Coronavirus : Quatre (4) nouveaux cas confirmés s’ajoutent aux 12 précédents

La pandémie du Covid-19 continue sa propagation et les récents événements montrent que le Togo n’est pas épargné. Alors que certains togolais ont pris sur eux de rester chez eux, d’autres encore ont continué de vaquer librement à leurs occupations au lendemain des mesures supplémentaires prises hier Vendredi par le gouvernement togolais, bouclant quatre villes du pays et fermant les frontières terrestres du pays.

Selon les informations du site d’information togolais dédié à la maladie, alors même que déjà hier, le ministre de la Santé, Prof Mustafa Mijiyawa, faisait état de trois autres cas confirmés portant le nombre à 12, pour plus de 51 cas suspects, 24 heures après, ce sont quatre autres cas avérés positifs qui ont été enregistrés. Ce qui porte ainsi le total de cas confirmés à cette soirée de Samedi 2 Mars 2020 à 16, au Togo. Les cas suspects par contre porte sur près de 50 personnes.

Pour rappel,  17 mesures ont été prises ces derniers jours par le gouvernement togolais, afin de porter un coup sérieux à la propagation de la pandémie du Coronavirus. On peut noter  la fermeture des frontières terrestres pour une durée de deux semaines, la fermeture des écoles, des universités, des églises, des mosquées et des discothèques, mais aussi et surtout, le bouclage des villes de Lomé la capitale, de Tsévié, de Kpalimé et de Sokodé.

Selon l’OMS, 15 cas suspects cumulés de coronavirus dont un cas confirmé au Togo

La pandémie du Covid-19 inquiète les pays africains. Si à ce jour, certains pays du continent sont touchés, d’autres ne le sont pas encore. Qu’en est-il du cas Togo ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) explique mieux la situation. Le pays compte, actuellement, 15 cas suspects cumulés de coronavirus, dont un cas confirmé, quatre cas négatifs et 10 en attente de résultat biologique. C’est ce que révèle la dernière mise à jour de l’institution sanitaire faite le mercredi 18 mars.

Selon l’OMS, au Togo aucun décès n’est enregistré. 24 contacts sont suivis à ce jour. Les températures oscillent entre 35 et 37,5°C. Aucuns signes ou symptôme n’est signalé et 95% des contacts sont au 13ème jour de suivi.

Conformément aux mesures annoncées par le gouvernement, 197 personnes en provenance de la France, pays à haut risque de Covid-19, le 17 mars 2020, ont été mises en auto isolement à domicile. Le cas confirmé de coronavirus annoncé est celui de la patiente annoncée le 6 mars. A ce sujet, les autorités ont rassuré les populations. La patiente serait guérie après avoir suivi des traitements.

Afin d’éviter la propagation de ce virus mortel qui sévit actuellement, les pays africains renforcent les mesures de sécurité et de prévention. Le gouvernement togolais avait aussi annoncé des dispositions.

Suspension pour 2 semaines, à compter du vendredi 20 mars, de toutes les liaisons aériennes en provenance des pays à haut risque ; annulation de tous les événements internationaux prévus au Togo pendant 3 semaines à compter du 16 mars ; interdiction de tout rassemblement de plus de 100 personnes sur toute l’étendue du territoire national pour un mois sont entre autres, les mesures prises par le gouvernement.

 

Avec Le Nouveau Reporter

Coronavirus : 07 enseignants d’universités envoyé en confinement

La pandémie du coronavirus (COVID 19) fait peur. Tous les Etats se préparent. Le Togo aussi. A l’Université de Lomé, le professeur Dodji Komla Kokoroko fait la loi à travers un plan d’actions. Le président de ce temple du savoir a renvoyé 7 enseignants revenus de l’extérieur du pays à l’auto confinement.

Il s’agit de Pepevi Kpakpo-Lodonou, Prof Koffi Ayena, Prof Essowe Essizewa, Prof Kodjo Evlo, Kossi Atchonouglo, Bahamas Bahoutou et Hoinsoude Segniagbeto.

La mesure leur a été signifiée à travers une note de service. « Conformément au plan d’actions pour réduire la propagation du COVID19 dans le milieu de travail… les enseignants chercheurs en question qui reviennent de missions à l’extérieur du Togo, sont invités à un auto-confinement », dit la note.

