Orange Côte d’Ivoire effectue son entrée en bourse

La période de souscription des actions prévue pour deux semaines, du 5 au 19 décembre 2022, a été clôturée par anticipation le 7 décembre 2022, en moins de 72 heures après l’ouverture de l’opération, en raison d’un engouement exceptionnel pour le titre de l’entreprise.Le Groupe Orange Côte d’Ivoire a effectué, ce vendredi 30 décembre 2022, son entrée au premier compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), sous le symbole ORAC, lors de la cérémonie de première cotation placée sous la présidence du ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly.

L’introduction s’est faite à un prix de référence de 9.500 FCFA. Elle intervient seulement trois semaines après la clôture de l’offre publique de vente des actions d’un montant global de 140 981 966 500 FCFA effectuée en début de mois de décembre et sursouscrite, avant terme, à hauteur de 132%.

Il s’agit incontestablement de la plus importante introduction jamais réalisée sur le marché financier régional. Le prix de cession de l’action était de 9.500 Fcfa pour les catégories 2,3,4 et 5 à l’exception de la catégorie 1 qui a bénéficié d’un prix préférentiel de 7.600 Fcfa.

La date de jouissance a été fixée au premier janvier 2022. De ce fait, les souscripteurs bénéficieront des dividendes de l’exercice 2022. Les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) ont enregistré des souscriptions d’un montant total de plus de 187 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 132%.

Les statistiques des souscriptions ressortent que les investisseurs institutionnels ont participé à hauteur de 60% du montant total levé, soit près de 84 milliards Fcfa tirés principalement par les organismes de retraite et de prévoyance qui à elles seules représentent un taux de 49% de ces investisseurs.

Les personnes physiques ont souscrit à plus de 51 milliards de Fcfa, soit 36% du montant levé. Les premiers contributeurs étant les salariés du secteur privé avec 52% de la participation de ces personnes physiques.

Les autres investisseurs ont souscrit pour environ 3,4 milliards de FCFA, soit 2% du montant levé. Les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont participé à un peu plus de 1,7 milliard FCFA, soit 1% du montant, tandis que les souscriptions des SGI agissant pour elles-mêmes représentent 0,04%.

Concernant la zone de souscription, 132.385.321.500 milliards de FCFA, soit 94% du montant levé a été souscrit en Côte d’Ivoire contre 6% pour le reste de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« Cette entrée en bourse renforce notre ancrage régional, notre transparence et notre volonté de partager notre histoire ainsi que notre succès avec tous les Ivoiriens et notre région », a déclaré le directeur général de l’entreprise, M. Mamadou Bamba, dans un discours au siège du groupe à Abidjan. 

Peu après la cotation, il a fait savoir les tendances en fixing d’ouverture. Le volume échangé ressortait à 9h45 quelques 13.470 titres, pour un coût de 10.210 Fcfa, un montant échangé de 137.528.700 Fcfa et une capitalisation boursière de 1538,19 milliards de Fcfa.

Le directeur général de la Brvm, Edoh Kossi Amenounve, a fait observer qu’en 2021 seulement huit introductions en bourse ont été réalisées en Afrique. Pour cette année 2022, on note cinq sociétés cotées sur le continent, dont Orange Côte d’Ivoire qui ferme la boucle.

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a salué « cette performance toute particulière » qui traduit en son sens la confiance des investisseurs nationaux et internationaux dans la politique économique de la Côte d’Ivoire, dont la privatisation est l’un des leviers.

Cela, dira-t-il, « témoigne également de la liquidité de notre marché financier avec la souscription à 132% aux titres en seulement moins de 72 heures ». Il s’est félicité de l’impact positif de cette opération sur la Brvm qui se consolide avec l’arrivée d’un acteur majeur qui renforce la capitalisation boursière.

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, 80% des titres sont détenus par des nationaux, dont 50% pour les personnes morales et 30% pour les personnes physiques. Cette offre publique de vente d’actions est la 26e opération de privatisation par la bourse.

L’Etat de Côte d’Ivoire qui détenait une participation de 14,95% du capital de Orange Côte d’Ivoire, a décidé de céder une partie de cette participation, équivalant à 9,95% du capital de la société, à travers le marché financier régional.

Le groupe est présent dans trois pays en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Libéria où il est implanté depuis 2016). Il enregistre plus de 32 millions de clients et présente un chiffre d’affaires de 965 milliards Fcfa réalisé en 2021 sur ses segments d’activités (mobile ; fixe ; Orange Money, wholesale).

