Un an après, une nouvelle attaque fait 20 morts dans un village martyr du Mali

Au moins vingt villageois ont été tués lors d’une attaque de nuit dans le village malien d’Ogossagou (centre), théâtre du massacre attribué à des chasseurs dogons de quelque 160 Peuls il y a un an, a-t-on appris vendredi auprès de responsables locaux.

« J’ai fait le décompte en présence des militaires et des services de santé. Nous avons 20 morts, certains étaient calcinés », a déclaré à l’AFP le chef du village, Aly Ousmane Barry.

Un élu de la localité s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité a évoqué le même nombre de morts, ainsi que 28 disparus et a mis en cause les chasseurs traditionnels dogon, sans que ces accusations puissent être corroborées de manière indépendante dans un premier temps.

L’attaque menée par une trentaine d’hommes armés dans la nuit de jeudi à vendredi a été favorisée par le retrait, quelques heures auparavant, de l’armée malienne de la localité, a expliqué le chef du village, des propos également tenus par l’élu parlant de manière anonyme.

Le village a été partiellement incendié, selon Aly Ousmane Barry. Les stocks alimentaires ont été détruits et du bétail emporté, d’après des témoignages sur place.

Le 23 mars 2019, l’attaque par des hommes armés de ce village peul d’Ogossagou, dans la zone de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso, avait fait 160 morts civils. Attribuée à des chasseurs dogons, elle avait été le point culminant de violences intercommunautaires alors en cours dans le centre du pays.

– Cycle de représailles –

Cette région est prise dans un tourbillon de violences depuis 2015 et l’apparition d’un groupe jihadiste emmené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté, et rejoint le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, dès sa création en 2017.

Les affrontements se sont multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture. Ces dernières ont créé des groupes d’autodéfense en s’appuyant sur les chasseurs traditionnels dozos.

Quelque 500 civils ont été tués et des centaines d’autres blessés dans le centre du Mali en 2019, « l’année la plus mortelle pour les civils depuis le début de la crise politique et militaire dans ce pays en 2012 », selon l’ONG Human Rights Watch.

La principale association de chasseurs dogons, Dan Nan Ambassagou, avait été officiellement dissoute au lendemain du massacre à Ogossagou, mais elle n’a jamais cessé d’opérer. Elle a de nouveau été montrée du doigt par les Peuls après l’attaque de la nuit.

Une accalmie avait été enregistrée durant l’été 2019 avec la signature d’accords locaux. Si le rythme des attaques d’envergure a ralenti, les actes de violences quotidiennes n’ont jamais cessé dans cette région frontalière.

A ce cycle d’attaques et de représailles s’est greffée une explosion de la criminalité de droit commun, brigandage et vol de bétails notamment. Les autorités, qui peinent à répondre à la crise multiforme qui dure depuis 2012 au Mali, sont peu présentes dans la région.

– Mondoro à nouveau attaqué –

L’armée est bien implantée dans plusieurs camps, mais elle a perdu ces derniers mois des dizaines de soldats dans les assauts des jihadistes.

L’un de ses camps, Mondoro, déjà pris pour cible en septembre avec celui voisin de Boulkessi dans une double attaque qui avait fait 40 morts, a de nouveau été attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi. Un garde national a été tué, a-t-on appris de sources sécuritaires.

Mercredi, un militaire malien a également été tué dans une attaque « terroriste » – qualificatif attribué aux jihadistes par les autorités maliennes – à Dialloubé, également dans le centre du pays, a annoncé l’armée malienne vendredi. Cinq « terroristes » ont été tués dans les combats, a-t-elle dit.

La force antijihadiste française Barkhane vient d’annoncer son passage de 4.500 à 5.100 hommes d’ici à fin février afin d’inverser le rapport de force sur le terrain. Elle mène des opérations notamment dans la région dite des trois frontières – entre Mali, Burkina Faso et Niger – zone de prédilection du groupe État islamique au grand Sahara (EIGS), récemment désigné par Paris comme l’ennemi numéro un au Sahel.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a reconnu lundi l’existence d’une démarche pour dialoguer avec les chefs d’autres groupes jihadistes.

L’armée malienne est par ailleurs revenue jeudi à Kidal (nord), bastion rebelle touareg et ville symbole d’où elle était absente depuis des années et où son retour est censé manifester le rétablissement de la souveraineté de l’Etat sur le territoire.

