Guinée: le directeur de la justice militaire reprend service

La suspension du Haut commandant de la gendarmerie nationale, Colonel Balla Samoura, de ses fonctions a été levée ce mardi, a appris APA.Fin de la disgrâce pour le Colonel Balla Samoura. Membre influent du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD, junte), il avait été suspendu de ses fonctions le 30 mars dernier suite à un différend avec Alphonse Charles Wright, le procureur de la Cour d’appel de Conakry.

Ce dernier, lors d’une conférence, l’avait sèchement accusé d’interférer dans les affaires judiciaires qui ne relèvent pas de sa compétence. Le procureur fustigeait notamment l’arrestation et la séquestration de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Kalil Kaba. Celui-ci aurait passé, selon ses avocats, deux jours dans les locaux de la direction de la justice militaire, dirigée par M. Samoura, sans avoir reçu au préalable une convocation. Il n’aurait pas non plus eu accès à ses conseils.

Le procureur avait enfoncé le clou en maintenant ses accusations contre l’officier dans une émission de grande écoute.

Face au tollé suscité par cette sortie, Balla Samoura s’était défendu par voie de presse, arguant que son statut lui permettait d’agir comme un officier de police judiciaire.

Tous les deux ont ensuite été suspendus de leurs fonctions. Le procureur « pour faute disciplinaire » et le Haut commandant de la Gendarmerie pour « non-respect des consignes relatives à la prise de parole publique ».

Après la reprise de fonction de ce dernier, Alphonse Charles Wright devrait également regagner son poste dans les heures à venir.

Af’Sud : nomination d’un nouveau ministre de la Fonction publique

La décision est rendue publique ce mardi par le Cabinet présidentiel.Le président Cyril Ramaphosa a nommé Thulas Nxesi au poste de ministre de la Fonction publique et de l’Administration par intérim.

M. Nxesi continuera à assumer ses responsabilités en tant que ministre de l’Emploi et du Travail, tout en assurant l’intérim du ministre de la Fonction publique et de l’Administration, a précisé la présidence de la République.

Sa nomination fait suite au départ de l’ancienne ministre de la Fonction publique et de l’Administration, Ayanda Dlodlo, qui a été nommée au Conseil d’administration de la Banque mondiale à Washington, aux Etats-Unis.

M. Ramaphosa a remercié Mme Dlodlo pour avoir servi la nation à divers postes de direction, notamment dans les portefeuilles des communications, des affaires intérieures, de la sécurité de l’Etat et du service public et de l’administration.

Le président lui a souhaité bonne chance dans ses nouvelles responsabilités, où elle sera l’un des trois membres du conseil d’administration représentant les intérêts des 25 Etats membres africains.

Mali : de quoi l’offensive de Moura est-elle le nom ?

L’armée malienne a qualifié, samedi 2 avril, de « combattants de groupes terroristes » les 203 personnes qu’elle a neutralisées dans le centre du pays alors que certaines organisations et médias internationaux affirment le contraire.Plus de 200 jihadistes tués et une cinquantaine d’interpellations. Le bilan officiel de l’opération des Forces armées maliennes (FAMa), menée du 23 au 31 mars dans le village de Moura (centre), a de quoi renforcer le discours sur leur montée en puissance sur le terrain jihadiste. Toutefois, cette action antiterroriste fait aussi l’objet de très nombreuses allégations de violences commises par les soldats maliens contre des civils.

La semaine dernière, des images de cadavres baignant dans leur sang ont défilé sur les réseaux sociaux. D’autres montraient des hommes avec des armes enterrant leurs proches. Mais il est difficile de dire que ces morts sont de Moura, même si c’est une localité qui subit depuis plusieurs années le joug des jihadistes de la katiba Macina du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Selon certaines sources, ils viennent régulièrement effectuer des prêches et se ravitailler.

Toutefois, RFI affirme qu’à ce stade, « on ne parle plus d’exactions, c’est un massacre » qui a été effectué par les FAMa dans ce village. Le média français cite notamment une source qui juge l’opération militaire malienne disproportionnée et indiscriminée.

Human Rights Watch dénonce de son côté « le massacre de plus de 300 personnes à Moura », se fondant sur plusieurs témoignages. « Ils ont été tués parce qu’ils portaient la barbe et un pantalon court », explique un survivant à l’organisation des droits humains, avant de préciser que les habitants y étaient obligés.

Mariko, Minusma, enquête…

A Bamako, l’opposant Oumar Mariko est, depuis le week-end dernier, dans le collimateur de la justice après avoir accusé l’armée d’« assassiner des gens » à Moura. Après ses propos très critiques, sa maison a été encerclée par des hommes armés tandis qu’il ne s’y trouvait pas.

Toutefois, l’armée dit avoir mené cette « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura « suite à des renseignements bien précis » sur « une rencontre entre différentes katibas ». C’est ainsi qu’elle a procédé à un « nettoyage systématique de la zone ».

Toutefois, l’armée malienne a rappelé dans son communiqué que le respect des droits de l’homme et le droit international humanitaire restaient une priorité dans la conduite de ses opérations antijihadistes. « Ceci s’explique par d’énormes efforts de sensibilisation et de formation sur les différents modules, de même que l’ouverture d’enquêtes à chaque fois que des allégations sont portées contre les FAMa », a-t-elle assuré.

Mais pour éclairer la lanterne de tout le monde sur les allégations d’exactions sur des civils, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) souhaite mener une enquête. « Tout est planifié, nous n’attendons plus que l’accord des autorités », selon la Minusma, qui veut par son action établir les faits et répondre à toutes ces questions.

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros. 

Thales ouvre au Maroc son premier centre de cybersécurité en Afrique

Thales ouvre un nouveau centre opérationnel de cybersécurité (SOC) au Maroc, le sixième au sein de son réseau international, permettant de bénéficier d’une protection en temps réel contre les cyberattaques dans le pays mais aussi sur l’ensemble du continent africain, a annoncé mardi le géant mondial des hautes technologies dans un communiqué.Ce centre opérationnel permet de doter les administrations et entreprises marocaines et africaines de moyens de supervision efficaces en matière de cybersécurité, affirme Thales.

Les SOCs rassemblent des capacités de détection et d’analyse des menaces 24h sur 24, 7 jours sur 7, et proposent des réponses en conformité avec les infrastructures et les politiques de cybersécurité du pays. Au nombre de six, situés au Canada, en France, à Hong-Kong, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, et désormais au Maroc, ils constituent un réseau international opérant selon un modèle appelé  » Follow the sun  » qui accompagne plus d’une centaine de clients en continu dans le monde, avec un niveau de réactivité et de flexibilité inégalé.

Comment le Sénégal travaille t-il à pouvoir nourrir seul sa population ?

Face à un contexte mondial tendu et incertain, le président Macky Sall dit vouloir relever au plus vite le défi de l’autosuffisance alimentaire.Le Sénégal fait partie de ces Pays les moins avancés (Pma) dépendant fortement de l’importation de produits alimentaires de base. En fin 2021, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) indiquait que le déficit commercial du pays s’était détérioré de 11,73%. Dans cette balance commerciale déficitaire, les denrées de première nécessité occupent une bonne place alors que des tensions multiformes menacent le bon approvisionnement du monde.

La guerre menée par la Russie en Ukraine a des conséquences notamment sur la fourniture du gaz ou du blé, sachant que la population sénégalaise est un grand consommateur de féculents. Mais la sécurité alimentaire de certains pays africains était déjà menacée par la sécheresse, les crises jihadistes ou encore la Covid-19, cette pandémie qui a mis à genoux plusieurs économies du monde.

Face à ces difficultés à plusieurs échelles, les autorités sénégalaises sont persuadées que l’indépendance alimentaire constitue la panacée. Macky Sall l’avait compris, avant son élection en 2012, en promettant de batailler ferme pour remporter le défi de l’autosuffisance alimentaire. Il l’a réitéré une nouvelle fois, dimanche 3 avril dernier, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays.

« Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA », a déclaré le président sénégalais.

Pour Macky Sall, la souveraineté alimentaire du Sénégal est dans l’ordre du possible en voyant ce qui se fait dans les Domaines agricoles communautaires (Dac). Cette expérience « montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du Dac de Keur Momar Sarr (nord), sept mois seulement après son lancement en juillet dernier », a insisté le chef de l’Etat.