L’auto-isolement obligatoire de 14 jours pour toute personne arrivant au Togo et ayant séjourné dans un pays à haut risque est l’une des 8 mesures prises en conseil des ministres lundi par le gouvernement togolais.

« En cas de non-respect de l’auto-isolement, des sanctions fortes sont prévues », indique même le gouvernement.

Avec Global Actu

La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : le Togo mauvais élève que le Bénin

La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un fait que les gouvernements des pays de la sous-région ne comptent pas négliger. Le Togo fait d’énormes efforts en ce qui concerne cette lutte avec les entités comme la Cellule nationale de traitement des informations financières du Togo (CENTIF Togo) en collaboration avec le Comité interministériel de suivi des activités de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En décembre dernier, ces deux entités ont validé le Rapport général de l’Évaluation nationale sur les risques (ENR) liés à cette pratique.

Outre le rapport de l’ENR, qu’ils ont étudié et amendé, les participants vont également travailler à parfaire le plan d’actions mis en place, en vue de sa mise en œuvre effective. A cet effet, un projet de loi est dans les tuyaux, afin de conformer le pays aux standards internationaux.

Mais il reste beaucoup de chemin à parcourir comparé au voisin de l’Est, le Bénin. Pour faire un état des lieux de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Bénin aujourd’hui, on peut dire que globalement, le Bénin s’est résolument inscrit parmi les pays engagés à éradiquer toutes les infractions ou crimes sous-jacents qui génèrent des flux financiers illicites. Le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme se révèle un excellent outil de bonne gouvernance et de lutte contre toutes les infractions sous-jacentes, notamment la corruption et ses infractions connexes, la fraude fiscale ou douanière, la contrebande ou tout autre trafic illicite.

Le rapport d’activités au titre de 2018 du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest, le GIABA, a d’ailleurs identifié le Bénin comme le 2ème pays en matière de déclaration de soupçons sur les 17 pays qu’il compte. Par contre au niveau des assujettis non financiers, notamment, les notaires, les avocats, les experts comptables, les huissiers de justice, les casinos et jeux, les hôtels, …, etc., beaucoup de choses restent à faire.

Le Togo en pleine progression concernant les droits de l’homme selon Le département d’Etat américain

Le département d’Etat américain a rendu public le 11 Mars dernier par le département d’Etat américain sur les pratiques des Droits de l’Homme au Togo au cours de l’année 2019. Ce rapport de 23 pages relève des progrès réalisés par le gouvernement pour assurer la liberté aux populations togolaises.

Entre autres aspects affirmatifs, aucune disparition de personnes humaines, l’exercice paisible de la société civile à suivre de près les détenus sans les injonctions des autorités togolaise.

Le rapport fait état de la liberté d’expression où depuis quelques années les médias indépendants sont actifs et expriment une grande variété de points de vue. A noter, à cet effet, que l’accès à l’internet n’a été restreint ou perturbé, le contenu des médias en ligne n’a pas connu de censure.

En matière de la liberté d’expression, personne n’a été arrêtée pour ses opinions. La liberté de la presse est garantie par la loi et le Togo est l’un des rares pays à avoir opté pour la «dépénalisation » des délits de presse, notamment en ce qui concerne le délit de « diffamation », et le délit « d’offense » de personnalités publiques.

Par ailleurs, ni la liberté académique ni les événements n’ont connu de restriction au Togo sur la période sous revue.

Le Togo a fait des réformes relatives à la promotion de l’équité genre car il n’existe aucune restriction pour les femmes. Le nouveau code des personnes et de la famille rétablit l’égalité entre fille et garçon en matière de mariage, en fixant l’âge nuptial pour les deux sexes à 18 ans (art 43).

L’inclusion financière fait partie des avancées positives par exemple en matière de signature des contrats, d’ouverture des comptes bancaires ou de possession des biens. Les femmes togolaises ne subissent pas de discrimination économique dans le secteur formel dans l’accès à l’emploi, au crédit ou à la gestion des entreprises.

En ce qui concerne le droit des enfants, on note des efforts louables réalisés par le gouvernement. Il a été mis une ligne téléphonique pour signaler les cas de maltraitance d’enfants et de demander de l’aide, de fournir des informations sur les droits de l’enfant, les procédures légales. Avec son partenaire l’UNICEF, le gouvernement a pu former les enseignants aux droits des enfants et a inclus l’éducation aux droits de l’Homme dans les programmes des écoles élémentaires.

