Le Nigeria est-il capable d’imprimer le dalasi gambien ?

La Gambie a récemment demandé l’aide du Nigeria pour imprimer sa monnaie, le dalasi, mais dans quelle mesure le géant économique ouest-africain est-il fiable pour mener à bien cette opération ?Le gouverneur de la Banque centrale de Gambie, Buah Saidy, a sollicité un partenariat avec son homologue nigérian afin de remédier à la grave pénurie de devises et aux autres problèmes de gestion monétaire auxquels son pays est actuellement confronté.

La banque centrale de Gambie dépend de son imprimeur actuel, De La Rue de Londres, pour ses besoins en devises, ce qui, selon M. Saidy, a un coût prohibitif et est non viable à long terme.

Selon lui, cette opération coûte à sa banque environ 70.000 (livres) à chaque fois pour transporter des devises imprimées du Sri Lanka vers la Gambie.

De nombreux billets de banque gambiens sont de qualité douteuse, notamment les nouvelles coupures D20 et D10.

Les problèmes monétaires sont si difficiles à résoudre que les banques gambiennes n’hésitent pas à émettre des billets de banque mous à leurs clients, car elles sont rapidement à court de billets neufs.

Les nouvelles coupures introduites en 2019 ont déjà pris des rides irréversibles à cause de leur surutilisation et de leur mauvaise utilisation par un public gambien peu sensibilisé à la manipulation des billets de banque, en particulier ceux de type fragile, actuellement en circulation.

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, a promis d’aider la Gambie, mais certains experts ont remarqué un fait gênant.

Malgré l’existence d’un hôtel des monnaies au Nigeria depuis les années 1960, la nation la plus peuplée d’Afrique imprime sa propre monnaie, le naira, à l’étranger depuis des décennies.

Critiquant cette anomalie, le professeur Lanre Olaniyan, économiste nigérian à l’université d’Ibadan, estime que la CBN devrait d’abord mettre de l’ordre dans ses affaires avant de proposer son aide à un autre pays.

Il a déclaré que la capacité de la société Nigeria Security Printing and Minting, longtemps négligée, devrait être augmentée pour imprimer le naira dans le pays, avant de faire des affaires avec ses voisins ouest-africains.

« Je suis conscient du fait que nous imprimons le naira à l’extérieur…La proposition de la Gambie montre que nous avons la capacité d’imprimer notre propre monnaie de manière indépendante et d’économiser des devises étrangères », a-t-il déclaré, cité par la News Agency of Nigeria (NAN).

Selon l’économiste, tout dépendra de la capacité du Nigeria à mener à bien cet accord de frappe de monnaie avec la Gambie, qui servira de lever de rideau à d’autres projets commerciaux de ce type, avec d’autres pays.

« Si nous sommes en mesure d’honorer cette proposition, d’autres pays feront des propositions similaires. C’est une situation de gagnant-gagnant pour le Nigeria et cela devrait nous encourager à gagner des revenus supplémentaires », a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la CBN, M. Emefiele, s’est montré très confiant et optimiste quant au fait que le Nigeria tiendra sa promesse d’aider la Gambie à faire face à ses problèmes de devises.

« Et je puis vous assurer que nous pouvons être extrêmement compétitifs, ne serait-ce que du point de vue de la logistique et du fret en provenance d’Europe, mais ici, il ne faudra que quelques heures d’ici à la Gambie et aux autres pays », a-t-il déclaré à son homologue gambien Saidy.

Il a ajouté que les responsables libériens qui ont visité les installations de frappe de monnaie du Nigeria en avril ont été fascinés par celles-ci.

« Nous avons beaucoup de capacités inutilisées pour faire en sorte qu’au lieu d’aller en Europe ou dans d’autres pays, vous puissiez bénéficier de nos idées », a-t-il poursuivi.

La Gambie mordra-t-elle à l’hameçon ?

Des voix contraires s’élèvent dans les médias sociaux, notamment de la part de Gambiens ordinaires à cause de de la réputation de corruption du Nigeria.

Réagissant à la nouvelle, Mahmud Nyassi a écrit : « Oh…où dans le monde le gouvernement de la Gambie a-t-il vu cela ?… Un pays corrompu comme le Nigeria imprimant notre argent… Parfois, je me demande si nous aimons vraiment notre pays ».

En attendant, un certain Maxwell Charles du Nigeria, a déclaré : « J’espère que les Nigérians n’auront pas à payer pour une telle impression, au nom de je ne sais quoi ? »

Nomination de 14 ministres-gouverneurs en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a signé vendredi un décret portant création de 12 nouveaux Districts autonomes et nomination de 14 ministres-gouverneurs, selon un communiqué du ministre-secrétaire général de la présidence, Abdourahmane Cissé

Seuls les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro existaient. Ces 12 nouveaux Districts autonomes qui portent le nombre à 14, visent « un développement diversifié et équilibré sur l’ensemble du territoire national ».

Les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro sont dirigés respectivement par Robert Mambé et Augustin Thiam. Tous deux ont été reconduits.  

 Selon M. Ouattara, cela intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local en vue de renforcer l’efficacité de l’action gouvernementale, le suivi et la bonne exécution des programmes et des projets.   

Liste des Districts autonomes et des ministres-gouverneurs

1. District autonome du Bas-Sassandra : Philippe Legré

2.  District autonome de la Comoé : Pascal Abinan Kouakou

3. District autonome du Denguelé : Gaoussou Touré

4  District autonome du Goh-Djiboua : Louis André Dacoury-Tabley

5  District autonome des Lacs : Raymonde Goudou Coffie

6.  District autonome des Lagunes : Vincent Lohoues

7.  District autonome des Montagnes : Albert Flindé

8.  District autonome du Sassandra-Marahoué : Mathieu Babaud Darret

9.  District autonome des Savanes : Issa Coulibaly

10.  District autonome de la Vallée du Bamdama : Jean Claude Kouassi

11.  District autonome du Woroba : Moussa Dosso

12.  District autonome du Zanzan : Souleymane Touré

13.  District autonome d’Abidjan : Robert Mambé Beugré

14.  District autonome de Yamoussoukro : Augustin Abdoulaye Thiam Houphouët

Conakry Terminal lance le paiement électronique

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports et opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Conakry, vient de lancer de nouvelles solutions de paiement en ligne destinées à ses clients.« Grâce au paiement dématérialisé, pilier du label Green Terminal, Conakry terminal va limiter les déplacements de ses clients et réduire les émissions de CO2 liées aux opérations de traitement et de paiement des factures de l’opérateur portuaire », rapporte un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Le texte explique que ces solutions de paiement électronique vont en effet faciliter le processus de paiement et améliorer la durée de traitement des dossiers de la clientèle. Elles ont été déployées au sein de Conakry Terminal en partenariat avec divers organismes notamment Intouch, Orange Money, MTN-MoMo et YUP Money.

L’option de paiement électronique est proposée via la plateforme électronique « IES » de Bolloré Ports déjà opérationnelle depuis plus de deux ans. Son déploiement permet aux clients de Conakry Terminal de générer un gain de temps considérable et de traiter plusieurs dossiers à la fois tout en sécurisant les transactions.

« Cette initiative est un vrai pas en avant. Grâce au paiement électronique, je n’ai plus besoin de me déplacer pour régler mes factures. Depuis notre bureau, j’effectue cette démarche en quelques clics et en toute sécurité. Je recommande cette solution et invite mes confrères à y recourir, ils pourront constater par eux-mêmes les nombreux avantages offerts par le paiement électronique », a confié Mamadou Saliou Diallo, transitaire, cité par le communiqué.

« Avec la mise en place du paiement électronique, nous proposons à nos clients de bénéficier de nos dernières innovations en matière de digitalisation et d’expérimenter une nouvelle approche avec l’objectif de faciliter le règlement des factures, améliorer nos services et fluidifier le parcours clients à Conakry Terminal. Cette action rentre dans le cadre des activités inspirées par le Label Green Terminal lancé par Bolloré Ports et qui vise la réduction de notre empreinte carbone », a déclaré Djénaba Barry, responsable du Service clients de Conakry Terminal.

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, est opérateur du terminal à conteneurs du Port de Conakry depuis 2011. L’entreprise a investi plus de 1 500 milliards de francs guinéens (145 millions d’euros) pour moderniser les infrastructures et les systèmes d’information, renouveler le matériel de manutention des navires ainsi que les conteneurs.

Certifiée ISO 9001 : 2015, Conakry Terminal participe également aux objectifs de Bolloré Transport & Logistics en Guinée pour contribuer au développement économique du pays à travers ses activités mais aussi via la formation de ses collaborateurs. Conakry Terminal mène par ailleurs une politique sociétale au bénéfice des populations guinéennes qui se traduit chaque année par la mise en place de nombreuses actions solidaires.

Sénégal : divers sujets à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.En politique, Sud Quotidien se questionne sur la gestion de l’après-Niass au niveau de l’Alliance des Forces et Progrès. « L’AFP sur la ligne rouge » titre le journal. Selon l’enseignant en sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Jean Charles Biagui, cette « annonce arrive bien trop tard pour un parti à bout de souffle ».

L’AS le point sur les conclusions de la Mission d’évaluation du processus électoral sur le maintien ou non du parrainage. Dans leurs nombreuses recommandations, les experts ont proposé des « correctifs » avec comme alternative, le parrainage par des élus, des députés, des maires ou conseillers départementaux.

Walf Quotidien se penche sur les promesses financières tous azimuts de Macky Sall. Le journal y voit un gros risque sur le budget de l’Etat. Les économistes Demba Moussa Dembélé et Meïssa Babou décèlent quant à eux « un risque sur les finances publiques ».

Vox Populi nous informe que le Capitaine Oumar Touré qui dirigeait l’enquête après une plaine pour viol et menaces de mort de Adji Sarr, une masseuse contre l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF-Les Patriotes (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) est radié des cadres de la gendarmerie. Démissionnaire après cette affaire, le désormais ex-capitaine n’est plus qu’un simple soldat selon le décret présidentiel publié à cet effet.

