contre les mauvaises conditions de travail dans l’usine.

Les ressortissants chinois ont également fait l’actualité pour de mauvaises raisons ces derniers temps, un certain nombre d’entreprises appartenant aux Asiatiques ayant été accusées d’expulser des villageois de leurs propriétés pour y mener leurs activités minières.

Mliswa accuse également les Chinois d’être des « brutes » et de se livrer à des activités de corruption. Avant d’enfoncer le clou : « on me dit que certains d’entre eux ont des passeports zimbabwéens. Avez-vous déjà vu un Zimbabwéen avec un passeport chinois ? ».

Af’Sud : vers l’imposition de quotas d’emploi pour les étrangers

L’Afrique du Sud prépare une loi qui imposera un quota d’étrangers que les entreprises nationales afin de permettre au gouvernement de lutter contre la montée du chômage, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Aaron Motsoaledi.Motsoaledi a déclaré que la loi proposée introduirait des quotas d’emploi pour les ressortissants étrangers dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour faire face à la hausse du chômage et à la résurgence du sentiment anti-migrants. 

« Si vous êtes un homme d’affaires sud-africain qui ouvre un restaurant ou une usine, il n’y a pas de loi qui vous dit quoi faire, vous pouvez faire venir 100% de ressortissants étrangers ou 100% de Sud-Africains. Nous disons qu’il y a un problème de chômage et l’absence de tels quotas », a déclaré M. Motsoaledi à l’agence de presse Bloomberg.

La présence d’un grand nombre d’étrangers – en particulier les Africains noirs des pays voisins – a alimenté le ressentiment à l’égard des non Sud-Africains ces dernières années, entraînant des attaques xénophobes meurtrières en 2008 et 2015.

Les attaques contre les étrangers ont refait surface ces derniers mois, des Sud-Africains s’en prenant à des entreprises appartenant à des non-Sud-Africains ou à des camions conduits par eux.

Le ressentiment a été aggravé par la hausse du chômage, évalué à un taux record de 35% à la fin de 2021.

Mozambique : l’UA va appuyer militairement la SAMIM

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a demandé va fournir des équipements militaires aux forces mozambicaines qui luttent contre une insurrection jihadiste dans le nord du pays.Dans un communiqué publié vendredi à l’issue de la 1062ème réunion du CPS, le Conseil a réitéré le soutien de l’UA aux efforts déployés par le gouvernement mozambicain et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour contenir l’insurrection armée dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.

« Agissant en vertu de l’Article 7 de son protocole, le Conseil de paix et de sécurité salue spécifiquement le leadership collectif dont a fait preuve la SADC en engageant des ressources et en déployant la SAMIM (Mission de la SADC au Mozambique), dans le cadre de la FAA (Force africaine en attente) », indique le communiqué.

La SADC a déployé une force de 3.000 hommes en juillet 2021 pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique (EI) qui visent les installations gouvernementales et les civils à Cabo Delgado et dans les régions voisines depuis octobre 2017.

Les insurgés ont tué plus de 3.000 personnes et déplacé plus de 800.000 autres au cours des quatre dernières années. Le CPS a également salué l’envoi par le Rwanda de forces pour renforcer les efforts du Mozambique « dans l’esprit d’une solution africaine aux problèmes africains ».

Il a demandé à la Commission de l’UA de « fournir rapidement à la SADC les équipements nécessaires déjà identifiés à la Base logistique continentale de Douala, au Cameroun, afin de soutenir ses efforts par le biais de la SAMIM et d’assurer la mise en œuvre effective du mandat et des tâches de la SAMIN ».

En outre, il a été demandé au Secrétariat de l’UA de fournir « des équipements supplémentaires substantiels » provenant du deuxième lot d’aide militaire donné par la Chine à l’UA, afin qu’ils puissent être utilisés pour soutenir le travail de la SAMIM.

L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

20 ans de l’UA : quel bilan ?

Malgré les critiques formulées à l’encontre de l’Union africaine au cours des deux dernières décennies, celle-ci est loin d’être un suiveur docile des ordres de ses Etats membres, écrit Thomas Kwasi Tieku, professeur associé de sciences politiques au King’s University College.L’opinion selon laquelle l’Union africaine – et sa bureaucratie – sont les serviteurs glorifiés des gouvernements africains est largement répandue. Cette opinion est soutenue par les universitaires et les médias.