D’une superficie de 5000 hectares, le Dac de Keur Momar Sarr, financé à hauteur de 6,2 milliards FCFA par l’Etat du Sénégal, polarise 96 villages dans des communes de cette localité du nord du pays. A court terme, l’aménagement de près de mille hectares sera destiné aux cultures fourragères. Une production annuelle de 5000 tonnes de fourrage (maïs fourrager, Maralfalfa, etc.) est attendue, d’après l’équipe de coordination du projet.

« Ce soir, mes chers compatriotes, considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroître et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche », a indiqué le président Sall, avant de souligner ses actions sociales, impactant « les prix des denrées de première nécessité », et dont le but est de soulager les ménages.

Toutefois, il note que la bataille de la souveraineté alimentaire appelle l’effort de tous ses concitoyens pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale. « Car, à vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté », a soutenu le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Industrie, hausse des prix et culture au menu des quotidiens marocains

Le développement de l’industrialisation, l’envolée sans précédent des prix des carburants et la préservation du patrimoine culturel sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.+L’Économiste+ relève que la bataille de l’industrialisation ne peut se concevoir de manière isolée, d’autant plus que le Maroc, au vu des urgences actuelles et de l’apparition de concurrents redoutables, aura encore besoin de la mobilisation de la puissance publique, principal moteur de l’investissement, en attendant d’inverser la tendance avec la fameuse Charte de l’investissement qui doit entrer en service.

Dans tout ce système, ce sont les entreprises qui devront créer la richesse et l’efficacité du marché, qui iront chercher les opportunités, constate le journal, estimant nécessaire de chercher les ingrédients à déployer pour y arriver.

Il préconise d’aller au-delà des clusters et des écosystèmes industriels classiques. « C’est l’intégration en profondeur jusqu’à la matière première, la montée en valeur ajoutée, la taille critique et massive pour accélérer l’export… Il y a aussi la formation des compétences, l’innovation, la recherche, les usines 4.0… des enjeux majeurs pour la compétitivité », note-t-il.

Selon lui, de nombreux sentiers de croissance existent localement, mais qu’il faudrait trouver “les bonnes recettes qui marchent” et “prendre conscience que le monde a totalement changé”.

+Le Matin+ écrit que l’envolée sans précédent des prix des carburants est venue bouleverser la fragile accalmie observée dans le secteur des transports. La décision du gouvernement d’accorder une aide aux professionnels de la route a été quasiment annihilée par la montée en flèche du prix du gasoil qui a atteint 15 dirhams dans certaines villes.

De plus, le retard enregistré dans la distribution de cette aide et les difficultés que rencontrent certains professionnels pour y accéder ont fini par rompre la «trêve» conclue il y a près de deux semaines. À cet égard, la date de ce mercredi 6 avril s’annonce décisive. Certains syndicats ont annoncé à partir de ce jour une cessation à durée indéterminée des activités de leurs adhérents.

+Aujourd’hui Le Maroc+ estime que préserver la mémoire et les éléments qui constituent le patrimoine matériel ou immatériel et l’identité du Maroc n’est pas seulement une nécessité, mais une obligation collective de toutes et tous les Marocains.

Depuis quelques années, et en plus d’un ministère dédié à la culture et au patrimoine, une fondation dédiée aux musées s’active elle aussi à la réhabilitation du patrimoine matériel et immatériel à travers les ouvertures de musées et la multiplication des événements, festivals, expositions et autres actions à même de contribuer à la sauvegarde des trésors du Maroc.

Mais quand bien même une telle fondation serait investie des prérogatives et disposerait de moyens, l’ampleur de la tâche nécessite une implication des acteurs du secteur privé qu’ils soient des opérateurs économiques ou des associations, fondations et autres, relève la publication.

Le Maroc dispose aujourd’hui de richesses et d’un patrimoine qui ne sont ni “suffisamment valorisés” ni “intelligemment monétisés”, déplore-t-il, estimant que la création et l’exploitation de musées, par exemple, ne peut devenir prisée par des investisseurs privés tant qu’elle n’est pas érigée en “véritable” secteur économique profitable, “ce qui suppose, pour commencer, une vision et une politique publique dédiées”.

Af’Sud/Covid-19 : fin de l’état de catastrophe nationale

Cette décision a été prise après une baisse des cas de Covid-19, bien que quelques règlements transitoires restent en place, a annoncé le président Cyril Ramaphosa.Dans une allocution télévisée à la nation en fin de journée, Ramaphosa a déclaré que bien que la pandémie ne soit pas encore terminée, son gouvernement a décidé de mettre fin à l’état de catastrophe qui a été imposé en mars 2020, il y a plus de 750 jours. 

« Bien que la pandémie ne soit pas terminée, et que le virus reste parmi nous, ces conditions ne nécessitent plus que nous restions en état de catastrophe nationale. A l’avenir, la pandémie sera gérée conformément à la loi sur la santé nationale », a ajouté M. Ramaphosa.

Cela signifie que toutes les réglementations et directives prises en vertu de la loi sur la gestion des catastrophes en réponse à la pandémie de Covid-19 ont été abrogées avec effet à la fin de la journée de lundi. 

Toutefois, quelques mesures transitoires resteront en vigueur pendant les 30 prochains jours. Il s’agit notamment du port de masques dans les espaces publics intérieurs, de la limitation du nombre de personnes autorisées dans les lieux intérieurs et extérieurs, de la preuve de vaccination ou d’un test PCR négatif pour les voyageurs internationaux entrant dans le pays. 

L’aide sociale, introduite il y a deux ans pour protéger les communautés vulnérables des effets de la pandémie, sera également maintenue. Dans le cadre de ce programme, les Sud-africains vulnérables reçoivent 350 R3 (environ 24 USD) par mois.

L’Afrique du Sud a été le pays africain le plus touché par la pandémie, les chiffres montrant qu’elle a enregistré jusqu’à présent 3.667.560 cas confirmés en laboratoire et 100.052 décès.

Rachida Kaaout, le souffle d’un vent nouveau

La Franco-marocaine brigue les suffrages des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest aux élections législatives de juin 2022 avec l’intention d’impulser le changement.Bien dans sa peau, Rachida Kaaout en a tout l’air dans le hall d’un hôtel de renom à Dakar. Le Sénégal est la troisième des seize étapes de la campagne menée depuis janvier dernier par la candidate de La République en marche (LREM) simple au premier abord. Un tee-shirt blanc, un pantalon noir et le tour est joué.

Rachida Kaaout est « une femme de caractère. Quand elle se fixe un objectif, elle sait mettre en place toutes les conditions pour l’atteindre », se décrit la quadragénaire authentique. Ces temps-ci, son but est de porter la voix des Français de la 9e circonscription couvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Deux zones du continent noir maîtrisées parfaitement par la diplômée en Économie et Gestion de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : « Pour avoir énormément travaillé dans ces pays, je connais les Français qui y vivent. Dans le cadre des affaires ou à titre personnel, les rencontres
ont été nombreuses ».

Qui sont ces Français que Rachida Kaaout veut tant représenter ? « Il y a ceux qui se sont expatriés pour leurs activités professionnelles. Vous avez aussi ces retraités, comme la misère est plus belle au soleil, qui s’installent dans ces pays. Et on a les binationaux qui retournent dans leurs pays d’origine », détaille l’intéressée.

À la tête d’une société dont la vocation est d’accompagner les entreprises dans leur développement à l’international, la mère de deux adolescents met un point d’honneur à redonner de l’espoir à ses compatriotes désabusés par les politiciens classiques. « Je viens d’effectuer une tournée en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. Des gens que j’ai croisés m’ont dit que les politiciens sont tous les mêmes », souligne-t-elle, non sans se présenter comme une « alternative » crédible.

Mais l’admiratrice de Jacques Chirac, chef de l’État français de 1995 à 2007, admet que « c’est un travail de longue haleine car il faut être présent dans la circonscription. Le terrain permettant de comprendre les véritables problématiques pour construire l’avenir
ensemble ».

Dans ce dessein, Rachida Kaaout a tâté le pouls de ces Français loin de la métropole afin d’être fixée sur leurs attentes. Son diagnostic fait ressortir trois principales préoccupations à savoir l’éducation, la santé et le business.

« Par rapport à
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), il y a un problème lié aux frais de scolarité et la qualité de l’éducation des enfants laisse souvent à désirer. Dans certains cas,
les États-Unis et la Belgique se substituent à la France », explique la candidate du mouvement créé par le président Emmanuel Macron. Native de Béni-Mellal, au cœur du Maroc, Rachida Kaaout compte rédiger, avec les associations de parents d’élèves, « un livre blanc qui va contenir des propositions à remettre en mains propres » à l’actuel locataire de l’Élysée.

