L’union musicale de Ceyzériat écoutée à New York, au Togo et au Sénégal

Le samedi, à 18 heures, les musiciens de l’harmonie et du jazz-band jouent une partition, en soutien au monde médical et pour leurs voisins. L’enregistrement est attendu chaque semaine à New York dans le quartier du Bronx, au Sénégal et dans un centre médical de la région des hauts plateaux au Togo.

Les samedis à 18 heures les musiciens du jazz-band et de l’harmonie de Ceyzériat se retrouvent à distance afin de jouer une partition de soutien au monde médical. Les voisins ont apprécié un hommage à Christophe, des airs latinos de Consuelo Velazquez, des incontournables des Beatles ou de Carlos Jobin. Le déconfinement n’a pas éteint ce moment de partage.

Dans les communes autour de Bourg-en-Bresse

Samedi 16 mai, ils ont joué chacun chez eux une huitième partition, une chanson de Joe Dassin, entendue dans des quartiers du village à Saint-Denis-lès-Bourg, Meillonnas, Jasseron, Cuisiat, Thoiry, Revonnas ou a Simandre dans le hameau de Corcelle. Le bonus: un enregistrement vidéo. Il circule sur la page communautaire de l’association présidée par Anne Lise Flochon, et traverse les océans et les mers.

Ils sont envoyés et appréciées dans la région des hauts plateaux au Togo dans un centre médical que l’association ADETA de Ceyzériat soutient depuis 2005, par la dotation de moustiquaires ou de matériel médical.

Sous les manguiers au Togo
Ils sont écoutés chaque semaine sous les manguiers par l’équipe soignante et son directeur, Daniel Djanta. Ce dernier a tissé une belle amitié sous la roche de Cuiron avec Monique, la présidente de ADETA. Les contes africains du Béninois Ousseni Kaboré, avaient enchanté le public sous les voûtes de la cave des chartreux en 2014. Il a poursuivi son cursus anniversaire à New York.

Installé et confiné dans le quartier du Bronx, il attend chaque semaine l’opus de ses amis de Ceyzériat, tout comme Robert Ade, journaliste à Dakar, qui a découvert la fondue dans le Revermont lors d’un stage dans une radio bressane. De retour au Sénégal, il a fondé Media Force Afrique, et nommé un correspondant basé dans la capitale du Revermont.

Prochain épisode samedi

Ce projet musical lancé par Frédéric François est attendu chaque semaine par les habitants de Ceyzériat, aussi. La neuvième partie est annoncée pour samedi prochain à 18 heures. Les pupitres et les instruments ressortiront encore par magie de leur boîte.

Source: leprogres.fr

Tollé après la mise en liberté d’un artiste accusé de viols de jeunes filles au Togo

L’artiste Papson Moutité incarcéré en avril pour viol de jeunes filles membres d’une association dont il est le président a été mis en liberté. Une «liberté provisoire» qui suscite la colère des organisations de défense des droits de la femme.

Quelques heures après la mise en liberté de l’artiste, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer des manèges visant à arrêter les poursuites retenues contre lui. Selon les informations, Papson n’est pas à sa première affaires de viol . Il a été poursuivi il y a quelques années pour des faits similaires. Ses victimes, selon celles  qui ont récemment porté plainte seraient nombreuses, mais n’osent pas en parler par craintes de représailles de leur violeur qui les auraient menacé de mort en cas de dénonciation.

 

Pour le Collectif « NON c’est NON », un mouvement de la société civile visant à lutter contre les viols et autres abus sexuels sur les femmes, cette remise en liberté « met en danger les plaignantes de cette affaire ». Le mouvement qui se dit indigné par cette nouvelle compte « recourir à toutes les voies légales pour que justice soit faite ».