Mais est-elle exacte ? J’aborde cette question dans un article récent, alors que l’Organisation fête cette année son 20ème anniversaire.

L’Union africaine a été négociée et signée par les gouvernements africains en 1999. Son traité fondateur n’aurait pas vu le jour si au moins deux tiers des 54 gouvernements africains ne l’avaient pas ratifié et déposé le 26 mai 2001.

Mon article montre que depuis son lancement officiel en 2002, l’Union africaine a développé une agence considérable. Je l’ai définie comme sa capacité à façonner l’agenda et les décisions en Afrique et dans les affaires mondiales.

Il ne fait aucun doute que l’Union africaine a des défis à relever. Elle est financièrement faible et dépend de donateurs extérieurs. Elle est souvent perçue comme un club de vieux messieurs inaccessible aux Africains ordinaires. Et elle présente des déficits de mise en œuvre, son travail étant parfois freiné par des Etats mal gouvernés.

Pourtant, l’Organisation est souvent au cœur de la définition des programmes, de la prise de décision, de la création de règles, de l’élaboration des politiques et de la direction stratégique du continent africain.

C’est donc une simplification excessive de la relation complexe entre l’Union africaine et ses membres que de traiter la bureaucratie panafricaine comme un simple serviteur des gouvernements du continent. L’Union africaine et sa bureaucratie ne sont ni des messagers glorifiés ni des suiveurs dociles des ordres des gouvernements africains.

Elle a rassemblé ses 55 membres pour qu’ils adoptent des positions communes sur de nombreux problèmes mondiaux critiques. Il s’agit notamment de dégager un consensus sur les réformes des Nations unies, la réponse du Covid-19 et le financement du développement de l’Afrique.

Rédaction de traités internationaux

L’Union africaine a contribué à la rédaction de traités visant à promouvoir la paix, la démocratie et la bonne gouvernance.

Nombre de ses traités contiennent des premières mondiales. Cela est vrai même si de nombreux Etats membres présentent encore des lacunes en matière de protection de la démocratie.

L’Union africaine a pu contribuer à l’élaboration de traités parce qu’elle a attiré certains des meilleurs esprits politiques du continent. Ces recherches montrent que le personnel de l’Union africaine compte parmi les fonctionnaires internationaux les plus instruits au monde. Ils ont également une grande expérience professionnelle.

Faire respecter les règlements, les promesses et les traités : L’Union africaine a développé une machine bien huilée pour promouvoir la paix et la sécurité.

Ses initiatives ont consisté à développer un modèle institutionnel pour la médiation, le dialogue politique, les systèmes d’alerte précoce et les opérations de soutien de la paix. Ces initiatives ont changé la donne des missions de paix et ont conduit à un succès relatif. L’intervention en Somalie en est un exemple.

L’Union a également réussi à faire évoluer l’état d’esprit des élites politiques africaines, qui sont passées de leur posture traditionnelle d’indifférence à une attitude qui les encourage à intervenir dans les affaires des autres. Elle est intervenue rapidement lors des violences post-électorales au Kenya en 2007 et a rapidement déployé l’opération « Démocratie » aux Comores en 2008.

Volonté collective, définition de l’ordre du jour et orientation de la réflexion, l’Union africaine a utilisé le pouvoir des recommandations avec beaucoup d’efficacité.

Elle l’a utilisé pour rallier ses membres à soutenir une liste de candidats africains en lice pour des postes au sein d’organisations internationales. Parmi les exemples, citons l’élection de l’Ethiopien Tedros Adhanom Gebreyesus au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé et de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.

En outre, des études indiquent que l’Union africaine a réussi à amener ses membres à adopter des positions communes sur plus de 20 questions majeures.

Nombre de ces positions ont influencé le débat et les décisions au niveau mondial. Elles ont notamment influencé les termes de l’engagement entre l’Onu et les organisations régionales.