En ce qui concerne la santé, cette dame de taille moyenne a noté des dysfonctionnements dans l’organisation de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). « Comme l’administration n’est pas dans ces territoires, c’est toujours un peu compliqué. Des retraités sont dans de très mauvaises situations. Tout est dématérialisé alors qu’il y a des personnes âgées qui ne savent pas utiliser Internet
ou qui habitent dans des zones reculées. Elles ne vont pas parcourir de longues distances pour juste envoyer un mail voire recevoir une réponse à l’ambassade ou au consulat », déplore le membre de La République en marche.

Selon Rachida Kaaout, il est donc nécessaire de nouer des partenariats avec les multinationales de l’assurance en vue de créer une mutuelle de santé pour les Français de l’étranger « qui ne sont pas forcément bien lotis financièrement ». En guise d’illustration, raconte la Parisienne, « j’ai discuté avec un Français vivant un drame en Tunisie. Malade, il veut se soigner dans l’Hexagone, mais n’a pas les moyens d’acheter un billet d’avion ». Pourtant, une alliance avec Air France permettrait à ces concitoyens vulnérables, une fois par an, de revenir gratuitement au bercail, se persuade-t-elle.

Le troisième problème qui mobilise Rachida Kaaout est relatif aux affaires dans les pays d’accueil. « La 9e circonscription est composée de pays hautement stratégiques en termes de développement. Les Français qui y résident sont des ambassadeurs.
Il faut travailler avec tout ce beau monde
pour développer des relations bilatérales plus amicales, plus fraternelles et bénéfiques à tous », plaide-t-elle.

Dans un contexte où le sentiment antifrançais gagne du terrain en Afrique subsaharienne, « notre responsabilité est de redonner confiance à ces peuples pour qu’ils sachent que nous sommes des amis », considère l’ancienne Directrice du développement – achats du Groupe Bernard Tapie entre 2003 et 2009.

De la société civile à la politique 

Le début de l’aventure politique de Rachida Kaaout est récent. Élevée par sa grand-mère, la cheffe d’entreprise a d’abord mis sur pied l’association dénommée « Au fil de l’aube ». Objectif, tisser un lien intergénérationnel entre les seniors et les jeunes. « Je me suis dit comment on peut faire avancer les choses. Nos aînés ont tellement de savoirs, d’expériences… à transmettre et les futurs adultes ont besoin d’être armés pour une meilleure destinée. Il n’y a pas de petits efforts. Il n’y a que des grands résultats », justifie l’initiatrice de ce concept humaniste.

« J’ai commencé autour de moi en tendant la main aux retraités que je connaissais. Je leur ai demandé de donner un peu de leur temps pour encadrer les jeunes que je croisais sur le terrain ou auprès de mes amis », se rappelle Rachida Kaaout.

La dynamique enclenchée par « Au fil de l’aube » est si forte que le besoin d’un local spacieux pour y tenir les activités se fait vite ressentir. Un appel aux dons lancé sur les réseaux sociaux fait basculer le destin de celle qui rêve en grand. Rachida Kaaout tape dans l’œil de l’état-major de La République en marche : « On m’a contacté pour me proposer un rendez-vous. Le Jour J, ils ont apprécié mon action de haute portée sociale avant de dire quelque chose qui a tout de suite fait résonance. Concrètement, on m’a fait comprendre que je peux être plus utile à la société si je m’engage en politique ».

Cette invitation ne reste pas sans écho. « La LREM me définit. Je ne suis ni de droite ni de gauche. Je suis plutôt au centre avec la conviction que les citoyens peuvent changer la façon de faire de la politique », professe Rachida Kaaout. Le 17 juin 2019, la néophyte est parmi les premiers candidats investis par les macronistes pour les élections municipales. Un an plus tard, elle est élue conseillère municipale à Ivry-sur-Seine, une ville du département de Val-de-Marne, dans la région d’Île-de-France.

Emmanuel Macron, le leader de Rachida Kaaout, est candidat à sa propre réélection le 10 avril prochain. L’un de ses challengers, Éric Zemmour pour ne pas le nommer, est une caisse de résonance de la théorie du « grand remplacement » popularisé à partir de 2011 par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus. « Son offre politique n’a comme colonne vertébrale que la haine de l’autre.
Malheureusement, il y a des gens qui le suivent. Ce sont des contestataires. Je ne pense pas qu’ils soient convaincus par les idées extrémistes. Il n’y a rien de sincère chez Zemmour. Il surfe sur
les peurs
en pointant du doigt une communauté, une religion », analyse sans concession Rachida Kaaout.

Pour faire barrage à ce repli identitaire, la binationale, pour qui « la question de l’intégration ne s’est jamais posée », propose aux gouvernants d’œuvrer davantage à la mixité sociale. « On n’a pas assez cherché à décloisonner. Dans les quartiers de France, on doit casser tout ce qui a été construit dans les années 70 pour accueillir les ouvriers. Je souhaite qu’on change de modèle de villes. Cela donnerait l’occasion aux uns et aux autres de se connaitre. Il y a des gens que l’on pense racistes, mais ils ne le sont pas réellement. Quand ils prennent le temps d’aller vers l’inconnu, ils se rendent compte que les autres ne sont pas si différents d’eux. Nos enfants ne doivent pas être prisonniers des clivages raciaux, religieux… ».

CAN 2023 : le président de la Caf « rassuré » par la Côte d’Ivoire

Patrice Motsepe, le patron du football africain, a effectué lundi 4 avril une visite en Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can).Deux mois après avoir baissé les rideaux sur la 33e édition de la Can au Cameroun, le président de l’instance du football continental se tourne vers le futur. Accueilli ce lundi à Abidjan, le Sud-africain s’est dit « rassuré » par l’état d’avancement des infrastructures pour la prochaine Can prévue du 23 juin au 23 juillet 2023 dans le pays de Didier Drogba.

Alors que six stades sont en construction ou en rénovation pour cette compétition, M. Motsepe a indiqué, à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara, qu’il « reste quelques problèmes encore à régler ».

« Nous avons confiance que la Can que vous allez organiser ici sera la meilleure. Nous sommes rassurés par les différentes infrastructures que vous avez mises en place pour accueillir cette compétition », a poursuivi le président de la Caf. « Je suis satisfait des progrès faits, même s’il reste quelques problèmes encore à régler », a-t-il ajouté.

Les travaux de trois stades sont quasiment achevés. Il s’agit de celui d’Ebimpé en banlieue d’Abidjan (60.000 places), de celui de Bouaké (centre) qui a été rénové pour passer à 40.000 places et de celui de Yamoussoukro (centre, 20.000 places). 

En outre, les stades de San Pedro (sud-ouest, 20.000 places) et de Korhogo (nord, 20 000 places) sont terminés à plus de 50 %, selon l’Office national des sports, qui supervise les infrastructures sportives. La rénovation du stade historique Félix-Houphouët-Boigny (33.000 places), au cœur d’Abidjan, prend quant à elle plus de temps, et n’est pour l’heure terminée qu’à 25 %.

Les problèmes de la FIF au menu

La dernière édition de la Can, dont la finale s’est jouée le 6 février dernier à Yaoundé, a été remportée par le Sénégal, pour la première fois de son histoire, à l’issue des tirs au but (4-2) devant l’Égypte. 

Par ailleurs, le président de la Caf a profité de sa visite pour appeler les acteurs du football ivoirien à l’unité après les remous au sein de la Fédération ivoirienne de football (FIF). 

L’élection de son président, prévue en avril, a été mais maintes fois reportée. L’ancien international Didier Drogba fait partie des candidats mais ne bénéficie pas d’un franc soutien au sein des clubs ivoiriens.

La fédération a été placée sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa, qui a installé un « Comité de normalisation» pour tenter de régler cette crise.

« Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n’y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l’unité », a déclaré Patrice Motsepe.

Mali: décès de l’ancien Premier ministre Diango Cissoko

Le Mali perd encore une autre figure politique.Après le décès de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga le 21 mars 2022, le Mali perd Diango Cissoko. L’ancien Premier ministre est décédé ce lundi 4 avril 2022.

Diango Cissoko, 74 ans, a occupé la fonction de Premier ministre de transition du Mali du 11 décembre 2012 au 5 septembre 2013. 

Auparavant, Diango Cissoko a occupé de multiples fonctions dans la haute fonction publique. Il fut  ministre de la Justice de 1984 à 1999 ensuite Secrétaire général de la présidence de la République de 1988 à 1991 puis Médiateur  de la République. 

