Guergarate : Face aux provocations du polisario, le Maroc a décidé d’agir (MAE)

Face aux provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées les milices du « polisario » dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, « le Maroc a décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale », a indiqué vendredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Après s’être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du « polisario », « le Royaume du Maroc n’a eu d’autre choix que d’assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », a souligné le ministère dans un communiqué.

Le « polisario » et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso, rappelle le ministère, relevant que ces agissements documentés constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu.

Ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la Communauté internationale, a martelé le ministère, notant que depuis 2016, le « polisario » a multiplié ces agissements dangereux et intolérables dans cette zone tampon, en violation des accords militaires, au mépris des rappels à l’ordre lancés par le Secrétaire Général de l’ONU et en transgression des résolutions du Conseil de Sécurité, notamment 2414 et 2440, qui ont enjoint au « polisario » de mettre fin à ces actes déstabilisateurs.

Le Maroc avait immédiatement alerté et régulièrement informé de ces développements gravissimes, le Secrétaire Général de l’ONU et les hauts responsables onusiens, a poursuivi la même source, soulignant que le Maroc avait également pris à témoin les membres du Conseil de Sécurité et la Minurso, ainsi que plusieurs États voisins.

Et d’ajouter que le Royaume du Maroc a accordé tout le temps nécessaire aux bons offices du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Minurso, afin d’amener le « polisario » à cesser ses actions déstabilisatrices et quitter la zone tampon de Guergerate.

Cependant, les appels de la Minurso et du Secrétaire Général de l’ONU, ainsi que les interventions de plusieurs membres du Conseil de Sécurité sont malheureusement restés vains, a déploré le ministère, soulignant que « le Maroc a donc décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale ».

Le « polisario » en assume, seul, l’entière responsabilité et les pleines conséquences, a conclu le ministère.

Le Ghana en deuil national à compter de vendredi

Le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Addo, a décrété un deuil national de sept jours en hommage à l’ancien président Jerry Rawlings décédé d’une courte maladie.Le Ghana a perdu, ce jeudi 12 novembre, l’un de ses plus illustres fils : Jerry Rawlings (1947-2020). En effet, ce dernier a placé l’ancienne Gold Coast sur la voie de la démocratie.

Un solide fondement qui tient toujours. C’est pourquoi la présidentielle de décembre prochain ne suscite aucune inquiétude dans une sous-région où les processus électoraux sont souvent émaillés de violences avec leur lot de morts.

Le Ghana fait exception. Et le président sortant, Nana Addo Akufo-Addo, souligne que le « monument » qui en est le principal artisan « s’est éteint ». Malgré l’enjeu de ce scrutin, le candidat du Parti National Patriotique (NPP) a donc suspendu sa campagne durant la période de recueillement.

Pour honorer la mémoire du défunt, l’actuel locataire de la Golden Jubilee House a également ordonné que « les drapeaux nationaux flottent à mi-mât dans toutes les régions du pays ».

La famille de Jerry Rawlings, le premier président de la 4e République, s’est rendue ce jeudi au palais présidentiel. Le gouvernement entend travailler « en étroite collaboration » avec elle pour organiser « des funérailles nationales ».

Mali : le président de la transition en tournée

Le chef de l’État, Bah N’daw, entame ce jeudi 12 novembre un périple qui le conduira au Ghana, au Togo, au Sénégal et en Guinée Bissau.Investi le 25 septembre dernier, l’officier à la retraite effectue son premier déplacement officiel. Zeïni Moulaye, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et Alhamdou Ag Ilyene, ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine font partie de la délégation présidentielle.

À son départ à l’Aéroport International Modibo Keïta-Senou de Bamako, Bah N’daw a été accompagné par le vice-président, Colonel Assimi Goïta, le Premier ministre, Moctar Ouane et les membres du gouvernement.

Blé Goudé salue la rencontre Bédié-Ouattara et appelle à un dialogue national inclusif

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Blé Goudé salue le tête-à-tête entre Henri Konan Bédié, président des plateformes de l’opposition, et Alassane Ouattara, sur la crise liée à la présidentielle, mais appelle à un dialogue national inclusif. »Le Cojep, fidèle à sa ligne politique et à la philosophie de dialogue, salue dans le principe, la rencontre entre les présidents Alassane Ouatrara et Henri Konan Bédié », écrit sur sa page Facebook M. Blé Goudé depuis La Haye, où il attend une libération définitive par la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre du procès lié à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.                            

Il a félicité M. Bédié pour avoir répondu favorablement à l’appel du président Alassane Ouatrara, qui au soir de la proclamation de sa réélection par le Conseil constitutionnel, a tendu la main à M. Bédié pour un « dialogue franc et sincère » sur la crise liée à la  présidentielle du 31 octobre 2020.  

Le Cojep « considère cette rencontre comme une prise de contact en prélude au dialogue national inclusif » que le parti et son leader n’ont  cessé d’appeler de tous leurs voeux.

Pour cette formation, ce dialogue devra être le cadre formel pour poser les problèmes fondamentaux, les débattre afin d’y apporter des solutions durables. 

Concernant la crise post-électorale de 2010-2011, le Cojep appelle toujours à la libération des « prisonniers politiques, civils comme militaires » et au retour des exilés avec à leur tête Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et l’ex-maire du Plateau Akossi Benjo. 

Le Cojep à l’instar de l’opposition, demande « la refonte de la Commission électorale et du Conseil constitutionnel (et) l’audit de la liste électorale ».

Le parti de M. Blé Goudé estime que cela permettra de doter la Côte d’Ivoire  d' »une constitution qui traverse le temps sans manipulation au gré des intérêts des partis au pouvoir ». 

Renouvelant sa confiance à M. Bédié, le Cojep a invité le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à  obtenir la libération des leaders de l’opposition incarcérés, Pascal Affi Nguessan, Maurice Kacou Guikahué et des autres responsables de l’opposition.

Il a en outre exhorté le gouvernement à procéder à l’annulation des poursuites judiciaires qui pèsent contre eux, et de la levée des blocus devant leurs résidences, gages d’un environnement propice à un dialogue « franc et sincère ».    

La rencontre entre M. Bédié et Ouattara intervient dans un contexte de crise postélectorale particulièrement tendue. L’opposition qui juge la candidature de M. Ouattara d’anticonstitutionnelle, clame  ne pas reconnaître son élection.     

Le Cojep réaffirme toutefois qu' »aucun sacrifice n’est de trop  pour garantir la paix et la stabilité sociale (et) aucune ambition ne saurait être au-dessus de l’intérêt du peuple de Côte d’Ivoire et de la vie de tous les Ivoiriens ».  

Une rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et M. Bédié, président des plates-formes de l’opposition politique  ivoirienne, a eu lieu  mercredi à l’hôtel du Golf d’Abidjan. Un échange qui a « brisé le mur de glace ».

Ouattara et KKB tirent les « leçons » du scrutin présidentiel ivoirien

Le candidat indépendant malheureux à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, Kouadio Konan Bertin dit KKB a affirmé jeudi à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien réélu Alassane Ouattara que « nous nous sommes retrouvés pour tirer les leçons » du scrutin présidentiel.« Nous sortons  d’une élection présidentielle. Les deux candidats, sur invitation du président élu, nous nous retrouvons donc pour tirer les leçons de ces élections. Je voudrais dire à tous les ivoiriens que la politique est un art qui s’exerce avec élégance. C’est aussi un jeu et il n’y a pas de jeu au monde qui se solde par deux vainqueurs», a expliqué KKB à la presse au sortir de cette audience avec M. Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

Selon lui, « il y a un temps pour la belligérance et il y a un temps pour aller à la paix».  Poursuivant, il s’est félicité de la dernière adresse à la nation du président Alassane Ouattara, estimant que celui-ci est disposé à aller à la paix et au dialogue.

« Je pense que le temps de la paix a sonné. Et si le premier responsable de la nation lui-même est disposé à y aller, il faut que nous tous,  nous lui emboitons le pas», a invité KKB.

Quatre candidats étaient officiellement en lice pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier. Il s’agit de Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin ( KKB), Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. Les deux derniers cités ont appelé au boycott de cette élection, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.

Lundi dernier, le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé la réélection du président sortant Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour adversaire Kouadio Konan Bertin. Ce scrutin a enregistré un taux de participation de 53,90%.

M. Ouattara et le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié ont renoué le fil du dialogue, mercredi, à Abidjan.

Ghana : décès de l’ancien président Jerry Rawlings

Le père de la démocratie ghanéenne est mort ce jeudi, à l’âge de 73 ans, à l’hôpital universitaire Korle-Bu d’Accra.Sur la toile, le Ghana et l’Afrique toute entière pleurent un dirigeant modèle. « L’homme qui a mis sur orbite le nouveau Ghana. Le pays de l’Afrique de l’ouest qui a les institutions démocratiques les plus robustes. Ces réformes qu’il a impulsées l’ont désormais immortalisé. Un grand baobab africain est tombé », a réagi sur Twitter  Alioune Tine, fondateur du think-tank Afrikajom Center basé à Dakar (Sénégal).

