Chronique: Bleue, Rouge, Blanche: Quelle était la couleur de la finale de la Coupe du monde ?

Les approximations d’Emmanuel Macron, les propos racistes de médias français contre « la racaille marocaine », après l’exploit du Maroc, et ceux d’Argentins contre les Noirs de l’équipe de France, oubliant que Maradona serait descendant d’un esclave africain, révoltent l’écrivain et journaliste algérien Chawki Amari. Sarcastique.Du mat, de l’or, de l’ocre du désert et du vert dollar, des foules en couleur et des confrontations dans une ambiance bon enfant mais pas trop, l’origine et la couleur des joueurs ainsi que leur représentation dans les équipes de football ayant encore joué dans ce qui n’est pourtant qu’un jeu, le football. Une chronique du jour à et l’écrivain algérien Chawki Amari.

32 équipes arc-en-ciel du monde entier, deux finalistes, l’Albiceleste, l’Argentine, en bleu (très clair) et blanc avec un soleil au milieu, les Tricolores, la France, en bleu (foncé), blanc et presque pas de rouge, jugé trop sanguin, mais avec un coq, le mâle de la poule. Cela pour les couleurs officielles en poule finale, mais pour l’officieux, l’Argentine est la seule équipe d’Amérique du Sud avec l’Uruguay à ne pas avoir incorporé de Noirs, encore moins d’Amérindiens, contrairement aux équipes sud-américaines, brésilienne ou équatorienne, ou d’Amérique centrale, Costa Rica ou Mexique. De son côté, la France s’est éclaircie depuis les blacks-blancs-beurs victorieux du Brésil en 1998 et a ensuite gagné une autre coupe du monde en 2018. Deux trophées chacun, Argentine et France, qui va accrocher sa troisième étoile à son maillot si clair sous un ciel qui compte des milliards d’étoiles ? Les deux équipes sont gonflées à bloc, avec deux continents derrière, Amérique et Europe, deux hémisphères, c’est l’été en Argentine, l’hiver en France, comme au Qatar où il faisait pourtant très chaud, ce qui n’a rien à voir avec « la Conquête du Désert », cette campagne militaire argentine qui consista entre 1878 et 1885 en l’éradication des populations indigènes du sud du pays pour s’approprier les régions de la Pampa et la Patagonie aux mains des Mapuches, qui entraîna par dommages collatéraux de nombreuses pertes chez les Afro-Argentins.

Pour la France, ex-puissance coloniale, Zidane et Benzema, les deux franco-algériens officiellement invités pour la finale de la coupe du Monde à Doha ne se sont pas déplacés, et le second, officiellement sélectionné en équipe nationale, aurait dû reprendre la partie dès les huitièmes de finale ou au moins les quarts, mais n’a pas joué, surtout pas la finale dont il rêvait. En fait, il n’y a pas un seul franco-algérien dans l’équipe des Bleus, bien un Guendouzi mais Franco-marocain, et un Benzema qui était là mais pas là sans communication très claire de la part de son entraîneur. Pour le reste et contrairement aux Argentins, un peu de tout, des Hernandez, des K comme Kimbempe, Konaté et Koundé, Un Camavinga, un Tchouaméni, un Mandanda et un Fofana, un Upamecano dont le métier est bien celui de footballeur, un Dembelé, un Nkunku et un Griezmann blond mais espagnol. Pas d’Algérie ? Si, un peu, par le sang du petit prodige Mbappé, de mère algérienne et de père camerounais, français de naissance mais pas de souche, qui a marqué trois buts en finale, un record, mais a perdu la coupe. Pourquoi ?

Pour l’Argentine, s’il y a bien des Almada ou Medina d’une lointaine ascendance arabe, le reste est blanc, descendants de colons d’origine européenne alors que les Noirs formaient près de la moitié de la population d’Argentine en 1778 avant qu’un génocide ne les réduise à 30% en 1816, suivi par plusieurs décennies de blanchissement et des épidémies de fièvre jaune de 1852 à 1871 qui vont décimer ceux qui ont survécu aux terribles guerres d’indépendance, laissés pour compte sans soins dans leurs quartiers, évidemment noirs, d’où d’ailleurs le Tango qui fait la fierté des Argentins est sorti, d’origine purement africaine. La même fièvre qui a étrangement touché des joueurs de l’équipe de France à l’approche de la finale de la Coupe du Monde 2022, mais pour Buenos Aires, qui fut un port pour la vente d’esclaves africains pendant la colonisation espagnole, c’est un peu différent, il n’y a plus aujourd’hui que 0,5% de Noirs dans la population même si 20.000 y ont transité jusqu’à 1861, année de l’abolition de l’esclavage selon les chercheurs, à peu près le même nombre d’immigrés qui ont construit les infrastructures de la coupe du monde au Qatar .