Le défunt était Administrateur civil diplômé de l’École nationale de l’administration du Mali. Diango Cissoko est titulaire d’un doctorat d’État en droit de l’université de Rouen.

Comment la Côte d’Ivoire est devenue un géant mondial du caoutchouc

Petit pays producteur de caoutchouc naturel il y a une décennie, la Côte d’Ivoire boxe désormais dans la cour des grands.Premier producteur en Afrique et quatrième dans le monde, la Côte d’Ivoire a multiplié sa production de caoutchouc par quatre en dix ans. En l’espace d’une décennie, le pays de la Lagune Ébrié s’est forgé une réputation de producteur mondial de caoutchouc. En 2005, la production d’hévéa était de 170.000 tonnes. Trois plus tard, elle va plus que tripler passant à 602.000 tonnes en 2018 à 783.000 en 2019 pour atteindre une production record de 950.000 tonnes en 2020. Une forte progression qui fait passer la Côte d’Ivoire de la place de 7e producteur mondial de caoutchouc au 4e rang cette année. 

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi qui visitait une usine de caoutchouc SCC installée à Aboisso, ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, à 116 km à l’est d’Abidjan, affirme que le pays va accentuer sa transformation locale en continuant à créer des emplois dans le secteur. Ces dernières années, la filière caoutchouc  a permis de créer 500 emplois avec 6500 planteurs partenaires montrant les progrès de la Côte d’Ivoire dans ce secteur.

512 milliards de recettes

En 2021, la Côte d’Ivoire a grandement tiré profit des recettes de l’hévéa avec une augmentation du volume d’exportation de 42,7% générant 512 milliards FCFA de recettes d’exportation de caoutchouc naturel au cours des huit premiers mois de l’année 2021. Après la filière cacao, l’hévéa occupe une place importante au sein du secteur agricole ivoirien dont il est devenu un moteur du développement de l’économie du pays.

Cet État d’Afrique de l’Ouest, première économie de la zone UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) a beaucoup investi dans cette filiale pour arriver à ces résultats.  Quelque 160.000 producteurs travaillent dans ce secteur en exploitant 600.000 hectares dans le pays. L’Association nationale des pays producteurs de caoutchouc naturel du pays, annonce des perspectives très bonnes pour 2022 et 2023 avec des productions en hausse. 

Avec la crise sanitaire de la Covid-19, la production ivoirienne du latex tiré du caoutchouc et servant dans l’industrie automobile a été exportée vers Asie. La Chine a devancé les majors du secteur comme Michelin, Continental, Goodyear et Bridgestone pour s’offrir 80% des récoltes ivoiriennes. Le champion du cacao vise désormais l’industrialisation dans ce secteur à travers la fabrication des gants chirurgicaux et d’autres produits dérivés pour réduire sa dépendance extérieure et même approvisionner la sous-région. 

Désormais, le défi du gouvernement est de travailler à la labellisation du  caoutchouc ivoirien, un des meilleurs du monde selon le Premier ivoirien. L’Afrique est présente dans la production de l’hévéaculture. En plus de la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Liberia figurent dans le top 10 des producteurs mondiaux de caoutchouc naturel dirigés par le trio asiatique: Thaïlande, Indonésie et Vietnam.

Guinée : des barons du régime Condé face à la justice

L’ancien Premier ministre, Ibrahim Kassory Fofana, et plusieurs membres de son gouvernement sont convoqués ce lundi à la Direction des investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale.Pas de répit pour les anciens collaborateurs de l’ex président guinéen, Alpha Condé. Depuis le renversement de ce dernier le 5 septembre 2021, ils multiplient les allers-retours devant la justice. Et ce n’est toujours pas fini.  

Ce lundi 4 avril, Ibrahim Kassory Fofana, dernier chef de gouvernement de l’ère Condé et plusieurs de ses cogestionnaires seront entendus par des agents de la Gendarmerie.

M. Fofana, Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense, Oyé Guilavogui, ex ministre d’Etat en charge de l’Environnement et des Eaux et Forêts et Gbatama Sow, ministre des Sports du gouvernement déchu apporteront des réponses sur les faits présumés de détournement de fonds publics, blanchiment d’argent, vol et complicité active dans la dilapidation de deniers publics qui leur sont reprochés.

Politique et économie dominant la Une des quotidiens marocains

Les enjeux de la visite prévue par le Chef de gouvernement espagnol au Maroc, le secteur du tourisme et les réformes engagées dans le Royaume sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+, qui revient sur les enjeux de l’invitation adressée par le Roi Mohammed VI au chef de gouvernement espagnol, écrit que loin d’être protocolaire, cette initiative royale vient donner du répit à Pedro Sanchez, au moment où il fait face à la résistance des parlementaires d’opposition comme de la majorité à son récent soutien au Plan d’autonomie du Sahara.

La rencontre à venir entre le Souverain et le chef du gouvernement espagnol devrait donner le départ à un nouvel axe entre Rabat et Madrid, prenant en compte les intérêts stratégiques des deux pays, relève le quotidien.

+L’Économiste+ souligne que le ministère du Tourisme et l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) s’activent depuis quelques mois pour repositionner la destination Maroc sur un marché mondial en pleine reconfiguration.

Certes, les perspectives semblent plutôt favorables pour les prochains mois, mais pour en profiter, un changement de paradigme s’impose afin de répondre aux exigences du «monde d’après-Covid», note le journal, soulignant l’importance majeure de « renforcer la compréhension prospective » des attentes du touriste.

Selon lui, développer une destination touristique n’est pas seulement construire des infrastructures, mais aussi prendre en compte l’élément humain, qui est un véritable facteur de différenciation, car toutes les composantes de la chaîne de valeur sont concernées, du personnel hôtelier jusqu’aux guides touristiques.

Bien qu’un effort de mise à niveau des guides soient en cours pour intégrer ceux qui sont dans l’informel et imposer la formation continue, cela reste insuffisant pour donner du punch à une profession influençant directement l’expérience de voyage, relève-t-il, estimant incontournable une modernisation de cette profession afin qu’elle soit en phase avec les besoins des touristes 2.0.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde les réformes engagées dans le Maroc, fait savoir que la prochaine session parlementaire, qui s’ouvrira cette semaine, devra s’attaquer rapidement à l’accélération des textes et législations qui doivent accompagner et appuyer les réformes importantes et urgentes.

Pour affronter les défis des prochaines décennies, le Maroc a déjà enclenché la nécessaire transformation de son économie qui devra désormais prendre en compte les nouvelles donnes comme la rareté des ressources, l’autosuffisance, la souveraineté sans oublier des facteurs naturels tels que le changement climatique.

L’une des réformes les plus urgentes à mettre en marche est celle qui concerne le corpus fiscal, car elle représente l’une des principales portes d’entrée pour l’édification d’un tissu d’entreprises et d’opérateurs performants et surtout pour instaurer et renforcer l’équité et la responsabilité individuelle et collective, fondements même d’une économie résiliente, estime la publication.

Sécurité : Macky Sall rassure ses concitoyens

Le président sénégalais promet plus de moyens aux forces de défense et de sécurité pour répondre à « la demande majeure des populations en termes de sécurité ».Le président Macky Sall dit poursuivre sa volonté de sécuriser les personnes et leurs biens. S’exprimant, ce mardi à la Place de l’Indépendance à Dakar, au terme de la prise d’armes suivie d’un défilé militaire et paramilitaire dans le cadre de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat a affirmé que les populations se préoccupent davantage de leur sécurité. « La sécurité est devenue une demande majeure des citoyens », a-t-il dit.

Il a ainsi promis de donner plus de moyens aux armées et de toujours améliorer le moral de leurs personnels.

Macky Sall a en outre rappelé sa « grande politique de défense de la biodiversité et de la forêt en Casamance ». « Nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières », a-t-il soutenu.

Cette année, la fête de l’indépendance du Sénégal a pour thème « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Le HCR officialise la fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens

Cette mesure sera effective le 30 juin 2022 annonce le Bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire.

Le HCR retire la Côte d’Ivoire des pays à risque et recommande que ses ressortissants ne bénéficient plus de l’asile à partir de juin 2022.

L’annonce a été faite, vendredi, par la représentante du HCR à Abidjan, lors d’une rencontre avec le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, M. Bertin Konan Kouadio dit « KKB ».