Dans Le Soleil, il est question de la tournée économique de Macky Sall qui a inauguré les ponts de Ganguel Soulé et Wendou Basséabé qui devrait faciliter le désenclavement du Dande Mayo dans le nord du pays. La fin d’un long calvaire de 200 km entre Ourossogui et Matam indique le quotidien national.

Au chapitre judiciaire, Le Quotidien parle d’une « sentence polémique » après la condamnation de son patron Madiambal Diagne à trois mois de prison ferme et des amendes financières dans une affaire l’opposant au président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko. Pour le patron de l’Ums, « son honneur est lavé ».

Libération nous plonge dans « le trésor caché d’Habib Sissoko » le patron du Comité national olympique malien, dont les comptes personnels au Mali ont enregistré des mouvements créditeurs étranges d’un montant supérieur à 15 milliards Fcfa, alors que ses revenus sur la période 2010-2020 ne dépassent pas 74 millions Fcfa. Le journal évoque de forts soupçons de blanchiment et l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour rester dans le chapitre financier, L’AS rapporte les chiffres hallucinants de la mendicité à Dakar qui se chiffrent à 5 milliards 475 millions Fcfa chaque année selon le coordonnateur de l’USAID. A l’en croire, les maîtres coraniques reçoivent 15 millions Fcfa par jour. Un calcul fait sur un chiffre de 30.000 enfants talibés (élève ou un disciple apprenant le Coran) qui donnent 500 Fcfa par jour.

Dans L’Observateur, c’est un ancien Lion qui étale sa rage. Ferdinand Coly invite Me Augustin Senghor et Matar Bâ à réagir en responsables après la sortie de Sadio Mané sur l’état de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. « L’Afrique noire est aussi capable d’avoir des pelouses » assène-t-il dans les colonnes du journal.

Pour rester sur les pelouses mais européennes, Stades et Record mettent en avant le derby britannique entre l’Angleterre et l’Ecosse à l’Euro. Hier, la Belgique et les Pays Bas ont rejoint l’Italie en 8ème de finale.

Gbagbo « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est dit jeudi « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique », dans un discours, au quartier général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan.

Après avoir été acquitté « je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat.Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », a dit M. Gbagbo, qui a salué particulièrement la mobilisation des Camerounais. 

Il a ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

« Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’ a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire, je ne serais pas devenu président de la République », a -t-il affirmé, avouant que cela lui fait « beaucoup de peine ».

Dans ce contexte, il a demandé à « un ami et frère, Abdourahmane Sangaré », un pilier du parti, de faire ses obsèques,  mais hélas, lui aussi décédera n’attendant même pas qu’ il vienne lui dire « merci ». 

« Je suis venu, je demanderais au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts et puis après cela je viendrais me mettre à la disposition du parti », a-t-il fait savoir, se félicitant de ce que son parti ait un groupe parlementaire.

Commentant le nombre de députés proches de son parti, l’ancien président ivoirien a fait observer que depuis que sa formation politique va aux élections législatives, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de député obtenu. 

« Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie. Nous avons eu 100 députés en 2000, mais j’étais président. Ici (en Côte d’Ivoire), le peuple, pour les législatives est légitimiste, il vote pour le président de la République », a-t-il soutenu.

Pour lui, ses proches « ont mené une grande bataille », tout en les félicitant. Il a déclaré être « le soldat » du parti, se disant « mobilisé ».  Nostalgique, il a par ailleurs rendu hommage à des proches dont le professeur en économie Aké Ngbo.   

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011.

TIC : ouverture à Abidjan d’un centre de formation et de certification Pearson Vue

Le centre de formation et de certification Peason Vue a été officiellement ouvert, jeudi à Abidjan, à l’Ecole supérieure africaine des techniques de l’Information et de la communication (ESATIC) par le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« En ouvrant officiellement les centres de formation et de certification CISCO et Pearson Vue, vous donnez l’occasion à l’ESATIC de faire plus de formations continues pour renforcer ses ressources propres d’une part et de contribuer à renforcer l’employabilité de ses étudiants et des cadres de l’administration et du secteur privé », a déclaré dans une allocution, le directeur général de l’ESATIC, Prof Adama Konaté.

Ainsi, s’est-il félicité, à partir de 2022, plus de 90% des étudiants sortiront avec, en plus du diplôme ESATIC, une certification internationale. « Nous allons achever avant la rentrée prochaine la certification de l’ESATIC à la norme ISO 9001 version 2015 », a ajouté Prof Adama Konaté.

Pearson Vue est un organisme international qui propose aux fournisseurs de technologies des centres de tests leur permettant d’organiser le passage des certifications proposées dans leurs catalogues.  Présent dans plus de 160 pays, le groupe possède 230 centres de formation, et réunit un réseau de plus de 4 000 organismes certifiés.

Le ministre Roger Adom qui effectuait sa première visite à l’ESATIC depuis sa nomination début avril dernier, a salué la direction, le corps enseignant et les étudiants pour la dynamique insuffler à cette école à travers les excellents résultats obtenus.

La visite des locaux, des installations et des chantiers a permis à M. Adom de toucher du doigt les réalités de la communauté éducative de l’ESATIC de façon générale et celles de l’ensemble des travailleurs, et des étudiants.  

Prenant bonne note des doléances formulées par le directeur général de l’école, notamment l’extension de l’ESATIC au-delà de la ville d’Abidjan, le ministre Roger Adom a marqué sa disponible pour aider à la réalisation de ce vœux.

« L’avenir vous appartient, et je suis persuadé que vote avenir sera radieux», car « parmi vous, il y aura un jour, un ministre de l’économie numérique », a lancé M. Adom en s’adressant aux étudiants dont une vingtaine a été  récompensée au cours de cette cérémonie.

Créée en 2012, l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC) est un établissement public d’enseignement supérieur qui forme des cadres dans le secteur des  technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle est également chargée de faire de la recherche et du développement. A ce jour, l’ESATIC compte 650 étudiants dont 18,23% de filles.

 Cette école qui a formé 591 diplômés dont 159 en master depuis 2015, réalise chaque année un taux de réussite supérieur à 92%. Le taux d’insertion professionnelle des diplômés de master et de licence est de plus de 87% dans les six mois qui suivent la fin de leur formation.

 Enfin, l’ESATIC qui est un Centre d’excellence UIT (Union internationale des télécommunications) et un Centre d’excellence de la Banque africaine de développement (BAD) compte huit thèses de doctorat encadrées et soutenues, et 16 thèses en cours d’encadrement.

Hausse inquiétante des cas de Covid-19 en Afrique (OMS)

La situation actuelle se rapproche du pic de la première vague, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’Afrique risque-t-elle de revivre les difficiles moments de la première vague de la pandémie ? Tout laisse à le croire. Les cas de Covid-19 ont en effet augmenté de plus de 20 % d’une semaine à l’autre à travers le continent. Rien que pour la semaine dernière, les nouveaux cas à l’échelle du continent ont augmenté de près de 30%. Au cours de la même semaine, les décès ont augmenté de près de 15 % pour atteindre plus de 2.200 dans 36 pays.

L’Afrique se rapproche ainsi du pic de la première vague, soit plus de 120.000 cas hebdomadaires enregistrés en juillet 2020, selon de nouvelles données de la branche africaine de l’OMS.

Sur le terrain, souligne l’OMS, les signes d’une troisième vague se multiplient. Les cas sont passés à plus de 116.500 au cours de la semaine se terminant le 13 juin, contre près de 91.000 cas la semaine précédente. Une dynamique notée après un mois « d’augmentation progressive » du nombre de cas qui a permis au continent de dépasser la barre des 5 millions de cas.

Inquiétudes dans trois régions africaines

A en croire l’organisme onusien en charge de la Santé mondiale, seule l’Afrique reste sujette à une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Alors que dans les cinq autres régions de l’OMS à travers le monde, le nombre de nouvelles infections continue de baisser.

Cinq pays représentent 76 % des nouveaux cas : l’Afrique du Sud avec 43 %, suivie par la Tunisie, la Zambie, l’Ouganda et la Namibie. La République démocratique du Congo (RDC), la Namibie et l’Ouganda ont signalé leur plus grand nombre de nouveaux cas hebdomadaires depuis le début de la pandémie.

Les nouveaux cas enregistrés chaque semaine en Afrique ont désormais dépassé la moitié du pic de la deuxième vague de plus de 224.000 cas hebdomadaires enregistrés début janvier 2021. Pour la directrice du Bureau de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, le continent est en train de vivre une véritable troisième vague.

« La trajectoire de l’augmentation des cas donne à réfléchir et devrait inciter tout le monde à agir de toute urgence », a-t-elle dit.

Parmi les facteurs expliquant cette tendance à la hausse, l’OMS avance « le manque d’adhésion aux mesures de prévention ». Cette nouvelle donne coïncide aussi avec un climat plus froid en Afrique australe et avec la propagation de variantes plus contagieuses.

A l’instar du variant Delta, détecté pour la première fois en Inde en octobre 2020, qui a été signalé dans 14 pays africains. Les variants Alpha (britannique) et Beta (sud-africain) sont, quant à eux, présents dans plus de 25 pays africains.

Cinq millions de doses administrées en cinq jours

« Nous avons vu en Inde et ailleurs à quelle vitesse le nouveau coronavirus peut rebondir et submerger les systèmes de santé », a mis en garde la Dr Moeti, prônant un renforcement des mesures de santé publique, en trouvant, testant, isolant et soignant les patients ainsi qu’en retraçant rapidement les cas contacts.

Par ailleurs, cette nouvelle flambée s’explique en partie aussi par le difficile déploiement de la vaccination sur le continent, surtout par rapport au reste du monde.

Certes le déploiement en Afrique s’accélère avec plus de 5 millions de doses administrées au cours des cinq derniers jours, contre environ 3,5 millions de doses par semaine au cours des trois dernières semaines. Près de 12 millions de personnes sont désormais entièrement vaccinées, mais cela représente toujours moins de 1 % de la population africaine.

Vingt-trois pays africains ont utilisé moins de la moitié des doses qu’ils ont reçues jusqu’à présent, dont quatre des pays qui connaissent une résurgence.