La Brvm compte aujourd’hui 46 sociétés cotées, dont 15 provenant du secteur de la finance, 11 de l’industrie, sept du secteur de la distribution, cinq du secteur de l’agriculture, cinq du service public, deux du secteur des transports et une dans les autres secteurs. Trente-cinq (35) d’entre elles proviennent de Côte d’Ivoire.

Mali : deux employés de B2Gold tués dans un braquage

Les groupes jihadistes sont mis hors de cause.Au Mali, B2Gold a déploré la mort de deux de ses employés dans un incident sécuritaire survenu jeudi 29 décembre.

Selon le communiqué de la société canadienne émis le même jour, un bus local, escorté par des gendarmes, transportant ses employés de la mine d’or de Fekola à Bamako, a fait l’objet d’un braquage à environ 75 kilomètres de la capitale.

« Les forces de sécurité qui escortaient le bus ont assuré la sécurité du personnel de B2Gold, toutefois l’incident a entraîné la mort de deux employés », déplore le producteur d’or, précisant au passage que « cet événement tragique n’est nullement lié à une quelconque attaque terroriste ».

Fondé en 2007, B2Gold prévoit une production comprise entre 570 et 600 000 onces d’or en 2022 au Mali.

Mauritanie: L’exploit inédit des Lions de l’Atlas au Mondial objet d’un examen dans un lycée

L’exploit des Lions de l’Atlas au Mondial de Qatar-2022 suscite l’intérêt du secteur de l’éducation en Mauritanie. Un lycée à Nouakchott a retenu comme thème pour l’examen de langue arabe pour ses élèves l’exploit du Maroc en Coupe du monde 2022. Les élèves du lycée Toujounine 2 dans la préfecture de Toujounine située dans la wilaya de Nouakchott-Nord ont eu comme épreuve de langue arabe un thème lié à l’exploit du Maroc au Mondial 2022.

Des vers poétiques saluant les performances de la sélection marocaine de football leur ont ainsi été soumis, avec des question sur le sujet.

Dans les réseaux sociaux et sur la toile, les internautes ont été nombreux à saluer le choix du professeur auteur de cette épreuve.

Les Lions de l’Atlas ont réalisé un fabuleux parcours lors de la Coupe du monde à Qatar en se qualifiant pour les demi-finales de cette compétition planétaire, un exploit inédit à l’échelle arabe et africaine.

Au Qatar, l’équipe marocaine a réalisé la plus longue série d’invincibilité d’une équipe africaine en Coupe du Monde, avec six matchs sans défaite depuis le nul face à l’Espagne (2-2) au Mondial-2018 en Russie.

Après le match nul face à la Croatie lors de la phase de poules, le Maroc a décroché quatre victoires consécutives face à la Belgique, le Canada, l’Espagne (aux tirs au but) et le Portugal.

L’équipe du Maroc a également signé le record d’invincibilité défensive pour une équipe africaine en Coupe du monde, n’encaissant qu’un but lors de ses cinq premières rencontres au Mondial qatari.

Au Qatar, les Lions de l’Atlas ont, de même, remporté le plus grand nombre de victoires pour une équipe africaine lors d’une seule édition de Coupe du monde.

Par ailleurs, lors de la phase de poules, la sélection marocaine a récolté sept points pour se qualifier première de son groupe, devant la Croatie, et battre un nouveau record continental. Aucune autre équipe africaine n’avait réussi à dépasser six points au 1er tour lors des éditions précédentes de la Coupe du monde.

RDC : au moins 370 civils tués par les jihadistes depuis avril (rapport)

Les jihadistes ougandais affiliés à l’Etat islamique poursuivent leurs activités dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).Dans l’Est de la République démocratique du Congo, le conflit opposant les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées loyales est-il en train de faire oublier l’insurrection des jihadistes connus anciennement sous le nom de Forces démocratiques alliées (ADF) ? Selon le dernier rapport des experts de l’Onu sur la RDC consulté à APA, l’État islamique continue d’étendre sa zone d’intervention et d’attaquer les civils dans les territoires de Béni et de Lubero au Nord Kivu et dans le sud de l’Ituri. Un activisme expansionniste dans le pays malgré les opérations menées par les militaires congolais et leurs alliés ougandais au Nord-Kivu.