Si, néanmoins, ce rapport note des carences dans un certain nombre de domaines et critique l’attitude des forces de l’ordre dans la gestion des manifestations, il manque de relever que pendant la crise politique au Togo en août 2017, les manifestants surexcités ont dépouillé violemment les forces de l’ordre de trois armes après les avoir volontairement blessées, d’autres par contre ont arraché leurs armes et minutions et ensuite ils les ont égorgés.

Il est judicieux de rappeler qu’en novembre 2019, des violences armées ont été perpétrées à Lomé et à Sokodé par un groupe dénommé ‘Tigre Révolution’. Un gendarme est décédé des suites de ses blessures et des 4 armes AK47 ont été emportées.

Egalement, c’est à préciser qu’à travers les forces spéciales électorales mises en place par le gouvernement depuis les élections présidentielles de 2015, la police et la gendarmerie n’ont pas interféré dans le vote ou dans d’autres aspects du processus électoral.

Autre avancée, les autorités togolaises se sont engagées aussi dans la lutte contre la corruption en mettant une ligne directe (8277) pour les dénonciations d’abus.

Tout récemment en décembre 2019, l’Assemblée Nationale a adopté la loi fixant les conditions de déclaration des biens et avoirs des hautes personnalités, des hauts fonctionnaires et autres agents publics professionnellement exposés à des risques de corruption et d’infractions assimilées.

En tout cas, le gouvernement togolais reconnait humblement, que des insuffisances existent car aucune œuvre humaine n’est parfaite au monde, et des efforts continueront d’être fournis pour une amélioration des Droits de l’Homme au Togo.

 

Avec Horizon-news

Le Football togolais atteint par le Coronavirus

La propagation du Covid-19 dans le monde inquiète plus d’un et au Togo, la cellule de crise liée à ce virus a pris des mesures pour lutter contre l’arrivée et la propagation sur le sol togolais. Parmi ces mesures, se retrouve l’interdiction des rassemblements de plus 100 personnes. Ainsi, les championnats nationaux de football de première et deuxième division et toutes les autres compétitions de football sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé mardi la Fédération togolaise de football (FTF).

« Suite aux mesures prises en conseil des ministres de ce lundi, notamment celle interdisant tout regroupement de plus de 100 personnes, le comité exécutif, après avis de son comité d’urgence, a décidé, à compter de ce jour jusqu’à nouvel ordre, de la suspension de toutes les compétitions nationales de football », lit-on dans la note de la FTF.

Les dirigeants de la FTF exhortent les acteurs du football national à s’associer aux efforts du gouvernement pour juguler la crise sanitaire du coronavirus, en respectant scrupuleusement les mesures et consignes.

Les autorités togolaises ont pris au total 8 mesures pour éviter la propagation du virus au Togo. Un numéro vert 111 est également activé pour communiquer les informations concernant le Coronavirus.

Dominique Tchimbakala : « Il est temps que d’autres femmes sortent de l’ombre et libèrent leur parole »

L’affaire Rokia Traoré, du nom de la chanteuse malienne arrêté et incarcérée à Paris suite à une affaire l’opposant à son ex-mari – continue de susciter de l’indignation. Alors que l’écrivain Felwin Sarr s’est porté solidaire de la chanteuse en expliquant que statistiquement, les femmes africaines perdaient leurs droits parentaux à la suite d’un contentieux post-union, la journaliste Dominique Tchimbakala (d’origine congolaise) apporte un témoignage personnel pour l’étayer.

« Pour la plupart des couples mixtes, les femmes quand elles sont africaines perdent souvent à l’issue de contentieux post-union, leurs droits parentaux. C’est une donnée statistique et structurelle ».

Felwine Sarr, merci d’ouvrir cet espace de parole. Nous sommes trop nombreuses à vivre les situations dont vous vous faites le porte-voix. Sidérées par le choc, anéanties par la violence des institutions sensées nous protéger, nous nous enfermons dans la honte et dans un mutisme traumatique.

La plupart d’entre nous avons été traitées comme des criminelles, insultées, montrées du doigt, jugées folles, hystériques, déséquilibrées et bien sûr, jugées incapables d’être de bonnes mères. Parce que ces mots ont été prononcés, répétés, écrits, validés par des représentants d’institutions ou des autorités administratives, ils ont acquis la puissance d’une vérité judiciaire.