Jerry Rawlings, ancien lieutenant de l’armée de l’air, s’était fait connaître du grand public grâce au coup d’État manqué de mai 1979. Arrêté et libéré quelques semaines plus tard, ce métis reprend les armes en juin de la même année. Cette fois-ci, il balaie le régime du président Fred Akuffo et dirige le pays jusqu’en septembre avant de rendre le pouvoir à Hilla Limann.

Intransigeant sur la bonne gouvernance, le militaire n’hésite pas à renverser, en décembre 1981, Hilla Limann accusé de corruption. Jerry Rawlings prend alors les rênes du Ghana en étant à la tête de la direction du Conseil provisoire de la défense nationale.

En 1992, le putschiste démissionne de l’armée et fonde le National Democratic Congress. Dans la foulée, il remporte l’élection présidentielle puis est réélu pour un second mandat en 1996.  Jerry Rawlings serait mort à cause du nouveau coronavirus.

Côte d’Ivoire: 85 morts et 484 blessés dans les violences électorales (Officiel)

Les violences électorales survenues dans plusieurs localités ivoiriennes depuis le 10 août dernier ont fait 85 morts, 484 blessés, 225 personnes interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt, selon le bilan dressé mercredi à Abidjan par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.« Le bilan que nous tirons avec compassion et regret fait état de 85 morts dont 34 avant l’élection présidentielle, 20 pendant l’élection et 31 personnes décédées après les élections. Vous noterez aussi 484 blessés dont certains éléments des forces de défense et de sécurité», a fait savoir M. Touré à l’issue de ce Conseil des ministres, le premier après la réélection de M.Ouattara pour un nouveau mandat.

Pour l’essentiel, a-t-il ajouté, « les localités impactées sont Dabou,  Divo, Daoukro, Yamoussoukro, Bongouanou et Toumodi. 225 personnes ont été interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt ».

Selon M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias, ces manifestations « organisées par certaines formations politiques de l’opposition » avaient pour dessein de paralyser totalement le pays et étaient caractérisées par des violents affrontements intercommunautaires.

Il a conclu en assurant que le gouvernement a pris des mesures pour contenir ces manifestations et rétablir l’ordre public.

Depuis septembre dernier, l’opposition ivoirienne a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui a conduit également à sa non-participation à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.

Ce scrutin présidentiel qui a été émaillé par quelques incidents dans certaines localités ivoiriennes s’est soldé par la victoire du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre pour 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Côte d’Ivoire: « la confiance est rétablie », assure Ouattara après un tête-à-tête avec Bédié

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré mercredi que « la confiance est rétablie » après un tête-à-tête avec Henri Konan Bédié, le doyen d’âge de l’opposition, avec qui il a échangé sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.M. Ouattara s’est félicité de cet « entretien fraternel » qui a permis une confiance retrouvée, ajoutant que tous deux ont décidé de faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit en paix, conscients que la paix est « la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens », à l’issue d’un échange de près de 40 minutes à l’hôtel du Golf d’Abidjan, un lieu symbolique pour ces deux personnalités qui ont séjourné durant le blocus lié la crise post-électorale de 2010-2011.   

« Nous avons décidé d’œuvrer pour qu’il en  soit ainsi; et ceci était une première rencontre pour rétablir la confiance et nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré », a dit M. Ouattara, affirmant que « la confiance est rétablie ».  

A travers cette « rencontre d’aujourd’hui, nous avons brisé le mur de glace, le silence, et nous allons dans les jours et les semaines à venir continuer à nous téléphoner à nous rencontrer pour qu’enfin le pays soit ce qu’il était avant », a fait savoir M. Bédié. 

Cet entretien intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) pour un échange franc et sincère. 

L’opposition qui a clamé ne pas reconnaître le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.  

Après la création du Conseil national de transition, présidé par M. Bedié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition, le gouvernement à brisé cet élan, imposant un blocus aux résidences de certains leaders de l’opposition. 

Dans un communiqué, le Pdci a demandé la libération des responsables de l’opposition en détention ainsi que ceux de la société civile et l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre.

Côte d’Ivoire: levée du blocus imposé à la résidence de Bédié à Abidjan

Le blocus imposé à la résidence de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, à Abidjan, à la suite de la création du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, a été levé mercredi, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les forces de l’ordre, déployées devant la résidence de M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), depuis le 3 novembre 2020, se sont retirées peu après 12h30 (GMT, heure locale), selon une source sécuritaire interrogée par APA sur place.   

L’opposition qui a boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a appelé ses partisans à la désobéissance civile et à empêcher le vote. Suite à ce mot d’ordre, plusieurs violences ont été perpétrées dans le pays, occasionnant des morts.

MM. Bédié et Affi Nguessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), tous deux candidats, ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Le Conseil national de transition, présidé par Henri Konan Bédié, avait à charge de mettre en place un gouvernement de transition. Pour casser l’élan de cette entreprise, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition.

La levée de ce blocus intervient après que M. Bédié a accepté de dialoguer avec M. Alassane Ouattara,  qui après sa réélection pour un autre mandat, a demandé à rencontrer le président du Pdci pour un échange franc et sincère. 

Guinée: l’UFDG dénonce l’arrestation de ses dirigeants

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), par la voix de son président, Cellou Dalein Diallo, promet de « réagir par des actions à la hauteur de l’affront » suite à l’arrestation de certains de ses dirigeants.Le principal parti de l’opposition guinéenne hausse le ton face à la détermination d’Alpha Condé de « décapiter le parti ». Sur sa page Facebook, Cellou Dalein Diallo a déclaré que « l’UFDG considère l’arrestation arbitraire de ses dirigeants comme une déclaration de guerre et se réserve le droit de réagir par des actions à la hauteur de l’affront ».

A en croire le candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre dernier, le vice-président de son parti, Chérif Bah « a été kidnappé très tôt ce matin et conduit vers une destination inconnue ».

Ce dernier fait partie des responsables de l’UFDG et du Front national de défense de la Constitution (FNDC) « activement recherchées » par la justice. Ces opposants politiques sont accusés par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn, Sidi Souleymane Ndiaye, d’avoir « proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public » après le scrutin présidentiel du 18 octobre dernier.

Dans sa déclaration lue à la télévision nationale, mardi soir, M. Ndiaye a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une « information judiciaire pour détention et usage d’armes légères et de guerre » qui a donné lieu à des perquisitions. A l’en croire, « 78 personnes ont été présentées au juge » et des armes ont été saisies.

Ousmane Gaoual Diallo, conseiller politique et chargé de la communication de l’UFDG, a sur sa page Facebook, dit regretter « cette chasse aux sorcières », lancée par le procureur à leur encontre « comme s’il avait affaire à des criminels ».

Arguant que répondre à la justice est un acte citoyen pour un démocrate même sous la dictature, il a promis de se présenter, demain avec ses autres collègues et leurs avocats à la police judiciaire qui est en charge du dossier.

Côte d’Ivoire: tête-à-tête entre Bédié et Ouattara mercredi à Abidjan (présidence)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) Henri Konan Bédié qui a « accepté » de dialoguer avec Alassane Ouattara sur la crise liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, rencontre ce mercredi le chef de l’Etat ivoirien à Abidjan, selon la présidence ivoirienne.La rencontre est prévue à l’hôtel du Golf, dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a indiqué à APA, un cadre de la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Dans la matinée, le général Ouassenan Koné, vice-président du Pdci a fait savoir sur Radio France internationale (RFI) que la proposition de M. Ouattara d’avoir un dialogue franc avec M. Bédié a été « acceptée » par le chef du Pdci.

Selon le général Ouassenan Koné, il ne s’agira dans un premier temps que « d’une rencontre de contact », mais « le principe, lui, est acquis ». Il a souligné que M. Bedié a répondu favorablement à la proposition de dialogue faite par le chef de l’Etat ivoirien. 

Dans une allocution télévisée, M. Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, a annoncé lundi sa volonté de rencontrer M. Henri Konan Bédié, en qualité de président du Pdci pour un dialogue « franc et sincère », 

Le secrétaire exécutif du Pdci par intérim, Pr Niamkey Koffi, a au nom du parti publié un communiqué posant des préalables de l’opposition, entre autres, la libération des responsables de l’opposition et de la société civile.

