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Zimbabwe : l’opposition condamne le meurtre d’un Zimbabwéen en Afrique du Sud

La principale coalition d'opposition zimbabwéenne, Citizens Coalition for Change (CCC), a appelé le gouvernement sud-africain à prendre des mesures pour…

La principale coalition d’opposition zimbabwéenne, Citizens Coalition for Change (CCC), a appelé le gouvernement sud-africain à prendre des mesures pour lutter contre le sentiment anti-immigrant dans le pays, suite au meurtre d’un ressortissant zimbabwéen cette semaine.Elvis Nyathi a été tué mercredi soir à Diepsloot, à Johannesburg, par une foule qui faisait du porte-à-porte pour réclamer les passeports des ressortissants étrangers.

Il a été lapidé puis brûlé par des ressortissants sud-africains qui, ces derniers mois, ont accusé les ressortissants étrangers africains de prendre leurs emplois et de contribuer au taux de criminalité élevé dans le pays.

« Le meurtre de Nyathi est un affront regrettable à l’ubuntu (hospitalité) et une violation directe de l’article 5 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui lie l’ensemble du continent et prévoit que tout individu a droit au respect de la dignité inhérente à l’être humain et à la reconnaissance de son statut juridique », a déclaré Fadzai Mahere, porte-parole du CCC.

Elle a déclaré que Nyathi « est devenu la victime tragique des raids aveugles de porte-à-porte d’un groupe d’autodéfense qui cible les ressortissants étrangers africains en dehors des limites de la loi et sans procédure régulière ».

« Nous demandons l’arrestation immédiate et la poursuite en justice des auteurs de ces actes afin que justice soit faite ».

Ironiquement, la police sud-africaine a déclaré avoir arrêté quelque 24 ressortissants zimbabwéens à la suite des violences de Diepsloot, alors qu’aucun des Sud-Africains à l’origine du meurtre n’a été interpellé.

« Nous appelons également à la désescalade de la rhétorique anti-immigrés des personnalités publiques et des groupes de l’ombre qui fomentent les abus, l’extorsion et la violence contre les ressortissants africains », a ajouté M. Mahere.

Cet appel fait suite au sentiment anti-immigrant de certains hauts responsables du Congrès national africain (ANC, au pouvoir en Afrique du Sud), qui vise principalement les ressortissants d’autres pays d’Afrique.