Des acteurs politiques se sont également saisis du dossier. Le président du Nouvel Engagement togolais (NET) l’honorable Gerry Taama n’apprécie pas non plus la remise en liberté de l’artiste. « Le viol est un crime, comme l’assassinat ou l’enlèvement, par conséquent, cette libération me pose un problème éthique… je ne vois aucune justice dans cette libération », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

 

https://www.facebook.com/gerry.taama/posts/2901647046623211

L’affaire intéresse également Mme Yawa Kouigan, la directrice adjointe de la communication de la présidence de la République togolaise. Dans un tweet, Mme Kouigan écrit : « En raison de la sensibilité des crimes à caractère sexuel, les victimes devraient avoir droit à une protection particulière. Tout harcèlement doit être porté à la connaissance du juge des libertés qui devra tirer toutes les conséquences de la violation des conditions de la mesure ».

Pour ce qui est des raisons de la mise ne liberté de l’artiste, l’on apprend qu’il aurait payé une caution de 300 000 f CFA afin d’obtenir une mise en liberté provisoire.  « Je suis très malade. D’ailleurs, j’étais malade avant que cette histoire ne commence. Le ministère de la Santé, compte tenu de mes raisons de santé, a décidé de me permettre d’aller me soigner. Ils estiment que je dois être en bonne santé pour répondre et faire face à ce que les plaignants disent « , a-t-il expliqué à globalactu.com, un site d’information qui a lui demandé les raisons de sa libération.

 

Le coronavirus pourrait ne jamais disparaître, selon l’OMS

La maladie à coronavirus pourrait «ne jamais disparaître» et devenir une maladie avec laquelle l’humanité devra apprendre à vivre, a averti mercredi 13 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que le bilan mondial s’approchait jeudi 14 mai des 300 000 morts.

«Nous avons un nouveau virus qui pénètre la population humaine pour la première fois et il est en conséquence très difficile de dire quand nous pourrons le vaincre», a déclaré mercredi, Michael Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève.

«Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître», a insisté M. Ryan.

Autre élément inquiétant, une étude montre que le coronavirus pourrait bien se transmettre non seulement par la toux ou l’éternuement mais même par la parole.

Les micro-gouttelettes de salive générées par la parole peuvent rester suspendues dans l’air d’un espace fermé pendant plus de dix minutes, selon une expérience publiée mercredi dans la revue PNAS et qui souligne le rôle probable des micro-gouttelettes dans la pandémie de Covid-19.

Selon un haut responsable sanitaire limogé récemment par le président américain, Rick Bright,  il y aura une «recrudescence des cas à l’automne» et «2020 sera l’hiver le plus sombre de l’histoire moderne», a estimé Bright.

Le patron de la Banque centrale américaine, Jérôme Powell a prévenu que les dommages de la pandémie sur la première économie mondiale pourraient être «durables» et qu’il faudrait peut-être de nouvelles aides, en plus des quelque 2 900 milliards de dollars de soutien déjà débloqués.

La Commission européenne a souhaité mercredi une réouverture «concertée» et «non discriminatoire» des frontières intérieures de l’Union européenne (UE) afin d’empêcher le naufrage du secteur du tourisme qui représente 10% du PIB et 12% des emplois dans l’Union

Les médecins cubains n’ont pas disparu, ils sont bel et bien là

Les médecins cubains qui sont au Togo depuis mi-avril pour épauler le personnel soignant togolais dans la lutte contre le Covid-19,  n’ont pas disparu.

Le Prof  Majesté Ihou Wateba, responsable du centre de prise en charge des malades du Covid-19 au Togo ( le CHR Lomé Commune) est très claire là dessus. Les informations selon lesquelles, les médecins cubains sont portés disparus sont fausses. Il s’agit d’une « pure invention », assure le Pr  Wateba.

La mission d’une dizaine d’agents de santé en mission au Togo comprend des médecins (pneumologues, interdites, épidémiologiques, généralistes, réanimateurs) et des infirmiers. Ce sont des médecins qui ont acquis une longue expérience de lutte contre les épidémies, notamment contre la fièvre Ebola en Sierra Leone.