Côte d’Ivoire: la députée de M’Batto dément avoir armé des groupes d’autodéfense

La députée de M’Batto (centre-est ivoirien ), Véronique Aka, dément avoir armé des groupes d’autodéfense dans la ville, où des affrontements intercommunautaires ont fait des morts et plusieurs blessés après le scrutin présidentiel.Dans un communiqué publié, mercredi, Mme Véronique Aka, a exprimé sa « vive protestation » et son « ferme démenti devant les graves allégations, qui lui attribueraient de supposés soutiens à des actions subversives, notamment la fourniture d’armes et munitions aux groupes d’autodéfense ».  

Elle qualifie de « fausses » ces informations notamment « diffusées par le biais des réseaux sociaux, par l’entremise de personnes se cachant sous de faux profils et animées de desseins funestes ayant pour seul objectif de diviser et d’attiser les tensions ».  

S’inscrivant « totalement en faux face à ces actes répréhensibles, pour lesquels elle se garde d’utiliser les voies judiciaires qui siéent », la députée a réaffirmé son « engagement ferme et résolu » à œuvrer à ramener la paix et la cohésion dans la circonscription de M’Batto-Assahara et dans toute la Région du Moronou. 

La députée ivoirienne a fait observer que « ce sont ces publications incendiaires successives qui ont entraîné d’abord l’incendie du véhicule de son suppléant, bien avant la journée destructrice du lundi 9 novembre dernier, sans qu’il y ait eu d’appels à des représailles ». 

Fille de la Région du Moronou, Mme Véronique Aka est la députée de la circonscription de M’Batto-Assahara, et vice-présidente de l’Assemblée nationale. Lors de ces violences entre allogènes et autochtones, certains de ses biens immobiliers dont un réceptif hôtelier ont été saccagés. 

Mme Véronique Aka est une cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Son mentor, Henri Konan Bédié, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), ont appelé au boycott du scrutin.  

Elle a exhorté l’ensemble des populations à « la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie dans la paisible cité de M’Batto ».

L’appel à la « désobéissance civile » lancé par MM. Bédié et Affi Nguessan, qui rejettent cette élection, a entraîné des heurts dans plusieurs localités du pays et à M’Batto où des actes de violences ont été perpétrés lors d’affrontements intercommunautaires. 

Le Maroc appelle à une approche solidaire pour relever les défis communs des pays arabes et de l’UE

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé lundi à l’élaboration d’une approche multidimensionnelle et solidaire pour relever les défis communs des pays arabes et de l’Union européenne (UE).Le cinquième sommet de la Ligue des États arabe-UE « traduit de manière tangible l’aspiration commune de hisser le dialogue et la coopération à des niveaux élevés, sur la base d’un véritable partenariat et de plans d’action réalistes qui invoquent les dimensions civilisationnelle et humaine, afin de relever les défis actuels et poser les jalons d’un développement durable, voué au service des intérêts communs de nos peuples et de leur bien-être », a indiqué le ministre dans une allocution prononcée par visioconférence à l’occasion de ce sommet, qui se tient à Athènes.

Le ministre a souligné, à cet égard, que la vision Royale repose sur un ensemble de fondements contenus dans le discours du Souverain prononcé lors du premier sommet de la Ligue arabe-UE, tenu en février 2019 à Charm Cheikh, en Egypte, dans lequel le Roi Mohammed VI avait affirmé que « l’état de la coopération euro-arabe, considéré à l’aune de son volume matériel et de son capital intellectuel, requiert une nécessaire évaluation objective et sereine de son bilan actuel, une reconsidération de ses axes, la définition de priorités stratégiques, présentes et futures, le perfectionnement de ses méthodes de travail ».

Cette sage vision royale, a-t-il poursuivi, puise son sens dans les mutations profondes qui animent les scènes arabe et européenne et qui doivent être prises en considération dans la mise à jour du calendrier des priorités et fondements du dialogue stratégique unissant les pays arabes et les pays membres de l’UE.

Dans ce sens, il a noté que les changements politiques que connaissent de nombreux pays, auxquels s’ajoute la conjoncture économique mondiale préoccupante qui s’est davantage accentuée avec la propagation de la Covid-19 et la recrudescence des tendances extrémistes, constituent autant de défis qui ne peuvent être exclus dans la quête d’un partenariat stratégique global et multidimensionnel qui rassemble aussi bien les parties arabes qu’européennes.

Par ailleurs, le ministre marocain des Affaires étrangères a relevé que cette rencontre intervient à un moment où la pandémie du Coronavirus guette les économies des pays du monde, affectant négativement la totalité des secteurs productifs et s’érigeant ainsi comme un nouveau défi face auquel il devient urgent de multiplier les efforts et de renforcer la coopération commune dans le but de surmonter cette crise, tout en en limitant les dégâts.

Les statistiques des institutions financières internationales et régionales montrent en filigrane l’impact de cette pandémie sur l’activité économique mondiale, a-t-il  indiqué, précisant que le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit une régression de 3% de la croissance internationale en 2020, de 7,5% dans la zone euro et de 3,3% au Moyen-Orient, alors que le volume des échanges commerciaux internationaux connaîtrait un recul de 11%.

Ces prévisions inquiétantes, qui démontrent, dans leur globalité, la situation post-covid, nous obligent, « du point de vue du voisinage géographique et des défis communs de cet espace auquel nous appartenons, à assumer la responsabilité et élaborer une approche multidimensionnelle et solidaire » animée par « notre foi en notre destin commun », et ce pour préparer « un meilleur avenir pour les fils de notre région », a-t-il enchaîné.

Les deux parties arabe et européenne sont dotées de mécanismes et structures qui pourront donner un nouvel élan à leur coopération, dont le « Dialogue 5+5″ et l' »Union pour la Méditerranée » (UpM), a-t-il rappelé, espérant que l’UpM « connaîtra un nouveau départ dans le futur proche ».

M. Bourita a appelé l’UE, en tant partenaire principal des pays arabes, à aider son voisinage arabe et accompagner les plans de relance économique dans ces pays à travers des programmes de soutien financier et de développement dans le cadre de la politique de voisinage.

Sans nul doute, la pandémie de Covid-19 a eu un impact direct sur la question de la migration, sachant que la propagation du virus est étroitement liée aux déplacements des individus, a-t-il dit.

Guinée : la Cedeao félicite Alpha Condé pour sa réélection

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, adresse ses « chaleureuses félicitations » à Alpha Condé suite à sa réélection, pour un troisième mandat, à la tête de la Guinée.L’organisation sous régionale invite par ailleurs toutes les parties prenantes du processus électoral à œuvrer à la préservation de la paix, au renforcement de la cohésion sociale et à résoudre leur différend par le dialogue.

Elle a en outre réaffirmé sa disponibilité à accompagner la République de Guinée dans ses actions visant au renforcement de la démocratie et au développement économique et social.

Alpha Condé, 82 ans, a été réélu, dès le premier tour du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier avec 59,5% des suffrages, selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cette dernière a été confirmée par le verdict de la Cour constitutionnelle qui a rejeté tous les recours déposés par les opposants.

Côte d’Ivoire: la CEDEAO félicite Alassane Ouattara pour sa réélection

La Communauté économique des États de l’ouest ( CEDEAO) a adressé mardi ses « chaleureuses félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier l’exhortant « à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis ». « (…) Elle l’encourage à poursuivre ses efforts pour la consolidation et l’application des acquis de la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence et l’exhorte à tout mettre en oeuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens pour relever tous les défis », a  indiqué la CEDEAO dans un communiqué. 

Par ailleurs, la commission de la CEDEAO a lancé un appel à tous les Ivoiriens « afin qu’ils placent par-dessus tout la paix et la cohésion sociale et cherchent à résoudre tous les différends par le dialogue et les voies du droit».

 En outre l’institution sous-régionale a réaffirmé aux ivoiriens sa « ferme détermination » à continuer d’accompagner la Côte d’Ivoire dans toutes les initiatives dédiées à la promotion de son développement harmonieux et à la consolidation de sa démocratie. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui a enregistré un taux de participation de 53,90%, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.

Côte d’Ivoire: l’ONU se dit préoccupée par l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, se dit préoccupée par l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition ivoirienne après l’élection présidentielle, exhortant les parties à un dialogue constructif, dans un communiqué.Mme Bachelet a exprimé, lundi, de « sérieuses préoccupations concernant l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition dont au moins huit seraient toujours en détention et le déploiement des forces de sécurité au domicile d’autres personnes ».  

Elle a invité toutes les parties en Côte d’Ivoire à « s’abstenir de toute incitation à la violence et à engager un dialogue constructif pour résoudre la situation difficile à la suite de l’élection présidentielle ». Un scrutin que l’opposition affirme ne pas reconnaître. 

« J’exhorte les responsables politiques de toutes les parties à travailler ensemble pour apaiser les tensions par le dialogue et non par des mesures de sécurité brutales et des arrestations », a dit Mme Bachelet, appelant à ce « que le droit à la liberté de réunion pacifique soit protégé ». 