Mais l’Union a également convoqué et mobilisé pour de mauvaises causes. Par exemple, l’ex-président du Soudan, Omar el Béchir, et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, ont été protégés des appels à comparaître devant la Cour pénale internationale pour répondre aux accusations de crimes contre l’humanité.

Leadership stratégique

L’Union africaine a montré qu’elle était capable d’assurer un leadership et de jouer un rôle de conseiller auprès des gouvernements et des agences intergouvernementales.

Elle a élaboré avec succès des cadres de développement tournés vers l’avenir, tels que l’Agenda 2063 et l’Accord de libre-échange continental africain (Zleca).

Par ailleurs, elle a créé des agences de développement, dont l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD).

L’Union africaine a réussi à socialiser les gouvernements africains pour qu’ils acceptent les idées de développement et en fassent les piliers des plans de croissance nationaux.

Elle a également mobilisé des ressources pour stimuler les initiatives de développement du continent. Elle a notamment déployé des efforts pour mettre les vaccins Covid-19 à la disposition des Etats membres.

Mais il y a des faiblesses

La mobilisation des ressources de l’Union africaine a été critiquée pour avoir exacerbé la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des partenaires internationaux. Certains affirment également que l’UA est douée pour proposer des idées nobles, mais qu’elle est souvent incapable de les mettre en œuvre ou peu désireuse de le faire.

Problèmes

L’Organisation a été freinée par la pression constante exercée pour la réformer.

Entre 2002 et 2009, l’acharnement de Mouammar Kadhafi à vouloir la transformer en un gouvernement d’union est devenu un obstacle majeur à la mise en œuvre de ses programmes.

Et depuis 2016, un processus de réforme de l’Institution mené par le président rwandais Paul Kagamé a semé la division parmi les dirigeants de la commission. Ce processus a paralysé le personnel pendant près de cinq ans et affaibli la Commission de l’UA, comme l’a observé l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

De vieilles habitudes – telles que le culte de la personnalité, la concentration du pouvoir dans le bureau du Président de la Commission et le rétrécissement des espaces de participation populaire à la prise de décision – se sont installées au cours des dernières années.

La rotation du président de l’Union entre des dirigeants dont les références démocratiques sont douteuses suggère également que l’Union est entrée dans l’orbite d’un groupe particulier de dirigeants africains. Ce groupe est composé de dirigeants autoritaires qui ont fait de l’Institution un organisme conservateur et peu enclin à prendre des risques.

Un exemple de cette approche plus conservatrice est l’assouplissement de sa position de tolérance zéro à l’égard des régimes militaires.

Elle s’est montrée indulgente à l’égard des récents auteurs de coups d’Etat. Cela contraste avec sa position franche des années précédentes et les mesures qu’elle a prises pour ostraciser les régimes militaires en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe en 2003, au Togo en 2005, en Mauritanie en 2005 et 2007, en Guinée en 2008, au Mali en 2012, ainsi qu’en Egypte et en République centrafricaine (RCA) en 2013.

La récente résurgence des coups d’Etat sur le continent invite l’Union africaine à revoir sa position sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et renforcer son programme de promotion de la démocratie.

Le continent a besoin d’un leadership plus fort de l’Union africaine sur cette question – et sur bien d’autres – au cours des 20 prochaines années.

Cet article a été publié pour la première fois par ‘The Conversation’.

Af’Sud : nouvel assouplissement des mesures anti-Covid-19

Les nouvelles dispositions indiquent que les personnes testées positives à la Covid-19 mais ne présentant pas de symptômes n’ont plus besoin de s’isoler.L’Afrique du Sud, qui était sous le coup d’un confinement de niveau 1 de la réglementation sur le coronavirus, a approuvé l’assouplissement de certaines mesures avec effet immédiat, suite à sa sortie de la quatrième vague de la pandémie à l’échelle nationale.

Le Conseil national de commandement du Coronavirus et le Conseil de coordination du président de la République, qui ont reçu des mises à jour sur la gestion de la Covid-19 dans le pays, ont approuvé la levée des restrictions en fonction de la trajectoire de la pandémie et des niveaux de vaccination dans le pays, a annoncé le Cabinet présidentiel après sa réunion hebdomadaire, hier lundi.

