Cacao ivoirien: l’organe de régulation engage 6 milliards Fcfa pour recenser les vergers et les producteurs

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a engagé le recensement des vergers de cacao et des producteurs, y compris dans les forêts classées, une opération financée à hauteur de 6 milliards Fcfa par le Conseil du café-cacao, organe de régulation de la filière, selon un bilan partiel de l’Initiative cacao forêts allant de 2018 à 2019. «Le Conseil du café-cacao finance, à hauteur de 6 milliards de F CFA, l’opération de recensement des vergers cacao et des producteurs sur l’ensemble du territoire national, y compris les forêts classées », indique un bilan partiel de la phase pilote de l’Initiative cacao forêts «janvier 2018–décembre 2019», transmis jeudi à APA. 

Cette opération de recensement des vergers et des acteurs de la filière s’inscrit dans le cadre du projet Initiative cacao forêts (ICF), qui vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao. En novembre 2017, le ministère ivoirien des Eaux et forêts et le ministère ghanéen des Terres et des ressources naturelles, ont signé à cet effet, le Cadre d’action  commune (CAC) de cette initiative. 

Les signataires du CAC se sont engagés à mobiliser davantage de ressources techniques et financières pour la protection et la restauration des forêts, par la recherche de mécanismes financiers innovants, y compris la création d’un fonds public-privé pour le financement des activités de l’ICF.

Les actions préparatoires pour honorer cet engagement ont consisté à élaborer le budget de la phase pilote de l’Initiative cacao et forêts. Pour cette phase pilote, il est prévu un budget de 126 milliards de FCFA, soit 210 millions dollars (193 millions d’euros), adopté en novembre 2018 par le Comité de pilotage.  

Ce budget ne prend, cependant, pas en compte les budgets des entreprises signataires, non disponibles en novembre 2018. Le budget de la phase pilote de l’ICF est intégré dans le budget total, sur 10 années, de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, pour un montant de 616 milliards de FCFA, soit environ 1 milliard de dollars ou 939 millions d’euros.  

La stratégie devrait permettre une agroforesterie et au pays de disposer à l’avenir, de plantations de cacao plus résilientes au changement climatique. Ce sont « plus de 60 millions d’arbres qui seront introduits dans les vergers cacaoyers dans les quatre prochaines années afin de reconstituer le couvert forestier». 

Traçabilité et cacao durable 

« Pour ce qui est du système national de traçabilité, nous avons mobilisé les fonds nécessaires à la réalisation d’une étude de faisabilité de la mise en place d’un système qui soit techniquement, économiquement, financièrement et socialement viable », assure le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné. 

En parallèle, insinue-t-il, le Conseil mène sur fonds propres, l’importante opération de recensement des producteurs de cacao et de leurs vergers sur l’ensemble de la zone de production. Cette opération prévue s’achever en 2020, constitue le socle d’un système de traçabilité fiable.

Elle devrait permettre de s’assurer que le cacao ne provienne pas d’aires protégées, en conformité avec les engagements des signataires de l’Initiative cacao et forêts  (ICF), rapport-il. 

Les entreprises du secteur développent par ailleurs des modèles financiers innovants notamment, des contrats de Paiements de services environnementaux (PSE). Avec les PSE, les producteurs sont encouragés à protéger et à restaurer les zones forestières moyennant paiement. Les entreprises ont à ce jour soutenu 1 340 producteurs au moyen de contrats PSE. 

En outre, ces entreprises promeuvent l’inclusion financière pour améliorer l’accès des producteurs, particulièrement, les femmes, à des fonds de roulement et d’investissement. Elles fournissent aussi des produits financiers à 120.000 producteurs, notamment au moyen d’Associations villageoises d’épargne et de crédits (AVEC) qui soutiennent des producteurs.

L’ensemble des financements mobilisés par le secteur privé, dans le cadre de l’ICF pour l’année 2019, a été évalué par la WCF à 14,7 milliards de FCFA. Le Conseil du Café-Cacao finance également l’étude de faisabilité de mise en place de la traçabilité du cacao d’origine Côte d’Ivoire ainsi que les ateliers de lancement et de validation à hauteur de 125 millions FCFA.

Impacts du Covid-19 

« La situation sanitaire due à la pandémie à coronavirus aura certainement un impact sur la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées », estime le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, qui veut mettre en focus des actions prioritaires et une feuille de route actualisée.  

« Le plus grand défi pour nous, est la mobilisation des fonds nécessaires pour la mise en œuvre de la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts et du plan d’action de l’Initiative Cacao et Forêts », mentionne le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi.  

Le financement nécessaire est d’environ 616 milliards de francs CFA, soit 939 millions d’Euros sur 10 ans, y compris le coût de la phase pilote de l’Initiative Cacao et Forêts. Il fait toutefois observer qu’ « il est évident que le budget de l’État ne peut pas tout financer ». 

Pour lui, l’achèvement de la phase pilote et le déploiement de la phase active requiert la recherche de solutions aux défis majeurs, notamment la mobilisation des ressources financières requises pour la mise en œuvre d’actions concrètes. 

En outre, recommande-il, le renforcement de la transparence et de la confiance entre les parties prenantes et la coordination et la synergie des actions menées par toutes les parties prenantes pour l’aboutissement de l’ICF.  

« J’ai la conviction que les signataires du Cadre d’Action Commune conjugueront leurs efforts pour les relever. Ce faisant, nous montrerons au monde entier l’exemple que le secteur public et le secteur privé peuvent accomplir, ensemble, des actions concrètes nourries par le respect et la confiance mutuels pour le bien de l’industrie, de la forêt et, surtout, pour le bien-être des communautés rurales. », poursuit-il. 

En vue de mobiliser les ressources financières requises pour la mise en œuvre de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts et de l’ICF, l’Etat de Côte d’Ivoire a prévu une table ronde des bailleurs de fonds en 2020, mais la pandémie de Covid-19 pourrait ruiner cet espoir. 

En ce qui concerne la création du Fonds ICF, des consultations sont en cours afin de définir la vision et le schéma national du Fonds à créer pour répondre à l’ensemble des besoins de financement des actions de protection et de conservation des forêts ainsi que de préservation de l’environnement en Côte d’Ivoire. 

Le Secrétariat exécutif permanent de la commission nationale REDD+ a été mandaté pour le suivi-évaluation de l’Initiative Cacao et Forêts. L’Etat de Côte d’Ivoire ambitionne de recouvrer 20 % de son couvert forestier national à l’horizon 2030.

Côte d’Ivoire: la communauté libanaise rejoint la chaîne de solidarité contre la Covid-19

La communauté libanaise Algadir a rejoint la chaîne de solidarité mise en place par le gouvernement ivoirien contre la Covid-19 avec un don de vivres et de non-vivres d’une valeur de 12 millions FCFA au ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.« Ce don composé de kits alimentaires, de pompes de stérilisation, de lits médicaux, de dispositif de lavage des mains etc. a été réceptionné par la Ministre Mariatou Koné », rapporte une note d’information transmise jeudi à APA.

« Nous voyons la Ministre sur le terrain visiter les familles vulnérables, être dans leur quotidien, leur porter assistance. C’est cela faire du social comme nous le recommande les saintes écritures. Nous ne pouvons que la soutenir », a affirmé l’imam Khaleb Kojob au nom de cette communauté libanaise. Pour sa part, la ministre Mariatou Koné a exprimé sa gratitude au donateur pour cette action sociale.

Dans un autre registre, cette fois dans le domaine de la traite des personnes, le ministère ivoirien de la solidarité a reçu des équipements de Expertise France avec l’appui de l’Union Européenne.

Ce don également destiné au secrétariat exécutif du comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), est composé d’ordinateurs, d’imprimantes, de tables et fauteuils de bureau, de vidéo projecteur, de tableau et de tableau de projection, etc, d’une valeur de 7 millions FCFA.

Ce don vise à renforcer les capacités opérationnelles du secrétariat exécutif afin de le rendre plus performant dans la traque des coupables de traite des personnes et de trafic illicite, a indiqué Alexandro Rabiossi, le directeur régional de la lutte contre la traite des personnes chez Expertise France.

M. Rabiossi a conclu en réitérant l’engagement de son institution à œuvrer aux côtés du gouvernement pour démanteler tous les réseaux de traite des personnes et mettre fin à cette pratique en Côte d’Ivoire.

Social, économie et religieux au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi s’intéressent à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’esprit de solidarité et la place de l’action solidaire au sein de la société, aux importations des céréales et à la nécessité d’accomplir la prière d’Al Aid El-fitr chez soi pour préserver la santé et la sécurité des citoyens.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que la pandémie qui a eu un impact négatif sur l’économie entière a indéniablement touché le secteur des coopératives et de l’économie solidaire en général, faisant savoir que le ministère de tutelle a pris des actions louables pour minimiser l’impact de la crise sur les coopératives mais également préparer l’économie solidaire à la relance.

C’est ainsi que plusieurs coopératives dans plusieurs villes ont été impliquées dans l’effort national pour la fabrication des bavettes et masques de protection contre le coronavirus, indique la publication, estimant qu’il s’agit d’une prouesse importante puisque la reconversion des coopératives a été très rapide.

La publication, qui souligne que le ministère promet pour très bientôt le statut de l’artisan, explique qu’il s’agit d’un projet très important qui permettra à tout le secteur de l’artisanat de prendre un nouveau départ sur des bases solides.

+Al Bayane+ note, pour sa part, que la pandémie vient de faire resurgir une panoplie de conduites de haute valeur, évoquant à cet égard « le degré de confiance qui s’est tissé, avec ferveur, entre l’Etat et le Peuple pour contenir ensemble la propagation du virus ».

Une autre image du Maroc démocratique a dû être scellée, soutient-il, ajoutant qu’on aimerait si ardemment ancrer cette image dans l’avenir. Il s’agit également, selon lui, d’un nouvel indicateur qui appelle vivement à l’instauration du Maroc des valeurs de la justice et du progrès.

« Si les Marocains acceptent volontiers qu’on prolonge le confinement à une autre période, ils désirent aussi de prolonger ces vertus de confiance, de solidarité et de démocratie », conclut-il.

+Le Matin+ rapporte que le Conseil supérieur des ouléma (érudits) a souligné que la prière de l’Aid Al Fitr de cette année doit être accomplie à la maison pour préserver la santé et la sécurité des citoyens face à la propagation de la pandémie du coronavirus.

Le but étant de préserver la sécurité des citoyens et leur santé face à la propagation de la pandémie mortelle, conformément à la parole divine : « Ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction » » et à la règle religieuse : « La préservation de la vie humaine prime sur la préservation des religions ».

+L’Opinion+ écrit qu’en vue des perturbations annoncées sur le marché mondial, le Maroc est en train de sécuriser son stock en céréales. Ainsi, jusqu’à la fin du mois d’avril, le volume des importations s’est chiffré à 3,5 millions de tonnes.

Cette forte hausse des importations de 38% intervient après la liberté donnée aux importateurs de saisir les opportunités » sur les marchés internationaux, indique la publication, ajoutant qu’aujourd’hui, la moitié des besoins annuels des minotiers est déjà stockée dans les silos, et la tendance devrait encore s’accentuer puisque plusieurs grands bateaux céréaliers sont attendus les deux prochains mois.

Covid-19: l’extrême pauvreté menace 60 millions de personnes (BM)

La pandémie du Coronavirus et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, selon David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.« Le groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes », a-t-il ajouté.

M. Malpass est convaincu que pour renouer avec la croissance, la Banque doit apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique.

La Banque mondiale révèle que 39 des 100 pays concernés sont situés en Afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, le Niger ou le Tchad. La Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont également accéléré leurs opérations de soutien aux entreprises des pays en développement, y compris à travers des crédits commerciaux et le financement des fonds de roulement pour préserver l’activité privée, les emplois et les moyens de subsistance.

Selon les responsables de la Banque, le moratoire sur le service de la dette bilatérale, approuvé par les gouverneurs du Groupe, viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays. Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies.

« La suspension du remboursement du service de la dette bilatérale va permettre de libérer des moyens vitaux pour financer la riposte d’urgence face à la pandémie, précise David Malpass. Mais, avance-t-il, de leur côté, les pays doivent au plus vite renforcer la transparence autour de leurs engagements financiers. Ce faisant, ils renforceront la confiance des investisseurs, qui seront davantage enclins à s’engager dans des opérations plus bénéfiques et à mobiliser des ressources supplémentaires.

Au niveau de cette institution de Bretton Wood, on souligne que la réponse opérationnelle du Groupe de la Banque mondiale va venir consolider les systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi des populations les plus durement touchées. De plus, les opérations menées à l’échelle des pays s’attacheront à apporter une aide aux familles les plus démunies, à travers des transferts monétaires et un soutien à l’emploi, préserver la sécurité alimentaire, la nutrition et la continuité des services essentiels, comme l’accès à l’eau potable et l’éducation. La Banque entend aussi cibler les groupes les plus vulnérables, parmi lesquels les femmes et les communautés déplacées qui risquent d’être particulièrement éprouvées.

Covid-19: le PME alloue 68 millions US à cinq pays africains

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) octroie 68 millions de dollars à cinq pays africains, à savoir le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, et la Zambie, pour la riposte du secteur de l’éducation à la pandémie de coronavirus.Les 60 millions de dollars pour cinq nouveaux financements vont soutenir l’éducation de jusqu’à 30,5 millions d’enfants touchés par les fermetures des écoles à cause du coronavirus dans ces cinq pays africains, alors que les 7,5 millions de dollars sont destinés à mettre en place de meilleures possibilités et pratiques en matière d’apprentissage, rapporte un communiqué du PME.

Le Ghana recevra 15 millions de dollars pour soutenir l’apprentissage continu, et la remise en marche et la résilience du système éducatif. « Cela permettra de financer l’apprentissage à distance via la radio et la télévision, des services d’assistance en ligne et hors ligne pour soutenir les enseignants et les apprenants, et une plateforme numérique destinée à rendre les ressources pédagogiques facilement accessibles », explique le PME.

Au Malawi, le financement de 10 millions de dollars soutiendra les efforts du gouvernement à garantir que les initiatives d’enseignement à distance soient accessibles aux élèves. Les fonds du PME seront utilisés pour acheter des radios et des tablettes solaires pour soutenir des solutions d’apprentissage numérique innovantes pour les enfants vulnérables ayant un accès limité à l’électricité.

Pour le Mozambique, un financement du PME de 15 millions de dollars aidera le ministère de l’Éducation à mettre en place une équipe de gestion de crise, à fournir des programmes d’enseignement à distance par la radio, la télévision et Internet, et à assurer un soutien psychosocial aux enfants souffrant de stress, d’anxiété et de traumatisme causés par la fermeture des écoles.

Lorsque les écoles rouvriront, des manuels seront redistribués dans les endroits prioritaires et des cours de rattrapage cibleront les élèves qui ont pris du retard, notamment ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux.

S’agissant du Rwanda, le financement de 10 millions de dollars soutiendra un programme d’enseignement par la radio et la télévision, l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une campagne publique pour prévenir les violences sexistes et les grossesses chez les adolescentes. Le financement aidera également les écoles au moment de leur réouverture en les équipant d’installations de lavage des mains, en fournissant des repas aux enfants à risque et en formant les enseignants à la sécurité dans les écoles.

En Zambie, le financement de 10 millions de dollars servira à développer des programmes d’apprentissage par la radio et à fournir des radios aux enfants défavorisés.

« Bien que les écoles restent fermées, les capacités des enseignants à fournir un soutien à distance, à surveiller la continuité de l’apprentissage et à fournir un soutien psychosocial aux élèves seront renforcées. Pour préparer la réouverture des écoles, le financement soutiendra l’élaboration de directives spécifiques relatives à la sécurité dans les écoles et la mise en place de points d’eau potable dans 150 écoles », conclut le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Il révèle que les écoles restent fermées pour plus de 786 millions d’enfants dans les pays en développement, qui étaient déjà confrontés à une profonde crise de l’apprentissage avant le début de la pandémie. Les fermetures d’écoles aggraveront les inégalités existantes, les filles et les enfants défavorisés risquant de subir de plus grandes pertes en matière d’apprentissage.

Sénégal: l’itinéraire «symptomatique» des déchets du coronavirus

Au Sénégal, le « problème » de la gestion des déchets biomédicaux interpelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19, au moment où des agents de en première ligne de la riposte sont contaminés.La plage du Cap-Manuel, jouxtant le centre-ville de Dakar, a changé de visage. Près de trois mois en arrière, soit avant l’apparition du coronavirus au Sénégal, des volontaires s’étaient levés pour la débarrasser de ses compresses, flacons de sang, aiguilles souillées et autres déchets biomédicaux abandonnés sur le sable. Certains hôpitaux voisins, comme Aristide Le Dantec, étaient indexés. Et celui-ci n’avait pas nié sa responsabilité même s’il justifiait ce précédent par une défaillance de son incinérateur, le dispositif principal pour éliminer les « déchets d’activités de soins » dans les établissements sanitaires.

Si ce problème est « réglé » depuis, selon des autorités sanitaires, les inquiétudes de Riad Kawar, un des initiateurs du nettoiement, ne semblent pas totalement dissipées aujourd’hui. A la date du jeudi 20 mai, le pays compte 1530 cas de Covid-19 à traiter dans ses structures dédiées.

« Il est vrai que ce qui a été constaté sur la plage du Cap Manuel sort de l’imaginable. On espère que l’impact aura permis une prise de conscience collective, et que cela ne se produit plus actuellement nulle part ailleurs ! Car certains déchets sont déjà très dangereux. Non seulement pour la nature, mais aussi pour l’homme », confie-t-il à APA.