La confrontation est donc particulière entre les champions d’Amérique du Sud et ceux d’Europe, et la parole est dite, pour la finale de la Coupe du Monde 2022 des jeunes supporters argentins présents au Qatar entonnent un chant raciste devenu juste avant une tendance sur leurs réseaux sociaux, « Écoutez bien, faites-le savoir, ils jouent en France, mais sont tous d’Angola », repris au début du tournoi par le commentateur sportif star Juan Pablo Varsky qui dresse la liste des joueurs d’origine africaine en France sur son compte Twitter. Pourquoi l’Angola ? On ne sait pas mais ce ne sont pas uniquement les faits qui posent problème, les commentaires ont été à la hauteur, comme ceux de la chaîne CNews au lendemain de la fête en France de la victoire du Maroc, sans heurts majeurs, où l’on entend des mots très loin du contexte comme « racailles et délinquants d’origine marocaine », « reconquête », « drapeaux arabo-musulmans », « revanche coloniale », « remplacement populationnel », « guerre civile à bas bruit » et « intifada », se demandant pourquoi il y avait des drapeaux algériens et tunisiens sur les Champs-Elysées tout en comparant les supporters arabes aux nazis. Tout ça pour du football ?

Retour à l’an 2000

Critiquée pour sa dominance noire, y compris par le très grand philosophe blanc Finkelkraut, pas français de souche mais qui ricane en 2005 sur l’équipe « black-black-black » qui a remplacé la black-blanc-beur, emboîtant le pas à Le Pen, le père, qui avait dit la même chose en 1996, les Bleus continuent leur chemin alors que la couleur ou l’origine, le teint ou la double nationalité créent encore des malaises, d’où l’audit en 2010 de la Fédération de France de football et les propos clandestinement enregistrés par l’un des participants qui seront publiés par Mediapart en 2011 où l’on entend explicitement des annonces d’objectifs de contrôle et de limitation du nombre de joueurs binationaux d’origine maghrébine et africaine tout autant que des considérations peu sportives sur la surreprésentation des Blacks et leur jeu plus physique que cérébral. À l’issue du scandale révélé, tous les participants sont maintenus à leurs postes à l’exception de celui qui a enregistré la conversation, Mohammed Belkacemi, sanctionné.  Les Maghrébins sont out mais les Noirs africains qui auraient la force sans l’intelligence sont plus ou moins maintenus même si en 1998, la France avait gagné la Coupe du monde par trois à zéro contre le mythique Brésil multicolore avec deux buts en finale d’un franco-algérien, Zidane, sans Laurent Blanc, alors joueur mais suspendu, et qui va prendre la direction de l’équipe en tant qu’entraîneur. Ce melting-pot black-blanc-beur ne durera pas, en 2010 la France est éliminée et l’Espagne gagne sa première coupe du monde, Laurent Blanc avouant plus tard que les Espagnols lui avaient dit que « nous, on n’a pas de problème, des blacks, on n’en a pas. » Succédant à Blanc qui quitte la sélection suite à l’échec à l’Euro 2012, Didier Deschamps promet de blanchir l’équipe, ce qu’il fait en 2014, annonçant la composition en Noir et blanc sans zones grises, Benzema est bien là mais pas Samir Nasri, pourtant sacré champion d’Angleterre quelques jours plus tôt, dans la confusion entre race, religion et appartenance, la France est éliminée en quart de finale par l’Allemagne emmenée par Boateng, un Noir binational allemand et ghanéen au pays des Aryens qui finira par remporter le trophée. Pour la Coupe du monde suivante en 2018, pas un seul Français d’origine maghrébine mais des Noirs, et tout va mieux, la France gagne la Coupe du monde avec sur les 23 joueurs, 15 d’origine africaine, ce qui fait rire les détracteurs européens de la France, « l’Afrique gagne sa première coupe du monde. » En 2022, toujours pas de Maghrébins en dehors de Benzema qui n’a pas joué un match, victime de l’hostilité d’un groupe au sein de l’équipe, « Allah contre Jésus », Jésus étant ici Giroud, résume un cadre de l’équipe de France cité par le journaliste franco-espagnol Romain Molina. La France aurait-elle gagné avec Benzema ? Pas sûr, mais la France perd en finale contre l’Albiceleste après une série de rencontres assez molles et pas mal de réussite, Benzema ne sera au fond jamais pardonné pour une sextape comme les autres mais sans clémence, détesté par le sélectionné Hernandez qui a pourtant tabassé sa femme et a été condamné, repoussé par le gardien Lloris et Griezman, ce dernier qui avait déclaré que « dans la vie de tous les jours, c’est vrai que je me sens plus espagnol que français» et qu’il se « sentait mieux à Madrid qu’en France », ce qui ne lui a valu aucun reproche de la part des champions de l’identité française, farouches thuriféraires des binationaux. Pour les Argentins qui s’en sont pris à Mbappé le Noir et à l’équipe des tirailleurs africains de France, la couleur est le problème, même si Diego Armando Maradona lui-même aurait des origines africaines selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur qui affirme que l’idole du football argentin serait le descendant direct de Luiz Maradona, un esclave de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d’indépendance. Résultat, l’Argentine gagne aux penalties mais qui est plus blanc que blanc ?