Selon les nouvelles dispositions, les personnes testées positives à la Covid-19 mais ne présentant pas de symptômes n’auront plus besoin de s’isoler. La période d’isolement est aussi réduite de dix à sept jours pour les personnes dont le test est positif et qui présentent des symptômes.

« Ces modifications sont justifiées par la proportion de personnes immunisées contre la Covid-19, qui a considérablement augmenté, dépassant 60 à 80% dans plusieurs enquêtes sérologiques », a déclaré le ministre de la présidence, Mondli Gungubele.

S’adressant aux journalistes après la réunion du Cabinet présidentiel à Pretoria, M. Gungubele a déclaré que le gouvernement a également examiné la reprise de l’enseignement à plein temps dans toutes les écoles du pays.

« Les écoles primaires, secondaires et spéciales vont revenir à la fréquentation quotidienne. La disposition réglementaire prévoyant une distance sociale d’un mètre pour les apprenants dans les écoles a également été supprimée », a-t-il dit.

Pretoria réaffirme son soutien «indéfectible» à la Palestine

L’Afrique du Sud est « inébranlable » dans son soutien à la lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne, selon son ministère des Relations internationales.La Nation arc-en-ciel a réaffirmé, ce vendredi 28 janvier 2022, son soutien de longue date à la Palestine, estimant que l’occupation israélienne de cette terre du Moyen-Orient a « transformé le territoire en une entité d’apartheid ».

Le ministère des Relations internationales et de la Coopération a déclaré avoir pris note de la confusion provoquée par la cérémonie de mardi dernier au cours de laquelle l’ambassadeur d’Israël a présenté ses lettres de créance à Pretoria, ce qui a conduit à des questions sur l’état de ses relations avec Israël et la Palestine.

« L’Afrique du Sud n’a actuellement pas d’ambassadeur en Israël. L’Afrique du Sud a décidé de rappeler notre ambassadeur en 2018 dans le cadre de processus visant à déclasser notre présence diplomatique en Israël », a rappelé le ministère dans un communiqué.

Toutefois, il souligne que l’Afrique du Sud post-apartheid et Israël ont maintenu des liens diplomatiques formels à ce jour.

« En partie, une présence diplomatique en Israël a permis à l’Afrique du Sud de jouer un rôle avec ses partenaires internationaux dans les efforts en cours pour mettre fin à l’occupation de la Palestine », a poursuivi notre source, indiquant que l’Afrique du Sud a été « cohérente » et « inébranlable » dans son soutien de principe à la lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne.

Malawi : Chakwera remanie de son gouvernement

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a annoncé un nouveau gouvernement qui comprend de nouveaux visages, quelques jours après avoir limogé l’ensemble de l’Exécutif lundi, à la suite d’une tempête de corruption impliquant certains de ses anciens principaux lieutenants.Dans la nouvelle liste ministérielle annoncée par le Secrétaire de la Présidence et du Gouvernement, Zanga Zanga Chikosi, Samuel Kawale remplace Kezzie Msukwa, accusé de corruption, en tant que nouveau ministre des Terres du Malawi, tandis que l’homme d’affaires Mark Phiri est nommé ministre du Commerce et de l’Industrie, en remplacement de Sosten Gwengwe.

Vera Kamtukule a été promue ministre du Travail, tandis qu’Abida Mia a été élevée au rang de ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Kamtukule et Mia étaient auparavant vice-ministre du Travail et vice-ministre des Terres, respectivement.

Chakwera a dissous l’ensemble de son cabinet cette semaine à la suite d’un tollé public concernant la corruption croissante parmi ses ministres.

Msukwa a été suspendu au début du mois sur la base d’allégations selon lesquelles il aurait accepté des pots-de-vin d’un homme d’affaires important en échange de l’accès à des terres de premier ordre.

Deux autres ministres ont été licenciés à la fin de l’année dernière, également en raison d’allégations de corruption.

D’autres nominations seront faites prochainement, a déclaré le bureau de Chakwera.