Créé officiellement en 1995 par Jamil Mukulu afin de renverser Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986 pour ensuite appliquer la charia en Ouganda, les Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais) ont été contraintes par l’armée ougandaise à s’installer dans l’est de la RDC.

Selon le rapport du groupe d’experts, les jihadistes, se sont simultanément déployés sur plusieurs fronts, en ayant pour objectif à se « réapprovisionner, à prospecter de nouveaux camps, à détourner l’attention des opérations militaires des ADF ou à se venger de ces opérations, notamment pour saper le soutien populaire à l’opération Shuja ».

À Beni, poursuivent les experts onusiens, « l’empreinte des ADF est large, avec des attaques dans la ville, au nord-est le long de la route RN4 entre Mamove-Oicha et Eringeti, au nord-ouest à la frontière avec l’Ituri, à l’est dans le Watalinga et au sud est, dans le secteur de Rwenzori, ou les rebelles islamistes avaient encore plusieurs camps ». Dans le secteur de Rwenzori, les attaques de certains membres des FARDC et d’hommes non identifiés, agissant parfois de concert et déguisés en ADF pour récolter et/ou voler du cacao se sont poursuivis ».

Le groupe d’experts indique que dans le sud-est, à Bashu, les attaques des ADF se sont poursuivies, atteignant le territoire de Lubero avec une activité accrue dans et autour de Butembo, y compris deux attaques impliquant des « engins explosifs improvisés ». Dans la même zone, les jihadistes ont libéré des prisonniers dont certains ont été ensuite enrôlés par les insurgés.

Les experts qui ont constaté une expansion des activités des ADF en Ituri, font état de « la mort d’au moins 370 civils tués par les jihadistes affiliés à l’Etat islamique depuis avril 2022 et l’enlèvement d’au moins 374, dont un nombre important d’enfants ».

Pour obtenir des médicaments, ils n’ont pas hésité à piller des centres de santé. Le 20 octobre 2022, les ADF ont attaqué Maboyo en territoire de Beni, tuant au moins sept civils, dont trois femmes et enlevant plus d’une dizaine de civils, contraints de porter du butin. Les assaillants ont aussi pillé et incendié deux centres de santé, quatre pharmacies, plusieurs maisons civiles et des magasins. « Ils ont besoin de se ravitailler quand leurs chaînes d’approvisionnement sont coupées par les opérations de l’armée. L’autre explication est liée au besoin naturel de soigner leurs blessés de guerre dans leurs camp », explique le journaliste congolais Fiston Mahamba Wa Biondi. Selon ce dernier, les jihadistes peuvent aussi « organiser des attaques contre les pharmacies et des institutions sanitaires qui travaillent avec leurs fonds et n’arrivent pas à rembourser ou à exécuter des tâches qui leur sont confiées ».

Le rapport s’est aussi inquiété de la propension du groupe jihadiste à utiliser des engins explosifs dans ses opérations, prouvant que le groupe optait désormais pour des opérations plus meurtrières, parfois en milieu urbain, y compris des attentats suicides, par le biais d’un réseau établi et de cellules opérationnelles.

En atteste la première attaque kamikaze commise le 7 avril à Goma impliquant un engin explosif improvisé porté par une femme. Il a été établi que l’attaque a été planifiée par les ADF en s’appuyant sur un réseau de collaborateurs à Goma. Le 6 septembre, un adolescent de 17 ans a déposé un engin explosif improvisé devant le bureau de l’Agence nationale du renseignement (ANR) à Butembo. L’explosion a blessé deux agents de l’ANR.

Cette professionnalisation du groupe serait-elle le fruit de ses liens indéniables avec l’Etat islamique ? Depuis 2019, les ADF ont fait allégeance à l’Etat islamique alors dirigé par Abu Bakr al Baghdadi. Le groupe d’experts constate qu’à partir d’avril 2022, le nombre de revendications au nom de la « province d’Afrique centrale » a de nouveau augmenté. Dans une logique de donner plus de visibilité à ses « provinces » africaines, l’EI encourage le ralliement à ces dernières et n’a cessé depuis à mettre en valeur leurs activités.

En novembre 2022, le groupe jihadiste a publié une vidéo de propagande de 20 minutes sur les ADF intitulée « la vie du jihad ». Clairement, l’objectif de l’international jihadiste est de montrer que les ADF se sont alignés sur son idéologie. Le 28 décembre, les branches médiatiques de l’EI ont publié une nouvelle vidéo d’un peu plus de neuf minutes des ADF, faisant leur allégeance au nouveau « Calife » Abu Hussein al Husseini al Qourachi, successeur de Abou Al Hassan al Hachimi Al Qourachi.