Cuba a déjà envoyé des spécialistes en Angola début avril, mais aussi en Italie, au Nicaragua, au Venezuela et à Bélize. Répartis en brigades, ces médecins et infirmiers parcourent la planète depuis 1963, année où Fidel Castro envoya un premier contingent médical en Algérie.

 

Covid-19: Le Togo a enregistré 20 nouveaux cas positifs le 13 mai

Le site officiel dédié à l’information sur l’évolution de la maladie à coronavirus au Togo a fait état de 20 cas positifs sur 333 personnes testées.

Il s’agit plus précisément de :

  • 6 hommes dans le district III à Lomé,
  • 2 femmes et 2 hommes dans le district d’Agoe
  • 2 hommes dans le district V à Lomé
  • 8 hommes dans le district I à Lomé.

On enregistre également quatre nouvelles guérisons, portant à 96, le nombre de patients guéris.

Le Togo compte donc à ce jour 219 cas confirmés de COVID-19 enregistrés, dont 96 guéris, 11 décès.

Togo: Des manifestants réclament la dépouille du Commandant Madjoulba assassiné

Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les circonstances de la mort de Bita Madjoulba. En parallèle, une commission d’enquête a été créée par les autorités. À deux reprises en l’espace du semaine, des manifestations ont eu lieu dans le nord du pays, plus précisément vers Doufelgou, pour demander une enquête impartiale et surtout le rapatriement rapide de la dépouille de la victime.

Il y a dix jours, Bita Madjoulba, le commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR) était retrouvé mort assassiné par balle dans son bureau. Une mort d’autant plus mystérieuse qu’elle intervenait au lendemain de l’investiture du président Faure Gnassingbé.

Quatre jours après une première manifestation, les habitants de Siou (d’où était originaire la victime) et des communes alentours sont descendus dans la rue lundi, cette fois à Niamtougou, pour réclamer le rapatriement en urgence du corps de la victime. Quelques incidents ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

Bitala Madjoulba appartenait à l’ethnie des Lossos. Or, selon leurs coutumes, les personnes disparues de mort violente doivent être enterrées rapidement. Pourquoi la dépouille de la victime qui se trouve actuellement à la morgue de Lomé tarde-t-elle alors à être rapatriée ?

Sans doute parce que toutes les analyses n’ont pas encore été menées. C’est du moins ce qu’avance une source gouvernementale. Le procureur dit lui ne pas avoir encore reçu le rapport du médecin légiste. Même si aucune plainte n’a à ce jour été déposée par la famille de la victime, l’enquête, elle, se poursuit. Elle a été confiée à une unité de gendarmerie, le service central d’investigation criminelle.

En parallèle, une commission d’enquête a été mise sur pied par les autorités pour faire la lumière sur cette affaire. Une commission présidée par le ministre de la Sécurité, Yark Damehane…

Covid-19 au Togo : le nombre de cas ne cesse d’augmenter

Le Coronavirus continue son bout de chemin et le nombre de cas confirmés ne cesse de grimper ces dernières 24 heures. La situation devient de plus en plus inquiétante surtout que 19 cas positifs ont été repérés à la prison civile de Lomé d’une part et d’autres part, Naki-Est qui vient d’enregistrer ses premiers cas. A ce jour, le pays compte 181 cas confirmés dont 81 cas actifs 89 personnes guéries et 11 décès.

Selon les récents mise à jour du site officiel du gouvernement dédié au Coronavirus, Covid-19.gouv.tg, Sept (7) nouveaux patients ont été testés positifs sur les 184 personnes testées ce matin. Il s’agit de :

•          3 hommes, résidant à Lomé qui sont tous des contacts et dont les âges sont compris entre 32 et 43 ans ;

•          4 hommes résidant à Naki-Est qui ont été dépistés parmi les voyageurs et dont les âges sont compris entre 12 et 35 ans ;

Aucun nouveau guéri enregistré maintenant à 89 le nombre total de patients guéris de COVID-19.

Au total, 10561 tests de laboratoire ont été effectués sur toute l’étendue du territoire national.

Le Bénin a ouvert ses écoles, et le Togo ?

