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Burkina : le chef de l’Etat Damiba au front

Le nouveau chef de l'Etat du Burkina Faso, le Colonel Paul-Henri Sandaogo s'est rendu au front pour « remobiliser et…

Le nouveau chef de l’Etat du Burkina Faso, le Colonel Paul-Henri Sandaogo s’est rendu au front pour « remobiliser et remonter le moral des troupes ».Dans un communiqué publié le lundi 14 février dans la soirée, le service communication du gouvernement a indiqué que le chef de l’Etat s’est rendu sur les différents sites où opèrent l’armée burkinabé afin de s’enquérir de la situation des troupes. « Le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est rendu à Ouahigouya et Sollé dans la région du Nord et à Toeni dans la Boucle du Mouhoun. Il était accompagné par le Lieutenant-Colonel Djomagné Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national », indique le document.

Le nouvel homme fort de Ouagadougou s’est emparé du pouvoir le 24 janvier 2022 en renversant le président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré, au pouvoir depuis 2015.

Un putsch qui intervient deux mois après l’attaque sanglante d’Inata en novembre dernier par des jihadistes. Une attaque où l’armée avait perdu 57 de ses hommes entraînant un vent de contestation des militaires contre le pouvoir de Roch Marc Christian Kabore.

Paul-Henri Sandaogo, intronisé chef de l’Etat et chef suprême des armées le 10 février dernier, s’est fixé pour mission de sortir le Burkina Faso de cette crise politique et sécuritaire. Une tâche qui ne s’annonce pas facile après la suspension du pays des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) quelques après le coup d’Etat.

Dans une volonté de calmer les ardeurs de la Cedeao, Damiba a signé samedi dernier un décret annonçant la création d’une commission composée de 15 membres en vue d’« élaborer un projet de charte et d’agenda, assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre » dans un « délai de deux semaines ». 

Le Conseil de sécurité de l’Onu de son côté, s’est dit « gravement préoccupé par le changement inconstitutionnel du gouvernement au Burkina Faso le 24 janvier », dans un communiqué, évitant soigneusement de condamner ou d’utiliser le terme coup d’Etat.