Le bilan de l’année 2022 et les perspectives de 2023 au menu des quotidiens marocains

Le bilan de l’année 2022, les perspectives de 2023 et les enjeux du remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur le bilan de l’année 2022, écrit que l’événement phare qui a incontestablement marqué l’année 2022 n’est autre que l’exploit historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde au Qatar.

Survenue en décembre, cette prouesse a suscité une liesse populaire sans précédent, à même d’essuyer les souvenirs saumâtres d’une conjoncture morose, estime le quotidien.

Mais outre l’épopée du Mondial, l’année 2022 a été ponctuée par moult moments de joie, dont on citera, et non des moindres, la stabilisation de la situation épidémiologique et la fin des mesures restrictives après deux ans de calvaire.

Elle est également l’année des succès diplomatiques, à l’image de la résolution des crises avec Madrid et Berlin, deux partenaires stratégiques du Royaume qui, aujourd’hui, coopèrent avec Rabat sur la base du respect mutuel, ajoute-t-il.

Et malgré toutes les tentatives de l’isoler et de l’affaiblir durant les douze derniers mois, le Maroc a réussi à tenir tête à tous ceux qui souhaitent entraver son ascension au rang de puissance régionale, relève-t-il.

+L’Economiste+ estime que l’année 2023 sera chargée de travaux d’Hercule touchant plusieurs domaines, notamment les investissements, la protection sociale, les lacunes sur le capital humain, l’accès aux technologies ou le fonctionnement du marché du travail, sans perdre de vue cette « affolante » inflation dont le caractère “durable” est désormais devenu le scénario “central”.

Si la Banque centrale dit ne pas baisser la garde, il faudra maintenir cette obligation de vigilance pour toutes les autres politiques publiques, estime l’éditorialiste, notant qu’il s’agit d’“une reconstruction complexe, nécessaire, mais risquée”, car “il faut rester sur le bon chemin, tout en rénovant les références et les critères”.

2023 mérite une mobilisation générale tant elle va engager des efforts supplémentaires sur tous les fronts, soutient-il, soulignant que pour “ouvrir” et “soigner” l’économie et tous ses “satellites”, il faut augmenter la création de richesse, l’égalité des chances et donc, forcément, la compétitivité.

“Autrement dit, notre capacité à gérer les obstacles, construire un socle autour des grandes causes”, précise-t-il.

+Albayane+, qui revient sur les enjeux de la performance de l’équipe nationale de football au Mondial 2022, écrit que l’exploit émérite de l’équipe nationale, qui a atteint les demi-finales de la Coupe du monde à Qatar 2022, pour la première fois de son histoire, a relancé une longue discussion sur la façon d’utiliser au mieux cette distinction, afin de rendre le sport un levier du développement durable pour le pays, en particulier sa dimension culturelle.

La culture, le sport et les activités de loisirs, qui constituent l’une des priorités principales des jeunes, sont considérés comme des espaces très dynamiques favorisant le métissage social, ce qui nécessite des actions de soutien à travers l’ancrage d’une réelle volonté politique et de nouvelles offres d’encadrement et d’accompagnement, soutient le journal.

Le premier aspect culturel consiste à exploiter cette performance sportive pour ancrer les fondamentaux d’une vraie culture sportive au sein de la société marocaine, plaide-t-il, soulignant que le sport ne doit plus être considéré comme activité éphémère dans le temps et dans l’espace, mais plutôt comme pratique régulière, tout en concrétisant, en terre de réalité, le droit inaliénable de chaque citoyen à pratiquer le sport.

Le deuxième aspect de la culture est intimement lié à l’ensemble des valeurs véhiculées par l’équipe marocaine durant son parcours exceptionnel, et diffusées par les réseaux sociaux, comme “Dir niya » et “Rdat lwalidin”, qui ont éveillé la conscience collective quant à l’importance à préserver les fondamentaux et les composantes de la civilisation arabo-islamique, qui appelle à la tolérance et la solidarité, entre autres.

