Société




Commonwealth : le Togo et le Gabon membres de l’organisation

Le Gabon et le Togo ont rejoint, le 24 juin, l'organisation, devenant ainsi les dernières nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le…

Le Gabon et le Togo ont rejoint, le 24 juin, l’organisation, devenant ainsi les dernières nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le club anglophone dirigé par la reine Elisabeth II.

 

Les deux pays francophones sont les premiers nouveaux membres depuis le Rwanda en 2009. Issu de l’ancien empire britannique, le Commonwealth accueille de plus en plus de pays non liés historiquement avec le Royaume-Uni. Les enjeux motivent un tel intérêt économique et géopolitique. A l’issue du 26e sommet des chefs d’Etat et de gouvernements, qui s’est réuni le 24 juin à Kigali, au Rwanda, le Gabon et le Togo ont officialisé leur adhésion au Commonwealth. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus d’examens minutieux sur des domaines tels que la gouvernance, l’économie, le social, etc., qui aura duré environ deux ans.

« L’adhésion du Togo est motivée par le désir d’étendre son réseau diplomatique, politique et économique […] et de se rapprocher du monde anglophone. […] de redéfinir les relations bilatérales avec le Royaume-Uni en dehors de l’Union    européenne après le Brexit », a déclaré le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, fier que son pays fait désormais partie des « 2,5 milliards de consommateurs » du Commonwealth. Ce qui représente des opportunités nouvelles, en termes économique, géopolitique et éducatif. Concernant son pays, le président Ali Bongo a souligné que « l’adhésion du Gabon au Commonwealth est la reconnaissance du rôle de plus en plus important joué par cet Etat sur la scène internationale, en particulier sur la question du climat où il est en première ligne », comblé des perspectives diplomatiques qui sont ouvertes à son pays.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, quant à lui, a indiqué que l’intérêt des nouveaux membres pour l’organisation est la preuve que cette dernière se porte bien. Le Gabon et le Togo sont les premiers pays à intégrer le Commonwealth depuis le Rwanda en 2009, et portent désormais à cinquante-six le nombre de membres. Certains analystes estiment que les deux pays francophones ont également demandé leur adhésion au Commonwealth afin de s’éloigner de la France. Pour le politologue togolais, Mohamed Madi Djabakate, cette décision sera bien accueillie, l’influence française au Togo étant souvent critiquée. Pour sa part, le président rwandais, Paul Kagame, a indiqué : « Nous avons admis le Gabon et le Togo comme nouveaux membres, et nous leur souhaitons tous la bienvenue dans la famille du Commonwealth ».