Togo-terrorisme : évaluation de la situation entre le gouvernement et l’opposition

Le gouvernement s’est entretenu ce jeudi 4 août à Lomé avec les partis politiques d’opposition sur la situation sécuritaire dans le nord du pays, après des attaques terroristes répétées qui ont fait de nombreuses victimes.

 

« Cette rencontre qui est une initiative du président de la république (Faure Gnassingbé) a été présidée par la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé. Elle a rencontré le souhait des partis politiques d’un échange avec le gouvernement sur le sujet de la lutte anti-terroriste au nord du Togo », a confié à la sortie à la presse, Christian Trimoua, le ministre chargé des Droits de l’homme et Porte-parole du gouvernement togolais.

Au total, 26 partis politiques dont le parti UNIR au pouvoir ont été invités à cette rencontre.

Cette rencontre a permis, selon le porte-parole du gouvernement togolais, aux autorités togolaises « de présenter aux partis politiques l’état de la sécurité sous-régionale et les incidences que cela a pu avoir sur la sécurité » du Togo.

Il a été surtout question pour le gouvernement togolais de présenter aux politiques de l’opposition, « l’ensemble des mesures qui ont été prises par le gouvernement d’un point de vue militaire, sécuritaire, social, économique pour accompagner la lutte anti-terroriste dans le nord » du pays, dans le but de résister ensemble à la menace terroriste.

Pour rappel, l’opposition togolaise dans sa diversité réclamait cette consultation depuis un moment pour plus de transparence dans la gestion de la menace terroriste qui touche le nord du Togo.

« Notre action dans le nord à ce jour se résume en deux mots : résistance et résilience. Les partis politiques ont donné leur sentiment relatif à la situation et fait des propositions pour améliorer l’action du gouvernement. Ces propositions qui ont été faites vont donner lieu à des mesures qui vont être annoncées au fur et à mesure par le gouvernement », a ajouté Christian Trimoua.

Il a soutenu, par la suite, que le mot d’ordre sorti de la rencontre du jour est de « véritablement agir ensemble pour faire face à l’adversité qui agresse » le Togo.

« Le gouvernement continuera le dialogue avec eux (les partis politiques de l’opposition togolaise) au fur et à mesure des actions qui vont être menées », a conclu Trimoua.

Une rencontre saluée par l’opposition

L’opposition togolaise a salué dans l’ensemble cette initiative du gouvernement même si elle aurait souhaité écouter le président en personne sur la question.

Pour Elliot Ohin, le chef de la délégation de l’Union des Forces du Changement, le principal parti de l’opposition parlementaire au Togo, après l’information du gouvernement, les partis politiques ont le devoir d’aller sensibiliser à leur tour leurs militants sur le danger du terrorisme au nord Togo.

« Nous avons été informés, c’est maintenant à notre tour de prendre nos responsabilités. Il nous faut communiquer à notre tour avec les membres de nos partis pour que ce phénomène dangereux pour notre pays, ne gagne pas du terrain » a-t-il indiqué à la presse à l’issue de la rencontre.

Pour l’opposant Gerry Taama, cette rencontre a permis de lever des doutes sur ce qui se passe dans la région des savanes. Il a détaillé à la presse, les trois propositions de son parti ‘le Nouvel Engagement Togolais’ au gouvernement togolais.

« D’abord, nous avons demandé au gouvernement de faire en sorte que la précarité ne soit pas le terreau du terrorisme dans le nord. Ensuite, de veiller en la cohésion entre les populations locales et les forces de défense pour plus d’efficacité de la lutte anti-terroriste, et enfin, tout est urgent. C’est tout le pays qui est sinistré aujourd’hui avec le terrorisme et la crise de la vie chère. Nous avons demandé au gouvernement de ne pas commettre l’erreur de s’occuper uniquement de la région des savanes et délaisser les autres », a expliqué Taama à la presse.

Aubin Thon, le Président du parti NOVI – Nouvelle Vision dit avoir suggéré au gouvernement d’ajouter une riposte communautaire à la lutte militaire sur le terrain.