Le Sénégal, à l’écoute de Macky Sall, rend hommage à Pelé

Les multiples enjeux de l’adresse à la nation du président Macky Sall de samedi soir, la pression de l’opposition pour faire endosser au régime en place les supposées malversations contenues dans le rapport de la Cour des comptes et la mort du footballeur légendaire brésilien Pelé sont parmi les sujets les plus évoqués par les quotidiens sénégalais reçus vendredi à APA.Le Quotidien poursuit avec le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, notant que, cette fois, le Premier ministre Amadou Ba se présente « en cours d’explications ». Le journal souligne que le chef du gouvernement va rencontrer la société civile mardi prochain et les partenaires financiers « peu après », soit bien avant l’adresse à la nation du 31 décembre du président de la République.

L’Observateur estime que cette déclaration présidentielle sera un « message piège » pour Macky Sall, attendu notamment pour apporter une réponse claire sur son éventuelle et controversée candidature à l’élection présidentielle de 2024. Son discours sera épié aussi à l’aune du rapport de la Cour des comptes qui épingle plusieurs malversations dans la gestion financière de la pandémie, mais en fonction du concert de casseroles de l’opposition prévu à la même heure que passera son adresse à la nation et par rapport à la question de l’amnistie des « 2 K », à savoir Karim Wade et Khalifa Sall, dont les droits civiques ont été révoqués sous le président Macky Sall. La justice a reconnu les deux opposants coupables de malversations lorsqu’ils occupaient respectivement des fonctions ministérielles et de maire.

S’agissant du concert de casseroles organisé par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), Vox Populi indique que cette manifestation représentera « les derniers coups de l’année pour (Ousmane) Sonko et Cie » contre le chef de l’Etat. L’opposition va en même temps assister au grand rassemblement de la société civile de ce vendredi pour dénoncer la gestion nébuleuse des fonds Covid-19, poussant ce journal à se demander si la première force de l’opposition du moment au Sénégal va « réussir ses paris ».

Quoi qu’il en soit, Walf Quotidien constate que l’opposant Ousmane Sonko est « en roue libre » dans le jeu politique au Sénégal en considérant que des leaders de l’opposition comme Khalifa Sall et Karim Wade sont « incertains » là où Macky Sall, dont l’objectif de « tous » est de le « déboulonner », est « dans le clair-obscur ».

L’AS évoque la tuberculose dans les prisons, une maladie qui « ronge le milieu carcéral » sénégalais avec « plus de 170 cas enregistrés en quatre ans ». Ces chiffres ont été communiqués par le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) lors d’une réunion de coordination et de suivi organisée annuellement avec les établissements pénitentiaires.

L’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar aussi continue de tousser après sa « démolition précipitée », constate Le Témoin, relevant « le néant » lors de sa dernière visite de chantier. « Les autorités avaient ordonné le déménagement en mode fast-track pour un démarrage imminent des travaux de reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Après ce déménagement, suivi d’une démolition, le site ressemble à un champ de ruines », note le journal.

La presse sénégalaise n’a pas manqué de rendre hommage à la star mondiale du football brésilien Pelé, Edson Arantes do Nascimento de son vrai nom, décédé jeudi 29 décembre à l’âge de 82 ans des suites d’un cancer. Avec la disparition du triple champion du monde avec le Brésil et auteur de plus de mille buts dans sa carrière, c’est un « un pan de l’histoire du foot (qui) s’effondre », pleure le quotidien sportif Stades.

Le Soleil se met également en mode deuil avec Pelé, les yeux regardant le ciel, monté dans un arrière-plan d’un fond noir, sous la Une « Pelé està morto », qui veut dire que Pelé est mort en portugais, la langue officielle du Brésil où tout le monde « est dévasté », remarque pour le quotidien national Mamour Sop Ndiaye, un Sénégalais résidant dans ce pays.

L’Observateur, qui qualifie le défunt comme le « meilleur footballeur de tous les temps » même si les supporters de l’Argentin Lionel Messi ne sont pas d’accord, raconte de son côté « la fabuleuse histoire de Pelé avec le Sénégal ». En effet, il a disputé en 1967 à Dakar un match amical de Santos (Brésil) contre la sélection du Cap-Vert, constituée des meilleurs joueurs de la capitale sénégalaise de l’époque.

Lors de cette rencontre gagnée 4-1 par Santos, le « roi Pelé » a « émerveillé » les spectateurs du mythique stade Demba Diop, précise Bés Bi. Il avait notamment inscrit un « but d’anthologie », se souvient l’ancien international sénégalais Louis Camara. Le latéral Abou Diop se rappelle de son côté le « tacle rugueux » glissé qu’il a lancé au Brésilien là où l’ailier Demba Thioye ne parvient pas à oublier « la feinte » et « le petit pont » du footballeur légendaire.