Le statut de réfugié pour les Ivoiriens et Ivoiriennes à l’étranger « va cesser le 30 juin 2022 parce que le contexte socio-politique en Côte d’Ivoire s’y prête », a déclaré la représentante du HCR à Abidjan.

Après le 30 juin 2022, « ils peuvent continuer d’être à l’étranger mais sous un autre statut autre que réfugié », a dit la représentante du HCR, ajoutant que cette année, déjà, à la clôture du « premier trimestre, on est heureux d’annoncer que plus de 8 000 sont déjà rentrés ».

« Il en reste dans les pays d’exil encore 25 000 réfugiés et la plupart, prennent les dispositions pour venir, surtout avant le 30 juin 2022, date butoirs d’entrée en vigueur de la clause de cessation de statut de réfugiés pour ce qui concerne les Ivoiriens à l’étranger », a-telle relevé. 

Le premier responsable du HCR à Abidjan a confirmé la visite en Côte d’Ivoire de Filippo Grandi, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés afin de commémorer la journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque 20 juin, mais surtout pour annoncer aux autorités locales l’entrée en vigueur de la clause de cessation de statut de réfugié ivoirien.

Le 6 avril prochain, un convoi de réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria est attendu sur le sol ivoirien, a annoncé la représentante du HCR, indiquant que près de 23 000 réfugiés sont rentrés l’année dernière et déjà, cette année, près de 9 000 autres sont arrivés en Côte d’Ivoire.  

« Presque tout le monde est rentré et l’année dernière, à pareille moment, on a été heureux d’accueillir quelques 22 686 réfugiés ivoiriens qui sont en majorité venus du Libéria, du Ghana, de la Guinée et du Mali dans une certaine mesure », a précisé la représentante du HCR. 

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a occasionné la mort de plus de 3 000 personnes et le départ de plusieurs Ivoiriens hors du pays. Depuis le début du processus de retour, le HCR estime à 305 293 réfugiés ivoiriens qui sont rentrés au bercail.

 Les retours se sont faits de façon « volontaire » et « aujourd’hui, on est fort heureux que les conditions l’ont permis grâce au contexte socio-politique », a-t-elle poursuivi, tout en félicitant l’Etat ivoirien pour les efforts consentis dans cette dynamique.

A l’endroit du ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, elle a déclaré « nous sommes venus vous exprimer notre gratitude au nom de notre Haut commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi et en notre nom personnel en Côte d’Ivoire pour le chemin parcouru ».

« Nous n’avons plus de conflit intercommunautaire, il y a tout les mécanismes d’apaisement, le dialogue politique est en marche et donc nous vous félicitons M. le ministre pour ces avancées notables qui permettent au CHR d’apprécier cette solution durable », a-t-elle fait savoir. 

Cette mesure intervient dans un contexte où la guerre entre la Russie et l’Ukraine a fait déjà plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés  voudrait concentrer ses efforts envers les populations déplacées.

Le ministre Bertin Konan Kouadio a remercié le HCR pour tous ces efforts, tout en faisant observer que les résultats de la représentante de l’agence en Côte d’Ivoire « mérite » l’administration du gouvernement ivoirien.

Pour ce faire, il a assuré que son département ministériel sera, déjà, le 6 avril auprès de l’institution pour accueillir les réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria, un pays frontalier au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire.

Il a fait savoir que cela a été débattu en Conseil de ministres et de gouvernement, tout en rassurant que l’Etat de Côte d’Ivoire va exprimer sa reconnaissance au moment venu. 

Coupe de la CAF: La Renaissance de Berkane bat l’ASEC Mimosas et se qualifie pour les quarts de finale

Le club marocain de la Renaissance de Berkane s’est qualifiée aux quarts de finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa victoire à domicile 1 à 0 sur le club ivoirien de l’ASEC Mimosas, dimanche lors de la 6è et dernière journée (groupe D) de la phase de poules.L’unique but de la rencontre a été inscrit par Chadrack Lukombe sur pénalty (28è).

Grâce à cette victoire, le club Orange totalise dix points, tout comme les Tanzaniens de Simba, vainqueurs, dans l’autre match de ce groupe, de l’US Gendarmerie nationale du Niger sur le score de 4 buts à 0.

Les buts de Simba ont été inscrits par Sadio Kanouté (63è), Kope Mugalu (68è, 78è) et Saidu Hamisu contre son propre camp (84).

Casamance : Macky Sall donne son feu-vert pour la poursuite des opérations

Le président sénégalais a indiqué dimanche, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, avoir autorisé la poursuite des opérations militaires pour la défense de l’intégrité territoriale.Le Sénégal tient à la préservation du sanctuaire national, particulièrement en Casamance, au sud du pays où sévit une rébellion de plus de quarante ans. Si les forces de défense et de sécurité ont engagé le mois dernier des opérations d’envergure occasionnant le démantèlement des bases rebelles de Salif Sadio, dans le nord Sindian précisément, Macky Sall ne veut pas s’en arrêter là.

« J’ai donné ordre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais dans un message à la nation d’une quinzaine de minutes. 

« Les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude. C’est pourquoi je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles », a-t-il poursuivi, ajoutant que le thème de la fête de l’indépendance de cette année porte sur « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Pour le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA), « ce thème nous invite à persévérer dans nos efforts individuels et collectifs face aux épreuves de notre temps ». Il fait référence au contexte mondial « agité et incertain » (terrorisme, guerre russo-ukrainienne), auquel s’ajoute la profonde crise sanitaire et économique née de la pandémie de Covid-19.

En lieu et place de la place de la Nation (ex-place de l’Obélisque), le défilé marquant cette édition de la fête nationale aura lieu à la place de l’Indépendance « en raison des travaux sur le chantier du BRT (Bus Rapid Transfer) ». Cette cérémonie se tiendra « en format réduit ; mais avec toute la solennité qui exalte notre commun vouloir de vie commune et la symbiose Armée-Nation », a assuré le président Macky Sall.

Côte d’Ivoire : le projet de loi sur le divorce à l’Assemblée

24 projets de lois ont été soumis aux députés ivoiriens pour la session ordinaire 2022 parmi lesquels le projet de loi relatif au divorce et à la séparation de corps.La session ordinaire 2022 de l’Assemblée nationale ouverte vendredi, est présidée par Adama Bictogo, vice-président, en l’absence du président de l’institution qui qui remplace Amadou Soumahoro convalescent.

Pour cette session 2022, M. Bictogo a indiqué que « 24 projets de lois se trouvent en ce moment sur le bureau de l’Assemblée nationale dont le calendrier de travail sera soumis incessamment en plénière pour adoption ». 

« Nous enregistrons déjà 13 projets de lois portant autorisation de ratification de conventions internationales, cinq projets de lois portant ratification d’ordonnance, et six projets de lois ordinaires », a-t-il souligné. 

Parmi ces 24 projets de lois, certains susciteront indéniablement un grand intérêt, notamment le projet de loi relatif au divorce et à la séparation de corps. Il vient en complément des dernières réformes intervenues sur le dispositif relatif au mariage.

Il a ajouté qu’il met un accent particulier sur la protection des intérêts moraux et matériels des enfants. M. Bictogo a par ailleurs évoqué le projet de loi relatif à la cybercriminalité compte tenu des menaces dans le cyber espace en mettent en place un dispositif plus répressif.  

La session législative précédente a été marquée,  entre autres, au plan législatif par 23 projets de lois qui ont été examinés et adoptés,  six projets de lois portant autorisation de ratification de conventions internationales,  sept projets de lois portant ratification d’ordonnance.

Les députés ont en outre adopté sept projets de lois ordinaires à caractère économique, social, politique et culturel; trois projets de lois à caractère financier (règlement du budget de l’Etat 2020, projet de loi des finances rectificatives du budget 2021, projet de loi des finances pour 2022).

« L’impact social de toutes ces lois est patent et nettement perceptible à tous les niveaux », a déclaré M. Bictogo, relevant comme entre autre élément d’illustration, la ratification du protocole de la Cedeao sur la lutte contre la corruption et l’adoption du régime fiscal et douanier de la convention de concession de la ligne du Métro d’Abidjan qui va générer 20 000 emplois directs.

Burkina : 80 civils et militaires tués en trois semaines

La dernière attaque de la mine d’or de Kougdiguin dans la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril, a fait une vingtaine de morts.Alors le régime de la transition de Ouagadougou se dit prêt à négocier avec les groupes armés, les massacres se poursuivent au au Nord du pays. 