« Cette riposte communautaire serait de mettre sur pied un fonds de soutien à la société civile, la presse et les partis politiques pour jouer le rôle d’intermédiaire entre la population et les forces de l’ordre. Puisque le grand problème du gouvernement sur le terrain, c’est le manque de cohésion entre ces deux entités » a-t-il expliqué à la presse.

Depuis novembre 2021, le nord du Togo est touché par le terrorisme. 8 militaires ont été tués et 13 autres blessés dans des attaques en mai 2022. À la mi-juillet, des attaques simultanées d’une ampleur inédite ont encore frappé le nord et fait officiellement plusieurs morts parmi les civils.

Trois chefs de cantons suspendus pour une durée de 6 mois

En conseil des ministres, mercredi 13 janvier 2021, le gouvernement togolais a décidé de la suspension pour six mois de trois chefs cantons.

Les chefs cantons Vo koutimé (préfecture de Vo), de Djama et de Glei (préfecture Ogou) sont accusés d’organisation illégale de chefferie traditionnelle. Par conséquent, le ministre togolais de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires a suspendu ces derniers pour une durée de six (6) mois.

« Le Gouvernement a saisi cette occasion pour les féliciter pour le rôle essentiel qu’ils jouent dans la préservation de la cohésion nationale et l’adhésion des populations aux politiques publiques. Il les encourage à maintenir ce sens de responsabilité, notamment dans cette période de pandémie », indique le communiqué du Conseil des ministres.

Par ailleurs, des décrets de reconnaissance ont été accordés à 4 chefs canton dont 3 sont désignés par voie coutumière à Pagouda (préfecture de la Binah), Pessare (préfecture de la Binah) et Sessaro (préfecture de Sotouboua).

Pour rappel,  le gouvernement a récemment revalorisé le traitement des chefs canton.

 

Le ministre de l’éducation, Dodzi Kokoroko va auditer la gestion des frais scolaires dans les établissements

Selon une annonce du ministre de l’éducation Dodzi Kokoroko, le gouvernement va effectuer une mission mixte de contrôle et d’audit de la gestion des frais scolaires dans tous les établissements de l’enseignement secondaire général, premier et second cycle du Togo.

L’opération, qui sera menée par des agents de son département et des experts externes, concerne également les Directions régionales de l’enseignement (DRE) et les inspections d’enseignement (IESG et IEPP), précise le portail officiel de la république togolaise.

Cette démarche, s’inscrit dans la dynamique d’amélioration de la qualité des services et du secteur éducatif lancée par le gouvernement.

Elle permettra surtout aux pouvoirs publics d’avoir une idée plus précise des recouvrements et collectes de frais scolaires sur le territoire, les effectifs ainsi que les bilans d’exécution des établissements.

Faure Gnassingbé : « la foi ; le travail et la détermination. Seul le respect de ces valeurs permettra d’atteindre l’essentiel »

Le 1er Conseil des ministres de l’année, s’est tenu mercredi 06 janvier 2021 au nouveau palais de la Présidence sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République

À l’ouverture de la séance, Madame le Premier ministre a présenté, au nom du Gouvernement, les vœux de bonne santé et de réussite à Monsieur le président de la République.

Rendant grâce à Dieu, elle a saisi cette opportunité pour saluer le leadership du Chef de l’Etat qui a permis à notre pays de préserver ses acquis face à la crise sanitaire et renouveler solennellement l’engagement du Gouvernement à ne ménager aucun effort dans la réalisation de la feuille de route du quinquennat.

En réponse, Son Excellence Monsieur le président de la République a remercié les membres du Gouvernement et a mis en exergue trois valeurs devant guider l’action des membres du Gouvernement à savoir : la foi ; le travail et la détermination. Seul le respect de ces valeurs permettra d’atteindre l’essentiel.

L’essentiel pour Faure Gnassingbé sera de satisfaire les besoins primaires des populations togolaises. Des besoins qui sont notamment l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé, les pistes rurales, …

 

Le gouvernement annonce une augmentation des frais de péage

Lors de son dernier conseil des ministres en date du mercredi 23 décembre, le gouvernement a annoncé une augmentation prochaine des tarifs de péage.