Soudan du Sud: le président Kiir rejette les pressions internationales

Le président sud-soudanais Salva Kiir a rejeté vendredi les pressions internationales pour parvenir à un compromis avec le chef rebelle Riek Machar, à une semaine d’une date butoir pour la formation d’un gouvernement d’union.

Désormais fixée au 22 février, cette échéance a déjà été reportée à deux reprises en 2019, mais M. Kiir a réitéré son opposition à tout compromis sur le nombre d’États régionaux et leurs frontières, principale pierre d’achoppement des négociations.

« Cela ne peut pas marcher, parce qu’on ne peut pas résoudre des problèmes en en créant un autre », a-t-il déclaré lors d’un rassemblement de ses partisans à Juba, capitale de ce nouvel Etat, indépendant depuis 2011.

Depuis 2015, M. Kiir a fait passer le nombre d’États de 10 à 28 puis à 32, une mesure largement vue comme un moyen d’augmenter le nombre de ses alliés placés à des postes à responsabilités.

M. Machar souhaite revenir à 10 États, mais a également proposé, comme solution de compromis, une division en 21 États fondée sur les districts de la période coloniale britannique.

« Je lui ai dit: +Mon frère, qu’est-ce que tu vas faire des fonctionnaires des 32 Etats » si l’on en supprime 11, voire 22, a indiqué M. Kiir.

Riek Machar a pour sa part exclu de reprendre le poste de vice-président qu’il occupait avant le début du conflit si le nombre d’Etats restait inchangé.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait sommé le 8 février les dirigeants sud-soudanais de « respecter leur peuple » en parvenant à un compromis dans les délais.

« Pensez à votre peuple, respectez votre peuple, vous n’avez pas le droit de continuer la confrontation alors que votre peuple souffre tant », avait déclaré M. Guterres à Addis Abeba, à la veille du sommet de l’Union africaine (UA).

Le Forum de la société civile sud-soudanaise, une coalition de plus de 200 organisations, a appelé vendredi les parties à « ne pas laisser l’accord de paix (de septembre 2018, NDLR) s’effondrer uniquement pour un différend sur le nombre d’Etats ».

Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en 2013, deux ans après son indépendance du Soudan, lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ex-vice-président, membre de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État.

Algérie: mobilisation populaire une semaine avant le 1er anniversaire du « Hirak »

Plusieurs milliers de personnes défilent vendredi à Alger pour demander la fin du « système » au pouvoir, lors de leur marche hebdomadaire, à une semaine du premier anniversaire du « Hirak », mouvement de protestation populaire inédit qui agite l’Algérie.

Une dizaine de milliers de manifestants réclament une fois encore un « Etat civil et non militaire », le slogan phare du « Hirak », et promettent de « continuer jusqu’au changement » de régime, selon un journaliste de l’AFP.

« Nous célébrons une année de +Hirak+, de manifestations et de marches. Et s’il faut marcher une année encore je marcherai pour mon pays », a assuré Salima, 55 ans, une professeure d’université.

« Le premier but est atteint: la libération de la parole. Maintenant on veut un changement réel », a affirmé l’enseignante.

« Durant une année de manifestations, le monde a vu qu’en Algérie il y a un peuple libre. C’est important pour notre honneur sali par (Abdelaziz) Bouteflika et sa dictature », a renchéri Ahmed, un fonctionnaire de 34 ans.

Né le 22 février pour s’opposer à la perspective d’un cinquième mandat du président Bouteflika, le « Hirak » a obtenu le 2 avril la démission du chef de l’Etat, alors au pouvoir depuis 20 ans.

Depuis, il réclame en vain une véritable rupture avec le « système » politique en place depuis l’indépendance en 1962.

En ce jour de Saint-Valentin, affichant un grand coeur rose sur une pancarte, une jeune femme déclarait sa flamme à la « révolution » — surnommée la « révolution du sourire » en raison de son caractère pacifique.

Au moins un drapeau « amazigh » (berbère), banni par l’armée des cortèges, est réapparu vendredi dans les rues d’Alger, des policiers tentant en vain de l’arracher, a constaté le journaliste de l’AFP.