Puisque c’est par les mots que nous avons été enfermées, alors il est temps de reprendre possession de notre récit pour dire qui nous sommes et ce que nous subissons. C’est la raison pour laquelle je décide de m’affranchir de la honte pour témoigner de ce que j’ai vécu.
Que vous soyez une honnête travailleuse, une mère de famille consciencieuse, investie dans la vie scolaire et associative, journaliste reconnue ou artiste de renommée internationale, face à des représentants d’institutions, vous n’êtes rien d’autre qu’une femme noire. C’est-à-dire rien.

Peu importe que vous soyez victime de violences conjugales. Peu importe que vos enfants soient instrumentalisés. Peu importe que votre ex-compagnon ait reçu un rappel à la loi pour possession d’armes sans autorisation. Peu importe votre plainte pour harcèlement (qui sera d’ailleurs classée). Peu importe votre demande de protection à la police, c’est vous qui serez placée en garde à vue. Peu importent les antécédents judiciaires et les articles de presse sur le caractère violent du personnage, si votre ex-compagnon est un homme blanc, il sera tout-puissant.

A l’issue du contentieux post-union, il obtiendra tout. Non seulement vous pourrez perdre la garde de vos enfants mais en effet, perdre jusqu’à vos droits parentaux. Vous serez traitée comme une mère-porteuse. Toutes les institutions juridiques, éducatives, psychologiques, sociales vous regarderont comme suspecte. Et parce que vous ne leur ressemblez pas, parce qu’ils ont du mal à vous mettre dans une case, intuitivement –à leurs yeux- vous serez coupable. Vous serez jugée illégitime pour élever vos enfants. Et plus vous serez calme, plus vous tenterez d’expliquer l’absurdité de la situation, l’absurdité des décisions de justice, plus les institutions deviendront violentes à votre égard. Pour vous remettre à votre place, ou plutôt à celle qu’elles vous assignent.

Oui, les séparations dans les couples mixtes sont souvent plus violentes et traumatisantes que dans les couples non-mixtes. Au moment de la rupture, en particulier si nous en avons pris l’initiative, nous découvrons un autre visage de ces hommes que nous avons aimés, avec qui nous avons vécu et eu des enfants. Nous découvrons des individus capables de se comporter comme le faisaient les grands-bourgeois du 19è siècle ou les colons de la même époque : en maîtres et possesseurs de leurs épouses, de leurs compagnes et de leur progéniture. En conséquence, ils vous prendront tout, à commencer par vos enfants, pour vous punir d’avoir voulu exister en dehors d’eux.

Cette violence post-séparation est malheureusement la réalité de beaucoup de femmes, quelle que soit leur couleur. Mais il faut être une mère noire pour expérimenter la violence des institutions supposées nous protéger.
Cela commence avec une directrice d’école qui alerte les services sociaux en dehors des règles énoncées par l’Education Nationale.

Vient ensuite l’institutrice frustrée, jalouse, envieuse du statut que -vous une femme noire- avez pu atteindre dans SON pays. L’institutrice qui vous insulte devant vos enfants, refuse de vous laisser les récupérer à la sortie de l’école, en l’absence de toute décision de justice ! La même personne rongée par le sentiment de déclassement que vous entendez vous cracher sa haine et vous dire : « ah… Vous parlez bien, hein… Vous parlez bien !»
Puis l’inspectrice d’académie qui refusant de reconnaître la validité de vos arguments conclut par un argument d’autorité spécieux : « Madame nous sommes en France et en France il y a des règles et des lois ».

Puis l’expert-psychiatre désigné par la Cour pour juger de votre santé mentale et déterminé si les enfants sont ou non instrumentalisés. Un « expert » qui ne vous verra jamais interagir avec vos enfants. Une « expert » qui, alors que vous lui exposez les violences auxquelles vous avez été soumises de la part de votre ex-compagnon, vous répond : « Madame vous m’avez l’air volcanique, j’ai du mal à croire que vous vous soyez laissée faire ».
Enfin, le Juge des Affaires Familiales qui- contre l’avis du Juge des enfants !- décide de ne plus vous laisser voir librement votre fils.