En effet, apprend-on, « les tarifs des contributions des usagers (les engins à deux roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de toutes catégories) seront ajustés d’ici les prochaines semaines », il s’agit de combler cet écart », explique le gouvernement qui indique « vouloir tenir compte des enjeux d’entretien et de modernisation de notre réseau routier« .

Le gouvernement justifie également l’ajustement des contributions des usagers par la récente automatisation de nombreux postes de péages et la nécessité d’assurer une maintenance efficace.

« Chaque année, le besoin de financement pour l’entretien régulier des routes revêtues, non revêtues s’élève à environ 30 milliards de francs CFA tandis que les ressources budgétaires totales mobilisées, se situent en moyenne autour de 17 milliards de francs CFA par an« , indique le gouvernement.

De 2005 à 2020, de plus de 1 500 milliards de francs CFA investi dans le domaine des infrastructures routières, selon le gouvernement.

Togo/Covid-19 : un « Plan de Riposte Agricole Covid-19 » pour anticiper une éventuelle crise alimentaire

Le Coronavirus a touché bien plus que le domaine de la santé. L’économie, l’agriculture, le sport, l’emploi, et autres encore ont été aussi des victimes de ce virus qui a déjà fait des centaines de milliers de morts et plus d’un million de cas confirmés. Et les conséquences qui se présentent déjà et celles qui se profilent à l’horizon inquiètent plus d’un et surtout les gouvernements. Afin donc d’éviter une crise alimentaire, le gouvernement togolais anticipe et vient de mettre en route un « Plan de Riposte Agricole Covid-19 » destiné à consolider la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et améliorer le revenu et les conditions de vie des producteurs agricoles comme on peut le lire sur le portail officiel du ministère de l’agriculture.

Ce mécanisme qui est mis en œuvre par le ministère en charge de l’agriculture se décline en 03 principaux axes : un appui en matériel et kits d’irrigation, la promotion des entreprises de placement de main d’œuvre et l’octroi de crédits d’intrants à taux bonifiés. L’objectif à terme étant de parvenir à une production de 225 000 tonnes de coton, près de 2 millions de tonnes de maïs, près de 140 000 tonnes de Soja, et plus de 330 000 tonnes de riz. Ce qui devrait permettre d’accroître les revenus des producteurs à hauteur de 228 milliards FCFA supplémentaires.

Un appel est ainsi lancé dans ce sens à tous les producteurs à se faire recenser par la NSCT pour les cotonculteurs, et, pour les PME/PMI agrégateurs opérant dans les filières à haute valeur ajoutée comme le soja à s’approcher des services déconcentrés du ministère dans leur localités pour le faire.

« Chaque producteur doit impérativement indiquer le numéro de sa carte d’électeur et un numéro de téléphone actif par lequel il pourra recevoir un crédit de campagne via le porte-monnaie électronique », précise le ministère.

Les producteurs devront en outre se constituer en groupes d’entente solidaire affiliés, accepter un contrat d’agrégation avec une PMI/PME, s’engager à cultiver le maïs, le riz, le coton ou le soja et suivre l’encadrement technique de proximité.

Togo : le diagnostic et le traitement du paludisme sont désormais gratuits

A partir de lundi 6 mai 2019, le diagnostic du paludisme par le test de diagnostic rapide (TDR), et le traitement des cas graves par l’artesunate et l’artéméther injectable, sont désormais gratuits sur toute l’étendue du territoire national.

La décision, annoncée le 02 mai dernier par le ministère de la santé est effective depuis  lundi 6mai dernier, dans toutes les formations sanitaires.

Cette mesure, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le paludisme horizon 2017-2022, est mise en œuvre avec le concours de partenaires internationaux comme le Fonds Mondial, la Chine, la Banque mondiale ou encore l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Elle doit permettre entre autres, de renforcer le dispositif mis en place par le gouvernement, afin de venir à bout de cette maladie endémique qui sévit actuellement dans la plupart des États de l’Afrique subsaharienne.