« Il n’est dans l’intérêt de personne d’alimenter la menace d’une instabilité politique croissante », a déclaré la Haut-commissaire, rappelant les violences que de telles provocations ont entraînée en 2011. 

« J’appelle toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse et à s’efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l’État de droit et des droits de l’homme, par le biais d’un dialogue inclusif et constructif », a-t-elle insisté.  

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou,  a annoncé vendredi qu’il avait ouvert des enquêtes judiciaires sur les accusations portées contre certains membres de l’opposition, dont plusieurs étaient déjà détenus. 

Dans ce contexte, Pascal Affi Nguessan, candidat et président du Front populaire ivoirien (FPI), recherché, a été interpellé puis inculpé pour son rôle dans la création du Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place. 

Le Haut-commissariat s’est dit également préoccupée par des « rapports inquiétants » faisant état d' »individus non identifiés qui ont tiré des coups de feu au domicile de certains responsables de l’opposition » politique ivoirienne.  

« Ces rapports indiquent que des convois transportant des fonctionnaires ont été attaqués par des hommes armés non identifiés dans la région centrale du pays, entre Bouaké et Béoumi, et à Toumodi, ce qui aurait fait des victimes, dont un décès », poursuit le communiqué. 

Le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 est contesté par plusieurs dirigeants et partis d’opposition qui ne reconnaissant pas à M. Alassane Ouattara la possibilité d’effectuer un troisième mandat, créant de ce fait un « Conseil national de la transition ».

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné, il y a une semaine, les violences en Côte d’Ivoire et appelé au respect de l’ordre constitutionnel dans le pays, après la création du Conseil national de transition présidé par Henri Konan Bédié. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara crédité de 94,27% des suffrages.MM. Affi et Bédié ont refusé de prendre part au scrutin estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.  

Qu’est-ce que l’Afrique peut attendre de la présidence de Biden ?

Avec l’élection de Joe Biden comme président des Etats-Unis d’Amérique, devrait-on s’attendre à ce que les relations entre Washington et l’Afrique prennent un nouvel élan de vitalité, après quatre années en berne sous Donald Trump?L’arrivée de Donald Trump à la présidence en 2016 a conduit à des liens parfois froids entre Washington et une grande partie de l’Afrique.

Avec son tristement célèbre slogan « L’Amérique d’abord », Trump n’avait pas fait mystère de sa position qui fait de l’Afrique la moindre de ses priorités.

Aucun président américain depuis Ronald Reagan dans les années 1980 n’avait terminé son mandat sans effectuer une visite en Afrique.

Trump est la dernière exception à cette règle, soulignant ce que les Africains pensent être son manque d’intérêt sérieux pour l’Afrique.

« Donald Trump a un mépris total pour l’Afrique, il n’a pas voyagé ici et s’il était réélu, je doute qu’il se rende sur le continent. Il pense que cela ne mérite pas son attention », estime le professeur John Stremlau, chargé de cours en relations internationales à l’université de Witwatersrand.

La Maison Blanche sous l’administration Trump avait réduit le financement des secteurs de la santé en Afrique, tandis que les activités commerciales avec le continent, dans le cadre de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) étaient en déclin.

L’AGOA a été introduite en 2000 pour que plusieurs produits des pays africains puissent bénéficier d’un accès en franchise de droits au marché américain.

Le fait que les dirigeants africains fassent la queue pour féliciter Joe Biden, alors que Trump conteste les résultats de l’élection présidentielle de la semaine dernière est un signe révélateur.

En réalité, beaucoup de responsables en Afrique pensent que Joe Biden va suivre les traces de son ancien patron Barack Obama dont le lien avec le continent allait au-delà de ses origines kenyanes.

En tant qu’ancien vice-président, il appliquera presque certainement le modèle de l’ère Obama sur les relations avec l’Afrique.

Au cours de sa campagne, Biden avait réservé quelques mots pour l’Afrique, promettant de revitaliser les relations avec le continent dont la population dépasse 1,2 milliard de personnes.

Sous son règne, Washington va accorder un peu plus d’attention au continent, comme le souhaitent certains dirigeants du continent tels que Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Paul Kagamé du Rwanda et Nana Akufo-Addo du Ghana.

Ces derniers, dans leurs messages de félicitations à Biden, ont clairement indiqué qu’ils s’attendaient à ce que la politique africaine de Washington reflète un revirement radical par rapport à l’indifférence de Trump à l’égard d’un continent avec certaines des économies en développement les plus rapides au monde.

Biden devrait annuler une interdiction de voyager très décriée, qui a été introduite par Trump interdisant aux citoyens de certains pays à majorité musulmane comme le Nigeria, le Soudan et la Somalie de venir aux Etat-Unis.

Peut-être qu’un sommet américano-africain pourrait être une bonne plate-forme pour revoir les relations entre les deux parties, et les Africains montrent déjà à Biden la bonne volonté qu’ils avaient accordée à Trump, à contrecœur.

Amadou Toumani Touré, la chute du para

L’ancien président malien Amadou Toumani Touré est décédé mardi 10 novembre, près de deux mois après son prédécesseur Moussa Touré qu’il a renversé en 1991.ATT, 72 ans, a donc tiré sa révérence à Istanbul, la capitale turque, dans la nuit de lundi à mardi. Il s’y était rendu pour un suivi médical peu après son opération du cœur à l’hôpital Le Luxembourg de Bamako, qu’il a fondé avec son épouse Lobbo Traoré. L’ex-président malien a vécu comme il est parti. C’est-à-dire une vie pleine de péripéties surtout au plan politique.

Né le 4 novembre 1948 à Mopti, dans le centre du Mali, Amadou Toumani Touré est un parachutiste de formation alors qu’il était prédestiné pour une carrière d’instituteur. Il intègre l’école interarmes de Kati et gravit rapidement les échelons au sein du 33e Régiment des commandos parachutistes (RCP). Il en devient le commandant en 1984 après plusieurs stages en URSS et en France.

Le 26 mars 1991, il fait irruption sur le devant de la scène lors du coup d’État mené par un groupe d’officiers pour renverser Moussa Traoré. L’ancien chef d’Etat, décédé le 15 septembre 2020, tenait alors le pays d’une main de fer depuis le putsch mené contre le socialiste Modibo Keïta, en 1968.

Le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré est porté à la tête du Comité de transition pour le salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État durant la transition. Il ne s’éternisera pas toutefois au pouvoir comme c’était à la mode à l’époque.

Après une conférence nationale tenue du 29 juillet au 12 août 1991, il organise des élections législatives et présidentielle en 1992. Alpha Oumar Konaré accède au pouvoir et ATT sort avec les honneurs. Il monte au grade suprême de général et acquiert le surnom de « soldat de la démocratie ».

Ascension politique

Mais c’est en septembre 2001 qu’il décide de se lancer ans la vie politique après une retraite anticipée dans l’armée. Il sort vainqueur du scrutin présidentiel de 2002 avec 64,35% des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre et actuel chef de file de l’opposition malienne, obtient 35,65% des voix.

Au cours de son mandat, des observateurs retiennent du défunt les nombreux chantiers qu’il avait ouverts pour développer le pays et la politique de consensus qu’il proposait. Il fut renversé cependant par un coup d’État en mars 2012 alors qu’il s’apprêtait à quitter le pouvoir deux mois plus tard.

Les djihadistes commençaient à s’emparer d’une partie du pays en attaquant l’armée malienne dans le nord. Depuis lors, c’est un cycle de violences ininterrompu qui a territorialement divisé le Mali.

ATT part en exil à Dakar où il vivra plus de sept ans, avant de rentrer triomphalement dans son pays le 15 décembre 2019. Même s’il était devenu un peu muet sur la vie politique, il était fréquent ces derniers mois dans les manifestations publiques. Il a notamment participé aux hommages rendus au président Moussa Traoré aux côtés des leaders du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui ont renversé le 18 août dernier son successeur Ibrahim Boubacar Keïta.

A l’annonce de son décès, l’actuel président de la transition, Bah Ndaw, a souligné dans une adresse télévisée que « son empreinte restera forte, sa voix résonnera toujours et son patriotisme sera salué à juste mesure ».

« Notre chagrin est grand et il est d’autant plus grand que nous pleurons ATT, un peu moins de deux mois après le décès de l’ancien Président, le Général Moussa Traoré. Ce moment est pénible mais telle est la volonté du Tout-Puissant », a-t-il ajouté, citant ses prédécesseurs Alpha Oumar Konaré, Dioncounda Traoré, et Ibrahim Boubacar Keïta dans les condoléances qu’il a adressées à la famille du défunt.

Outre Bah Ndaw, plusieurs de ses homologues africains, à l’image du Sénégalais Macky Sall et de l’Ivoirien Alassane Outtara, ont exprimé  leur « peine » et « grande tristesse » après le décès d’ATT.