La noirceur du fond noir

« Nous affrontons la République de France et le continent africain », soulignait déjà la veille de la dernière finale en 2018 Igor Stimac, ex-international croate dont le pays se fait éliminer 4 ans plus tard au Qatar en quarts de finale par l’Argentine, présentant sur sa page Facebook 13 joueurs de l’équipe de France avec des drapeaux de pays africains pour bien annoncer la couleur, presque un siècle après la première Coupe du monde qui s’est déroulée en Uruguay, pays qui a battu l’Argentine en finale. Mais nous sommes en 2022, balle au centre et voyage au centre de la Terre, le ballon officiel avec du blanc, du bleu et du rouge, un petit peu de noir pour le logo Adidas aux trois bandes repeint pour l’occasion, roule sur fond vert mais c’est au fond la victoire du Qatar, sur fond de corruption au sein des instances dirigeantes de l’UE qui gagne le défi de l’organisation, premier pays arabe à abriter la compétition. La fin couronne le malaise, une abbaya noire, plus exactement un bish porté par la famille royale qatarie et les hauts dignitaires, est remise par l’Émir en chef au maestro Messi même si tout le reste est en or, et nombreux en France s’indignent de voir le Roi Lionel ainsi drapé, oubliant que c’est le même Qatar qui habille le PSG parisien avec ses couleurs, pays qu’au fond, les Maghrébins n’aiment pas beaucoup, ayant financé la destruction de la Libye par les forces armées françaises et anglaises. Un détail dans le général, les commentateurs de BFMTV qualifient cette même abbaya, évidemment noire, simple marque de respect autant que de communication de la part des officiels qataris, « d’oripeaux locaux » et de « peignoir », racisme vestimentaire assumé qui n’a eu aucun mot sur le kilt écossais, l’étrange short tyrolien ou le jean déchiré américain, en gros cette même franchouillardise à la parole de fer annonçant vouloir boycotter la Coupe du monde mais qui ne l’a finalement fait qu’après que la France eut perdu la finale. De l’autre côté de l’Occident blanc, après son geste obscène après la finale devant les 20 millions de téléspectateurs de TF1, record d’audience pour la chaîne, de retour à Buenos Aires le gardien argentin Martinez, un Espagnol d’origine, brandissait une poupée à l’effigie de Mbappé, l’homme qui lui a marqué 4 buts. Parce qu’il est noir, français, camerounais ou algérien ? A voir, peut-être simplement parce qu’il est le meilleur buteur, accessoirement le meilleur joueur de l’équipe des Bleus, même s’il est noir.

Et pourtant, il tourne

L’Argentine a un problème avec les Noirs, la France avec les Arabes, notamment binationaux, et passé inaperçue, l’erreur du Président Macron juste avant le lancement de la finale, avait scellé le sort des enfants de double culture, annonçant en direct que « 67 millions de Français, en plus des binationaux, soutiennent les Bleus », alors que les binationaux sont déjà comptabilisés dans les 67 millions que compte la France. Malentendu, sous-entendu, calculette défectueuse ou approximation ? Macron aura vainement tenté de consoler Mbappé qui lui ne s’est pas donné la peine de consoler son Président, et l’Argentine, pays d’immigrants européens, a encore un problème avec ses autochtones les Amérindiens, et ses descendants d’esclaves, tout comme la France avec ses Maghrébins et Musulmans. Mais l’Argentine a gagné la Coupe du monde au détriment des Français et dans un pays arabe, le Qatar, constitué à 90% d’étrangers. Il n’y pas de morale, en géopolitique ou au football, le ballon est rond et tourne toujours quand on le frappe, comme la Terre, éternellement ronde qui revient, mue par des forces cosmiques, chaque année à son point de départ. Rappelons simplement que ce n’était qu’une Coupe de monde de football, un jeu basique où des joueurs s’amusent à courir autour d’un ballon pour le mettre au fond d’un filet.

Coupe du monde: les Lions de l’Atlas accueillis en héros au Maroc

Le souverain marocain a réservé, mardi, un accueil royal aux Lions de l’Atlas applaudis quelques instants plus tôt par des milliers de Marocains de l’aéroport au centre-ville de la capitale, Rabat.Comment mesure-t-on l’amour pour une équipe nationale de football de retour d’une coupe du monde sans son pays, fut-il sans trophée? Est-ce par la qualité de l’accueil ou par le nombre de leurs concitoyens venus les accueillir?

Mardi 20 décembre, les Lions de l’Atlas, – surnom de l’équipe nationale de football du Maroc/ arrivés quatrièmes à la Coupe du monde qui s’est achevée dimanche au Qatar – ont pu mesurer combien ils étaient aimés, adulés et adorés par les Marocains.
Plusieurs heures avant que l’avion qui les transporte depuis le Qatar atterrisse à l’aéroport de Salé, près de Rabat, des milliers de personnes, encadrées par un exceptionnel dispositif de sécurité de plus de 8000 homes, ont envahi l’itinéraire qui mène de l’aéroport de la ville jumelle de la capitale au Boulevard Mohamed V, la grande artère qui relie le centre-ville de Rabat au Palais Royal où les Lions étaient attendus par le roi en personne.