Vacciner et remobiliser les communautés 

« L’augmentation du nombre de cas et de décès est un signal d’alarme urgent pour ceux qui sont à la traîne, qui doivent rapidement multiplier les sites de vaccination, atteindre les groupes prioritaires et répondre aux préoccupations de la communauté », a fait valoir la Dr Moeti.

A noter que près de 85 % de toutes les doses de vaccin dans le monde ont été administrées dans des pays à revenu élevé ou moyen supérieur – une moyenne de 68 doses pour 100 personnes dans les pays à revenu élevé, contre près de 2 doses pour 100 personnes en Afrique.

Malgré ces difficultés dans l’accès vaccinal, l’OMS dit aider les pays à examiner et à mettre en œuvre des plans de résurgence jusqu’au niveau du district. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU élargit également l’accès à des tests de diagnostic rapide faciles à utiliser pour la détection d’antigènes dans les communautés qui n’auraient pas accès aux tests standard PCR.

Avec ses partenaires, l’OMS mobilise aussi les communautés des pays africains par l’intermédiaire de leurs dirigeants et de leurs associations, ainsi que par le biais des médias sociaux, afin de promouvoir l’adhésion aux mesures préventives, de contrer les rumeurs ou la désinformation et de surmonter l’hésitation à se faire vacciner.

Arrivée à Abidjan de Gbagbo accueilli par une foule en liesse

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, est arrivé jeudi à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par des proches et une fourle en liesse.

Son vol, attendu à 15h45 (GMT, heure locale), a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan  à 16h26. M. Gbagbo qui foule le sol ivoirien après dix ans d’absence au pays, affichait apparemment un bon moral. 

Sous des salves d’applaudissements au pavillon présidentiel, mis à sa disposition pour son retour, étaient présents Simone Gbagbo, Affi Nguessan, son fils Michel Gbagbo, Assoa Adou et des cadres du parti. 

Vêtu d’une chemise blanche et avec un air décontracté, il est apparu souriant devant des centaines de militants et sympathisants sur l’esplanade du pavillon présidentiel, accueilli par une foule comprenant des chefs coutumiers et des chefs ou représentants de partis politiques de l’opposition. 

Des pas de danses étaient observés au niveau des militants, visiblement contents de voir leur mentor revenir après une bataille judiciaire à la CPI. Certains arboraient des T-shirts à son effigie, tandis que d’autres portaient des pagnes confectionnés par le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), son parti, pour la circonstance.

 L’accès à l’aéroport d’Abidjan était filtré et seuls les voyageurs pouvaient passer. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des rassemblements à Port-Bouët et Koumassi.

Le convoi de presse du Comité d’organisation transportant plus d’une vingtaine de journalistes a été refoulé sans justification. Les environs de l’aéroport ressemblaient à un champ de guerre avec des tirs assourdissants.

Des forces de l’ordre étaient postées pour empêcher les rassemblements. Devant le quartier général du FPI, à Cocody Attoban, dans l’Est d’Abidjan, l’on observait une marée humaine; des militants exprimant leur joie. 

M. Gbagbo arrive dans un contexte où son parti, le FPI, connaît une dissension interne. Une frange est conduite par l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, reconnue par les autorités, et une autre dirigée par Assoa Adou,  secrétaire général, qui a mené les discussions avec le pouvoir pour le retour de l’ex-président.   

L’ancien président ivoirien qui avait reçu en décembre 2020 à Bruxelles « deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Mme l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de M. Abou Dosso, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Belgique », a manifesté son désir de rentrer au pays.  

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait assuré,  en avril, lors d’un Conseil des ministres que M. Gbagbo pouvait rentrer quand il le souhaitait, ajoutant que l’Etat prendra en charges les frais de voyage. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. M. Blé Goudé, lui, effectue actuellement des démarches administratives pour l’obtention de documents avant son retour.  

La Côte d’Ivoire prépare un planting de 50 millions d’arbres « en une journée » en 2021

L’Etat de Côte d’Ivoire, confronté à une dégradation accrue de son couvert forestier ces dernières décennies, prépare un reboisement ambitieux avec le planting de 50 millions d’arbres « en une journée » en 2021.

« Cette année, nous voulons un objectif encore plus ambitieux, c’est pourquoi nous avons fixé l’objectif à 50 millions d’arbres à planter en une journée », a dit le colonel Inza Traoré, chargé de l’Initiative cacao et forêts, au ministère ivoirien des Eaux et forêts.

Le colonel Traoré s’exprimait, jeudi à Abidjan, à l’occasion d’un atelier autour du thème « Dialogue national sur les produits agricoles de base et de déforestation en Côte d’Ivoire ».

C’est important, dira-t-il, « mais pour y parvenir, nous pouvons compter sur la participation et l’implication de toutes les couches sociales », ainsi que des compagnies privées des différentes filières agricoles, toutes les couches de l’industrie et de l’économie pour atteindre cet objectif.

Selon le colonel Inza Traoré, « les préparatifs ont débuté depuis quelques mois déjà ».  En 2019, plus de 1,3 million d’arbres ont été plantés en un jour pour un objectif de 1 million, et en 2020, autour de 5,4 millions d’arbres enregistrés pour une opération visant 5 millions d’arbres. 

Pour restaurer le couvert forestier du pays, plusieurs organisations aident l’Etat de Côte d’Ivoire. Fans cet élan, Trocical Forest Alliance et Proforest, ont initié un dialogue national sur les produits agricoles et la déforestation en Côte d’Ivoire. 

La directrice de Tropical Forest Alliance Afrique, Saball Meschi, s’est réjouie de réunir des représentants de différents secteurs de production (hévéa, palmier à huile, cacao, bois), à Abidjan, pour « définir et alimenter les enjeux » quant à la protection des forêts.

Elle a noté que dans différentes filières, il y a différentes initiatives qui se font dans le cadre de la protection des forêts. Son organisation voudrais voir comment il est possible de créer davantage de synergies pour avoir un « impact plus incisif, car la question est urgente ».

« La chose la plus importante,  c’est de préserver les forêts classées, de reboiser les zones qui sont endommagées et d’augmenter la productivité des espaces adéquats pour la production tout en protégeant les forêts », a-t-elle poursuivi.  

La Côte d’Ivoire est confrontée à une déforestation « alarmante ». Entre 1990 et 2015, le pays a perdu plus de 60% de son couvert forestier et ne compte aujourd’hui plus que de 3,4 millions d’hectares de forêts, soit environ 11% du territoire national couvert de forêts.

En 1960, la Côte d’Ivoire comptait plus de 12 millions d’hectares de forêts. L’Etat ivoirien a adopté, en mai 2018, une nouvelle politique de préservation, de réhabilitation et d’expansion des forêts, une stratégie dont le coût est estimé à environ 600 milliards de Fcfa.

« Pour la mise en oeuvre de cette stratégie qui vise à réhabiliter les forêts de Côte d’Ivoire, nous avons besoin de toutes les parties prenantes » surtout le monde agricole, car « l’agriculture est le principal moteur de la déforestation en Côte d’Ivoire », a indiqué le colonel Traoré.

Aujourd’hui, le pays est engagé dans l’Initiative cacao et forêts, un projet conjoint entre l’Etat de Côte d’Ivoire, l’Etat du Ghana et les compagnies privées du cacao et du chocolat pour adresser la problématique de la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao.

Aéré Lao ou le village qui a remué les sentiments de Macky Sall.

En tournée récemment dans le nord du Sénégal, le président Macky Sall s’est arrêté dans un petit village pour rendre visite à l’homme qui a choisi son prénom. Un instant remuant. Reportage.Le décor est aussi sobre que la scène est touchante. Macky Sall, en tournée dans cette partie isolée de nord du Sénégal, s’installe sur une modeste natte en paille étendue au pied d’une chaise en bois recouverte d’une vieille couverture rouge où est assis un vieil homme qui a largement dépassé les 80 ans. D’une discrète élégance et d’un calme digne des sages patriarches, Thierno Samba Tall, représente beaucoup pour le président sénégalais. C’est lui qui, il y a 60 ans, alors que le locataire du palais présidentiel de Dakar venait tout juste d’arriver au monde, lui avait choisi son prénom « Macky ».

Le moment est si émouvant, que le président sénégalais a  lui-même publié sur sa page Facebook officielle une photo qui a figé la scène, écrivant qu’il a beaucoup de respect et de considération à l’égard de l’homme, qui l’a baptisé en décembre 1961, dans la région de « Fatick », au centre du Sénégal.

Ce jour-là, Tierno Samba Tall avait tenu la main du futur président du Sénégal en priant Dieu de combler sa vie de succès. C’était sans doute le vœux de ses parents quand ils avaient sollicité le vénéré cheikh pour qu’il prie pour leur nouveau-né. 

Tout au long de sa visite chez le vieil homme, Macky Sall est resté accroupi en contrebas,

le regard fixe sur le sol, sans jamais lever les yeux vers Thierno Samba Tall, signe de l’immense  respect qu’il lui voue.

L’attitude du président sénégalais face au vénérable patriarche n’a pas laissé indifférents ses compatriotes. Les commentaires ont fusé de partout, invoquant la «fidélité» de leur président au ce vieil homme qui représente beaucoup dans sa vie. 

Ce dernier est issu d’une famille religieuse, dont l’influence est très grande dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle y avait établi l’un des empires musulmans les plus forts et les plus grands durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Tierno Samba Tall est une figure bien connue de cette partie du Sénégal appelée localement « Fouta Toro » et qui est très réputée par ses savants en sciences islamiques et en langue arabe ainsi que ses braves combattants. Le chef religieux y jouit d’un statut particulier, notamment auprès de la famille de Macky Sall dont le père et la mère étaient d’ailleurs, comme lui, originaires de la région où ils possédaient de vastes terres.

Macky Sall, lui-même, a fait ses études primaires dans cette région du Fouta Toro à laquelle il est resté très attaché, avec une affection singulière pour ce petit village d’Aeré Lao. 