Voici la liste des nouveaux ministres :

Lobin Lowe, ministre de l’Agriculture

Michael Usi, ministre du Tourisme, de la Culture et de la Faune sauvage

Samuel Kawale, ministre des Terres

Mark Phiri, ministre du commerce et de l’industrie

Vera Kamtukule, ministre du Travail

Abida Mia, ministre de l’Eau et de l’Assainissement

Patricia Kaliati, ministre du Genre, du Développement communautaire et du Bien-être social

Titus Mvalo, ministre de la Justice

Agnes Nyalonje, ministre de l’Education

Khumbidze Chiponda, ministre de la Santé

Jacob Hara, ministre des Transports

Blessings Chinsinga, ministre du Gouvernement local.

Lesotho : vers la réhabilitation des centrales hydroélectriques

Le Japon a accordé une subvention de 12,4 millions de dollars pour aider le Lesotho à améliorer sa sécurité énergétique.La réhabilitation des petite centrale hydroélectriques du Lesotho est lancée. L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a signé, ce mercredi 26 janvier, un accord de subvention avec le gouvernement du Lesotho « pour fournir une aide non remboursable d’un montant maximal de 1,415 milliard de yens pour le projet d’amélioration de la petite hydroélectricité ».

« Dans le cadre de ce projet, les installations de production de petite hydroélectricité du barrage de Katse seront réhabilitées sur la base de technologies japonaises, dans le but de fournir une énergie stable », a indiqué la JICA dans un communiqué.

Le projet devrait contribuer au développement des énergies renouvelables au Lesotho et à la réalisation de l’Objectif de développement durable numéro 7, qui concerne l’accès à une énergie durable.

Malawi : Washington salue la lutte contre la corruption

Le gouvernement du Malawi est dissous cette semaine pour cause de corruption.Le président malawite, Lazarus Chakwera, a engagé le combat contre la corruption. Pour les Etats-Unis, il s’agit de « mesures audacieuses » visant au premier chef des ministres impliqués dans des scandales de corruption.

Selon le Chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Lilongwe, Jeremey Neitzke, son pays est encouragé par l’engagement de Lazarus Chakwera à débarrasser son administration de la corruption, qui « constitue une grave menace pour le Malawi à travers la dilapidation des ressources publiques et le sabotage de la démocratie et de la confiance des citoyens ».

« Nous sommes encouragés par l’engagement du président Chakwera à faire en sorte que les institutions apolitiques et que ceux qui se livrent à des actes de corruption soient traduits en justice », a poursuivi M. Neitzke qui s’exprimait ce mercredi 26 janvier 2022.

M. Chakwera a dissous l’ensemble de son gouvernement lundi dernier, à la suite d’une tempête de corruption qui a emporté trois de ses ministres depuis août 2021.

Le dernier haut fonctionnaire de l’administration qui a fini par être épinglé est le ministre des Terres, Kezzie Msukwa, qui a été récemment accusé d’avoir reçu des pots-de-vin d’un homme d’affaires influent en échange de terrains de très grande valeur.

Le Mozambique frappé par une tempête tropicale

Au moins huit personnes ont été tuées et 54 autres blessées au Mozambique à la suite d’une tempête tropicale.Plusieurs destructions et des milliers de personnes déplacées dans les régions touchées sont notées mercredi selon l’organisme de secours du pays.

L’Institut national de gestion et de réduction des risques de catastrophes a déclaré que plus de 3.000 maisons, dispensaires et écoles ont été endommagés par la tempête tropicale Ana, qui a touché terre au Mozambique lundi.

Selon l’Institut, plus de 600 de maisons ont été complètement détruites, plongeant plus de 20.000 personnes dans la désolation, alors que des dizaines d’autres souffraient de blessures.

La tempête tropicale Ana déverse de pluies diluviennes sur le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe depuis lundi.

Selon les rapports, la tempête a provoqué une panne d’électricité au Malawi voisin, les inondations ayant aussi endommagé les installations électriques. Au moins quatre personnes seraient mortes à cause des inondations dans d’autres régions du Malawi.

Malawi : dissolution du gouvernement sur fond de corruption

La formation d’un nouveau gouvernement est attendue d’ici à mercredi à Lilongwe.Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a dissous son gouvernement secoué par un scandale de corruption impliquant un de ses ministres. Dans dans une allocution télévisée à la nation, lundi soir, le chef de l’État a annoncé que la nouvelle équipe gouvernementale sera connue dans 48 heures.