Au total, plus 80 civils et militaires ont eu tués en l’espace de trois semaines au Burkina Faso. Une flambée de la violence confirmée par la dernière attaque au Nord-Est du pays. 

Plusieurs dizaines d’hommes armés à bord de motocyclettes ont attaqué le site d’orpaillage de Kougdiguin près de Barga, une localité de la commune rurale de Bouroum, dans la province du Namentenga selon des sources locales. 

L’attaque serait l’œuvre d’individus armés qui ont ouvert le feu sur les orpailleurs sans distinction causant au moins 20 morts selon une autre source locale. 

Les attaques sur les mines d’or sont devenues fréquentes ces derniers jours au Burkina Faso. Le 12 mars dernier, onze personnes avaient été tues dans l’attaque d’une mine d’or artisanale à Baliata, une localité située sur l’axe Dori, chef-lieu de la région du Sahel, également dans le nord du Burkina. Les assaillants tentaient de saboter des installations de plusieurs forages selon un responsable local.

Dimanche 13 mars, au moins 13 gendarmes burkinabè avaient été tués dans une embuscade près de Taparko, localité minière située dans le nord du pays en proie à des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières.

Deux jours avant, des hommes armés ont attaqué la mine d’or sauvage de Tondobi, située dans la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts.

Le Burkina Faso dans sa partie Nord du pays et l’Est est confronté à de nombreuses attaques jihadistes qui ont fait plus de 2000 morts et près d’1,7 millions déplacés depuis 2015.

Cet Etat d’Afrique de l’Ouest est secoué depuis quelques années par une crise sécuritaire en lien avec la menace jihadiste qui se répand au Sahel. Le 24 janvier dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir depuis 2015, a été destitué par l’armée qui lui reproche d’être inefficace face aux groupes jihadistes et la menace terroriste.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir, s’est fixé pour mission durant la période de transition de 36 mois, de « remettre le pays sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté. »

Ligue des champions d’Afrique : Le Wydad de Casablanca étrille Petro Luanda (5-1)

Le Wydad de Casablanca a étrillé le club angolais de Petro Luanda, par 5 buts à 1, samedi au complexe sportif Mohammed V, en match comptant pour la 6ème et dernière journée de la phase de poule de la Ligue des champions d’Afrique de football.Les buts du Wydad, déjà assurés de leur qualification aux quarts de finale aux côtés de leur adversaire du jour, ont été inscrits par Juvhel Tsoumou (11è), Achraf Dari (29è), Zouheir El Moutaraji (32è), Aymane El Hassouni (56è) et Muaid Ellafi (71è), alors que Petro Luanda a réduit l’écart par le biais de Pedro Pinto (64è).

Dans l’autre match, le Zamalek égyptien a concédé le nul blanc (0-0), vendredi à domicile, devant Sagrada Esperança, l’autre club angolais de ce groupe.

Au terme de cette journée, le WAC caracole en tête du groupe D avec 15 points, devant Petro Luanda (11 pts), le Zamalek (4 pts) et Sagrada Esperança (2 pts).

Côte d’Ivoire: la Fondation MTN équipe une université publique d’un FabLab

La Fondation MTN Côte d’Ivoire a offert jeudi du matériel informatique et technique à l’Université Nangui Abrogoua (publique).Cet équipement, remis par la secrétaire exécutive de la Fondation, Natenin Coulibaly, vise l’amélioration des compétences des étudiants de l’UFR des Sciences Fondamentales Appliquées en particulier et à faire bénéficier cette structure des implémentations d’un monde connecté.

Il a pour but d’accompagner l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, située dans le nord d’Abidjan, dans la transformation de l’apprentissage tout en permettant aux étudiants d’implémenter leurs connaissances et projets via ce laboratoire de fabrication.  

« Aujourd’hui, MTN se pose la question de savoir qu’est-ce que nous pouvons faire en matière d’éducation pour permettre à nos jeunes frères d’inventer leurs métiers, parce que les métiers traditionnels sont occupés », a déclaré Mme Natenin Coulibaly.

Selon la secrétaire exécutive de la Fondation, « si on veut améliorer l’employabilité de nos jeunes, il faut qu’on leur permette d’être plus innovants à travers la technologie et chez MTN, la formation est capitale ». 

« L’innovation nous amène vers le LabFab », soutiendra-t-elle, avant d’ajouter que « cette université est la première à être dotée d’un FabLab (par la Fondation) parce que l’université nous a demandé en lieu et place d’une salle multimédia, d’offrir un FabLab ». 

Il s’agit, en outre, de soutenir le gouvernement ivoirien dans le renforcement des capacités des apprenants, tout en améliorant leur employabilité, a-t-elle souligné, tout en exhortant les étudiants à croire en eux et à oser, en créant et inventant leur métier.   

Le président de l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, M. Tano Yao, a remercié le directeur général de MTN qui a travers la Fondation, a accordé ces équipements qui permettront d’accroître les capacités de ce FabLab en matière d’innovation technologique pour le bénéfice des utilisateurs, chercheurs, personnel administratif et technique, et surtout les étudiants. 

« Je voudrais rassurer la fondation que nous ferons un très bon usage de ces équipements que nous avons attendus avec beaucoup d’impatience; ceux-ci contribueront à compléter la formation de nos apprenants », a-t-il poursuivi. 

Il a fait observer que grâce à ce don, la Fondation contribue de façon qualitative à rehausser la qualité de la formation à travers la réalisation de projets innovants au profit des étudiants et du personnel technique.  

L’insertion des jeunes demeure une préoccupation mondiale et singulièrement en Côte d’Ivoire. Ainsi, dans ses perspectives d’auto-employabilité, créativité et de réalisation de projets des étudiant (e)s en particulier, l’Université Nangui Abrogoua (UNA) s’est doté d’un FabLab. 

La réalisation de ce projet d’un coût global de 20 millions de FCFA permettra au FabLab-UNA de bénéficier des matériels informatiques et numériques innovant notamment 10 ordinateurs de Bureau HP core I7, 1 Scanner 3D, 1 kit de tournevis de précision, 5 Spray de numérisation, 10 Laque pour impression 3D, etc., et d’une connexion à l’internet gratuite.

Le don d’équipement de la Fondation intervient dans le cadre de l’accompagnement du gouvernement ivoirien à encourager la formation des jeunes afin de renforcer leur employabilité. La Fondation a offert plus de 150 salles multimédias dans plusieurs établissements universitaires, scolaires et centres de santé sur toute l’étendue du territoire ivoirien. 

Né à l’université américaine du MIT (Massachusetts Institute of Technology) dans le courant des années 90, le FabLab a pour objectif d’offrir un espace de collaboration et de fournir aux utilisateurs les connaissances de base et l’aide nécessaire à la création de projets personnels et participatifs

La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% (ministre)

Selon le ministre ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie, Thomas Camara, la hausse du baril du pétrole à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine se répercute sur cette dépendance. M. Thomas Camara s’adressait aux journalistes, en marge d’une rencontre avec les premiers responsables des associations de consommateurs, au lendemain de la hausse du prix de l’essence super qui est passé de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une hausse de 60 Fcfa/l.   

Il a rappelé que le prix du gasoil a été maintenu pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Mais, « le gouvernement a augmenté le prix du super de 60 Fcfa là où il aurait pu flamber si nous avions appliqué la réalité des prix ».  

« Nous avons échangé sur les raisons de cette augmentation et sur les efforts qui ont été faits par le gouvernement pour contenir les cours internationaux qui ont connu une flambée à la suite de la crise entre la Russie et l’Ukraine’, a-t-il ajouté. 

Cette tendance haussière, dira-t-il, intervient après une augmentation observée suite à la reprise de l’économie mondiale relativement à la crise sanitaire de Covid-19. Alors, la rencontre visait à leur donner le maximum d’informations pour expliquer le contexte aux consommateurs. 

« De janvier à mars 2022, c’est 55 milliards Fcfa d’efforts que le gouvernement a consenti pour contenir les cours internationaux qui ont augmenté et pour le seul mois d’avril 2022, c’est 64 milliards Fcfa que le gouvernement consent pour encore contenir la flambée de prix », a-t-il relevé.

« La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% et donc on n’échappera pas à l’augmentation des cours sur le plan international », toutefois le gouvernement s’emploiera à préserver les populations contre les hausses internationales du cours du pétrole, a-t-il assuré.