Mais tout au long de la procédure, il y a un ex-compagnon, qui vous décrit auprès de tous les intervenants comme une femme «privilégiant sa carrière au bien-être des enfants », comme une personne déséquilibrée se livrant à des « crises d’hystérie sexualisée », bref l’archétype de la femme noire sauvage et sexualisée. Des propos tellement outranciers qu’ils pourraient faire rire si la situation n’était pas dramatique mais qui ne font réagir aucun des éducateurs, assistantes sociales, psychologues et autres supposés experts.

Peu importent les éléments tangibles, peu importent les documents que vous pourrez produire, la justice adoptera à l’égard de votre ex-compagnon une indulgence complice. Quand vous êtes une femme noire, face à un homme blanc et que vous êtes en situation de vulnérabilité, les institutions qui devraient être protectrices deviennent prédatrices.

D’un trait de stylo, elles peuvent vous faire basculer de la case « famille modèle » à la catégorie « cas social ». En une expertise, un jugement, elles peuvent anéantir votre vie et mettre en danger la construction psychique de vos enfants. C’est ainsi que des familles entières sont détruites en France.

Oui, Felwine Sarr, cette réalité est une donnée statistique et structurelle. Et j’ajouterai, pour paraphraser une citation célèbre, qu’il y a quelque chose de pourri en France dans le fonctionnement des institutions et de la justice familiale.
Il est temps que d’autres femmes sortent de l’ombre et libèrent leur parole pour qu’enfin, nous puissions ouvrir ce débat.

L’immunité d’Agbéyomé Kodjo « finalement » levée

Nous vous l’annoncions dans nos précédents articles que la levée d’immunité parlementaire de Kodjo Agbéyomé était en examen au parlement. Après les maintes reports, c’est finalement ce lundi 16 mars 2020 que l’Assemblée nationale togolaise est passée à l’acte lundi en levant l’immunité du député Agbéyomé Kodjo.

Le président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) est accusé de coup d’Etat par le pouvoir et de troubles aggravés à l’ordre public pour s’être autoproclamé Président. 80 sur 90 députés ont voté pour la levée de l’immunité de leur collègue. Huit (8) députés se sont abstenus alors que 2 autres ont voté contre cette levée.

Le vote est intervenu après une suspension des travaux pour permettre à chaque groupe parlementaire de donner sa consigne de vote.

« Nous avons juste à répondre à la question, est-ce qu’il faut arriver à donner à la Justice et au collègue Agbéyomé Kodjo, la possibilité d’aller se défendre? La justice a souhaité que l’immunité soit levée pour que les poursuites soient engagées, le député aussi a besoin de cette levée pour se défendre face à la justice. Donc nous ne faisons que ce qui est requis par l’Assemblée Nationale en tant qu’institution au regard de la Constitution et de notre règlement intérieur pour permettre à la justice de faire son travail », a indiqué Yawa Tsegan, la présidente de l’Assemblée nationale.

L’instruction portant la levée de l’immunité du député entre en vigueur dès son adoption, selon le rapport final de la commission spéciale chargé du dossier.

Droits de l’enfant au Togo : il faut impliquer suffisamment les associations d’enfants et jeunes

C’est ce à quoi s’est attelée une rencontre organisée dans le cadre du projet de renforcement de la société civile pour la gouvernance des droits de l’enfant au Togo (CRG), démarré depuis le 1er juillet 2019 et mise en œuvre par Plan International Togo. Initiative de l’Association des enfants et jeunes du Togo pour les droits de l’enfant (AEJT-DE), l’atelier a été organisé vendredi 13 et samedi 14 mars 2020 à l’intention d’une vingtaine d’Organisation de la société civile adultes.

Le CRG se veut la contribution au renforcement des organisations de la société civile, y compris les organisations d’enfants et jeunes du Togo sur les questions de légitimité, de diversité et de redevabilité pour pouvoir mieux accompagner l’État en vue du respect des droits de l’enfant et l’égalité pour les filles.

La  rencontre initiée par l’AEJT-DE se situe dans ce sens. Elle visait à permettre aux OSC adultes de maitriser les techniques pour développer des relations de collaboration avec les enfants et jeunes.

« Nous attendons de cet atelier, une bonne collaboration avec les adultes, la création d’un espace d’échanges pour faciliter la communication et le dialogue entre les enfants et les adultes pour que le travail sur le terrain soit vraiment une synergie d’actions, et que les objectifs poursuivis soient atteints », explique Benjamin FAGBEDZI, chargé de projet à l’AEJT-DE, déplorant le manque de collaboration entre OSC adultes et celles des enfants dans le passé.