Comme chaque vendredi, le cortège brandissait les portraits d’opposants détenus pour faits en lien avec le « Hirak », notamment de Karim Tabbou, un figure du mouvement aujourd’hui toujours incarcéré.

Depuis le début de l’année, plusieurs dizaine de prisonniers poursuivis dans le cadre du « Hirak » ont retrouvé la liberté après avoir purgé leur peine ou avoir été relaxés.

Mais une centaine reste en détention.

Vendredi, la foule a également rendu hommage au procureur adjoint du tribunal de Sidi M’Hamed (centre d’Alger), Mohamed Belhadi, muté cette semaine pour avoir requis la relaxe pour des manifestants du « Hirak » en réclamant, dans une récente vibrante plaidoirie, une « justice indépendante ».

Comme chaque semaine, des marches similaires ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, notamment à Oran, Bordj Bou Arreridj, Mostaganem, Mascara et dans la région berbérophone de Kabylie, selon les réseaux sociaux.

Sans structure formelle, le « Hirak » apparaît néanmoins divisé sur la marche à suivre à l’orée de sa 2e année, notamment sur la pertinence et les modalités d’éventuelles discussions avec le pouvoir, mais aussi sur la forme que doit prendre à l’avenir la contestation.

Algérie: mobilisation populaire une semaine avant le 1er anniversaire du « Hirak »

Plusieurs milliers de personnes défilent vendredi à Alger pour demander la fin du « système » au pouvoir, lors de leur marche hebdomadaire, à une semaine du premier anniversaire du « Hirak », mouvement de protestation populaire inédit qui agite l’Algérie.

Une dizaine de milliers de manifestants réclament une fois encore un « Etat civil et non militaire », le slogan phare du « Hirak », et promettent de « continuer jusqu’au changement » de régime, selon un journaliste de l’AFP.

« Nous célébrons une année de +Hirak+, de manifestations et de marches. Et s’il faut marcher une année encore je marcherai pour mon pays », a assuré Salima, 55 ans, une professeure d’université.

« Le premier but est atteint: la libération de la parole. Maintenant on veut un changement réel », a affirmé l’enseignante.

« Durant une année de manifestations, le monde a vu qu’en Algérie il y a un peuple libre. C’est important pour notre honneur sali par (Abdelaziz) Bouteflika et sa dictature », a renchéri Ahmed, un fonctionnaire de 34 ans.

Né le 22 février pour s’opposer à la perspective d’un cinquième mandat du président Bouteflika, le « Hirak » a obtenu le 2 avril la démission du chef de l’Etat, alors au pouvoir depuis 20 ans.

Depuis, il réclame en vain une véritable rupture avec le « système » politique en place depuis l’indépendance en 1962.

En ce jour de Saint-Valentin, affichant un grand coeur rose sur une pancarte, une jeune femme déclarait sa flamme à la « révolution » — surnommée la « révolution du sourire » en raison de son caractère pacifique.

Au moins un drapeau « amazigh » (berbère), banni par l’armée des cortèges, est réapparu vendredi dans les rues d’Alger, des policiers tentant en vain de l’arracher, a constaté le journaliste de l’AFP.

Comme chaque vendredi, le cortège brandissait les portraits d’opposants détenus pour faits en lien avec le « Hirak », notamment de Karim Tabbou, un figure du mouvement aujourd’hui toujours incarcéré.

Depuis le début de l’année, plusieurs dizaine de prisonniers poursuivis dans le cadre du « Hirak » ont retrouvé la liberté après avoir purgé leur peine ou avoir été relaxés.

Mais une centaine reste en détention.

Vendredi, la foule a également rendu hommage au procureur adjoint du tribunal de Sidi M’Hamed (centre d’Alger), Mohamed Belhadi, muté cette semaine pour avoir requis la relaxe pour des manifestants du « Hirak » en réclamant, dans une récente vibrante plaidoirie, une « justice indépendante ».

Comme chaque semaine, des marches similaires ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, notamment à Oran, Bordj Bou Arreridj, Mostaganem, Mascara et dans la région berbérophone de Kabylie, selon les réseaux sociaux.

Sans structure formelle, le « Hirak » apparaît néanmoins divisé sur la marche à suivre à l’orée de sa 2e année, notamment sur la pertinence et les modalités d’éventuelles discussions avec le pouvoir, mais aussi sur la forme que doit prendre à l’avenir la contestation.