Pelé n’est plus, le football perd son roi

Edson Arantes do Nascimento de son vrai nom, la première superstar du sport roi, a tiré sa révérence à l’âge de 82 ans à l’hôpital Albert-Einstein de São Paulo, dans son Brésil natal.Ces derniers mois, les allers-retours de Pelé dans cette structure de santé étaient plus rapprochés. La durée des hospitalisations plus longue depuis le diagnostic d’un cancer du côlon en septembre 2021.

Les bulletins médicaux de la légende, un vrai feuilleton, constituaient une source d’anxiété dans le monde du football. Ce jeudi 29 décembre, la nouvelle tant redoutée est tombée : le roi Pelé est mort, « paisiblement » selon son entourage.

De l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud, une pluie d’hommages s’est alors abattue pour saluer la carrière majuscule d’un joueur qui a révolutionné son sport. « Avant Pelé, 10 était juste un numéro. J’ai lu cette phrase quelque part, à un moment donné de ma vie. Mais cette belle phrase est incomplète. Je dirais qu’avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a transformé le football en art, en divertissement. Pelé a tout changé. Il a donné une voix aux pauvres, aux Noirs et surtout au Brésil. Il est parti, mais sa magie restera », a affirmé Neymar, l’un des nombreux héritiers annoncés du triple champion du monde.

Talent précoce, Pelé a effectué ses débuts professionnels à 16 ans au Santos FC, célèbre club de l’État de São Paulo. Un an plus tard, à la Coupe du monde 1958 organisée par la Suède, le natif de Três Corações (Trois Cœurs, en français) signe un doublé contre le pays hôte pour la der. Ce jour-là, à l’occasion de la première finale diffusée en direct à la télévision, il entre dans la légende en devenant le plus jeune joueur à avoir remporté le titre suprême. Plus de soixante ans après, ce record tient toujours.

Pelé est « une inspiration pour tant de millions de personnes, une référence d’hier, d’aujourd’hui, de toujours. L’affection qu’il a toujours manifestée à mon égard était réciproque dans tous les moments que nous avons partagés, même à distance. Il ne sera jamais oublié et son souvenir restera à jamais gravé dans la mémoire de chacun d’entre nous, amoureux du football », a témoigné Cristiano Ronaldo.

Son illustre homonyme brésilien ne dit pas le contraire : « Quel privilège de vous succéder, mon ami. Votre talent est une école par laquelle tout joueur devrait passer. Votre héritage transcende les générations. Et c’est ainsi qu’il continuera à vivre. Aujourd’hui et toujours, nous vous célébrerons ».

Au Mondial 1962, Pelé a mûri. Il veut davantage marquer de son empreinte la plus belle des compétitions. Dès le premier match, face au Mexique, il marque un but fantastique pour participer à la victoire de la Seleção (2-0). Au deuxième, contre la Tchécoslovaquie (0-0), il est victime d’une déchirure des adducteurs de la jambe gauche. Son tournoi est terminé, mais les Auriverde conservent le trophée.

« Le football a perdu le plus grand de son histoire aujourd’hui – et j’ai perdu un ami unique. Le football sera à vous pour toujours », a estimé l’ancien libéro allemand Franz Beckenbauer, partenaire de Pelé au Cosmos de New York (États-Unis) au crépuscule de leurs carrières respectives.

En 1970, lors de la première Coupe du monde retransmise en couleur, le fils de Dona Celeste, centenaire en novembre dernier, monte encore sur la plus haute marche du podium. Sa détente verticale en finale contre l’Italie, sur l’ouverture du score de la tête, est une pure merveille. Jusqu’à présent, Pelé est le seul footballeur à gagner trois fois le tournoi quadriennal.

« Le jeu. Le roi. L’éternité. O jogo. O rei. A eternidade ». En trois mots, en français puis en portugais, le président Emmanuel Macron a magnifié la grandeur de celui qui, selon la Fédération internationale de football association (Fifa), a inscrit tout au long de ses 21 ans de carrière 1281 buts dont 92 triplés et 30 quadruplés en 1363 matchs.

« Je ne l’ai pas vu jouer. Je n’ai pas eu cette chance, mais on m’a toujours appris et dit qu’il était le roi du football », a écrit l’Espagnol Rafael Nadal, tennisman de renom au palmarès long comme le bras.