Par ailleurs, au-delà de permettre aux OSC adultes de développer de bonnes collaborations avec celles des enfants, il s’agit aussi d’impliquer ces derniers dans les processus de décision les concernant et d’arrêter de décider à leur place comme l’a malheureusement constaté le projet dénommé Child Right Monitoring (CRM 2015-2018), mis en œuvre avant le CRG.

« Dans l’élaboration du CRG, les questions de participation et d’implication des enfants et des jeunes ont été prises en compte. C’est pour cela que l’une des organisations de mise en œuvre est une association d’enfants et jeunes (AEJT-DE). Cette organisation d’enfants a le lead d’organiser les activités de renforcement des plateformes des groupes d’enfants et jeunes sur toutes les questions les concernant en matière de légitimité, de responsabilité et de gouvernance et de diversité etc », a expliqué Emilie SAMBOE, coordinatrice du CRG.

Financé par l’Agence suédoise de développement international (ASDI) à travers Plan international Suède, le CRG prévoit de toucher, d’ici 2024, 1200 enfants et jeunes âgés de 14 à 24 ans dont 60 % de filles. Il est mis en œuvre par 4 partenaires, notamment le Forum des organisations de défense des droits de l’enfant au Togo (FODDET), la Fédération des ONG du Togo (FONGTO), le Réseau de lutte contre la traite des enfants au Togo (RELUTET) et l’Association des enfants et jeunes du Togo pour les droits de l’enfant (AEJT-DE).

 

Source : Societecivilemedia.com

« Il revient au président de la République élu de décider de quand il va prêter serment »

Le président du parti Union pour la République, Faure Gnassingbé, vainqueur de la présidentielle 2020 est libre, légalement, de choisir la date de sa prestation de serment. C’est ce qu’a annoncé la Cour constitutionnelle présidée par Aboudou Assouma.

Après la proclamation des résultats définitives du premier tour de la présidentielle du 22 février dernier avec la victoire de Faure Gnassingbé dès le premier tour, au-delà de la contestation de des résultats, l’autre polémique était celle de la date de prestation de serment du président nouvellement réélu. Pour mettre fin à cette polémique, la Cour Constitutionnelle a rendu en date du 11 mars 2020, un arrêt dans lequel elle donne son avis sur la date possible de prestation de serment de Faure Gnassingbé, président réélu tout en faisant une importante précision.

L’article 63, alinéa 2 de la Constitution togolaise dispose que : « Le président de la République entre en fonction dans les quinze (15) jours qui suivent la proclamation des résultats de l’élection présidentielle (…) ». Seul, « il revient au président de la République élu de décider de quand il va prêter serment ».

Cette partie de la Constitution togolaise oblige le président élu à entrer en fonction près de deux (02) semaines après les résultats définitifs mais ne définit aucun délai pour la prestation de serment : « Considérant que dans l’hypothèse où un candidat à l’élection présidentielle est élu dès le premier tour de scrutin, en prêtant serment dans les quinze (15) jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle, son entrée en fonction abrégerait le mandat du président sortant ; que ladite disposition remettrait donc en cause  l’article 51, alinéa 1 de la Constitution qui dispose que « le président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq (05) ans renouvelable une seule fois », estime la Cour constitutionnelle.

Précisément, l’article 63 alinéa 2 n’a pas prévu l’hypothèse d’une victoire au premier tour de l’élection. De fait, elle ne peut trouver application.

Ainsi en définitif, il ressort de cet arrêt de la Cour constitutionnelle que : « Article 1er : Le président de la République sortant peut rester en fonction jusqu’au terme de son mandat qui est le 03 mai 2020 à minuit. Article 2 : Le président de la République élu prête serment, conformément aux dispositions de la Constitution, au plus tard le 04 mai 2020 à partir 00 heure, pour un mandat de cinq (05) ans. »

En outre, la Cour constitutionnelle fait une précision importante dans le cas d’espèce où le président élu, est le président sortant. A cet effet, pour la Cour constitutionnelle, il revient selon sa convenance du président réélu de décider de la date de la prestation de serment avant la fin de son mandat « Considérant que si le président de la République élu dès le premier tour est le Président sortant, il lui revient, à lui seul, de décider de la date de prestation de serment avant la fin du mandat » précise l’arrêt de la Cour constitutionnelle.