« J’ai dissous l’ensemble de mon gouvernement avec effet immédiat, et toutes les fonctions du Cabinet reviennent à mon Bureau jusqu’à ce que j’annonce un Cabinet reconfiguré dans deux jours », a-t-il déclaré.

Le dirigeant malawite a indiqué que l’actuel ministre des Terres, Kezzie Msukwa, qui fait l’objet d’accusations de corruption sera exclu du nouveau gouvernement. M. Msukwa est également accusé d’abus de pouvoir criminel, en acceptant des pots-de-vin d’un homme d’affaires influent en échange de l’attribution de terres.

Msukwa devient le troisième ministre à être limogé par Chakwera, après les ministres du Travail, Ken Kandodo, et de l’Energie, Newton Kambala, accusés aussi de corruption.

L’Afrique du Sud condamne le putsch au Burkina Faso

Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, s’est dit « choqué » mardi par la prise du pouvoir par les militaires du Burkina Faso.Le diplomate juge la situation « extrêmement préoccupante car l’Afrique de l’Ouest a connu un certain nombre de coups d’Etat » en l’espace de huit mois. « J’ai été choqué hier par ce qui se passait au Burkina Faso et on est très inquiet que cette région ne devienne pas une région de coups d’Etat », a déclaré le ministre.

La réaction du ministre est intervenue après que les militaires burkinabés ont annoncé dans une déclaration télévisée qu’ils avaient arrêté le président Roch Kaboré lundi dans la capitale, Ouagadougou, mettant ainsi fin à son second mandat.

Les militaires ont également annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et l’Assemblée nationale et fermeture des terrestres et aériennes lors d’une discours à la télévision publique.

L’armée a déclaré que la prise de contrôle avait été effectuée sans violence et que les personnes détenues y compris le président Roch Marc Christian Kaboré se trouvaient dans un lieu sûr, ajoutant qu’elle avait été faite au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

« Le MPSR, qui comprend toutes les sections de l’armée, a décidé de mettre fin au mandat du président Kaboré aujourd’hui », a déclaré le communiqué lundi. Le MPSR a indiqué qu’il proposerait un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel « dans un délai raisonnable, après consultation des différentes composantes de la nation ». Anciennement Haute-Volta, le Burkina Faso est un producteur d’or et a connu de nombreux coups d’Etat depuis son indépendance de la France en 1960.

Les militaires ont renversé des gouvernements au cours des 18 derniers mois au Mali et en Guinée, et ont pris le pouvoir au Tchad l’année dernière après que le président Idriss Deby soit mort en combattant des rebelles sur le champ de bataille dans le nord du pays, selon des rapports de presse. M. Pandor a toutefois conservé un optimisme prudent quant à la possibilité que le prochain sommet de l’Union africaine se concentre sur la paix et la sécurité dans la région.

« Je pense que nous devons avoir le souci de soutenir la démocratie et de faire taire les armes sur le continent africain et j’espère que nous consacrerons beaucoup de temps à l’UA pour discuter de la manière dont nous assurons la paix et la sécurité ».

Afrique/Meilleurs ministres des Finances: le Zimbabwe distingué

Le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, est classé parmi les cinq premiers meilleurs argentiers en Afrique pour l’année 2021, selon un classement de Financial Afrik.Sur la liste, il y a aussi le Béninois Romuald Wadagni, le Congolais Nicolas Kazadi, le Mauritanien Ousmane Kane et la Nigériane Zainab Ahmed.

« Je suis très heureux d’avoir été élu et classé dans le top 5 des ministres des Finances en Afrique en 2021 par la publication française Financial Afrik », a tweeté Mthuli Ncube.

Le ministre des Finances du Zimbabwe a précisé que ce classement est basé sur « un vote populaire et une analyse qualitative des candidats, sous la supervision d’un jury ».

Les ministres ont été également jugés sur la base des succès enregistrés dans la mise en œuvre de politiques économiques transformatrices.

