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Burkina : L’ONU exige une enquête après la mort de 28 civiils à Nouna

Les tueries, attribuées à des supplétifs de l'armée, ont été condamnées par les gouvernement et des organisations de la société…

Les tueries, attribuées à des supplétifs de l’armée, ont été condamnées par les gouvernement et des organisations de la société civile.Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé vendredi 6 janvier les autorités Burkinabè à diligenter les enquêtes sur le meurtre d’au moins 28 personnes dont les corps ont été découverts à Nouna, dans la province de Kossi, les 30 et 31 décembre.

« Il est encourageant que les autorités aient annoncé l’ouverture d’une enquête sur cet incident. Je leur demande de veiller à ce qu’elle soit rapide, approfondie, impartiale et transparente et de demander des comptes à tous les responsables, quel que soit leur poste ou leur rang », a-t-il déclaré tout en précisant qu’il a pris le soin d’adresser une lettre au ministre des Affaires étrangères à cet effet.

Selon le Mouvement Burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), des membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), auxiliaires de l’armée, s’en sont pris à des civils, tuant 28 personnes y compris des enfants, en représailles à une attaque antérieure contre la base des supplétifs la nuit précédente, commise par des membres Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).

Le porte-parole du gouvernement. Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré dans un communiqué le 2 janvier qu’une enquête avait été ouverte, à la suite du procureur du Faso et que le gouvernement de transition était « fondamentalement opposé à toute forme d’abus ou de violation des droits humains pour quelque motif que ce soit » et a réitéré son engagement à protéger tous les civils sans aucune distinction.

Le gouvernement a déploré les « propos haineux ou aux relents ethnicistes constatés ces derniers temps sur les réseaux », qui se « amplifiées depuis la survenue du drame de Nouna ». Les autorités condamnent « sans détour l’apologie de la terreur d’où qu’elle vient et quels que soient ces auteurs ».