Lorsque le président sénégalais a fait escale dans cette localité dans le cadre d’une « tournée économique » qui l’a mené dans le nord du pays, il a décidé de prendre un moment pour creuser dans une partie son histoire personnelle. Celle qu’incarne ce respecté religieux qui a assisté à son arrivée au monde et choisi pour lui un prénom aujourd’hui entré dans l’histoire du Sénégal depuis que ses compatriotes l’ont porté pour la première fois à la tête de leur pays en 2012.

Au cours de cette tournée dans le septentrion du Sénégal, Macky Sall a tenu de nombreuses réunions et rencontres importantes. Mais son passage sur cette modeste natte de paille chez le vénérable Thierno Samba Tall et ses mots à son égard  ont été les plus remarqués au Sénégal. Le chef de l’Etat a si fortement marqué ses compatriotes par de geste, que certains ont même oublié qu’il était venu dans le Fouta pour  évoquer des sujets aussi importants pour le pays que l’agriculture, l’autosuffisance et la sécurité alimentaires. 

Les Sénégalais vénèrent beaucoup les guides et savants religieux. Ils apprécient aussi ceux qui les considèrent. Mais ils accordent une importance particulière aux relations personnelles qui lient les vieilles personnes aux plus jeunes. 

Dans les commentaires qui ont suivi la publication par le président Macky Sall de sa photo avec Thierno Samba Tall, les réactions varient entre ceux qui saluent l’humilité du président et son humanisme et ceux qui louent son respect pour les personnes âgées et les religieux. Il y a aussi les commentaires qui évoquent l’histoire du village de Aeré Lao qui aurait été construit au XIeme avant d’être choisi plus tard par les Almamys Abdelkader Kan et Souleimane Bal comme capitale lorsqu’ils ont posé les fondations de l’Etat de l’Almamiya en 1776. 

L’État des Almamys était un cas unique. Il a été la première entité à mettre en application, la charia (loi islamique) en Afrique de l’Ouest et à adopter le système électoral pour choisir son chef « l’imam ». Il a été aussi la première structure au monde à interdire l’esclavage et à combattre le traite des esclaves, devançant ainsi la Révolution française.

Pendant de nombreuses années, Aeré Lao est restée la capitale de cet Etat, ce qui en avait fait un important carrefour et point de rencontre culturel et scientifique dans la région ouest-africaine en général. C’est

De cette cité que les armées se sont déplacées,

plus tard, pour soutenir El Hadj Omar al -Fouti lorsqu’il avait posé les bases de son empire au milieu du XIXe siècle dans le bassin du fleuve Niger.

Parmi ceux qui ont répondu à « l’appel au djihad » lancé par le chef Takruri, El Hadj Omar al-Fouti et ses successeurs après lui, se trouvait un homme du nom de « Omar Tafru Ba », qui a quitté la région de « Fouta Toro » à la fin du XIXe siècle, alors qu’il a eu un fils en 1890, qu’il baptisa «Mohammadu Zine Eddine », mais l’enfant portait le titre de « fils du jihad ».

Après la chute de l’empire du Takrur et la domination française sur la région, l’enfant retourna au village de Aeré Lao, où il mémorisa le Saint Coran et reçut les sciences islamiques avant de se déplacer entre les villes de Fouta Toro pour recevoir une éducation selon les préceptes de la confrérie Tijania. Il avait visité à plusieurs reprises la ville de « Boghé» sur la rive nord, dans l’actuelle Mauritanie.

El Hadj Muhammadu Zain Eddine est décédé en 1953 et a été enterré dans le village de Aeré Lao, de sorte que sa tombe reste un sanctuaire annuel pour des milliers de musulmans, notamment à l’occasion de la célébration de la naissance  du Prophète.

Le président sénégalais a invoqué cette date lorsqu’il a annoncé, mardi, le lancement d’une étude d’un projet de construction d’une université dans la région du « Fouta », spécialisée dans l’étude et l’enseignement de « l’histoire et la culture ». Le célèbre artiste Baaba Maal a demandé à ce que université porte le nom de «El Hadj Omar El Fouti ».

Sénégal : un hôpital de 21 milliards F CFA livré dans 18 mois

Le président Macky Sall, en tournée économique depuis le 12 juin dans la partie septentrionale du pays, a posé la première pierre du Centre hospitalier régional de Matam situé à 520 kilomètres au nord-est de Dakar.Elargir la carte sanitaire du Sénégal. C’est la vision que s’emploie à concrétiser le chef de l’Etat sénégalais en ciblant prioritairement les quatre dernières régions créées.

Il y a peu, Macky Sall a inauguré les hôpitaux de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est). En décembre prochain, il devrait en faire de même pour Sédhiou (sud) et Touba (centre).

Dans cette dynamique, le président de la République a procédé, hier mercredi, au lancement des travaux de l’hôpital de la région de Matam. Il sera érigé dans le département de Ourossogui sur une superficie de 12.000 m2.

Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, la structure hospitalière dont dispose actuellement cette région « subit le poids de l’âge » malgré les réhabilitations effectuées ces dix dernières années.

La construction d’un nouveau Centre hospitalier, qui se veut « moderne » d’après les autorités, « permettra une meilleure couverture sanitaire de la zone nord et facilitera l’accès à des soins de qualité aux populations locales voire des villes transfrontalières ». D’une capacité de 150 lits, différentes spécialités de la médecine y seront pratiquées.

Boko Haram confirme la mort d’Abubakar Shekau

Le groupe jihadiste Boko Haram a confirmé la mort de son leader historique Shekau lors de combats avec le groupe rival de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).Dans une vidéo envoyée à l’Agence France Presse (AFP), le nouveau chef présumé Bakura Modu dit Sahaba, a demandé à « Allah de bénir l’âme de Shekau », mort « en martyr » et accuse le chef de l’Iswap, « Abu Musab Al-Barnawi, cet agresseur pervers », de l’avoir tué.

Dans son message, Sahaba appelle à se venger contre le groupe rival, qui a fait scission de Boko Haram en 2016.

L’Iswap avait annoncé il y a une dizaine de jours avoir tué Abubakar Shekau, chef historique du groupe depuis la mort du fondateur Mohammed Yusuf en 2009. Cerné par les combattants rivaux dans la forêt Sambisa, dans le nord-est du Nigéria, Shekau aurait activé sa ceinture explosive pour éviter de se faire capturer.

La mort de Shekau constitue un triomphe pour le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans.

Devenu incontournable, il est devenu le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d’ampleur contre l’armée nigériane.

Sénégal : politique et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.L’actualité politique est fortement marquée par le départ de Moustapha Niass à la tête de son parti l’Alliance des Forces et Progrès (AFP).

L’AS informe que l’actuel président de l’Assemblée nationale, fidèle allié de Macky Sall, annonce sa retraite politique après les élections locales de 2022. « Je voudrais bien qu’un de mes partisans soit un jour président de la République du Sénégal », confia-t-il dans le journal.

Vox Populi pose la question de sa succession. « Qui pour prendre la place ?» s’interroge le journal qui soutient qu’on se dirige vers une bataille à trois pour le strapontin entre Dr Malick Diop, Alioune Sarr et Mbaye Dione.

Retraite politique à la tête de l’AFP, Niass sur les pas d’Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily » titre Sud Quotidien. A l’occasion de la célébration de la vingt-deuxième année de son mémorable Appel du 16 juin 1999, Moustapha Niass a annoncé qu’il cédera la direction du parti au prochain congrès prévu après les Locales.

Walf Quotidien à une autre lecture et le met en corrélation avec les problèmes qui risquent de se poser lors des investitures pour les Locales au sein de Benno Bokk Yakaar. Moustapha Niass admet lui-même que la confection des listes de la mouvance présidentielle risque de poser problème.

De la politique à la société, il n’y a qu’un pas. Et Le Quotidien dans sa livraison du jour nous indique qu’il y a un « deal autour des terres de Léopold Senghor ». Et qu’à ce titre, « Macky Sall pousse les Lébous vers Diass ». Le journal informe qu’une « réunion secrète » s’est tenue chez un dignitaire religieux. L’Etat propose 1000 parcelles pour chaque commune léboue.

Le Soleil reste dans la mouvance de la tournée économique de Macky Sall. Le quotidien national informe que Matam aura finalement 450 milliards de Fcfa dans le Programme régional d’investissement.

L’Observateur revient sur l’annulation du pèlerinage à la Mecque dans une « enquête autour d’un business plombé par le Hajj ». Selon le journal, c’est une perte sèche de 2 milliards Fcfa pour les voyagistes qui appellent l’Etat au secours.

Libération ne lâche pas l’affaire du taximan tué et jeté dans un canal à Thiès. Le journal révèle que « l’enquête accable son neveu ». Des « objets personnels » de Cheikh Mbaye ont été retrouvés entre les mains du mis en cause qui se perd dans ses explications.

En sport, Stades revient sur les affiches du jour à l’Euro et indique que les Pays Bas et la Belgique peuvent se qualifier en 8ème de finale aujourd’hui. Ces deux nations rejoindront l’Italie informe Record, qui met en lumière la brillante qualification de la Squadra Azzura avec un Locatelli qui émerveille.

Côte d’Ivoire: le procureur requiert la prison à vie contre Guillaume Soro

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a requis mercredi la prison à vie contre Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat.

« Je requiers que le tribunal déclare Guillaume Soro coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à l’emprisonnement à vie », a dit le procureur de la République, Richard Adou.  

M. Guillaume Soro « a été lui-même à la manœuvre et ce n’est pas nouveau. Il a toujours la nostalgie de la rébellion même en étant en dehors des frontières ivoiriennes », a-t-il soutenu.  

Selon le procureur Richard Adou, représentant le ministère public, M. Guillaume Soro est « coupable » des faits de complot, d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national. 

Le  ministère public contre Guillaume Soro et 19 autres, proches de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, a en outre requis 20 ans de prison contre Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, le chef du protocole, et les éléments de sa garde rapprochée. 

Il a estimé que l’ancien député Alain Lobognon ainsi que les frères de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, Simon Soro et Rigobert Soro, sont non-coupables de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt de troubles à l’ordre public, requérant 17 mois de prison ferme.    

