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Mali : des manifestants s’en prennent à des symboles de l’État

La troisième manifestation du Mouvement du 5 juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) de ce vendredi a conduit au…

La troisième manifestation du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) de ce vendredi a conduit au saccage d’édifices publics dans la capitale malienne.Ibrahim Boubacar Keïta a du pain sur la planche. Et pour cause, des milliers de Maliens ont encore battu le pavé pour exiger sa démission.

Contrairement aux deux précédents rassemblements organisés à la Place de l’Indépendance de Bamako, il y a eu aujourd’hui des échauffourées.

Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Selon l’Agence France Presse (AFP), il y aurait au moins un mort et une vingtaine de blessés.

L’Assemblée nationale a été vandalisée et la cour de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) envahie par une foule en furie. La chaîne publique a dû interrompre momentanément ces programmes.

Cette action coordonnée s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des « dix commandements de la désobéissance civile ». En clair, il s’agit pour ces citoyens de paralyser le pays pour pousser le président IBK à jeter l’éponge.

Sur Twitter, ce dernier a déploré la tournure des évènements : « C’est le coeur serré que je m’adresse à vous en ce moment pour regretter les scènes de violence et de saccage ainsi que les tentatives d’occupation de nos institutions et services stratégiques ».

Le chef de l’État malien a indiqué, dans ce réseau social, qu’« à ce stade, le bilan et les circonstances exactes des pertes humaines et matérielles reste à établir. Une enquête est diligentée à cette fin ».

Malgré la défiance dont il fait l’objet, Ibrahim Boubacar Keïta joue toujours la carte de l’apaisement en renouvelant « (sa) volonté de poursuivre le dialogue et (en réitérant sa) disposition à prendre toutes les mesures qui sont en (son) pouvoir ».

Outre le départ immédiat d’IBK, le M5-RFP regroupant la société civile, des religieux et des opposants politiques, réclame la dissolution du parlement, la formation d’un gouvernement de transition et le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle.