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Les avocats des pro-Soro de retour à l’audience renvoyée au 2 juin

Les avocats de la défense dans l'affaire Guillaume Soro et ses proches, accusés de "complot contre l'autorité de l'Etat", ont…

Les avocats de la défense dans l’affaire Guillaume Soro et ses proches, accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat », ont repris jeudi les débats qui ont été suspendus à 17h GMT et renvoyés au 2 juin 2021.

Les avocats de la défense avaient quitté mercredi la salle d’audience, réfutant la diffusion d’un sonore qui selon eux n’avait pas été versé à leur dossier.

Au cours de la session, les avocats de la défense ont toujours réclamé toutes les pièces du dossier pour forger leurs arguments. Concernant l’élément sonore, le tribunal soutient avoir porté cela à la connaissance des prévenus.

Le procureur de la République a fait savoir que si les avocats ne sont pas venus à la convocation, leurs clients qui sont régulièrement informés, auraient dû leur communiquer ces pièces.

Appelé à la barre, Jean-Baptiste Kouamé, un militaire chargé d’assurer la sécurité de M. Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale et sa famille, a dit ne pas reconnaître les chefs d’accusation qui lui sont reprochés.

Chef de la sécurité rapprochée de M. Soro, il a rapporté qu’ il était souvent au siège de Génération et peuples solidaires (GPS), mouvement citoyen dont l’ex-président de l’Assemblée nationale est le président. Et ce, avec 20 éléments.

Avec des armes, notamment des kalachnikovs, ces soldats assuraient la sécurité de M. Soro. M. Kouamé a reconnu avoir demandé aux éléments de prendre des armes pour les jeter à l’eau pour ne pas avoir des problèmes alors que des gendarmes étaient à leur trousse.

« Les armes ne me gênaient pas parce que je pensais que les chefs allaient m’informer de ce qu’ il faut faire avec (…) j’étais troublé parce qu’ il y avait des arrestations, donc j’ai dit aux éléments de jeter les armes dans l’eau », à Assinie, a-t-il poursuivi.

A la barre, le prévenu Emmanuel Silué a rapporté avoir jeté quatre armes. De même, Traoré Lamine, lui, a jeté quatre armes « au même endroit ».

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot, atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, il y a une semaine, devant le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane.

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.