Le Monténégro a besoin de sa propre Eglise, dit son président

Le Monténégro a besoin de sa propre Eglise orthodoxe pour consolider son identité nationale et parer aux ingérences venues de Serbie, déclare le président de ce petit pays des Balkans où une querelle fait rage sur l’avenir de la principale religion.

Dans un entretien récent avec l’AFP, Milo Djukanovic, aux commandes depuis trois décennies, évoque une loi controversée sur la liberté religieuse qui jette régulièrement des dizaines de milliers de fidèles dans la rue à quelques mois des législatives.

L’Eglise orthodoxe serbe (SPC), dont le siège est à Belgrade, représente la grande majorité des orthodoxes du Monténégro. Mais ses relations avec Milo Djukanovic, artisan en 2006 de la séparation d’avec la Serbie à laquelle le Monténégro fut uni pendant près de 90 ans, se sont dégradées ces dernières années.

La SPC est accusée d’avoir partie liée à l’opposition pro-serbe et pro-russe au Parti démocratique des socialistes (DPS) de Milo Djukanovic qui domine la vie politique depuis le début des années 1990. Belgrade se servirait quant à lui de la SPC pour se mêler des affaires intérieures du Monténégro.

La SPC « figure parmi les instruments importants utilisés par les idéologues du nationalisme de la +Grande Serbie+ contre le Monténégro, contre l’indépendance, contre son identité nationale, culturelle et religieuse », affirme le dirigeant monténégrin de 57 ans.

La loi adoptée fin décembre prévoit de céder à l’Etat le contrôle des biens dont les communautés religieuses ne peuvent prouver qu’ils leur appartenaient avant 1918. A cette date, le Monténégro avait perdu son indépendance pour être intégré au royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

– « Prières de masse » –

Le texte pourrait concerner une bonne partie des 650 églises et monastères du Monténegro. La SPC accuse le gouvernement de vouloir la « spolier » et des manifestations et « prières de masse » ont lieu deux fois par semaine pour réclamer son retrait.

La SPC « utilise une forme habile de manipulation pour leur faire croire que l’Etat va leur prendre leur saintes reliques », lance le président monténégrin, soulignant que les églises se retrouvant dans le giron de l’Etat continueront d’accueillir les « fidèles orthodoxes ».

C’est du « chantage », poursuit-il. La SPC « tente de se servir des croyants comme moyen de pression pour forcer l’Etat à renoncer à sa loi, c’est-à-dire le forcer à capituler ». C’est « absolument inacceptable ».

Pour lui, le Monténégro doit être doté de sa propre Eglise comme moyen de confirmer son identité nationale 14 ans après l’indépendance.

« Nous sommes mus par le besoin incontestable de parfaire les infrastructures spirituelles, sociales et de l’Etat afin de renforcer la conscience des citoyens de leur propre identité », dit-il.

Il faudrait « une Eglise orthodoxe autonome au Monténégro qui unirait tous les fidèles orthodoxes, ceux d’appartenance nationale serbe comme ceux d’appartenance nationale monténégrine », dit le président d’un pays où un tiers des 620.000 habitants s’identifient comme serbes.

– « Gagner les élections » –

Depuis 30 ans, une petite Eglise orthodoxe du Monténégro, très minoritaire, tente une renaissance mais elle n’est pas reconnue par le monde orthodoxe.

A l’approche des législatives prévues à l’automne, les critiques du président l’accusent de vouloir se servir de la controverse pour faire diversion et détourner l’attention des gens des problèmes économiques, de l’émigration massive ou de la corruption.

Le dirigeant qui alterne quasi sans discontinuer les fonctions de Premier ministre et de président est également taxé par ses détracteurs d’obstacle à la démocratie.

Ce à quoi il rétorque que les électeurs ont toujours pu s’exprimer librement et que ses opposants sont des mauvais perdants. « Si mes opposants croient que nous allons leur faire une faveur et leur permettre d’avoir le pouvoir sans élections (…) ils se trompent ».

En attendant, l’artisan de l’arrimage occidental du Monténégro, aujourd’hui le plus avancé des pays des Balkans occidentaux dans les négociations d’adhésion avec l’Union européenne, promet de poursuivre sur la voie des réformes.