Annoncés la veille à 17h, les joueurs de l’équipe du Maroc étaient attendus mardi à la même heure sur la principale artère des fêtes et des célébrations dans la capitale chérifienne. Mais les milliers de supporters qui ont choisi de les accueillir directement aux abords de l’aéroport ont contraint leur bus à rouler à pas de tortue.

« Alhamdou LiLlah, Dieu merci, il n’y a pas eu d’accident. Cet accueil est historique », se réjouit Amine, un intellectuel quinquagénaire qui n’a jamais vu autant de monde dans les rues du Maroc depuis l‘enterrement, en juillet 1999, du roi Hassan II, le père de Mohamed VI qui a régné sur le Royaume durant 38 ans.

« Le roi doit être très heureux de voir ses citoyens aussi joyeux qu’aujourd’hui », glisse un serveur de café travaillant près de l’avenue Mohamed VI où le bus décoré aux couleurs du Royaume, le rouge et le vert, s’est brièvement arrêté pour permettre aux joueurs de saluer leurs supporters.

Combien étaient-ils? 20000, 40000, 100000, un million?

« Le décompte est impossible. L’essentiel n’est pas dans les chiffres. Il est dans cette ferveur populaire, cette joie et ce sentiment d’amour que les Marocains ont exprimé aujourd’hui à leur équipe nationale », insiste Mohamed un trentenaire travaillant dans un restaurant fréquenté du centre de Rabat.

« Cette équipe a fait dans une compétition de football qui a duré quelques semaines seulement, ce qu’aucun acteur de la diplomatie du pays n’a pu faire dans l’histoire du Maroc. C’est la preuve que le sport est un levier efficace pour la réputation et l’image du pays », s’enthousiasme Tarik, un ingénieur en télécommunications de 37 ans venu depuis le matin avec son épouse et son fils de 9 ans pour ne pas « rater un événement aussi grandiose dont personne ne pouvait rêver avant que ces joueurs fassent cet exceptionnel parcours », en référence à la qualification historique des Lions de l’Atlas à la demie finale du Mondial qatari devenant, ainsi, la première équipe africaine à atteindre un tel niveau dans la plus prestigieuse compétition sportive du monde.

Un parcours exceptionnel 

Arrivé premier de son groupe où il avait triomphé de la redoutable Belgique, le Maroc a dû battre la talentueuse équipe espagnole en huitième de finale, avant d’éliminer au tour suivant le Portugal du multiple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo.

Tombés à l’avant-dernier tour final sur l’équipe de France, les Marocains ont livré une prestation honorable face aux champions du monde sortants. Ils ont aussi montré une très belle image lors du match de classement pour la troisième place contre la Croatie, finaliste en 2018 en Russie.

« Dommage que leur bus ne se soit pas arrêté suffisamment au milieu de la foule pour qu’ils entendent ces milliers de voix venues les acclamer et leur dire l’amour du pays », regrette Abdou un cadre dans le privé, les yeux rivés quelques minutes plus tard sur un écran de télévision dans le hall d’un hôtel du centre-ville transmettant la cérémonie d’accueil au Palais Royal de Rabat que le roi Mohamed VI a tenu à réserver personnellement à l’équipe nationale.

Le Souverain a décoré le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lakjaâ, le sélectionneur national , Walid Regragui, et les joueurs de l’équipe qui étaient accompagnés de leurs familles, leurs meres notamment.

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Mondial-2022: Le Maroc battu par la France (2-0)

La sélection marocaine de football ne jouera pas la finale de la Coupe du monde 2022. Les Lions de l’Atlas ont été éliminé, ce mercredi, contre la France (2-0). Pour une troisième place, ils croiseront le fer contre la Croatie, samedi.Le Maroc n’a pas su tenir la dragée haute à la France, mercredi au stade Al Bayt, s’inclinant sur le score de 2-0. La première manche marquée par une possession en faveur du Maroc aura donc été la dernière, mais les Lions n’ont jamais démérité. La France n’a pas forcé le pressing en début de rencontre, préférant pousser les Lions à l’erreur avant de répliquer. Une tactique payante, puisque Jaouad El Yamiq ratait un tacle devant Griezmann dès la 5e minute et les Bleus en profitaient pour lancer leur première offensive et marquer, par le biais de Théo Hernandez à la . 5ème minute du jeu.

Les Lions répliquaient dès la 9e minute par un tir d’Azzeddine Ounahi, qui est passé tout près de l’égalisation si ce n’était Hugo Lloris. La France permettait ensuite au Maroc de s’avancer pour déloger le bloc défensif et provoquer d’autres erreurs et donc d’autres contre-attaques. 

A la 21e minute, la cuisse de Romain Saïss a fini par céder et Selim Amallah reprenait sa place naturelle en ligne médiane. La tension montait au fil des minutes. Les Français ne forçaient pas le pressing, mais se lançaient comme des flèches dès qu’ils récupéraient au niveau de la ligne médiane. En cédant le ballon aux Lions de l’Atlas, Deschamps a créé de la confusion dans le camp marocain, avec une ligne médiane incapable de construire des offensives, car engagée au niveau du marquage et isolée par les médians français. La fin de la première période voyait les Lions prendre l’initiative et créer le danger, essentiellement à travers les balles arrêtées. El Yamiq signait ainsi l’occasion la plus nette en faveur des nationaux, avec un splendide retourné acrobatique, mais le ballon s’écrasait sur le poteau droit de Lloris.