Ce privilège, Lula Da Silva l’a eu. « J’ai vu Pelé jouer. Jouer, non. J’ai vu Pelé donner un spectacle. Quand il recevait le ballon, il faisait toujours quelque chose de spécial qui se terminait souvent par un but », a notamment raconté l’actuel président du Brésil dans un thread (série de messages) sur Twitter.

Le meilleur de tous les temps ?

Le football est certes un sport collectif, mais le génie des individualités fait aussi son charme. De tout temps, et tant mieux, des discussions passionnées autour du meilleur joueur de l’histoire du jeu ont eu lieu.

Rapide, physique et technique, Pelé, surnommé ainsi durant l’enfance par ses camarades de classe en raison de sa difficulté à prononcer correctement le nom du gardien de Vasco de Gama de l’époque, Bile, devenu Pile, a été élu en 2000 par la Fifa meilleur joueur du 20ème siècle. L’athlète de ces cent ans d’après le Comité International Olympique (CIO).

Avec beaucoup d’humour face à une caméra, le coéquipier de Garrincha, le dribbleur fou, a lui-même alimenté le débat : « Un joueur comme Pelé, vous n’en verrez plus jamais. Parce que ma mère et mon père ont arrêté les machines. L’usine est fermée maintenant ! D’autres peuvent arriver, aussi bons ou même meilleurs. Mais comme Pelé, c’est fini. Mes parents ont fermé l’usine ».

En cette période de deuil, Hervé Mathoux, célèbre journaliste sportif français, ne veut surtout pas comparer, mais reconnaît néanmoins que « Pelé a parfois raté des gestes que d’autres ont ensuite réussi. Mais il a été le premier à les imaginer, à oser les tenter alors que personne n’y avait même songé ».

Kylian Mbappé, bien parti pour battre tous les records et dont la relation avec le défunt était si particulière, a assuré que l’héritage du « roi du football ne sera jamais oublié ». Car, a ajouté son devancier en équipe nationale de France, Michel Platini, « Pelé était tout le football ».

Un jeu auquel le personnage qui fut ministre des Sports du Brésil dans les années 1990 aimerait pratiquer « un jour au ciel » avec Diego Maradona, mort le 25 novembre 2020. Edson Arantes do Nascimento, à qui France Football a décerné un Ballon d’Or d’honneur en 2014, devrait être enterré le mardi 3 janvier prochain. Soit au lendemain d’une veillée funèbre au pays du « futebol » dont l’aura de son roi est somme toute éternelle.

Côte d’Ivoire : deux élus dont Raymond N’Dohi adhèrent au Rhdp

Ces nouveaux venus ont été accueillis avec triomphe par le top management du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir).Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré ce jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.

« J’ai donc pris la décision d’adhérer au Rhdp librement et sans contrainte aucune », a déclaré le sénateur M. Raymond N’dohi, affirmant n’avoir « aucun complexe », car « le Rhdp et le Pdci (autrefois allié) sont deux pièces d’une même maison ».

Le secrétaire exécutif du Rhdp, Cissé Bacongo, a salué un « vétéran » de la scène politique ivoirienne. M. N’dohi entre en politique en 1980 et trois ans plus tard, il assume ses premières responsabilités en tant que président de Comité de base. En 2001, il remporte les municipales à Koumassi.    

Mme Nicole Zézé, précédemment infirmière en France, est aujourd’hui maire de Guibéroua. Son adhésion au Rhdp « est la toute première aventure politique », une décision dont « le risque systématique d’adhésion (…) était énorme » au regard des stigmatisations.  

« Nous déclarons ici et maintenant notre mise à disposition du président de la République », Alassane Ouattara, président du Rhdp afin d’assumer les charges qu’il voudra confier et « nous nous mettons à la disposition du Rhdp », a dit Mme Nicole Zézé.

M. Bacongo a assuré qu’il se tiendra à leur disposition, parce qu’une formation politique est « une clairière et aussi une jungle », promettant de veiller sur leurs premiers pas au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix.

Le secrétaire exécutif du Rhdp leur a remis les règles de fonctionnement du parti, les statuts et règlements intérieurs ainsi que les actes constitutifs comprenant les signatures des fondateurs de ce parti qui se réclame de l’idéologie d’Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien.