Le coronavirus est apparu au Sénégal le 2 mars et a contaminé à ce jour 2812 personnes, dont des agents du personnel de santé et des sapeurs-pompiers. Certains parmi ces cas sont issus de la « transmission communautaire », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment ils ont été infectés.

De ce fait, le risque de contamination pourrait venir aussi des ordures, comme le relève le quotidien L’Observateur du 20 mai. Dans cette parution, un bactériologue affirme que « c’est un véritable danger » quand des collecteurs déclarent ramasser « des déchets médicaux en dépit des risques d’attraper le virus ».

Augmentation des déchets biomédicaux

Toutefois, les déchets biomédicaux ne représentent que 15% « en temps normal », précise à APA Ndella Konaté, responsable qualité, sécurité et hygiène hospitalières au ministère de la Santé. Au Sénégal, la procédure veut qu’ils soient « stockés et détruits sur place ».

Par ailleurs, « on ne peut pas nier actuellement qu’on a des problèmes pour avoir des équipements de traitement des déchets. Si vous allez à l’hôpital Dalal Jamm (banlieue dakaroise), il y a un banaliseur qui les broie et les stérilise. A Fann, vous avez un incinérateur. Celui de Dantec était en panne, mais il est maintenant fonctionnel », explique-t-elle.

Actuellement, « beaucoup d’incinérateurs sont en panne » dans la capitale Dakar, l’épicentre de la maladie dans le pays. A l’inverse, la vaste région de Tambacounda (est) « par exemple », est parmi les moins loties en termes d’équipement de traitement de déchets.

Mais dans ce cas de figure, « on demande aux structures qui en ont de mutualiser avec les autres qui n’en ont pas » pour éliminer les déchets biomédicaux. Le transport est effectué de manière « sécurisée » et le moyen utilisé est ensuite « décontaminé » par le Service d’hygiène, assure Mme Konaté.

Ancien chef du service d’hygiène et sécurité de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, le lieutenant Moussa Diop du Service national d’hygiène ne porte pas de gants quand il s’agit d’analyser la problématique des ordures biomédicales. « Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de paradigme » par rapport à leur gestion, regrette celui qui est maintenant affecté à la Brigade de Saint-Louis (nord).

En l’absence d’incinérateurs, les structures manquent de logistique, comme des camions pour évacuer ces déchets « que les populations ne doivent pas voir ni toucher ». En plus de cela, ajoute le paramilitaire, il y a un autre « problème de gestion » qui touche les étapes de collecte, de conditionnement, de transport et de traitement.

En effet, certaines structures « signent des contrats de performance » avec des collecteurs privés qui remplissent leurs camions de « tous » types de déchets, avant de les « évacuer à (la décharge) de Mbeubeuss ». Située dans la banlieue, elle accueille la quasi-totalité des ordures ménagères de la capitale. Mais il arrive que les contrôleurs « refusent » celles qui sont « dangereuses » et provenant des structures sanitaires. Dans ce cas, les collecteurs se rabattent « clandestinement » sur les espaces marins, témoigne M. Diop.

Quid des déchets liquides ?

Une étude américaine a montré en mars que le virus responsable de la Covid-19, le Sars-CoV-2, pouvait survivre quatre heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux ou trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable.

S’agissant du traitement des matières liquides qui peuvent être en contact également avec les malades, Ndella Konaté a cité le système de « drainage des eaux » prévu dans les structures de santé, bien qu’elles ne soient pas toutes « au norme ».

En revanche, la responsable demeure convaincue qu’il faut mettre le focus sur « les bons côtés » et les « points à améliorer ». Parce que « le ministère est vraiment en train de faire des efforts pour traiter les déchets biomédicaux. Mais avec l’avènement de la Covid, la quantité de déchets a augmenté. Donc forcément, ça va se ressentir sur le traitement ».

L’Etat est « dans l’optique » d’acquérir des banaliseurs à défaut d’équiper chaque structure d’un incinérateur, fait-elle savoir. « Ça ne va pas tarder, d’ici un mois maximum on les aura ».

Mais avant cela, Riad Kawar préconise des mesures indispensables pour éviter tout contact avec le nouveau coronavirus : « Il ne faut pas négliger les gestes barrières. Se laver (aussi) souvent les mains, porter le masque, et surtout ne pas s’approcher à moins d’un mètre de tout autre individu ».

Accra réceptionne des échantillons du « Covid-Organics » malgache

Le ministère ghanéen de l’Information a annoncé que le Ghana avait reçu des échantillons du remède Malgache à base de plantes contre la Covid-19, connu sous le nom de « Covid-Organics ».Dans le compte Twitter officiel du ministère, l’Autorité alimentaire et pharmaceutique du pays (FDA), par l’intermédiaire du Centre de médecine végétale, a commencé à tester le médicament pour confirmer son efficacité.

 Le remède à base de plantes est produit à partir d’Artemisia, une plante dont l’efficacité contre le paludisme a été prouvée.

 Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé l’utilisation de tout remède à base de plantes contre la Covid-19, qui n’a pas fait l’objet d’essais scientifiques pour établir l’efficacité et la sécurité des médicaments, le président Malgache Andry Rajoelina, a lancé le médicament à base de plantes et a entrepris d’envoyer des échantillons à de nombreux pays africains pour qu’ils les utilisent pour traiter le virus.

 Le Nigeria a reçu des échantillons de cette plante médicinale de la part du président Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau, qui a rendu visite au président Muhammadu Buhari à Abuja samedi. Le dirigeant nigérian a déclaré que ce remède serait envoyé aux institutions du pays pour vérification.

Le ministre ivoirien de la Justice annonce une enquête après des échauffourées à la prison d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a annoncé mercredi une enquête à la suite d’échauffourées entre des gardes pénitentiaires à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays.« Ce mercredi 20 mai 2020, des échauffourées ont éclaté entre des agents pénitentiaires en service à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan », indique un communiqué du ministère de la Justice et des droits de l’Homme.

Informé de ces faits, le garde des sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme s’est immédiatement rendu sur les lieux, souligne le communiqué qui relève qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec lesdits agents, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.

Cette enquête devrait permettre de situer les responsabilités dans la survenue de ces événements malheureux, selon le ministre de la Justice qui précise qu’ « il n’y a eu ni mutinerie ni évasion à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ».

Sur les réseaux sociaux, des internautes évoquaient mercredi une « révolte » à la MACA suscitée par un agent pénitentiaire, Kassoum Coulibaly alias « La Machine », qui impose sa loi dans cette prison même à ses supérieurs hiérarchiques.  Il a essuyé la colère des détenus alors qu’il avait orchestré un soulèvement. 

Selon le ministère de la Justice et des droits de l’Homme « le calme est revenu au sein de l’établissement pénitentiaire ». Cet épisode intervient après le règne d’un certain « Yacou Le Chinois» qui imposait son dictat aux détenus au sein de la MACA.

Covid-19 : la pandémie est moins importante que ce que l’on craignait en Afrique (ONU)

L’Afrique a réagi rapidement à la pandémie de coronavirus et, à ce jour, les cas signalés sont moins nombreux que ce que l’on craignait, a déclaré le Secrétaire général des Nations unies.« Mais la pandémie menace les progrès de l’Afrique. Elle aggravera les inégalités de longue date et augmentera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité aux maladies. Déjà, la demande de produits de base, le tourisme et les envois de fonds diminuent. L’ouverture de la zone de libre-échange a été repoussée – et des millions de personnes pourraient être poussées dans l’extrême pauvreté, a indiqué Antonio Guterres dans une déclaration mercredi lors du lancement de la note d’information des Nations unies sur l’impact de la Covid-19 sur le continent.

 António Guterres a déclaré que ces dernières années, les Africains ont beaucoup fait pour améliorer le bien-être des populations du continent, même si beaucoup reste à faire.

 « La croissance économique a été forte et la révolution numérique s’est installée. Le virus a fait plus de 2500 victimes africaines. La vigilance et la préparation sont essentielles. Je salue ce que les pays africains ont déjà fait, en collaboration avec l’Union africaine », a-t-il déclaré. 

 Selon le patron de l’ONU, la plupart des nations africaines ont agi rapidement pour approfondir la coordination régionale, déployer des travailleurs de la santé et appliquer des quarantaines, des confinements et des fermetures de frontières.

  « Ils s’appuient également sur l’expérience du VIH/SIDA et du virus Ebola pour […] surmonter la méfiance à l’égard des gouvernements, des forces de sécurité et des travailleurs de la santé », a-t-il déclaré.

 Les vols de solidarité des Nations unies ont permis de livrer des millions de kits de dépistage, de respirateurs et d’autres fournitures, atteignant ainsi la quasi-totalité du continent.

 « Nous appelons à une action internationale pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, maintenir l’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière, soutenir l’éducation, protéger les emplois, maintenir les ménages et les entreprises à flot et protéger le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation ». 

 Les pays africains devraient également avoir un accès rapide, égal et abordable à tout vaccin et traitement éventuel, qui doit être considéré comme un bien public mondial

 « J’ai appelé à un ensemble de mesures globales représentant au moins 10% du produit intérieur brut mondial.  Pour l’Afrique, cela signifie plus de 200 milliards de dollars de soutien supplémentaire de la part de la communauté internationale », a ajouté le patron de l’ONU.

 « Je continue également de plaider en faveur d’un cadre global de la dette – en commençant par un gel général de la dette pour les pays incapables d’assurer le service de leur dette, suivi d’un allégement ciblé de la dette et d’une approche globale des questions structurelles dans l’architecture internationale de la dette afin de prévenir les défauts de paiement », a-t-il ajouté.

 « Il sera également essentiel que les pays africains poursuivent leurs efforts pour faire taire les armes et lutter contre l’extrémisme violent – et je me félicite du soutien africain à mon appel en faveur d’un cessez-le-feu mondial. Les processus politiques et les élections des prochains mois constituent des étapes potentielles pour la stabilité et la paix », a-t-il conclut.

La France entérine la fin du franc CFA

Le Conseil des ministres en France a adopté ce mercredi le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA, a annoncé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.Très attendu par les pays de l’Union monétaire ouest-africaine, ce texte valide la transformation du franc CFA, qui deviendra l’Eco en maintenant la parité fixe avec l’Euro, ainsi que la fin de la centralisation des réserves de change des Etats d’Afrique de l’ouest auprès du Trésor français, conformément à l’accord conclu fin décembre entre la France et les Etats de l’Union monétaire ouest-africaine.

« Cette fin symbolique devait s’inscrire dans une renouvellement de la relation entre la France et l’Afrique et écrire une nouvelle page de notre histoire », a-t-elle déclaré.

Le 21 décembre 2019, huit pays d’Afrique de l’Ouest et la France avaient décidé de cette réforme d’envergure du franc CFA, qui va changer de nom pour devenir  l’Eco en 2020, avait annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara en présence du président français.

Il a été également décidé que la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne devra plus déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France, avec le retrait de celle-ci des instances de gouvernance dans lesquelles elle était présente.

La parité fixe avec l’euro du franc CFA, le futur Eco, doit être maintenue (1 euro = 655,96 francs CFA). Ce point est appelé à évoluer lorsque la monnaie commune ouest-africaine verra le jour.

A signaler que cette réforme a été négociée entre la France et les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Il s’agit du  Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Elle ne concerne pas pour l’instant les six pays d’Afrique centrale (Gabon, Guinée Equitoriale, qui utilisent le franc CFA mais forment une zone monétaire distincte.

Afrique du Sud : un syndicat d’enseignants contre la réouverture des écoles

Un syndicat d’enseignants sud-africain a mis en garde mercredi contre le projet de réouverture des écoles du pays, affirmant qu’une telle mesure mettrait en danger la vie des enfants et des communautés, alors que l’on craint une augmentation du nombre de cas de coronavirus.Selon le Syndicat démocratique des enseignants d’Afrique du Sud (SADTU), il reste beaucoup de travail à faire avant que les élèves puissent retourner à l’école le 1erjuin, comme annoncé par le gouvernement.

 La ministre de l’Eéducation de base, Angie Motshekga, a annoncé mardi que les écoles du pays rouvriraient le 1erjuin, les élèves de 5ème et de terminale d’abord.

 Notant que la date de juin est trop proche pour renvoyer les élèves à l’école, le secrétaire général du SADTU, Mugwena Maluleke, a déclaré que le syndicat avait mené ses propres enquêtes sur la question et constaté que sept des neuf provinces du pays n’étaient pas prêtes à reprendre les cours.

 « L’enquête nous indique que sept provinces sont loin d’être prêtes en termes d’installations et d’eau disponible », a-t-il déclaré.

 Il a révélé que les provinces du Cap-Occidental et du Gauteng « sont au moins prêtes pour la livraison de masques pour les enseignants et certains travailleurs, mais pas pour les apprenants ».

 Les autorités éducatives du pays, a-t-il déclaré, avaient besoin d’au moins deux mois pour assurer une préparation minutieuse à l’accueil des élèves, des enseignants et du personnel administratif de retour dans les écoles.

 « Nous avons besoin de plus de deux mois pour nous préparer à toutes ces choses particulières afin de ne pas perpétuer les inégalités », a déclaré M. Maluleke.

 Le ministre a déclaré qu’un calendrier scolaire révisé serait bientôt publié dans la gazette pour indiquer les dates échelonnées de réouverture des autres classes dans les écoles du pays.

 L’Afrique du Sud compte jusqu’ici 17.200 cas confirmés de Covid-19, dont 312 décès, alors que le pays observe le niveau 4 des mesures de restriction en vertu desquelles certains secteurs sont autorisés à rouvrir suite à la mesure de confinement qui a débuté le 27 mars.

Covid-19: des médias numériques ivoiriens pris au piège des fake news (rapport REPPRELCI)

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a publié mardi un rapport de monitoring qui révèle des fake news (fausses informations) liées à la pandémie du Covid-19, notamment relayées par des médias numériques et les réseaux sociaux.Selon le rapport hebdomadaire de monitoring du REPPRELCI, l’information selon laquelle la compagnie aérienne Air France reprendrait ses vols à partir du 03 juin 2020 vers les pays africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier, relayée sur les réseaux et par de nombreux médias numériques est un fake news.

Cette information a été relayée notamment par « le site internet du quotidien L’Expression, Operanews, Connection Ivoirienne et Apr-news ». Or, après vérification auprès de la compagnie aérienne française, « cette information s’est avérée fausse ». 

Ce programme de reprise des vols vers la Côte d’Ivoire et plusieurs pays africains largement relayé n’a pas été communiqué par Air France, indique le rapport du REPPRELCI qui invite les médias numériques à s’assurer de la véracité des informations et de leur authenticité avant publication.  

Depuis l’annonce du premier cas de la pandémie à coronavirus en Côte d’Ivoire, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) s’est assigné pour mission de contribuer à la sensibilisation sur la Covid-19 et de lutter efficacement contre la désinformation.

Ce travail est effectué à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), en collaboration avec son site de fact-checking  ivoirecovid19check.com mis en place avec l’appui du Bureau de l’UNESCO à Abidjan.

Il s’agit du deuxième rapport de monitoring de l’organisation sur la pandémie à Covid-19. Celui-ci couvre la période du 11 mai au 17 mai 2020, et relève des fausses informations publiées par des médias numériques ou sur les réseaux sociaux ainsi que le suivi du respect des mesures barrières annoncées par le gouvernement ivoirien. 

Le rapport atteste également des informations qui peuvent susciter le doute. Il note qu’un communiqué partagé en Côte d’Ivoire le 13 mai 2020 sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, apprend que les passagers à destination de Cotonou doivent payer 100.000 FCFA pour effectuer des tests à l’aéroport de Cotonou relativement à la maladie à coronavirus, ce qui a affolé la toile. 

« Après vérification auprès de sources fiables, Ivoirecovid19check confirme que cette information est exacte », assure le rapport de monitoring du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Doit-on dire le Covid-19 ou la Covid-19 ? des expressions qui ont été invariablement utilisées dans les médias et dans les publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A ce sujet le rapport ressort que l’Académie Française préconise plutôt l’appellation « la Covid-19 ».

Pour éviter de propager des fausses informations, le REPPRELCI exhorte les médias et les citoyens à avoir les bons réflexes, insistant que toute publication doit mentionner la source (déclaration, conférence, communiqué, auteur, etc.) ou les liens pertinents lorsque la source est disponible en ligne (article, revue, rapport, étude, etc.) pour permettent aux lecteurs de vérifier par eux-mêmes.

La transparence des sources est indispensable car elle permet au public de vérifier avant de publier ou de partager une information, rappelle l’organisation, qui fait observer que les publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube, etc.) peuvent provenir de sources peu fiables ou d’officines de manipulation. Par conséquent, il est conseillé d’identifier d’abord la source ou l’auteur d’une publication afin de remonter à la source de l’information. 

En Côte d’Ivoire, les fake news ou fausses nouvelles sont punies par la loi. Les citoyens et les acteurs de la presse peuvent être sanctionnés. L’article 97 de la loi sur le régime de la presse stipule que la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est punie d’une amende de 1 million à 5 millions FCfa.

Selon les articles 229 et 231 du code pénal, la diffusion par les citoyens d’informations mensongères, de rumeurs ou la diffamation est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de F Cfa.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Abidjan compte 43 000 maquis et bars avec au moins 215 000 employés (préfet)

Abidjan, la capitale économique ivoirienne compte 43 000 maquis (buvettes) et bars avec au moins 215 000 employés, selon le préfet Vincent Toh Bi Irié qui exhorte les acteurs du secteurs au respect des mesures barrières pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19.« Les maquis et bars d’Abidjan sont estimés à 43 000, avec un minimum de 215 000 travailleurs. Et, ce sont des centaines de milliers de personnes qui fréquentent ces lieux chaque jour », écrit le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, sur sa page Facebook, appelant au respect des gestes barrières liés à la Covid-19.

Exhortant les populations sur le strict respect des mesures barrières imposées par l’Etat de Côte d’Ivoire, le préfet d’Abidjan, habitué à communiquer avec ses administrés sur les réseaux sociaux, a fait observer que les maquis étaient envahis « sans aucune protection ».     

Les autorités ivoiriennes ont allégé mi mai 2020 les mesures de restrictions liées à la pandémie de la Covid-19, ouvrant notamment la brèche aux propriétaires des maquis et restaurants de rouvrir, après deux mois de fermeture, sauf les bars et les lieux de spectacles. 

Les restaurants et maquis sont un souffle économique important pour le pays. Leur réouverture permet d’ailleurs à plusieurs filières, entre autres, viande, poulet, poisson, boisson, de conforter leurs chiffres d’affaires.  

Il a fait observer que le pays, qui compte plus de 2100 cas de personnes infectées à la Covid-19, est toujours confronté à cette crise sanitaire, toutefois « il a paru nécessaire et vital d’assouplir les mesures pour remettre à flots la vie économique et sociale ». 

« Cet assouplissement est un appel à la responsabilité individuelle et collective, quand je me protège par les masques et les mesures barrières, je protège les autres, quand je protège les autres, je me protège », a-t-il lancé. 

Descendant dans des maquis de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan et de Bingerville,  à l’Est de la capitale économique ivoirienne, la veille, M. Vincent Toh Bi Irié,  a passé un « message de prudence à la plate-forme des propriétaires de maquis et bars d’Abidjan ». 

Pour le préfet d’Abidjan, il faut s’auto-discipliner pour éradiquer vite le Coronavirus afin de reprendre une pleine vie sociale, économique et religieuse. Alors que les activités ont repris à l’intérieur du pays, le Grand Abidjan, isolé, reste encore soumis à des restrictions sanitaires. 

Aujourd’hui, les restaurants et maquis ont repris, cependant ils ne devront pas excéder plus de 200 personnes, autorisées dans les rassemblements contre 50 auparavant. Il est évident que si des maquis deviennent des foyers de contamination, des mesures plus restrictives seront prises, a-t-il prévenu. 

Certes, la reprise de leurs activités est vitale, mais « cette reprise sera permanente si propriétaires, travailleurs et clients sont plus disciplinés dans l’observance des règles contre la propagation du Coronavirus », a-t-il poursuivi.

Dans un langage facile et familier, le préfet d’Abidjan exhorte fréquemment ses concitoyens à respecter les normes sociales pour préserver leurs vies. « Donc la go (jeune fille), le gars (jeune homme), faut t’enjailler (t’adonner au plaisir) mais faut pas te tuer », ironise-il.

La Plate-forme des propriétaires de maquis, restaurants et bars de Côte d’Ivoire,  a peu avant l’allègement des restrictions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, élaboré un document préconisant une distanciation physique de deux mètres contre un mètre requis par le gouvernement, avec le port de masque.  

Maroc/Covid-19 : Les entreprises appelées à reprendre leurs activités la semaine prochaine

Le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a appelé, mardi, les entreprises à reprendre leurs activités « directement après les journées de la fête d’Aïd Al fitr (fin du mois du Ramadan)», soit le 26 mai courant.Intervenant devant la chambre haute du parlement, le ministre a expliqué que cet appel à la reprise de l’activité ne concerne pas les entreprises qui font l’objet de mesures administratives décidées par les autorités publiques.

Lors de son passage, le ministre a fait le point sur les recettes et les dépenses du Fonds spécial dédié à la lutte contre le coronavirus et rappelé toutes les mesures prises en faveur des entreprises, des salariés et de larges couches sociales.

Selon le ministre, les recettes dudit Fonds ont atteint près de 3 milliards d’euros (32,7 milliards de dirhams) à la date du 18 mai. Quant aux dépenses, plus de 2,2 milliards DH (1 euro = 10,7 DH) ont été réservés au secteur de la santé alors que 11,5 milliards ont été absorbés par les mesures prises par le comité de veille économique au profit des entreprises et des salariés.

 D’après lui, 950.000 salariés ont été déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au mois d’avril, alors qu’au mois de mars, les personnes au chômage ou en chômage partiel à cause de la crise et déclarés à la CNSS sont au nombre de 701.000 salariés. En tout, les aides financières aux salariés coûtent 2 milliards de dirhams par mois au fonds Covid-19.

Environ 4 millions de ménages dont les chefs travaillent dans le secteur informel devraient bénéficier des aides prévues par le gouvernement. Des aides qui, en les cumulant, atteignent la somme de 4,2 milliards de dirhams. Depuis le 15 mai, date de lancement de l’opération, un million de ménages ont déjà pu en bénéficier, rassure le ministre.

Maroc/Covid-19 : Un plan de décollage économique à partir de la semaine prochaine

Un plan de décollage et de relance des différents secteurs économiques sera mis en place juste après la fête de l’Aïd Al-Fitr (fin du mois de Ramadan) au Maroc, annonce un communiqué conjoint des ministères de l’intérieur, de la santé et de l’industrie.

 En vue de réunir les conditions adéquates pour dynamiser l’économie nationale, les autorités publiques soulignent qu’elles sont soucieuses d’effectuer une évaluation régulière sur le terrain et un suivi minutieux de l’ensemble des développements quotidiens à même de mettre en place un plan de décollage économique et de relancer les différents secteurs économiques après l’Aïd el-Fitr, lit-on dans le communiqué.

Dans le cadre du renforcement des mesures préventives pour contrer la propagation du nouveau coronavirus et au vu de la conjoncture actuelle qui exige de veiller à l’adéquation des mesures prises avec le développement de la situation épidémiologique dans les différentes régions, préfectures et provinces du Royaume, et en vue de préserver la santé et la sécurité des citoyennes et citoyens, les autorités publiques annoncent la prolongation de « l’état d’urgence sanitaire » sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 juin 2020 à 18h00, précise le communiqué.

De même, les autorités publiques exhortent tout un chacun à respecter toutes les mesures préventives en vigueur, y compris l’interdiction du déplacement entre les préfectures et les provinces sauf en cas de nécessité extrême ou dans le cadre des déplacements des personnes travaillant dans les secteurs économiques ouverts, outre le transport des marchandises et des produits de base.

Selon le communiqué, les autorités publiques affirment également que le niveau d’adhésion des citoyens demeure déterminant durant l’étape suivante pour revoir les différentes restrictions imposées par l’état d’urgence sanitaire.

Pour rappel, les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûteraient à l’économie marocaine une perte de plus de 101 millions de dollars, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), selon le ministre de l’économie et des finances.

Les chiffres ne sont pas près de tourner au vert, d’après le ministre. Le confinement aura ainsi coûté environ 8,14 milliards de dollars (80 milliards DH) une fois à son terme, le 10 juin prochain. Ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Côte d’Ivoire: des prières mortuaires dans les mosquées pour Cheick Boikary Fofana

A l’appel du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), les mosquées du pays ont organisé mercredi des prières mortuaires en la mémoire de Cheick Aïma Boikary Fofana, le président de cette organisation décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19.A la grande mosquée de l’avenue 8 de Treichville, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne, cette prière mortuaire a été observée par les fidèles après la prière de zhour  à 13h30, a constaté un journaliste de APA sur place.

 Dans le respect des gestes barrières pour la lutte contre la Covid-19, les musulmans de cette mosquée qui abrite le siège du COSIM, ont prié pour le repos de l’âme de leur guide.

Le président du COSIM, son éminence Cheick Aïma Boikary Fofana qui était le guide de la communauté musulmane ivoirienne est décédé de la Covid-19 dimanche à Abidjan à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé, mardi, au cimetière d’Adjamé Williamsville (Centre d’Abidjan) dans l’intimité familiale.

Ex-cadre de banque avant d’être porté à la tête du COSIM, Cheick Aïma  Boikary Fofana était une figure emblématique de l’islam en Côte d’Ivoire.

Covid-19 : le Sénégal fait fond sur le numérique pour sauver l’année scolaire

Les écoles devraient être rouvertes le 2 juin prochain pour les élèves en classe d’examen mais parallèlement le ministère de l’Education nationale s’appuie sur les technologies afin de permettre aux autres d’apprendre à la maison.En raison de l’épidémie du coronavirus, les enseignements dans les écoles et universités ont été suspendus le 16 mars dernier. C’est presque deux mois d’arrêt. Le président de la République Macky Sall a néanmoins décidé que les élèves de CM2 (primaire), de Troisième (collège) et de Terminale (lycée) pourront regagner les salles de classe dès le 2 juin.

Cette mesure est assujettie à l’effectivité des mesures de sécurité sanitaires dans chaque école et établissement. Pour les élèves non concernés par cette réouverture imminente, le ministère de l’Education nationale a mis en place un dispositif numérique composé de plusieurs outils pédagogiques.