Les écoles du Bénin ont rouvert leurs portes lundi, avec des consignes strictes de distanciation, d’hygiène et distribution de masques, après plusieurs semaines de fermeture pour freiner la propagation du nouveau coronavirus selon l’AFP.

Tous les établissements scolaires, à l’exception des maternelles et des universités, accueillent à nouveau leurs élèves protégés par des masques, dont le port est obligatoire au Bénin, et en imposant une distanciation sociale d’un mètre. Et ceci alors que le benin connait une hausse du nombre de cas infectés, soit 319 cas, 62 guérisons et 02 décès.

Le Bénin étant voisin au Togo, l’on se demande si une réouverture imminente des écoles n’est pas déjà inscrit au programme des gouvernants.

Le Togo fort de son taux élevé de cas guéris peut envisager cette possibilité dans les prochaines.

A ce jour, le Togo compte 181 cas confirmés dont 81 cas actifs, 89 personnes guéries et 11 décès.

Harry Mensah, un artiste togolais qui s’est fait un nom à Bamako

Originaire du Togo, l’artiste peintre Harry Mensah, 29 ans, vit et travaille à Bamako depuis 2016. Tatoueur, il s’est intéressé à la peinture dès qu’il a foulé le sol de la capitale malienne où il a finalement trouvé son chemin. Sa nouvelle passion qu’il combine désormais avec le tatouage dans un style unique lui permet de créer des toiles pleines de sens. Artiste autodidacte, les œuvres d’Harry Mensah parlent essentiellement de son vécu, notamment son enfance qui n’a pas été un long fleuve tranquille.

Après deux années passées à Ouagadougou au Burkina Faso en tant que tatoueur, Harry Mensah Dotsevi Dodji passe la frontière sur les conseils d’un ami burkinabé du nom de Patrick Agbowapan, artiste peintre, qui lui prédit qu’il trouvera son chemin d’artiste dans la capitale malienne où le métier des arts est en pleine mutation, avec l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes parfois constitués en collectif. C’est ainsi qu’Harry a atterri en 2016 au célèbre atelier Badialan 1 de Bamako (l’un des plus grands ateliers d’arts de la capitale) avec sur son carnet d’adresses le nom d’Ibrahima Konaté, le chef d’atelier et l’une des figures remarquables de la peinture au Mali.

Coiffé de dreadlocks courts, teint clair, le corps tatoué, Harry Mensah, du haut de son 1.70 m donne plutôt l’apparence d’un jeune rappeur du ghetto. Assez timide et peu bavard, il nous accueille dans une villa grise nouvellement construite dans le quartier de Sébenicoro qui abrite la résidence du président malien Ibrahim Boubacar Keita. Un quartier qui longe le fleuve Niger.

Harry partage la petite villa avec un de ses amis peintres qu’il a rencontré à l’atelier Badialan 1. Ils viennent d’y aménager. Le salon n’est pas encore meublé. A l’entrée, une table en bois est juste-là, en face, vers le côté gauche, deux chaises de fabrication artisanale. Sur cette table, sont rangés quelques bouquins, un ordinateur, des paquets de cigarettes, du matériel de tatouage et un matelas posé à même le sol carrelé. Dans un autre coin du salon, des pinceaux, un seau d’eau, des boites de peinture ouvertes et un tableau en gestation sur une bâche en plastique noir.  Dehors, on entend des bruits d’enfants du voisinage jouant sous un arbre. Il est environ 11 heures du matin et un soleil de plomb (environ 40°) pèse sur la capitale en cette période de canicule. Ici, Harry a enfin trouvé un endroit idéal où dormir et travailler. Un logement qui lui fait désormais oublier ses nuits difficiles passées à l’atelier Badialan 1.

L’artiste marqué par l’humanisme malien envisage de demander la nationalité malienne. Ce qui ne lui fera pas pourtant oublier son pays d’origine, le Togo, où vivent ses parents et qui vivent dans son cœur.