Pour l’heure, « le gouvernement est arrivé à contenir le prix du gasoil pour préserver les plus défavorisés, mais nous observons et nous ne sommes pas maîtres de l’évolution de ces cours internationaux », a-t-il souligné. 

Le ministre ivoirien du pétrole, des mines et de l’énergie a insisté que le gouvernement continuera dans la mesure du possible de préserver le pouvoir d’achat des populations en contenant les prix à la pompe. 

Répondant à une question d’un journaliste sur la baisse des prix du carburant au Ghana, M. Camara a fait remarquer que le prix du super au Ghana, malgré la baisse, est à 752 Fcfa le litre là où en Côte d’Ivoire, après même l’augmentation, le prix est à 695 Fcfa/litre. De même, en dépit de la baisse, le prix du gasoil au Ghana est à 818 Fcfa/litre contre 615 Fcfa le litre en Côte d’Ivoire. 

M. Jean-Baptiste Koffi, le porte-parole des faîtières des consommateurs, a fait savoir que la veille, des stations-services, ont, à l’annonce de la hausse du super, fermé même avant l’heure normale de fermeture pour profiter de la marge de l’augmentation.

Il a noté que des transporteurs qui utilisent le super, subissent cette hausse de plein fouet. Mais, en réponse, le ministre a, selon lui, expliqué qu' »il y avait un choix à faire que de pénaliser l’ensemble de la population » parce que le marché est beaucoup plus consommateur de gasoil.  

M. Koffi a admis que les raisons de la hausse sont au-delà du pays et s’imposent à l’ensemble des États, parce que le premier producteur mondial de pétrole, la Russie, une fois qu’il est impacté, cela se dépeint sur le cours international et personne ne peut y échapper.

De ce fait, le gouvernement subventionne les produits pétroliers pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. M. Koffi a remercié le gouvernement ivoirien qui a fait l’effort de contenir les conséquences de cette hausse. 

A l’endroit des consommateurs, il a déclaré « nous sommes à un passage obligé et il y a des périodes où il y a des sacrifices à faire et la Côte d’Ivoire est dans cette dynamique avec l’appui du gouvernement », avant d’encourager le gouvernement à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. 

Le prix du carburant, en Côte d’Ivoire, enregistre une hausse depuis ce 1er avril 2022, en raison de la guerre Russie-Ukraine, avec notamment l’essence super qui passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une augmentation de 60 Fcfa/l. 

Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie rendu public jeudi.  

Niger: un millier de «mendiants» rapatriés du Sénégal (gouvernement)

Niamey entend rapatrier tous les Nigériens mendiant à l’étranger.Après concertation entre Dakar et Niamey, deux vols affrétés le 25 et 26 mars par le gouvernement nigérien ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants «de Kantché et Magaria», deux départements de la région de Zinder (centre-est), proche du Nigeria.

L’annonce a été faite dans un communiqué diffusé vendredi soir à la télévision publique.  
 

Les autorités du Niger on réagi après la diffusion par les médias dakarois d’un reportage sur la situation des mendiants dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La séquence montrait la situation précaire des mendiants pour la majeure partie des sans-abris ou dormant dans des rues souterraines avec les risques d’insécurité. 

De telles images ont alerté les autorités nigériennes qui ont aussitôt réagi. «Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l’image de notre pays (…) et hypothèque l’avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin», indique le communiqué du gouvernement nigérien.

Le Niger est frappé depuis quelques années par la sécheresse et les violences jihadistes. Certaines régions du pays font face à un exode des populations qui tentent de fuir la précarité. 

Dans cette politique de rapatrier de ses ressortissants, Niamey compte «poursuivre devant les juridictions compétentes» tous « ceux qui entretiennent ce réseau criminel» et «d’autres opérations de rapatriement de Nigériens »qui pratiquent la mendicité à l’étranger« seront lancées , ajoute-t-il.

Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert une enquête « en vue de démanteler » les réseaux « qui convoient les mendiants à l’étranger». 

Derrière le phénomène de la mendicité qui ne serait  qu’un prétexte, le gouvernement nigérien soupçonne « des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains».

Burkina Faso : la Cedeao reçue par le président de la transition

Le Président de la Commission de la Communauté économique de États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean Claude Kassi Brou, a effectué une visite de travail au Burkina Faso du 1er au 2 avril 2022.L’objet de la visite selon le communiqué parvenu à APA, était de « partager avec les autorités burkinabè les conclusions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana ».

Au cours de son séjour, le Président de la Commission et sa délégation ont eu des séances de travail avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur et le ministre délégué chargé de la Coopération régionale. 

Ils ont été reçus en audience par le Président du Burkina Faso Paul-Henri Sandaogo Damiba. « Les entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de cordialité et de franchise » soutient le communiqué.

Les discussions entre la CEDEAO et le Burkina Faso vont se poursuivre autour des questions évoquées lors du Sommet du 25 mars 2022 » selon le document.

Pour rappel, ce pays du Sahel en proie au jihadisme depuis 2013 et la Cedeao sont en désaccord sur la durée de la transition après le coup d’Etat perpétré par des militaires le 24 janvier 2022 contre le président Roch Marc Christian Kaboré. 

La junte au pouvoir s’est fixée comme mission de travailler à stabiliser le pays en s’appuyant sur les conclusions des Assises nationales. Celles-ci fixent une transition de trois ans avant la tenue des prochaines élections. 
Un délai jugé suffisamment  « long » par l’organisation régionale, qui prône une transition de 18 mois au maximum afin de permettre le retour des civils au pouvoir. 

Sénégal : Macky Sall exhorte la jeunesse à « refuser la violence »

Le président sénégalais qui lançait les festivités de la semaine nationale de la jeunesse, estime que « la violence ne mène qu’au recul et à la ruine. »Le Centre international de conférence Abdou de Diamnadio (Cicad) a accueilli cette cérémonie d’ouverture de la semaine de la jeunesse 2022. « Si je suis parmi vous pour procéder au lancement de la Semaine nationale de la Jeunesse, c’est pour réitérer la priorité élevée que j’accorde aux jeunes et à tout ce qui touche cette composante majeure de notre population » a indiqué Macky Sall dans son discours.

S’adressant à la jeunesse présente dans la salle, le chef de l’Etat sénégalais a lancé un message de sensibilisation contre la violence. « Ne vous laissez pas conduire dans des aventures sans lendemain » dit Macky Sall.

Le président sénégalais invite plutôt la jeunesse à cultiver certaines vertus « en puisant dans les valeurs citoyennes que transmettent l’éducation, la formation, l’attachement à la famille, le sens de la patrie, le respect du bien commun, la culture de la paix et de la fraternité. Refusez la violence. »

Il a aussi insisté sur le comportement citoyen des jeunes avec l’avènement des nouvelles technologies. « Ne perdez pas votre temps dans un usage abusif de l’internet et des réseaux sociaux, à la merci de personnes qui se disent influenceurs. Comme disait un sage du moyen âge (Socrate), seules les connaissances qui nous rendent meilleurs sont utiles » dit-il.

Organisée par le ministère de la Jeunesse, en partenariat avec le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et le Conseil national de la jeunesse du Sénégal (Cnjs), l’édition 2022 a pour thème : « Les semaines de la jeunesse au rythme de l’Olympisme ».

Mauritanie : Ghazouani, nouveau gouvernement, le point à mi-mandat (analyste)

Le président mauritanien a nommé jeudi 31 mars un nouveau gouvernement marqué par l’arrivée de quinze nouvelles têtes. Moussa Ould Hamed, journaliste politique mauritanien et fondateur du groupe Biladi décrypte en exclusivité pour APA les raisons de ce profond remaniement. Selon l’analyste, cette situation était prévisible vue « l’inefficacité » dont faisait montre la précédente équipe.Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a effectué un remaniement gouvernemental où il s’est séparé de quinze ministres. Qu’est-ce qui a motivé sa décision ?

Il est difficile de dire dans les remaniements, comme dans une science exacte, ce qui est objectif de ce qui ne l’est pas. Mais il est sûr que le gouvernement était décrié. Et le président de la République, sans vraiment nommer personne lors de la sortie de la dernière promotion de l’Ecole nationale d’administration (Ena), a critiqué des faits. Dans son allocution, il avait critiqué aussi le retard dans l’exécution des projets. Il était clair qu’il n’était pas satisfait du rendement du gouvernement. D’autant plus qu’on a dépassé le mi-mandat et certainement il doit penser à son second mandat. L’équipe qui était là ne satisfaisait pas vraiment les objectifs annoncés dans son programme électoral et qu’il appelle « mes priorités » pour booster les volets sociaux, administratifs et autres.