Il s’agit entre autres du programme « Apprendre à la maison » qui contient des ressources validées par l’Inspection Générale de l’Education et de la Formation.  L’objectif visé par le ministère de tutelle est d’assurer la continuité des cours. Et les enseignants sont mis à contribution pour que cette stratégie soit opérante.

« Tout enseignant, inscrit au Système d’information et de management de l’éducation (Simen), dispose d’un compte qui lui donne accès à deux plateformes d’apprentissage à distance Classroom et Teams dont le but est de simplifier la création et la diffusion de cours et d’exercices », a expliqué Seyni Ndiaye Fall, le Coordonnateur du Simen.

Le ministère de l’Education nationale n’en est pas à son coup d’essai puisque ce dispositif numérique « a déjà été expérimenté dans 181 établissements et 201.687 élèves utilisent tous les jours la plateforme de vie scolaire Planète pour interagir avec leurs professeurs », renseigne M. Fall.

Au Sénégal, le taux de pénétration d’Internet étant relativement faible, les médias classiques (les télévisions, les radios surtout celles communautaires…) sont des canaux d’appoint pour toucher au maximum la cible.

Mais quid des évaluations si l’on sait qu’elles sont la finalité des enseignements ?  « On n’a pas encore évalué à distance les élèves. Cela suppose une surveillance pour être sûr que c’est l’élève lui-même qui subit l’épreuve. Il ne faut pas qu’il soit aidé », informe Seyni Ndiaye Fall.

Sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants sont encouragés à créer un compte pour mettre sur pied des classes virtuelles. Dans les zones les plus reculées, des supports papiers seront mis à la disposition des élèves.

Pour sa part, Babacar Faye, professeur au Collège d’enseignement moyen Thiaroye 44, dans la banlieue dakaroise, propose au ministère de l’Education nationale d’envoyer par e-mail les cours et exercices à faire à la maison aux parents puisque « tous les élèves ne disposent pas d’ordinateurs chez eux et de connexion à Internet ».

Avec le programme « Apprendre à la maison », les autorités sénégalaises veulent assurer aux élèves des classes intermédiaires une continuité pédagogique en attendant la reprise pour tous des cours en présentiel.

Le Botswana élu au conseil exécutif de l’OMS

Le ministre de la Santé du Botswana, Lemogang Kwape, a été élu au conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé, a annoncé le gouvernement mercredi Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué que Kwape a été élu lors de la 73e  Assemblée mondiale de la santé, qui se déroule actuellement de manière en visioconférence, et qu’il siègera au conseil exécutif de l’OMS pendant les trois prochaines années.

 Kwape sera le membre principal du conseil de l’OMS, tandis que le secrétaire permanent du ministère de la Santé Baile Moagi sera un autre membre.

 « Le Botswana a été élu avec le Ghana, la Guinée Bissau et Madagascar pour faire partie des États membres africains représentant la région au sein du conseil. Les autres États membres qui ont siégé au conseil d’administration sont le Burkina Faso et le Kenya », indique le communiqué.

 Les principales fonctions du conseil de l’OMS sont de mettre en œuvre les décisions et les politiques de l’Assemblée de la Santé ainsi que de conseiller et, de manière générale, de faciliter son travail.

Lesotho: le nouveau premier ministre prête serment

Moeketsi Majoro a prêté serment mercredi en tant que nouveau Premier ministre du Lesotho, un jour après la démission de Thomas Thabane, accusé d’être impliqué dans le meurtre de son ex-femme en 2017.L’ancien ministre des Finances a prêté serment lors d’une cérémonie dans la capitale Maseru à laquelle ont assisté le roi Letsie III, Thabane et d’autres dignitaires.

 Lors de son discours de passation de pouvoirs, Thabane a admis avoir « commis par inadvertance plusieurs erreurs ».

 « Je vous demande de me pardonner pour mes erreurs », a déclaré l’ancien Premier ministre.

 Ces derniers mois, Thabane, 80 ans, a résisté aux pressions exercées sur lui pour qu’il démissionne après avoir été accusé d’être impliqué dans le meurtre de sa femme Lipolelo Thabane.

 Le nouveau premier ministre devrait gouverner le pays jusqu’aux prochaines élections générales prévues pour juin 2022.

L’UE reconnaît l’importance stratégique du Nil pour l’Éthiopie

L’Union européenne (UE) a déclaré reconnaitre pleinement l’importance stratégique des eaux du Nil et du Grand barrage de la Renaissance pour l’Ethiopie.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont exprimé le soutien de l’Union à l’Éthiopie dans une lettre adressée au Premier ministre du pays, Abiy Ahmed.

Dans cette lettre parcourue par APA, les dirigeants de l’UE ont encouragé toutes les parties à éviter une polarisation accrue et à poursuivre leur engagement en vue de trouver un accord mutuellement bénéfique.

Selon une source du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat, les dirigeants européens suivent de près les discussions tripartites sur le GERD et regrettent que les questions en suspens n’aient pas encore été résolues.

Ils ont décrit l’Éthiopie et l’Égypte comme des partenaires clés de l’UE et ont ajouté qu’une relation de coopération entre les deux nations sur la base d’une confiance mutuelle est essentielle pour la stabilité de toute la région.

L’UE a également exprimé son engagement à soutenir et à partager son expertise en matière de gestion transfrontalière de l’eau, ainsi qu’à saisir toutes les occasions pour encourager toutes les parties à poursuivre les négociations et à s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent.

L’avancement global du projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) a maintenant atteint 73% et le pays prévoit de commencer à remplir le barrage en juillet prochain.

Covi-d19: prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le président gambien, Adama Barrow a contourné l’Assemblée nationale pour prolonger l’état d’urgence de 21 jours à compter du 19 mai, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Le week-end dernier, les députés ont voté 25 pour et 23 contre la prolongation de l’état d’urgence afin de briser la chaîne de transmission du coronavirus.

Jusqu’à présent, la Gambie a enregistré 24 cas de Covid-19 et un décès depuis le mois de mars.

Dans un discours à la nation, mardi soir, le président Barrow a déclaré qu’il exerce les pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution pour prolonger la période d’état d’urgence compte tenu de la menace du virus pour les Gambiens.

Il a déclaré que la situation entourant la crise de la Covid-19 en Gambie est déjà aggravée par le taux d’infection au Sénégal voisin, où 30 personnes ont perdu la vie à cause du coronavirus.

« C’est le moment où nous devons tous nous rassembler en tant que nation et placer l’intérêt du pays en premier et bien au-dessus des considérations politiques. Il s’agit de nous tous, en tant que peuple lié par un destin commun. C’est le moment de montrer notre maturité politique en tant que société démocratique capable de mettre de côté tous les intérêts étroits au profit de l’intérêt national », a déclaré le président Barrow.

Les députés de tous les partis politiques ont rejeté lundi dernier la motion de prolongation de l’état d’urgence, certains s’inquiétant des suppressions d’emplois et des pertes de revenus pour les entreprises, outre la perturbation des activités sociales et religieuses, y compris le culte des congrégations.

D’autres députés ont remis en question le fondement de la précédente période d’urgence de 21 jours, lorsque les mesures restrictives annoncées par le gouvernement Barrow n’étaient pas strictement appliquées comme dans d’autres pays.

Toutefois, le dirigeant gambien est d’avis que l’Assemblée nationale devrait être suffisamment responsable pour soutenir la tentative de son gouvernement de s’attaquer à la crise sanitaire nationale. Il a regretté que les députés n’aient pas agi sur ses pouvoirs à cette fin et ne lui aient laissé d’autre choix que de recourir à sa propre autorité prévue par la constitution pour prolonger l’état d’urgence qui a pris fin lundi.

« Mon gouvernement et moi-même devons au peuple de ce pays de le protéger contre ce grave danger. Il est de mon devoir d’agir, et cela équivaut à une abdication mortelle de ma responsabilité si je ne prends pas les mesures qui s’imposent face à une menace évidente pour la vie de notre peuple », a-t-il soutenu.

Les Gambiens se sont réveillés mercredi sur un renouvellement de l’état d’urgence que certains ont critiqué pour avoir ostensiblement privé les pauvres de leurs moyens de subsistance quotidiens.

Les défis inhérents à la lenteur de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence aux familles vulnérables à travers le pays restent sans solution, de nombreuses personnes exprimant des réserves sur le régime.

Des dénonciateurs, parmi lesquels le ministre de la Santé du pays, le Dr Ahmadou Lamin Samateh, font état de corruption présumée en relation avec les fonds collectés pour faire face à la pandémie.

Economie et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi consacrent de larges commentaires à la loi de finances rectificative, à l’étude du HCP sur le comportement des ménages et la facture énergétique au Maroc.« A exercice spécial, dispositif spécial », lance +Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur l’élaboration d’une loi de finances rectificative, annoncée lundi par le chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani.

Il s’agit d’un dispositif qui n’a été que très rarement mis en application depuis l’indépendance, rappelle la publication, notant que cette loi de Finances rectificative doit être plus qu’un simple exercice de rééquilibrage comptable.

En effet, elle devrait surtout être une occasion pour les décideurs publics comme pour les élus de jeter les bases d’une nouvelle approche en matière d’utilisation des budgets, insiste le quotidien, notant que ces budgets doivent, en effet, être un outil au service d’une véritable politique économique.

+L’Économiste+ commente, pour sa part, l’étude du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur le comportement des ménages au cours de la pandémie, soulignant que le HCP confirme bien que tout le monde est d’accord pour les mesures décidées par le gouvernement.

Reste à voir si la rallonge de trois semaines de confinement continuera de recueillir l’assentiment, toutes classes sociales confondues, note le journal. Par ailleurs, la partie la plus intéressante de l’étude est relative aux mécanismes d’aides, qui vont vraiment vers les ménages à aider. « La marge de mécontents est très faible », soutient la publication, estimant que le sentiment d’urgence et de solidarité nationale y est pour beaucoup.

+L’Opinion+ relève que face à la reprise des cours pétroliers sur le marché international, les prix des carburants au Maroc vont sûrement connaître une seconde hausse (après celle prévue du 16 au 31 mai), durant la période du 1er au 15 juin dans les stations-services.

La facture énergétique pourrait, à son tour, être affectée par la reprise des cours internationaux des hydrocarbures. Elle a baissé de 884 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) en glissement annuel pour revenir à 15,51 milliards de dirhams à fin mars contre 18,39 milliards de dirhams une année auparavant.

+Libération+ écrit que le confinement, imposé par la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) va, sans nul doute, réduire un tant soit peu l’impact économique et social de la crise sanitaire au Maroc, et constituer une perte de sources de revenus pour bon nombre de ménages marocains.

Selon une enquête que vient de réaliser le Haut-commissariat au plan (HCP) sur l’impact du Coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, plus d’un tiers d’entre eux (34%) affirme n’avoir aucune source de revenus en raison de l’arrêt de leurs activités au temps de confinement.

« Cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles », a souligné l’institution publique, citée par le journal.

L’affaire de faux monnayage et la magistrature à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce mercredi à APA, traitent essentiellement des nominations issues du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) et de la suite de la saisie à Dakar de 2 milliards d’euros en faux billets.« Le Président Sall a pris hier des décisions magistrales qui secouent en profondeur le Temple de Thémis. En réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), Macky Sall a retouché la Cour suprême qui aiguise les appétits de tous les hauts magistrats », renseigne Le Quotidien, précisant que « Mamadou Badio Camara n’est plus le Premier Président de la Haute juridiction. Il a été remplacé à ce poste par le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly ».

L’AS quotidien, s’intéressant à cette même actualité, note que « le moins que l’on puisse dire, c’est que le cocotier de la magistrature a été fortement secoué hier ». « En effet, souligne le journal, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) qu’il a convoquée, le Président Macky Sall a pris une foultitudes de mesures individuelles qui ont totalement chamboulé les différentes juridictions sur l’étendue du territoire national ».

« La Cour suprême, les Cours d’Appel ainsi que les Tribunaux de Grande Instance ont été secoués de fond en comble par le Président Macky Sall », fait savoir L’As.

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, L’Observateur estime que « si le départ de Mamadou Badio Camara de la Cour Suprême était quasiment acté, d’autres +gros bonnets+ ont été mutés ».

EnQuête qui parle d’une profonde réorganisation de la justice au sortir de ce Csm informe que de « (…) grands noms (des tribunaux) n’écouteront plus de plaidoiries pour quelques temps ».

C’est le cas notamment du juge Demba Kandji, précédemment Premier président de la Cour d’Appel de Dakar qui a été détaché auprès de la présidence de la République, et du juge Henri Grégoire Diop, précédemment Premier président de la Cour d’appel de Thiès muté à un poste administratif au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Sur un tout autre sujet, le journal EnQuête revient sur ce qu’il qualifie de « contrefaçon de monnaie et banditisme en col blanc » et titre : « Haro sur un fléau ».

Dans ses colonnes, ce quotidien signale qu’« en plus de chasser des investisseurs potentiels, la contrefaçon de monnaie est un fléau qui pourrait être préjudiciable à toute l’économie, en créant un déséquilibre entre la masse monétaire te la production de biens et services ».

« Des immeubles qui poussent comme des champignons. De rutilantes voitures qui roulent sur les routes de la capitale. Les nouveaux riches qui sortent ex nihilo… Les signaux sont assez nombreux pour alimenter les soupçons de blanchiment et faux monnayage de billets de banque » au Sénégal, commentent nos confrères.

« Un mal si profond qui pourrait gangréner toute l’économie nationale », regrettent ces derniers qui ont donné la parole à des économistes dont la dernière affaire portant sur plus de 1 200 milliards de fcfa « a donné des tournis ».

Sous le titre « Pape Diop et Farba Senghor se lavent des faux billets », Vox Populi donne la parole à ces deux anciens dignitaires du régime de Maître Abdoulaye Wade (2000-2012) cités dans cette affaire de faux monnayage. Tous deux nient toute implication dans une activité illégale.

En sous-titres, le journal reprend ces deux déclarations : « Pape Diop : +Je suis à la fois surpris, meurtri et profondément choqué par le fait que mon nom ait pu être mêlé à cette affaire+. Farba Senghor : +Je suis un homme honnête, digne et endurant, qui ne sera jamais auteur de trafic illicite, de détournement ou d’une quelconque affaire louche+ ».

« Meurtis, Pape Diop et Farba Senghor menacent de porter plainte », renchérit EnQuête.

Covid-19: l’Egypte prolonge son interdiction des vols internationaux

L’Egypte a annoncé une prolongation de son interdiction de tous les vols internationaux vers le pays, dans le but de renforcer les mesures déjà en place pour contrer la poursuite de la propagation du coronavirus.Mardi, l’Egypte comptait 12.764 cas enregistrés de Covid-19, dont 3.440 cas de guérison et 645 décès.

Le Premier ministre Mostafa Madbouly a déclaré dans un communiqué que tous les passagers internationaux se voyaient interdire de se rendre en Egypte à un moment important de sa lutte avec la maladie, dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter.

L’interdiction prolongée des vols se poursuivra indéfiniment, selon le communiqué du PM.

Le 19 mars, l’Egypte a fermé ses aéroports à tous les vols en réponse à cette grande épidémie  de Covid-19 qui a envahi le pays des Pharaons.

AfSud: les sociétés minières invitées à retirer leurs lettres de licenciement

Le gouvernement sud-africain a ordonné aux sociétés minières de retirer les lettres de licenciement adressées aux mineurs sous prétexte que le secteur traverse une mauvaise passe commerciale pendant le confinement en cours dans le pays, a déclaré mardi le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.Mantashe a déclaré qu’il avait convoqué quatre sociétés minières à son bureau et leur avait dit « qu’elles ne peuvent pas prendre la période de confinement comme excuse pour licencier leurs travailleurs ».

« Je leur ai dit d’aller retirer toutes les lettres de licenciement sans exception. Et elles (les sociétés minières) les ont retirées (mardi) », a indiqué le ministre.

L’industrie minière est l’un des deux secteurs, aux côtés de l’agriculture, qui ont été autorisés à reprendre les travaux dans le cadre de l’assouplissement de niveau 4 du confinement.

L’assouplissement a entraîné le retour de 1,5 million de travailleurs dans les mines et les exploitations agricoles la semaine dernière, première étape vers la réouverture de l’économie, alors que le pays continue de faire des efforts pour contenir la pandémie de coronavirus.

Cependant, certains des travailleurs ont reçu des lettres de licenciement au motif que l’industrie minière avait été gravement touchée par la pandémie de coronavirus.

Les cas confirmés de Covid-19 en Afrique du Sud s’élèvent à 16.433 des 475.071 tests effectués.

Le nombre de morts s’élève à 286 personnes depuis le début de la pandémie dans le pays en mars dernier.

Burundi: début du vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales burundaises ont ouvert, mercredi à 6 heures locales (4 heures GMT), et doivent fermer à 16 heures.Ces élections présidentielle, législatives et municipales de ce pays de la région des Grands Lacs font suite à celles de 2015, remportées par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). 

Pour l’élection présidentielle de cette année à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le CNDD-FDD a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il croise le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

Nuit du Qadr: Les musulmans ivoiriens invités à ouvrir le «Livre de la vie» de Cheick Boikary Fofana pour leur cohésion

Le président ivoirien Alassane Ouattara a invité les musulmans ivoiriens «à ouvrir le livre de la vie » de Cheick Aïma Boikary Fofana, le guide de cette communauté décédé dimanche dernier, pour assurer leur propre cohésion.Cette recommandation du président ivoirien a été rapportée par Sidiki Diakité, le ministre ivoirien de l’administration du territoire et de la décentralisation qui s’exprimait dans la nuit de mardi à mercredi dans un discours lors de la célébration officielle de l’édition 2020 de la nuit du destin (Nuit du Qadr, nuit bénie en islam).