A l’endroit de M. Félicien Sékongo, qu’il juge non-coupable des faits de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt coupable de troubles de l’ordre public, il a aussi requis 17 mois d’emprisonnement ferme.

Par ailleurs,  le procureur de la République a dans son réquisitoire demandé une « dissolution » de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen dont Guillaume Soro est le président-fondateur. 

Le Conseil de l’Etat de Côte d’Ivoire et de la partie civile, qui disent constater que les faits sont avérés, ont plaidé auprès du tribunal pour qu’il soit payée une amende de 5 milliards de FCFA.  

A la suite du réquisitoire, se sont déroulées les plaidoiries. Le tribunal ayant entendu les differentes parties donnera son verdict le 23 juin 2021. 

Vaccins anti Covid-19: 7,4 millions de nouvelles doses attendues en Côte d’Ivoire

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’arrivée en Côte d’Ivoire, d’ici à fin décembre 2021, 7,4 millions de nouvelles doses du vaccin anti Covid-19.

« Un plan d’acquisition a été mis en place et devrait permettre d’acquérir 7,4 millions nouvelles doses », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, à l’issue d’un Conseil des ministres.  

« Ce plan étant mis en œuvre, nous devons recevoir sur une première période qui part du 18 juin à fin août  3,4 millions de doses de façon progressive et à moyen terme, sur la période de septembre à fin décembre 2021, 4 millions de doses qui seront réceptionnées », a-t-il dit. 

En ce qui concerne le programme de vaccination, la Côte d’Ivoire enregistre à la date du 13 juin 2021, 694.954 doses administrées sur un total’de 729 000 doses reçues, soit 95,33%, a fait observer le porte-parole du gouvernement. 

Il a par ailleurs noté que le taux de positivité continue de baisser et s’établit à présent à moins de 2% de même que le taux de létalité qui se situe autour de 0,64%. Une situation qui indique que la pandémie est contenue dans le pays.

Art ivoirien: Yacouba Konaté, ex-DG du MASA, part avec « 42 mois d’arriérés de salaire »

Le logisticien Hervé Yapi a été investi mercredi en qualité de directeur général du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (MASA), en remplacement de Yacouba Konaté, qui part avec « 42 mois d’arriérés de salaire ».

Il y avait des « arriérés en termes de salaire sans compter les arriérés qu’il y avait auprès des fournisseurs. Il fallait refaire le bâtiment et c’est pour cela que moi j’ai 42 mois d’arriérés de salaire », a expliqué Yacouba Konaté.

Quand l’ancien ministre Maurice Bandama quittait le ministère de la culture, « je me sentais aussi en situation de devoir partir, mais je suis resté parce qu’à l’époque on avait 300 millions de dettes à payer, sans parler des 42 mois d’arriérés pour moi le directeur général sortant », a-t-il ajouté.

M. Konaté a relevé que les dettes étaient énormes. Le directeur général sortant, nommé conseiller technique, avait des impayés de salaire quand il était directeur général de l’époque et « on ne pouvait même pas moi me payer et encore moins payer d’autres personnes ».

« J’espère que le nouveau Conseil d’administration a fixé le salaire du nouveau directeur général, mais moi, c’est le Conseil d’administration qui a fixé mon salaire qui était indexé à celui du directeur général sortant », a-t-il poursuivi. 

« Finalement, le Conseil d’administration m’avait autorisé à être payé 15% de plus que le directeur sortant, mais je n’ai jamais appliqué cette mesure, parce que les 10 millions Fcfa de salaires mensuels (du personnel) ne permettaient pas de le faire » et payer les arriérés du directeur sortant, a-t-il dit.

« Si on a pas une éthique au quotidien, si on ne se montre pas exemplaire dans la gestion des événements, c’est juste pas possible parce que les institutions  (donnent des fonds) lorsque vous leur inspirez confiance », a-t-il conseillé.  

Il a en outre avoué qu’à partir de la deuxième édition, il avait commencé à prendre les dispositions compte tenu de la complicité qu’il avait avec le ministre Maurice Bandama, de « passer la main à Ismaël Diaby, qui est mort à la tâche ».

Le nouveau directeur général du MASA, Hervé Yapi, a promis assurer pour ce challenge l’aventure entrepreneuriale sur la base du succès et le positionnement de l’événement, « au plus haut niveau dans l’industrie de l’art ivoirien ».

Peu avant cette passation de charges, tenue au ministère de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, il y a eu la prise de fonction du nouveau directeur de Cabinet du département ministériel, Florent Galaty Sako, qui succède à Yves Konan Yao.

Café ivoirien: chute de la production de 180 000 à 70 000 tonnes en 10 ans

La Côte d’Ivoire veut relancer sa production de café qui est passée en dix ans de 180 000 à 70 000 tonnes, aujourd’hui, a dit mercredi le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

M. Adjoumani s’exprimait après une visite à l’usine de Nestlé à Marcory Zone 4, dans le Sud d’Abidjan. Une visite qui intervient à la suite d’un échange à son Cabinet avec le directeur général de la filiale suisse, qui lui a traduit que la production caféillière locale est « menacée ».

« Il y a dix ans, nous produisions 180.000 tonnes de café, or aujourd’hui nous en sommes à pratiquement à 60 à 70.000 tonnes et c’est une menace grave », a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural à la presse.

Cette usine de fabrique de Nescafé, soulignera-t-il, « est obligée de s’adresser à l’extérieur pour avoir de la matière première dans la perspective de la transformation », ce qui « est une véritable menace ».

Toutefois, « ce qui est impressionnant à savoir, c’est qu’aucune matière ajoutée n’a été constatée dans le processus de transformation », s’est-il félicité, faisant savoir « qu’ on y met des grains de café (dans la machine), mais à la sortie, c’est du café pur qui sort de cette transformation ».

L’objectif en étant ici, c’est de « relancer la production de la culture du café sinon les industries locales ne trouveront plus de matière première dans le cadre de la transformation, et nous allons recenser des planteurs » afin de les accompagner, a-t-il indiqué. 

« Malheureusement, ce que nous constatons, c’est que ces dix dernières années, on peut même dire douze, le rendement par année de café est en train de baisser, or les ventes de café du groupe sont en train de croître », a dit M. Thomas Caso, directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

« Mathématiquement, nous constatons qu’il y a un problème, il y a un souci, parce que si nous on croit très vite et que la filière est en train décroître, il va falloir absolument que nous trouvions une solution pour permettre de continuer notre modèle 100% ivoirien », a-t-il poursuivi. 

L’entreprise agroalimentaire veut « garder l’élan que nous sommes en train de poursuivre en termes de ventes », a-t-il assuré, faisant savoir qu’il  est « difficile » de s’approvisionner à temps, aujourd’hui ».

« Je vois mathématiquement que ça va être nécessaire d’importer et ce n’est pas du tout ce que nous voudrions faire », a dit M. Caso dont l’entreprise travaille avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA) pour trouver une solution, en développant de nouvelles variétés de café. 

Aéroport d’Abidjan: création d’une cellule aéroportuaire anti-trafic

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la création, en Conseil des ministres, d’une Cellule aéroportuaire anti-trafic à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

« Le Conseil a adopté un décret portant création, attribution, composition, organisation et fonctionnement de la Cellule aéroportuaire anti-trafic à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan », a dit M. Amadou Coulibaly à la presse.

Il a indiqué que cette cellule intervient dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de la drogue et la criminalité transnationale. Et ce, afin de traquer les passeurs de drogues dans le pays. 

Ce décret vise notamment à renforcer les capacités de l’aéroport d’Abidjan en matière de détection et de saisie de marchandises illicites et à établir une communication sécurisée en temps réel entre certains aéroports de l’Afrique de l’Ouest, a-t-il souligné. 

Cette cellule intègre par ailleurs un projet international qui bénéficie de l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, de l’Organisation mondiale des douanes et de l’Organisation internationale de la police criminelle 

Le Nigeria propose d’aider la Gambie à imprimer sa monnaie

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN), Godwin Emefiele, a déclaré être disposé à s’associer à son homologue gambien pour faire face aux graves pénuries de devises et à d’autres problèmes de gestion monétaire dans ce pays.Recevant la délégation de la Banque centrale de Gambie (CBG), conduite par son gouverneur, Buah Saidy, mardi à Abuja, Emefiele a déclaré que la CBN était prête à aider la Banque centrale de Gambie à imprimer sa monnaie.

Il a assuré à ses invités que la banque centrale nigériane disposait d’un avantage concurrentiel pour entreprendre l’impression de la monnaie pour la Gambie et que la Nigerian Security Printing and Minting a beaucoup de capacités inutilisées pour satisfaire la demande de la CBG.

« Je prends note de votre remarque sur la gestion de la monnaie. La monnaie nigériane a été créée au début des années 1960 et nous produisons notre monnaie depuis le début des années 1960. Nous avons aussi beaucoup de capacités inutilisées pour dire qu’au lieu d’aller en Europe ou dans d’autres pays, vous pourrez bénéficier de nos idées. Nos collègues vous emmèneront à l’imprimerie de sécurité. Nos collègues qui sont venus du Liberia il y a deux mois ont été fascinés par le type d’installations dont nous disposons dans notre centre d’impression de sécurité et de frappe de monnaie et je suis sûr que vous pourrez en profiterer également », a-t-il dit à la presse locale.

Il a ajouté: « En outre, je suis sûr qu’ils vous suivront en Gambie pour voir comment ils peuvent vous aider à structurer vos quantités de commandes économiques afin que nous puissions également vous aider à imprimer votre monnaie. Et je peux vous assurer que nous pouvons être extrêmement compétitifs, ne serait-ce que du point de vue de la logistique et du fret depuis l’Europe, mais il ne faudra que quelques heures d’ici à la Gambie et aux autres pays ».

 Auparavant, le gouverneur de la CBG avait sollicité un éventuel partenariat pour faire face aux graves pénuries de devises et à d’autres problèmes de gestion monétaire en Gambie.