De retour des vestiaires, Walid Regragui envoyait Yahya Attiat Allah sur la pelouse à la place de Nousseir Mazraoui, qui avait perdu bien des duels en première mi-temps. Avec des ailiers placés en entrée de la surface française, la possession marocaine commençaient à apporter ses fruits lors de ce deuxième acte. Tour à tour, Attiat Allah, En-Nesyri et Hakimi passait tout près du 1-1, mais manquaient d’appui au moment d’ajuster Lloris.

Le Maroc parvenait en effet à s’infiltrer en surface avec plus d’aisance, grâce aux sublimes combinaisons réussies par le trio Ziyech-Ounahi-Hakimi sur le couloir droit. A la 66e minute, coach Walid jouait deux nouvelles cartes offensives avec les entrées de Abderrazak Hamdallah et de Zakaria Aboukhlal à la place d’En-Nesyri et de Boufal. Les Lions dominaient la possession sans pouvoir concrétiser et la France exploitait les moindres failles, en tentant d’aggraver le score sur coup-francs. Après la 70e minute, la rencontre prenait un sens unique, avec des Lions plein tournés vers la cage de Lloris. Toutefois, sur un énième contre français, M’bappé et Thuram combinaient dans la surface avant que le tir contré de la star parisienne n’échoue devant le remplaçant Randal Kolo Muani, qui doublait la mise à la 79e minute.

Les dix dernières minutes cristallisaient justement le manque de solutions offensives chez les Lions, qui se sont retrouvés sans armes face au bloc défensif adverse, malgré une grande volonté d’Ounahi et compagnie. Finalement, l’arbitre sifflait le terme de l’aventure marocaine au Mondial Qatar 2022, une épopée qui restera gravée à jamais dans les mémoires esprits des Marocains.

Les Lions de l’Atlas, première équipe africaine à atteindre ce stade de la compétition, peuvent toujours aspirer à terminer à la troisième place, samedi prochain à 16h00, contre la Croatie lors de la petite finale.

La France affrontera l’Argentine, dimanche 18 décembre à 16h00, lors de la finale de Mondial pleinement réussi à la fois dans l’organisation et et dans la qualité du jeu offert par les équipes.

Mondial 2022 : l’armada française face au verrou marocain

Les Bleus et les Lions de l’Atlas se disputent, ce mercredi à Al Bayt Stadium de Doha, une place en finale de la Coupe du monde.« Il y a juste un mois, si vous demandiez à un Marocain si on peut remporter le Mondial, il vous aurait ri au nez », souligne Bassam Nejjar, journaliste sportif à MEDI 1 TV (télévision privée). Mais contre vents et marées, les Lions de l’Atlas sont sortis premiers de leur poule au premier tour devant la Croatie, la Belgique et le Canada. Dans la phase à élimination directe, ils ont fait mordre la poussière à l’Espagne et au Portugal pour se donner le droit de défier ce soir la France, tenante du titre.

« Sur le plan footballistique, c’est un affrontement entre David et Goliath, entre les champions du monde en titre et des Marocains qui n’étaient pas du tout attendus à ce stade de la compétition », estime M. Nejjar pour qui néanmoins « tout est possible » tant ses compatriotes ont renversé des montagnes au Qatar.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc est à deux matchs seulement du sacre. Le premier face aux Bleus s’annonce « très compliqué », prédit Amine El Amri. En mission à Doha, ce journaliste sportif du quotidien Le Matin fait remarquer que l’équipe menée par Walid Regragui est « prête à aller de l’avant » en toutes circonstances avec un mental hors du commun. « C’est la plus grande valeur qu’a transmise le sélectionneur aux joueurs », indique-t-il.

En conférence de presse d’avant-match, l’ancien coach du Wydad Athletic Club a affiché ses ambitions en balayant d’un revers de main la pensée ambiante selon laquelle le Maroc a déjà réussi quoi qu’il advienne : « On a faim et on n’est pas fatigués. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde. Ce ne sont pas des paroles en l’air ».

Son pair français Didier Deschamps prend en tout cas très au sérieux cette demi-finale inédite qui sera arbitrée par le Mexicain César Ramos. « Le Maroc mérite respect et reconnaissance. C’est tout sauf une surprise (d’être dans le dernier carré) quand on a encaissé un but en cinq matchs », affirme le champion du monde comme joueur en 1998 et entraîneur en 2018.