Le président du directoire du Rhdp, Kafana Koné, a également promis d’accompagner la maire de Guibéroua, la rassurant qu’elle « ne sera pas dans une rivière de caïmans », tout en rappelant que « ce qui nous réunit, c’est la Côte d’Ivoire ».

« Ce qui nous guide tous, c’est l’avenir de notre pays. Grâce au président Alassane Ouattara, notre pays fait de grands pas », a-t-il souligné, appelant « ceux qui sont encore en dehors de la maison à nous rejoindre ».

Ces adhésions au Rhdp interviennent après celles du maire de Vavoua, l’ex-footballeur international Kalou Bonaventure, et du maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, qui a rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », un mouvement politique créé par Guillaume Soro.

Maroc: le Salon international de l’Agriculture du 2 au 7 mai prochain

Après une absence de trois ans, le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) revient pour une nouvelle édition qui se tiendra du 02 au 07 mai prochain à Meknès, sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable ».La prochaine édition du SIAM accueillera le Royaume-Uni comme invité d’honneur, indique le ministère de l’Agriculture  dans un communiqué. 

Déployé sur une superficie de 18 ha dont 11 ha couverts, le SIAM, qui compte parmi les plus grands événements de l’Afrique dédiés à l’agriculture et aux acteurs du secteur agricole, devrait accueillir 900.000 visiteurs, 1400 exposants et 65 pays participants, note le ministère.

Le Salon sera organisé autour de 10 pôles différents (Régions, institutionnels et sponsors, international, produits du terroir, machinisme, produits, agrofourniture, élevage, provendiers, nature et vie) et va abriter près de 40 conférences sur différentes thématiques en relation avec le thème de l’édition et avec les actualités agricoles.

 

Système éducatif sénégalais : pour une mise en œuvre effective des engagements

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a invité les acteurs à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.Au Sénégal, le premier trimestre de l’année scolaire en cours a été marqué par la longue grève des syndicats. Celle-ci s’est terminée par la revalorisation des salaires des enseignants suite à d’âpres négociations conduites entre autres par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour éviter la répétition d’un tel scénario, les membres du Conseil d’administration (CA) de la Cosydep, réunis ce jeudi 29 décembre 2022, ont invité l’Etat et les différents acteurs de l’Éducation à veiller au bon fonctionnement du comité de suivi des accords. Cela, en vue de garantir une stabilité durable du système éducatif par la mise en œuvre effective des engagements.

De même, ils ont plaidé pour le soutien du dispositif anticipatoire de dialogue et de veille pour la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire, dans le respect des missions de chaque partie prenante.

Par ailleurs, les membres du CA de la Cosydep ont exhorté l’Etat à résorber les déficits en enseignants surtout dans les disciplines scientifiques pour un fonctionnement régulier de l’institution scolaire. « Si l’on prend en compte les effectifs pléthoriques, les classes à double flux, les 1 500 000 enfants hors école, l’on se retrouve dans des besoins énormes en enseignants au regard des exigences de l’ODD4 », notent-ils.

Les classes provisoires restent encore nombreuses sur l’étendue du territoire nationale. Ils ont ainsi demandé aux autorités de rendre disponibles des salles de classe en quantité et qualité, dans la planification de la réhabilitation des écoles, la résorption des abris provisoires et l’élargissement du réseau scolaire. Cela permettrait de faire face à la demande de scolarisation de plus en plus importante du fait d’une démographie croissante.

« Les locaux doivent être plus résilients face aux crises multiformes et répétitives (sanitaires, climatiques, sécuritaires, humanitaires), avec un dispositif de sécurité, d’hygiène et d’assainissement des écoles qui doit être adressé de façon plus rigoureuse », suggèrent-ils.

L’inadéquation entre les formations proposées et les besoins du pays a souvent été pointée du doigt par les différents acteurs. Pour y faire face, le CA de la Cosydep souhaite une accélération des réformes du curriculum et du calendrier scolaire par leur adaptation aux réalités spécifiques des régions et les crises multiformes qui impactent le système.

Enfin, il plaide pour l’instauration d’une collaboration plus franche et plus efficace entre le ministère de l’éducation et les autres acteurs du secteur. Cela, souligne-t-il, est d’autant plus important que les réformes susceptibles de transformer le système éducatif ne sont pas uniquement techniques mais comportent aussi une dimension à la fois idéologique, sociale et culturelle.

A ce niveau, il s’agira de promouvoir une gouvernance transparente et inclusive en mettant à jour, entre autres, les comptes nationaux de l’éducation.