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Le Maroc s’en prend aux manœuvres conspiratrices du commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA

Le Maroc s'en est pris aux manœuvres conspiratrices du Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine…

Le Maroc s’en est pris aux manœuvres conspiratrices du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérie Smail Chergui, qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara alors que son examen est encadré par la Décision 693, adoptée lors du 31è Sommet de l’UA à Nouakchott et qui réserve cette attribution à la Troïka.« Atteindre les objectifs que nous voulons de faire taire les armes en Afrique ne pourra être réussi que si nous respectons tous, Etats Membres et Commission, les décisions que nous avons prises. Tenter de les enfreindre comme ce fut le cas par le commissaire Chergui qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara marocain alors que l’examen de cette question est encadrée par la Décision 693 qui réserve cette attribution à la Troïka est une tentative de divertir notre auguste assemblée de son objectif afin d’assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission astreint à l’obligation de neutralité », a lancé dimanche le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli dans un discours prononcé au nom du Maroc à l’ouverture en mode virtuel du 14ème sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA).

Ce rappel à l’ordre de la part de la délégation marocaine fait suite aux tentatives de ce haut responsable de la Commission de l’UA, d’introduire des passages dans son rapport sur la question du Sahara, avant de les retirer, à la dernière minute, des projets de déclarations et de décisions du sommet. Une manoeuvre visant à assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission censé observer la neutralité dans le traitement des questions qui lui sont soumis.

Pour rappel, la décision 693 du Sommet de Nouakchott, tenu en juillet 2018, réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.

En vertu de cette décision, il a été procédé à la mise en place d’une troïka de l’Union africaine, composée des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’Union africaine, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies.

Lors de ce sommet extraordinaire de l’UA, tenu dimanche, le Maroc appelé à adopter une politique africaine en matière d’opérations de soutien à la paix basée sur la clarté et la préservation des principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix.

« Le projet de doctrine de l’UA sur les opérations de soutien à la paix, soumis aux Etats membres devrait s’inspirer de ces principes, tout comme il est nécessaire d’y introduire celui de la subsidiarité qui confère au Conseil de sécurité de l’ONU la responsabilité première de maintien de la paix et de la sécurité internationales », a détaillé le ministre délégué marocain.

Selon lui, l’Afrique a besoin de la sécurité, de la stabilité et de la paix, plaidant pour la prise de mesures nécessaires pour vaincre le terrorisme et l’extrémisme religieux sur notre continent. Il s’agit également de prévenir la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, a-t-il ajouté.

M. Jazaouli a rappelé que le Maroc, a formulé en janvier 2017, le vœu de contribuer sans relâche dans un esprit fédérateur à la mise en œuvre de l’Agenda de l’UA, soulignant que le Royaume, conscient du lien indéfectible entre la sécurité et le développement, s’emploie avec sérieux et pragmatisme à traduire en actes les décisions prises par l’organisation panafricaine.

« C’est dans cette même optique que le Maroc a toujours plaidé en faveur d’approches multidimensionnelles, intégrées et concertées, faites de diplomatie préventive, de médiation, de règlement pacifique des différends et de dialogue constructif pour faire face aux multiples défis pour la paix et la sécurité sur notre continent », a-t-il lancé.

Selon lui, les trafics en tout genre, circulation d’armes, terrorisme, velléités séparatistes et violences communautaires, sont exacerbés par la pauvreté, la manipulation et l’absence d’horizon, appelant à une synergie de tous les efforts pour une réponse « concertée » et « solidaire ».

Placé sous le thème de l’année « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », le 14ème sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine va réfléchir sur les moyens à même de mettre fin aux conflits armés sur le continent.

Outre les conflits armés et la menace du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la radicalisation, le continent africain n’est pas à l’abri du séparatisme aggravé par les flux d’armes et financiers illicites, le crime organisé et la cybercriminalité.

Le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine devrait faire le point sur cette situation qui pèse sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du continent.