M. Saidy a déclaré que la banque centrale gambienne dépendait de son imprimeur actuel, De La Rue de Londres, pour ses besoins en devises et que cette solution était coûteuse et non viable. Selon lui, il en coûte à la banque environ 70.000 £ pour transporter des devises imprimées du Sri Lanka vers la Gambie.

Protection des enfants: le Sénégal veut corser les conditions d’éligibilité

Plusieurs cas de violences faites aux enfants ont été récemment signalés dans des centres dédiés à leur protection.Face à la flambée des violences dans les centres d’accueil et de protection des enfants, l’Etat veut agir. Le ministère de la Justice est en train de travailler sur un programme de protection de remplacement avec l’institution des familles d’accueil.

« Dans le cadre de la protection de remplacement, l’Etat réunira dans une instance l’ensemble des secteurs concernés pour qu’une étude soit menée. A l’issue de ce travail, des propositions concrètes seront soumises à l’Etat pour qu’il y ait des critères d’éligibilité à la protection de remplacement et de famille d’accueil », a expliqué la directrice de l’Education Surveillée et de la Protection Sociale, Habibatou Youm Siby.

A encore Mme Siby qui s’exprimait lors de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, « l’enfance, c’est tout une délicatesse. Et ce n’est pas n’importe qui doit intervenir quand l’enfant a des problèmes ». D’où ce programme qui vise à rationaliser ce secteur pris d’assaut par « des individus sans scrupule. »

« On a l’impression qu’on assiste à une déshumanisation avec toutes ces violences faites sur les enfants, des innocents qui n’avaient besoin que de cœur et de générosité », a-t-elle déploré.

Elle a notamment rappelé pour s’en désoler, le cas de cet expatrié européen qui, sous le prétexte d’abréger la souffrance des enfants à Louga (centre-nord), a été impitoyable avec ces derniers. Un drame « inacceptable » qui aurait pu être évité « si les instructeurs avaient les moyens qu’il fallait pour faire leur travail de contrôle et d’encadrement ».

Le ressortissant français, un certain R. Minguez, est accusé d’avoir abusé sexuellement des pensionnaires de son centre. Des enfants talibés qu’il avait retirés des rues pour les mettre dans son centre dénommé « Action en faveur des enfants de la rue ». Une structure qui dit œuvrer pour la sécurité et le bien-être des enfants de la rue en vue de leur donner un cadre de vie idéal.

Arrêté en décembre dernier, le mis en cause de 35 ans a été poursuivi pour pédophilie et acte contre nature.

Habibatou Youm Siby a profité de l’occasion pour appeler les Etats africains à prendre, « d’une manière décisive, la juste mesure de la situation déplorable des enfants de l’Afrique. Une situation difficile  à la limite insupportable. »

La journée de l’enfant africain est une journée internationale organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

Le thème choisi par le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’Enfant (CAEDBE) pour cette année est : « 30 ans après l’adoption de la charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants. »

Karim Asad Ahmad Khan officiellement procureur de la CPI

Le Britannique Karim Asad Ahmad Khan QC a prêté serment, mercredi, et pris officiellement ses fonctions en tant que procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lors d’une cérémonie qui s’est tenue au siège de la Cour à La Haye (Pays-Bas).

M. Khan, ressortissant du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, a été élu comme procureur de la CPI le 12 février 2021, pour un mandat de neuf ans, lors de la deuxième reprise de la dix-neuvième session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome (AEP) à New York.

Conformément à l’article 45 du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, la cérémonie présidée par le Président de la CPI, le juge Piotr Hofmański, a eu lieu en séance publique, rapporte un communiqué de la Cour transmis à APA.

 « Je déclare solennellement que je remplirai mes devoirs et exercerai mes attributions de procureur de la Cour pénale internationale en tout honneur et dévouement, en toute impartialité et en toute conscience, et que je respecterai le caractère confidentiel des enquêtes et des poursuites » a déclaré M. Khan en prêtant serment publiquement.

Il a ensuite signé la prestation de serment devant le greffier de la CPI, M. Peter Lewis, et a prononcé son premier discours en tant que procureur de la CPI.

« Tout le système du Statut de Rome représente une promesse pour l’avenir, que demain ne devrait pas être aussi triste et malheureux qu’hier », a déclaré le procureur Khan qui remplace la Gambienne, Fatou Bensouda.

« Je me sens plein d’humilité d’avoir l’opportunité de servir, et face aux responsabilités qui m’ont été confiées. Je ferai tout mon possible pour m’acquitter de ces responsabilités sans crainte ni parti pris, de façon fidèle et intègre, et en pleine conformité avec la déclaration solennelle que je viens de faire », a-t-il ajouté.

Revenant sur le rôle essentiel du Procureur dans le travail de la Cour dans son discours, le président de la CPI, Hofmański a souligné que «bien que les juges sont ceux qui décident du verdict au terme d’une affaire, il est aussi vrai que ces affaires ne parviendraient jamais aux juges sans la décision du Procureur de les amener en justice ».

« C’est le procureur qui est responsable de la manière dont les examens préliminaires, les enquêtes et les poursuites sont menés, et de la manière dont les preuves à charge sont sélectionnées et présentées », a-t-il ajouté, félicitant chaleureusement M. Karim Asad Ahmad Khan.

« En tant que président de la Cour, je me réjouis de travailler avec lui pour renforcer notre institution commune », a ajouté le président de la CPI.

La Vice-Présidente de l’Assemblée des Etats Parties, l’Ambassadeur Kateřina Sequensová, s’exprimant au nom de l’AEP, a déclaré que M. Khan est fort d’une «considérable expérience en justice pénale internationale» et s’est dite confiante que son mandat « se convertira en jalon important dans le processus de l’exécution de la justice internationale à l’égard de laquelle nous nous sommes fermement engagés ».

Ouverture à Abidjan d’un atelier sur l’extrémisme violent

Un atelier de trois jours sur la délimitation et la démarcation des frontières terrestres ivoiriennes ainsi que sur l’extrémisme violent s’est ouvert, mercredi à Abidjan, à l’initiative de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI).

« La délimitation des frontières est une matière essentielle des Commissions nationales en charge des frontières », a souligné au démarrage de cet atelier, le secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté.

C’est pourquoi, a-t-il expliqué, « pour la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, qui est opérationnelle depuis seulement plus d’un an, il est apparu impératif, d’organiser le présent atelier en vue d’imprégner les acteurs locaux en lien avec la gestion des frontières sur la thématique ».

Espérant que cet atelier permettra aux « participants de mieux cerner la problématique de la délimitation et de la démarcation des frontières ainsi que des modalités de leur mise en œuvre», M. Konaté a expliqué les enjeux liés aux conflits frontaliers et à l’extrémisme violent.

Cet atelier intervient dans un contexte où des positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes qui ont déjà fait plusieurs morts dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso.

« Aujourd’hui, il y a de nombreux conflits frontaliers et de nombreux litiges dans les espaces frontaliers avec certains de nos voisins. La délimitation et la démarcation (des frontières) est un facteur de pacification », a-t-il dit devant la presse.

Selon lui, tous ceux qui vont être impliqués dans ce processus ont besoin d’avoir les outils pour mieux apprécier et mettre en œuvre toutes les techniques et les modalités de la délimitation et de la démarcation. Ce processus est « fondamental pour la paix et la cohésion entre les voisins des pays limitrophes », a insisté M. Konaté.  

Présent à cet atelier en qualité de formateur, l’ancien secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Niger, Hamadou Mounkaïla, également ingénieur-géomètre, a relevé que « dans le Programme frontière de l’Union africaine, l’un des piliers est le renforcement des capacités des structures en charge des Commissions nationales des frontières ».

A propos de l’extrémisme violent qui est le deuxième thème à débattre au cours de cet atelier,  Diakalidia Konaté a rappelé que « la communauté nationale et internationale est interpellée (régulièrement) quant aux manifestations» de ce phénomène.

« Il est important que toutes ces parties prenantes viennent s’approprier cette thématique et après se mettre en mission parce qu’il y a plusieurs approches de l’extrémisme violent », a poursuivi le secrétaire exécutif de la CNFCI.

« Il nous appartient d’apprécier tout ce qui se fait et se dit autour de ce phénomène, ses causes, ses manifestations pour qu’au niveau de la Commission nationale, nous puissions choisir un angle pour régler définitivement ce phénomène qui commence à gagner du terrain dans les espaces frontaliers », a conclu M. Konaté.

 Les participants sont des membres statutaires de la CNFCI, des membres du Comité technique national chargé de l’élaboration de la politique nationale des frontières, et des membres du Secrétariat exécutif de la CNFCI.

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), créée en juillet 2017 a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales. 

Présidée par le Premier ministre, cette commission qui regroupe 26 membres, est chargée, de faire des suggestions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. 

CAN 2021 : la Sierra Leone de retour après 25 ans d’absence

Les Sierra-Léonais ont célébré mardi un retour historique à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations après vingt-cinq ans d’absence.Les Leone Stars ont battu les Ecureuils du Bénin 1 à 0 dans le dernier match des éliminatoires joué à Conakry, la capitale de la Guinée.

Kei Kamara a marqué l’unique but de la partie sur penalty en première mi-temps pour envoyer ses coéquipiers à une troisième qualification en Coupe d’Afrique des Nations après 1994 et 1996.

La Sierra Leone avait impérativement besoin d’une victoire et le Bénin d’un match nul pour se qualifier.

Le match, qui a été reporté à deux reprises à cause de cas de Covid-19, a été délocalisé en Guinée après la non homologation du Stade Siaka Stevens de la Sierra Leone par la Caf.

Le match était initialement prévu à Freetown le 30 mars, mais il a été reporté au mois de juin après une controverse sur les résultats des tests Covid impliquant l’équipe  béninoise, dont les joueurs clés auraient été testés positifs au virus.

Avec ce succès, les Leone Stars terminent dauphins du Nigeria dans le groupe L.

Liste des 23 pays déjà qualifiés à la Can 2021 : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria, Ethiopie.