M. Ncube a toutefois essuyé les critiques de ses détracteurs, qui affirment que ses succès n’existent que sur le papier et que ses politiques n’ont pas réussi à transformer la vie des Zimbabwéens ordinaires, qui continuent de vivre dans une grande pauvreté.

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Zambie : la rénovation du barrage de Kariba presque terminée

Les travaux de réhabilitation du barrage de Kariba, commun à la Zambie et au Zimbabwe et source majeure de production d’hydroélectricité pour les deux voisins seront achevés ce mois-ci, a indiqué la Zambezi River Authority (ZRA).Au cours du dernier trimestre de 2021, la ZRA avait demandé aux entreprises publiques d’électricité des deux pays – ZESCO Limited pour la Zambie et Zimbabwe Power Company (ZPC) – de réduire les niveaux de production d’électricité pendant plusieurs heures certains jours, afin de faciliter les travaux de coffrage dans le cadre du sous-projet de remodelage du bassin de plongée du projet de réhabilitation du barrage de Kariba (KDRP).

Ce faisant, les services publics étaient censés mettre en œuvre des mesures pour atténuer la réduction des niveaux de production d’électricité à Kariba qui en a résulté, un développement qui a vu ZESCO et ZPC mettre en œuvre des programmes de délestage.

« Les travaux spécifiques dans le cadre du sous-projet de remodelage du plan d’eau qui nécessitaient ce besoin ont depuis progressé et devraient être achevés d’ici le 25 janvier 2022, mettant ainsi fin à la demande de l’Autorité aux deux compagnies de production d’électricité », a déclaré la ZRA.

Le projet de remise en état, qui a débuté en 2017, comprend le remodelage du bassin de plongée et la remise en état des vannes du déversoir. L’Autorité a assuré aux deux pays que les travaux restants du KDRP n’entraîneraient pas de réduction des niveaux de production dans leurs centrales électriques respectives de Kariba.

Le KDRP devrait être achevé d’ici 2024 et vise à garantir la sécurité et la fiabilité à long terme du barrage de Kariba. La ZRA a également signalé une augmentation des niveaux d’eau dans le lac Kariba au cours des dernières semaines.

En raison de la récente augmentation régulière des précipitations et de l’augmentation associée des débits du fleuve Zambèze, ainsi que de l’apport du lac Kariba qui en résulte, le niveau du lac est passé de 478,23 mètres enregistrés le 7 janvier à 478,47m le 17 janvier.

« L’Autorité a alloué 45 BCM (milliards de mètres cubes) à partager équitablement entre ZESCO Limited et Zimbabwe Power Company pour leurs opérations respectives de production d’électricité à Kariba au cours de l’année 2022 ».

La ZRA est une organisation binationale dont le mandat est de contribuer au développement économique, industriel et social de la Zambie et du Zimbabwe en tirant le plus grand profit possible des avantages naturels offerts par les eaux du fleuve Zambèze.

Malawi : l’ancien président de la Cour suprême nommé au tribunal du Fmi

L’ancien président de la Cour suprême du Malawi, Andrew Nyirenda, a été nommé membre du Tribunal administratif du Fonds monétaire international (Fmi), une instance judiciaire indépendante chargée de résoudre les conflits du travail entre le Fmi et les travailleurs.Nyirenda, dont la nomination pour un mandat de quatre ans prend effet ce mois-ci, devient l’un des cinq juges qui président les différends entre l’institution de Bretton Woods et les membres de son personnel.

Les quatre autres membres sont le président Nassib Ziade du Chili, Debrah Thomas-Felix (Trinité-et-Tobago), Edith Brown Weiss (Etats-Unis) et Maria Vicien Milburn (Argentine).

« C’est une autre occasion où un organisme international a accepté notre candidature pour la défense de l’Etat de droit », a déclaré Nyirenda qui était chargé du système judiciaire du Malawi lorsque les tribunaux ont ordonné une reprise des élections présidentielles contestées de 2019 en raison d’irrégularités présumées.

Cette nomination intervient quelques semaines après que Nyirenda a pris sa retraite en tant que premier juge du Malawi à la fin de décembre 2021, pour avoir atteint l’âge de la retraite fixé à 65 ans.