« Je pense que nous pouvons remplir nos obligations et annoncer que le Monténégro sera prêt pour l’adhésion en 2025 » même si les questions de date ne sont pas prioritaires, dit-il. « La priorité, c’est de réussir à européaniser la société monténégrine ».

Ethiopie: la Commission électorale repousse de deux semaines les législatives, au 29 août

La Commission électorale éthiopienne a annoncé vendredi qu’elle comptait désormais organiser les très attendues prochaines élections législatives le 29 août, près de deux semaines après la date initialement annoncé en janvier.

Cette nouvelle date tombe toujours en plein cœur de la saison des pluies, ce qui avait été vivement critiqué le mois dernier, l’opposition rappelant notamment que beaucoup de routes du pays seront alors impraticables.

« Conformément aux dispositions légales, nous avons décidé de modifier la date des élections, au 29 août », a déclaré vendredi la présidente de la Commission électorale, Birtukan Mideksa.

Ces élections sont perçues comme une étape cruciale dans la transition politique que tente de mener à bien le Premier ministre, Abiy Ahmed, 43 ans, prix Nobel de la paix 2019, dans un contexte de violences communautaires croissantes.

Entré en fonctions en avril 2018 après plusieurs mois de manifestations antigouvernementales, M. Abiy espère que les Éthiopiens lui donneront le mandat pour mettre pleinement en œuvre les réformes politiques et économiques qu’il envisage.

« Nous travaillerons avec l’agence météorologique nationale pour minimiser l’impact de la saison des pluies sur le calendrier électoral », a ajouté Mme Mideksa, citée par la radio-télévision Fana BC, proche du pouvoir central.

La campagne officielle démarrerait le 28 mai, avec une publication des résultats devant survenir avant le 8 septembre.

Deux partis d’opposition, le Front de libération oromo (OLF) et Ezema, avaient notamment demandé en janvier à ce que le scrutin soit repoussé à fin août, en espérant que les pluies seront alors moins denses.

Lors des dernières législatives, en 2015, la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) avait remporté les 547 sièges à pourvoir.

Mais depuis, Abiy Ahmed a décidé de transformer l’EPRDF en un parti politique unifié, le Parti éthiopien de la prospérité.

Cette modification controversée a cependant été rejetée par l’une des quatre composantes de l’EPRDF, le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), qui jusqu’à 2018 dominait la coalition.

Par ailleurs, l’ouverture décidée par M. Abiy a laissé libre cours aux vieilles rancœurs ethniques. Lors de la dernière éruption de violence, en octobre, des affrontements ethniques en Oromia ont provoqué la mort de 86 personnes. Et en 2018, l’Éthiopie a été le pays comptant le plus de déplacés au monde.

Présidentielle 2020: Des ambassadeurs s’enquièrent des derniers préparatifs

Le goure des 5, composé de l’ambassadeur de France, de l’ambassadeur d’Allemagne, l’ambassadeur des USA,  l’ambassadeur de l’UE, et du Coordonnateur du Système des Nations unies au Togo, a rencontré hier mercredi le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et sont staff. 

L’objectif de cette rencontre, informe le groupe des 5, est de voir avec les premiers responsable de l’institution en charge de l’organisation des élections, si tout est vraiment prêt pour un scrutin présidentiel transparent et équitable.

« la CENI est en train de faire énormément d’effort pour que le scrutin ait lieu de façon souhaitée par les différents acteurs le 22 Février », a déclaré Damien Mama, le coordonnateur du système des Nations unies au Togo. Ce dernier ajoute avoir également appris de la CENI que les résultats des bureaux de vote seront affichés dans les bureaux de vote et que tout citoyen pourra les consulter.

Notons que le groupe des ambassadeurs a déjà rencontré  la Cour constitutionnelle, la HAAC et le gouvernement.

90% des Togolais ont un téléphone

Avoir un téléphone portable,  il y a au moins 30 ans au Togo, n’était pas réservé à tout le monde, car le téléphone portable coûtait à l’époque « une petite fortune ». Mais la situation a très rapidement évolué.

Le pourcentage de personnes et d’entreprises utilisant la téléphonie a atteint un niveau record au Togo. De près de 5 millions en septembre 2015 représentant 70% de la population totale, le nombre d’utilisateurs de téléphones est passé à 7 millions environ en 2019, soit 89%.