Mali : décès de l’ancien président Amadou Toumani Touré

L’ancien chef de l’Etat du Mali, Amadou Toumani Touré (ATT), est décédé, ce mardi matin en Turquie où il a été évacué samedi dernier pour des soins médicaux, rapporte la presse locale.Agé de 72 ans, le général ATT a été renversé par un coup d’Etat en 2012, avant de s’exiler à Dakar, au Sénégal. En 2019, il était rentré à Bamako.

Rabat et Paris comptent poursuivre leur coordination sur le Mali et le Sahel

Le Maroc et la France comptent poursuivre leur coordination sur le Mali et le Sahel, ont affirmé, lundi à Rabat, les ministres des affaires étrangères des deux pays.Paris et Rabat partagent les mêmes préoccupations à ce sujet et comptent poursuivre leur coordination sur le Mali et le Sahel, a fait savoir le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves le Drian, lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Le Drian a mis l’accent sur l’importance que la transition se poursuive dans le respect des engagements qui ont été pris.

Sur le même registre, M. Bourita a affirmé que le Maroc et la France se concertent notamment à la situation au Mali et à la menace terroriste dans cette région. « Nous avons constaté une bonne concertation au niveau bilatéral », a-t-il dit.

Evoquant le dossier libyen, le chef de la diplomatie française a saluéles efforts « importants » déployés par le Maroc pour la recherche d’une solution à la crise libyenne.

Les efforts importants du Maroc s’inscrivent dans le cadre de la relance du processus politique sous l’égide des Nations unies auquel le Royaume y apporte une « contribution significative », a-t-il relevé.

Il a, à cet égard, salué l’accueil par le Royaume des pourparlers inter-libyens à Bouznika, soulignant l’importance que le Maroc soit pleinement une partie prenante de toutes les initiatives internationales concernant la Libye.

Le ministre français a relevé qu’il y a des signaux encourageants dans ce dossier, citant, entre autres, le maintien du cessez-le-feu et l’organisation du forum politique interlibyen à Tunis.

Il a également indiqué que la France entend travailler avec le Maroc pour le renforcement de cette dynamique positive, insistant en outre sur la nécessité de mettre un terme aux ingérences étrangères dans ce pays. 

Pour sa part, M. Bourita a souligné que le Maroc et la France portent un intérêt particulier à la stabilité de la Libye, rappelant que le Royaume a abrité les pourparlers inter-libyens qui ont permis des avancées.

Il a aussi souligné la nécessité d’exploiter au mieux l’évolution positive que connaît ce dossier notamment avec le cessez-le-feu et le processus politique

Sur un autre volet, le chef de la diplomatie française a affirmé que son pays compte sur le Maroc dans son combat contre le terrorisme et l’extrémisme.

« La France a tout le profond respect pour l’Islam », a-t-il par ailleurs souligné, notant que le Royaume est porteur d’un Islam de juste-milieu prôné par SM le Roi, Commandeur des croyants.

Ouattara invite Bédié à un «dialogue franc» dans «les prochains jours »

Le président ivoirien Alassane Ouattara dont la victoire à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a été entérinée par le Conseil constitutionnel ivoirien, a invité lundi soir Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, à une rencontre «dans les prochains jours pour un dialogue franc et sincère».M. Ouattara s’exprimait dans une adresse solennelle à la nation, la toute première après sa réélection pour un nouveau mandat.

« Je voudrais rappeler que j’avais marqué ma disponibilité pour une rencontre avec le président Henri Konan Bédié à l’initiative de la mission ministérielle de la CEDEAO. Je voudrais donc inviter mon aîné, le président Henri Konan Bédié, président du PDCI à une rencontre dans les tous prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance», a dit M. Ouattara.

Poursuivant, le chef de l’exécutif a insisté sur sa disponibilité « pour un dialogue sincère et constructif avec l’opposition dans le respect de l’ordre constitutionnel ».

 Par ailleurs, il a appelé les promoteurs du Conseil national de Transition (CNT), un organe de transition mis en place par l’opposition, « à mettre un terme définitif à ces initiatives ». « Je vous invite au pardon mutuel et à la tolérance pour continuer de vivre ensemble dans la paix», a exhorté M. Ouattara assurant que « je continuerai d’être le président de tous les ivoiriens ».

Auparavant, il a soutenu que les auteurs et les complices des récentes violences sociopolitiques qui ont fait plusieurs dégâts matériels et humains dans le pays  « seront recherchés, interpellés et traduits devant les tribunaux» afin qu’ils répondent de leurs actes.

« Le temps de la compétition électorale est passée. Place maintenant au temps de l’action. Et l’action pour moi c’est le projet de la Côte d’Ivoire solidaire pour lequel j’ai été élu. Je demande à tous nos concitoyens dans un élan d’apaisement des esprits et des cœurs, d’œuvrer pour maintenir et renforcer la paix et le vivre-ensemble sur toute l’étendue du territoire national», a exhorté M. Ouattara. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré « régulier » lundi, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier et a confirmé la réélection du président sortant Alassane Ouattara au premier tour de  ce scrutin avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.

L’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection de M. Ouattara, a annoncé la création d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour, le gouvernement ivoirien qui a considéré que cette initiative de l’opposition,  est un  acte de sédition et une atteinte à l’autorité de l’État, a saisi le procureur de la République. Ce dernier a initié des poursuites judiciaires contre les promoteurs du CNT les soupçonnant de complot contre l’autorité de l’État. Ainsi, plusieurs leaders  de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué,  ont déjà été arrêtés et traduits devant la justice.

La France préoccupée par le blocage en cours à Guargarat

La France s’est dite préoccupée par le blocage en cours à Guergarat au Sahara, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian.La France suit avec attention les événements de Guergarat, a indiqué le chef de la diplomatie française lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Nasser Bourita, à l’issue de leurs entretiens, soulignant qu’« il faut sortir de cette situation ».

Il a dans le même sens tenu à saluer la responsabilité dont fait preuve le Maroc.

Le chef de la diplomatie française a par ailleurs réitéré la position « constante » de la France soutenant la recherche d’une solution « juste, durable et mutuellement agréée » sous l’égide de l’ONU à la question du Sahara.

« J’ai rappelé à M. Bourita la position constante de la France soutenant la recherche d’une solution juste, durable et mutuellement agréée sous l’égide des Nations unies, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, considérant le plan d’autonomie marocain comme une base sérieuse et crédible pour une solution négociée », a-t-il dit.

Pour sa part, M. Bourita a indiqué que l’entretien avec son homologue français a été une occasion de lui donner un aperçu sur l’évolution de la question du Sahara notamment après l’adoption de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Côte d’Ivoire: Amon-Tanoh, opposé au Conseil national de transition, appelle au dialogue

L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne Marcel Amon-Tanoh, déplore la création par l’opposition du Conseil national de transition, un organe né de la crise liée à la présidentielle et visant à se substituer aux institutions, appelant au dialogue entre les parties. »Je déplore la création du Conseil national de transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontements », déclare M. Amon-Tanoh, qui souhaite néanmoins qu’en signe d’apaisement, les personnes incarcérées soient libérées par le pouvoir d’Abidjan.  

Il a exhorté les parties en faction à préserver l’intérêt supérieur de la nation, tout en sachant entendre raison aux fins que ce qui a été construit en 60 ans d’indépendance, ne soit pas détruit, les invitant à recourir au dialogue.

« Asseyons-nous et parlons-nous en frères et soeurs, avec amour car un début de vraie réconciliation vaut mieux qu’un affrontement sanglant (pour) éviter de verser plus de sang sur la terre de nos ancêtres », a-t-il lancé.  

Selon lui, « l’heure est grave », chacun devrait éprouver un « ultime sursaut pour sauver » la Côte d’Ivoire, le bien commun des Ivoiriens. 

Pour sa part, il affirme s’engager à prendre des initiatives pour apporter sa « modeste contribution à un processus de dialogue et de réconciliation inclusif, sans préalable ni conditions, en vue d’aboutir à un compromis au seul bénéfice des Ivoiriens et de la paix ».

Il estime que l’avenir du pays est aux mains de Dieu, mais aussi des Ivoiriens qui ont une responsabilité dans l’édification de la paix. En outre, une implication des acteurs politiques permettrait de ramener un climat de confiance. 

L’opposition qui dénonce le processus électoral, a refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. Une crise pre-électorale qui s’est muée en une crise post-électorale.

L’on enregistre plusieurs morts survenus à l’issue de cette « élection non consensuelle » qui laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoise et la crainte », a fait observer l’ancien chef de la diplomatie d’Alassane Ouattara.