Jusque-là, la France et le Maroc se sont affrontés à cinq reprises en match amical. Le bilan est de 3 victoires pour les Tricolores et de 2 nuls. Le dernier duel entre les deux pays remonte au 16 novembre 2007. Ce jour-là, au Stade de France, un score de parité (2-2) a sanctionné la partie avec des buts de Sidney Govou (15′) et Samir Nasri (76′) contre des réalisations de Tarik Sektioui (8′) et Youssef Mokhtari (85′). Aujourd’hui, l’enjeu est de taille. Le vainqueur rejoindra en finale de la Coupe du monde l’Argentine, qualifiée la veille aux dépens de la Croatie (3-0).

Le physique, la clé du match ?

Après cinq rencontres dans le tournoi, les corps sont éprouvés surtout ceux des Marocains dont le style de jeu impose de considérables efforts physiques tout au long des matchs. « La fraîcheur physique est un vrai casse-tête pour Regragui dans ce second tour. Ce débat se posait déjà face à l’Espagne, puis contre le Portugal, mais les joueurs ont tenu bon. Contrairement à la France qui a fait tourner son effectif contre la Tunisie (défaite un à zéro), le Maroc a une composition stable depuis le début du Mondial. Cependant, avec la motivation et l’adrénaline, les souffrances physiques sont oubliées », se persuade Bassam Nejjar. Le journaliste sportif à MEDI 1 TV en veut pour preuve le rayonnement au milieu de terrain de Sofiane Amrabat, véritable rampe de lancement, qui n’a manqué aucune minute au Qatar malgré des douleurs au dos ayant nécessité une infiltration. « On ressent les douleurs, mais on va se préparer. Pas le choix », promet le sociétaire de la Fiorentina, en Serie A italienne.

En défense, « le retour de Nayef Aguerd semble improbable. Romain Saïss et Noussair Mazraoui ont été bichonnés par le staff médical pour qu’ils soient opérationnels.  Quoi qu’il en soit, l’effectif compte 26 joueurs et on a vu face au Portugal qu’il y eu des changements dans le onze sans que cela impacte le résultat final », rappelle Amine El Amri du quotidien Le Matin, convaincu que tout se passe actuellement dans la tête et « les Lions de l’Atlas ont ce qu’il faut » au plan psychologique pour puiser dans leurs ressources.

« Avec la blessure d’Aguerd contre l’Espagne, beaucoup redoutaient que l’aventure se termine pour le Maroc au tour suivant. Mais la prestation de Jawad El Yamiq face au Portugal a donné de la confiance à l’équipe. Et même à la sortie sur blessure de Romain Saïss lors du quart de finale, Badr Benoun s’est montré efficace. Pour Mazraoui, sa doublure Yahya Attiat Allah est une belle surprise dans ce Mondial. Cette défense a donc fait le job », conclut M. Nejjar.

Côté français, des doutes subsistent sur l’état de santé du défenseur central Dayot Upamecano et du milieu relayeur Adrien Rabiot. La malédiction du champion du monde en titre brisée, les Bleus partent avec la faveur des pronostics. Sur la pelouse d’Al Bayt Stadium, ce sera une autre paire de manches face à une formation qui crève l’écran à sa manière et qui gagnera à coup sûr la bataille des gradins. Grâce à un pont aérien établi par la Royal Air Maroc, avec une dizaine de vols spéciaux à partir de Casablanca, d’autres inconditionnels des Lions de l’Atlas ont rejoint dans la capitale qatarie une marée humaine acquise à la cause du Royaume chérifien.

Mondial 2022: l’Angleterre élimine le Sénégal

L’Angleterre s’est facilement imposé (3-0) devant le Sénégal en huitième de finale de la coupe du monde au Qatar.L’Angleterre était bien plus forte que cette sélection du Sénégal un peu trop attentiste durant ce huitième de finale. Pourtant, rien ne laissait présager un tel score, surtout après l’occasion nette de Boulaye Dia dont la frappe est sorti en catastrophe par Pickford. 

Mais peu à peu, les Three Lions prennent le contrôle du jeu et finissent par éteindre une sélection sénégalaise souvent prise à défaut en contre-attaque. Jude Bellingham bien servi sur le côté gauche se joue d’Abdou Diallo avant de centrer en retrait pour Henderson (1-0, 38′). 

Les Lions sont touchés et même coulés avant la pause sur un contre assassin des Anglais. Harry Kane idéalement servi ajuste Édouard Mendy (2-0, 45+2).

A la pause, les joueurs de Gareth Southgate mènent (2-0). Malgré les entrées de Pape Matar, Pape Guèye et Bamba Dieng au retour des vestiaires, les Lions ne parviennent pas à faire douter une solide sélection anglaise, qui corse même l’addition par Bukayo Saka (3-0, 58´). 

L’Angleterre plie la partie avant l’heure de jeu et file en quart de finale. Les Anglais rêvent d’accrocher une deuxième étoile à leur palmarès en coupe du monde après leur sacre de 1966. La France se dresse sur leur chemin dans un quart de finale programmé samedi 10 décembre à 19h00.

Les Lions du Sénégal, privés de Sadio Mané blessé avant la compétition, et handicapés pour ce 8e de finale par les absences de certains cadres comme Idrissa Guèye (suspendu) et Cheikhou Kouyate (convalescent), n’égalent pas leur meilleure performance en coupe en 2002 (quarts de finaliste).Désormais, les derniers espoirs de l’Afrique reposent sur le Maroc qui affronte   dans son huitième de finale mardi à 15h00 l’Espagne, championne du monde en 2010.