La toile sur laquelle l’artiste a bossé la veille et dont la peinture est encore fraîche fait partie de sa série “Le regard des autres”“Je porte moi-même de nombreux tatouages sur mon corps et je me suis accepté, même si j’ai dû subir le regard des autres. Je me suis affranchi de cela et je m’accepte tel que je suis. C’est le plus important pour moi”, nous confie le jeune artiste qui dit avoir appris à tatouer dans la rue avec un gars du quartier. “Un gars peu fréquentable. Il était assez louche au premier regard. Le genre de personnes dont tout le monde se méfie dans le quartier”, ajoute Harry, qui dit pourtant trouver en lui un excellent compagnon, même son père se méfiait de l’homme. Un homme en qui Harry découvre un grand cœur et un état d’esprit qui dévie tous les préjugés dont il fait l’objet. L’apprentissage du métier de tatoueur ne prendra que quatre mois pour Harry qui était déjà un excellent dessinateur à l’école.

Une enfance difficile

Natif de Notsé, une petite ville de Togo située à 96 km de la capitale Lomé, Harry Mensah (29 ans) est issu d’une famille modeste dont le père est cultivateur et la mère vendeuse de légumes. Très jeune, poussé par la précarité, il abandonne l’école en classe de 2e année du lycée pour exercer des petits métiers comme celui de tatoueur et coiffeur. N’arrivant pas à joindre les deux bouts dans sa ville natale, Harry plie bagages et met le cap sur la capitale, Lomé, espérant s’en sortir. Là, en plus de ces deux métiers habituels, il travaille dans un maquis comme gérant. Harry n’arrivait toujours à voir le bout du tunnel. Finalement, il quitte la capitale pour Dapaong, une ville située au nord de Lomé où il passe quelques mois avant de se lancer dans l’aventure qui le conduit à Ouagadougou au Burkina.

Durant son séjour au pays des hommes intègres, Harry, qui est proche des artistes peintres, finit par nourrir une certaine passion pour cet art qui n’est pas assez différent du sien, le tatouage. Après deux ans à Ouaga, il rejoint Bamako (comme le lui a conseillé son ami peintre) où il atterrit à l’atelier Badialan 1. “C’était la première fois que je me trouvais dans un milieu purement artistique et comme je n’avais pas d’endroit où dormir ils m’ont même permis de rester”, ajoute Harry, qui a désormais pour maître le chef d’atelier de Badialan 1, Ibrahima Konaté.

Le tatouage reste le point d’ancrage pour le jeune artiste. Toutefois, ses débuts dans la peinture n’ont pas été chose aisée car, dit-il, il a beaucoup douté de lui, de ses capacités à faire son chemin dans la peinture.

“Le fait d’être tatoueur m’a permis d’affirmer ma personnalité, de revendiquer ma liberté et d’être ce que je suis de même que mon appartenance à un clan un peu rebelle comme par exemple celui des rappeurs”, revendique Harry qui affirme n’avoir jamais suivi les codes qui régissent la société. “Mais je reconnais également que j’étais souvent dans l’instabilité et l’indécision et ce mode de vie ne me rendait pas fier de moi-même”, regrette l’artiste. Ainsi, sur ses œuvres, on aperçoit des tatouages sur des personnages. Une façon pour l’artiste de rester fidèle à ce métier qui l’a conduit à l’art et qu’il continue toujours de pratiquer par occasion.

“Le regard des autres” est le premier projet de Harry en tant que peintre. Dans cette série de créations, l’artiste parle de sa condition sociale (pauvre) et aussi de celle de ceux qu’il qualifie de hors du système, des codes et des normes de la société. “Quand les gens voient mes tatouages, il y a ceux qui les trouvent drôles et s’en amusent et puis il y a ceux qui me jugent et se méfient. C’est les regards des derniers qui m’intéressent parce qu’ils me permettent de connaître les opinions des gens sur ma personne et mes choix dans la vie”, ajoute Harry qui puise ses inspirations dans ses années de galères, dans ses hauts et ses bas, dans ce qu’il porte au plus profond de lui. Harry serait-il le porte-parole de la marge, des incompris ou autres parias de la société ? Son travail nous laisse croire cela. D’autres de ses séries de tableaux comme “l’Alliance”“Le Dialogue du corps” et “A qui la faute” ou encore “Entre nous” traitent du milieu des nécessiteux.