M. Amon-Tanoh, un ex-collaborateur de M. Ouattara, a démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères pour se présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Son dossier a été rejeté. Seulement quatre candidats ont été retenus sur 44 dossiers de candidature. 

Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi la réélection du président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. L’opposition clame ne pas reconnaître cette élection. 

Vers une redynamisation des relations américano-africaines ?

Le 20 janvier prochain, une nouvelle page s’ouvre pour les Etats-Unis qui viennent d’élire comme président Joe Biden. Et peut-être bien pour l’Afrique, car Donald Trump n’a jamais érigé au rang de priorité les relations avec ce continent en quatre ans d’exercice du pouvoir.Les liens entre l’Afrique et les Etats-Unis devraient connaître un nouveau souffle grâce à l’arrivée de Joe Biden à la tête de la première puissance mondiale. Le prochain locataire de la Maison Blanche a, en effet, promis d’établir un « respect mutuel » avec le continent noir.

A défaut d’occuper une place de choix dans la politique étrangère américaine, l’Afrique va tout de même faire l’objet d’un peu plus d’attention. Du moins, c’est ce que laissent croire les nouvelles autorités.

L’administration Biden compte rompre avec l’indifférence affichée par Donald Trump à l’endroit de l’Afrique. C’est un nouveau départ qui va notamment se matérialiser par l’organisation, par Washington, d’un sommet avec les chefs d’Etats africains.

Les restrictions de voyages imposées aux citoyens nigérians, soudanais et somaliens à travers le « travel ban » de Trump vont également être supprimées. De même que toutes les autres lois de la politique migratoire mise en place par le 45e président des Etats-Unis.

L’ancien vice-président de Barack Obama (2008-2016) s’est également engagé à maintenir le programme Yali. Son objectif est de soutenir les jeunes leaders africains dans leurs efforts pour stimuler la croissance et la prospérité, renforcer la gouvernance démocratique et améliorer la paix et la sécurité sur le continent.

En outre, il est attendu de l’ancien Sénateur l’application sans entraves de la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique (Agoa), votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain, sous le magistère du président Bill Clinton.

Pour l’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, la victoire de Joe Biden va marquer « un renouveau (dans les) relations entre les États-Unis et l’Afrique ». Mais en attendant la concrétisation de tous ces engagements, le continent africain peut déjà se réjouir du retour annoncé des Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat.

Dès sa prise de fonction, Joe Biden entend « remettre les Etats-Unis à la pointe de la lutte contre les changements climatiques ». Pour l’Afrique, c’est une excellente nouvelle. Malgré un faible taux d’émission de gaz à effet de serre, ce continent subit – plus que n’importe quelle autre partie du monde – les conséquences néfastes du dérèglement climatique. Loin derrière les Etats-Unis qui émettent 15 % des gaz à effet de serre, et la Chine qui est le premier pollueur de la planète.

A en croire la responsable des politiques internationales sur le climat et du plaidoyer climat-énergie de l’ONG Enda Energie, Aïssatou Diouf, la nouvelle approche du 46e président des Etats-Unis peut permettre « d’insuffler une nouvelle phase de négociations ».

Dans le même ordre d’idée, a-t-elle indiqué, l’implication accrue des USA en faveur du climat devrait s’accompagner du déblocage d’une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars que l’administration Obama avait allouée au Fonds vert climat mais que l’équipe de Trump avait gelée.   

« Cet argent contribue à appuyer la résilience des pays les plus affectés par le changement climatique, notamment ceux de l’Afrique afin qu’ils puissent mettre en place des politiques communautaires », a expliqué cette experte.

En définitive, Aïssatou Diouf a soutenu que « la victoire de Biden ramène une lueur d’espoir pour tout le monde, et plus particulièrement, pour les peuples du sud, déjà très affectés par le réchauffement climatique ».

Pour mener à bien son projet pour l’Afrique, Joe Biden s’est entouré de plusieurs fins connaisseurs de ce continent qui ont servi dans les administrations Clinton et Obama. Dans cette nouvelle ère, Washington pourrait davantage se faire entendre sur les questions de sécurité, de bonne gouvernance et de droits de l’Homme.

Trump et l’Afrique, un désintérêt assumé

Sous Donald Trump, l’Afrique est presque redevenue un angle mort de la politique étrangère des Etats-Unis d’Amérique sauf dans le domaine militaire.Entre le 45e président des USA et l’Afrique, ce n’était pas le grand amour. Alors là, pas du tout ! Durant son premier mandat, Donald Trump n’a pas foulé le sol africain. Une première ? Non, puisque deux de ses trois prédécesseurs avaient adopté la même stratégie.

Elu en 1993 puis reconduit en 1996, Bill Clinton a effectué une tournée africaine en 1998. Celui qui était convaincu, qu’avant lui, « aucun président américain n’a fait de voyage sérieux en Afrique », s’était rendu au Ghana, en Ouganda, au Rwanda, en Afrique du Sud, au Botswana et au Sénégal.

Idem pour Barack Obama qui a attendu son dernier mandat pour venir en Afrique. En 2013, le 44e président américain, dont le père est originaire du Kenya, est allé au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie.

Seul George W. Bush a traversé deux fois l’océan Atlantique en 2003 et 2008 pour rejoindre l’Afrique. Au total, le Républicain a visité dix pays. Il s’agit du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Botswana, de l’Ouganda, du Nigeria, du Bénin, du Liberia, du Ghana, de la Tanzanie et du Rwanda.

S’il n’y a pas eu de contact direct entre Trump et l’Afrique, c’est parce que le président sortant « n’a jamais fait mystère de son total manque d’intérêt pour le continent noir » analyse, dans une Tribune publiée par Jeune Afrique, Aminata Touré, ancienne Première ministre du Sénégal.

Par mépris ou par ignorance, l’ex-locataire de la Maison Blanche a même déformé le nom d’un pays africain. Car la Namibie est devenue « Nambia ». Plus grave, en janvier 2018, il aurait traité les Etats africains de « pays de merde » au cours d’une réunion sur l’immigration tenue dans le bureau ovale.

Cette injure, selon l’ancienne Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental du Sénégal (CESE), « a au moins eu le mérite d’être clair et de ne point entretenir d’enthousiasme débordant quant aux perspectives de coopération entre les États-Unis d’Amérique et l’Afrique durant la présidence de Trump. Et il en fut bien ainsi ».

En fait, Donald Trump a appliqué à outrance le concept de l’America First (l’Amérique d’abord) du président Woodrow Wilson en fixant cinq grands principes dans sa politique étrangère : nationalisme, unilatéralisme, militarisme, protectionnisme et développement des relations bilatérales sur la base d’affinités idéologiques, d’après l’historienne Maya Kandel.

Concrètement, le magnat de l’immobilier a inversé la hiérarchie des priorités des Etats-Unis en Afrique établie par Obama. En effet, l’administration Trump a mis l’accent sur la sécurité avec en toile de fond la lutte contre le terrorisme.  

C’est pourquoi, les militaires américains ont multiplié les frappes en Somalie. Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, les groupes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI), comme les Shebab, étaient constamment ciblés.

Dans le Sahel, les Etats-Unis sont aux côtés de la France dans le cadre de l’opération Barkhane. Le pays de l’oncle Sam apporte à son allié historique son soutien dans la logistique, le ravitaillement et la surveillance avec notamment des drones capables d’intercepter des communications.

Considérant le Niger comme un « lieu stratégique au carrefour de trois fronts terroristes dont les bases sont en Libye, au Mali et au Nigeria », le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) y compte 730 hommes. Dans sa guerre contre le terrorisme international, l’Amérique avait déjà implanté, à Djibouti, une base militaire où sont déployés des milliers de soldats.

« Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés opèrent et recrutent tous sur le continent africain, et y organisent des attentats contre des citoyens et des cibles américains. Toute bonne stratégie américaine vis-à-vis de l’Afrique doit s’attaquer à cette grave menace de manière globale », a martelé John R. Bolton, l’ex-conseiller de Trump à la Sécurité nationale. C’était lors de la présentation de la nouvelle stratégie pour l’Afrique.

Sur le plan économique, les Etats-Unis voulaient tirer profit des opportunités commerciales du continent africain. Mais le président américain, obnubilé par sa promesse de campagne – redonner sa grandeur à l’Amérique – a misé sur le protectionnisme en révisant l’Agoa (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique).

En représailles à la décision du Kenya, du Rwanda, de l’Ouganda et de la Tanzanie portant sur l’augmentation des taxes appliquées aux fripes américaines afin de protéger leurs marchés intérieurs du textile, Donald Trump a exercé une pression sur ces pays. Le Rwanda a payé au prix fort son inflexibilité puisque les USA ont suspendu, le 30 août 2018, « l’application de l’exonération des droits de douane pour tous les vêtements en provenance » du pays de Paul Kagamé.