Sénégal : Macky Sall omniprésent dans la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, continuent de disséquer la tournée économique du président Macky Sall à Matam, dans le nord.Le Soleil dans sa livraison du jour, liste les réalisations entreprises dans le nord du pays par Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Pour le quotidien national, « tous les engagements de 2013 sont satisfaits à 200% » à Matam.

Ce qui fait dire au journal Le Quotidien dans un jeu de mots bien inspiré, que « Macky mise Locales », faisant le lien entre ses réalisations et la perspective des élections Locales du 23 janvier 2022.

Et ce n’est pas terminé visiblement pour L’Observateur qui annonce encore 450 milliards d’investissements à Matam. « Macky, l’effort de guerre » titre le journal qui ajoute que les chefs de village auront désormais une indemnité mensuelle de 50.000 F cfa.

Walf Quotidien dans sa Une note une frustration généralisée dans le pays allant de la colère estudiantine au sentiment de rejet contre le régime de Macky Sall. Le journal informe dans ce sens que la maison familiale du président de la République à Ndouloumadji, a été incendiée par des jeunes mécontents.

Une colère que L’AS dédramatise dans ce qu’il appelle « comptes et mécomptes » de cette visite de Macky Sall dans le nord du pays. Selon le journal, la maison familiale du président de la République a été incendiée par des jeunes qui ont appris que le président de la République allait finalement zapper leur localité.

Dans cette même lancée, Sud Quotidien liste les « points noirs » de cette tournée économique du patron de l’Alliance pour la République (APR) à l’intérieur du pays qui se résument au recours aux nervis, port de brassards rouges et l’importation de « bétail électoral ».

Sur un autre registre, EnQuête nous plonge dans « le labyrinthe des milliards »  avec un dossier sur les marchés publics. Les privés nationaux entre retards de livraison et défauts d’exécution, note le journal qui cite comme exemple Ecotra et Jean Lefèvre, avant de marteler que la capacité financière des étrangers fait souvent mouche face aux entreprises locales.

Libération revient sur les dernières révélations de l’enquête sur la mort de Dieynaba Traoré, une fille de 23 ans retrouvée au milieu des filaos à Tivaouane Peulh, localité dans le département de Keur Massar (région de Dakar) Le dossier semble complexe mais les enquêteurs ne désespèrent pas. A ce titre, la parution informe que les deux suspects retenus pour nécessité de l’enquête ont été finalement remis en liberté. Le téléphone de la défunte « borné » pour la dernière fois dans un restaurant de la corniche ouest.

En sport, Record et Stades vibrent au rythme de l’Euro. Record, fait remarquer qu’avec son doublé devant la Hongrie (3-0), Ronaldo rejoint rejoint Lukaku en tête des buteurs. Stades revient sur la victoire étriquée de la France devant l’Allemagne (1-0) sans oublier de mentionner que l’Italie peut être la première nation qualifiée en 8e de finale ce soir en cas de succès devant la Suisse.                      

L’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants au menu d’un webinar

La rencontre en ligne de ce mardi 15 juin 2021, a été organisée par le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (MAEJT) en collaboration avec Enda jeunesse-action, a appris APA auprès des organisateurs.Le thème portait précisément sur : « Conflits, travail des enfants et défis de la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».

Tenu dans le cadre de la célébration en différé de la journée de l’enfant africain qui a lieu chaque 12 juin, le webinar visait à permettre de discuter des causes profondes du travail des enfants, mais aussi des impacts des conflits et des crises sur la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants.

Les participants en ont profité pour « interpeller nos décideurs d’agir pour une Afrique unie et solidaire dans un climat pacifié afin de faciliter la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».

Le MAEJT a saisi l’occasion pour présenter son Flyer intitulé «Trop c’est trop, ça doit s’arrêter ! ». Ce Flyer est un cri de cœur des enfants que le Mouvement a décidé de transmettre aux institutions régionales, Chefs d’Etat africains, aux acteurs,… pour une meilleure protection des enfants du continent. 

Le Mouvement africain des enfants et jJeunes travailleurs (MAEJT) a été créé en 1994 en Côte d’Ivoire par des enfants et des jeunes de 4 pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal. 

Il s’est rapidement développé et finit par devenir un mouvement panafricain qui est aujourd’hui présent dans 28 pays d’Afrique de l’Ouest, Centre, Est et Sud, à savoir : Benin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Kenya, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Tanzanie, Togo , Zambie et Zimbabwe.

Fin 2019, le MAEJT comptait 1.097.799 membres et sympathisants dont 333.002 membres effectifs, regroupés en 4.693 Groupes de Base fédérés en 415 associations dans autant de villes. La majorité des membres (73%) sont des enfants (moins de 18 ans) et 57 % sont des filles.

APE: un fonds pour la compétitivité des PME « opérationnel » en Côte d’Ivoire

Les Accords de partenariat économique (APE) signés entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne (UE) permettent aux PME ivoiriennes de bénéficier d’un fonds d’accompagnement sur la compétitivité, actuellement « opérationnel ».

« Nous avons trouvé un cadre d’accompagnement pour que ces entreprises puissent être mises à niveau pour rentrer sur les différents marchés » de l’UE, a dit M. Golé Bi, directeur des politiques macro-économiques et financières, chargé des APE au ministère ivoirien de l’Intégration africaine, en marge d’un Forum sur les APE à Abidjan. 

L’accompagnement, soulignera-t-il, se situe à deux niveaux, notamment l’accompagnement institutionnel et les appuis financiers et techniques pour mieux amener les entreprises à tirer les avantages de cet accord.

« La partie européenne nous appuie dans ce sens », et sur deux fonds prévus, « il y a un qui est opérationnel actuellement qui tourne autour de 9 millions d’euros (5,9 milliards Fcfa) pour les entreprises, sur la compétitivité », a-t-il relevé.

Le second fonds, lui, estimé à 5 millions d’euros (3,27 milliards Fcfa), « est prévu pour la mise en œuvre de l’APE, notamment pour l’amorçage de la stratégie qui doit amener les parties prenantes, notamment les entreprises ivoiriennes, à pouvoir tirer les avantages de cet accord’, a-t-il ajouté.

En outre, s’agira-t-il, de « prendre en main les diligences et accompagner les PME sur les marchés de l’UE », selon cet accord qui permet aux entreprises locales de bénéficier de règles d’origine. 

La Côte d’Ivoire a signé un APE Intérimaire en attendant l’APE régional. Les textes permettent à ses PME de rentrer sur le marché européen « via des règles souples ».

L’APE amène l’État ivoirien à renoncer à un certain nombre de droits sur les intrants, les matières premières et les matières d’équipement au profit des PME. 

« Une PME qui importe un tracteur, par exemple, ce sera sans droit de douane »  ce qui est avantageux pour les PME, a fait observer Dr Golé Bi, qui s’exprimait en marge de ce Forum sur les APE organisé par la société civile. 

Le coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, a indiqué que ce forum vise à contribuer à l’amélioration de la compétitivité des PME dans le cadre de l’APE Intérimaire (APEI) signé par l’État de Côte d’Ivoire.

L’action de la Convention de la société civile, expliquera-t-il, intervient dans le cadre du contrôle de l’action publique, et le plaidoyer pour  des retombées au bénéfice des PME, de l’État et des contribuables. 

Le représentant de la Fédération ivoirienne des PME, Sylvain Kopoin, s’est félicité de ce forum qui permettra de renforcer les capacités de entreprises locales face à la concurrence sur les marchés internationaux.

Pour lui, cela se justifie, dans la mesure où les PME doivent être compétitives et structurées avec des produits et services de qualité et certifiés pour opérer sur les marchés à travers la planète.

A ce jour, 15 États sur 16 dans la région, ont signé l’Accord de partenariat économique en attendant une signature globale.  

Seulement le Nigéria n’a pas encore signé cet accord de partenariat économique. Ce géant africain suggère que « les produits finis ne soient pas mis à la libéralisation ».  

Le Rhdp félicite Ouattara de permettre le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Adama Bictogo, s’est félicité mardi des actes du chef de l’Etat Alassane Ouattara visant à permettre le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire.

Au terme d’une réunion de la direction du Rhdp, à Abidjan, M. Bictogo a « félicité le président Alassane Ouattara qui dans sa dynamique de rassembler tous les Ivoiriens autour d’un idéal, a permis donc le retour de certains exilés, de certaines personnalités politiques ». 

Dans ce contexte, « il a permis le retour aussi de Gbagbo, donc je crois qu’aujourdui s’il y a quelqu’un à fêter, c’est bien le président Alassane Ouattara, qui par sa grande générosité, sa vision de cette Côte d’Ivoire rassemblée est en train de bâtir une nation », a-t-il estimé.  

« Pour nous, tout ce que nous recherchons, c’est que les fils et les filles de Côte d’Ivoire comprennent que le plus important, c’est que nous soyons ensemble, donc c’est d’éviter le spectacle, le triomphalisme », a-t-il lancé.   

Le directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo, qui s’adressait à la presse, a soutenu que « les actes posés par le président Alassane Ouattara, c’est des actes qui profitent à la Côte d’Ivoire et ce qui nous unit, c’est la Côte d’Ivoire ».  

« A cette séance, nous avons (aussi) apporté notre soutien au gouvernement dans les événements dans le Nord, (relatifs aux attaques terroristes) à Téhini, à Kafolo. Nous apportons notre soutien à l’armée de Côte  d’Ivoire et au ministre d’Etat, ministre de la Défense », a-t-il poursuivi. 

La séance de travail a par ailleurs permis à la direction du parti de « tirer les leçons des élections législatives partielles qui ont vu une fois de plus la majorité Rhdp s’exprimer », confortant sa position au Parlement, a fait observer M. Bictogo.   

« Les victoires que nous avons eu viennent conforter encore notre majorité qui permet donc au Rhdp d’avoir une majorité confortable », a-t-il insisté, avant d’ajouter que « c’est la preuve que les Ivoiriens demeurent fondamentalement attachés au Rhdp ».