Malgré le départ de plusieurs ministres, il a renouvelé sa confiance au Premier ministre Mohamed Ould Bilal. N’est-il pas comptable des contre-performances du gouvernement précédent ?

Dans l’opinion, la reconduction du Premier ministre n’était pas vraiment attendue ou, du moins, pas du tout populaire. Il est décrit comme une personne effacée, sans poigne. Tous les gens s’attendaient à ce qu’il soit le premier à partir. Même si on peut dire qu’il n’a pas été responsable de son gouvernement dans la mesure où il ne pesait pas sur les décisions. Il semblait plus ou moins absent et dépassé par les choses.

Le président Ghazouani s’était montré très critique à l’égard de l’ancienne équipe. Que lui reprochait-il ?

Dans son éducation et sa manière de faire, le président ne fait jamais de reproches directs. Il n’a pas fait de reproches directs à son gouvernement. Il a tout simplement énuméré un certain nombre d’habitudes néfastes pour l’administration si bien au niveau de la société de l’eau, de l’électricité, de l’état civil. Mais il n’a nommé personne même s’il était clair qu’il n’était pas content du rendement de l’administration. Certes à voir le remaniement, on constate le départ de quinze ministres. Ce qui équivaut à plus de 50% du gouvernement. C’est un grand changement même si peut-être il n’y a pas beaucoup de choses qui vont changer dans la mesure où on a, à quelques exceptions près, les mêmes profils qui arrivent.

Est-ce que la disparition récente de ressortissants mauritaniens au Mali a pesé sur les dernières décisions de Ghazouani contre son gouvernement ?

Non je ne crois pas. Ces événements dramatiques ont été sentis de manière douloureuse dans l’opinion mais le ministre des Affaires étrangères n’a jamais été vu comme responsable. Tout ce qui se passe au Mali maintenant, nous le regardons avec beaucoup de retenue et de sagesse. C’est un pays frère et frontalier qui traverse une période très difficile. La gestion de ce dossier n’est pas entièrement donnée au ministère des Affaires étrangères mais plutôt à la Sécurité et à la Défense.

Quels sont aujourd’hui les nouveaux chantiers du gouvernement mauritanien à deux ans de la fin du mandat de Ghazouani ?

Vous savez, les chantiers ne manquent pas en Mauritanie. Tout est chantier, que cela soit le social, l’économie ou la politique. Il y a nécessité à mettre en place une véritable administration au service du citoyen, une administration de développement. Parce que ce qui est important chez nous aujourd’hui c’est de gagner la bataille du développement. On dit souvent que la Mauritanie a beaucoup de ressources mais la population est très pauvre. L’administration aussi laisse à désirer puisqu’elle ne prend pas en charge tous ces défis.

Cette année est une année de sécheresse, ce qui n’est pas très rare au Sahel. Cette situation est doublée de la crise de la Covid-19. On ne sait même pas si on est sortis de la pandémie, mais elle a ses effets sur l’économie. De même, la guerre en Ukraine vient accentuer ces difficultés.

Au plan socio-politique, il y a le défi de la consolidation de la concorde nationale. Depuis l’arrivée de Ghazouani, il a essayé d’apaiser la scène politique mauritanienne qui était agitée depuis deux voire trois décennies. Ces efforts doivent prendre en compte aussi d’autres questions comme le passif humanitaire, le cas de l’esclavage ou l’organisation des élections. Mais je crois qu’avec l’arrivée du ministre-secrétaire général de la présidence, très sérieux et compétent, on peut avoir de l’optimisme par rapport au règlement de ces questions.

Qatar 2022: pourquoi le Sénégal va lancer le mondial

Contrairement à la tradition, le Qatar, pays-hôte, ne disputera pas le match d’ouverture de la coupe du monde 2022.C’est un changement majeur dans la programmation du match d’ouverture du mondial. Selon un règlement instauré depuis 2006, le pays organisateur doit ouvrir la compétition.

Mais pour cette 22e édition au Qatar, le match d’ouverture opposera le 21 novembre prochain à 10h00 Temps Universel, le Sénégal, récent vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) aux Pays Bas selon le calendrier complet publié vendredi après le tirage.

Ce nouveau changement fait entorse au règlement et relègue exceptionnellement en soirée le match Qatar vs Equateur qui se jouera à 19h 00 heure locale et 16h00 en Temps Universel. Auparavant, l’Angleterre affrontera l’Iran  à 13h00 Temps Universel. 

La Fédération internationale de football association (Fifa) n’a pas encore communiqué sur ce changement inattendu. Toutefois, le calendrier resserré de cette Coupe du monde, la première organisée en hiver, a peut-être poussé l’instance mondiale a organisé plusieurs rencontres lors de la première journée de compétition.

Les principales dates de la compétition

21 au 24 novembre : première journée de la phase de groupe

25 au 28 novembre : deuxième journée de la phase de groupe

29 au 2 décembre : troisième journée de la phase de groupe

3 au 6 décembre : huitièmes de finale

9 et 10 décembre : quarts de finale

13 et 14 décembre : demi-finales

18 décembre : finale de la Coupe du monde

Huawei initie des élèves d’Abidjan à l’informatique

Huawei initie 239 élèves à l’informatique dans des écoles secondaires à AbidjanDurant deux semaines, la filiale du géant chinois des Télécoms, Huawei Côte d’Ivoire a initié 113 filles des classes de la 6e à la 1ère de l’Ecole des familles Etimoé, sur l’outil informatique. Du lundi 28 mars au vendredi 1er avril 2022, 126 garçons de la 6e à la 2nde de l’Ecole des familles Makoré ont à leur tour bénéficié de cette formation. 

 L’École des familles Etimoé accueille uniquement des élèves filles, tandis que l’École des familles Makoré enregistre que des élèves garçons. M. Pacôme Diané, sous-directeur de la Formation humaine à l’École des familles Makoré s’est félicité de ce projet éducatif.

Il a indiqué que cette initiation des élèves de ces établissements s’inscrit dans le cadre de la politique RSE de Huawei qui se veut une entreprise citoyenne. Cela devrait permettre aux apprenants d’avoir « l’esprit d’entrepreneuriat » et une maîtrise de l’outil informatique.  

M. Niayé Koffi, sit ingenieur (ingénieur de site) à Huawei a indiqué que son intervention a été de présenter l’entreprise aux élèves. Il les a instruits sur les avantages de la 5 G, déjà utilisée dans certains pays, et qui va offrir demain un puissant flux de connectivité à l’humanité.

En Afrique, la 5 G reste encore un challenge pour les pays. M. Niayé a en outre montré, par exemple, que l’on peut faire la télé-médecine, et le patient, via des équipements interconnectés pourra être examiné à distance et en temps réel.

Surtout dira-t-il, avec la 5 G, l’image se rapproche de la réalité grâce à un flux de connectivité Internet smart, ce qui donnera aux utilisateurs de vivre une autre expérience digitale et de gagner du temps dans l’exécution des tâches sur les plateformes électroniques. 

Avec la 5 G, on peut aujourd’hui piloter des véhicules sans chauffeur, toute chose qui simplifiera les activités humaines. A l’endroit de ces élèves, l’entreprise, insinuera-t-il, veut semer en eux « la graine informatique » et cette envie de pouvoir innover pour leur nation.  

Burkina: la junte va négocier avec les jihadistes

Dans une allocution télévisée, le chef de l’Etat burkinabé a annoncé des négociations avec des groupes armés.Malgré les efforts entrepris ces dernières semaines pour sécuriser le pays, Damiba a décidé d’ouvrir la porte aux négociations face aux groupes jihadistes pour faire taire les armes.

« J’ai décidé la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la Nation. La stabilisation du Faso ne passera pas seulement par des combats », a-t-il indiqué dans son discours.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a pris le pouvoir par coup d’Etat le 24 janvier 2022, en déposant le président Roch Marc Christian Kaboré. toujours assigné en résidence. Depuis sa prestation de serment le 2 mars dernier, le colonel Damiba fait de la lutte contre l’insécurité, son combat prioritaire.

« La sécurité est le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours » a rappelé le chef de l’Etat qui a promis de réarmer les forces de défenses et de sécurité sur le terrain. 

Par ailleurs, il a rappelé à l’endroit de la Communauté économie des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’« aucune fixation ne doit être faite sur la durée retenue pour la transition parce qu’elle pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait dans les mois à venir dans les zones à forts défis sécuritaires. »