Et M. Bolton a justifié cette démarche en ces termes : « Dans le cadre de leurs relations économiques, les États-Unis ne demandent que la réciprocité. Jamais la soumission ». Mais une telle requête est un couteau à double tranchant pour les économies africaines qui risquent d’être submergées par les produits américains. Ce qui, forcément, va pousser de nombreuses entreprises locales à mettre la clef sous la porte.

Pour l’exclusion de la Mauritanie de l’Agoa, Washington a invoqué une autre raison : « La persistance de pratiques esclavagistes ». En 2019, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique étaient évalués à 56,8 milliards de dollars. C’est une baisse de 8,7 % par rapport à l’année précédente.  Dans le but de contester la montée en puissance en Afrique de la Chine, et dans une moindre mesure de la Russie, Mike Pompeo, le Secrétaire d’État américain, a séjourné cette année au Sénégal, en Angola puis en Éthiopie.

Sans faire de la promotion de la bonne gouvernance, son cheval de bataille sur le continent, l’Amérique sous Trump veillait néanmoins « à ce que les dollars des contribuables américains au titre de l’aide soient utilisés de manière efficiente et efficace ». Ainsi, seuls quelques pays clés ont pu bénéficier de l’aide de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID).

Afrique : Joe Biden sur les traces de Barack Obama

Dr Mamadou Bodian, chercheur sénégalais et chargé de projet au Centre de recherche ouest-africain (Warc) de Dakar, explique dans cet entretien avec APA que le nouveau président des États-Unis va s’inspirer de son prédécesseur démocrate pour mener sa politique étrangère en Afrique.Avec la victoire de Joe Biden sur Donald Trump, peut-on s’attendre à une nouvelle politique étrangère des États-Unis vis-à-vis de l’Afrique ?

Oui ! Je crois que Joe Biden va, dans une certaine mesure, s’inscrire dans la continuation de ce que ses prédécesseurs ont fait. A l’exception bien évidemment de Trump qui n’avait pas de programme spécial pour l’Afrique, encore moins une politique orientée vers ce continent.

Comme vous le savez très bien, la priorité de Trump quand il est arrivé au pouvoir était de recentrer les choses autour de l’Amérique. « America first »  (l’Amérique d’abord) comme il le dit ! Avec comme objectif de rendre ce qu’il appelle la grandeur de l’Amérique. Du coup, si vous regardez son orientation politique, surtout du point de vue de la diplomatie, il s’est plus ou moins retiré de toutes les grandes organisations internationales.

Il s’est retiré de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) sur les questions d’éducation. Et même aujourd’hui la contribution des Etats-Unis par rapport à l’Otan (Organisation du traité Atlantique-nord) a considérablement diminué. Il s’est retiré de l’Accord de Paris (sur le climat) qui a été signé en 2015. Sur l’Afrique, du point de vue de la sécurité, il a retiré les troupes américaines qui étaient impliquées dans la recherche de la paix et la sécurité au Sahel. Et par rapport à d’autres programmes qui étaient précédemment mis en place, nous avons vu que Trump ne leur a pas accordés beaucoup d’importance. Il y a eu beaucoup de programmes qui ont été coupés parce que, pour lui, ils ne valaient absolument rien du tout.

Nous pensons que l’arrivée de Biden au pouvoir va remettre en selle la diplomatie américaine, mais aussi dans ses relations avec l’Afrique. Il y a des programmes qui étaient là et qui ont toujours continué, indépendamment du régime en place. L’Agoa (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique) par exemple qui est un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Afrique. Malgré les restrictions de Trump, l’Agoa a toujours existé.

Même si beaucoup de pays africains n’ont pas pris avantage de cette politique qui leur permet d’exporter leurs produits aux Etats-Unis. Je pense qu’il y a 6500 produits, si je ne m’abuse, qui peuvent entrer dans le marché américain. Mais ce sont des choses qu’il faudrait redynamiser et les pays africains doivent prendre avantage de cette opportunité.

L’autre élément, c’est surtout les instruments de la coopération entre les Etats-Unis et le reste du monde. L’USAID, qui est le bras de la coopération américaine, a toujours continué à fonctionner même si certains programmes phares pour l’Afrique ne l’ont pas été de manière optimale. Mais l’USAID a continué de renforcer les capacités de certains Etats africains sur les plans du développement économique, des infrastructures sanitaires mais aussi de l’éducation.

Par contre, ce qu’on peut observer sous Trump est qu’il n’y a pas de programme dédié à la lutte contre le Sida contrairement à Bush (son camarade et prédécesseur républicain). Ce dernier avait un programme pour l’accompagnement des pays africains à lutter contre cette maladie. Nous avons vu aussi que son successeur Obama (2009-2017) avait mis en place le programme de leadership YALI. L’objectif était de renforcer les capacités des jeunes africains. Il en a aidé beaucoup à acquérir un certain nombre de compétences (leadership économique, management, …). Jusqu’en 2016, ce programme a fonctionné à merveille. Mais l’arrivée de Trump a ralenti toutes ces initiatives.

Biden va, à mon avis, s’inscrire dans la continuité d’Obama. Puisqu’il est aussi l’hériter, en partie, de tout ce que celui-ci a fait. Il faut aussi se rappeler que Biden est un vétéran de la politique américaine. Il a fait 36 ans au Sénat et plus de 40 ans de carrière politique. Il connait les rouages de l’administration.

Il a été le vice-président d’Obama pendant huit ans. Aujourd’hui, en tant que président, il a une bonne maîtrise des dossiers. On peut s’attendre à leur reprise, et surtout s’impliquer davantage sur les questions de démocratie. Parce que c’est une ligne phare de la politique américaine sous le règne des démocrates.

Comment accompagner les processus de démocratisation ? Bill Clinton (1993- 2001) était connu pour ça parce qu’il a replacé la promotion des valeurs démocratiques comme un élément pivot de sa politique étrangère. Obama s’était inscrit aussi dans cette lancée. Quand il est venu sur le continent pour la première fois (après sa réélection), il disait que « l’Afrique a besoin d’institutions fortes mais pas d’hommes forts ».

Avez-vous noté, ces dernières années, un changement de paradigme dans la politique extérieure étasunienne pour l’Afrique malgré la posture de Trump ?

Il y a eu des changements sans continuité. En vérité, ce n’est pas seulement l’Afrique mais beaucoup de pays. Comme je vous l’ai dit, la super-priorité pour Trump est comment redynamiser l’économie américaine en résorbant le déficit commercial entre les Etats-Unis et le reste du monde. Les USA sont suffisamment autosuffisants parce qu’ils ont un marché intérieur énorme. Toute la production est destinée à la consommation du marché intérieur à 80% pratiquement. Ce qui veut dire que tout le monde vend aux Etats-Unis, mais ce qu’ils vendent au reste du monde est très minime.

L’ambition de Trump, à son arrivée au pouvoir, était comment réduire le déficit commercial avec la Chine (qui fait des bénéfices en milliards de dollars sur le marché américain), mais aussi avec l’Europe et les pays voisins. L’autre super-priorité était comment ramener les entreprises américaines délocalisées en Chine et en Mexique pour permettre à l’économie intérieure de fleurir.

(…) Il disait d’ailleurs qu’il n’allait pas s’ingérer dans les affaires étrangères. Il a fait ramener ses troupes un peu partout dans le monde, y compris en Afghanistan. Le dernier deal qu’il a eu avec les Talibans visait le retrait des troupes américaines tout en garantissant les conditions d’une paix durable dans cette partie du monde. Dans la perspective américaine, il faut tout faire pour éviter que les gros extrémistes utilisent les pays fragiles pour comploter contre les Etats-Unis.

Les richesses naturelles de l’Afrique semblent avoir fait voler en éclats le concept de « zones d’influence ». Sur le terrain, les USA se battent-ils avec leurs alliés traditionnels ?

Je crois qu’il y aura un retour des Etats-Unis en Afrique. Obama l’avait déjà fait. Pour lui, la relation entre les USA et l’Afrique doit être fondé sur le partenariat, mais pas sur l’aide. Lors de sa visite au Sénégal, il soulignait que les Etats-Unis avaient compris que l’Afrique est devenue un grand marché mais aussi un enjeu géopolitique.

Parce que la Chine est en train d’avoir une influence réelle surtout en Afrique de l’est où pratiquement toutes les infrastructures et l’exploitation du gaz sont liées à la présence de ce pays. Les Etats-Unis étaient aussi dans cette logique de garder une certaine influence en Afrique, mais surtout de sécuriser leurs intérêts stratégiques notamment dans le golfe de Guinée où ils étaient dans une logique d’exploiter le pétrole. Si vous regardez aussi, la Corne de l’Afrique est à la fois une zone d’enjeu et d’influence.