La nuit du Destin ou nuit du Qadr, est l’un des temps forts du mois de jeûne de Ramadan. C’est au cours de cette nuit que le Saint Coran a été révélé au prophète Muhammad (Paix et salut d’Allah sur lui).

« Le président de la République salue la mémoire de ce grand homme et invite la communauté musulmane à ouvrir le livre de la vie du Cheick Boikary Fofana parce qu’elle y trouvera les instruments nécessaires pour assurer sa propre cohésion et les instruments nécessaires pour promouvoir la paix et la cohésion entre elle  et les autres communautés religieuses », a dit M. Diakité au nom du président ivoirien.  

Poursuivant, il a traduit la gratitude de M. Ouattara à la communauté musulmane et à toutes les autres confessions religieuses de la Côte d’Ivoire pour leur « contribution essentielle » dans la lutte contre la Covid-19 dans le pays.

Par ailleurs, il a exhorté les musulmans à «redoubler de prière» pour que cette année électorale soit apaisée dans le pays.

Avant lui, l’imam Sékou Sylla, le porte-parole du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM),  citant feu  Cheick Boikary Fofana a indiqué que la maladie à coronavirus est « est venue nous apprendre à nous discipliner ».

Selon lui, l’une des grandes leçons à retenir de cette pandémie est la solidarité. «Cette pandémie en a ressorti toute l’importance et la nécessité», a estimé le porte-parole du COSIM exhortant les ivoiriens à intégrer «cette noble notion de solidarité ».

« Dans le contexte de la Covid-19, le musulman doit se conformer aux dispositions prises au niveau national », a soutenu auparavant l’imam Haroun Koné dans une communication sur le thème : « l’épreuve : quelle compréhension en islam et comment y faire face ».

Le guide la communauté musulmane ivoirienne Cheick Aïma Boikary Fofana est décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19 à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé mardi après-midi au cimetière de Williamsville à Abidjan.

Une société offre plus d’un milliard FCFA à l’Etat ivoirien pour lutter contre la Covid-19

Le Groupe Pierre Fahkoury Operator ( PFO), l’un des leaders du bâtiment et des travaux publics en Côte d’Ivoire, a offert à l’État ivoirien, un important don d’une valeur totale de 1,1 milliard FCFA pour l’aider à lutter contre la Covid-19, rapporte une note d’information transmise mardi à APA.Ce don constitué entre autres de 10 pick-up, 9 000 blouses de chirurgiens, 40 000 tabliers médicales, 200 lits médicaux, 19 000 charlottes bleues, deux respirateurs, ainsi que, des masques trois plis entre autres et un chèque de 200 millions FCFA,  vise à aider les autorités ivoiriennes à « réduire l’impact» de cette maladie sur les populations vulnérables.

Le ministre ivoirien auprès du premier ministre chargé de la Coordination des grands projets, Claude Isaac Dé qui a réceptionné ce don en présence de son collègue de l’Economie et des finances Adama Coulibaly a dit la gratitude du gouvernement ivoirien au donateur, saluant sa participation dans la construction des infrastructures contre la Covid-19.

« L’originalité de ce geste est qu’il prend en compte, les questions de mobilité dans  les centres de dépistage de proximité, et  les rend fonctionnels en donnant un cadre de travail adéquat pour le personnel médical », s’est félicité M. Dé.

« C’est un geste qui nous marque au plus haut point et qui rappelle l’importance de la solidarité en cette période de crise où notre pays a besoin de la contribution de tous ses fils. Votre entreprise est connue pour la qualité de ses travaux et là encore vous montrez que vous êtes un vrai partenaire de l’Etat », a ajouté pour sa part Adama Coulibaly, le ministre de l’Economie et des finances. 

De son côté, le directeur général du Groupe PFO Africa, Clyde Fakhoury a soutenu que le « scénario catastrophe » relativement à cette pandémie « n’est pas à l’ordre du jour» en Côte d’Ivoire « grâce au travail » du président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il est de notre devoir de rassembler les dons utiles au gouvernement pour faire face à la Covid-19 (…)  Notre seul pouvoir est d’aider notre économie », a indiqué M. Fakhoury. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2119 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1040 guéris et 28 décès.

Côte d’Ivoire: Etienne N’Ponon, complice du cyber activiste «Serges Koffi Le drone», déféré

Etienne Daïpo N’Ponon, l’un des complices du cyber activiste ivoirien dénommé «Serges Koffi Le drone» et « Sekongo Koné », notamment poursuivi pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, annonce le procureur de la République, Richard Adou, dans un communiqué publié mardi.« Des investigations ont conduit à l’interpellation du nommé N’Ponon Daïpo Etienne. Et, ce dernier a été inculpé par le juge d’instruction et placé sous mandat de dépôt », indique un communiqué du Parquet d’Abidjan, signé par le procureur de la République, Richard Adou. 

M. Yapo Ebiba François alias « Sekongo Koné et Serges Koffi Le Drone», selon le parquet avait « avoué qu’il publiait certaines fausses nouvelles dont il n’était pas l’auteur mais qu’il recevait de certaines personnes à cet effet ».

De ce fait, le parquet d’Abidjan a engagé des investigations, encore « en cours pour identifier, rechercher et interpeller tous ses complices, en vue de leur faire subir la rigueur de la loi pénale »,  rapporte le texte.  

Serges Koffi Le drone, recherché suite à une vingtaine de plaintes à son encontre, est l’auteur de plusieurs publications sur les réseaux sociaux, de nouvelles fausses dont l’une des dernières a été un appel à la destruction du matériel destiné à la construction du Centre de dépistage de la Covid-19 à Yopougon BAE (dans l’Ouest d’Abidjan), dans la nuit du 05 au 6 avril 2020, renseigne le communiqué.  

Une information judiciaire a été ouverte à son encontre des chefs d’atteinte à la défense nationale, troubles à l’ordre public, diffamation et outrage sur les réseaux sociaux, diffusion de données informatiques frauduleusement obtenues, publication de fausses informations tendant à faire croire qu’une atteinte aux personnes va être commise, poursuit le communiqué. 

Dans le cadre de la poursuite de cette infraction, des agents de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) ont procédé le 07 mai 2020, à l’interpellation du nommé Yapo Ebiba François, 36 ans, Ivoirien, domicilié à Yopougon, cyber activiste, agissant sur les réseaux sociaux sous les profils de «  Serges Koffi  Le Drone » et « Sékongo Koné ».

Selon la législation ivoirienne les faits incriminées, notamment « punis par les articles 151, 153, 161 et 179 du Code Pénal et les articles 11, 32, 60, 65 et 70 de la loi n0 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la Cybercriminalité, sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans » d’emprisonnement.    

Le procureur de la République qui appelle à « la modération et à la responsabilité » des uns et des autres quant à la publication d’informations sur les réseaux sociaux, dit observer « depuis plusieurs mois, une recrudescence de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ». 

La diffusion des informations aussi mensongères que tendancieuses, qui ont pour objectif soit de diffamer des personnes tant physiques que morales, soit de porter atteinte au moral de la population et à l’ordre public en jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, est constitutive d’une infraction pénale, prévient le procureur de la République.                                              

Covid-19 : Le confinement coûterait à l’économie marocaine des pertes de près de 7,5 milliards d’euros

La période du confinement au Maroc (20 mars – 10 juin), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûterait à l’économie nationale des pertes de près de 7,5 milliards d’euros (80 milliards DH), a précisé le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun.Intervenant, mardi, à la chambre des conseillers, le ministre a indiqué que les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), entraîneraient à l’économie marocaine des pertes de 93 millions d’euros (1 milliard DH) par jour, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB).

« La perte aurait été bien plus importante si le soutien financier n’avait pas été fourni par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) », a souligné le ministre, ajoutant que ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Le ministre a relevé que le ralentissement économique devrait entraîner une baisse des recettes du trésor d’environ 500 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) par jour durant la période de confinement sanitaire, soulignant que le Maroc, comme la plupart des pays, a été fortement impacté par les répercussions de la crise sanitaire sur les plans économique et financier.

Selon les statistiques pour les quatre premiers mois de l’année 2020, les exportations ont enregistré une forte baisse de 61,5%, contre 37,6% pour les importations, a t-il fait savoir, notant que les secteurs exportateurs les plus impactés sont les activités industrielles liées aux chaînes de valeur mondiales, notamment l’automobile (-96% en avril et -86% en mars), l’industrie aéronautique (-81% en avril et -52% en mars) et l’électronique (-93% en avril et -51% en mars).

Et enfin le textile avec -86,5 % en avril et -40 % en mars, il fait partie des secteurs les plus touchés par la crise, qu’il faudra redémarrer au plus vite.

En revanche, les exportations des phosphates et dérivés ont enregistré une évolution positive de 14% en avril, a ajouté le ministre.

L’argentier du royaume a, en outre, souligné que le ralentissement de l’activité économique s’est également reflété sur la croissance des recettes touristiques qui ont reculé de 60% en avril dernier, portant à -15% la baisse du secteur sur les quatre premiers mois de l’année.