Cette tendance à la progression a déjà été enregistrée de 2011 à 2015 où le taux de pénétration a été porté de 44% environ à  67%. 2 ans plus tard, les statistiques chiffraient le nombre d’abonnés à la téléphonie à 6,26 millions d’abonnés, soit un taux de pénétration de 86% en 2017.

Cette croissance était essentiellement tirée par l’embellie enregistrée sur le segment mobile dont le taux de pénétration atteint 83%. Au Togo, deux acteurs se disputent le marché du mobile, à savoir TogoCom et Moov-Togo.

Quant aux Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) dont le rôle n’est pas négligeable non plus dans cette progression au regard des offres aussi compétitives les unes que les autres qu’ils proposent, leur nombre a été sensiblement revu à la hausse, avec l’accréditation de Groupe Vivendi Africa (GVA-Togo) et Teolis.

Sur le segment fixe en revanche, la tendance est observée à l’inverse, avec la diminution continue du parc abonnés de l’opérateur Togo Telecom. A titre indicatif, de 350 718 abonnés en 2014, il est passé en 2015 à 250 575 abonnés, soit une baisse de 28,55%.

Avec Togofirts.com

Lomé, capitale de la diaspora africaine pour la prochaine décennie

Le Togo vient de lancer sur la décennie 2020-2030, une initiative pour mieux canaliser les efforts des Racines et des Diasporas africaines visant à promouvoir l’essor de l’Afrique: « la Décennie des Racines et des Diasporas Africaines » .

Avant-gardiste dans la proposition de projets visant à renforcer la contribution des diasporas africaines à l’essor du continent, le Togo, via son patron de la diplomatie Robert Dussey, a saisi la tribune du 33è Sommet de l’UA pour lancer cette nouvelle initiative.

Le projet qui a recueilli d’ores et déjà l’adhésion d’un certain nombre de pays, se propose de mettre en place une plateforme de préparation et de promotion des projets, des initiatives et événements portant sur les racines et les diasporas africaines.

« À travers ce cadre innovant de coopération entre pays africains, il s’agit de mieux impliquer les africains de l’extérieur et de renforcer les liens entre les afro-descendants, les communautés de racines africaines, les diasporas et leur continent, « terre mère », l’Afrique ».

L’objectif est de faire des diasporas africaines des acteurs stratégiques du développement de l’Afrique, indique un communiqué de l’UA parvenu à Togo First.

Un consensus s’est dégagé au sein de l’UA sur la mise en place d’un comité de haut niveau pour préparer le contenu et les conditions de mise en œuvre de cette plateforme panafricaine, souligne la même source.

Un  appel à projets ouvert à tous les pays africains est prévu pour le recensement, l’étude et la sélection de projets pouvant être inscrits dans l’Agenda continental de la Décennie des Racines et des Diasporas africaines.

 En rappel, le Togo prépare le premier « Forum Économique des Diasporas Africaines », avec pour ambition de faire de « Lomé, la capitale des racines et des diasporas africaines ».

Avec togofirst.com

Présidentielle : Faure promet la gratuité des actes de naissance, Agbéyomé promet essuyer les larmes  

Les campanes sont généralement des périodes de promesses. Celle qui est en cours au Togo ne fait pas l’exception.

Pendant  que, le chef de l’Etat sortant, le candidat Faure Gnassingbé promet délivrer à Elavagnon des actes de naissance gratuitement et la participation gratuite aux différents examens scolaires aux élèves, l’ancien premier ministre lui promet essuyer les larmes de ses parents dans le Yoto. Et pour ça, il dit avoir reçu  un mouchoir spécial de Mgr Kpodzro.

Dans son Yoto natal, dans le Bas-Mono et à Amégnran, Agbéyomé a promis changer la face de la préfecture  dont il est originaire, si ses parents votent massivement pour lui.

«Mgr Kpodzro m’a donné le mouchoir pour essuyer les larmes des togolais, les réconcilier et de travailler pour que les togolais mangent tous les jours à leur faim… Nous allons construire des écoles, faire des forages pour offrir de l’eau potable, mettre fin à l’injustice, au régionalisme et au tribalisme», a-t-il  déclaré.