Il dit être influencé par des grands noms des arts, comme Solly Cissé qui est un artiste plasticien sénégalais, Bruce Clarke, artiste originaire d’Afrique du Sud, mais qui vit à Paris. Celui-ci a beaucoup travaillé sur le génocide au Rwanda et a participé à l’élaboration d’un mémorial auquel il a associé des populations. Et il admire Abdoulaye Konaté, l’une des figures majeures des arts plastiques du Mali et du continent.

Une rencontre déterminante

Cependant, l’une des rencontres déterminantes et ayant poussé l’artiste à mieux s’accepter et à s’affirmer est sans doute celle avec le français Floréal Duran, directeur artistique et agent d’artistes, en 2019, lors d’un de ses passages à l’atelier Badialan. “Son style semi figuratif cerne des personnages diffus, écrasés par un environnement hostile. Ce n’est pas un hasard si sa première série de toiles s’appelle “Le regard des autres”. Je pense que c’est le regard que son entourage ou de ceux qui l’ont croisé ont posé sur lui. Il y a dans son univers le poids des préjugés, celui de la stigmatisation. C’est le peintre des états d’âme, du subconscient. Mais il y a derrière cela un autre Harry qui sommeille et qui ne demande qu’à exprimer sa rage” nous confie M. Floréal Duran qui dit percevoir dans ce “Bad boy” (comme il le surnomme), un vécu qu’il cherche à exprimer, un trop plein d’histoires à faire découvrir. Pour lui, Harry Mensah a l’étoffe d’un artiste qui va “secouer” l’art africain.

Un an seulement après son arrivée et ses débuts dans la peinture, l’artiste a très vite imposé sa marque de fabrique à travers ses œuvres d’art. Cette montée fulgurante est due à la sincérité qu’il met dans son travail. “Harry est un jeune peintre dont l’univers est rempli de curiosité, il est courageux, attentif et observateur. Son travail est plein d’espoir.  Il se résume en deux temps : l’écoulement de la peinture et l’apparition des formes pour retracer son univers quotidien. La force d’Harry dans sa peinture est le mouvement”, confie Ibrahima Konaté.

Les œuvres d’Harry ont été exposées au cours de quelques grands rendez-vous des arts sur le plan national et international, notamment le festival Carrefour des arts plastiques à Ouagadougou (Burkina Faso) en 2019, la Biennale de la photographie de Bamako (2017 et 2019), Ségou’Art en (2018 2019) toujours en collectif avec l’Atelier Badialan1.

Harry ambitionne désormais de se faire un nom à l’international, notamment à travers son tout nouveau projet intitulé “African Psycho” dont il se garde d’entrer dans les détails, mais qui sera plein de surprises, à l’en croire.

Candidature de Drogba à la FIF: un soutien venu du Togo

Depuis que l’ancien capitaine des Éléphants de la Côte d’Ivoire a annoncé sa candidature au poste de président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) , beaucoup de ses compatriotes ont du mal à le soutenir, y compris certains de ses anciens coéquipiers.

Alors que l’International togolais, Emmanuel Adébayor  prétend « ne connaître personne en Côte d’Ivoire » et ne se voit pas obligé de soutenir Didier Drogba  pour sa candidature, « Maman Togo », supporteur n°1 du football togolais, ne voit pas les choses sous cet angle et apporte son soutien à ce dernier.

« Drogba  a été un joueur exemplaire » déclare-t-elle dans une vidéo sur YouTube.  « Il ne vient pas s’enrichir, il a déjà de l’argent.  Il va mettre sa connaissance et ses relations au service du football ivoirien » a-t-elle poursuivi.

Avec l-frii.com