Mondial 2022 : le Sénégal se relance face au Qatar

Les Lions du Sénégal se sont imposés, vendredi 25 novembre 2022 à Al Thumama Stadium de Doha, devant le Qatar (1-3) pour sa deuxième sortie en coupe du monde.Après la défaite inaugurale contre les Pays-Bas (2-0), lundi 21 novembre 2022, les Lions du Sénégal ont signé une victoire importante devant le Qatar, pays organisateur (1-3).

Ce match, maîtrisé dans l’ensemble par les hommes d’Aliou Cissé, s’est décanté avant la pause. Sur une relance ratée d’un défenseur qatari, Boulaye Dia s’empare du cuir et d’une frappe à ras de terre puissance ouvre le score (0-2, 41′).

Au retour des vestiaires, le champion d’Afrique appuie sur l’accélérateur et double la mise sur une tête imparable de Famara Diédhiou (0-2, 48′). Le Sénégal fait le plus dur et cherche à préserver ce résultat. Mais le Qatar ne se laisse pas faire et finit par marquer son premier but en coupe du monde, par l’intermédiaire de Mohammad Muntari (1-2, 78′).

Les hommes de Félix Sanchez se jettent à l’abordage pour tenter d’arracher le but égalisateur, mais ils se font punir par le troisième but sénégalais. Sur un excellent travail d’Iliman Ndiaye sur le couloir droit, Bamba Dieng, servi en pleine surface, ajuste le gardien qatari Barsham pour tripler le score (1-3, 84′).

Après la déception du premier match, les Lions de la Teranga signent ainsi la première victoire de l’Afrique dans cette coupe du monde devant le Qatar (1-3), après deux matchs nuls (Tunisie, Maroc) et trois défaites (Sénégal, Cameroun, Ghana).

Les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly, en bonne position pour accrocher la qualification en huitièmes de finale, peuvent désormais scruter avec un peu plus de sérénité le match entre les Pays-Bas et l’Equateur (16 heures Gmt), les deux autres équipes qui composent cette poule A.

Mondial 2022 : le Cameroun défait par la Suisse

Les Lions indomptables se sont cassé les dents contre la Nati (0-1), ce jeudi au stade Al Janoub, pour leur premier match dans la poule G de la Coupe du monde 2022.Les jours se suivent et se ressemblent presque pour les cinq représentants de l’Afrique au Mondial qatari. À l’image du Sénégal, de la Tunisie et du Maroc, le Cameroun n’a pu trouver le chemin des filets lors de son entrée en matière contre la Suisse.

Si les Aigles de Carthage et les Lions de l’Atlas sont parvenus à garder leurs cages inviolées, les Lions indomptables, dans le sillage du Sénégal, ont prêté le flanc en défense.

Pourtant, le Cameroun a bien démarré le match contre la Suisse en se procurant deux situations franches de but par l’intermédiaire de Bryan Mbeumo (10′) et d’Éric Maxim Choupo-Moting (14′).

Les hommes du sélectionneur Rigobert Song payent leur inefficacité en début de seconde période. Sur une attaque placée, avec 13 passes au total, Breel Embolo, oublié dans les six mètres sur un centre de Xherdan Shaqiri, ouvre le score d’un plat du pied (48′). L’attaquant de l’AS Monaco, natif de Yaoundé, ne célèbre pas son but.

Un coup de massue sur la tête des Lions indomptables qui ne se relèveront pas. Ni les tentatives de Choupo-Moting (58′), d’André-Franck Zambo Anguissa (66′), ni l’entrée en jeu de Vincent Aboubakar (74′) ne permettent de remettre les pendules à l’heure. Le Cameroun perd donc une partie dans laquelle il a eu 49 % de possession de la balle et réussi 5 tirs sur 8 tentés.

Face à la Serbie, lundi prochain à 10 heures (Temps Universel), les protégés de Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), sont dans l’obligation de s’imposer pour maintenir leurs chances de qualification au second tour, avant d’affronter le 2 décembre l’ogre brésilien.

Mondial 2022 : la Tunisie tient le choc face au Danemark

Les Aigles de Carthage ont neutralisé (0-0) ce mardi les Danois pour le premier match du groupe D.L’Afrique récolte son premier point dans la Coupe du monde accueillie par le Qatar. Après la défaite hier du Sénégal contre les Pays-Bas (0-2), la Tunisie a tenu en échec le Danemark à l’Education City Stadium de Doha. 

Les Aigles de Carthage ont bien défendu leurs buts face à une équipe danoise entreprenante. Aymen Dahmen, le gardien de la Tunisie, a sorti les arrêts nécessaires à des moments clefs du match. 

L’autre rencontre de la poule mettra aux prises la France, championne du monde en titre, et l’Australie à 19 heures (Temps Universel). 

Pour son deuxième match dans la compétition, les hommes de Jalel Kadri seront opposés à l’Australie samedi prochain à 10 heures (Temps Universel).