Il y a beaucoup de pétroliers américains qui sont très souvent interceptés par les pirates. Donc le fait d’être présents dans cette zone, surtout à Djibouti, leur permet aussi de sécuriser ces enjeux stratégiques. A mon avis, cette stratégie de sécurisation des intérêts économiques sera au cœur de l’agenda de Biden. Puisqu’en vérité, au-delà de la dimension sécuritaire qui est très souvent projetée, il y a toujours ces intérêts économiques.

L’exemple du Sahel est aujourd’hui une question d’enjeu pour les grandes puissances occidentales. La France avait notamment une grande influence dans son pré-carré jusqu’à ce que les Etats-Unis viennent accompagner cette dynamique de sécurisation. Mais Trump a retiré ces troupes. Ce qui veut dire qu’il faudrait s’attendre à un retour des Américains sur le plan de la sécurité.

Mais l’élément important est la continuation de tous les programmes de renforcement de capacités. C’est aussi une façon pour les Etats-Unis d’anticiper sur toutes les poches potentielles de violence et de terrorisme en Afrique. Aujourd’hui, ils ont une base militaire à Agadez (nord du Niger) qui est la première de son genre en termes d’expérimentation des drones dans les conflits. Donc, il y a un intérêt géostratégique en Afrique.

Côte d’Ivoire: au moins 30 charges retenues contre Affi, placé sous mandat de dépôt

Au moins 30 charges dont le complot et l’atteinte à l’autorité de l’Etat ont été retenues lundi contre l’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan, placé sous mandat de dépôt après son premier contact avec ses avocats dont Me Dagbo Godé, lors de sa présentation à un juge.M. Affi, recherché pour son rôle dans le Conseil national de transition (CNT), un organe créé par l’opposition et sensé se substituer aux institutions de la République, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à Adzopé, à une centaine de Km d’Abidjan.

Les résultats provisoires donnés par la Commission électorale indépendante (CEI), donnent M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix. L’opposition, contestant cette élection du 31 octobre 2020, a créé  le 02 novembre 2020 un Conseil national de transition dirigé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait  mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour la mise en place de ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition, qui ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et chef de ce parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi, les candidats de l’opposition avaient refusé de participer au scrutin, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible. Ils ont appelé à une désobéissance civile qui a entraîné des empêchements de vote, des heurts et des morts. 

Le procureur de la République, Richard Adou, a fait observer vendredi, lors d’une conférence de presse, que le Conseil national de transition est constitutif d’attentat, de complot contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national.

Il a indiqué avoir saisi le doyen des juges d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire sur ces actes perpétrés et commandités par les initiateurs de cet organe qui avait pour finalité d’attenter à l’autorité de l’Etat et renverser les institutions en place.

Le juge d’instruction a ouvert l’information judiciaire avec pour charges: actes de terrorisme, attentat et complot contre l’autorité autorité l’Etat, meurtres, vol et vol en réunion avec violences portant sur le matériel électoral et divers autres biens.

Il est reproché en outre à M. Affi, l’incendie et la destruction de véhicules appartenant à autrui, de biens immeubles, le pillage de marchandises et de propriétés immobilières, des coups et blessures volontaires.

Les charges comprennent par ailleurs, l’organisation et la participation à un mouvement insurrectionnel, à une manifestation non déclarée ou interdite, l’apologie de crime de meurtres, l’atteinte aux opérations électorales et à l’exercice du droit de vote.

Présidentielle 2020: le Conseil constitutionnel confirme la réélection de Ouattara

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% de suffrages à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une session de proclamation des résultats définitifs.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, a fait observer que le scrutin a été « régulier », en dépit d’actes de violences et d’empêchement de vote survenus après l’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection.

Le Conseil a confirmé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) qui créditaient M. Alassane Ouattara de 94,27% des voix, 0,99% pour Affi Nguessan, 1,66% pour l’ancien président Henri Konan Bédié et 1,99% pour Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

La CEI a proclamé mardi les résultats provisoires, déclarant le président sortant Alassane Ouattara dont la candidature est contestée, vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 avec 94,27% des voix et un taux de participation de 53,90%.  

Suite à l’annonce des résultats provisoires par la CEI, donnant M. Ouattara vainqueur de l’élection avec 94,27% des voix, l’opposition, contestant sa réélection, a créé un Conseil national de transition présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait de mettre en place un gouvernement de transition civile. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir le mardi 3 novembre 2020 pour faire ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Un « blocus » a été ensuite imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié et certains leaders de l’opposition. Plusieurs opposants ont été interpellés dont Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le chef du parti fondé par Laurent Gbagbo.  

MM. Bédié et Affi Nguessan, les candidats de l’opposition avaient refusé de prendre part à ce scrutin présidentiel, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible et transparente. 

Al-Sissi et le Drian examinent les moyens de faire face à l’escalade de l’extrémisme

Par Mohamed Fayed — Le président égyptien, Abdelfattah Al-Sissi et le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian ont examiné, dimanche au Caire, les moyens de de faire face à l’escalade de l’extrémisme et de la haine à la lumière des récentes tensions entre le monde islamique et l’Europe.Lors de cette rencontre, le chef de la diplomatie française a mis l’accent sur le respect et l’appréciation de la France pour toutes les religions, leurs principes et valeurs, et son aspiration à renforcer la coopération et la concertation avec l’Égypte pour lutter contre le phénomène d’intolérance et d’idéologie extrémiste qui se propage de plus en plus.

De son côté, le président Al-Sissi a souligné la nécessité urgente de déployer des efforts concertés pour défendre les valeurs de coexistence et de tolérance entre toutes les religions, et pour étendre les ponts de compréhension et de fraternité, et de ne pas porter préjudice aux symboles religieux, exprimant son rejet total aux actes terroristes sous toutes leurs formes, indique le porte-parole de la présidence égyptienne.

Il a rappelé l’expérience égyptienne dans la consolidation des principes de tolérance et de rejet de la violence, de l’idéologie extrémiste et du terrorisme, soulignant que son pays est prêt à coopérer et à soutenir les efforts internationaux pour promouvoir ces concepts.

Les deux parties ont également évoqué les derniers développements de la question libyenne. Sur ce registre, le président Al-Sissi a passé en revue la position de l’Égypte vis-à-vis de la Libye, en particulier en ce qui concerne le soutien aux pourparlers en cours dans tous les domaines sur la base des conclusions de la conférence de Berlin et de la déclaration du Caire, ainsi que la nécessité de maintenir le cessez-le-feu décrété par les parties libyennes pour empêcher de nouveaux affrontements, ce qui va conduire à la tenue des élections et à la formation du gouvernement.

La police ivoirienne dément une fole rumeur sur le décès de Pascal Affi N’guessan

La police ivoirienne a démenti ce week-end une fole rumeur sur les réseaux sociaux, faisant état du décès de l’opposant Affi Nguessan, suite à une électrocution après son interpellation dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, dans un communiqué.Dans ce communiqué, la police ivoirienne dénonce cette « rumeur diffusée et entretenue sur les réseaux sociaux, (qui) fait état de ce que l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan  aurait subi des tortures et serait décédé ». 

« La police Nationale  tient à informer l’opinion nationale et internationale  que monsieur Pascal Affi  N’guessan interpellé dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020 dans le cadre d’une enquête pour complot et attentat contre l’autorité de l’Etat, se porte bien et n’a fait l’objet d’aucun acte de tortures », souligne le texte.  

Dans une vidéo présentant M. Affi, assis dans un fauteuil gris, vêtu d’un t-shirt noir et un pantalon noir, un agent des forces de l’ordre l’interroge de savoir s’il est décédé. Il répond « non, c’est faux, je suis en bonne santé, c’est de l’intoxication ».

Souriant, M. Affi déclare « je me porte bien, je ne suis pas décédé. Aujourd’hui, nous sommes le dimanche 8 novembre 2020, je ne suis pas décédé, je me porte bien ».

Il affirme n’avoir pas été torturé, « pas du tout », mais avoir été « bien reçu ». Suite à une demande de son interlocuteur de décliner le mets en face de lui, posé sur un guéridon, l’opposant ivoirien dit manger des frites, et la veille, avoir pris du petit pois avec du poulet. 

M. Affi Nguessan a par ailleurs rassuré son épouse et ses enfants sur son état, disant se porter bien et a le moral. 

La police a prévenu dans ce communiqué que « les auteurs de ces fausses informations qui n’ont dautres objectifs que de semer l’émoi au sein de la population sont passibles de poursuites judiciaires ».

M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI) et candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a été interpellé après l’annonce par les leaders de l’opposition de la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe sensé se substituer aux institutions de la République. 

Le Conseil national de transition crée par l’opposition,  qui ne reconnaît pas le scrutin présidentiel du 31 octobre 200, est présidé par l’ancien président Henri Konan Bédié. Il devrait mettre en place un gouvernement de transition.