  Les cadres du Rhdp ont aussi analysé le bilan électoral précédent, se projetant relativement aux sénatoriales prévues le 31 juillet 2021, aux fins de choisir des candidats qui pourront faire la différence. 

Dans l’optique d’un meilleur résultat « le président du parti nous a instruit de mettre en place un Comité électoral qui va désigner les différents candidats dans les heures qui suivent », a mentionné le directeur exécutif du Rhdp. 

M. Bictogo a annoncé des missions pour faire le bilan de la présidentielle, des législatives et l’état des lieux concernant l’ancrage du Rhdp pour « renforcer l’implantation du parti mais surtout (le) mettre en ordre de bataille pour les défis à venir ». 

Des séminaires régionaux devraient aussi être organisés pendant tout le mois de juillet avant la rentrée politique prévue en septembre, afin qu’un rapport soit transmis au président sur l’état des lieux de la formation sur l’ensemble du territoire. 

Le 8 juillet 2021 marque, l’an un du « départ brutal » de feu Gon Coulibaly, ancien Premier ministre. Le parti, « par devoir de mémoire va organiser une cérémonie (ce jour) pour que la Côte d’Ivoire se souvienne de ce digne fils et homme d’Etat », a indiqué M. Bictogo. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait déclaré en Conseil de ministres que M. Gbagbo,  acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021, était libre de rentrer quand il le souhaitait. 

M. Alassane Ouattara a autorisé l’accueil de l’ancien président au pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan, où M. Gbagbo est attendu le 17 juin 2021 à 15h45 (GMT, heure locale), en provenance de Bruxelles. 

Une chaîne de télévision dédiée à la culture annoncée en Côte d’Ivoire

Une chaîne de télévision exclusivement dédiée à la culture ivoirienne et africaine lancera bientôt ses activités, a appris APA, mardi, auprès de son promoteur dans la capitale économique ivoirienne.

Dénommée Culture Ivoire Télévision (CITV), « cette chaîne exclusivement consacrée à la culture veut jouer sa partition pour la sauvegarde de la culture » ivoirienne et africaine, a expliqué son directeur, Olivier Franck Assi dans une conférence de presse à Abidjan.

« Sa réalisation à coup sûr va considérablement impacter l’univers de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire », promet  M. Assi, soulignant qu’il « s’agit de mettre à la disposition des téléspectateurs une chaîne de télévision dont la mission est de promouvoir principalement la culture ivoirienne, ensuite africaine dans sa pluralité à travers des productions authentiques ».

En plus de donner une visibilité au patrimoine matériel et immatériel ivoirien et africain, CITV, une chaîne de télévision numérique tournée vers la culture dans ses programmes « entend réconcilier les ivoiriens, les africains d’avec leur culture », a conclu M. Assi.

CITV qui diffusera bientôt ses programmes sur le bouquet du distributeur chinois Startimes est un produit de l’entreprise Côte d’Ivoire télévision dirigée par Léon Saki.

Lancement à Abidjan du salon de l’architecture et du bâtiment

La 8e édition du salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat 2021) a été lancée, mardi à Abidjan, sous le signe de la résilience.

Cette 8e édition prévue du 08 au 11 décembre 2021 se déroulera dans un grand hôtel de Cocody autour du thème, « la fabrique de la ville aux professionnels »,  dans le respect des mesures barrières liées à la crise sanitaire de la Covid-19, a annoncé le président par intérim du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA), Gnoléba Koupo qui avait à ses côtés le Commissaire général du salon, Ismaël Boga-N’guessan.

A propos du thème de cette année, M. Koupo a expliqué qu’il a été « choisi pour fournir un cadre permettant aux participants issus de différents pays de la sous-région ouest-africaine et d’autres pays étrangers, de partager leurs expériences dans la lutte contre le phénomène de constructions anarchiques, qui ne respectent pas le cadre réglementaire en vigueur (…) ».

Il permettra en outre de « réfléchir aux réponses et mesures politiques qu’il serait urgent de prendre pour assainir les pratiques professionnelles dans ce secteur ».

Présentant le salon qui sera notamment marqué par une conférence de haut niveau et une exposition, le Commissaire général, Ismaël Boga-N’guessan a souligné que cette 8e édition est placée sur le signe de la résilience.

En effet, a-t-il expliqué, « nous avions deux défis à relever : la crise sanitaire et l’indisponibilité du site habituel, sur la route de l’aéroport ». L’offre reste identique à celle des précédentes éditions, a précisé M. Boga-N’guessan.

Le salon attend 25 mille visiteurs durant les quatre jours. En marge de l’exposition, des activités sont prévues, notamment des ateliers et conférences, des panels, des présentations de produits, des B to B et un concours du plus beau stand.

«Pour couronner toutes ces activités, pour la première fois à Archibat, le Prix national de l’architecture sera décerné », a indiqué le Commissaire général.

La note conceptuelle de la conférence de haut niveau commentée par M. M’Gbra N’Guessan présente le déroulement de la conférence qui fera intervenir les professionnels de Côte d’Ivoire, de la sous-région et au-delà sur le thème principal et les sous-thèmes.

Selon lui, l’ampleur de la progression de l’urbanisation dans le monde en général et dans les pays en développement en particulier, apparaît sans conteste, comme un défi majeur pour la construction de villes résilientes et respectueuses des exigences de durabilité, notamment économiques, sociales et environnementales.

Chaque session de la conférence de haut niveau du salon Archibat 2021 offrira un large espace de réflexion, de débats, de partage d’expériences (…).

 Les échanges scientifiques de cette 8e édition seront résolument orientés vers la recherche des principaux leviers de l’accélération du changement autour du thème retenu.

Le salon Archibat a été institué en 2007 et se tient tous les deux ans. Il est co-organisé par le Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA) et l’agence Axe Marketing.

La CNOA est l’organe de gestion et d’administration de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, organisation professionnelle regroupant les architectes inscrits.  Créée en 2001, Axes Marketing est une agence de marketing stratégique & opérationnel et de formation.

Guéguerre Orange Money/Wave: pour la protection du consommateur sénégalais

À la suite de la publication des nouveaux barèmes des frais de services pour les opérations de monnaie électronique par Orange Money, les intermédiaires et prestataires de ce service ont décidé de facturer les opérations de dépôts et de retraits d’argent directement dans leurs points de service.La guerre des prix qui fait rage entre Orange Money et la fintech Wave au Sénégal menace la survie de milliers de personnes qui s’activent dans le transfert d’argent électronique. En effet, pour s’aligner sur les tarifs bas de son concurrent Wave, la compagnie téléphonique Orange a largement revu à la baisse les tarifs de transfert d’argent via Orange Money. Pour un retrait de 5.000 francs, les frais sont maintenant de 25 francs contre 350 auparavant. Soit une chute drastique de 80 %.

Sauf que dans sa quête de compétitivité, Orange Sénégal a également baissé la rémunération destinée aux revendeurs d’Orange Money. Face à cette situation qui réduit pratiquement à néant leurs revenus provenant de ce service, les prestataires ont décidé de facturer ces transactions indépendamment des tarifs fixés par les deux opérateurs. Objectif : pouvoir vivre de cette activité refuge de plusieurs jeunes diplômés et sans emploi.

Si le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndaw, dit « partager leur préoccupation », il rappelle cependant que « ce n’est pas aux consommateurs qu’ils doivent faire subir une guerre interne à leur système. »

Et face au tollé provoqué par ces nouvelles tarifications, le Cadre Permanent de Concertation des Prestataires du Transfert d’Argent regroupant le Réseau national des prestataires du transfert d’argent (Renapta) et l’Association sénégalaise des acteurs du transfert d’argent (Asata) a saisi, à travers un mémorandum, l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) pour se faire entendre.

À ce titre, une réunion d’harmonisation et d’échanges s’est tenue ce mardi dans les locaux de l’OQSF, en vue d’étudier les voies et moyens devant permettre de renforcer l’attractivité de l’activité de monnaie électronique au bénéfice de toutes les parties prenante.

Au sortir de cette rencontre, aucune décision majeure n’a été annoncée, mais le directeur exécutif de l’OQSF, Habib Ndao, a indiqué que les discussions vont se poursuivre pour trouver une issue favorable à cette crise.

« L’ensemble des préoccupations des consommateurs et de tous les autres acteurs seront recensées dans un mémorandum qui sera remis au ministère des Finances et du Budget et aux autorités monétaires, notamment la Banque centrale. Cela, pour trouver une aide à la décision qui prend en compte l’ensemble des préoccupations des uns et des autres », a-t-il dit.

« De par les discussions, ce qui a été retenu est que chaque opérateur impliqué rencontre les acteurs du secteur pour discuter de manière détaillée sur les possibilités de trouver un terrain d’entente qui leur permettrait de revenir, lors d’une deuxième rencontre en plénière, pour partager les résultats de ces discussions et finaliser un accord qui permettrait de préserver à la fois les intérêts des consommateurs, la santé et l’existence du marché et l’intérêt des distributeurs », a fait savoir Momar Ndao.

La Fintech Wave va ainsi recevoir les prestataires du service de transfert d’argent cette semaine, « à condition qu’ils suspendent les frais supplémentaires qu’ils ont augmentés », a soutenu la directrice générale de Wave au Sénégal, Coura Tine. Orange Finance Mobile recevra quant à lui les détaillants du transfert d’argent la semaine prochaine.

En attendant le résultat de ces rencontres, les acteurs du transfert d’argent vont retrouver leur base pour essayer de trouver une solution de faire dépérir les barèmes qu’ils ont imposés à la suite des modifications des tarifs des opérateurs.

« On a déroulé une stratégie de provocation pour arriver à un but et on l’a atteint. À travers cette augmentation, nous voulions tout simplement assurer la survie d’un secteur qui emploie des milliers de Sénégalais. Nous avons obtenu cette discussion et sommes confiants quant à l’issue heureuse de ces négociations », s’est réjoui le président du Renapta, Khalil Ndiaye.

Une seconde rencontre dont la date n’est pas encore fixée est donc prévue pour régler ce différend qui pourrait entraîner un surcoût financier pour les usagers finaux des services de transfert d’argent.