Mondial 2022 : le Sénégal rate son entrée en matière

Manquant de réalisme, le Sénégal a été surpris en deuxième période par la Hollande.C’est un scénario auquel ne s’attendait pas le Sénégal. Les Lions de la Téranga se sont inclinés face aux Pays Bas pour leur entrée en matière dans la Coupe du monde de football qui se tient au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022. 

Privé de l’apport offensif de Sadio Mané, blessé à quelques jours du Mondial, les hommes d’Aliou Cissé qui se sont pourtant bien comportés dans la première manche, produisant un jeu séduisant, ont prêté le flanc en deuxième période vers la fin du temps réglementaire. Sur un centre de Frenkie De Jong, Cody Gakpo prend le dessus sur le portier sénégalais, Edouard Mendy et marque de la tête le premier but hollandais à la 84e minute. 

Les coéquipiers d’Idrissa Gana Guèye ont tenté de réagir, mais seront assommés par un deuxième but hollandais marqué à la 98e minute, par Davy Klaasen suite à une première tentative de Memphis Deepay mal repoussée par E. Mendy. 

Troisième du Groupe A, les champions d’Afrique en titre sont condamnés à gagner leur deuxième match vendredi 25novembre contre le pays organisateur, le Qatar également dos au mur après sa défaite face à l’Équateur lors du match d’ouverture

Le Sénégal entre en lice à la Coupe du monde de football

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent essentiellement du premier match du Sénégal à la Coupe du monde du Qatar face aux Pays-Bas, cet après-midi.« Test grandeur nature pour les Lions » du Sénégal qui affrontent cet après-midi les Pays-Bas pour le deuxième match de la poule A de la Coupe du monde, commencée dimanche avec la victoire (2-0) de l’Equateur sur le Qatar, pays organisateur, affirme Le Soleil qui souligne que le président Macky Sall a remis hier le drapeau national aux joueurs et « rend hommage à Sadio Mané ».

Le Quotidien et Walf Quotidien recommandent aux Lions de « presser à fond l’Oranje », surnom de l’équipe nationale hollandaise dont le sélectionneur, Louis Van Gaal, estime que « le Sénégal n’est pas n’importe quel adversaire ». Cela explique d’ailleurs l’enthousiasme de son homologue Aliou Cissé.

« Nous sommes confiants », a-t-il dit malgré le forfait de son chef d’orchestre Sadio Mané. « Nous avons une équipe forte », a insisté le sélectionneur sénégalais après avoir entendu le discours du chef de l’Etat estimant que « le champion d’Afrique doit sortir les griffes ».

Malgré l’absence du leader technique des Lions, « il y a de jeunes joueurs prêts à relever le défi. Le plus important ici, c’est d’avoir une complémentarité entre ces garçons. On ne cache pas l’importance de Sadio, mais il nous est aussi arrivé de jouer des matchs sans lui », a rappelé l’entraîneur sénégalais qui prend part à sa deuxième Coupe du monde en tant que technicien.

« Lions nos destins », appelle L’Observateur malgré que le couloir gauche de l’équipe du Sénégal soit « décimé » avec la blessure de Fodé Ballo Touré et les problèmes de naturalisation de « l’Allemand » Ismail Jacobs. Dans ces circonstances, Aliou Cissé est obligé de « se réinventer ». Le polyvalent défenseur des espoirs Moussa Ndiaye est appelé à la place de Sadio Mané face au « crève-cœur » de l’équipe sénégalaise de ne pouvoir sélectionner qu’un joker médical à ce stade de la compétition.

Mondial 2022 : début des hostilités ce dimanche

Le coup d’envoi de la Coupe du monde de football sera donné à 16h temps universel et opposera le pays hôte, le Qatar, à l’Équateur.Les appels au boycott, les critiques des organisations de défense des droits humains ou des écologistes n’y ont rien pu. Le Qatar, petit, émirat de la péninsule arabique va bel et bien organiser sa Coupe du monde.

Le match d’ouverture de la plus grand-messe du football opposera dimanche 20 novembre, le pays organisateur à l’Equateur, à 16h, temps universel. La première équipe africaine à entrer en lice sera les champions d’Afrique en titre, le Sénégal.

Les « Lions de la Teranga » (Lions de l’Hospitalité) affronteront lundi 21 novembre, les Pays-Bas sans leur attaquant vedette, Sadio Mané. Le pensionnaire du Bayern Munich a déclaré forfait suite à une blessure au genou droit.

Tout comme Mané, plusieurs stars du ballon rond comme le français, Karim Benzema, vont manquer cette Coupe du monde exceptionnellement organisée en Hiver en raison des fortes températures notées en Été au Qatar.

L’attribution, en 2012, de la 22e édition de la Coupe du monde au Qatar a été suivie de plusieurs soupçons de corruption. Les dirigeants du football mondial d’alors, Joseph Blatter (FIFA), Michel Platini (UEFA) et Issa Hayatou (CAF), entre autres, ont été poursuivis, condamnés et contraints à la démission.